Assouan et alentours, que voir ?

*un Égyptien surveillant le site des tombes des Nobles*

Dans cet article, je vais vous parler d’Assouan, la dernière grande ville égyptienne avant la frontière soudanaise. Située au sud du pays entre des vallées arides, des grands lacs et des îles verdoyantes, la ville d’Assouan est propice à tout type de tourisme et saura vous ravir quoi que vous cherchiez. Pour ma part, je suis arrivé à Assouan après une visite de Louxor, et je dois dire qu’il n’y a guère de comparaisons possibles entre ces deux villes.

Autant j’ai adoré Louxor pour ses temples millénaires et ses vieilles tombes, autant j’ai largement préféré Assouan pour sa situation géographique exceptionnelle et pour son patrimoine archéologique. Assouan est un vrai mélange de tout environnement possible et imaginable, ne soyez donc pas étonnés de visiter un vieux monastère au cœur des dunes avant d’aller visiter une île au milieu du Nil, ou encore un temple perdu au beau milieu du lac Nasser. Aussi, je vais vous parler à la fin de cet article de quelques jolis autres endroits situés autour d’Assouan qu’il vous faudra absolument aller voir si vous passez dans le coin.


Parlons d’Assouan et ses alentours…

-J’ai voyagé : en train, en felouque, à pied, en ferry, en taxi, en bateau

-J’ai logé : à l’hôtel Cleopatra (Assouan)

-Kilomètres parcourus : 630 environ (en comptant l’aller-retour à Abou Simbel et l’escale à Kôm Ombo)

-Durée du voyage : 2 jours

-Ce que j’ai préféré : Qubbet el-Hawa et sa vue sur la ville – ex æquo avec le temple d’Abou Simbel

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la facilité d’accès d’Assouan depuis les autres grandes villes du pays
Qubbet el-Hawa et sa vue sur la ville
-les hautes dunes de sables de l’autre côté du Nil
-le monastère Saint-Siméon et sa situation dans les dunes
-le temple d’Isis (à visiter au coucher de soleil)
Kôm Ombo et son vieux temple
Abou Simbel, son lac, et ses temples
-l’insistance des vendeurs / taxis avec les touristes
*le monastère Saint-Siméon*

Assouan

I. Qubbet el-Hawa, les tombes des Nobles

Pour commencer votre visite d’Assouan, je vous conseille dès le matin de traverser le Nil (l’embarcadère se situe ICI) afin de débuter par la West bank (rive ouest). Attention à ne pas traverser n’importe où le fleuve, car le ferry ne vous coûtera que quelques centimes seulement à l’embarcadère, alors qu’un bateau privé de type felouque pourra vous coûter parfois… bien plus (même en négociant le prix à l’embarquement !).

Une fois à l’autre bout du fleuve, vous arriverez immédiatement au pied du premier site antique à visiter : les tombes des Nobles. Bien qu’en assez mauvais état, vous pourrez découvrir dans ces dernières quelques vieilles tombes joliment décorées datant de l’Égypte antique, ainsi que les ruines d’un vieux monastère. Pour l’accès aux tombes et au dôme de Sidi Ali bin Al-Hawa situé sur les hauteurs du site, il vous faudra payer environ 60EGP (1,80€). La visite des deux sites vous prendra au moins deux heures si vous souhaitez bien explorer chaque tombe et de la vue panoramique depuis le dôme.


II. le dôme de Sidi Ali bin Al-Hawa

En grimpant au-dessus des tombes des Nobles, vous pourrez découvrir les ruines du dôme de Sidi Ali bin Al-Hawa, un ancien monument connu pour la vue panoramique qu’il offre sur la ville. Arriver à ce dernier peut être un peu sportif (plusieurs chemins existent depuis les tombes ou depuis les dunes), et bien que la chaleur et le chemin escarpé puissent décourager, vous oublierez tout cela une fois arrivé au dôme.

Une fois là-haut, vous pourrez profiter d’une vue panoramique à 360° sur la ville d’Assouan, sur le village de Nagel-Gulab (qui est très mignon), sur les dunes, ainsi que sur les méandres du Nil qui traversent la ville. Mais le dôme offre aussi une vue sur le monastère Saint-Siméon, un étonnant bâtiment que vous rejoindrez en traversant un petit bout de désert.


III. le monastère Saint-Siméon

Situé à environ trente minutes de marche du dôme de Sidi Ali bin Al-Hawa, vous pourrez découvrir le monastère Saint-Siméon, un des plus anciens du pays. Bien que sa date de construction ne soit pas connue, l’édifice date approximativement du VIIème siècle et semble être resté en activité jusqu’au XIIème siècle. Dans le monastère, vous pourrez découvrir plusieurs bâtiments et murs d’enceintes, différentes cours et terrasses, ainsi qu’une église, et différentes cellules où vivaient les moines.

Après avoir fini la visite du monastère, je vous conseille de vous rendre sur la  »plage Aga Khan » située à dix minutes environ de là. Sur le chemin pour cette plage où se trouvent des felouques et des petits bateaux qui vous permettront de vous rendre sur l’île Éléphantine, vous pourrez découvrir un second monastère un peu plus récent encore en activité (ce dernier était fermé lors de mon passage), ainsi que le mausolée de l’Aga Khan qui est quant à lui, interdit d’accès.


IV. l’île Éléphantine et son site archéologique

Entre la West bank et l’East bank où la ville d’Assouan est principalement construite, vous pourrez découvrir quelques îles qui parsèment le cours du Nil. Et parmi ces dernières, j’ai choisi d’aller découvrir l’île Éléphantine, une des plus grandes et des plus peuplées îles d’Assouan. En plus de contenir deux anciens villages nubiens aux façades colorées et un grand hôtel de luxe, l’île peut aussi se targuer de contenir un très grand site antique.

Édifié au sud de l’île, vous pourrez découvrir à quelques pas du musée d’Assouan (que je n’ai pas visité) le site antique de l’île Éléphantine qui comprend le temple de Satet, les ruines du temple de Khnoum, et même la dernière des pyramides égyptiennes avant le Soudan ! Pour ma part, j’ai pu rentrer dans le site via un portail qui était ouvert à côté du musée, je n’ai ainsi pas payé le moindre centime pour visiter ce dernier. Lors de votre balade, profitez de grimper sur les récentes passerelles en bois qui vous amèneront sur les hauteurs du site qui offrent des vues sympathiques sur le Nil et sur la ville d’Assouan.


V. la cathédrale copte orthodoxe de l’Archange Michaël

Après avoir fait un tour sur l’île d’Éléphantine, j’ai ensuite rejoint à nouveau Assouan en ferry (l’embarquement se trouve ICI) afin d’aller visiter un dernier monument. Pour changer un peu des temples et des souks, j’ai décidé de me rendre à l’immense cathédrale copte orthodoxe de l’Archange Michaël, un édifice religieux construit en 1995 comprenant un intérieur de plus de 3 500 m² !

Bien que la cathédrale ne soit pas forcément un des  »must-see » d’Assouan, je vous conseille quand même d’aller la visiter si vous avez le temps afin de découvrir sa jolie salle de prière richement décorée. Après la visite de cette dernière, j’ai ensuite décidé de sauter dans un taxi pour aller découvrir un nouveau temple, mais cette fois-ci un peu plus loin du centre-ville. Tout comme pour Louxor, je vous conseille si vous aussi visitez Assouan d’y rester au moins deux jours afin de bien vous familiariser avec la ville et ses dizaines d’îles, ainsi que pour visiter plus en détails les magnifiques temples, jardins, mosquées, et jolis villages nubiens dont regorgent ce coin perdu au sud de l’Égypte.


