De Madaba à Shobak, itinéraire au centre de la Jordanie

*la mosquée du Roi Hussein vu depuis le clocher de l’église Jean le Baptiste à Madaba*

Dans cet article, je vais vous parler du centre de la Jordanie, et plus précisément des lieux que j’ai visités entre le sud d’Amman et Shobak, le dernier village avant Pétra (pour laquelle je dédierai un article à part). Terre de changement par rapport au nord-ouest du pays qui est constitué principalement de collines verdoyantes, le centre de la Jordanie est extrêmement varié, constitué soit d’espaces montagneux et de villages posés en altitude (dont Dana qui se situe à 1240 mètres d’altitude), soit d’espaces désertiques dans le sud.

Mais aussi, le centre de la Jordanie est connu pour abriter des dizaines de lieux bibliques, dont le village de Madaba, ainsi que la mer Morte. Partagée entre la Jordanie, la Palestine et l’Israël qui sont juste en face, cette mini-mer connue depuis la nuit des temps est un des lieux phares du pays, qui est bien connu pour être le lieu le plus bas de la planète (−434 mètres d’altitude), ainsi que pour son taux de sel très élevé qui vous permettront de littéralement… flotter dans l’eau. Bien que cet ensemble de régions soit très beau, il est important de noter la difficulté de se déplacer ici, car les transports en commun sont rares sur certains axes (voire inexistants), et que certains lieux sont parfois difficiles d’accès sans utiliser son pouce pour se déplacer.


Parlons du centre de la Jordanie…

-J’ai voyagé… : à pied, en mini-bus, en taxi, en auto-stop, en camion-stop, en voiture

-J’ai logé : à Al Nawatef Camp à Dana

-Kilomètres parcourus : plus de 300

-Durée du voyage : 4 jours environ

-Ce que j’ai préféré : le Wadi Mujib et ses magnifiques cascades, exæquo avec la campagne autour de Dana

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Madaba, ses mosaïques, ses églises, et sa belle mosquée
-la randonnée à faire pour se rendre à la Mer Morte depuis le Dead Sea Museum
-la Mer Morte, juste ça !
-le Wadi Mujib et ses magnifiques cascades
Al-Karak et son imposant château
Al Nawatef Camp, LE lieu où dormir autour de Dana
Shobak et son bien hostile château
x

Mes bonnes adresses…:

pour bien dormir: Al Nawatef Camp à Dana

*les rues du petit village de Dana*

Madaba, la ville biblique

I, la vieille ville et son immense site archéologique

Pour commencer ma découverte du centre de la Jordanie, j’ai décidé d’aller visiter une petite ville toute proche de la capitale, et très connue pour ses racines bibliques et ses magnifiques mosaïques : Madaba. Située non loin d’Amman, la ville est pourtant assez difficile d’accès hors taxis et Uber, car même après être allé dans les deux grandes gares de bus d’Amman (north et south), je n’ai trouvé nulle part de bus à destination de Madaba. Heureusement, un chauffeur de taxi m’a pris dans son véhicule à la south bus station et a fini par trouver  »l’arrêt » au milieu d’une avenue au sud d’Amman où partent les mini-bus pour Madaba. Une fois dans le mini-bus, comptez quelques dinars Jordanien et moins d’une heure de route pour arriver à la gare de bus de Madaba qui se situe dans son centre-ville.

Arrivé à destination, je vous conseille tout d’abord de visiter sa vieille ville et ses petites ruelles charmantes avant d’aller visiter ses nombreuses ruines. Car oui, même lors des temps bibliques, Madaba existait déjà, et elle est même citée dans le livre sacré ! Dans la vieille ville (qui est très petite), vous trouverez quelques jolies ruelles, de belles maisons en pierre, ainsi que diverses boutiques de souvenirs et de restaurants. Mais aussi, vous trouverez des tas d’anciennes ruines qui correspondent à divers lieux antiques. Dans ce qui est appelée le parc archéologique de Madaba, vous pourrez découvrir, entre autres, le  »burnt palace », les ruines de l’église des martyrs, et surtout, des dizaines et des dizaines de mosaïques richement décorées, présentant des oliviers, des écritures grecques, et des scènes de vie courantes. Pour faire le tour de la vieille ville et du parc archéologique, comptez au moins deux à trois heures.


