Que voir au Caire, la vibrante capitale égyptienne?

Dans cet article, je vais vous parler du Caire, l’immense et vibrante capitale égyptienne. Étalée sur des kilomètres de collines qui se terminent dans le sable, le Caire peut parfois faire peur aux touristes qui l’évitent souvent ou qui viennent uniquement visiter le célèbre musée égyptien. Et c’est bien dommage ! Dotée de plus de dix millions d’habitants (soit la population TOTALE de la Suisse, du Luxembourg et de Malte réunis !), le Caire renferme des millions de choses à voir, qui nécessiteront au moins 2 / 3 jours pour tout visiter en y prenant bien son temps. Soit détestée, soit adorée par les visiteurs qui viennent arpenter ses rues polluées, la ville du Caire ne vous laissera, quoi qu’il en soit, pas indifférent.

Pour ma part, j’ai visité le Caire sur trois jours, répartis tout au long de mon voyage en Égypte. J’avais décidé le premier jour d’aller à la tour du Caire afin d’observer la vue sur les bords du Nil, puis, je suis revenu le lendemain pour découvrir les monuments de la ville, avant d’y retourner le dernier jour du voyage pour faire le tour des musées. De ses vieux quartiers bordéliques aux longues avenues sans fin éclairées par des panneaux publicitaires, ne loupez absolument pas le Caire lors d’une visite du pays, ce serait bien regrettable !


Parlons de l’Égypte…

-Durée du trajet : 6h30 (Toulouse – Amsterdam / Amsterdam – Le Caire)

-Durée du voyage : une semaine

-Kilomètres parcourus : environ 2500

-Décalage horaire : +1 heure

-Capitale : Le Caire

-Documents nécessaires : Carte d’identité – Passeport

-Langue : arabe égyptien

-Monnaie : livre égyptienne

-Coût de la vie : peu cher

-J’ai voyagé : en avion, en taxi, en métro, en train, en bateau, en minibus, à pied

-Ce que j’ai préféré : les pyramides de Gizeh, le lieu le plus emblématique du pays

-Ce que j’ai moins aimé : l’insistance des vendeurs / taxis avec les touristes

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé : avec une amie

-Sécurité : 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 10€ et 20€-entre 5€ et 15€-Avion : 250€ a/r
-Transport : peu cher
-Visites : peu chères à moyennes

Parlons du Caire…

-J’ai voyagé en…. : à pied, en taxi, en métro

-J’ai logé : à Pyramids Village InnGizeh)

-Kilomètres parcourus : 30 environ

-Durée du voyage : trois jours

-Ce que j’ai préféré : Mar Girgis, le vieux quartier copte

-Ce que j’ai moins aimé : la pollution qui rend l’air irrespirable

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Mar Girgis, le quartier copte
-les mosquées du vieux Caire
-l’immensité et la diversité de la ville
-la citadelle de Saladin et sa vue sur la capitale
Khân al-Khalili et son immense souk
-les deux musées égyptiens (musée égyptien du CaireNMEC) et leurs interminables collections
-la pollution qui rend l’air irrespirable
-l’insistance des vendeurs / taxis avec les touristes

Mes bonnes adresses :

-pour le petit déjeuner / goûter : Fatatiri alhusayn (Khân al-Khalili)


En résumé, j’ai passé…

2021 : une semaine en Égypte à visiter le Caire, Gizeh, Saqqarah, Dahchour, Louxor, Assouan, Abou Simbel et Kom Ombo

*les vieux quartiers du Caire vu depuis la mosquée Ibn Touloun*

I. Mar Girgis, le quartier copte

Pour commencer votre visite du Caire, je vous conseille de vous rendre au sud de la capitale à Mar Girgis, le quartier copte de la ville. Pour y accéder, vous pourrez soit prendre un Uber (attention aux bouchons qui peuvent tripler le temps de trajet), soit prendre le métro qui passe aux abords du quartier. Pour le métro, le trajet vous coûtera environ 30 centimes (10 EGP) selon le nombre d’arrêts que vous ferez, et vous devrez faire attention une fois à quai, car le métro est divisé en deux parties, avec des wagons pour les hommes, et des wagons pour les femmes.

Une fois dans le quartier, vous découvrirez un dédale de ruelles bien cachées dans d’épaisses fortifications avec un tas de magnifiques églises et monuments à voir. Personnellement, j’ai trouvé ce quartier assez  »à part » du reste du vieux Caire, car il a réussi à garder une apparence de vieux village avec ses églises, ses ruelles, et ses petits commerces. D’ailleurs, vous remarquerez qu’une fois passé les murs de Mar Girgis, le silence présent dans le quartier est très frappant par rapport au reste du Caire qui vit au rythme des klaxons et des embouteillages.


II. la forteresse de Babylone

Tout juste sorti de la station de métro Mar Girgis, vous découvrirez le premier monument à voir dans le quartier : la forteresse de Babylone. Construite en -30 avant JC, la forteresse servait jadis de frontière entre la Basse et la Moyenne Égypte, ainsi que de péages pour les bateaux qui traversaient le Nil qui passe tout près.

Bien que la forteresse ne soit pas visitable, vous pourrez admirer depuis une rambarde, une jolie vue sur les ruines de l’édifice aujourd’hui restauré.


III. l’église Saint-Georges & l’église Saint-Serge et Saint-Bacchus

Pour continuer votre visite du quartier, je vous conseille ensuite de faire le tour de ses vieilles églises et chapelles. Pour commencer, vous n’aurez qu’à sortir du métro pour découvrir l’église Saint-Georges, une des plus belles églises du quartier copte. Cette dernière présente un extérieur en forme de rotonde, avec plusieurs escaliers pour arriver dans son intérieur qui est richement décoré.

Pour découvrir les autres églises du quartier, je vous suggère de vous balader afin de ne pas en louper certaines qui sont cachées en souterrain et qui sont donc par conséquent assez peu visibles. Lors de mon exploration, j’ai pu découvrir entre autres l’église Saint-Serge et Saint-Bacchus qui comprend elle aussi un magnifique intérieur (bien qu’assez peu éclairé).


IV. l’église suspendue (Al-Mu’allaqah)

De toutes les églises du quartier, vous ne pourrez pas louper la célèbre église suspendue (aussi appelée Al-Mu’allaqah), un des plus vieux édifices religieux du pays. Depuis sa création au IIIème siècle, l’église se distingue de toutes les autres du quartier pour son étonnante position surélevée, car cette dernière est construite au-dessus d’un petit passage.

Dès la porte d’entrée, vous rentrez dans un magnifique petit jardin orné simplement d’arbustes, avant d’arriver à des escaliers qui vous amèneront tout droit dans l’église. Tout comme les autres édifices religieux de Mar Girgis, la visite de cette dernière est totalement gratuite, ce qui permet aux visiteurs d’aller prier ou observer les magnifiques icônes présentes à l’intérieur de cette dernière.