Île d’Aguilkia – (10 kilomètres d’Assouan)

VI. le temple d’Isis

À une dizaine de kilomètres d’Assouan, vous pourrez découvrir un temple qui a la particularité d’être édifié sur une petite île : le temple d’Isis. Pour visiter ce dernier, il vous faudra payer environ 180EGP (5,40€) qui comprennent uniquement l’entrée du site, et non le bateau aller-retour pour arriver sur l’île qui fera sûrement doubler le prix. Après les quelques minutes de bateau qui séparent la billetterie de l’île d’Aguilkia, vous arriverez au pied de ce magnifique temple bordé par les eaux bleues du Nil. Autour de vous, vous pourrez voir différentes îles, dont Awad, Heisa (appelée par erreur Philae island sur Google Maps), ainsi que l’île de Biggeh qui était jadis située à quelques mètres de l’île sur laquelle était édifié le temple d’Isis.

La construction du grand barrage d’Assouan en 1960 (nécessaire afin de réguler les crues meurtrières du Nil) détruira de nombreux villages de la région, ainsi que quelques monuments antiques qui ne purent être sauvés. Mais heureusement, le temple d’Isis, ainsi que de nombreux autres, furent démontés, et reconstruits à d’autres endroits. Le temple d’Isis que vous visiterez fut ainsi démonté pierre par pierre et reconstruit sur l’île d’Aguilkia en 1974. Bluffant ! Pour un spectacle encore plus grandiose, essayez de visiter l’île lors du coucher de soleil, car la couleur des pierres du temple et les eaux brillantes du Nil seront encore plus colorées.


Kôm Ombo – (50 kilomètres d’Assouan)

VII. le temple de Sobek et Haroëris

À cinquante kilomètres au nord d’Assouan, vous pourrez découvrir Kôm Ombo, une petite ville desservie par les trains qui relient Assouan au Caire. Étonnamment peu touristique (voire pas du tout), vous pourrez découvrir dans cette ville quelques vieux souks, deux magnifiques églises, de jolies mosquées, et surtout un magnifique temple antique. De la gare, vous pourrez rejoindre ce dernier pour moins d’un euro en taxi ou tuk-tuk qui sont très présents à Kôm Ombo, mais sinon, vous pourrez toujours y aller à pied (le trajet durera une heure environ). Juste avant de quitter la gare, pensez à grimper sur la passerelle piétonne qui permet l’accès aux côtés Est et Ouest de la ville, car cette dernière offre une vue sympathique sur les quais avec les minarets / clochers qui dépassent des immeubles.

Pour ce qui en est du temple de Sobek et Haroëris (dont l’accès vous coûtera environ cinq euros), vous pourrez découvrir de nombreuses colonnes sur lesquelles sont gravées des hiéroglyphes, de vieilles ruines diverses, ainsi que bien évidemment l’intérieur du temple qui est richement décoré. Pensez à lever la tête lors de votre passage sous les arcades de ce dernier, car vous pourrez parfois découvrir de magnifiques peintures gravées dans la pierre. Le ticket d’entrée vous permettra aussi de découvrir le musée des crocodiles qui est situé à l’entrée du temple et qui conserve d’anciennes momies de crocodiles qui sont très impressionnantes par leurs tailles.


Abou Simbel – (290 kilomètres d’Assouan)

VIII. le grand temple

Pour finir votre visite des alentours d’Assouan, je vous conseille de vous rendre tout au sud du pays, à la frontière soudanaise. Car c’est là, perdu aux confins de l’Égypte, que vous pourrez découvrir un site iconique : le temple d’Abou Simbel. Situé à trois heures trente d’Assouan, vous accèderez au temple par une longue route toute droite qui a des horaires d’ouvertures et de fermeture. En effet, la route s’enfonce si profondément dans le désert que pour des raisons de sécurité, elle n’est ouverte que de 5h00 du matin à 17h00 (attention, les horaires varient parfois). Pour vous rendre à Abou Simbel depuis Assouan, vous aurez donc trois choix. Vous pourrez soit prendre un taxi (ce que j’ai fait, votre hôtel pourra vous aider pour le taxi) ou l’avion pour environ 100€ aller / retour, ou encore prendre un bus, qui lui, ne vous coûtera que quelques euros.

Après avoir traversé Abou Simbel qui n’est quasiment constituée que d’hôtels et d’immeubles sans trop d’intérêts, mon taxi m’a déposé au pied des temples. Le premier qui m’a sauté aux yeux est le grand temple, une vraie pépite architecturale. Construit approximativement en 1260 avant JC, le temple fut démantelé et reconstruit en 1964 soixante mètres plus haut que son emplacement primitif afin de le sauver des eaux du lac Nasser. Comme moi, vous serez sûrement subjugué par son très riche intérieur et par sa façade sur laquelle se trouve quatre imposants colosses de pierres.


IX. le petit temple

Après avoir visité le premier temple et observé le lac Nasser depuis le rivage, je me suis ensuite dirigé vers le petit temple qui m’a, lui aussi, particulièrement marqué. Bien qu’assez différent et plus modeste que le grand temple, celui-ci comprend cependant un superbe intérieur riche en hiéroglyphes et en statues diverses.

Pour bien visiter le site, je vous conseille de vous y rendre le plus tôt possible afin d’avoir la chance de parcourir l’intérieur et l’extérieur des temples sans trop de touristes. La route ayant des horaires d’ouvertures et de fermetures assez compliquées, peu de monde dorment au final à Abou Simbel. Les touristes arrivent donc assez rapidement à partir de 8h / 9h du matin avant de repartir quelques heures après.


En résumé :

  • Qubbet el-Hawa / tombes des Nobles (Assouan): ★★★★★
  • Dôme de Sidi Ali bin Al-Hawa (Assouan): ★★★★★
  • Monastère Saint-Siméon (Assouan): ★★★★★
  • Temple d’Isis (Assouan): ★★★★★
  • Temple de Sobek et Haroëris (Kôm Ombo): ★★★★★
  • Grand temple d’Abou Simbel: ★★★★★
  • Petit temple d’Abou Simbel: ★★★★
  • Cathédrale copte orthodoxe de l’Archange Michaël (Assouan): ★★★★
  • Île Éléphantine (Assouan): ★★★★
*les colosses sur la façade du grand temple d’Abou Simbel*

Louxor en 24 heures, que voir ?

Dans cet article, je vais vous parler de Louxor, la ville antique la plus connue et touristique du pays. Située sur la rive droite du Nil, Louxor trône fièrement au milieu de l’Égypte entre le Caire et Assouan que vous pourrez aisément rejoindre en train. J’ai d’ailleurs eu l’occasion lors de ce voyage de traverser le pays principalement avec ce moyen de transport peu cher qui dessert une grande partie du territoire égyptien. Bien que ma visite à Louxor fut assez courte (un jour seulement), j’ai quand même eu l’occasion de me rendre dans les plus beaux endroits de cette ville.

Après une étape au Caire et une journée consacrée aux pyramides, j’ai continué mon voyage en direction de Louxor qui est une des principales étapes à ne pas louper lors d’un voyage dans le pays. Bien qu’un jour soit bien trop court pour visiter la ville, il vous sera cependant suffisant pour visiter comme moi ses principaux lieux touristiques. Mais si c’était à refaire, je passerais au moins deux jours dans cette ville afin de bien prendre mon temps, et de découvrir ses merveilles antiques qui regorgent de surprises.