II, l’église Saint-Georges et la fameuse carte de Madaba

Pour poursuivre votre visite, il vous faudra chercher dans le centre-ville en vous baladant une petite église, cachée entre d’épais arbres qui vous feront de l’ombre pour vous reposer. Repérable par son petit clocher qui dépasse et sa jolie façade, vous pourrez découvrir l’église Saint-Georges, un petit édifice non inclus dans le Jordanpass (1 JOD) qui abrite, en plus d’un magnifique intérieur, une mosaïque sur son sol qui représente la Terre Sainte avec Jérusalem qui est visible en haut à droite de la carte.

Bien que la visite de l’église et de sa mosaïque ne vous prendront qu’une petite dizaine de minutes, vous pourrez quand même compléter la visite en allant voir le  »mini-musée » construit sur le parvis qui explique la mosaïque, ses origines, et surtout les lieux indiqués. Même si l’église n’est pas incluse dans le Jordanpass, je trouve judicieux de la visiter pour sa mosaïque qui retrace à elle toute seule les siècles d’histoires de ces lieux mythiques et bibliques que sont Madaba, Jérusalem et leurs alentours qui sont aujourd’hui bien éloignés par rapport à ce qu’ils étaient jadis.


III, la mosquée du Roi Hussein et ses dômes dorés

En continuant ma balade, mes yeux ont été attirés par deux magnifiques dômes en or aux côtés de deux hauts minarets qui surplombaient les rues commerçantes de la ville. Il s’agit de la mosquée du Roi Hussein, un édifice construit au cœur de Madaba qui est visitable et libre d’accès à condition d’y pénétrer dans une tenue décente, avec un voile sur la tête pour les femmes.

Même si vous visitez comme moi Madaba juste le temps d’une matinée, je vous conseille quand même de faire un petit crochet à la mosquée, ne serait-ce que pour vous asseoir sur les tapis et observer les magnifiques plafonds de couleurs roses qui m’ont fait légèrement penser aux mosquées ottomanes d’Istanbul.


IV, l’église Jean le Baptiste, son sous-sol et son clocher

Après la visite de la mosquée, je vous conseille de vous diriger encore vers un autre lieu de culte, qui est cette fois-ci une jolie église, remarquable par son haut clocher qui domine Madaba. Comme le titre l’indique, il s’agit de l’église Jean le Baptiste, un édifice assez simple extérieurement, mais qui est pour moi un des plus beaux et des plus mémorables édifices à visiter dans la ville. Et pour cause, après avoir payé 1 JOD, vous n’aurez pas seulement accès à l’intérieur de l’église, mais vous aurez aussi accès à son sous-sol dans lequel a été arrangé un petit musée avec quelques mosaïques, et même un ancien puits duquel vous pourrez remonter de l’eau comme cela se faisait lors des temps bibliques !

Mais surtout, vous pourrez grimper au sommet du clocher qui offre une vue splendide sur Madaba, avec, devant vous, sa vieille ville, ses clochers, ses minarets ainsi que les collines alentours. Tout proche d’ici, vous pourrez aller visiter le mont Nébo, un mont biblique bien connu que je n’ai pas encore visité. Si jamais vous voulez découvrir ce mont sans avoir à faire de l’autostop ou à prendre des taxis, la société JETTbus organise des tours en bus pour 15 JOD qui incluent Madaba, le mont Nébo, et même le site de Béthanie. Cependant, ils n’étaient pas opérationnels lors de ma visite en cette semaine post-ramadan.


V, l’église apostolique, un bien grand et vide édifice

Avant de quitter Madaba, je vous conseille de faire un détour afin de visiter une dernière église. Inclue elle aussi dans le Jordanpass, l’église apostolique se situe légèrement en dehors du centre-ville, sur la route en direction du sud du pays. Bien que cette église ne soit pas des must-see de Madaba, je vous conseille quand même la visite si vous avez le Jordanpass afin de découvrir ses magnifiques mosaïques sur son sol, ainsi que son joli intérieur bien vide qui clôture ce début de journée très culturel.

Pour l’ensemble des lieux dont je vous parle dans l’article, il faut savoir que j’ai mis environ quatre jours à tout visiter en prenant mon temps, en faisant parfois des aller-retours à Amman, et en m’arrêtant assez souvent pour discuter avec des gens sur ma route, voire me faire inviter chez un policier à Gawr as-Safi plus au sud. Pour la suite de l’itinéraire (hors Al-Karak qui est facilement rejoignable depuis Amman), il vous faudra jongler entre des mini-bus, des taxis, ou encore de l’auto-stop, ce qui se fait TRÈS facilement dans le pays (bien que ce soit  »interdit » par la loi). Mais si vous avez loué une voiture pour visiter le pays, vous pourrez aisément faire ces visites en deux ou trois jours à peu près.