V. la mosquée Ibn Touloun

À quelques kilomètres du quartier copte, il vous faudra cette fois-ci grimper dans un taxi (idéalement Uber pour ne pas négocier les prix ou se faire arnaquer) afin d’aller découvrir la plus ancienne mosquée de la ville : la mosquée Ibn Touloun. Construite en plein milieu du vieux Caire en 876, cette mosquée se distingue par son immense cour carrée, avec, au milieu, une petite salle d’ablution.

La mosquée est aussi connue pour son magnifique minaret en spirale sur lequel vous pourrez grimper pour quelques euros seulement (participation libre à l’entrée). Une fois à son sommet, vous pourrez découvrir la vue sur les vieux quartiers du Caire, sur la citadelle de Saladin au loin, ainsi que sur les dômes de la mosquée / école Sarghatmish Nasiri.


VI. la mosquée du Sultan Hassan & la mosquée al-Rifa’i

Pour poursuivre votre visite de la ville, je vous conseille ensuite d’aller découvrir deux mosquées espacées par une petite ruelle : la mosquée du Sultan Hassan et la mosquée Al-Rifa’i. Toutes deux visitables pour 180 EGP (5,50€ environ), il vous faudra acheter les billets dans un petit bureau à l’entrée pour pouvoir accéder à la ruelle qui mène aux mosquées. Si possible, pensez à ne pas venir en short ou en tee-shirt pour les hommes, et à avoir les cheveux / épaules couvertes pour les femmes (des voiles sont disponibles dans les deux mosquées).

Bien que très différents, vous pourrez remarquer quelques similitudes dans les deux édifices (dont les constructions sont pourtant séparées par cinq siècles) qui comprennent chacun un magnifique intérieur, de jolis minarets, ainsi qu’un très ancien complexe religieux en commun. Dans la mosquée du Sultan Hassan, vous pourrez découvrir une sublime cour intérieure, alors que dans la mosquée juste à côté (al-Rifa’i), vous pourrez aller découvrir des tombeaux abritant les sépultures des derniers rois d’Égypte ainsi que celle du dernier… Shah d’Iran !


VII. la citadelle de Saladin & la mosquée Mohammed Ali

Bien que située juste en face la mosquée du Sultan Hassan, il vous faudra faire un petit détour d’environ deux kilomètres pour arriver à l’entrée de la majestueuse citadelle de Saladin, une imposante forteresse dont la construction a débutée en 1173. Pour pouvoir y rentrer, il vous faudra payer 100 EGP (environ 3€) qui permettent l’entrée dans la citadelle et l’accès à ses murs qui offrent une vue à couper le souffle sur les alentours (à absolument faire au coucher de soleil).

Comme vous pourrez le voir, l’intérieur de la citadelle est immense et comprend plusieurs mosquées, palaces, ainsi que divers musées. Pour moi, l’intérêt principal de la visite est d’aller observer la vue sur le Caire qui est spectaculaire, ainsi qu’aller découvrir la mosquée Mohammed Ali construite en 1830. Bien qu’assez récent, cet édifice reste impressionnant avec ses grands dômes et ses hauts minarets qui rendent l’ensemble encore plus grandiose.


VIII. le musée égyptien du Caire

Après avoir exploré la citadelle de Saladin, je vous suggère ensuite de sauter à nouveau dans un Uber afin de partir découvrir le musée le plus célèbre du pays : le musée égyptien du Caire. Situé à deux pas de la célèbre place Tahrir, vous pourrez découvrir dans ce musée pour 200 EGP (6€ environ) plus de 160 000 objets datant de la période de l’Égypte antique.

Ce musée retraçant plus de 5 000 ans d’histoire, je vous conseille ABSOLUMENT de le visiter, et de passer au moins une heure ou deux à déambuler entre les momies, statues, stèles, peintures, et autres artefacts présents. Mais surtout, prenez bien votre temps pour découvrir la pièce maitresse du musée (le trésor de Toutânkhamon) qui comprend plusieurs statues, sa chambre funéraire, son sarcophage, ainsi que son célèbre masque funéraire qui date du XIVème siècle avant JC !


IX. le NMEC (musée national de la civilisation égyptienne)

Situé au sud du Caire à deux pas de Fostat (qui est aujourd’hui incluse dans la capitale), vous pourrez découvrir le flambant neuf NMEC (musée national de la civilisation égyptienne), un tout nouveau musée sur l’histoire du pays ouvert en 2017. À la différence du musée égyptien du Caire, le NMEC présente des artefacts de l’histoire égyptienne allant de la préhistoire à nos jours (et non pas uniquement sur la période de l’Égypte antique).

Dans ce dernier, vous pourrez découvrir diverses collections d’objets classés par périodes et joliment disposés dans de spacieuses salles, le tout bien étiqueté avec des panneaux explicatifs. À l’inverse du musée égyptien du Caire, j’ai trouvé le NMEC bien plus rangé et ordonné, ce qui a rendu la visite plus légère, agréable et logique. D’ailleurs, le prix de la visite (240 EGP / 7,40€) inclut le souterrain du musée qui comprend une collection de plusieurs dizaines de momies parfaitement conservées et protégées par des gardes armés. Une visite extrêmement impressionnante tant pour l’état physique des momies que pour l’ambiance qui règne dans ce lieu hors du temps.


X. Manshiyat Naser & le monastère Saint Simon « le Tanneur »

Pour la prochaine visite, je vous conseille vivement d’embarquer dans un Uber afin d’aller découvrir un des plus tristes endroits de la capitale : le quartier Manshiyat Naser. Ce quartier peuplé à plus de 90% de chrétiens coptes est bien connu au Caire pour abriter ceux qu’on appelle les  »Zabbaleen », ce qui signifie grossièrement les  »gens des ordures ». Comme j’ai pu le voir, ce quartier bidonville a la particularité d’être une vraie décharge à ciel ouvert où se superposent dans une cohue impossible des déchets qui arrivent parfois jusqu’aux toits des maisons. Je me suis très rapidement demandé comment sont-ils arrivés là ? et la réponse est assez simple. Les habitants du quartier récoltent les poubelles du Caire et les ramènent ici afin de les trier, et de revendre à bas prix ce qui est recyclable (et vendable).

Âmes sensibles s’abstenir lors de la traversée de ce quartier rythmé à coups d’icônes religieuses sur les murs et d’immenses tas de poubelles avec des enfants jouant pieds nus dedans. Pour ma part, j’ai dû traverser le quartier afin d’aller visiter le seul monument à voir dans le coin : le monastère Saint Simon « le Tanneur ». Étant une des plus grandes églises du pays (et du Moyen-Orient) en termes de capacité, ce mastodonte troglodyte creusé dans la roche en 1970 peut recevoir plus de 20 000 personnes. Ce monument est encore assez peu connu, je vous conseille donc, vous aussi, de vous y rendre afin de découvrir ce lieu hors du temps, complètement déconnecté du quartier chaotique situé en contrebas.


