Que voir à Mostar, la capitale de l’Herzégovine ?

Dans cet article, je vais vous parler de Mostar, la capitale culturelle de Bosnie-Herzégovine. Posée au sud du pays à quelques pas de la Croatie et du Monténégro, la ville est parfaitement située pour une courte escapade à la journée ou pour un long week-end afin de mieux la connaître. D’ailleurs, consacrer un seul jour à Mostar est amplement suffisant à mes yeux, car la ville n’est au final pas si grande que ça.

Bien plus économique que Dubrovnik et Kotor, vous pourrez découvrir à Mostar (ainsi que dans tout le pays) un coût de la vie bien plus bas et des prix beaucoup plus attractifs. Ne soyez donc pas étonné de manger un bon Ćevapi pour moins de 5MK ou 6MK (3€), ou de dormir dans un hôtel pour quelques marks bosniens seulement.


Parlons de la Bosnie-Herzégovine…

-Durée du trajet: 2h30 (Dubrovnik – Mostar)

-Durée du voyage: 2 jours

-Kilomètres parcourus: 150km environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Sarajevo

-Documents nécessaires: Passeport / Carte d’identité

-Langues : Bosnien, Serbe, Croate

-Monnaie: Mark convertible de Bosnie-Herzégovine (1MK = 0,50€)

-Coût de la vie: très faible

-J’ai voyagé : en bus, en tramway, en téléphérique, à pied

-Ce que j’ai préféré: Sarajevo, la capitale phénix

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
Entre 10€ et 30€Entre 5€ et 15€-Transport: peu cher
-Visite, autres: Moyen

Parlons de Mostar…:

-J’ai voyagé…. : à pied (Mostar est très petite)

-J’ai loger: Student Hotel Mostar

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le magnifique Stari Most

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Mostar, une petite ville visitable rapidement
-le Stari Most, l’emblème incontesté de la ville
-les nombreuses façades encore tristement impactée qui raconte l’histoire de la guerre qu’à subi la ville
-la vue folle sur la ville depuis la mosquée Koski Mehmed-pašina / Zvonik mira
-le coût très faible de la vie
x

En résumé j’ai passé:

-2021: visite de Mostar et de Sarajevo


Španjolski trg et ses immeubles en ruines

Pour commencer ma visite de Mostar, j’avais décidé de ne pas rejoindre directement le centre historique, mais de flâner d’abord dans le quartier autour de mon hôtel. Parmi les premiers lieux explorés, j’ai eu l’occasion d’aller faire un tour au Carinski Most, mais surtout à la superbe Španjolski trg.

Sur cette dernière, vous pourrez y découvrir le magnifique bâtiment jaune pétant du Stara gimnazija (qui m’a fait penser au Vijećnica de Sarajevo), ainsi qu’un tas d’immeubles en ruines. Drôle de mise en bouche pour découvrir la ville, mais nécessaire pour comprendre les tourments de la triste histoire de Mostar. D’ailleurs, ne soyez pas étonné de découvrir tout au long de votre visite des impacts de balles et d’obus sur les murs des maisons et des monuments.


Bišćević Kuca, un exemple parfait des maisons bosniennes

Pour commencer votre visite de la vieille ville (qui est située sur les rives du fleuve Neretva), je vous conseille d’aller faire un tour à la Bišćević Kuca, une petite maison posée dans une ancienne ruelle pavée. Même si cette maison est loin d’être une des visites  »obligatoire de la ville », je vous conseille quand même d’aller y faire un tour afin de découvrir l’intérieur typique des maisons bosniennes.

Pour visiter son intérieur, il vous faudra débourser la somme de 2€. Mais sinon, vous pourrez comme moi aller faire un tour uniquement dans sa magnifique cour gratuitement. Cette dernière est un des spots les photogéniques de la vieille ville, mais aussi un des moins connus!


Sahat Kula, une tour d’horloge parmi les minarets

Posée dans une ruelle tortueuse remplie d’escaliers, vous pourrez découvrir un monument un peu différent, oublié, mais qui domine un des plus anciens quartiers de la vieille ville: la Sahat Kula.

Malheureusement, la tour d’horloge est aujourd’hui très abîmée et laissé à l’abandon, elle n’est donc par conséquent pas visitable. Cependant, je vous conseille quand même d’aller y faire un tour afin de découvrir sa belle architecture, ainsi que les malheureuses traces d’impacts de balles présentes sur sa façade.


