Dans cet article, je vais vous parler du nord de la Jordanie, et plus principalement des alentours de Jerash, une petite ville dans laquelle se trouve le plus grand site antique romain du pays. Au carrefour entre la Syrie, l’Israël et la Palestine qui ne sont situés qu’à quelques encablures de là, ce coin du pays vallonné et relativement vert situé au nord d’Amman est généralement oublié des touristes qui se rendent quasi uniquement à Jerash pour ses ruines antiques, et pas spécialement plus haut.
Pour bien visiter ce coin du pays très authentique, je vous conseille d’y passer deux à trois jours durant lesquels vous pourrez découvrir de magnifiques villages perchés, dont As-Salt, et Umm Qais, un village qui m’a énormément plu pour sa vue panoramique sur les pays alentours, et pour ses ruines antiques. Bien qu’Umm Qais soit peut-être un peu isolé, vous pourrez poser votre sac à dos à Irbid, la deuxième ville la plus peuplée du pays qui est située non loin de là, et dans laquelle vous ne trouverez aucun touriste. Souffrant de mauvaise réputation due à sa proximité avec la Syrie, Irbid a malheureusement une très mauvaise image, et c’est bien dommage. Que ce soit à Amman, Irbid, ou encore Aqaba, vous ne risquerez rien en Jordanie !
-J’ai voyagé… : à pied, en bus, en mini-bus, en taxi
-J’ai logé : x
-Kilomètres parcourus : 150km environ
-Durée du voyage : deux jours
-Ce que j’ai préféré : le village d’Umm Qais et sa vue splendide sur les pays alentours
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-le site archéologique de Jerash et ses ruines antiques –As-Salt, ses églises et ses mosquées –Irbid, et sa tour d’horloge –Umm Qais et sa vue panoramique sur l’Israël, la Palestine et la Syrie
x
*Jerash et son amphithéâtre*
As-Salt, la ville de la paix
Pour commencer ma visite de la région, j’ai décidé de grimper en fin d’après-midi dans un mini-bus en direction d’un petit village, classé à l’UNESCO au titre de »lieu de tolérance et d’hospitalité urbaine ». Il s’agit d’As-Salt, une bourgade encore peu connue des touristes qui mérite pourtant bien plus d’attention que ce qu’elle en reçoit. Pour vous y rendre, vous pourrez soit prendre un taxi depuis Amman, soit prendre un des mini-bus qui partent depuis le quartier Suwaylih, et qui arrivent dans le village. Si ça peut aider, »السلط » (As-Salt) est inscrit sur le mini-bus, mais si vous ne savez pas lire l’arabe, vous pourrez toujours demander à un passant qui vous aidera gracieusement à trouver le bus.
Personnellement, j’ai commencé ma visite du village en allant à l’As-Salt Archaeological Museum (inclus dans le Jordanpass) qui présente l’histoire du village, et quelques artefacts trouvés dans les collines alentours. Ensuite, j’ai visité les rues d’As-Salt, en débutant par l’Al Hammam Street, une rue bien connue pour être le souk principal du village. Cette rue se situant tout en bas d’une des collines où est construit le vieux village, il vous faudra donc ensuite grimper dans les charmantes ruelles en pente pour découvrir le reste du village perché, et pour ainsi comprendre pourquoi il est nommé »village de paix ». En effet, en plus des magnifiques mosquées présentes ici (dont la mosquée Hajj Hamdi Al-Anis qui se situe tout en haut du village avec les ruines d’un vieux château), vous pourrez découvrir dans certaines ruelles plusieurs jolies églises très anciennes, reconnaissables par leurs clochers ou leurs dômes qui dépassent des maisons accrochées sur la colline. Pour visiter le village efficacement, grimpez tout d’abord à son sommet, avant d’arpenter les rues en descendant, tout en profitant de magnifiques panoramas sur le village, ses célèbres escaliers (qui se situent sur une autre colline), et sur la campagne alentour.
Jerash, la Rome Jordanienne
*la place ovale de Jerash*
Après avoir visité As-Salt, je vous conseille de revenir sur vos pas afin de prendre un mini-bus en direction de Jerash, une ville située entre Amman et Irbid. Bien connue des touristes, vous trouverez dans cette ville une immense cité antique, dont la construction a démarré au IVème siècle avant JC sur un lieu déjà anciennement occupé. Pour ma part, je n’ai pas spécialement visité la ville »moderne » de Jerash, mais j’ai cependant passé plusieurs heures à déambuler dans son site antique tant il est immense. Si vous voyagez à petit budget, vous pourrez rejoindre Jerash grâce à des mini-bus qui partent depuis la North Bus Station (connue sous le nom de Tabarbour Bus Station) à Amman, mais attention cependant aux contraintes de temps, car les mini-bus ne partent qu’une fois complètement remplis (ce qui peut prendre parfois une heure ou deux).
Une fois arrivé à Jerash, il faudra vous rendre à l’entrée du site antique, et payer 10 JOD (ou sortir votre Jordanpass) pour rentrer dans le site antique et visiter tous ses monuments et son petit musée qui vous prendront en tout au moins trois heures. Au fil du site antique, prenez bien le temps d’observer son arche d’Hadrien, son grand hippodrome, ses magnifiques temples, ses deux théâtres, ainsi que sa splendide place ovale suivie de la cardo maximus, la voie principale du site. Pour ma part, vous ne pouvez pas vous rendre en Jordanie sans aller à Jerash qui est un des plus beaux sites du pays, ainsi qu’un des plus réputés (et j’ai vite compris pourquoi !).
Irbid, la ville oubliée
*le Clock Memorial Square*
Encore plus au nord, vous arriverez dans une grande ville, mais dont le nom vous sera sûrement inconnu, même si vous lisez de nombreux blogs touristiques sur le pays : Irbid. Bien qu’il n’y ait pas spécialement de monuments à voir dans cette ville, ni de lieux qui m’ont vraiment marqué, je vous conseille la visite de cette ville hors des sentiers battus, où vous sentirez encore plus l’hospitalité des Jordaniens qui prendront soin de vous guider, et de vous aider dans votre visite (même si vous ne le demandez pas). Si l’envie vous prend de vous rendre ici, vous pourrez soit prendre un mini-bus depuis Amman en direction d’Irbid qui partent depuis quasiment toutes les gares de la ville, ou encore réserver un trajet sur JETT Bus, la compagnie nationale des bus du pays qui vous permettront de visiter plusieurs villes du pays, mais avec, cette fois-ci, des horaires respectés et dites à l’avance. Attention cependant, la gare des JETT Bus à Irbid se situe à quatre kilomètres de la vieille ville, vous pourrez donc vous y rendre soit avec un Uber (qui m’a en plus du trajet offert quelques nèfles), soit grâce à des taxis ou mini-bus si vous avez du temps.
Pour bien visiter Irbid, je vous conseille si vous pouvez d’y rester une journée afin de découvrir ses monuments, dont le Dar As Saraya Osmanli Museum, un petit musée inclus dans le Jordanpass situé dans une ancienne forteresse sur une colline dont la vue vous fera réaliser la grandeur de la ville. Autour du musée (dont la porte était fermée tant peu de monde le visite), vous pourrez découvrir le »vieux Irbid », un lieu composé de plein de petites ruelles et de souks (qui étaient bien vides en cette semaine post-Ramadan), ainsi que de jolis édifices religieux, avec parfois des minarets qui font face à des clochers. Pour balader un peu plus, vous pourrez aussi visiter les quartiers autour de la vieille ville dans laquelle se trouve un camp de réfugiés palestiniens (qui est toujours habité à ce jour), ainsi que le Clock Memorial Square situé dans le quartier d’Al Jame’ qui est sûrement le lieu le plus connu et photographié de la ville !
Umm Qais, à la croisée du Moyen-Orient
*les colonnes noires du site d’Umm Qais*
Pour finir votre visite de la région, je vous conseille de grimper encore un peu plus au nord pour finir votre périple dans un coin perdu du pays, où vous pourrez observer de là l’Israël et le lac de Tibériade, la Palestine, et le plateau du Golan (territoire disputé entre l’Israël et la Syrie). Comme le titre l’indique, il s’agit d’Umm Qais, un tout petit village au bout du pays, qui contient un site antique réputé pour ses colonnes noires, son théâtre antique, et sa vue à couper le souffle. Pour vous y rendre, vous devrez avant tout faire une escale à Irbid (si vous venez d’Amman), avant de passer par une petite gare routière située au centre d’Irbid d’où partent les mini-bus à destination du village. Une fois dans ce mini-bus, comptez environ 45 minutes de route pour arriver au pied du site antique.
Bien que je n’ai pas spécialement visité le village d’Umm Qais si ce n’est que pour y manger un sandwich au falafel et balader sur son avenue principale où passent les mini-bus pour Irbid, je vous conseille cependant d’aller visiter la jolie mosquée au dôme vert du village avant d’aller balader dans son site antique (qui est, lui aussi, inclus dans le Jordanpass). Pour visiter le site de Gadara (ancien nom d’Umm Qais), comptez une petite heure approximativement, car il est très petit, mais très intéressant. En plus de découvrir le petit musée présent sur le site et les quelques maisons en ruines, visitez aussi son beau théâtre en pierre noire, ainsi que les longues allées de colonnes malheureusement assez mal entretenues qui méritent bien mieux que disparaître sous la végétation. De plus, pensez à vous poser et vous installer sur un des murets du site pour voir ce qui est sûrement une des plus belles vues du pays avec en premier plan le village d’Al Mokhaba Al Tahta suivi par les collines appartenant déjà à la Syrie et à l’Israël, deux pays si proches, mais à la fois si éloignés.
En résumé :
As-Salt: ★★★★★
Jerash: ★★★★★
Al Hammam Street (As-Salt): ★★★★
Dar As Saraya Osmanli Museum (Irbid): ★★★★
Irbid Clock Memorial Square: ★★★★
Umm Qais: ★★★★
Irbid: ★★★
As-Salt Archaeological Museum: ★★★
*le village d’Umm Qais à côté de la ville antique*
Dans cet article, je vais vous parler d’Amman, la capitale jordanienne dans laquelle j’ai eu l’occasion de passer plusieurs jours. Située entre les immenses déserts de sables et de rochers qui mènent en Irak et les collines qui mènent en Israël, Palestine et Syrie, la ville se trouve dans un environnement relativement varié, à la croisée entre plusieurs pays et cultures bien différents. Point de passage quasi obligé pour ceux qui rentrent en Jordanie par voie aérienne (avec Aqaba au sud), Amman, la capitale, est pourtant assez négligée, ou visitée qu’en une journée seulement. Et c’est bien dommage.
Très riche culturellement, vous trouverez dans cette immense capitale étendue sur plusieurs collines des tas de choses différentes à voir telles que des ruines antiques, des magnifiques mosquées, d’immenses souks, quelques lieux et cafés alternatifs, et encore plein d’autres choses que je ne manquerai pas de visiter lors de mes futures venues en Jordanie. Bien qu’y passer une semaine soit sûrement un peu trop long, je vous conseille quand même de vous poser à Amman quelques jours afin de visiter les coins et recoins de cette jolie ville énergique, tout en visitant aussi le nord du pays qui est bien oublié par rapport au sud qui lui est plutôt touristique.