XI. le parc Al-Azhar

Pour vous rendre au prochain lieu à voir, je vous conseille de partir doucement à pied de Manshiyat Naser et de descendre quelques rues afin d’arriver dans la Cité des morts, un immense quartier… cimetière. Long de 6,5 kilomètres, ce lieu a la particularité de regrouper d’anciennes nécropoles et de magnifiques mausolées, avec, au milieu, des habitants qui vivent parmi les tombes. Personnellement, je n’ai pas eu le temps de visiter un des cimetières qui constitue la Cité des morts, mais j’ai cependant eu l’occasion de longuement observer  »le cimetière nord » depuis le parc Al-Azhar.

Dans ce dernier, vous pourrez découvrir de longues allées dans lesquelles vous trouverez de luxuriantes plantes, de jolies fontaines, ainsi que de nombreux stands vendant de la nourriture. J’ai particulièrement aimé les hauteurs du parc sur lesquelles vous pourrez trouver plusieurs points de vue sur la capitale qui est surplombée par ses clochers, ses minarets, et ses hautes tours d’affaires. De l’autre côté du parc, une vue un peu différente s’étalera aussi devant vos yeux avec la citadelle de Saladin, le quartier de Manshiyat Naser, ainsi que tout près les dômes des mausolées de la Cité des morts. D’ailleurs, l’entrée du parc vous coûtera 20 EGP (soit 0,60 cts).


XII. Khân al-Khalili, le vieux bazar

Situé en plein cœur du Caire Islamique, je vous conseille d’aller commencer votre soirée à Khân al-Khalili, un immense quartier qui regroupe un tas de souks et de ruelles commerçantes. Pour y avoir été à plusieurs moments de la journée (matin, après-midi et soir), j’avoue avoir eu une préférence pour le soir, car le quartier y est bien plus animé et rempli de monde. Lors de votre découverte, je vous conseille de commencer par la mosquée Al-Azhar, une des plus anciennes mosquées de la ville qui se situe juste en face des souks. Après votre visite, il vous faudra juste traverser la route (attention, c’est sportif !) avant d’arriver en plein cœur des ruelles.

Pour visiter Khân al-Khalili, je vous conseille d’y passer deux ou trois heures à chaque passage. Cependant, le quartier est si grand qu’il faudrait y rester dedans toute une après-midi (et encore) afin de voir le maximum de choses. Parmi les lieux à absolument voir, vous ne pourrez pas louper la longue avenue Al Moez Ldin Allah Al Fatmi qui traverse le quartier en longueur, avec sur cette dernière le superbe Complexe Qalawun et la mosquée al-Aqmar. Dans les souks, vous pourrez y trouver tout ce que vous aurez besoin pour vivre (épices, vêtements…), mais pensez à toujours bien négocier quand il s’agit d’acheter des souvenirs, car le prix peut parfois être triplé inutilement.


XIII. la tour du Caire et sa vue panoramique

Pour terminer votre visite de la capitale, je vous conseille de finir votre journée en allant voir un des plus beaux panoramas sur la ville : celui de la Tour du Caire. Implantée au beau milieu de l’île de Gezira, la tour se distingue de tous les immeubles alentours par son design unique et par ses 187 mètres de haut. Pour ma part, j’avais décidé de grimper au sommet de la tour de nuit afin d’aller découvrir la vue sur le pont du 6 Octobre éclairé par les phares des voitures, et les bords du Nil éclairé par tous les panneaux publicitaires. Si vous avez un peu de chance (et peu de pollution), vous pourrez depuis le sommet voir au loin les pyramides de Gizeh qui se fondent dans les nombreux immeubles de la ville.

Pour ma part, je suis réellement tombé amoureux du Caire lors de ma visite, je vous conseille donc d’ABSOLUMENT vous y rendre, même si ce n’est que pour une journée. Personnellement, j’estime que 2 / 3 jours complets sont nécessaires pour visiter la ville, mais si vous n’avez pas tout ce temps, consacrer un jour ou deux à la ville sera déjà suffisant pour avoir un aperçu de ce grand bazar sans fin qu’est le Caire.    


En résumé :

  • Mar Girgis: ★★★★★
  • Église Saint-Georges / église Saint-Serge et Saint-Bacchus: ★★★★★
  • Eglise suspendue (Al-Mu’allaqah): ★★★★★
  • Mosquée Ibn Touloun: ★★★★★
  • Mosquée du Sultan Hassan / mosquée al-Rifa’i: ★★★★★
  • Citadelle de Saladin: ★★★★★
  • Mosquée Mohammed Ali: ★★★★★
  • Musée égyptien du Caire: ★★★★★
  • NMEC (musée national de la civilisation égyptienne): ★★★★★
  • Tour du Caire: ★★★★★
  • Monastère Saint Simon « le Tanneur »: ★★★★
  • Forteresse de Babylone: ★★★★
  • Parc Al-Azhar: ★★★★
  • Khân al-Khalili: ★★★★
  • Complexe Qalawun: ★★★★
  • Manshiyat Naser: ★★
*vue sur le Caire depuis la mosquée Ibn Touloun*

Paphos, la belle méditerranéenne

Dans cet article, je vais vous parler de Paphos, une petite ville située dans l’ouest de Chypre. Après avoir visité les principales villes du pays et fait un petit détour par Lefkoşa en Chypre du Nord, il ne me restait plus qu’un seul jour sur l’île avant de rentrer en France. Et pour ce dernier jour, j’avais décidé de découvrir la ville de Paphos, et ce, de manière assez chill. Pour ma part, j’ai eu l’occasion de visiter Chypre en plein été, et si vous faites de même, vous vous rendrez assez vite compte de l’étouffante chaleur des villes du bord de mer (LarnacaLimassol….) et du manque d’ombre dans les lieux à visiter.

Même si Paphos compte énormément de monuments à voir, une seule journée est pour moi amplement suffisante pour la visiter en prenant votre temps, et même en prenant du temps pour vous. Car en plus du tas de visites culturelles que vous pourrez faire ici, la ville compte aussi des dizaines de petites plages bordées par des eaux bleu azur. De ses ruines millénaires à ses petites chapelles centenaires, je vais dans cet article vous parler de mes 6 lieux préférés de cette ville que j’ai tant aimé, et dans laquelle je pense à nouveau re-faire un tour en 2023.


Parlons de Paphos…

-J’ai voyagé en…. : à pied, en bus

-J’ai logé : à l’hôtel Agapinor

-Kilomètres parcourus : 10 environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le site archéologique des Tombeaux des rois

-Ce que j’ai moins aimé : sa vieille ville qui est par endroit un peu trop  »restaurée »

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le site archéologique des Tombeaux des rois
-la possibilité de se baigner dans la mer entre deux visites
-le site archéologique de Néa Paphos
-la magnifique église Agia Kyriaki Chrysopolitissa et ses anciennes ruines
-les églises / mosquées du vieux centre
-sa vieille ville qui est par endroit un peu trop  »restaurée »

Mes bonnes adresses :

–pour dormir: l’hôtel Agapinor

*les ruines de la forteresse Saránda Kolónes*

I. Paliá Paphos

Parmi les lieux iconiques à découvrir à Paphos, je vous conseille de commencer par son vieux centre qui porte le doux nom de Paliá Paphos. Dans ce dernier, vous pourrez y découvrir un tas de jolies ruelles et de places piétonnes arborées de fleurs et de luxuriantes plantes. Peu importe d’où vous arriverez en bus, vous pourrez accéder très facilement à la vieille ville, car dans cette dernière se trouve une petite gare de bus qui la relie avec les lignes nationales et locales.