Mer Morte et son rivage

VI, emprunter le chemin de randonnée du Dead Sea Museum jusqu’à la Mer Morte

Parmi les lieux phares à visiter en Jordanie, je me dois de vous parler de la mer Morte, un lieu tout proche d’Amman et de Madaba, mais qui est compliqué à rejoindre. Si vous voulez faire au plus simple, vous pourrez emprunter un des JETTbus en direction de la  »Dead Sea » (pour 15 JOD aller / retour), mais ce dernier vous déposera dans un des hôtels de luxe au Nord de la mer Morte, où il vous faudra payer l’entrée dans un des hôtels qui est extrêmement chère pour se baigner quelques heures (parfois plus de 50€ par personne). Mais aussi, vous pourrez pour rejoindre la mer Morte, prendre un taxi depuis Amman pour environ 40€ / 50€ aller simple, ou encore trouver un des rares bus qui passe par la Jordan Valley Highway, et qui vous arrêtera sur une des plages de la mer Morte (ce qui ne semble pas être une mince affaire pour trouver le point de départ du bus).

Mais sinon, vous pourrez comme moi, commencer votre journée visite à Madaba, avant de prendre un Uber / taxi, ou faire du stop afin de vous rendre au Dead Sea Museum qui se situe sur une colline juste au-dessus de la mer Morte. Une fois devant ce musée (que je n’ai pas visité), il vous faudra rebrousser chemin sur quelques centaines de mètres, avant de découvrir un petit chemin de randonnée qui s’engouffre dans un sublime canyon qui vous amènera au pied de la mer Morte, sur une plage gratuite (comme beaucoup d’endroits), mais assez difficile d’accès (chercher  »free Beach On Dead Sea » sur Google Maps). Passer par ce chemin de randonnée vous permettra de découvrir la mer Morte d’une manière douce et différente, avec en prime une jolie vue sur la Palestine juste en face. Pour descendre via ce petit chemin, comptez une heure de randonnée, avec un chemin  »assez propre », et peu côtoyé (j’étais seul tout au long de la descente).


VII, se baigner gratuitement dans la Mer Morte (et flotter tranquillement)

Une fois en bas de mon chemin de randonnée, j’arrive donc à la terre promise ce jour-là : les rives de la mer Morte. Comme je l’ai dit plus haut, vous aurez un tas de choix et de moyen différents d’aller à la mer Morte, mais vous vous apercevrez vite que vos choix sont en fait assez vite réduits au niveau des emplacements où vous pourrez vous baigner. Son rivage côté Jordanien a beau mesurer plus de cinquante kilomètres, vous aurez le choix côté baignade soit entre des hôtels luxueux qui vous permettent d’accéder à  »leurs plages » à des prix fixes, soit à des plages gratuites, dont l’accès est généralement TRÈS escarpé, et compliqué due à la baisse du niveau de cette mer intérieure d’année en année. Pour ma part, j’ai eu deux fois la chance de me baigner dans la mer Morte gratuitement, dont une fois au bas de mon chemin de randonnée, et une seconde fois sur la plage en bas du café Break Abadi, où j’ai sympathisé avec le propriétaire qui était très content d’accueillir un touriste.

Peu importe où vous souhaiterez vous baigner, il faudra juste savoir que l’accès hors hôtels à la mer Morte peuvent être très périlleux, que les chemins qui y descendent sont dangereux et inadaptés, et que surtout, il vous faudra garder des chaussures, car les cristaux de sels peuvent vous blesser. Qu’importe où vous irez vous baigner, vous découvrirez un lieu unique au monde dans lequel vous pourrez vous allonger pour flotter, bronzer au soleil sous la chaleur étouffante de l’été, ou encore profiter des vertus de la miraculeuse boue de ce lieu qui sera sûrement un des meilleurs souvenirs de votre voyage en Jordanie ! Si vous le pouvez, privilégiez un arrêt au café Break Abadi afin d’y prendre une boisson fraîche, et de pourquoi pas profiter d’une  »petite douche » que vous pourrez prendre au bord même de la route pour rincer le sel qui se sera accumulé sur votre peau après cette baignade légendaire.