-Durée du trajet : 5h00 environ (Marseille – Amman via Rome), ou 1h00 (Beyrouth – Amman)
-Durée du voyage : entre 6 et 12 jours
-Kilomètres parcourus : plus de 1500 kilomètres
-Décalage horaire : 2 heures d’avance en hiver – 1 heure d’avance en été
-Capitale : Amman
-Document nécessaire : Passeport + Visa (52€)
-Langue : Arabe jordanien
-Monnaie : Dinar Jordanien 1JOD = 1,29€ en 2024
-Coût de la vie : moyen à faible
-J’ai voyagé : seul, et avec une amie
-Ce que j’ai préféré : le désert du Wadi Rum, exaequo avec Pétra
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
-J’ai voyagé… : en bus, taxi, taxi-bus, en stop, à pied, en voiture
-Sécurité : 5/5
Budget dodo pour une nuit
Budget miam pour un repas
Budget voyage
-entre 5€ et 30€ par nuit en moyenne
-entre 2€ et 10€
-transports : faible (hors taxi) -visites : faible à cher (hors Jordanpass)
Parlons d’Amman… :
-J’ai voyagé en…. : taxi, taxi-bus, à pied
-J’ai logé : à Nobel hotel / Mamaya hotel
-Kilomètres parcourus : 50 environ
-Durée du voyage : une journée à plusieurs jours
-Ce que j’ai préféré : la citadelle et le beau temple d’Herculeexaequo avec le musée Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-la citadelle d’Amman et le temple d’Hercule -les souks de Wadi Al Srour –Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation et Jadal for Knowledge and Culture, deux lieux pour se poser dans la capitale -la mosquée du Roi Abdallah Ier et son dôme bleu –The Jordan Museum et ses collections -la vie nocturne dans le »downtown » et ses rues remplies de stands de nourritures –Amman, une ville idéale pour les petits budgets
-la circulation infernale -le prix du visa un peu élevé (52€) -le prix parfois élevé des taxis pour une course dans la ville
Mes bonnes adresses… :
-pour bien manger : AlQuds Falafel & hashem Restaurant Down Town
-les petits restaurants et échoppes sur la King Faysal Street
En résumé, j’ai passé… :
2022 : 12 jours en solitaire à visiter le pays du nord au sud (Amman, Irbid, Jerash, Umm Qais, As-Salt, Madaba, mer morte, Al Karak, Pétra, Wadi Rum, Aqaba…)
2023 : 6 jours à découvrir le pays du nord au sud avec une amie (Amman, mer morte, Wadi Mujib, Dana, Shobak, Little Pétra, Pétra, Wadi Rum, Aqaba…)
*vue sur le théatre antique depuis la citadelle d’Amman*
I. Jabal al-Qal’a, la citadelle
*vue sur les colones du temple d’Hercule*
Avant de parler d’Amman, je vais tout d’abord vous parler de l’entrée en Jordanie, et des frais à payer. Car oui, il vous faudra régler une fois arrivé à l’aéroport d’Amman (et non pas celui d’Aqaba qui a des règles bien spécifiques) des frais de visa de 52€, ou sinon prendre un des trois »Jordanpass », dont le moins cher coûte 90€. À ce prix-là, vous aurez, en plus du visa offert, l’entrée à des dizaines de musées et de sites jordanien gratuits, et même l’entrée à Pétra qui coûte pour une journée plus de 60€ ! Pour ma part, je n’ai pu prendre le JordanPass que lors de ma première visite, car je suis entré et sorti via l’aéroport d’Amman. Pour ma seconde visite, je suis sorti par l’Israël (via Eilat), je n’ai donc pu prendre ce fameux pass qui prend en charge bien des frais !
Une fois le Jordanpass acheté (en ligne UNIQUEMENT) et le passeport tamponné, je vous conseille une fois sorti de l’aéroport de prendre une des navettes qui rallient différents points de la ville pour quelques JOD, et d’ensuite prendre un Uber pour vous rendre dans le »Downtown », c’est-à-dire le réseau de ruelles animées au pied du premier monument à visiter : la citadelle. Pour la visiter, vous aurez soit à montrer votre Jordanpass à l’entrée pour y rentrer gratuitement, soit payer quelques JOD. À l’intérieur, vous pourrez observer quelques monuments et un musée (j’en parle plus loin), mais surtout, vous pourrez avoir une vue panoramique à 360° sur toute la ville, avec, devant vous, les principaux monuments du Downtown. Car oui, malgré son immense taille, vous remarquerez que tous les monuments se trouvent à proximité et que tout est »plus ou moins » faisable à pied.
II. le temple d’Hercule & le palais des Omeyyades
*le palais des Omeyyades et sa coupole*
Pour commencer la visite de la colline, je vous conseille d’aller tout d’abord voir les ruines du temple d’Hercule, un vestige de la Rome antique qui fut construit sur le promontoire rocheux au IIe siècle de notre ère. Bien que ce dernier fut abandonné et que certains de ses éléments furent utilisés à d’autres fins, vous pourrez toujours découvrir ses hautes colonnes blanches avec, juste à côté, la »main d’Hercule », laissant présager qu’une haute statue à l’effigie de ce demi-dieu était érigée sur cette colline.
En plus du temple, vous pourrez découvrir un autre monument situé non loin de là qui a attiré mon attention par son dôme gris : le palais des Omeyyades. Construit durant la moitié du VIIIe siècle, ce bel édifice en partie en ruine (bien que légèrement remis sur pied) comprend un intérieur assez simple, ainsi qu’une belle coupole en bois. En sortant du palais, vous pourrez aussi découvrir un tas d’autres anciennes ruines (dont une mosquée et une citerne), ainsi que le musée Archéologique de Jordanie, un petit musée rassemblant quelques pièces intéressantes sur l’histoire de la ville et sur Jabal al-Qal’a.
III. le théâtre antique
Après avoir visité Jabal al-Qal’a, je vous conseille ensuite de descendre dans le Downtown par les petites ruelles afin d’aller visiter le théâtre antique, un monument construit entre 138 et 161 après JC. Inclus, lui aussi, dans le Jordanpass, il ne vous faudra rien payer (ou presque) pour visiter ce monument et grimper à son sommet qui offre de jolies vues sur la place Hachémite et sur les quartiers alentours.
De même que pour le théâtre antique, vous pourrez visiter avec le billet deux musées (Jordanian Museum of Popular Traditions et The Folklore Museum) qui sont intéressants à voir, bien qu’ils ne représentent pas spécialement un plus. Aussi, vous pourrez découvrir juste à côté le théatre de l’Odéon (qui est lui inclus dans le billet du théâtre antique), une rue de colonnes romaines en bordure de la place Hachémite, ainsi que le Nymphaeum qui sont les vestiges d’une vieille fontaine.
IV. la mosquée Al-Husseini
Toujours dans la même avenue (King Talal street), vous pourrez découvrir à la suite du théâtre romain une jolie mosquée, bien qu’assez discrète et relativement petite : la mosquée Al-Husseini. Loin d’être la plus grande mosquée d’Amman, ce joli édifice remanié en 1924 fut construit sur le site d’une ancienne mosquée datant de 640 qui était sûrement une des plus vieilles mosquées de la ville. À l’inverse de la mosquée du Roi Abdallah Ier qui est payante, vous pourrez visiter cette mosquée gratuitement, en prenant bien sûr le soin de vous couvrir les épaules, de ne pas avoir de short, ou de porter un voile si vous êtes une femme (des voiles sont d’ailleurs disponibles à l’entrée de la mosquée).
En plus de son intérieur, vous pourrez découvrir une jolie petite cour très calme, tranchant avec le reste du quartier qui est très bruyant et constamment embouteillé. D’ailleurs, faites bien attention lors de l’achat de vos billets d’avion pour la Jordanie (et pour la totalité des pays musulmans) de ne pas venir ni pendant le Ramadan, ni la semaine après, car le pays tourne au ralenti, avec, par conséquent, des villes assez vides, et des musées et monuments fermés. J’ai donc pu découvrir Amman plusieurs fois, dont certaines fois quasiment seul dans les rues de la ville !
V. les souks de Wadi Al Srour & le Downtown
Après avoir visité la mosquée Al-Husseini, j’ai continué ma visite en découvrant le quartier de Wadi Al Srour dans lequel se trouvent quelques avenues animées, ainsi qu’un grand souk en partie couvert sous des bâches. Comme moi, je vous conseille de faire le tour de tous les étalages qui vendent divers légumes et fruits venant de la campagne, de la viande, des vêtements, et même des livres. D’ailleurs, j’ai pu goûter dans les souks des nèfles et des mangues, deux fruits délicieux qui sont très appréciés dans le pays.
Ne manquez donc pas de picorer dans les différents stands afin de goûter d’autres fruits, comme des figues de barbaries (qui sont vendus déjà pellées au préalable), ou encore des pastèques bien juteuses. Toute cette partie de la ville allant des souks jusqu’au cœur du Downtown est très vivante la nuit, vous pourrez d’ailleurs y découvrir une toute autre ambiance que celle de la journée avec des guirlandes lumineuses accrochées à chaque devanture, des magasins ouverts jusqu’à tard le soir, des mini-restaurants vendant toutes sortes de choses, et des cafés dans lesquels vous pourrez vous installer pour fumer une chicha et boire un verre de thé bien chaud.
VI. Jabal Amman & Jabal Al Lweibdeh
*du bougainvillier dans une rue de Jabal Amman*
Pour poursuivre ma balade, j’ai décidé de grimper dans les ruelles pentues d’Amman afin d’aller découvrir deux quartiers, dont un qui m’était recommandé et qui semble être assez »connu » des étrangers qui visitent la ville. Ce quartier, Jabal Amman, est constitué de ruelles avec de jolies maisons et immeubles très carrés de couleur beige, et comprend la fameuse Rainbow street, une rue censée être une des plus hype de la ville. À ma grande surprise, j’ai été loin de tomber sous le charme de cette ruelle droite dans laquelle ne se trouve pas grand-chose, si ce n’est qu’un très bon restaurant de falafel à emporter (AlQuds Falafel), et quelques lanternes accrochées entre les immeubles.
Non loin de Jabal Amman, vous pourrez découvrir un autre quartier un peu moins connu, mais tout autant beau et propice à la balade. Ce quartier, Jabal Al Lweibdeh, présente un bon nombre de lieux à voir, ainsi que des ruelles remplies de street art, de cafés, et de petites boutiques artisanales. D’ailleurs, les trois prochains lieux dont je vais vous parler se trouvent dans ce quartier, qui commence peu à peu à se démarquer des autres collines d’Amman.
VII. Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation & Jadal for Knowledge and Culture
*Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation*
Parmi les lieux alternatifs d’Amman dans lesquels j’ai aimé flâner, le premier qui me vient en tête est Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation, un lieu de vie dans lequel vous pourrez y passer plusieurs heures. Dans ce mélange de musée / café, vous pourrez découvrir quelques salles dans lesquelles sont exposées des photographies sur la Jordanie / Palestine, d’autres salles alternatives, une ancienne chapelle en ruine, ainsi qu’un jardin paradisiaque offrant une vue panoramique sur Amman. Au gré des salles, baladez-vous, détendez-vous, et installez-vous dans le petit café de la fondation pour boire un verre bien frais, ou un thé bien chaud avec une belle vue sur la ville.
Dans le même style, vous aurez 200 mètres plus bas un autre lieu alternatif sympathique dans lequel j’ai apprécié m’installer entre deux visites. Il s’agit de Jadal for Knowledge and Culture, un café / bibliothèque dans lequel vous pourrez trouver une terrasse sympathique, avec des espaces pour travailler sur son ordinateur. Le concept du lieu est bien différent des autres cafés d’Amman, car vous ne payerez pas ici les consommations, mais vous payerez à la place le temps passé sur place. Pour quelques dinars, vous pourrez donc boire quelques verres au frais, en bouquinant ou observant la vie des Jordaniens qui déambulent dans les rues.
VIII. Old Signs of Amman Museum
Un peu plus loin à une centaine de mètres, il vous faudra retourner sur l’avenue King Hussein pour découvrir un autre lieu alternatif original qui est, encore, totalement gratuit : l’Old Signs of Amman Museum. Pour y accéder, vous devrez grimper dans un immeuble et suivre des panneaux jusqu’à arriver dans le musée qui se compose de quelques petites salles successives remplies d’anciens panneaux de circulations et de devantures de magasins récupérées aux quatre coins de la ville.
Pour finir votre visite des lieux qui ne vous prendront pas plus de trente minutes, je vous conseille de vous installer sur le balcon du »musée » où se trouve un petit café qui vous permettra de finir votre journée de visite avec vue plongeante sur le Downtown. Mais si vous décidez de continuer encore vos visites, il vous faudra sauter dans un Uber pour vous rendre dans un prochain lieu à visiter qui se situe à quelques kilomètres de là (je vous en parle plus bas).
IX. mosquée du Roi Abdallah Ier
Après quelques minutes d’Uber, vous quitterez le Downtown pour vous rendre à Al Abdali, un quartier moderne, rempli de hauts immeubles en verre et de grands malls. Mais aussi, vous pourrez découvrir dans ce même quartier la belle mosquée du Roi Abdallah Ier, un édifice construit en 1989 au pied des immeubles.
Coiffée d’un magnifique dôme bleu en mosaïque, la mosquée se visite le temps d’une après-midi tranquille où vous pourrez vous balader sur son esplanade et visiter son bel intérieur. Pour y rentrer, il vous faudra payer trois JOD, et passer à la boutique de souvenirs qui vous prêteront des habits pour couvrir votre corps. Après la visite de la mosquée, baladez-vous sur l’avenue pour découvrir deux jolies églises, dont les clochers font face aux minarets. Preuve symbolique de la coexistence des deux religions dans ce pays très tolérant.
X. mosquée Abu Darwish
Depuis Jabal al Qal’a, vous pourrez deviner au sommet d’une colline une petite mosquée, reconnaissable par ses rayures noires et blanches. Il s’agit de la mosquée Abu Darwish, un bel édifice construit au cœur d’Al Ashrafyeh, un quartier proche du Downtown, mais relativement oublié des touristes.
Pour ma part, j’ai pris un Uber de la mosquée du Roi Abdallah Ier jusqu’à la mosquée Abu Darwish, car la route monte vraiment, vraiment beaucoup. Une fois arrivé là-haut, j’ai décidé cependant de redescendre à pied en direction de mon hôtel en traversant les petites ruelles parfois coupées par des escaliers. Une fois devant la mosquée Abu Darwish, je vous conseille de vous balader un peu afin de bien observer les rayures de cet étonnant édifice, tout en profitant de la vue et du coucher de soleil sur les minarets et les clochers d’Al Ashrafyeh qui sont bien plus nombreux que ce qu’on peut le voir depuis les rues. Hormis cela, vous ne verrez pas grand-chose de plus dans le quartier, bien que cette balade locale en vaille largement la peine.