Parmi les lieux à absolument voir, je vous conseille d’aller découvrir le marché couvert, le vieux hammam turc, ainsi que les alentours du vieux centre qui regorge de petites ruelles encore dans leurs jus. Mais aussi, n’oubliez pas d’aller faire un tour à l’église Ágios Kendéas, à la kathedrikós Naós Agíou Theodórou ainsi qu’à la mosquée Agía Sofía qui font partis des plus beaux édifices religieux de la vieille ville.


II. la chapelle des rochers Moúttalos

En quittant la vieille ville, mes yeux furent attirés par une falaise (Moúttallos cliffs) qui offre une jolie vue sur Káto Páphos juste en bas, ainsi que sur la mer au loin. Et quelle fut ma surprise que de découvrir qu’au cœur d’une petite faille dans la falaise se cachait… une petite chapelle !

Très peu connue des touristes, vous pourrez découvrir dans ce coin tout discret de la ville une chapelle au toit bleu avec juste à côté un petit passage remplis d’icônes religieuses ramenées par les habitants. Même si cette dernière n’est pas forcément un must-see à découvrir, je vous conseille quand même d’y faire un petit saut tant pour sa vue sur la ville que pour pouvoir se poser (ou se recueillir) dans la faille qui l’été est très fraîche.


III. les Tombeaux des Rois

Pour visiter le prochain monument dont je vais vous parler, il faudra vous diriger (à pied ou en bus) en direction de Káto Páphos, un des plus beaux et des plus anciens quartiers de la ville. Posé entre la mer bleu azur et les constructions modernes des nouveaux quartiers, vous pourrez ici découvrir THE monument à voir à Paphos: les Tombeaux des rois.

Une fois rentré dans ce site sans fin (dont l’entrée coûte 2,50€), vous pourrez vous octroyer une longue balade (la visite dure plus d’une heure) afin de découvrir tous les trésors renfermés ici. Et parmi ses derniers, vous pourrez découvrir quelques anciennes tombes parfaitement restaurées, dont certaines datant du IVème siècle avant JC ! Avant de rentrer dans le site, pensez à acheter une bouteille d’eau, car les tombes sont espacées entre-elles et le périmètre archéologique est bien plus grand que ce que vous l’imaginez !


IV. le kástro de Káto Páphos

Pour continuer votre visite de la ville, je vous conseille de vous rendre ensuite au centre de Kato Paphos (via le  »costal broadwalk » si possible) afin de découvrir ses nombreuses plages et ses monuments iconiques. Et parmi ses derniers, vous aurez l’occasion de découvrir le kástro de Káto Páphos, un ancien fort construit par les byzantins.

Jadis, ce dernier servait à protéger le port et la prospère ville de Paphos dans laquelle vous pourrez encore aujourd’hui découvrir des tas de sites antiques. Pour ma part, j’avais décidé de ne pas visiter le château, mais je vous conseille cependant d’en faire le tour afin de découvrir ses vieux murs historiques, ainsi que le port de la ville qui est bordé par de beaux bars et restaurants.


V. le site archéologique de Néa Páphos

Juste à côté du château, vous pourrez observer un autre site antique encore plus grand que les Tombeaux des rois : le site archéologique de Néa Páphos. Dans ce dernier, vous pourrez y découvrir pour 4,50€ un tas de monuments répartis sur plusieurs hectares de petites collines. Encore en cours de développement et de fouilles par endroit, je déplore malgré sa taille et l’importance de ses monuments que le site est assez mal fléché et que rien n’y soit indiqué. Il est donc parfois assez facile de s’y perdre (et de découvrir de vieilles ruines cachées dans des broussailles).

Parmi les lieux à absolument découvrir dans ce site (que vous mettrez au moins deux heures à visiter), je vous conseille de faire un tour à la maison d’Aion, d’Orpheus, et de Dionysus, au château de Saránda Kolónes (qui lui date du moyen-âge), à l’agora – odéon, ainsi que pourquoi pas au phare présent sur les hauteurs du site (qui semble lui assez moderne). Malheureusement ce dernier était fermé, je suis ainsi à la place allé visiter les deux – trois salles  »musées » du site qui abritent d’anciennes mosaïques. D’ailleurs, une passerelle était en 2021 en construction pour rejoindre Lófos Fámprikas, une petite colline qui abrite aussi un tas de monuments antiques (dont des catacombes, une ancienne église, et même un vieux théâtre). Lors de ma visite, la colline était malheureusement très mal entretenue, voir à l’abandon par endroit…


VI. Agía Kyriakí & Agion Anargyron

Pour continuer votre visite de Paphos, je vous conseille ensuite de doucement parcourir les rues de la ville afin de découvrir le reste des monuments qui sont eux assez peu connus. Pour commencer, je vous suggère de faire le tour des églises de la ville en commençant par l’église Agía Kyriakí Chrysopolítissa, une vieille église du XIIIème siècle entourée de vieilles ruines et d’une jolie passerelle permettant d’en faire le tour.

Dans le même coin, vous pourrez aussi découvrir l‘église Panagía Theosképasti, les anciens bains Ottomans, la mini-chapelle Agía Marína, ainsi que la grande église moderne Agíon Anargýron qui trône sur sa grande place. En plus de tous ses monuments, Káto Páphos compte aussi des tas de ruines antiques et de jolies chapelles posées un peu partout (comme la chapelle blanche Ágios Nikólaos) qui ne vous manqueront pas de vous étonner. Le soir venu, j’ai profité de la chaleur pour me baigner dans la piscine de mon hôtel avant d’aller voir le coucher de soleil depuis le balcon de ma chambre qui offrait une vue sur la ville. Si vous avez la chance d’avoir un joli balcon, je vous conseille de faire de même ou d’aller voir le coucher de soleil directement sur une des plages de la ville ou depuis la falaise Moúttallos, vous ne serez pas déçu ! 