VIII, Wadi Mujib, l’extraordinaire aventure

Pour continuer votre virée sur les rives de la mer Morte, je vous conseille de faire une activité vraiment unique, qui vous prendra au moins une demi-journée entre la route depuis Amman, la randonnée (qui dure entre trois et quatre heures), et le retour. Comme le titre l’indique, je vais vous parler du Wadi Mujib, une gorge inondée d’eau (dont le niveau varie entre plus d’un mètre et quelques dizaines de centimètres) qui part du bord de la mer Morte jusqu’à s’enfoncer dans l’intérieur des terres désertiques. La photo que j’ai prise pour illustrer l’article a été faite depuis le pont de la route qui passe à proximité, car j’avais décidé de ne pas prendre mon téléphone dans le canyon pour bien profiter de la balade, et de mon aventure dans le Wadi (qui m’a coûté une paire de lunettes dans une des cascades).

Pour ma part, je vous conseille d’arriver assez tôt sur le site (entre huit heures et midi) afin de faire le chemin tranquillement, et sans croiser les flots de touristes qui arrivent en bus plus tard dans la journée. Une fois sur le site, vous aurez le choix entre plusieurs chemins qui ouvrent et qui ferment intempestivement selon les crues du Wadi, avec plusieurs prix, dont le premier à 28€ pour faire le chemin principal seul et sans guide. Pour le reste des randonnées, il vous faudra payer un peu plus, et prendre un guide pour faire le chemin qui nécessite la présence d’un professionnel expérimenté. Pour ma part, et même en n’étant pas sportif, j’ai pris la première option à 28€, et ce fut un vrai régal ! Après quelques minutes de marche dans l’ombre du canyon, vous aurez vos premiers obstacles à escalader, avec une haute cascade à grimper avec l’aide d’une échelle (beaucoup de personnes abandonnent ici), et quelques rapides à remonter, avant d’arriver au point final, une haute cascade de six mètres qui marque la fin du  »Siq trail ».


Al-Karak

IX, son château, et sa vieille ville

Pour changer un peu des visites des églises et des mosquées, j’ai décidé lors de mon premier voyage dans le pays de m’enfoncer dans la campagne pour découvrir un autre type de monuments très répandus en Jordanie et pourtant pas encore très connus : ses châteaux-forts. Bien qu’il en existe un grand nombre, avec certains plus connus que d’autres (dont le château d’Ajloun et les châteaux du désert sur la route de l’Irak), je dois dire avoir choisi de visiter simplement le château d’Al Karak pour faire un tour dans cette partie du pays qui m’était inconnue et aussi pour sa simplicité d’accès depuis la gare d’Amman South. Pour le trajet en mini-bus, comptez deux heures environ, et quelques dinars jordaniens (l’aller-retour coûte environ 10€).

Une fois à la petite gare de bus qui se situe en bas de la vieille ville, je vous conseille de commencer à grimper tranquillement dans ce qui est la ville moderne d’Al Karak. Dans cette petite ville qui ne manque pas d’intérêt, vous pourrez trouver plusieurs rues commerçantes, quelques jolis monuments religieux, ainsi que la belle mosquée Al-Omari qui se situe dans une des rues principales de la ville. Mais surtout, l’intérêt principal de votre visite à Al-Karak sera surement son célèbre château, qui fut construit au XIIème siècle sur un promontoire rocheux. Inclus dans le Jordanpass, ce beau château dominant vous offrira une vue panoramique sur les alentours qui sont très vallonnés ainsi que sur toute la ville d’Al-Karak. Bien que le château soit très impressionnant depuis l’extérieur, je dois avouer avoir été légèrement surpris par son intérieur encore peu restauré qui est composé de plusieurs terrasses ainsi que de nombreux tunnels qui parcourent l’édifice qui est, en soi, un vrai gruyère. Pour visiter ce monument, ses tunnels, et ses quelques salles encore debout, comptez au moins deux heures en prenant bien votre temps.


Dana

X, Dana, le vieux village isolé

En continuant votre route vers le sud, vous pourrez découvrir Dana, un petit village très isolé, situé dans un environnement naturel magnifique qui jouxte la Dana Biosphere Reserve. Bien que le village soit  »assez touristique », il n’en sera pas moins très difficile d’accès si vous ne possédez pas de voiture. Pour m’y rendre, j’ai dû faire trois fois consécutives du stop, une fois du Wadi Mujib jusqu’à Gawr as-Safi, une fois de Gawr as-Safi jusqu’à Feifa (en camion-stop), puis encore une autre fois de Feifa jusqu’à Dana via une route montagneuse qui passe de -430 mètres d’altitude (niveau de la mer Morte), jusqu’à 1 240 mètres d’altitude où se trouve Dana.