XI. The Jordan Museum
Pour finir votre visite de la capitale, je vous conseille d’aller visiter un musée, qui n’est cette fois-ci pas inclus dans le Jordanpass. Il s’agit du Jordan Museum, un grand musée rempli de magnifiques collections, et d’œuvres antiques trouvées en Jordanie, et parfois en Palestine. Sur deux étages, vous pourrez balader au fil des trouvailles parfois étonnantes découvertes aux quatre coins du pays, dont la statue d’Ain Ghazal, une statue vieille de plus de 9 000 ans, ce qui en fait une des plus anciennes statues faites par l’homme au monde.
Mais aussi, vous pourrez voir dans le musée certains morceaux des fameux manuscrits de la mer Morte retrouvés en Palestine voisine. En plus de ces pièces antiques, vous pourrez aussi trouver des explications sur la société Jordanienne d’hier et d’aujourd’hui, et sur son monde de fonctionnement. Personnellement, j’ai décidé de visiter ce musée (dont l’entrée coûte 6,50€) le dernier jour où j’étais en Jordanie afin de bien prendre mon temps en le visitant (au moins deux heures sont nécessaires), et de pouvoir comprendre ce que j’avais pu voir pendant ce premier voyage de douze jours dans le royaume Hachémite que je vais vous raconter au fil des futurs articles !
En résumé :
Jabal al-Qal’a: ★★★★★
Temple d’Hercule: ★★★★★
Mosquée Al-Husseini: ★★★★★
Souks de Wadi Al Srour: ★★★★★
Downtown: ★★★★★
Jabal Al Lweibdeh: ★★★★★
Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation: ★★★★★
Mosquée du Roi Abdallah Ier: ★★★★★
The Jordan Museum: ★★★★★
Théatre antique: ★★★★
Jabal Amman: ★★★★
Jadal for Knowledge and Culture: ★★★★
Old Signs of Amman Museum: ★★★★
Palais des Omeyyades: ★★★★
Al Ashrafyeh: ★★★
Al Abdali: ★★
*un homme installé au café de Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation*
*le celèbre lever de soleil accompagné des mongolfières à Gorëme*
Dans cet article, je vais vous parler de la Cappadoce, une région située au centre de la Turquie dans laquelle j’ai passé deux jours cet été. Après avoir visitéIstanbul,Selçuket Ankara, j’ai ensuite pris à nouveau un Flixbus afin de me rendre à Göreme, un petit village qui fait office de porte d’entrée de la région pour les touristes qui viennent par millions chaque année voir le célèbre »lever des montgolfières ».
Pour visiter la Cappadoce, passez-y idéalement une semaine ou plus si vous avez du temps, car les monuments et les villages à visiter ne manquent pas, et les chemins de randonnées se comptent ici par centaines. D’ailleurs, vous pourrez découvrir à pied, ou encore en quad comme j’ai pu le faire, plusieurs vallées magnifiques autour de Göreme et d’Uçhisar qui offrent des vues à couper le souffle sur les collines et leurs formations rocheuses et sur les églises troglodytes qui ont fait la réputation de la région à travers le monde.
-J’ai logé : à Göreme Art Stone Hotel / hostel Terra Vista
-Kilomètres parcourus : 30 kilomètres environ
-Durée du voyage : deux jours
-Ce que j’ai préféré : le lever de soleil depuis la colline des amoureux
-Ce que j’ai moins aimé : les nombreux travaux inachevés à Göreme et Uçhisar
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
–Göreme et Uçhisar, deux jolis villages –Al Nazar Kilisesi, l’église des champs -voir le lever de soleil depuis la colline des amoureux –Göreme Açık Hava Müzesi et son église sombre -la possibilité de faire le tour des points panoramiques en quad (pour vraiment pas cher) -les nombreux chemins de randonnées autour des villages -l’étonnante vallée de l’amour
-le prix trop élevé de l’entrée du Göreme Açık Hava Müzesi (15€) -les trop nombreux travaux en cours à Göreme et à Uçhisar -les tarifs des restaurants et activités trop élevés par rapport au reste de la Turquie
*vue sur la vallée rouge depuis une colline à côté du village de Çavuşin*
Jour I,
Göreme, la porte d’entrée de la Cappadoce
Pour commencer ma visite, j’ai décidé de poser mon sac à dos à Göreme, un petit village isolé géographiquement, mais relativement accessible grâce à sa petite gare de bus qui permet de rallier tout le pays. Car oui, malgré sa petite taille, Göreme est un village très connu dans le pays, et même dans le monde entier. Vous pourrez d’ailleurs découvrir des dizaines de restaurants chinois, coréen, indien (et plus encore), et pleins d’hôtels côte-à-côte, parfois creusés dans les ruines d’anciennes maisons troglodytiques.
Dans Göreme, vous ne verrez pas grand-chose de spécial, si ce n’est que quelques petites mosquées, et des formations rocheuses qui semblent avoir poussé aléatoirement entre les maisons. Personnellement, je dois dire ne pas avoir eu un coup de foudre avec ce village qui n’est pour moi que charmant sur ces hauteurs et en s’éloignant des rues principales qui sont devenues malheureusement bien trop touristiques pour en être authentiques.
Aşıklar tepesi, la colline des amoureux
En baladant, j’ai commencé à grimper dans les ruelles sableuses pour arriver à l’Aşıklar Tepesi, un point de vue dont l’accès est payant (1€ environ), et qui domine tout le village et ses alentours. Nommé aussi la »colline des amoureux », cette dernière est connue pour sa vue, mais aussi pour être le point panoramique le plus recommandé pour voir le lever des montgolfières.
Si jamais vous avez plus de temps et d’énergie, vous pourrez grimper ou descendre de la colline gratuitement si vous vous dirigez en direction des petites collines blanches sableuses qui descendent du Lucky Horse Ranch, ce qui vous permettra de vous rendre à l’Al Nazar Kilisesi sans faire le tour de Göreme. Attention cependant au chemin qui descend, car il est un peu difficile et pentu, mais permet cependant de sortir de la colline sans faire de détours pour vous rendre aux prochains monuments à découvrir.
Al Nazar Kilisesi, l’église des champs
Après avoir quitté la colline des amoureux, j’ai ensuite baladé dans les champs pour découvrir les formations géologiques et les cheminées de fées qui entourent Göreme, mais surtout, pour découvrir Al Nazar Kilisesi, une église perdue au milieu des champs. La balade de la colline des amoureux a cette église est assez courte en passant par les petits chemins, mais elle peut être assez éprouvante l’été, car il peut y faire très chaud (à défaut des nuits et des matins qui sont frais).
Après avoir passé quelques petits chemins, vous arriverez donc au pied de l’église, qui, extérieurement, ne ressemble absolument pas à une église. En effet, cette dernière fut construite au Xème siècle dans une cheminée de fée, et ne fut depuis que peu modifiée. Malheureusement, les peintures de la chapelle se sont abîmées et ont été profanées au fil du temps, et ont été laissées dans l’état. Pour visiter l’édifice, vous pourrez payer un ticket d’entrée à un monsieur qui vit à côté de la chapelle dans une petite maisonnette, et qui, pour quelques euros, vous fera découvrir l’édifice.
Göreme Açık Hava Müzesi, le musée à ciel ouvert
Ensuite, je vous conseille de ne pas repartir en direction de Göreme, mais de passer par les petits chemins qui vous amèneront directement tout proche de la route principale qui rejoint le Göreme Açık Hava Müzesi, un »musée à ciel ouvert ». Bien que ce dernier mérite évidemment d’être visité si vous voulez découvrir quelques jolies églises colorées, je dois quand même dire que payer 480TL (soit 14,50€) est légèrement excessif pour ce »musée ».
De plus, il faut savoir que pour visiter l’église sombre par exemple (qui est l’église la plus connue du site), un supplément de 130TL (4€) vous est demandé, ramenant la visite à presque 20€. Si ce n’est que pour les 4 ou 5 églises du musée qui sont vraiment uniques et que je voulais absolument voir, je dois avouer que je n’aurai sinon pas visité ce lieu, qui est en soit visitable en moins d’une heure, et qui ne présente pas spécialement »un plus » lors de votre visite de la région.
Karanlık Kilise, l’église sombre
Lors de ma visite du Göreme Açık Hava Müzesi, j’ai eu l’occasion de découvrir quelques jolies églises difficilement accessibles, car perchées et cachées dans la roche, mais qui, valent absolument la peine d’être vue. En plus de la Tokalı Kilise et de la Çarıklı Kilise qui m’ont particulièrement touché, je dois avouer avoir été très ému par une autre église toute autant cachée, mais dont les couleurs m’ont vraiment émerveillé.
Comme vous pourrez le deviner, il s’agit de Karanlık Kilise, aussi appelée l’église sombre. Pour visiter cette dernière, il faudra comme je l’ai dit plus haut payer un supplément qui est réglable à une petite caisse au pied de l’église, puis une fois le ticket acheté, grimper quelques marches pour arriver dans l’église. Dans cette dernière, vous pourrez y voir des magnifiques peintures qui ne sont cette fois-ci pas si abîmées que ça, à défaut des autres chapelles qui présentent des icônes défigurées et rayées.
Partir en quad à l’aşk vadisi salıncak cafe…
Après avoir visité le Göreme Açık Hava Müzesi, je suis ensuite retourné à Göreme à pied pour profiter encore un peu du village avant la tombée de la nuit. Le soleil étant en train de se coucher, j’ai décidé de regarder en passant les annonces de balades en quads et 4×4 pour »pourquoi pas » faire un tour pour finir la journée. Après avoir passé quelques agences, nous avons finis (une copine et moi) par jeter notre dévolu sur un tour en quad fait par une petite agence du village (dont je n’ai malheureusement pas noté le nom), qui proposait un tour des vallées autour de Göreme pour moins de 50€ à deux.
Au final, nous avons fini dans un groupe d’une trentaine de personnes pour faire ce tour en quad sur les pistes et les petites routes de Cappadoce. Et je dois dire ne pas avoir été déçu du tout de l’expérience malgré le monde présent lors de l’activité ! Pour le premier arrêt, nous nous sommes rendus à l’aşk vadisi salıncak cafe afin de contempler le sublime panorama sur la vallée de l’amour (j’en parle plus loin), ainsi que sur les villages aux alentours. Chaque arrêt durant une vingtaine de minutes, nous avons bien pu profiter de ce premier point de vue, avant de nous rendre au prochain.
…et finir sa course au coeur des vallées
Après quelques arrêts au milieu de la campagne, nous nous sommes ensuite rendus au point final de cette balade en quad afin d’aller voir un point de vue situé entre la vallée rouge qui est située juste derrière notre dos et la vallée des épais / vallée de l’amour qui est situé juste devant nous.
Et pour s’y rendre, nous nous sommes approchés du village de Çavuşin, avant de s’arrêter sur une piste et de grimper sur une petite colline qui offre une vue sublime au coucher du soleil. En grimpant sur ce point, je vous conseille de faire très attention, car la plateforme (qui n’est en fait qu’une roche plate) est instable et remplie de touristes qui photographient la vue. En redescendant un peu de là, vous pourrez trouver d’autres points de vue tout aussi beaux, mais bien plus tranquilles.
Jour II
Voir le lever du soleil depuis la colline des amoureux
Pour commencer le second jour de la plus belle manière qu’il soit, je vous conseille de grimper à nouveau sur la colline des amoureux, mais cette fois-ci pour voir le lever du soleil. Pour cela, je me suis levé aux alentours de 4h00 du matin, j’ai ensuite marché à pied jusqu’au sommet de la colline afin d’y être à 4h30, et de m’y installer, car le monde y arrive très rapidement et en masse. Ne soyez donc pas étonné de voir du monde arriver jusqu’au petit matin et rester debout, mais sachez que pour s’installer tranquillement et avoir une belle vue (je m’étais installé sur la plateforme en bois), il va falloir y arriver le plus tôt possible.
Dès 5h00 du matin, les premières montgolfières étaient en train de décoller, avec un ciel rose pastel en arrière-plan. Profitez-donc de ce magnifique spectacle qui dure environ une heure, et qui vous permettra de réaliser de magnifiques clichés de ce lieu si unique. Si vous restez encore d’autres jours à Göreme, vous pourrez aussi changer de lieu d’observation des décollages afin de découvrir d’autres points de vue qui sont situés dans les vallées alentours (et qui sont sûrement bien moins connus et tout aussi beaux).
Güvercinlik Vadisi, la vallée des pigeons
Une fois le spectacle des montgolfières fini, nous avons ensuite (avec des amis rencontrés à Ankara avec qui j’ai continué le voyage) décidé de faire une randonnée afin de visiter la vallée des piegons qui se termine au village Uçhisar qui est situé non loin de là. Pour faire ces quelques kilomètres de balade dans la verdure, nous avons décidé de suivre un itinéraire vu sur Maps.me, et de marcher aussi au hasard au gré des chemins.