En résumé:

  • Paliá Paphos: ★★★★★
  • Tombeaux des Rois: ★★★★★
  • Site archéologique de Néa Páphos: ★★★★★
  • Kástro de Káto Páphos: ★★★★
  • Agía Kyriakí & Agion Anargyron: ★★★★
  • Château de Saránda Kolónes: ★★★★
  • Église Ágios Kendéas / kathedrikós Naós Agíou Theodórou: ★★★★
  • Chapelle des rochers Moúttalos: ★★★★
  • Lófos Fámprikas: ★★
*vue sur la mer depuis les Tombeaux des Rois*

Rétrospective 2022, une année aussi belle que bordélique

*seul devant Pétra, au beau milieu de la Jordanie*

Pour la troisième fois depuis la création de ce blog, je ne vais pas vous parler d’un pays en particulier, mais je vais vous faire une petite rétrospective de cette année 2022 qui vient de se terminer. Aujourd’hui, j’écris encore ces quelques lignes depuis Saint-Affrique, et ce sera sûrement la dernière fois. 2023, c’est aussi une année de changement, car un déménagement en direction de l’Aude est en prévision. Mais avant de parler de mes plans futurs pour 2023 dans de nouveaux articles, je vais d’abord vous parler de l’année 2022 qui vient de s’achever. Tout comme en 2021, j’ai eu l’occasion de beaucoup voyager, d’explorer certaines contrées que je ne pensais pas forcément faire cette année (comme le Kirghizistan ou le Kosovo), et j’ai même pu réaliser certains rêves, dont celui d’aller visiter Pétra ou de dormir au beau milieu du Wadi Rum en Jordanie !

L’an dernier, j’avais eu l’occasion de visiter huit nouveaux pays alors que cette année, j’ai pu en explorer dix-neuf, dont certains encore en dehors des sentiers battus comme le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, ou encore la Moldavie. Si je devais résumer cette année 2022, je dirais que malgré le fait qu’elle fut parfois compliquée et pleine de rebondissement, elle fut pour moi une de mes plus belles années en terme d’accomplissement et de découverte de soi. Du simple week-end à Amsterdam au long voyage en Arménie, je vous invite à explorer avec moi cette belle année avant de passer à 2023 qui sera je l’espère autant réussie que 2022. Je vous propose ainsi dans cet article une petite rétrospective des 365 derniers jours, ainsi que de tous les événements et voyages qui ont jalonné mon année. D’ailleurs, à la fin de chaque paragraphe, je vous mettrai en lien des articles que j’ai écrits en rapport avec ce que je vous raconte, afin de vous situer dans ce long voyage que fut 2022. 

*le coucher de soleil à Istanbul (Turquie)*

Pays visités : France, Italie, Vatican, Espagne, Turquie, Arménie, Jordanie, Royaume-Uni (Écosse & Angleterre), Bulgarie, Serbie, Kosovo, Macédoine, Slovénie, Autriche, Slovaquie, Tchéquie, Allemagne, Liechtenstein, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Roumanie, Moldavie (Transnistrie), Kirghizistan, Kazakhstan, Ouzbékistan. (+19 nouveaux pays)


Janvier 2022 – week-end à Rome

*vu du vieux Marseille depuis Notre-Dame-de-la-Garde (France)*

Alors que 2021 finissait dans une joyeuse soirée à Laurens, j’espérais au plus profond de moi que 2022 serait encore meilleure et plus chargée en voyage que 2021. Et… ce fut le cas. Pour ma part, l’année commença par de nombreuses explorations avec un ami qui visitait l’Hérault et l’Aveyron. Parmi les lieux explorés ensemble, j’avais décidé de l’amener découvrir la vallée du Salagou, le vieux Béziers, ainsi que le village de Belmont-sur-Rance. Mais aussi, j’ai profité des premiers rayons de soleil pour faire quelques randonnées, dont une qui mène à l’église Saint-Michel de Mourcairol, un des plus beaux édifices religieux de l’Hérault !

Mais surtout, le mois de janvier a pris un tournant différent lors d’une nuit de travail où j’avais décidé avec une amie de réserver deux billets d’avion en direction de Rome. C’est donc trois jours plus tard que nous nous sommes rendus à Marseille afin de visiter ses lieux emblématiques (Panier, Notre-Dame-de-la-Garde, vieux port…) avant de nous rendre à l’aéroport pour prendre notre vol à destination de l’Italie. Dès le lendemain, nous avons commencé notre escapade culturelle et culinaire en visitant les plus beaux sites de la ville dont le Colisée, le Forum Romain, le mont Palatin, la piazza Venezia, la bien glauque Cripta dei Frati Cappuccini, ainsi que la fontaine de Trevi.

*le Forum Romain (Italie)*

Février 2022 – de la basilique du Vatican aux vieilles chapelles arméniennes

*vue de la place Saint-Pierre depuis le dôme de la basilique St-Pierre (Vatican)*

Mon escapade italienne s’étant étendu entre janvier et février, j’avais eu l’occasion dès le premier jour du mois d’aller découvrir un nouveau pays : le Vatican. Étant le plus petit pays du monde, la visite de ce dernier aura été rapide (une matinée seulement) durant laquelle nous avons pu visiter la basilique Saint-Pierre et son dôme, ainsi que le célèbre musée du Vatican qui inclut la chapelle Sixtine. Un vrai must-see ! Pour la suite des visites, nous nous sommes ensuite rendus dans les quartiers proches du Vatican afin d’aller voir le castel Sant’Angelo, le campo de’ Fiori, le teatro Marcello, ainsi que l’intrigante piramide di Caio Cestio.

Après un retour à la maison et quelques jours de travail, j’avais décidé d’acheter des billets d’avion afin d’aller découvrir un tout petit pays isolé au fin fond du Caucase : l’Arménie. Et pour bien prendre mon temps, j’ai consacré à la visite de ce pays 12 jours étalés entre fin février et début mars. Autant le dire, il n’y avait pas beaucoup de touristes ! En cette fin de février, j’avais donc eu l’occasion de faire le tour de la partie centrale et nord du pays dans laquelle j’ai visité Erevan la capitale,  Etchmiadzin, Garni, Khor VirapGyumri (la seconde ville du pays), ainsi que Vanadzor et Alaverdi, deux petites villes industrielles posées dans des vallées tant isolées que désolées.

*Cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur d’Erevan (Arménie)*

Mars 2022 – de la neige et de la pluie

*Sisian, une petite ville posée au cœur de l’Arménie*

Après avoir exploré le nord / centre du pays, j’avais décidé de continuer mon périple en me rendant à Meghri, la ville la plus au sud du pays. Et pour m’y rendre, ce fut une sacrée aventure. En prenant bien mon temps, j’avais commencé par descendre à Dilidjan et Sevan pour récupérer ensuite la  »route de l’Iran » qui passe par Yeghegnadzor, Sisian, Goris, Tatev, Kapan et enfin Meghri. Dans cette ville au doux parfum d’orient, j’ai visité son vieux centre historique, ainsi que Pokr Tagh, un ancien village surplombé par une vieille église.

Mon vol retour faisant escale à Istanbul, j’avais décidé d’aller visiter pour 24 heures cette ville que je ne connaissais pas encore. Lors de ma balade pluvieuse, j’avais pu découvrir pleins de magnifiques endroits tels que le grand bazar et le bazar égyptien, la tour Galata, ainsi que Ayasofya, la plus émouvante mosquée de la ville. Même si ma visite fut courte, Istanbul fut pour moi un vrai coup de cœur, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de revisiter la ville pour deux jours au mois d’octobre ! Ce mois-ci, j’ai aussi eu l’occasion de me rendre quelques fois sur Carcassonne, ville que j’ai exploré de fond en comble dans laquelle je m’apprête à emménager dans quelques jours.