Parlons de Louxor…

-J’ai voyagé…. : en train, en bateau, à pied, en taxi

-J’ai logé : x

-Kilomètres parcourus : 20 environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : Deir el-Bahari, le temple à flanc de falaise

-Ce que j’ai moins aimé : la vieille ville de Louxor

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Deir el-Bahari, le temple à flanc de falaise
Karnak, un des lieux les plus emblématiques de la ville
-la Vallée des rois et ses tombes millénaires
-les colosses de Mémnon, une petite étape à ne pas louper
-la vieille ville de Louxor qui manque de charme
*les colonnes du temple d’Amon*

9h00 – le Temple d’Amon, le  »mini-Karnak »

Pour commencer votre journée de visite, je vous conseille (si vous arrivez en train) de laisser votre bagage à la gare dans un  »deposit » avant de démarrer votre visite qui s’annonce sportive. Louxor étant une grande ville et les monuments étant situés de part et d’autres du Nil, il vous faudra une bonne organisation pour pouvoir découvrir ses principaux sites antiques. Tôt le matin, je vous suggère donc de vous rendre en direction du premier temple à découvrir ici : le Temple d’Amon.

Pour la somme de 180EGP (5,50€), vous accèderez à ce magnifique joyau posé à deux pas du Nil dans lequel vous pourrez voir d’immenses colonnes richement décorées de gravures, une grande cour remplie de statues, ainsi qu’un obélisque qui orne les portes du temple. D’ailleurs, peu de monde le sait, mais le second obélisque manquant du temple se trouve aujourd’hui… sur la Place de la Concorde à Paris ! Malheureusement pour moi, un événement était en cours de préparation lors de ma visite du temple, je n’ai donc pas eu accès à la longue allée des sphinx qui relie le temple d’Amon à celui de Karnak situé trois kilomètres plus loin.


11h00 – Karnak, l’incontournable

Depuis le temple d’Amon, vous aurez plusieurs chemins pour arriver à l’immense complexe de Karnak. Si vous avez un peu de chance, vous pourrez marcher le long de l’allée des Sphinx, mais sinon, vous pourrez y arriver en longeant le Nil, ou en passant par la vieille ville qui est à mes yeux pas si belle que ça. Quoi qu’il en soit, comptez au moins une trentaine de minutes (à pied) pour arriver à destination.

Une fois à Karnak, vous devrez payer 220EGP (6,60€) pour accéder à cet immense site dont la visite vous prendra au moins deux heures. Parmi les lieux à découvrir, je vous conseille de vous perdre au cœur des colonnes de la salle hypostyle, d’admirer le bel obélisque de la reine Hatchepsout, de découvrir les divers temples présents dans l’enceinte (temple de Ramsès III, temple de Thoutmôsis III, temple de Ramsès II…), et bien plus encore.


14h00 – la Vallée des Rois et ses tombes millénaires

Après avoir traversé rapidement le vieux Louxor et visité ses deux temples, je vous conseille ensuite de quitter l’‘East bank » pour la  »West bank » où se trouvent trois lieux à absolument découvrir. Pour le premier, il vous faudra donc traverser le Nil en ferry (pour 5EGP – 0,15 cts) afin d’arriver de l’autre côté où vous pourrez prendre un taxi à destination de la Vallée des rois. Attention cependant aux felouques qui traversent le Nil ici et à Assouan, car ils peuvent réclamer un prix différent une fois descendu du bateau que celui annoncé lors de l’embarquement !

Après avoir grimpé dans un taxi et fait quelques kilomètres sur une petite route, vous arriverez à l’entrée de la célèbre vallée où il vous faudra payer 240EGP (7,25€) pour rentrer sur le site et avoir accès à trois tombes différentes. Attention, le billet d’entrée ne comprend toutefois pas l’accès à la tombe de Toutânkhamon, de Séti I, de Ramsès V, ainsi qu’à la VIème tombe (qui sont bien sûr les plus belles tombes de la vallée !). Au vu de l’erreur, j’ai donc visité trois autres tombes, que j’ai trouvé néanmoins très jolies et remplies de hiéroglyphes qui n’ont pas manqué de me faire de l’œil.


16h00 – Deir el-Bahari, le temple des falaises

Situé sur l’autre versant de la montagne qui le sépare de la Vallée des rois, vous pourrez découvrir le site de Deir el-Bahari, un très ancien complexe funéraire construit en 1 500 avant JC. Bien plus grand et imposant que les petites tombes souterraines de la Vallée des rois, vous découvrirez ici un immense monument construit au flanc d’une falaise accessible grâce à des escaliers. Une fois arrivé au sommet du temple funéraire d’Hatchepsout (que vous pourrez voir sur la photo ci-dessus), vous observerez une vue panoramique sur tout le site, ainsi que sur les ruines du temple funéraire de Montouhotep II posé juste à côté.

Pour rentrer dans le site, il vous faudra payer 160EGP (4,80€) qui comprend l’entrée dans le temple et dans ses ruines alentours. Pour gagner un peu de temps (ou d’énergie), vous pourrez grimper dans un taftaf (un petit train électrique) qui vous amènera de la billetterie au site archéologique pour environ 10 centimes par personnes (il en existe un aussi à la Vallée des Rois). Pour poursuivre la visite de la West bank (si vous avez encore du temps), je vous conseille aussi d’aller faire un tour au Ramasséum, à la Vallée des Reines, ou encore à la Vallée des Nobles, ainsi qu’aux nombreux autres sites archéologiques qui se trouvent sur votre chemin !


17h30 – les colosses de Memnon et leurs visages impassibles

Situées à Kôm el-Hettan sur la route retour qui mène à l’embarcadère du ferry, vous pourrez découvrir deux étonnantes statues posées à la lisière d’un champ au bord de la route. Il s’agit des colosses de Memnon, deux statues de pierres construites il y a plus de 3 400 ans à deux pas des ruines du temple des Millions d’années d’Amenhotep III. Elles marquaient d’ailleurs jadis l’entrée de ce dernier.

Pour ma part, j’ai simplement fait un arrêt de quelques minutes sur le site afin d’observer les statues et leurs impassibles visages au coucher du soleil avant de doucement reprendre la route en direction du Nil. Les statues étant situées à deux pas de la route, vous pourrez aisément y faire un arrêt dans la journée comme dans la nuit, et ce gratuitement ! De plus, une petite plateforme a été aménagée afin d’avoir une vue de face des colosses avec en arrière-plan les montagnes dans lesquelles sont construits les plus beaux monuments de la vallée.


18h00 – regarder le coucher du soleil sur le Nil

Après avoir visité trois magnifiques sites de la West bank, je suis ensuite retourné de l’autre côté du Nil afin de me rapprocher de la gare où un train m’attendait pour me rendre à Assouan. Cependant, une étape s’imposait pour finir en beauté la journée, celle d’aller me poser sur la corniche pour observer le coucher de soleil sur le Nil. Que ce soit à Louxor, à Assouan ou encore à Kôm Ombo, le Nil a toujours offert à mes yeux de magnifiques couchers de soleil aux couleurs chatoyantes.

Petite parenthèse pour finir l’article, pensez à faire bien attention aux arnaques lors de votre voyage en Égypte, car le pays est par endroit un véritable piège à touristes ! Renseignez-vous toujours bien avant d’acheter des billets d’entrée pour un site archéologique et lisez bien ce que le billet inclut, faites attention aux vendeurs dans les souks qui peuvent parfois être agressifs si vous n’achetez pas leurs marchandises, mais aussi, pensez à TOUJOURS négocier les prix des taxis et des felouques si l’envie vous prend de traverser le Nil avec ces petites embarcations. De même, faites aussi attention dans les gares ou dans les rues, car demander une simple direction, vous faire porter  »gentiment » un bagage sur un quai, ou encore demander un renseignement peut parfois vous coûter plus cher que vous ne pourrez l’imaginer ! 