Pour rejoindre ensuite Dana, j’ai rencontré dans le camp dans lequel j’avais dormi ce soir-là (j’en parle plus bas) un couple de Français avec qui j’ai voyagé dans leur voiture durant trois jours, et qui m’ont baladé jusqu’à Pétra. Nous avons donc visité Dana ensemble, et la visite fut au final assez rapide. Hormis une petite mosquée et quelques ruelles en pierre, je dois avouer qu’il n’y a pas grand-chose à voir ici. Néanmoins, j’en ai pris plein les yeux avec les vues que Dana offre sur son parc naturel qui est très accidenté. Avant de partir en randonnée dans les chemins autour du village, vous devez savoir qu’il vous faudra payer des frais d’entrée dans la réserve, puis prendre pour la plupart des chemins de randonnée un guide (qui vous facturera assez cher la balade), ce qui peut vite représenter un budget conséquent (parfois plus de 50€ pour quelques heures de randonnées).


XI, Al Nawatef Camp, LE lieu où dormir à Dana

Pour me loger à Dana, j’ai eu le choix sur Booking entre plusieurs hôtels et petits appartements, mais j’ai cependant choisi de faire original et de passer la nuit dans une « petite maisonnette ». Et pour cela, j’ai choisi de réserver une nuit à quelques kilomètres de Dana dans l’Al Nawatef Camp, un petit camp comme cela se fait dans le Wadi Rum (mais cette fois-ci dans des collines). Le lieu étant relativement isolé, j’ai choisi de prendre sur place la  »formule complète » qui inclue le repas du soir et un petit déjeuner, ce qui m’a coûté moins de 25€ tout compris. Pour l’hébergement, j’ai eu droit à une « petite maisonnette » située sur les hauteurs du camp, avec un grand lit, une petite terrasse avec vue, et surtout, avec plein de couettes et de plaids. Car oui, même en plein été, il peut faire assez frais dans le camp qui est situé à plus de 1 200 mètres d’altitude.

Bien que ce soit rare que j’écrive des paragraphes dédiés à un hébergement en particulier, je me devais de le faire ici pour vous parler de la sublime vue du camp sur la vallée de Dana qui est à couper le souffle, et qu’il l’est encore plus au coucher de soleil. Si vous visitez le coin, je vous conseille donc absolument de vous poser le temps d’une soirée ici afin de profiter du très réconfortant thé à la menthe du camp, des hamacs sur place, ainsi que des petites randonnées accessibles aux abords du camp qui ne vous demanderont aucun frais à payer.


Shobak

XII, le Krak de Montréal

Après la visite de Dana, j’ai continué à descendre toujours plus au sud afin de faire un dernier arrêt avant d’arriver à Pétra. Et pour ce dernier arrêt, mon choix s’est porté sur un lieu bien austère situé aux abords de la Kings Highway : le Krak de Montréal. Construit au XIIème siècle, ce beau château-fort situé à côté de Shobak est un peu oublié par les touristes qui se dirigent généralement directement à Pétra. Cependant, ce beau château mérite le détour, bien qu’il soit comme le château d’Al-Karak en assez mauvais état.

Une fois garé au Visitor Center, il vous faudra soit marcher une quinzaine de minutes sous la chaleur de ce lieu désertique, soit prendre pour quelques dinars une des voiturettes mises à disposition sur le site qui vous permettront de faire l’aller-retour avec un  »chauffeur » qui vous attendra au château. Pour bien visiter l’édifice, comptez sur place entre trente minutes et une heure afin de balader dans ses vieilles salles, mais surtout de contempler la vue magnifique sur la campagne bien désertique autour. Pour visiter le Krak de Montréal, il vous faudra débourser environ 1,50€ ou sortir votre Jordanpass.


En résumé :

  • Eglise Saint-Georges et carte de Madaba: ★★★★★
  • Eglise Jean le Baptiste (Madaba): ★★★★★
  • Mer Morte: ★★★★★
  • Wadi Mujib: ★★★★★
  • Al Nawatef Camp: ★★★★★
  • Mosquée du Roi Hussein (Madaba): ★★★★
  • Parc archéologique de Madaba: ★★★★
  • Dana: ★★★★
  • Krak de Montréal: ★★★★
  • Eglise apostolique (Madaba): ★★★
  • Al-Karak: ★★★
*le désert autour du château de Shobak*

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