Si vous voulez, vous aussi, découvrir cette vallée, je vous conseille de partir directement à la fin du lever des montgolfières afin de découvrir les lieux en solitaire avec au-dessus de votre tête le soleil qui termine doucement de se lever. Personnellement, nous avons marché de 7h00 à 8h00, et nous avons rencontré sur le chemin ni la forte chaleur, ni la foule (seulement quelques chiens qui nous ont suivi jusqu’à l’entrée d’Uçhisar).
Uçhisar, le petit village
Une fois les petits chemins terminés, vous arriverez ensuite à Uçhisar, un petit village composé de jolies maisons, de quelques petites mosquées, et surtout, d’un grand et haut château (j’en parle plus bas). Tout comme Göreme, je n’ai pas particulièrement été séduit par le village qui est composé de 80% d’hôtels et d’hébergements pour les touristes et de ruelles sableuses encore en travaux.
Cependant, le village vu de loin est très beau avec son château dominant, et devient, comme Göreme, magique une fois arrivé sur les hauteurs. Lors de ma balade dans le village, j’ai aussi découvert un joli point de vue gratuit et tout simple d’accès. Il vous faudra pour cela monter simplement sur le toit de la mosquée Karamanoğulları et vous installer afin d’observer une magnifique vue sur la campagne environnante, et sur le château juste derrière vous.
Uçhisar Kalesi, le château qui n’ad’apparence… rien d’un château
Pour poursuivre ma visite, je suis ensuite allé visiter l’étonnant château d’Uçhisar, un monument si dominant qu’on peut même le voir depuis Göreme et depuis les chemins autour du village (le château peut éventuellement servir de point pour se repérer).
Pour accéder à l’intérieur (et surtout au sommet) du château qui se situe au cœur d’Uçhisar, il vous faudra payer 120TL (3,60€). Bien que vous pourrez aisément éviter la visite du château qui n’apporte pas plus en soi, je vous conseille quand même le détour pour profiter de sa vue panoramique sur la campagne et les villages alentours, surtout si vous n’avez pas beaucoup de temps pour visiter cette région.
Aşk vadisi, la vallée de l’amour
Après avoir visité Uçhisar, j’ai décidé ensuite de retourner à Göreme en passant par une autre vallée que j’avais seulement vu depuis un point panoramique : la vallée de l’amour. Pour m’y rendre, nous avions fait une fois de plus fait confiance à Maps.me et à notre instinct afin de découvrir les chemins qui mènent à Göreme, et ça n’a pas loupé.
Cette fois-ci, nous avons visité la vallée de 9h30 à midi environ, et la chaleur commençait déjà à bien se faire ressentir. Pour le peu de kilomètres qui séparent Uçhisar à Göreme via la vallée de l’amour, nous avons décidé de vraiment prendre le temps pour découvrir des petits chemins de traverses, et aussi se poser au Keles Cafe qui est situé au pied des étonnantes formes géologiques qui font très bien comprendre pourquoi la vallée porte ce nom !
En résumé :
Aşıklar tepesi (Göreme): ★★★★★
Al Nazar Kilisesi (Göreme): ★★★★★
Karanlık Kilise (Göreme): ★★★★★
Aşk vadisi salıncak cafe & point de vue »vallée rouge »: ★★★★★
Vallée des pigeons: ★★★★★
Vallée de l’amour: ★★★★★
Göreme Açık Hava Müzesi: ★★★★
Göreme: ★★★★
Uçhisar Kalesi: ★★★★
Uçhisar: ★★★★
*la vue sur les collines depuis le toit de l’hôtel Göreme Art Stone*
Dans cet article, je vais vous parler de deux villes bien différentes, situées à trois heures de route l’une de l’autre. Comme le titre l’indique, il s’agit d’Afyonkarahisar (aussi appelée simplement »Afyon »), et d’Ankara, la moderne capitale turque. Après mon séjour à Samos (Grèce) et Selçuk (Turquie), j’ai ensuite poursuivi en dehors des sentiers battus en me rendant à Afyonkarahisar qui est une ville encore assez peu connue des touristes. Et pourtant !
Lors de la rédaction de mes articles de voyage sur la Turquie, j’ai préféré fusionner un article en parlant tout d’abord d’Afyonkarahisar où j’ai eu juste l’occasion de visiter son château, ainsi que sur Ankara où je me suis »posé », tout en visitant quand même certains coins. J’ai donc réuni dans cet article ces deux villes aux antipodes, qui ne sont toutefois pas si loin que ça (seulement trois heures de route).
-J’ai logé : à l’hôtel Aytürk (Afyonkarahisar) / à l’hostel Deeps (Ankara)
-Kilomètres parcourus : 300 environ
-Durée du voyage : deux jours
-Ce que j’ai préféré : le château d’Afyonkarahisar exæquo avec Anıtkabir à Ankara
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-la vieille ville d’Afyonkarahisar et son château –Ankara, la capitale moderne de Turquie –Anıtkabir, le célèbre mausolée d’Atatürk -l’immense mosquée Kocatepe -le vieux château d’Ankara et sa vue sur la ville
x
*la mosquée Melike Hatun et son parc (Ankara)*
Afyonkarahisar,
I, la vieille ville et ses maisons colorées
Après une nuit de bus depuis Selçuk, je suis arrivé au petit matin à la gare de bus d’Afyonkarahisar, une ville au coeur de la campagne anatolienne, et j’ai été très étonné du frais qu’il y faisait en ce chaud été. Et pour cause, la ville est située à 1 034 mètres d’altitude, en plein milieu des plaines du pays ! Dans cette ville, vous pourrez surtout découvrir son célèbre château (j’en parle plus loin), ainsi qu’une vieille ville colorée, énergique, et encore assez peu connue des touristes.
Le temps d’une journée, je vous conseille de partir à sa découverte afin de découvrir ses rues, ses mosquées, et ses maisons cernées de bois. Pour circuler dans Afyonkarahisar, vous trouverez un système de fourgonnettes qui passent continuellement, et un peu de partout. Il vous suffira de demander au chauffeur où vous souhaitez aller pour qu’il vous dépose au bon endroit (souvent à des croisements) afin d’avoir encore une autre fourgonnette (ou plus) pour arriver à destination. Bien moins cher que des taxis (mais plus long et contraignant), ce système vous permettra de découvrir la ville en ne dépensant presque rien !
II, les ruines du château et sa vue sur la ville
*Afyonkarahisar vue depuis le château*
Dès mon arrivée à Afyonkarahisar, j’ai pu voir un énorme rocher semblant sortir de nulle part, avec à son sommet, quelques vieux murs qui résistent au temps. Et pour se rendre là-haut, il faudra traverser la vieille ville, et finir votre chemin à pied pour grimper au sommet du rocher. Bien que vous deviez faire aujourd’hui une marche de plus d’une heure, vous pourrez bientôt emprunter un téléphérique qui arrivera directement à son sommet en quelques minutes.
Hormis au bas du rocher, vous ne verrez au sommet que quelques vieux murs restants, quelques remparts, ainsi que… des chèvres ! Une fois arrivé là-haut, installez-vous sur un des remparts pour observer la vue à 360° sur la ville et sur la belle campagne anatolienne qui s’étend à perte de vue. Même si Afyonkarahisar n’est pas une ville encore touristique, je vous conseille absolument le détour pour la visiter (idéalement sur plusieurs jours), ou encore de faire l’aller-retour à la journée depuis Ankara (ce qui est entièrement faisable) en partant tôt le matin.
Ankara,
III, la mosquée de Kocatepe
Après la visite d’Afyonkarahisar, j’ai pris un bus afin de me rendre à Ankara, la capitale turque. Pour les deux nuits passées là, j’ai posé mon sac à dos à l’hostel deeps, une petite auberge située à deux pas du métro Kolej. Pour ceux qui visitent la ville sans un trop gros budget, sachez qu’Ankara possède un réseau de transport en commun très étoffé composé de bus et de métros, ce qui permet de visiter la ville efficacement sans prendre de taxis. En parlant de métro, vous ne pourrez d’ailleurs pas acheter de billets unitaires dans les petites stations, il vous faudra donc prendre une carte de transport (Ankarakart), et la recharger régulièrement.
Pour commencer les visites j’ai décidé de me rendre dans une mosquée, qui fut d’ailleurs la seule que j’ai visitée à Ankara : la mosquée de Kocatepe. Dans cette dernière, j’ai pu y découvrir un bel intérieur semblable aux mosquées ottomanes d’Istanbul, bien qu’elle ne fût construite qu’en 1987. Comme vous pourrez le voir, Ankara est une ville relativement moderne (bien qu’elle ait des origines antiques), ornée aujourd’hui de grands boulevards, de grandes places, et de croisements géants (Kizilay) faisant légèrement penser de nuit aux grandes avenues New-yorkaises !
IV, Anıtkabir
Après la mosquée, j’ai poursuivi ma visite à Anıtkabir, le célèbre mausolée de Mustafa Kemal Atatürk qui fut le fondateur et le président de la république de Turquie. Construit non loin de la station de métro Demirtepe, vous pourrez découvrir ce mausolée, tant adoré par les Turcs qui viennent parfois de très loin pour le visiter et se recueillir sur la tombe de l’ancien président. Bien qu’il soit décédé en 1938, son histoire et ses nombreuses batailles gagnées ont fait de cet homme une des personnalités les plus aimées et vénérées par le peuple turc.
Pour la visite, l’entrée est gratuite et accessible par un portail ultra-surveillé par des dizaines de soldats armés. En plus de l’intérieur du mausolée, patientez un peu afin de voir la relève de la garde faite par les militaires qui est très impressionnante et solennelle.
V, le vieux Ankara
Pour continuer la visite, je me suis ensuite rendu à la station de métro Ulus pour me rendre à Kale, le vieux quartier d’Ankara, qui lui, n’a rien à voir avec la ville moderne située plus bas. Quitte à vous arrêter à Ulus (et non pas à Dikimevi qui n’est aussi pas très loin de la vieille ville), je vous conseille de faire un saut à la mosquée Melike Hatun qui est très jolie extérieurement, et bordée d’un parc qui »démarque » la nouvelle ville du vieux Ankara. Après cela, vous quitterez doucement les boulevards bondés pour vous rendre dans les petites ruelles pavées que forme la vieille ville, un quartier touristique, mais paradoxalement assez oublié.
Après avoir passé la porte d’entrée du quartier et observé sa tour d’horloge, vous pourrez découvrir, cachée derrière d’épaisses fortifications et ravins, une vieille ville très belle, et très traditionnelle. Bien que la partie autour du château (j’en parle plus loin) soit très touristique, vous découvrirez aussi de part et d’autres des rues principales un autre réseau de ruelles, cette fois-ci étonnement vides, et uniquement habitées par les locaux. Laissez-vous donc guider au fil des minarets pour visiter ce quartier en cours de transformation, dont les bâtiments blancs presque trop neufs tranchent avec les vieilles maisons à l’abandon de certaines rues.
VI, Ankara Kalesi et sa vue panoramique sur la ville
Lors de ma visite du vieux Ankara, j’ai eu l’occasion de découvrir une série de fortifications et de tours, dont deux qui m’ont particulièrement plu. Au cœur du quartier de Kale, vous pourrez découvrir après une volée d’escaliers l’Ankara Kalesi, une haute tour circulaire offrant une vue sublime sur le vieux Ankara avec, au loin, les hauts immeubles modernes de la nouvelle ville. L’accès à la tour et à ses remparts sont gratuits, vous permettant de profiter de la vue toute la journée, ou au coucher de soleil qui est très beau depuis ce point de vue. Si vous y aller pour le coucher de soleil, tâchez de vous y rendre avant vingt heures, car l’accès ferme à cette heure-là.
En plus de cette tour, vous pourrez trouver à l’extrémité du quartier, au bord d’un ravin, une autre tour accrochée à une série de remparts, qui elle, était malheureusement fermée lors de ma visite. Même si la tour nord est actuellement fermée, je vous conseille quand même de vous y rendre pour profiter de la vue depuis sa base, de sa tranquillité (peu de monde visite cette partie du quartier), ainsi que pour admirer au loin, le prochain monument dont je vais vous parler.
VII, monument d’Ancyre & la mosquée Hacı Bayram-ı Velî
Après avoir fini la visite du vieux Ankara, je me suis ensuite rendu dans l’Evi Park, un joli parc qui permet de descendre rapidement de la citadelle à la »nouvelle ville ». Comme je l’ai évoqué plus haut, Ankara est une ville très moderne, donc encore inachevée, et en travaux pour certains endroits. Traverser ce parc permet donc d’observer les beaux bâtiments flambant neufs d’Ankara, avec au-dessus de votre tête, la colline de Kale, avec ses maisons en ruine, avec tout autour des collines tant peuplées d’immeubles qu’extrêmement vides.