En résumé

  • Karnak: ★★★★★
  • Vallée des Rois: ★★★★★
  • Deir el-Bahari: ★★★★★
  • Colosses de Memnon: ★★★★★
  • Temple d’Amon: ★★★★
*les clochers de l’église Sainte-Marie vue depuis l’allée des Sphinx*

Égypte : que voir autour du Caire ?

*vue sur les Pyramides de Gizeh depuis une dune de sable*

Dans cet article, je vais vous parler des alentours du Caire, et principalement des nombreuses pyramides que vous pourrez découvrir autour de cette capitale. Bien que la région soit souvent associée aux Pyramides de Gizeh, le désert égyptien compte bien plus qu’une nécropole. Bien qu’assez peu connues du grand public, vous pourrez, faire un saut à de nombreuses autres pyramides (il y en a plus de 60 dans divers états de conservation autour de la capitale).

Pour ma part, j’avais décidé d’aller voir deux autres sites en particulier : celui de Saqqarah et de Dahchour. Autant j’ai adoré la visite du premier site qui en impose avec sa Pyramide à degrés, autant j’ai largement préféré Dahchour pour son intimité, ses pyramides à diverses formes et son air d’ailleurs. Pour chaque lieu dont je vais parler, il vous sera indiqué le nombre de kilomètres à parcourir pour vous rendre au site archéologique depuis le centre-ville cairote, ainsi qu’un tas d’autres informations utiles.


Parlons des alentours du Caire…

-J’ai voyagé…. : à pied, en taxi, en minibus

-J’ai logé : à l’hôtel Pyramids Village Inn (Gizeh)

-Kilomètres parcourus : 60 environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : les Pyramides de Gizeh, le lieu le plus emblématique du pays

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-les Pyramides de Gizeh, rien que ça !
Saqqarah et sa sublime pyramide à degrés
Dahchour, les pyramides  »oubliées »
x

Mes bonnes adresses :

–pour dormir : l’hôtel Pyramids Village Inn (Gizeh)

-pour manger : restaurant Pyramids (كبابجي الأهرام براغيتو) – (Gizeh)

*l’intérieur de la pyramide de Saqqarah*

Nécropole de Gizeh

Sphinx de Gizeh

Pour commencer ma visite des alentours du Caire, j’ai décidé de me rendre à la Nécropole de Gizeh, un immense site archéologique situé sur un plateau entre la ville de Gizeh et le désert. Situé à 18 kilomètres du centre-ville cairote, le site est facilement accessible depuis la capitale grâce aux transports en commun qui desservent bien la ville de Gizeh (bus, métros, train…). Mais tout simplement, vous pourrez aussi comme moi dormir aux pieds des pyramides (les hôtels y sont étonnamment très peu chers) ou encore prendre un Uber depuis la capitale qui ne vous coûtera jamais plus de 5€.

Une fois arrivé à une des deux entrées de la nécropole, vous devrez vous arrêter à un guichet afin d’acheter les billets d’entrée qui vous coûteront 200 EGP (6,60€). Attention, à ce prix-là, aucune entrée dans les pyramides ni accès à quoi que ce soit n’est inclus. À quelques mètres de l’entrée, vous pourrez découvrir le premier monument à voir : le Sphinx de Gizeh. Vieux de plus de 4 500 ans, le mythique sphinx surprend encore les visiteurs avec son mystique visage humain et son emplacement devant les trois pyramides. Clairement, vous ne pourrez pas visiter la nécropole sans aller voir ce dernier (qui m’a d’ailleurs semblé très petit par rapport à ce que j’imaginais).


Pyramide de Khéops

Située à gauche du Sphinx, vous pourrez découvrir la plus grande pyramide de l’Égypte : la Pyramide de Khéops. Datant, elle aussi, de plus de 4 500 ans, cette dernière vous impressionnera par sa hauteur (139 mètres), et par son historique tout autant mystérieux que grandiose. D’ailleurs, la pyramide fut classée comme une des merveilles du monde antique, ainsi que comme l’édifice le plus haut du monde jusqu’en 1311 où elle fut dépassée par la flèche (aujourd’hui détruite) de la cathédrale de Lincoln en Angleterre.

Une fois devant les pyramides, vous vous sentirez tout petit face à ces mastodontes de pierres qui trônent depuis des millénaires sur le plateau de Gizeh. C’est pour cela que j’ai décidé de me servir pour illustrer ce paragraphe (ainsi que celui sur la Pyramide de Mykérinos) de photos que j’avais réalisé depuis le toit de l’hôtel Pyramids Village Inn. Le toit étant assez haut, vous pourrez profiter d’un horizon dégagé pour réaliser des prises de vues des pyramides sans être en contre-plongée.


Pyramide de Khéphren

Juste derrière le Sphinx, vous pourrez découvrir la Pyramide de Khéphren, la deuxième plus grande pyramide (136 mètres de haut) datant de 2 570 avant JC. Construite au milieu des grandes pyramides du site, cette dernière se distingue des deux autres par sa petite couche de calcaire qui recouvre son sommet.

Pour ma part, j’ai décidé de ne pas visiter l’intérieur des Pyramides de Gizeh (qui sont réputés comme chers et vides), mais de me consacrer seulement sur leurs extérieurs et sur le Sphinx. Pour rentrer dans une des pyramides (qui ferment à tour de rôle pendant plusieurs mois chaque année), il vous faudra payer 600 EGP (sois 18,50€), ce qui comprend aussi une entrée au musée du bateau solaire qui est situé devant la pyramide de Khéops.


Pyramide de Mykérinos

*à droite, la Pyramide de Mykérinos*

Après avoir fait le tour des deux principales pyramides (Khéops et Khéphren), du Sphinx, et des divers temples du site, il faudra vous éloigner un peu sur votre gauche afin d’arriver à la dernière pyramide majeure de Gizeh : la Pyramide de Mykérinos. Haut de 63 mètres, ce grand tombeau présent à l’extrémité du plateau se distingue par son étonnante façade qui comprend… une longue fissure. En effet, au XIIème siècle, le sultan Malik al-Aziz (qui contrôlait alors l’Égypte) avait comme projet de détruire les pyramides de Gizeh, en commençant par la Pyramide de Mykérinos. Le projet (qui durera huit mois) fût évidemment voué à l’échec, car par manque de matériels, seulement une à deux pierres par jour était retirée.

Lors de votre visite de la nécropole (qui durera au minimum entre deux et trois heures), vous pourrez remarquer la présence de toutes petites pyramides posées devant les grandes pyramides. Il s’agit des tombeaux des Reines, qui furent jadis enterrées à proximité des grandes pyramides qui abritaient le corps de leurs défunts maris. Pour achever votre visite des lieux, pensez à grimper (à pied ou en chameau) sur les dunes au sud de la Pyramide de Mykérinos afin d’obtenir la célèbre vue sur les six pyramides alignées (l’effort en vaut la peine !).


Nécropole de Saqqarah

Pyramide de Djéser

À une trentaine de kilomètres de la capitale, vous pourrez découvrir une autre nécropole, un peu moins connue et touristique que celle de Gizeh : la nécropole de Saqqarah. Pour m’y rendre, j’avais décidé de prendre un Uber depuis Gizeh (pour moins de 5€) afin d’arriver au pied du site archéologique. Bien qu’il existe des moyens de transports moins chers pour rallier la capitale / Gizeh au site archéologique de Saqqarah, prendre un Uber fut pour moi le moyen de transport le plus rapide et le plus arrangeant.