*le quartier d’Eminönü sous la pluie*

Avril 2022 – la mer, les vagues, le soleil

*le vieux village de Portbou vu depuis l’église (Espagne)*

Toujours entre deux voyages, j’avais décidé pour le mois d’avril de me poser un peu, de prendre le temps, ainsi que de profiter du soleil enfin revenu. Dès les premiers jours, j’avais donc réservé avec mon petit copain deux billets de TER en direction de Portbou, un petit village situé de l’autre côté de la frontière en Espagne. Bien que très mignon et agréable à visiter, notre escapade là-bas fut malheureusement… très venteuse, ce qui ne nous avait cependant pas empêchés d’aller voir la mer et de déguster de délicieux tapas.

Après cette seule escapade à l’étranger (et un petit COVID au passage), j’avais ensuite décidé pour le reste du mois de rester dans l’Occitanie afin de faire quelques petites escapades. Parmi toutes celles que j’ai pu faire, j’ai eu l’occasion de me rendre entre autre à Olargues, Pézénas, ou encore à Vias où j’ai pu tremper mes pieds dans une mer Méditerranée pas si glaciale que ça. Les températures étant devenues bien plus clémentes, j’ai aussi profité de passer une soirée de printemps avec des amis au Cap d’Agde, juste avant de continuer ma route en direction une fois de plus de l’aéroport de Marseille pour réaliser un de mes plus beaux voyages de l’année.

*une des plages du Cap d’Agde, encore déserte (France)*

Mai 2022 – Pétra et Wadi Rum. Juste ça.

*le Deir à Pétra (Jordanie)*

Pour entamer un bon premier mai, quoi de mieux de partir à l’étranger ? Pour ce voyage, j’avais décidé d’aller un peu plus loin que d’habitude, dans un pays que je ne connaissais pas, et où je serais facilement dépaysé. Après avoir hésité avec le Kirghizistan que j’ai finalement visité en novembre, j’ai décidé de partir une nouvelle fois avec Ryanair, et au… Moyen-Orient. Car oui, en plus de desservir Tel Aviv en Israël, la compagnie a aussi deux bases en Jordanie. Pour ma part, j’ai payé moins de… 100€ l’aller-retour entre Rome et Amman ! Une fois sur place, j’ai profité de mes 12 jours de vacances pour bien visiter le pays en commençant par le nord / centre. Dans l’ordre, j’ai eu l’occasion de visiter Amman, Jerash, As-Salt, Irbid, Umm Qais, Madaba, les rives de la mer morte, ainsi qu’Al-Karak. Puis, j’ai ensuite continué vers le sud afin de passer deux jours à Pétra, deux jours à Aqaba, ainsi que deux jours dans le Wadi Rum où j’ai pu passer des moments inoubliables avec deux amies que j’ai eues l’occasion de revoir à Istanbul quelques mois plus tard !

Après un vol retour en direction de Rome et une petite escapade à Fiumicino pour aller déguster une focaccia, je suis ensuite retourné en France où le travail et mon copain m’attendaient. Alors que le mois s’écoulait et que son anniversaire arrivait, nous avions décidé ensemble d’aller le fêter sur une île que je ne connaissais pas encore : la Sardaigne. L’aéroport de Carcassonne proposant des vols pour environ 40€ aller-retour en direction de Cagliari, nous avions décidé de passer un petit week-end là-bas afin de découvrir cette jolie ville ainsi que la campagne sarde. Nous avons donc dormi à Iglesias, une petite ville bien agréable qui comprend un joli centre ancien et pleins de monuments.

*une église de Cagliari vu depuis la vieille ville (Sardaigne – Italie)*

Juin 2022 – de la chaleur sarde à la fraîcheur écossaise

*le village de Bosa vu depuis les murs du château (Sardaigne – Italie)*

Toujours en Sardaigne pour le début du mois de juin, nous avions décidé après avoir visité Cagliari de nous rendre à Bosa, un joli village accessible depuis les grandes villes de Sardaigne en faisant une escale à Macomer. Bien que la route fut longue, le spectacle une fois sur place en valait largement la peine. Dans ce petit village, vous pourrez trouver un enchevêtrement de ruelles colorées ponctuées d’églises, un ancien port, et même un château qui offre une vue superbe sur le village depuis ses remparts !

En parlant de remparts, j’ai eu l’occasion en ce doux mois de juin de me rendre pour une énième fois dans la cité de Carcassonne, mais cette fois-ci au coucher du soleil. Une expérience ABSOLUMENT à faire, car cette dernière (habituellement bondée le jour) est complètement vide le soir venu, et offre depuis ses hauts murs une splendide vue sur la ville. Pour continuer ce mois de juin riche en voyage, mes parents et moi avions décidé d’aller rendre visite à de la famille vivant en… Écosse. En plus du changement de langue, de pays, et de monnaie, j’ai dû aussi faire face à un autre gros changement : la température. Alors que je quittais Nîmes sous un grand soleil, je suis arrivé à Édimbourg sous un épais brouillard, et une température bien plus fraîche. Entre deux gouttes de pluie, nous avons quand même pris le temps de visiter Édimbourg, Kilsyth (le village où vit ma famille), ainsi que Glasgow qui fut un de mes plus gros coups de cœur. Une fois rentré en France, j’ai ensuite travaillé quelques jours avant de retourner encore à l’aéroport, mais pour cette fois-ci entamer un périple dans les Balkans. Et pour commencer cette nouvelle aventure, j’avais décidé de me rendre à Sofia, la capitale bulgare.

*la vieille ville d’Édimbourg vu depuis la gare centrale (Écosse)*

Juillet 2022 – Balkans, mon amour

*un tram-bus devant le Moskva Hotel à Belgrade (Serbie)*

En ce chaud mois de juillet, j’avais décidé de me rendre dans un coin d’Europe que j’affectionne particulièrement, mais que je connais encore assez peu : les Balkans. Et pour ce voyage, j’ai décidé de dormir uniquement dans des auberges de jeunesses qui étaient pour moi encore un concept inconnu. Au final, en plus d’être un gain énorme d’argent, les auberges sont aussi un lieu de rencontre et de découverte avec des voyageurs venus des quatre coins du monde. Depuis, je dors d’ailleurs quasiment tout le temps en auberge tant j’en suis devenu accro ! Après deux jours à Sofia, j’ai ensuite poursuivi ma route en direction de la Serbie où j’ai pu visiter Niš et Belgrade, la capitale solaire de ce grand pays. C’est d’ailleurs depuis cette capitale que j’ai pu prendre un bus en direction du Kosovo. Bien qu’encore très stigmatisé, il faut savoir que ce petit pays ne correspond en rien aux clichés qu’il traine malgré lui. Fini la guerre, les bombes et les décombres, place à un petit pays jeune, moderne et très ambitieux ! En plus d’avoir visité Pristina sa capitale, je me suis aussi rendu à Prizren, une magnifique ville médiévale qui est la  »capitale touristique » du pays. Pour finir ce voyage, j’avais aussi décidé d’aller passer une journée à Skopje, la capitale macédonienne. Étonnante, cette dernière se compose d’une vieille ville ottomane et d’un vieux château abandonné, le tout entouré d’immeubles hauts, blancs, neufs, rendant l’atmosphère assez dystopique.