Pour revenir à la suite de la visite, j’ai pour ma part décidé de finir ma balade au monument d’Ancyre et à la mosquée Hacı Bayram-ı Velî, deux monuments construits sur une colline qui est parfaitement représentative d’Ankara. Aujourd’hui entourée de longues avenues embouteillées et de »noyaux » d’anciennes ruelles qui résistent à la modernisation de la ville, vous pourrez découvrir sur la colline un monument antique construit en 25 avant JC, ainsi qu’une vieille mosquée, construite en 1427. Pour découvrir la colline, le monument, et les ruelles alentours, consacrez-y au moins deux heures avant de reprendre le métro (station Aski) pour vous rendre à votre hôtel, ou encore aller boire un verre pour profiter de la vie nocturne d’Ankara et de ses nombreux bars.
En résumé :
Vieille ville (Afyonkarahisar): ★★★★★
Mosquée de Kocatepe (Ankara): ★★★★★
Anıtkabir (Ankara): ★★★★★
Ankara Kalesi: ★★★★★
Vieux Ankara: ★★★★
Kalesi (Afyonkarahisar): ★★★★
Monument d’Ancyre / mosquée Hacı Bayram-ı Velî: ★★★★
Dans cet article, je vais vous parler d’Istanbul, une des villes les plus incroyables au monde. Unique en son genre, la ville est située au carrefour du Moyen-Orient et de l’Europe avec qui elle partage un bout de son territoire. Car oui, Istanbul (et la Turquie) sont divisées en deux, avec une partie asiatique, et une partie européenne (3% du territoire turc). Ce que j’aime par-dessus tout à Istanbul, c’est que cette ville de plus de quinze millions d’habitants est si grande que même après trois visites, j’ai l’impression de ne rien connaître encore.
Chacune de mes nouvelles visites ici me réserve à chaque fois son lot de surprises, de nouvelles rencontres, et surtout de nouvelles aventures. Car oui, vous trouverez toujours ce que vous cherchez à Istanbul. Que ce soit pour y passer un week-end relaxant, culturel ou festif, la ville se prêtera toujours à vos envies. Et même si vous avez un tout petit budget, sachez qu’Istanbul pourra toujours avoir une place sur votre liste de lieux à visiter, car vous pourrez trouver des auberges de jeunesses et des restaurants à moins de 10€, ainsi que des tas de lieux gratuits à visiter !
-J’ai voyagé en…. : métro, bus, tramway, ferry, à pied
-J’ai logé : à Beyoğlu Huzur otel / Nostalji hostel / Taksim City hostel
-Kilomètres parcourus : 40 environ
-Durée du voyage : d’un jour à deux jours
-Ce que j’ai préféré : l’intérieur de la mosquée Sainte-Sophie
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-les transports en commun qui desservent très bien la ville -la possibilité de traverser le Bosphore en ferry -la citerne Basilique et son ambiance unique -la mosquée Sainte-Sophie et son intérieur sublime -le grand bazar et ses interminables souks -la vue sur la ville depuis la tour de Galata –Fener et Balat, deux quartiers très mignons –Kadıköy et ses rues remplies de bars -la mosquée Çamlıca, la plus grande du pays
x
En résumé, j’ai passé… :
Février 2022 : une journée à découvrir Istanbul pendant un transit aérien
Octobre 2022 : deux jours à visiter la ville (dont un avec des amies)
Juillet 2023 : deux jours à visiter la ville avec une amie
*l’intérieur de la mosquée Sainte-Sophie*
Jour 1,
Sultanahmet & Eminönü
I. mosquée bleue
Qu’importe comment vous arrivez à Istanbul (avion, bus, train…), je vous conseille de commencer votre visite à Sultanhamet, la vieille ville ottomane. Pour y arriver, vous pourrez soit prendre un taxi jusqu’à destination (ce que je déconseille pour ne pas se faire arnaquer), soit prendre les transports en communs pour arriver à la station de tramway »Sultanhamet » qui se situe à deux pas des premiers monuments à voir.
Une fois sorti du tramway, vous pourrez déjà apercevoir les minarets de plusieurs mosquées, dont ceux de la mosquée bleue. Comme pour toutes les mosquées de Turquie, la visite de la mosquée bleue est complètement gratuite, mais vous devrez cependant faire plusieurs minutes d’attente pour y rentrer. Une fois dedans, prenez le temps de contempler son magnifique intérieur, et ses beaux dômes de couleurs roses. Comme vous pourrez le voir, je vais vous parler dans cet article de nombreuses mosquées, car Istanbul en compte des milliers. Cependant, vous vous rendrez vite compte que beaucoup se ressemblent (extérieurement comme intérieurement), et qu’il n’est pas nécessaire de toutes les voir.
II. hippodrome de Constantinople & citerne basilique
Après avoir visité la mosquée bleue, je me suis ensuite rendu sur une place où se trouve un obélisque et quelques ruines. Il s’agit de l’hippodrome de Constantinople, ou de ce qu’il en reste. Car malheureusement, il ne reste aujourd’hui que très peu de vestiges de l’hippodrome, si ce n’est que sa forme.
Au bout de la place, vous pourrez découvrir l’entrée qui mène à la citerne basilique, une magnifique salle souterraine constituée de colonnes baignant dans de l’eau. Pour la visiter, il faudra payer 450TL (soit 15€). En plus des quelques degrés en moins, la citerne est aussi complètement isolée sonorement du reste de la ville, lui donnant une ambiance encore plus surréaliste !
III. tombeau du Sultan Ahmed Ier
À côté de la mosquée bleue, vous pourrez voir un édifice ressemblant à une petite mosquée. Il s’agit du tombeau du Sultan Ahmed Ier, un monument historique parfois oublié, car situé au milieu des deux mosquées les plus importantes de la ville. Et pourtant !
Dans ce dernier, vous pourrez découvrir diverses tombes, ainsi que de magnifiques peintures sur les murs et dans l’intérieur du dôme. Même si vous n’y passez pas plus de dix minutes à l’intérieur (comme il est vraiment tout petit), je vous conseille quand même le détour.
IV. mosquée Sainte-Sophie
Toujours sur la même place, vous pourrez voir la mosquée Sainte-Sophie qui vaut, à elle toute seule, l’envie de venir à Istanbul. Classée patrimoine mondial à l’UNESCO, ce monument représente à lui tout seul l’histoire de la ville et de ses peuples. Extérieurement, la mosquée est assez étonnante avec ses allures de cathédrale entourée de minarets, mais attendez d’arriver dedans.
Une fois à l’intérieur (attention à l’attente qui peut être longue), vous pourrez découvrir de magnifiques fresques, d’immenses lustres, ainsi que quelques fresques chrétiennes rappelant le passé de l’édifice, qui fut d’abord une église, puis une mosquée (qui fut après plusieurs siècles désacralisée) avant de devenir un musée, puis à nouveau une mosquée en 2020.
V. palais de Topkapı
Pour poursuivre votre visite, je vous conseille de vous rendre juste derrière la mosquée Sainte-Sophie pour découvrir l’imposant palais de Topkapı construit sur une colline. Pour le visiter, il vous faudra payer une trentaine d’euros afin d’accéder à ses 400 pièces toutes richement décorées et à son célèbre harem.
Pour ma part, je l’ai visité une fois, et j’y ai passé presque trois heures dedans tant il y a de choses à voir. J’ai eu un gros coup de cœur pour les salles du harem, ainsi que pour les jardins du parc qui sont très bien entretenus. D’ailleurs, vous pourrez accéder gratuitement au premier jardin qui s’arrête devant la porte du Salut que vous pourrez voir sur la photo ci-dessus.
VI. église Sainte-Irène
Dans la partie accessible gratuitement des jardins du palais de Topkapı, vous pourrez découvrir une ancienne église, aussi vieille et historique que la mosquée Sainte-Sophie : l’église Sainte-Irène. Construite en 324, cette dernière fut une des rares églises de la ville qui ne fut jamais transformée en mosquée, bien qu’elle eût une fonction d’arsenal militaire, ou de musée durant son histoire.
Pour ma part, j’ai eu l’occasion de la visiter juste après le palais de Topkapı, et je dois avouer que hormis son grand intérieur sombre et sa croix peinte sur son abside, il n’y a pas spécialement de quoi s’attarder à l’intérieur. À mon souvenir, j’avais pu visiter l’église avec le même billet que celui de Topkapı, mais il me semble que l’entrée est aujourd’hui en supplément de quelques euros.
VII. Çemberlıtaş / mosquée Nuruosmaniye
Une fois votre visite terminée, je vous conseille de doucement quitter Sultanhamet afin de vous rendre dans le quartier de Çemberlıtaş qui fait la séparation entre Sultanhamet et Eminönü. À Çemberlıtaş, j’ai pu découvrir, en plus d’un immense bazar, la mosquée Nuruosmaniye qui fut construite au cœur du quartier en 1748.
J’avais décidé de visiter cette mosquée en fin d’après-midi afin de me couper du bruit du bazar juste à côté, et de me reposer un peu. Mais hormis cela, vous pourrez aisément louper la visite de cette dernière qui, malgré sa beauté, n’est clairement pas un des must-see à voir à Istanbul.
VIII. grand bazar
Au fil des rues de Çemberlıtaş, vous pourrez voir qu’elles deviennent de plus en plus densément peuplées et que vous commencerez à être entouré par plein de petites boutiques en tout genre. C’est normal, car vous arriverez petit à petit au grand bazar, un des lieux les plus emblématiques de la ville.
Dans cet immense dédale aux murs et plafonds blancs, vous pourrez facilement vous perdre, et il y a de quoi ! Vous pourrez découvrir dans ce bazar plus de 3 600 boutiques disposées dans plus de soixante-cinq rues différentes vendant un peu de tout, allant de sacs à mains luxueux à des épices.
IX. mosquée Süleymaniye
En grimpant un peu dans le quartier, vous pourrez découvrir derrière une porte une autre mosquée emblématique : la mosquée Süleymaniye. Construite sur les hauteurs de la ville, la mosquée offre depuis sa grande terrasse une vue panoramique sur la ville, avec devant vous le Bosphore.
Tout comme les autres mosquées visitées plus haut, je vous conseille de faire le tour de cette dernière, ainsi que de visiter son intérieur dans lequel vous pourrez voir de magnifiques peintures, de jolis dômes peints, ainsi qu’une cour intérieure.
X. mosquée & quartier de Fatih
À vingt-cinq minutes de marche de la mosquée Süleymaniye, vous pourrez découvrir (encore) une autre mosquée, mais cette fois-ci bien moins touristique que celles dont j’ai parlé plus haut. Il s’agit de la mosquée Fatih, un édifice situé au cœur du quartier de Fatih qui est généralement oublié des guides touristiques.
Dans cette mosquée, vous pourrez voir une très grande esplanade, ainsi qu’un joli intérieur de couleur blanc et rose, décliné par de jolies inscriptions noires sur les murs. En plus de visiter la mosquée, je vous conseille aussi de faire le tour du quartier qui est rempli de petits bazars et de petits restaurants vendant leurs plats à bien moindre prix par rapport à ceux pratiqués à Sultanhamet.
XI. bazar aux épices / égyptien
Après toutes ces visites, il va falloir marcher un peu et revenir sur vos pas pour découvrir cette fois-ci deux lieux touristiques du quartier d’Eminönü. Pour le premier, il faudra vous rendre au cœur des ruelles afin d’arriver au bazar aux épices, aussi connu sous son vrai nom de bazar égyptien.
Bien plus petit que le grand bazar, vous pourrez trouver dans ce dernier des boutiques vendant des gâteaux, des épices, ainsi que des souvenirs. À défaut du grand bazar dans lequel se trouvent des cafés, des petits restaurants et même une mosquée, vous ne passerez pas plus de trentes minutes dans le bazar égyptien qui fait de plus bien moins »authentique » que le grand bazar.
XII. Eminönü Meydanı / mosquée Neuve
Pour finir votre premier jour en beauté, je vous conseille de vous rendre à Eminönü Meydanı, une grande place constituée d’une partie piétonne, ainsi que d’un tunnel menant aux embarcadères des ferrys. J’aime énormément me balader sur cette place le soir venu, car elle est extrêmement vivante, remplie de monde et de petits vendeurs ambulants vendant de la nourriture.
Mais aussi, vous pourrez voir sur cette place une jolie mosquée (l’avant-dernière »vraiment » intéressante à voir à Istanbul) : la mosquée Neuve. Avec son magnifique intérieur rosé, cette mosquée fait partie pour moi des plus jolies mosquées de la ville. Mais malheureusement, à force d’en visiter, leurs intérieurs deviennent presque habituels, voire lassants.
Jour II,
Galata, Taksim & Fener
XIII. pont de Galata
Pour le second jour de votre visite, je vous conseille d’aller explorer l’autre rive. Bien que très proches physiquement, vous pourrez déjà observer de nombreuses différences dans les quartiers dont je vais vous parler (Galata et Taksim) qui sont toujours autant touristiques que ceux présents sur l’autre rive.