Une fois arrivé au pied du site, vous devrez acheter à la billetterie un ticket d’entrée qui comprend l’accès à la nécropole ainsi qu’au musée d’Imhotep. Attention, tout comme pour le site de Gizeh, l’entrée classique (qui coûte 190 EGP – 5,80€) ne comprend pas l’entrée dans la pyramide ni dans les tombes alentours. Une fois sur le plateau, vous pourrez donc découvrir la Pyramide de Djéser qui fut la première pyramide construite en Égypte (en -2 680 avant JC), rien que ça ! Malheureusement, je n’ai passé qu’une heure et demie seulement sur le site, je n’ai en conséquence eu qu’à peine le temps de rentrer dans la pyramide de Djéser, de découvrir les autres petites pyramides du site, et de me balader dans l’allée de colonnes.


Nécropole de Dahchour

Pyramide rouge

Dix kilomètres après Saqqarah, vous pourrez découvrir encore une autre nécropole, mais cette fois bien plus sauvage et inconnue que les deux précédentes : la nécropole de Dahchour. Pour m’y rendre, j’ai encore une fois opté pour un Uber depuis Saqqarah que j’ai payé 2€ environ. Attention cependant, l’application aura parfois du mal à vous trouver une course pour rentrer au Caire dans ce coin un peu isolé. Une fois à la billetterie, vous pourrez acheter vos billets d’entrée qui vous coûteront bien moins cher que pour les autres sites, et qui incluent le droit de rentrer dans une des pyramides !

À mon grand regret, le site fermait assez tôt l’hiver, j’ai donc eu uniquement l’occasion de découvrir l’intérieur et l’extérieur de la Pyramide rouge avant de me faire ramener par un militaire à la sortie du site (où j’ai ensuite été pris en stop jusqu’à la billetterie par un bus rempli de militaires). Une fois sur place, pensez aussi à aller voir la Pyramide rhomboïdale et la Pyramide d’Amenemhat III qui sont situées à plusieurs kilomètres de la Pyramide rouge (qui offre d’ailleurs une vue sur ces deux dernières). Par manque de temps, je n’ai malheureusement pas pu aller les voir, et je vous conseille si vous souhaitez, vous aussi, découvrir les 3 nécropoles (Guizeh, Saqqarah et Dahchour) de prendre au moins deux jours, et non pas une seule journée. Cela vous permettra de profiter des trois sites qui regorgent d’un tas de surprises !


En résumé:

  • Sphinx de Gizeh: ★★★★★
  • Pyramide de Khéops: ★★★★★
  • Pyramide de Khéphren: ★★★★★
  • Pyramide de Mykérinos: ★★★★★
  • Pyramide de Djéser (Saqqarah): ★★★★★
  • Pyramide Rouge (Dahchour): ★★★★★
*une des entrées de la pyramide de Djéser (Saqqarah)*

Que voir au Caire, la vibrante capitale égyptienne?

Dans cet article, je vais vous parler du Caire, l’immense et vibrante capitale égyptienne. Étalée sur des kilomètres de collines qui se terminent dans le sable, le Caire peut parfois faire peur aux touristes qui l’évitent souvent ou qui viennent uniquement visiter le célèbre musée égyptien. Et c’est bien dommage ! Dotée de plus de dix millions d’habitants (soit la population TOTALE de la Suisse, du Luxembourg et de Malte réunis !), le Caire renferme des millions de choses à voir, qui nécessiteront au moins 2 / 3 jours pour tout visiter en y prenant bien son temps. Soit détestée, soit adorée par les visiteurs qui viennent arpenter ses rues polluées, la ville du Caire ne vous laissera, quoi qu’il en soit, pas indifférent.

Pour ma part, j’ai visité le Caire sur trois jours, répartis tout au long de mon voyage en Égypte. J’avais décidé le premier jour d’aller à la tour du Caire afin d’observer la vue sur les bords du Nil, puis, je suis revenu le lendemain pour découvrir les monuments de la ville, avant d’y retourner le dernier jour du voyage pour faire le tour des musées. De ses vieux quartiers bordéliques aux longues avenues sans fin éclairées par des panneaux publicitaires, ne loupez absolument pas le Caire lors d’une visite du pays, ce serait bien regrettable !


Parlons de l’Égypte…

-Durée du trajet : 6h30 (Toulouse – Amsterdam / Amsterdam – Le Caire)

-Durée du voyage : une semaine

-Kilomètres parcourus : environ 2500

-Décalage horaire : +1 heure

-Capitale : Le Caire

-Documents nécessaires : Carte d’identité – Passeport

-Langue : arabe égyptien

-Monnaie : livre égyptienne

-Coût de la vie : peu cher

-J’ai voyagé : en avion, en taxi, en métro, en train, en bateau, en minibus, à pied

-Ce que j’ai préféré : les pyramides de Gizeh, le lieu le plus emblématique du pays

-Ce que j’ai moins aimé : l’insistance des vendeurs / taxis avec les touristes

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé : avec une amie

-Sécurité : 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 10€ et 20€-entre 5€ et 15€-Avion : 250€ a/r
-Transport : peu cher
-Visites : peu chères à moyennes

Parlons du Caire…

-J’ai voyagé en…. : à pied, en taxi, en métro

-J’ai logé : à Pyramids Village InnGizeh)

-Kilomètres parcourus : 30 environ

-Durée du voyage : trois jours

-Ce que j’ai préféré : Mar Girgis, le vieux quartier copte

-Ce que j’ai moins aimé : la pollution qui rend l’air irrespirable

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Mar Girgis, le quartier copte
-les mosquées du vieux Caire
-l’immensité et la diversité de la ville
-la citadelle de Saladin et sa vue sur la capitale
Khân al-Khalili et son immense souk
-les deux musées égyptiens (musée égyptien du CaireNMEC) et leurs interminables collections
-la pollution qui rend l’air irrespirable
-l’insistance des vendeurs / taxis avec les touristes

Mes bonnes adresses :

-pour le petit déjeuner / goûter : Fatatiri alhusayn (Khân al-Khalili)


En résumé, j’ai passé…

2021 : une semaine en Égypte à visiter le Caire, Gizeh, Saqqarah, Dahchour, Louxor, Assouan, Abou Simbel et Kom Ombo

*les vieux quartiers du Caire vu depuis la mosquée Ibn Touloun*

I. Mar Girgis, le quartier copte

Pour commencer votre visite du Caire, je vous conseille de vous rendre au sud de la capitale à Mar Girgis, le quartier copte de la ville. Pour y accéder, vous pourrez soit prendre un Uber (attention aux bouchons qui peuvent tripler le temps de trajet), soit prendre le métro qui passe aux abords du quartier. Pour le métro, le trajet vous coûtera environ 30 centimes (10 EGP) selon le nombre d’arrêts que vous ferez, et vous devrez faire attention une fois à quai, car le métro est divisé en deux parties, avec des wagons pour les hommes, et des wagons pour les femmes.

Une fois dans le quartier, vous découvrirez un dédale de ruelles bien cachées dans d’épaisses fortifications avec un tas de magnifiques églises et monuments à voir. Personnellement, j’ai trouvé ce quartier assez  »à part » du reste du vieux Caire, car il a réussi à garder une apparence de vieux village avec ses églises, ses ruelles, et ses petits commerces. D’ailleurs, vous remarquerez qu’une fois passé les murs de Mar Girgis, le silence présent dans le quartier est très frappant par rapport au reste du Caire qui vit au rythme des klaxons et des embouteillages.


II. la forteresse de Babylone

Tout juste sorti de la station de métro Mar Girgis, vous découvrirez le premier monument à voir dans le quartier : la forteresse de Babylone. Construite en -30 avant JC, la forteresse servait jadis de frontière entre la Basse et la Moyenne Égypte, ainsi que de péages pour les bateaux qui traversaient le Nil qui passe tout près.

