Afyonkarahisar & Ankara, de la campagne à la capitale

*le château d’Ankara et sa vue sur la ville*

Dans cet article, je vais vous parler de deux villes bien différentes, situées à trois heures de route l’une de l’autre. Comme le titre l’indique, il s’agit d’Afyonkarahisar (aussi appelée simplement  »Afyon »), et d’Ankara, la moderne capitale turque. Après mon séjour à Samos (Grèce) et Selçuk (Turquie), j’ai ensuite poursuivi en dehors des sentiers battus en me rendant à Afyonkarahisar qui est une ville encore assez peu connue des touristes. Et pourtant !

Lors de la rédaction de mes articles de voyage sur la Turquie, j’ai préféré fusionner un article en parlant tout d’abord d’Afyonkarahisar où j’ai eu juste l’occasion de visiter son château, ainsi que sur Ankara où je me suis  »posé », tout en visitant quand même certains coins. J’ai donc réuni dans cet article ces deux villes aux antipodes, qui ne sont toutefois pas si loin que ça (seulement trois heures de route).


Parlons d’Afyonkarahisar et d’Ankara…

-J’ai voyagé… : en bus, en métro, en taxi, à pied

-J’ai logé : à l’hôtel Aytürk (Afyonkarahisar) / à l’hostel Deeps (Ankara)

-Kilomètres parcourus : 300 environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : le château d’Afyonkarahisar exæquo avec Anıtkabir à Ankara

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la vieille ville d’Afyonkarahisar et son château
Ankara, la capitale moderne de Turquie
Anıtkabir, le célèbre mausolée d’Atatürk
-l’immense mosquée Kocatepe
-le vieux château d’Ankara et sa vue sur la ville
x
*la mosquée Melike Hatun et son parc (Ankara)*

Afyonkarahisar,

I, la vieille ville et ses maisons colorées

Après une nuit de bus depuis Selçuk, je suis arrivé au petit matin à la gare de bus d’Afyonkarahisar, une ville au coeur de la campagne anatolienne, et j’ai été très étonné du frais qu’il y faisait en ce chaud été. Et pour cause, la ville est située à 1 034 mètres d’altitude, en plein milieu des plaines du pays ! Dans cette ville, vous pourrez surtout découvrir son célèbre château (j’en parle plus loin), ainsi qu’une vieille ville colorée, énergique, et encore assez peu connue des touristes.

Le temps d’une journée, je vous conseille de partir à sa découverte afin de découvrir ses rues, ses mosquées, et ses maisons cernées de bois. Pour circuler dans Afyonkarahisar, vous trouverez un système de fourgonnettes qui passent continuellement, et un peu de partout. Il vous suffira de demander au chauffeur où vous souhaitez aller pour qu’il vous dépose au bon endroit (souvent à des croisements) afin d’avoir encore une autre fourgonnette (ou plus) pour arriver à destination. Bien moins cher que des taxis (mais plus long et contraignant), ce système vous permettra de découvrir la ville en ne dépensant presque rien !


II, les ruines du château et sa vue sur la ville

*Afyonkarahisar vue depuis le château*

Dès mon arrivée à Afyonkarahisar, j’ai pu voir un énorme rocher semblant sortir de nulle part, avec à son sommet, quelques vieux murs qui résistent au temps. Et pour se rendre là-haut, il faudra traverser la vieille ville, et finir votre chemin à pied pour grimper au sommet du rocher. Bien que vous deviez faire aujourd’hui une marche de plus d’une heure, vous pourrez bientôt emprunter un téléphérique qui arrivera directement à son sommet en quelques minutes.

Hormis au bas du rocher, vous ne verrez au sommet que quelques vieux murs restants, quelques remparts, ainsi que… des chèvres ! Une fois arrivé là-haut, installez-vous sur un des remparts pour observer la vue à 360° sur la ville et sur la belle campagne anatolienne qui s’étend à perte de vue. Même si Afyonkarahisar n’est pas une ville encore touristique, je vous conseille absolument le détour pour la visiter (idéalement sur plusieurs jours), ou encore de faire l’aller-retour à la journée depuis Ankara (ce qui est entièrement faisable) en partant tôt le matin.


Ankara,

III, la mosquée de Kocatepe

Après la visite d’Afyonkarahisar, j’ai pris un bus afin de me rendre à Ankara, la capitale turque. Pour les deux nuits passées là, j’ai posé mon sac à dos à l’hostel deeps, une petite auberge située à deux pas du métro Kolej. Pour ceux qui visitent la ville sans un trop gros budget, sachez qu’Ankara possède un réseau de transport en commun très étoffé composé de bus et de métros, ce qui permet de visiter la ville efficacement sans prendre de taxis. En parlant de métro, vous ne pourrez d’ailleurs pas acheter de billets unitaires dans les petites stations, il vous faudra donc prendre une carte de transport (Ankarakart), et la recharger régulièrement.

Pour commencer les visites j’ai décidé de me rendre dans une mosquée, qui fut d’ailleurs la seule que j’ai visitée à Ankara : la mosquée de Kocatepe. Dans cette dernière, j’ai pu y découvrir un bel intérieur semblable aux mosquées ottomanes d’Istanbul, bien qu’elle ne fût construite qu’en 1987. Comme vous pourrez le voir, Ankara est une ville relativement moderne (bien qu’elle ait des origines antiques), ornée aujourd’hui de grands boulevards, de grandes places, et de croisements géants (Kizilay) faisant légèrement penser de nuit aux grandes avenues New-yorkaises !