Pour accéder au quartier de Galata, il vous faudra soit prendre un bus, un tramway, un métro, un ferry, ou encore traverser à pied un des trois ponts qui relie ce coin de la ville. À choisir, je vous conseille d’éviter le pont d’Atatürk qui est un peu plus isolé et difficile à traverser, et d’opter soit pour le pont de la station de métro Halıç, soit pour le pont de Galata qui est sûrement le plus connu de la ville. Vous pourrez d’ailleurs découvrir sur ce dernier de nombreux restaurants, bars, ainsi que des pêcheurs qui viennent chaque jour pêcher dans les eaux troubles du Bosphore.
XIV. tour de Galata
Après avoir traversé le pont, j’ai ensuite grimpé les ruelles escarpées du quartier tout en me faisant guider par une tour haute d’une centaine de mètres : la tour de Galata. Construite au cœur d’un quartier très animé, elle vous aidera pour vous guider dans les rues, et vous offrira de plus un panorama à couper le souffle depuis son sommet.
Pour la somme de 22€ (650TL), vous pourrez accéder à une plateforme installée au dernier étage de la tour afin de découvrir le plus beau panorama sur la ville, avec, devant vous, des centaines de minarets, ainsi que quelques clochers éparpillés. Car oui, la ville d’Istanbul est religieusement mixte, abritant des églises et aussi quelques synagogues.
XV. İstiklal Caddesi / Şişhane
En redescendant de la tour de Galata, je me suis rendu à pied sur une longue avenue piétonne (une des rares de la ville) entourée de magasins luxueux, et de quelques restaurants : l’İstiklal Caddesi. En plus de ses jolis bâtiments de style européen, vous pourrez découvrir sur l’avenue le tramway le plus célèbre de la ville.
En effet, toutes les dix ou quinze minutes passe un tramway ancien de couleur rouge, permettant de rallier la place Taksim à l’arrêt tünel en quelques minutes. Si vous allez jusqu’à ce dernier arrêt, profitez de balader un peu dans le quartier de Şişhane qui n’est pas spécialement touristique, et de découvrir ses petites ruelles colorées remplies de chats.
XVI. Sent Antuan Kilisesi
Toujours sur l’avenue İstiklal Caddesi, vous pourrez découvrir derrière un porche tout discret un magnifique édifice qui change des mosquées de la ville : la Sent Antuan Kilisesi. Construite en 1906, j’ai profité d’un détour pour visiter cette église et son bel intérieur bien calme par rapport à l’avenue qui est toujours noire de monde.
Bien que l’église ne soit pas un des »must-see » d’Istanbul, je vous conseille quand même la visite de cette dernière si vous êtes dans le coin afin de découvrir son intérieur qui a son »je ne sais quoi » d’extraordinaire et une très belle architecture qui donne un côté romantique à sa petite place.
XVII. mosquée et place Taksim
Au bout de l’avenue, vous arriverez sur la place Taksim, une grande place moderne qui domine le quartier. Mais aussi, vous pourrez voir de hauts immeubles, ainsi qu’une mosquée toute récente. À défaut des mosquées ottomanes d’Istanbul, vous pourrez en effet découvrir ici la »mosquée Taksim » qui fut construite en 2017 dans un style bien plus moderne et épuré. J’ai eu d’ailleurs l’occasion de visiter la mosquée, et je dois avouer avoir été bien moins séduit par celle-ci que par les autres édifices religieux de la ville.
Si vous avez un tout petit budget et que vous voulez manger dans le coin, vous pourrez, à défaut de manger sur la place Taksim vous aventurer dans les petites ruelles très pentues à l’ouest de la place, où se trouvent pleins de restaurants locaux qui pratiquent des tout petits prix.
XVIII. Fener & Balat
À environ quinze minutes de bus (sans embouteillages) de la place Taksim, vous pourrez découvrir deux jolis quartiers. Comme le sous-titre l’indique, je vais donc vous parler de Fener et de Balat, deux de mes quartiers préférés de la ville. Relativement isolés des centres touristiques, ces deux endroits furent pour moi une vraie découverte, ainsi qu’une balade qui a durée, au final, toute une après-midi.
Connus pour leurs maisons colorées, vous découvrirez dans ces quartiers tout en pentes de jolies ruelles multicolores offrant de beaux panoramas sur la ville, ainsi que quelques édifices religieux. Parmi ces derniers, je vous conseille d’aller voir l’église Meryem Ana Rum qui domine les alentours avec sa couleur rouge sang. Pas besoin d’itinéraires pour découvrir ces deux quartiers, juste une balade intuitive au fil des rues qui vous amèneront à de belles surprises !
Jour III,
Kadıköy & Üsküdar
XIX. Kadıköy
Pour votre troisième jour à Istanbul, je vous conseille de changer de rive et de partir sur la rive asiatique afin de découvrir un côté moins connu, et plus sauvage d’Istanbul. Et pour commencer, je vous suggère de sauter dans un ferry pour vous rendre à Kadıköy, le quartier le plus emblématique de la rive asiatique.
Dans ce dernier, vous pourrez voir de jolies rues entourées de petites mosquées, mais surtout vous pourrez découvrir une fois la nuit tombée un vrai lieu festif très décalé du reste d’Istanbul. Au cœur du quartier, vous découvrirez des immeubles joliment tagués, des cafés branchés, et même des bars affichant des drapeaux LGBT. Pour vraiment prendre le pouls du quartier, il faudra vous y rendre après vingt heures pour boire quelques bières et pour faire la fête avec les jeunes Istanbuliotes qui viennent se détendre dans cette bulle de liberté.
XX. Üsküdar / Kız Kulesi
Toujours en ferry, je vous conseille depuis Kadıköy d’aller découvrir un autre quartier, bien plus calme et typique : Üsküdar. Dans ce dernier, vous pourrez balader le long d’une promenade avec vue sur le Bosphore, qui vous amènera tout droit à un monument fraîchement restauré qui est isolé sur une petite île. Vous l’aurez compris, il s’agit de Kız Kulesi, aussi appelée la »tour de Léandre« .
Associée à de nombreuses légendes populaires, cette tour fut construite en 1110 sur une petite île au milieu du Bosphore. Pour ma part, je n’ai pas payé les 18,50€ pour visiter l’édifice, j’ai donc pris du temps pour m’asseoir sur l’herbe juste à côté de la tour pour observer les vagues venir tranquillement se briser au pied de la tour de Léandre que je visiterai sûrement lors de mon prochain séjour.
XXI. mosquée de Çamlıca
Pour le dernier lieu à voir, j’ai décidé de vous parler à nouveau d’une mosquée, mais pas n’importe laquelle. Très isolée du centre-ville, vous pourrez découvrir au sommet d’une colline la mosquée de Çamlıca, un édifice bien différent des autres de la ville, car en plus de sa construction toute récente (2019), la mosquée a la prétention d’être la plus grande de tout le pays !
Pour visiter la mosquée et ses immenses esplanades, comptez au moins une heure et demie, ainsi qu’une bonne heure pour arriver à l’édifice depuis Taksim. Même si la mosquée est toute récente, elle a été construite dans un style traditionnel comme les mosquées de Sultanhamet, rendant la visite de ce lieu encore hors des sentiers battus indispensable. Même si la route est longue, vous serez récompensé une fois arrivé sur place par la vue à couper le souffle que l’esplanade offre sur Istanbul !
En résumé :
Quartier Sultanahmet: ★★★★★
Quartier Eminönü: ★★★★★
Mosquée bleue: ★★★★★
Citerne basilique: ★★★★★
Tombeau du Sultan Ahmed Ier: ★★★★★
Sainte-Sophie: ★★★★★
Palais de Topkapı: ★★★★★
Eglise Sainte-Irène: ★★★★★
Grand bazar: ★★★★★
Mosquée Süleymaniye: ★★★★★
Mosquée & quartier de Fatih: ★★★★★
Eminönü Meydanı: ★★★★★
Mosquée Neuve: ★★★★★
Quartier Fener / Balat: ★★★★★
Pont de Galata: ★★★★★
Tour de Galata: ★★★★★
Kadıköy: ★★★★★
Mosquée de Çamlıca: ★★★★★
Mosquée Nuruosmaniye: ★★★★
Quartier Galata: ★★★★
Bazar aux épices / égyptien: ★★★★
Sent Antuan Kilisesi: ★★★★
İstiklal Caddesi: ★★★★
Kız Kulesi: ★★★★
Üsküdar: ★★★★
Quartier Taksim: ★★★
Mosquée Taksim: ★★★
Hippodrome de Constantinople: ★★
*la mosquée bleue et la Sainte-Sophie au coucher de soleil*
Dans cet article, je vais vous parler de Selçuk, une petite ville située sur la côte turque. Mais aussi, je vais évoquer ses alentours très variés que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’une journée ensoleillée. Pour l’itinéraire que j’ai effectué, je vous conseillerai de rester au moins deux ou trois jours, mais j’ai pour ma part décidé d’écourter afin de me rendre sur l’île de Samos en Grèce qui est située à une petite heure de ferry de là.
Après plusieurs jours passés à Istanbul, j’ai pris un bus nocturne pour arriver au petit matin à Selçuk, une ville qu’il faut absolument visiter si vous êtes dans le sud de la Turquie. J’en ai aussi profité pour faire un tour au village de Şirince, à l’intrigante Meryem Ana Evi, ainsi qu’à Güzelçamlı et Kuşadası (où je suis resté plus succinctement). Je vais vous raconter cependant en quelques lignes ma soirée à Güzelçamlı, qui m’a marqué par un magnifique coucher du soleil sur la plage qui fut un des plus beaux que j’ai pu voir.
-le magnifique village blanc de Şirince –Éphèse, et sa bibliothèque antique –Meryem Ana Evi, la troublante »maison de la Vierge Marie » –Güzelçamlı et son magnifique coucher de soleil
x
Mes bonnes adresses :
-pour un bon repas : –Keyf i Balık (Güzelçamlı)
–Gıtgıt (Selçuk)
-pour bien dormir : l’hôtel Selina (Güzelçamlı)
*un drapeau turc sur le site d’Éphèse à Selçuk*
Şirince, le village blanc
Pour commencer mon récit, je vais vous vous parler de Şirince, un village situé au beau milieu de la campagne. Après une nuit en bus, j’ai décidé une fois arrivé à la gare routière de Selçuk d’enchaîner directement en prenant le mini-bus qui rallie le village blanc qui est situé à quinze minutes de là. Inutile de prendre un taxi pour aller à Şirince, car un mini-bus passe toutes les vingt minutes environ dans les deux sens, et le ticket coûte moins d’un euro.
Une fois arrivé dans le village, vous pourrez découvrir un dédale de ruelles blanches dans lesquelles se trouvent bon nombre de locations dédiées aux touristes, des restaurants, ainsi que quelques édifices religieux. Pour ma part, je pourrai diviser le village en deux parties, avec en premier les rues autour de la mosquée qui sont remplies de boutiques touristiques, et en second, une autre partie autour des deux églises qui est plus sauvage et authentique. Quoi qu’il en soit, prenez au moins une matinée pour découvrir le village et parcourir ses ruelles, tout en vous éloignant un peu de temps en temps pour découvrir de vraies pépites, et voir des panoramas magnifiques sur la campagne.
Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios,
les églises vides de Şirince
*l’Aziz Dimitrios kilisesi*
Lors de ma balade, j’ai eu l’occasion de découvrir sur mon chemin deux belles églises, malheureusement abandonnées. Jadis, Şirince était un petit village chrétien, d’où la présence de ces églises que j’ai trouvées très jolies. Pour vous repérer, il vous faudra suivre du regard les deux églises pour grimper sur les hauteurs, ou encore suivre le minaret de la mosquée pour rejoindre le centre du village et ses restaurants.
Pour la première église, il vous suffira de demander aux habitants »kilisesi » (église en turc) afin qu’on vous indique le chemin, car elle est située au cœur des rues qui sont un vrai labyrinthe. Nommée Aziz John Baptist kilisesi, cette dernière est constituée d’un magnifique intérieur où sont représentées des icônes vandalisées, ainsi qu’une cour avec un petit bassin. Même si j’ai beaucoup aimé cet édifice, je dois avouer avoir largement préféré la seconde église qui est située un peu plus haut dans le village. Il s’agit de l’Aziz Dimitrios kilisesi, un édifice lui aussi complètement vidé, mais dont le cœur est composé d’un magnifique élément en bois colorés.
Selçuk, ses ruines…
Une fois de retour à Selçuk, j’ai commencé mes visites en baladant dans la vieille ville (que j’ai au final très peu visité) avant de grimper la colline pour découvrir un champ de ruines au pied d’un château. Vu que la ville est très connue pour le site antique d’Éphèse, peu de monde visite réellement ce premier site archéologique qui vaut pourtant la visite.