Bien que la forteresse ne soit pas visitable, vous pourrez admirer depuis une rambarde, une jolie vue sur les ruines de l’édifice aujourd’hui restauré.


III. l’église Saint-Georges & l’église Saint-Serge et Saint-Bacchus

Pour continuer votre visite du quartier, je vous conseille ensuite de faire le tour de ses vieilles églises et chapelles. Pour commencer, vous n’aurez qu’à sortir du métro pour découvrir l’église Saint-Georges, une des plus belles églises du quartier copte. Cette dernière présente un extérieur en forme de rotonde, avec plusieurs escaliers pour arriver dans son intérieur qui est richement décoré.

Pour découvrir les autres églises du quartier, je vous suggère de vous balader afin de ne pas en louper certaines qui sont cachées en souterrain et qui sont donc par conséquent assez peu visibles. Lors de mon exploration, j’ai pu découvrir entre autres l’église Saint-Serge et Saint-Bacchus qui comprend elle aussi un magnifique intérieur (bien qu’assez peu éclairé).


IV. l’église suspendue (Al-Mu’allaqah)

De toutes les églises du quartier, vous ne pourrez pas louper la célèbre église suspendue (aussi appelée Al-Mu’allaqah), un des plus vieux édifices religieux du pays. Depuis sa création au IIIème siècle, l’église se distingue de toutes les autres du quartier pour son étonnante position surélevée, car cette dernière est construite au-dessus d’un petit passage.

Dès la porte d’entrée, vous rentrez dans un magnifique petit jardin orné simplement d’arbustes, avant d’arriver à des escaliers qui vous amèneront tout droit dans l’église. Tout comme les autres édifices religieux de Mar Girgis, la visite de cette dernière est totalement gratuite, ce qui permet aux visiteurs d’aller prier ou observer les magnifiques icônes présentes à l’intérieur de cette dernière.


V. la mosquée Ibn Touloun

À quelques kilomètres du quartier copte, il vous faudra cette fois-ci grimper dans un taxi (idéalement Uber pour ne pas négocier les prix ou se faire arnaquer) afin d’aller découvrir la plus ancienne mosquée de la ville : la mosquée Ibn Touloun. Construite en plein milieu du vieux Caire en 876, cette mosquée se distingue par son immense cour carrée, avec, au milieu, une petite salle d’ablution.

La mosquée est aussi connue pour son magnifique minaret en spirale sur lequel vous pourrez grimper pour quelques euros seulement (participation libre à l’entrée). Une fois à son sommet, vous pourrez découvrir la vue sur les vieux quartiers du Caire, sur la citadelle de Saladin au loin, ainsi que sur les dômes de la mosquée / école Sarghatmish Nasiri.


VI. la mosquée du Sultan Hassan & la mosquée al-Rifa’i

Pour poursuivre votre visite de la ville, je vous conseille ensuite d’aller découvrir deux mosquées espacées par une petite ruelle : la mosquée du Sultan Hassan et la mosquée Al-Rifa’i. Toutes deux visitables pour 180 EGP (5,50€ environ), il vous faudra acheter les billets dans un petit bureau à l’entrée pour pouvoir accéder à la ruelle qui mène aux mosquées. Si possible, pensez à ne pas venir en short ou en tee-shirt pour les hommes, et à avoir les cheveux / épaules couvertes pour les femmes (des voiles sont disponibles dans les deux mosquées).

Bien que très différents, vous pourrez remarquer quelques similitudes dans les deux édifices (dont les constructions sont pourtant séparées par cinq siècles) qui comprennent chacun un magnifique intérieur, de jolis minarets, ainsi qu’un très ancien complexe religieux en commun. Dans la mosquée du Sultan Hassan, vous pourrez découvrir une sublime cour intérieure, alors que dans la mosquée juste à côté (al-Rifa’i), vous pourrez aller découvrir des tombeaux abritant les sépultures des derniers rois d’Égypte ainsi que celle du dernier… Shah d’Iran !


VII. la citadelle de Saladin & la mosquée Mohammed Ali

Bien que située juste en face la mosquée du Sultan Hassan, il vous faudra faire un petit détour d’environ deux kilomètres pour arriver à l’entrée de la majestueuse citadelle de Saladin, une imposante forteresse dont la construction a débutée en 1173. Pour pouvoir y rentrer, il vous faudra payer 100 EGP (environ 3€) qui permettent l’entrée dans la citadelle et l’accès à ses murs qui offrent une vue à couper le souffle sur les alentours (à absolument faire au coucher de soleil).

Comme vous pourrez le voir, l’intérieur de la citadelle est immense et comprend plusieurs mosquées, palaces, ainsi que divers musées. Pour moi, l’intérêt principal de la visite est d’aller observer la vue sur le Caire qui est spectaculaire, ainsi qu’aller découvrir la mosquée Mohammed Ali construite en 1830. Bien qu’assez récent, cet édifice reste impressionnant avec ses grands dômes et ses hauts minarets qui rendent l’ensemble encore plus grandiose.


VIII. le musée égyptien du Caire

Après avoir exploré la citadelle de Saladin, je vous suggère ensuite de sauter à nouveau dans un Uber afin de partir découvrir le musée le plus célèbre du pays : le musée égyptien du Caire. Situé à deux pas de la célèbre place Tahrir, vous pourrez découvrir dans ce musée pour 200 EGP (6€ environ) plus de 160 000 objets datant de la période de l’Égypte antique.

Ce musée retraçant plus de 5 000 ans d’histoire, je vous conseille ABSOLUMENT de le visiter, et de passer au moins une heure ou deux à déambuler entre les momies, statues, stèles, peintures, et autres artefacts présents. Mais surtout, prenez bien votre temps pour découvrir la pièce maitresse du musée (le trésor de Toutânkhamon) qui comprend plusieurs statues, sa chambre funéraire, son sarcophage, ainsi que son célèbre masque funéraire qui date du XIVème siècle avant JC !


IX. le NMEC (musée national de la civilisation égyptienne)

Situé au sud du Caire à deux pas de Fostat (qui est aujourd’hui incluse dans la capitale), vous pourrez découvrir le flambant neuf NMEC (musée national de la civilisation égyptienne), un tout nouveau musée sur l’histoire du pays ouvert en 2017. À la différence du musée égyptien du Caire, le NMEC présente des artefacts de l’histoire égyptienne allant de la préhistoire à nos jours (et non pas uniquement sur la période de l’Égypte antique).

Dans ce dernier, vous pourrez découvrir diverses collections d’objets classés par périodes et joliment disposés dans de spacieuses salles, le tout bien étiqueté avec des panneaux explicatifs. À l’inverse du musée égyptien du Caire, j’ai trouvé le NMEC bien plus rangé et ordonné, ce qui a rendu la visite plus légère, agréable et logique. D’ailleurs, le prix de la visite (240 EGP / 7,40€) inclut le souterrain du musée qui comprend une collection de plusieurs dizaines de momies parfaitement conservées et protégées par des gardes armés. Une visite extrêmement impressionnante tant pour l’état physique des momies que pour l’ambiance qui règne dans ce lieu hors du temps.