En rentrant en France, mon vol retour me permettait de profiter de quelques heures d’escale pour visiter Londres, la capitale anglaise. Très old-school comme je l’imaginais, j’ai vraiment adoré me balader dedans et découvrir ses principaux monuments. Lors de cette course folle, j’ai eu l’occasion d’aller voir Big Ben, l’abbaye de Westminster, Buckingam Palace, Covent Garden, la cathédrale Saint-Paul, la tour de Londres, et le Tower Bridge. Aussi, j’ai pu grimper au sommet d’un gratte-ciel afin de regarder le coucher de soleil depuis the Garden at 120, et ce… gratuitement. Peu après mon retour en France, j’ai reçu un ami italien qui est venu chez moi passer quelques jours pour visiter ma région et ses alentours, ce qui m’a permis de voir et de revoir un tas de beaux endroits, dont Meyrueis et le Mont Aigoual, le temple protestant de Peyrolles, le musée du désert, Conques, Salles-la-Source, ainsi qu’Estaing, un village digne d’une peinture acrylique.

*Prizren, la capitale culturelle kosovare*

Août 2022 – l’Europe avec un grand E

*Bratislava et son château (Slovaquie)*

Après un mois de juillet fort en voyage, j’avais décidé pour ce mois d’août de continuer mes vagabondages en Europe avec un objectif, celui d’aller au Liechtenstein. Et pour y accéder, c’est une sacrée galère. Pour ma part, j’avais décidé d’y aller petit à petit, en commençant mon voyage à Venise en Italie, puis en me rendant petit à petit au fil des capitales et grandes villes européennes dans ce dernier. Pour faire les trajets à petit prix, j’avais décidé de ne pas opter pour un pass Interrail, mais de réserver les billets bien en avance sur Flixbus. De Venise, j’ai donc rallié premièrement Ljubljana, puis VienneBratislava et Prague qui fut un vrai coup de cœur. Après une exploration nocturne de Nuremberg sur une trottinette électrique et une matinée fraîche à Munich, j’ai enfin pu prendre mon Flixbus à destination de Vaduz, la mini-capitale du Liechtenstein. Malgré le coût de la vie extrêmement haut sur place, j’ai quand même profité de visiter la capitale, Schaan la commune voisine de Vaduz, Malbun un village de montagne, ainsi que Buchs, une jolie ville suisse posée à quelques minutes des hautes montagnes du Liechtenstein.

Pour finir ce mois d’août avant septembre qui n’aura pas été de tout repos pour moi, j’avais décidé avec deux amis de faire un petit voyage entre la Belgique et les Pays-Bas que je ne connaissais pas encore. Après avoir visité Namur où vit mon amie Sélène et fait un rapide saut à Bruxelles afin d’attraper un cornet de frites, nous avons ensuite pris un Flixbus à destination d’Amsterdam, une des plus belles capitales d’Europe. Après une soirée fort arrosée et quelques spécialités locales dégustées, nous sommes allés visiter les plus beaux lieux de la ville. Au programme : le quartier De Wallen, le paleis op de Dam, de longues balades le long des canaux, ainsi que la très émouvante maison d’Anne Franck qui nous aura particulièrement marqué.

*Amsterdam et ses quais paisibles (Pays-Bas)*

Septembre 2022 – le début des changements

*la chapelle du Caylar (France)*

Après un retour des Pays-Bas et deux nouvelles nuits de travail en tant que veilleur de nuit dans l’hôpital où je travaillais, c’est la consternation. Un événement bien indésirable et inattendu viendra perturber la quiétude de mon traintrain. C’est donc après des centaines de nuits passées à l’accueil de l’hôpital où je travaille que je décide de tout arrêter, de changer de voie, et de découvrir d’autres horizons. Après quelques entretiens quelques mois plus tôt et une petite période pour souffler, je ne suis donc plus veilleur de nuit, mais faisant fonction aide-soignant dans un petit EHPAD du centre hospitalier de Saint-Affrique. Et depuis, quel bonheur!

Malgré ce changement professionnel qui engendrera un tas de projets en 2023, j’ai quand même eu le temps de faire quelques trucs. Parmi les événements marquant du mois, j’ai eu l’occasion de participer à un petit festival reggae à Trèbes, d’aller sur Montpellier et Carcassonne avec des amis et mon copain, ainsi que de faire un tas de visites entre l’Hérault et l’Aveyron (journée du patrimoine oblige). Parmi les lieux que j’ai explorés, j’ai eu l’occasion de faire un tour au village de Brousse-le-château, de Belmont-sur-Rance, du Caylar, et j’ai aussi pu visiter le château de Peyrelade ainsi que l’abbaye de Sylvanès et de Grammont.

*la cité de Carcassonne au coucher de soleil (France)*

Octobre 2022 – le dernier grand voyage

*le Parlement de Transnistrie (Moldavie – Transnistrie)*

Alors que je continuais à exercer tranquillement mon nouveau travail, un nouveau voyage me trottait en tête. Depuis le début d’année, j’avais prévu de partir longtemps à l’étranger au mois d’octobre / novembre, et si possible un peu plus loin que d’habitude. Sauf qu’avec tous les changements de vie que j’ai eu au mois de septembre, je me suis retrouvé avec bien plus de congés et de jours disponibles que prévu. Heureusement, j’avais uniquement réservé des billets d’avion faisant le trajet d’Istanbul à Bichkek et de Bichkek à Marseille, il me restait donc toute la liberté et le temps de rejoindre Istanbul. Parmi les pays que je n’avais pas encore visités, il y avait la Moldavie, un petit pays d’Europe de l’Est qui fut mon choix final et qui n’est en toute proportion pas si loin que ça de la Turquie. Après un arrêt rapide à Bucarest et une nuit entière dans un bus, je me suis retrouvé au petit matin à Chisinau, la capitale moldave. Dans ce pays, j’ai eu l’occasion de passer 5 jours avant de continuer ma route en direction de la Roumanie, puis de la Turquie que j’ai rejoint facilement avec Flixbus. Parmi les lieux visités en Moldavie, j’ai pu me rendre à Orheiul Vechi, à Soroca, ainsi qu’à la cave de Mileștii Mici où j’ai pu déguster du très bon vin dans leurs sous-sols sans fin. Mais aussi, j’ai pu découvrir un tout nouveau pays (qui n’en est au final pas vraiment un). Aux confins de la Moldavie, vous pourrez découvrir la Transnistrie, un petit  »pays » indépendant qui possède ses propres frontières, sa propre monnaie (le rouble de Transnistrie), son propre gouvernement, sa propre armée… et sa propre capitale, Tiraspol. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de visiter cette dernière ainsi que me rendre à Bender, une ville qui possède un grand château offrant un beau panorama sur ce bout de territoire qui vit encore au temps de l’URSS.