Une fois sur place, vous pourrez découvrir les ruines de l’Aziz Yohannes bazilikası, quelques autres ruines diverses, ainsi qu’une jolie vue sur les alentours. Le charme opère immédiatement lors de la visite avec son panorama sur les champs d’oliviers et sur la mer au loin, ainsi que sur la mosquée d’İsa Bey qui est située en contrebas.
…et son Ayasuluk Kalesi
Un peu plus haut, vous pourrez découvrir le château de Selçuk dans lequel, il ne reste malheureusement plus grand-chose aujourd’hui. Cependant, ce dernier offre une vue panoramique sur les alentours, ainsi que sur Selçuk.
Pour vous occuper lors de la visite, vous pourrez faire le tour des vieux remparts et grimper sur ces derniers pour observer la vue, ainsi que visiter la mosquée et la petite église qui gît parmi les ruines. Pour la visite du site, j’y suis resté moins d’une heure, car même s’il est vaste, la chaleur a eu raison de mon envie d’explorer le site plus longuement.
Éphèse et la bibliothèque de Celsus
Pour poursuivre votre visite, il vous faudra absolument aller visiter un site antique qui a fait la renommée de ce coin du pays, et dont l’histoire est bien plus que millénaire. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la ville antique d’Ephèse, bien connue pour sa superficie et pour son histoire très riche. Pour vous rendre au site, je vous conseille une fois de plus de ne pas prendre de taxi, mais de vous rendre à la gare routière de Selçuk afin de prendre un mini-bus qui part très régulièrement à destination de la ville antique.
Une fois arrivé au site d’Éphèse (dont l’entrée coûte 700TL – soit 23,50€), vous pourrez découvrir les restes de vieilles rues, un amphithéâtre, mais surtout, la bibliothèque de Celsus qui trône fièrement au milieu du site. Construite au IIᵉ siècle après JC, ce monument fait partie des emblèmes du pays, et on comprend pourquoi !
Meryem Ana Evi, la »maison de la Vierge Marie »
Une fois sorti du site (idéalement par la seconde porte), il vous faudra trouver un taxi afin de vous rendre à la prochaine étape qui se situe dans les montagnes. Situé à quinze kilomètres de là, vous pourrez découvrir ce qui a été pour moi le lieu le plus troublant de tout le voyage, ainsi qu’un des plus émouvants pour son histoire : la maison de la Vierge Marie. Malheureusement, le taxi nous a pris 25€ pour m’amener à la maison (dont la visite est gratuite) et pour me ramener en ville, pratiquant une grille tarifaire peu négociable et un tarif bien trop élevé.
C’est donc après quelques minutes de route que nous arrivons à la prétendue maison qui est aujourd’hui un lieu de pèlerinage très connu des chrétiens qui viennent chaque année se recueillir par milliers dans la petite chapelle où la Vierge Marie aurait jadis fini ses jours. Bien que l’histoire des restes de la chapelle ne semble pas réellement coller avec la vérité historique, la légende biblique racontée est très touchante, tout comme l’histoire des personnages impliqués dans la découverte de la chapelle qui fut… une pure coïncidence liée à la vision d’une sainte en 1852 !
Güzelçamlı & Kuşadası, posés au bord de la mer
Pour finir ma journée et ce court article, je vais ensuite vous parler de Güzelçamlı et Kuşadası, deux villes balnéaires situées à quelques kilomètres l’une de l’autre. Bien que je devais loger à Kuşadası pour être le lendemain matin près de l’embarcadère afin de rejoindre Samos, je me suis trompé lors de la réservation de mon hôtel, et je suis donc atterri par inadvertance dans le village de Güzelçamlı que je n’avais pas prévu de visiter. Après cette longue journée sous la chaleur, j’ai profité de la piscine de mon hôtel (Selina), avant de me rendre sur le front de mer pour manger dans un restaurant.
Si vous vous trouvez dans le coin, je vous conseille d’aller manger au restaurant Keyf i Balık, qui malgré son prix relativement élevé (50€ pour deux personnes avec un verre de vin) sert de délicieux poissons bien frais, le tout dans un cadre sublime. J’ai d’ailleurs pu profiter ce soir-là d’un magnifique coucher de soleil, qui est encore aujourd’hui un des plus beaux que j’ai pu voir. Pour ce qui en est de Kuşadası, j’ai pu que succinctement découvrir quelques rues en allant à l’embarcadère (j’étais très en retard), et voir une vue depuis le ferry sur son château situé en bord de mer. Ne pas avoir exploré cette ville est pour moi dommage, mais je dois cependant avouer n’avoir que peu de regrets, car j’ai pu la vieille au soir profiter d’un coucher de soleil et d’un repas dont je me souviendrai longtemps !
En résumé :
Şirince: ★★★★★
Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios: ★★★★★
Site antique d’Ephèse & bibliothèque de Celsus: ★★★★★
Dans cet article, je vais vous parler de Pythagório, un joli village situé sur l’île de Samos en Grèce. Lors de mon voyage d’un mois et demi au Moyen-Orient en 2023, je n’avais pas spécialement prévu de faire un tour sur une île grecque, sauf quand je me suis rendu compte de la proximité entre Samos et Kuşadası en Turquie.
Pour traverser ce petit bras de mer et arriver au port de l’île qui porte aussi le doux nom de Samos, j’avais réservé deux billets sur le site ferrytosamos.com qui propose l’aller-retour à la journée pour 40€ par personne. Si vous comptez, vous aussi, aller à Samos, je vous conseille d’y rester plus d’une journée et de dormir sur place, car si votre ferry est en retard comme le mien (plus d’une heure), vous manquerez de temps sur place. Cependant, vous vous rendrez vite compte que cette île est loin d’être la plus belle de Grèce, et que plus de trois / quatre jours sur place ne sont pas nécessaires.
-Ce que j’ai préféré : la blue street, une vraie œuvre d’art !
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-la beauté du vieux village -la petite plage cachée derrière le bar Notos -la possibilité de se rendre à Samos à la journée depuis Kuşadası
x
*un chat tranquillement installé dans la Blue Street*
I. flower street, la rue des fleurs
Une fois arrivé à Samos et après avoir attendu une trentaine de minutes pour passer la douane, j’ai pris un taxi afin de me rendre au village de Pythagório qui est situé à vingt-cinq minutes environ du port. Pour le trajet aller-retour, il vous faudra compter 50€ de taxi (les prix sont en général fixes et pratiqués par tout le monde), ou attendre un des bus qui rejoignent le village pour quelques euros.
Une fois arrivé à Pythagório (qui est connu pour être le lieu de naissance de Pythagore), je me suis simplement laissé guider par les panneaux dans les petites rues, dont un indiquant »flower street ». Dans cette rue fraîchement restaurée, vous pourrez découvrir de beaux bâtiments colorés, des fleurs peintes au sol, ainsi que quelques tavernes (restaurants typiques grecs). Attention cependant, la rue est mal indiquée sur Google Maps, elle est en réalité située en plein cœur du vieux village, où j’ai passé le reste de ma journée.
II. ierós Naós Metamorfóseos, l’église du village
Après avoir visité la rue des fleurs, je me suis ensuite enfoncé dans les petites ruelles du village où j’ai pu découvrir plein de jolies maisons colorées, des bougainvilliers roses accrochés aux façades des maisons, des dizaines de chats, ainsi qu’un joli clocher que j’avais aperçu au loin qui m’a guider jusqu’à ierós Naós Metamorfóseos, l’église du village.
Située dans un petit jardin très mignon où les pavés peints en blancs tranchent avec le bleu de la mer et le vert des arbres, vous pourrez découvrir cette petite église qui est malheureusement en bien mauvais état. Elle est cependant visitable, mais il vous faudra pour cela marcher entre des étais qui supportent péniblement ses vieux murs.
III. pýrgos Lykoúrgou Logothéti, le vieux château
Juste à côté de l’église, vous pourrez découvrir pýrgos Lykoúrgou Logothéti, un ancien château en ruine. Pour quelques euros, vous pourrez visiter les restes d’une tour (présente sur la photo ci-dessus) qui abrite un petit musée sur le village et qui présente quelques artefacts trouvés dans les alentours.
Si vous aimez les édifices anciens, vous pourrez voir à côté du château quelques ruines, dont celles d’une vieille basilique, ainsi que plus au nord dans le village (à côté d’un musée archéologique) les restes de la ville antique de Pythagório. Pour ma part, j’ai décidé de ne pas visiter de musée ce jour-là, mais plutôt de me laisser balader dans le village et de finir ma visite à la plage.
IV. blue street, la rue qui m’a rappelé Santorin
Après un bon repas traditionnel (que j’ai mangé au port), je suis ensuite retourné visiter le vieux village afin d’aller découvrir la blue street, une rue laissée aux artistes locaux qui l’ont gaiement repeinte en bleu. Pour vous y rendre (et ce n’est pas forcément facile !), il faudra marcher le long de la rue Lykoúrgou avant d’arriver à des escaliers qui mènent à la rue bleue.
Dans cette dernière, vous pourrez découvrir quelques maisons peintes en blanc et en bleu, des chats, ainsi que des graffitis et des œuvres d’arts originales qui font de cette rue la plus belle du village. Aussi, je vous conseille de crapahuter dans les dernières maisons en direction de la mer pour profiter d’une vue sur les eaux bleu azur de la Méditerranée qui borde le village.
V. la petite plage bien cachée du village
En parlant de plage, je vous conseille pour finir votre après-midi de vous rendre sur une petite plage toute discrète (quasi secrète) qui ne se repère pas spécialement depuis le village. Pour vous y rendre, il faudra simplement aller au bar »Notos » qui se situe juste à côté du port, et longer une petite ruelle.
Pour profiter des transats, vous ne serez pas obligé de prendre une boisson au bar, mais j’ai cependant décidé d’en prendre une afin de profiter plus longtemps de l’eau bleu azur. Même si la plage est très petite, sachez qu’elle possède quand même un petit chemin pour vous rendre dans l’eau sans vous brûler les pieds sur les cailloux, et une douche pour ensuite reprendre votre visite sans avoir du sel sur la peau !
En résumé :
Flower street: ★★★★★
Blue street: ★★★★★
Ierós Naós Metamorfóseos: ★★★★
Pýrgos Lykoúrgou Logothéti: ★★★★
*des bougainvilliers dans le vieux village de Pythagório*
*le monastère de Tatev vu depuis la route de Kapan*
Dans cet article, je vais vous parler du marz de Syunik, une petite région située au sud de l’Arménie. Enclavée entre l’Azerbaïdjan, le Nakhitchevan, et l’Iran, cette petite région montagneuse peut être aisément divisée en deux parties : celle d’avant le col de Tashtun, et celle d’après. Avant ce dernier, vous découvrirez une région sauvage, froide, et relativement semblable au reste du pays. Alors qu’après le col, vous découvrirez la ville de Meghri et ses alentours, qui sont bien différents (et ce, même climatiquement).
Du fait de la situation géopolitique de ce petit pays, il vous faudra plus de sept heures de voiture non-stop pour faire le trajet Yérévan – Meghri (pour seulement 375 kilomètres de distance). L’Arménie étant un pays très montagneux, seules des petites routes sinueuses le traversent dans sa continuité. Fut un temps, il était possible de passer par le Nakhitchevan, réduisant alors le trajet à trois heures trente de route.
-Ce que j’ai préféré : la vieille ville de Meghri et le village de Pokr Tagh
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-le monastère de Tatev et sa vue sur les montagnes -la vieille ville de Meghri et le village de Pokr Tagh -le col de Tashtun et ses pentes blanches
x
*un des cols entre Kapan et Meghri culminant à plus de 2000 mètres d’altitude*
Monastère de Tatev
Pour commencer votre voyage dans le Syunik, je vous conseille de vous rendre en premier au monastère de Tatev, un bel édifice construit au bord d’un grand ravin. Pour vous rendre à celui-ci, vous pourrez soit emprunter la route sinueuse qui part de Goris jusqu’au monastère via la gorge de Vorotan, soit emprunter le téléphérique de Tatev qui est un des plus spectaculaires au monde !
Malheureusement pour moi, le vent soufflait énormément ce jour-là, empêchant le passage des télécabines d’un côté à l’autre de la gorge. Que vous veniez en taxi, en marchroutka, ou en téléphérique (ce que je vous suggère), il vous faudra passer au moins une heure dans le monastère tant il contient de salles, de sous-terrains, et de beaux panoramas à observer. Faites aussi le tour des trois églises du complexe (Surb Astvatsatsin, Surb Poghos Petros, et Surb Grigor) qui ont été toutes restaurées il y a peu de temps.
Tatev (village)
Après avoir visité l’édifice et marché un peu sur la »route de Kapan » afin de faire de jolies photos, je suis ensuite allé poser mon sac à dos au B&B Artush & Donaras où j’ai passé la nuit. Pour le repas du midi, du soir, le petit déjeuner et la nuit, j’ai payé la modique somme de… 15€, un tarif imbattable !