X. Manshiyat Naser & le monastère Saint Simon « le Tanneur »

Pour la prochaine visite, je vous conseille vivement d’embarquer dans un Uber afin d’aller découvrir un des plus tristes endroits de la capitale : le quartier Manshiyat Naser. Ce quartier peuplé à plus de 90% de chrétiens coptes est bien connu au Caire pour abriter ceux qu’on appelle les  »Zabbaleen », ce qui signifie grossièrement les  »gens des ordures ». Comme j’ai pu le voir, ce quartier bidonville a la particularité d’être une vraie décharge à ciel ouvert où se superposent dans une cohue impossible des déchets qui arrivent parfois jusqu’aux toits des maisons. Je me suis très rapidement demandé comment sont-ils arrivés là ? et la réponse est assez simple. Les habitants du quartier récoltent les poubelles du Caire et les ramènent ici afin de les trier, et de revendre à bas prix ce qui est recyclable (et vendable).

Âmes sensibles s’abstenir lors de la traversée de ce quartier rythmé à coups d’icônes religieuses sur les murs et d’immenses tas de poubelles avec des enfants jouant pieds nus dedans. Pour ma part, j’ai dû traverser le quartier afin d’aller visiter le seul monument à voir dans le coin : le monastère Saint Simon « le Tanneur ». Étant une des plus grandes églises du pays (et du Moyen-Orient) en termes de capacité, ce mastodonte troglodyte creusé dans la roche en 1970 peut recevoir plus de 20 000 personnes. Ce monument est encore assez peu connu, je vous conseille donc, vous aussi, de vous y rendre afin de découvrir ce lieu hors du temps, complètement déconnecté du quartier chaotique situé en contrebas.


XI. le parc Al-Azhar

Pour vous rendre au prochain lieu à voir, je vous conseille de partir doucement à pied de Manshiyat Naser et de descendre quelques rues afin d’arriver dans la Cité des morts, un immense quartier… cimetière. Long de 6,5 kilomètres, ce lieu a la particularité de regrouper d’anciennes nécropoles et de magnifiques mausolées, avec, au milieu, des habitants qui vivent parmi les tombes. Personnellement, je n’ai pas eu le temps de visiter un des cimetières qui constitue la Cité des morts, mais j’ai cependant eu l’occasion de longuement observer  »le cimetière nord » depuis le parc Al-Azhar.

Dans ce dernier, vous pourrez découvrir de longues allées dans lesquelles vous trouverez de luxuriantes plantes, de jolies fontaines, ainsi que de nombreux stands vendant de la nourriture. J’ai particulièrement aimé les hauteurs du parc sur lesquelles vous pourrez trouver plusieurs points de vue sur la capitale qui est surplombée par ses clochers, ses minarets, et ses hautes tours d’affaires. De l’autre côté du parc, une vue un peu différente s’étalera aussi devant vos yeux avec la citadelle de Saladin, le quartier de Manshiyat Naser, ainsi que tout près les dômes des mausolées de la Cité des morts. D’ailleurs, l’entrée du parc vous coûtera 20 EGP (soit 0,60 cts).


XII. Khân al-Khalili, le vieux bazar

Situé en plein cœur du Caire Islamique, je vous conseille d’aller commencer votre soirée à Khân al-Khalili, un immense quartier qui regroupe un tas de souks et de ruelles commerçantes. Pour y avoir été à plusieurs moments de la journée (matin, après-midi et soir), j’avoue avoir eu une préférence pour le soir, car le quartier y est bien plus animé et rempli de monde. Lors de votre découverte, je vous conseille de commencer par la mosquée Al-Azhar, une des plus anciennes mosquées de la ville qui se situe juste en face des souks. Après votre visite, il vous faudra juste traverser la route (attention, c’est sportif !) avant d’arriver en plein cœur des ruelles.

Pour visiter Khân al-Khalili, je vous conseille d’y passer deux ou trois heures à chaque passage. Cependant, le quartier est si grand qu’il faudrait y rester dedans toute une après-midi (et encore) afin de voir le maximum de choses. Parmi les lieux à absolument voir, vous ne pourrez pas louper la longue avenue Al Moez Ldin Allah Al Fatmi qui traverse le quartier en longueur, avec sur cette dernière le superbe Complexe Qalawun et la mosquée al-Aqmar. Dans les souks, vous pourrez y trouver tout ce que vous aurez besoin pour vivre (épices, vêtements…), mais pensez à toujours bien négocier quand il s’agit d’acheter des souvenirs, car le prix peut parfois être triplé inutilement.


XIII. la tour du Caire et sa vue panoramique

Pour terminer votre visite de la capitale, je vous conseille de finir votre journée en allant voir un des plus beaux panoramas sur la ville : celui de la Tour du Caire. Implantée au beau milieu de l’île de Gezira, la tour se distingue de tous les immeubles alentours par son design unique et par ses 187 mètres de haut. Pour ma part, j’avais décidé de grimper au sommet de la tour de nuit afin d’aller découvrir la vue sur le pont du 6 Octobre éclairé par les phares des voitures, et les bords du Nil éclairé par tous les panneaux publicitaires. Si vous avez un peu de chance (et peu de pollution), vous pourrez depuis le sommet voir au loin les pyramides de Gizeh qui se fondent dans les nombreux immeubles de la ville.

Pour ma part, je suis réellement tombé amoureux du Caire lors de ma visite, je vous conseille donc d’ABSOLUMENT vous y rendre, même si ce n’est que pour une journée. Personnellement, j’estime que 2 / 3 jours complets sont nécessaires pour visiter la ville, mais si vous n’avez pas tout ce temps, consacrer un jour ou deux à la ville sera déjà suffisant pour avoir un aperçu de ce grand bazar sans fin qu’est le Caire.    


En résumé :

  • Mar Girgis: ★★★★★
  • Église Saint-Georges / église Saint-Serge et Saint-Bacchus: ★★★★★
  • Eglise suspendue (Al-Mu’allaqah): ★★★★★
  • Mosquée Ibn Touloun: ★★★★★
  • Mosquée du Sultan Hassan / mosquée al-Rifa’i: ★★★★★
  • Citadelle de Saladin: ★★★★★
  • Mosquée Mohammed Ali: ★★★★★
  • Musée égyptien du Caire: ★★★★★
  • NMEC (musée national de la civilisation égyptienne): ★★★★★
  • Tour du Caire: ★★★★★
  • Monastère Saint Simon « le Tanneur »: ★★★★
  • Forteresse de Babylone: ★★★★
  • Parc Al-Azhar: ★★★★
  • Khân al-Khalili: ★★★★
  • Complexe Qalawun: ★★★★
  • Manshiyat Naser: ★★
*vue sur le Caire depuis la mosquée Ibn Touloun*

Paphos, la belle méditerranéenne

Dans cet article, je vais vous parler de Paphos, une petite ville située dans l’ouest de Chypre. Après avoir visité les principales villes du pays et fait un petit détour par Lefkoşa en Chypre du Nord, il ne me restait plus qu’un seul jour sur l’île avant de rentrer en France. Et pour ce dernier jour, j’avais décidé de découvrir la ville de Paphos, et ce, de manière assez chill. Pour ma part, j’ai eu l’occasion de visiter Chypre en plein été, et si vous faites de même, vous vous rendrez assez vite compte de l’étouffante chaleur des villes du bord de mer (LarnacaLimassol….) et du manque d’ombre dans les lieux à visiter.

Même si Paphos compte énormément de monuments à voir, une seule journée est pour moi amplement suffisante pour la visiter en prenant votre temps, et même en prenant du temps pour vous. Car en plus du tas de visites culturelles que vous pourrez faire ici, la ville compte aussi des dizaines de petites plages bordées par des eaux bleu azur. De ses ruines millénaires à ses petites chapelles centenaires, je vais dans cet article vous parler de mes 6 lieux préférés de cette ville que j’ai tant aimé, et dans laquelle je pense à nouveau re-faire un tour en 2023.