Le lendemain de mon expédition en Transnistrie, je suis ensuite retourné en train nocturne en Roumanie afin de re-découvrir Bucarest. Mais aussi, j’ai pu aller découvrir Brașov et Târgoviște qui furent pour moi deux très bonnes surprises. Après encore quelques jours écoulés et quelques heures de bus, j’ai ensuite rejoint à Istanbul deux amies que j’ai rencontrées quelques mois plus tôt dans Wadi Rum en Jordanie. Tous les trois, nous avons profité de visiter la ville le temps d’une après-midi où nous sommes allés au palais de Topkapı, ainsi qu’à Kadıköy où nous avons pu passer une soirée dans un des bars de la ville. Le lendemain, j’en ai aussi profité pour continuer à découvrir en solitaire les plus beaux endroits d’Istanbul. Le soir venu, je me suis ensuite rendu à l’aéroport de Sabiha Gökçen afin de prendre mon vol en direction de Bichkek, la capitale du Kirghizistan. Dans ce pays, je n’ai malheureusement pas eu le temps de découvrir grand-chose, mais j’en ai cependant profité de bien visiter la ville et ses lieux emblématiques tels que l’impressionnante place Ala Too qui me donne encore bien des frissons. Pour continuer mon expédition dans  »les stans », je suis aussi allé explorer Almaty, la capitale culturelle kazakhe qui ne m’a pas semblé si belle et attirante que ça.

*Cathédrale de l’Ascension d’Almaty (Kazakhstan)*

Novembre 2022 – perdu dans l’infini bleu des mausolées

*le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi à Turkestan (Kazakhstan)*

Toujours au Kazakhstan, j’ai continué à explorer le sud de cet immense pays méconnu au gré de longues nuits en train (parfois plus de 17 heures de transports) et des interminables steppes qui défilaient devant mes yeux. Après Almaty, j’avais décidé de me rendre ensuite à Turkestan, une ville assez méconnue, et pourtant. Bien que son nom ne vous dira vous aussi sûrement rien, elle abrite pourtant un des lieux les plus emblématiques de tous les  »stans » : le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi. Étonnamment, je n’ai croisé dans cette ville (ainsi que dans le Kazakhstan en général) que très peu de touristes, et c’est bien dommage, car ce pays mériterait d’être bien plus connu. Après une journée de visite, je devais commencer à prendre la route en direction de Tachkent, la capitale ouzbèke, mais je fus étonné de savoir qu’il n’y avait pas réellement de transports directs entre Turkestan et Tachkent (hormis un train tôt le matin). J’ai donc dû prendre un taxi partagé pour Chymkent (que j’ai d’ailleurs visité rapidement) avant de prendre le lendemain matin un bus à destination de l’Ouzbékistan.

Après un passage frontalier un peu long, j’arrive enfin à Tachkent, la capitale moderne et pluvieuse de l’Ouzbékistan. Pour visiter cette dernière, j’avais décidé d’y passer deux jours, dont un à mon arrivée, et un avant mon départ où j’ai pris un bus à destination de Bichkek (et retraverser le sud du Kazakhstan par la même occasion). Après une visite assez rapide de Tachkent, mon voyage se poursuivra ensuite par de longs voyages nocturnes en train, dont le premier qui me mènera au sud du pays à Termez, ville frontière avec l’Afghanistan. Aussi, j’ai eu l’occasion de visiter la fabuleuse Samarcande, ville iconique remplie de magnifiques édifices bleus tels que le Régistan, la mosquée Bibi-Khanym, ou encore Chah-e-Zindeh. Pour le plaisir de vos yeux, allez aussi faire un tour à Chakhrisabz, une ville séparée de Samarcande par un col montagneux. Dans cette dernière, vous aurez un peu moins de touristes, mais toujours autant de belles choses à voir. En parlant de belles choses, pensez à finir comme moi votre voyage par Boukhara et Khiva, deux villes remarquables qui contiennent chacune dans leurs vieux murs de magnifiques trésors qu’il ne faut ABSOLUMENT pas manquer tels que des mosquées aux allures millénaires, des madrasas splendides et même des vieux mausolées. D’ailleurs, j’ai eu l’occasion à Boukhara de tester un massage dans un ancien institut très réputé, une expérience à tenter… si vous avez du courage. C’est musclé !

*l’intérieur d’un des mausolées de Samarcande (Ouzbékistan)*

Décembre 2022 – l’heure du bilan

*les salins de Gruissan (France)*

Après l’automne arriva l’hiver. En cette fin d’année bien plus ensoleillée et chaude que ce que j’aurais pu prévoir, j’ai aussi eu l’occasion de bouger un peu, mais aussi de commencer à concrétiser certains projets pour l’année 2023. Car en plus d’un déménagement imminent à Carcassonne, quelques petits (ou plus longs) voyages en perspective, 2023 sera aussi normalement pour moi (comme 2024) une année… scolaire. Puisque cette année, mon projet numéro un sera de commencer l’école d’aide-soignant afin d’apprendre et de m’instruire plus sur ce métier que j’aime tant. Mais pour revenir en décembre, j’ai eu l’occasion de beaucoup balader sur Carcassonne et ses alentours afin de visiter certains lieux pleins de charmes, dont les deux abbayes d’Encalcat, le village de Saissac, ou encore le village de Gruissan et ses salins rose.

Mais aussi, nous avions décidé avec mon copain et des amis de partir fêter mon anniversaire en Espagne à Figueras afin de découvrir encore un peu plus le nord de la Catalogne. Parmi les lieux visités, nous nous sommes rendus à l’iconique Gérone, ainsi qu’à de nombreux villages perdus dans les montagnes (Santa Pau, El Torn, El Collell, Castelfollit de la Roca…). Mais aussi, nous avons pris la journée entière le lendemain pour nous rendre à Cadaquès et Portlligat afin de re-visiter ce beau village blanc et de découvrir la maison de Dali et son panorama unique sur la méditerranée. Si je devais résumer cette année 2022, je dirais qu’elle fut comme le titre l’annonce  »aussi belle que bordélique ». Car pour moi, cette année a été synonyme de voyages, de rires entre amis, de romantiques souvenirs à deux, d’aventures, mais surtout, de changement. Car c’est aussi cette année, que j’ai pris des décisions qui ont changé le cours de ma vie, et qui m’auront aussi permis au moment où j’écris ses lignes de partir ailleurs, et de découvrir de nouveaux horizons. Tant professionnellement que personnellement, cette année fut très enrichissante, et j’espère que 2023 le sera autant. Aussi, je tiens à énormément remercier Coralie, Florent, Sélène, Jean-Christophe, Hugo, Marie, Candice, et tant d’autres personnes qui auront fait de cette année une année encore meilleure que les précédentes. Merci aussi à vous qui me lisez, et parfois commentez mes articles, je n’en serai pas là sans vous. Merci à tous !  

*Cadaquès, le plus beau village de Catalogne (Espagne)*