Le B&B étant situé en plein cœur du village de Tatev, j’en ai profité l’après-midi pour aller y faire un petit tour. Dans ce petit village très traditionnel qui ne contient aucun immeuble vraiment moderne, vous pourrez voir des petites maisons entourées de jardins, des vielles ruelles, la mairie de Tatev (qui semblait abandonnée), ainsi qu’une petite église. Bien que le village vaille le détour pour ses vues sur les montagnes et pour sa tranquillité, vous n’y passerez pas plus de trente minutes dedans.
Kapan
Après une nuit de repos, j’ai repris la route en direction du fin fond de l’Arménie, avec pour premier arrêt Kapan. Pour visiter Kapan, Vahanavank et Meghri, le B&B où j’avais logé à Tatev m’avais préparé une excursion afin d’aller découvrir ces zones dites »rouges / dangereuses » par l’ambassade de France. Pour l’aller, le retour (qui s’est fait à Goris), et l’attente lors des visites, le conducteur de taxi m’a réclamé environ 30 000 drams (70€). Malheureusement, le chauffeur était très vieux, manquait de patience, et roulait dans une vieille voiture qui a eu bien du mal à passer les cols enneigé.
Si vous souhaitez vous rendre comme moi dans le grand sud, sachez que ces deux villes ne sont pas dangereuses du tout, que les habitants sont très accueillants, et que Meghri mérite mieux qu’une visite rapide d’une heure. C’est d’ailleurs mon plus gros regret de ce voyage en Arménie. Pour revenir à Kapan, je vous conseille si vous êtes, vous aussi, de passage dans la ville d’aller visiter l’église St. Mesrop Mashtots, et d’aller balader dans son centre-ville qui est situé au bord de la rivière Voghji.
Vahanavank
Situé dans une vallée isolée à quelques minutes de Kapan, j’ai pu découvrir sur ma route le monastère de Vahanavank, un bel édifice datant du Xème siècle. Une fois arrivé sur place, j’ai eu le privilège de rencontrer le prêtre qui venait de finir de faire sa messe, et qui a décidé de me faire visiter l’intérieur de l’édifice.
Bien que les décorations de l’église m’aient semblé assez banales après ces quelques jours en Arménie, j’ai passé un bon moment dans ce lieu à boire un thé chaud, et à discuter avec le prêtre qui était fier d’accueillir un touriste et de lui raconter l’histoire de ce monument millénaire.
Pokr Tagh
Après avoir traversé le col de Tashtun, nous commençons à descendre en direction du sud afin de rejoindre le bout-du-bout de l’Arménie : Meghri. Mais avant cela, j’avais pu remarquer que la ville était divisée en deux parties, avec à sa gauche un petit quartier dominé par une chapelle. Il s’agit de Pokr Tagh. Dans ce dernier, vous pourrez découvrir de jolies rues pavées, mais surtout, un petit chemin menant à une église (Sourp Sargis) réputée pour son sublime intérieur contenant des décorations arméniennes et… iraniennes !
Car oui, à deux pas de là se trouve la rivière Araxe qui sépare l’Arménie de l’Iran (expliquant le changement de climat et d’ambiance). Une fois à l’église, profitez de la jolie vue sur les montagnes, ainsi que sur la ville de Meghri située juste en face qui se distingue par ses hauts immeubles. Dans le même style que Pokr Tagh, vous pourrez aussi découvrir Mets Tagh, un autre quartier-village situé à la sortie de la ville que je n’ai malheureusement pas pu visiter.
Meghri
Après une trentaine de minutes passées à balader à Pokr Tagh, j’ai ensuite traversé la route M2 afin de me rendre cette fois-ci dans Meghri, la ville la plus septentrionale du pays. Personnellement, et ce même si je n’ai pas eu l’occasion de passer dans la ville plus d’une heure et demie, je dois avouer avoir été particulièrement séduit par son ambiance, sa beauté, ainsi que ses nombreux attraits qui font de cette ville un must-see si vous visitez l’Arménie.
Tout en me baladant, j’ai pu visiter rapidement la vieille ville (qui est en partie en mauvais état), ainsi que découvrir l’église Sourp Astvatsatsin qui était ouverte lors de mon passage. Si vous visitez la ville, n’oubliez pas (comme moi malheureusement) de grimper à la forteresse de Meghri qui domine toute la ville et ses montagnes alentours offrant des panoramas à couper le souffle. Par manque d’organisation et de temps, j’ai ensuite repris la route en direction de Yérévan afin de quitter le lendemain ce magnifique pays qui me laissera de merveilleux souvenirs pour ses paysages uniques, ses milliers d’églises typiques, ainsi que pour les Arméniens qui m’ont marqué par leur gentillesse et leur accueil.
En résumé :
Monastère de Tatev: ★★★★★
Pokr Tagh: ★★★★★
Meghri: ★★★★★
Vahanavank: ★★★★
Tatev (village): ★★★
Kapan: ★★
*le clocher de l’église St Astvatsatsin de Meghri*
Dans cet article, je vais vous parler de mon voyage en Arménie, plus précisément de la route entre Yeghegnadzor et Goris. Après avoir visité Yérévan et le nord du pays, j’ai ensuite commencé la descente en direction de Meghri, la ville la plus au sud du pays. Mais pour faire la route qui sépare la capitale de Meghri qui est située à la frontière avec l’Iran, il vous faudra faire plus de sept heures de route (pour seulement 375 kilomètres) !
Pour ma part, j’avais décidé de faire escale dans plusieurs villes du centre pour rendre mon voyage plus complet et pour, au passage, visiter ce coin du pays qui est coincé entre l’Azerbaïdjan et le Nakhitchevan. Principalement montagneuse et souvent enneigée, faites attention si comme moi vous voyagez dans cette région en hiver, car il se peut que les routes ferment inopinément, vous empêchant d’accéder au sud du pays.
-J’ai voyagé… : en marchroutka, en taxi, en voiture (de police !), à pied
-J’ai logé : Spandaryan house (Yeghegnadzor) / Baloyan guesthouse (Goris)
-Kilomètres parcourus : 150 kilomètres environ
-Durée du voyage : 2 jours
-Ce que j’ai préféré : les cheminées de fées de Goris
-Ce que j’ai moins aimé : les »centres-villes » de Yeghegnadzor et de Sisian
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
–Noravank, le beau monastère des montagnes –Sisavank, l’église noire de Sisian -les cheminées de fées de Goris -les magnifiques routes enneigées
-les »centres-villes » de Yeghegnadzor et de Sisian
Mes bonnes adresses :
-pour bien dormir : Baloyan guesthouse (Goris)
*la route qui sépare Sisian à Goris*
Yeghegnadzor
Pour commencer cette partie du voyage, je me suis d’abord rendu dans la gare de bus de Yérévan (Kilikia bus station) afin de trouver une marchroutka en direction de Yeghegnadzor. Malheureusement, aucun transport ne partait en direction de cette ville. J’ai pu cependant trouver un mini-bus qui allait dans le centre du pays sur l’avenue qui sépare la station de métro Garegin Nzhdehi Square de Gortsaranayin (attention, le mini-bus ne partira qu’une fois plein !).
Une fois arrivé à Yeghegnadzor, j’ai commencé à découvrir la ville à pied, mais j’ai pu vite me rendre compte qu’elle ne contenait que peu de monuments à voir. J’ai quand même fait un détour pour visiter l’église Saint-Astvatsatsin, ainsi que pour manger dans un snack. Hormis cela, je n’ai pas fait grand-chose dans cette ville grisâtre.
Noravank
À vingt-cinq minutes de route de Yeghegnadzor, vous pourrez découvrir un monastère isolé dans des montagnes rocailleuses. Il s’agit de Noravank, le plus beau, et le plus connu des monastères du marz de Vayots Dzor. Situé au bout d’une route qui transperce un canyon, vous pourrez, rien que sur la route, vous en prendre plein les yeux tant le paysage est magnifique.
Sur le plateau où est construit Noravank, vous pourrez découvrir trois églises (Sourp Grigor, Sourp Karapet et Sourp Astvatsatsin), ainsi qu’un trou creusé dans les rochers qui était, selon la légende, une ancienne prison (vous pourrez d’ailleurs y descendre dedans). De toutes les églises, j’ai davantage été séduit par Sourp Astvatsatsin et ses deux entrées superposées l’une sur l’autre qui mènent dans deux salles richement décorées.
Pont d’Agarakadzor
Non loin du village d’Agarakadzor, vous pourrez découvrir, après une piste de terre assez difficile, un ancien pont qui enjambe un cours d’eau. Construit au XIIIᵉ siècle sur la rivière Arpa, ce petit pont offre une vue majestueuse sur les montagnes alentours, tantôt enneigées tantôt verdoyantes.
Hormis la jolie vue que le pont offre, il n’y a pas grand pas chose à voir ici. Le lieu est cependant idéal pour un pique-nique en pleine nature (si le temps le permet).
Sisavank
Après une nuit à Yeghegnadzor, j’ai ensuite continué ma route en direction du sud. Sauf que ce jour-là, la température avoisinait les zéros degrès et la neige commençait à tomber. Sans étonnement, aucune marchroutka ne passait en direction du sud et la route E117 était »fermée » (avec la confirmation de plusieurs locaux). Au vu de la position géographique de l’Arménie, seule cette petite route permet l’accès au reste du pays qui devient inaccessible en cas de soucis sur cette portion. Après avoir commandé plusieurs taxis sur Yandex, qui me décommandaient au fur et à mesure, un seul a accepté de s’aventurer dans le col.
C’est donc après deux heures de route dans la poudreuse, un gros câlin au chauffeur qui m’a présenté en visio sa famille et 10 000 drams (23€) en moins que je suis arrivé à Sisavank, l’église noire de Sisian. Située dans un vieux cimetière, cette belle église sombre offre un panorama (bien enneigé ce jour-là) sur les montagnes, ainsi que sur la ville de Sisian que je devine entre deux flocons.
Sisian
Après avoir visité l’église, je traverse ensuite le cimetière afin de rejoindre le vieux Sisian qui est constitué d’une poignée de vieilles maisons et de quelques ruelles. Une fois sorti de là, j’ai continué ma route en direction du »nouveau Sisian ».
Dans le centre-ville, vous ne trouverez pas grand-chose de vraiment intéressant à voir, si ce n’est une rivière, un pont qui offre une jolie vue sur Sisavank, ainsi que quelques immeubles vieillissants. Voyant la neige revenir, j’ai décidé de ne pas m’attarder, et de partir (en taxi encore) à Goris, là où j’avais prévu de passer la nuit.
Goris…
Encore un peu plus au sud, vous découvrirez une autre ville, bien plus sympathique que Sisian et Yeghegnadzor : Goris. Après quelques péripéties pour trouver le guesthouse (Baloyan) dont l’adresse est incorrecte de quelques centaines de mètres sur Booking, je me suis retrouvé sous la neige à demander de l’aide à un magasin pour contacter mon hôte. Et bien que je pensais être reçu par un hôte classique, quelle ne fut pas ma surprise quand une voiture de police a débarqué pour m’amener dans mon logement, et qui, une fois mon sac à dos posé, m’a amené en ville (le propriétaire était en fait policier). Ce dernier m’a d’ailleurs reçu très chaleureusement, et n’a pas hésité à m’offrir de l’alcool fait-maison, ainsi qu’un bon souper avec quelques shots de vodka.
Pour revenir à Goris, vous pourrez découvrir ici un centre-ville un peu plus attrayant que dans les autres villes soviétiques arméniennes, ainsi que des jolies places, immeubles et statues le long de la Mashtots Street. Mais aussi, vous pourrez découvrir l’église Surb Grigor, un bel édifice qui trône au cœur de la ville.
…et ses cheminées de fées
Une fois votre visite terminée, il faudra vous rendre à pied dans une autre partie de la ville, surnommée »old Goris ». Construite dans la roche, vous pourrez découvrir les fameuses »cheminées de fées de Goris » qui abritent des habitations troglodytes jadis habitées.
Aujourd’hui totalement vide, vous pourrez faire le tour de ce qui était le vieux Goris via de nombreux chemins de randonnées que vous pourrez trouver un peu partout dans la vallée. Pour débuter, je vous conseille de vous rendre à l’église St Hripsime et de vous balader ensuite au fil des formations rocheuses qui offrent des vues sublimes sur les montagnes. D’ailleurs, j’ai trouvé ce paysage semblable à celui de la Cappadoce turque par ses cheminées, et par ses rochers de couleurs blanches qui dominent des paysages sauvages. Attention cependant, évitez d’escalader comme moi les rochers lors de vents violents ou de neige, car le risque de chute est très important !
En résumé
Noravank: ★★★★★
Old Goris: ★★★★★
Sisavank: ★★★★★
Goris: ★★★★
Pont d’Agarakadzor: ★★★
Sisian: ★
Yeghegnadzor: ★
*un voyageur avec qui j’ai exploré les alentours de Yeghegnadzor*