Parlons de Paphos…

-J’ai voyagé en…. : à pied, en bus

-J’ai logé : à l’hôtel Agapinor

-Kilomètres parcourus : 10 environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le site archéologique des Tombeaux des rois

-Ce que j’ai moins aimé : sa vieille ville qui est par endroit un peu trop  »restaurée »

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le site archéologique des Tombeaux des rois
-la possibilité de se baigner dans la mer entre deux visites
-le site archéologique de Néa Paphos
-la magnifique église Agia Kyriaki Chrysopolitissa et ses anciennes ruines
-les églises / mosquées du vieux centre
-sa vieille ville qui est par endroit un peu trop  »restaurée »

Mes bonnes adresses :

–pour dormir: l’hôtel Agapinor

*les ruines de la forteresse Saránda Kolónes*

I. Paliá Paphos

Parmi les lieux iconiques à découvrir à Paphos, je vous conseille de commencer par son vieux centre qui porte le doux nom de Paliá Paphos. Dans ce dernier, vous pourrez y découvrir un tas de jolies ruelles et de places piétonnes arborées de fleurs et de luxuriantes plantes. Peu importe d’où vous arriverez en bus, vous pourrez accéder très facilement à la vieille ville, car dans cette dernière se trouve une petite gare de bus qui la relie avec les lignes nationales et locales.

Parmi les lieux à absolument voir, je vous conseille d’aller découvrir le marché couvert, le vieux hammam turc, ainsi que les alentours du vieux centre qui regorge de petites ruelles encore dans leurs jus. Mais aussi, n’oubliez pas d’aller faire un tour à l’église Ágios Kendéas, à la kathedrikós Naós Agíou Theodórou ainsi qu’à la mosquée Agía Sofía qui font partis des plus beaux édifices religieux de la vieille ville.


II. la chapelle des rochers Moúttalos

En quittant la vieille ville, mes yeux furent attirés par une falaise (Moúttallos cliffs) qui offre une jolie vue sur Káto Páphos juste en bas, ainsi que sur la mer au loin. Et quelle fut ma surprise que de découvrir qu’au cœur d’une petite faille dans la falaise se cachait… une petite chapelle !

Très peu connue des touristes, vous pourrez découvrir dans ce coin tout discret de la ville une chapelle au toit bleu avec juste à côté un petit passage remplis d’icônes religieuses ramenées par les habitants. Même si cette dernière n’est pas forcément un must-see à découvrir, je vous conseille quand même d’y faire un petit saut tant pour sa vue sur la ville que pour pouvoir se poser (ou se recueillir) dans la faille qui l’été est très fraîche.


III. les Tombeaux des Rois

Pour visiter le prochain monument dont je vais vous parler, il faudra vous diriger (à pied ou en bus) en direction de Káto Páphos, un des plus beaux et des plus anciens quartiers de la ville. Posé entre la mer bleu azur et les constructions modernes des nouveaux quartiers, vous pourrez ici découvrir THE monument à voir à Paphos: les Tombeaux des rois.

Une fois rentré dans ce site sans fin (dont l’entrée coûte 2,50€), vous pourrez vous octroyer une longue balade (la visite dure plus d’une heure) afin de découvrir tous les trésors renfermés ici. Et parmi ses derniers, vous pourrez découvrir quelques anciennes tombes parfaitement restaurées, dont certaines datant du IVème siècle avant JC ! Avant de rentrer dans le site, pensez à acheter une bouteille d’eau, car les tombes sont espacées entre-elles et le périmètre archéologique est bien plus grand que ce que vous l’imaginez !


IV. le kástro de Káto Páphos

Pour continuer votre visite de la ville, je vous conseille de vous rendre ensuite au centre de Kato Paphos (via le  »costal broadwalk » si possible) afin de découvrir ses nombreuses plages et ses monuments iconiques. Et parmi ses derniers, vous aurez l’occasion de découvrir le kástro de Káto Páphos, un ancien fort construit par les byzantins.

Jadis, ce dernier servait à protéger le port et la prospère ville de Paphos dans laquelle vous pourrez encore aujourd’hui découvrir des tas de sites antiques. Pour ma part, j’avais décidé de ne pas visiter le château, mais je vous conseille cependant d’en faire le tour afin de découvrir ses vieux murs historiques, ainsi que le port de la ville qui est bordé par de beaux bars et restaurants.


V. le site archéologique de Néa Páphos

Juste à côté du château, vous pourrez observer un autre site antique encore plus grand que les Tombeaux des rois : le site archéologique de Néa Páphos. Dans ce dernier, vous pourrez y découvrir pour 4,50€ un tas de monuments répartis sur plusieurs hectares de petites collines. Encore en cours de développement et de fouilles par endroit, je déplore malgré sa taille et l’importance de ses monuments que le site est assez mal fléché et que rien n’y soit indiqué. Il est donc parfois assez facile de s’y perdre (et de découvrir de vieilles ruines cachées dans des broussailles).

Parmi les lieux à absolument découvrir dans ce site (que vous mettrez au moins deux heures à visiter), je vous conseille de faire un tour à la maison d’Aion, d’Orpheus, et de Dionysus, au château de Saránda Kolónes (qui lui date du moyen-âge), à l’agora – odéon, ainsi que pourquoi pas au phare présent sur les hauteurs du site (qui semble lui assez moderne). Malheureusement ce dernier était fermé, je suis ainsi à la place allé visiter les deux – trois salles  »musées » du site qui abritent d’anciennes mosaïques. D’ailleurs, une passerelle était en 2021 en construction pour rejoindre Lófos Fámprikas, une petite colline qui abrite aussi un tas de monuments antiques (dont des catacombes, une ancienne église, et même un vieux théâtre). Lors de ma visite, la colline était malheureusement très mal entretenue, voir à l’abandon par endroit…


VI. Agía Kyriakí & Agion Anargyron

Pour continuer votre visite de Paphos, je vous conseille ensuite de doucement parcourir les rues de la ville afin de découvrir le reste des monuments qui sont eux assez peu connus. Pour commencer, je vous suggère de faire le tour des églises de la ville en commençant par l’église Agía Kyriakí Chrysopolítissa, une vieille église du XIIIème siècle entourée de vieilles ruines et d’une jolie passerelle permettant d’en faire le tour.

Dans le même coin, vous pourrez aussi découvrir l‘église Panagía Theosképasti, les anciens bains Ottomans, la mini-chapelle Agía Marína, ainsi que la grande église moderne Agíon Anargýron qui trône sur sa grande place. En plus de tous ses monuments, Káto Páphos compte aussi des tas de ruines antiques et de jolies chapelles posées un peu partout (comme la chapelle blanche Ágios Nikólaos) qui ne vous manqueront pas de vous étonner. Le soir venu, j’ai profité de la chaleur pour me baigner dans la piscine de mon hôtel avant d’aller voir le coucher de soleil depuis le balcon de ma chambre qui offrait une vue sur la ville. Si vous avez la chance d’avoir un joli balcon, je vous conseille de faire de même ou d’aller voir le coucher de soleil directement sur une des plages de la ville ou depuis la falaise Moúttallos, vous ne serez pas déçu ! 


En résumé:

  • Paliá Paphos: ★★★★★
  • Tombeaux des Rois: ★★★★★
  • Site archéologique de Néa Páphos: ★★★★★
  • Kástro de Káto Páphos: ★★★★
  • Agía Kyriakí & Agion Anargyron: ★★★★
  • Château de Saránda Kolónes: ★★★★
  • Église Ágios Kendéas / kathedrikós Naós Agíou Theodórou: ★★★★
  • Chapelle des rochers Moúttalos: ★★★★
  • Lófos Fámprikas: ★★
*vue sur la mer depuis les Tombeaux des Rois*