IV, Anıtkabir

Après la mosquée, j’ai poursuivi ma visite à Anıtkabir, le célèbre mausolée de Mustafa Kemal Atatürk qui fut le fondateur et le président de la république de Turquie. Construit non loin de la station de métro Demirtepe, vous pourrez découvrir ce mausolée, tant adoré par les Turcs qui viennent parfois de très loin pour le visiter et se recueillir sur la tombe de l’ancien président. Bien qu’il soit décédé en 1938, son histoire et ses nombreuses batailles gagnées ont fait de cet homme une des personnalités les plus aimées et vénérées par le peuple turc.

Pour la visite, l’entrée est gratuite et accessible par un portail ultra-surveillé par des dizaines de soldats armés. En plus de l’intérieur du mausolée, patientez un peu afin de voir la relève de la garde faite par les militaires qui est très impressionnante et solennelle.


V, le vieux Ankara

Pour continuer la visite, je me suis ensuite rendu à la station de métro Ulus pour me rendre à Kale, le vieux quartier d’Ankara, qui lui, n’a rien à voir avec la ville moderne située plus bas. Quitte à vous arrêter à Ulus (et non pas à Dikimevi qui n’est aussi pas très loin de la vieille ville), je vous conseille de faire un saut à la mosquée Melike Hatun qui est très jolie extérieurement, et bordée d’un parc qui  »démarque » la nouvelle ville du vieux Ankara. Après cela, vous quitterez doucement les boulevards bondés pour vous rendre dans les petites ruelles pavées que forme la vieille ville, un quartier touristique, mais paradoxalement assez oublié.

Après avoir passé la porte d’entrée du quartier et observé sa tour d’horloge, vous pourrez découvrir, cachée derrière d’épaisses fortifications et ravins, une vieille ville très belle, et très traditionnelle. Bien que la partie autour du château (j’en parle plus loin) soit très touristique, vous découvrirez aussi de part et d’autres des rues principales un autre réseau de ruelles, cette fois-ci étonnement vides, et uniquement habitées par les locaux. Laissez-vous donc guider au fil des minarets pour visiter ce quartier en cours de transformation, dont les bâtiments blancs presque trop neufs tranchent avec les vieilles maisons à l’abandon de certaines rues.


VI, Ankara Kalesi et sa vue panoramique sur la ville

Lors de ma visite du vieux Ankara, j’ai eu l’occasion de découvrir une série de fortifications et de tours, dont deux qui m’ont particulièrement plu. Au cœur du quartier de Kale, vous pourrez découvrir après une volée d’escaliers l’Ankara Kalesi, une haute tour circulaire offrant une vue sublime sur le vieux Ankara avec, au loin, les hauts immeubles modernes de la nouvelle ville. L’accès à la tour et à ses remparts sont gratuits, vous permettant de profiter de la vue toute la journée, ou au coucher de soleil qui est très beau depuis ce point de vue. Si vous y aller pour le coucher de soleil, tâchez de vous y rendre avant vingt heures, car l’accès ferme à cette heure-là.

En plus de cette tour, vous pourrez trouver à l’extrémité du quartier, au bord d’un ravin, une autre tour accrochée à une série de remparts, qui elle, était malheureusement fermée lors de ma visite. Même si la tour nord est actuellement fermée, je vous conseille quand même de vous y rendre pour profiter de la vue depuis sa base, de sa tranquillité (peu de monde visite cette partie du quartier), ainsi que pour admirer au loin, le prochain monument dont je vais vous parler.


VII, monument d’Ancyre & la mosquée Hacı Bayram-ı Velî

Après avoir fini la visite du vieux Ankara, je me suis ensuite rendu dans l’Evi Park, un joli parc qui permet de descendre rapidement de la citadelle à la  »nouvelle ville ». Comme je l’ai évoqué plus haut, Ankara est une ville très moderne, donc encore inachevée, et en travaux pour certains endroits. Traverser ce parc permet donc d’observer les beaux bâtiments flambant neufs d’Ankara, avec au-dessus de votre tête, la colline de Kale, avec ses maisons en ruine, avec tout autour des collines tant peuplées d’immeubles qu’extrêmement vides.

Pour revenir à la suite de la visite, j’ai pour ma part décidé de finir ma balade au monument d’Ancyre et à la mosquée Hacı Bayram-ı Velî, deux monuments construits sur une colline qui est parfaitement représentative d’Ankara. Aujourd’hui entourée de longues avenues embouteillées et de  »noyaux » d’anciennes ruelles qui résistent à la modernisation de la ville, vous pourrez découvrir sur la colline un monument antique construit en 25 avant JC, ainsi qu’une vieille mosquée, construite en 1427. Pour découvrir la colline, le monument, et les ruelles alentours, consacrez-y au moins deux heures avant de reprendre le métro (station Aski) pour vous rendre à votre hôtel, ou encore aller boire un verre pour profiter de la vie nocturne d’Ankara et de ses nombreux bars.


En résumé :

  • Vieille ville (Afyonkarahisar): ★★★★★
  • Mosquée de Kocatepe (Ankara): ★★★★★
  • Anıtkabir (Ankara): ★★★★★
  • Ankara Kalesi: ★★★★★
  • Vieux Ankara: ★★★★
  • Kalesi (Afyonkarahisar): ★★★★
  • Monument d’Ancyre / mosquée Hacı Bayram-ı Velî: ★★★★