Saborna crkva Svete trojice et sa vue sur les toits de la ville

En grimpant sur les hauteurs de la ville, vous pourrez découvrir la Saborna crkva Svete trojice, une magnifique église blanche étrangement récente (reconstruite en 2009). Construite en 1863, elle fut jusqu’à sa démolition en 1992 une des plus grandes églises orthodoxes des Balkans.

En plus de visiter cette église, je vous conseille aussi d’observer la magnifique vue sur Mostar et ses montagnes alentours qu’offre l’édifice. D’ailleurs, si je devrais vous conseiller 3 points de vue accessibles et pas loin de la vieille ville, je vous conseillerai le parvis de cette église, le sommet du minaret de la mosquée Koski Mehmed-pašina, ainsi que le clocher de la Zvonik Mira (j’en parle plus loin).


Faire le tour des plus belles džamija de la ville

Comme vous pourrez le voir, la ville de Mostar compte dans son vieux centre et ses alentours des dizaines de petites mosquées typiques de la période ottomane. Même si certaines valent plus le coup d’œil que d’autres, vous ne pourrez pas louper lors de votre visite la Karađozbegova džamija, la Mehmed-pašina džamija, la Nesuh-age Vučjakovića džamija, ainsi que de la Nezir-agina džamija qui est posée sur l’autre rive.

N’hésitez pas à visiter des mosquées lors de votre visite de Mostar (ou du pays), car vous n’y serez jamais mal accueilli. Les Bosniens sont très fiers de leur patrimoine religieux, ils n’hésiteront jamais à vous faire visiter un édifice ou à vous ouvrir la porte d’une mosquée. Pensez juste à être habillé décemment, et à avoir les cheveux et les épaules couvertes pour les femmes.


La mosquée Koski Mehmed-pašina et son minaret

De toutes les mosquées que j’ai visitées, je dois avouer avoir eu un gros coup de cœur pour la mosquée Mehmed-pašina, un tout petit édifice posé non loin de la rue Mala Tepa. Située sur une petite place très ancienne accessible par un porche, vous pourrez y découvrir une magnifique fontaine, quelques boutiques de souvenirs, ainsi que l’entrée de la mosquée.

Pour le prix de 12KM (6€), vous pourrez découvrir son magnifique intérieur tout blanc, ainsi que son minaret qui offre depuis son sommet une vue panoramique sur la ville et sur le célèbre Stari Most. Sinon, vous pourrez toujours pour 6KM (3€) découvrir uniquement l’intérieur de l’édifice et un point de vue sympathique sur le Stari Most depuis l’arrière de la mosquée.


DON’T FORGET (’93)

Lors de votre balade dans les vieux quartiers de Mostar (qui sont classés à l’UNESCO), vous pourrez remarquer deux pierres placées de part et d’autres de la Neretva. Sur la première, vous pourrez lire  »DON’T FORGET », alors que sur la seconde (posée littéralement sur le Stari Most), vous pourrez lire  »DON’T FORGET 93′‘.

Ces deux pierres font référence à la souffrance que la ville a enduré lors de la guerre de Bosnie (1992 – 1995) qui opposa les Serbes, les Croates et les Bosniaques (musulmans). Mais surtout, ces pierres parlent du 9 novembre 1993, date ou un obus croate a démoli le Stari Most, ce qui fut vécu comme un traumatisme par les habitants de la ville.


Le Stari Most, le plus célèbre des ponts de la ville

Lors de votre balade dans la rue Kujundžiluk (qui est sûrement la plus belle rue de la ville), vous pourrez découvrir des tas de magnifiques boutiques richement décorées, de jolies petites impasses pavées, mais aussi… le Stari Most. Véritable symbole de toute l’Herzégovine, le Stari Most sépare les deux anciens quartiers de la vieille ville depuis 1565! Malgré sa destruction et sa reconstruction à l’identique avec les pierres qui étaient tombées dans la rivière, le pont garde toujours sa splendeur antique, et ne semble vraiment pas dater de… 2002.

Une fois le pont traversé, pensez à descendre au bord de l’eau, vous pourrez y trouver une cascade un peu cachée ainsi qu’une superbe vue sur le pont. D’ailleurs, vous pourrez voir qu’environ toutes les heures des personnes passeront vous demander quelques Marks Bosniens afin de sauter du pont. Un spectacle saisissant à voir absolument!


Kriva ćuprija et son petit quartier tranquille

De l’autre côté du Stari Most, vous pourrez découvrir un petit quartier plein de jolies ruelles anciennes qui deviennent peu à peu de plus en plus urbanisées. Dans ce dernier, vous pourrez y découvrir deux magnifiques mosquées : la mosquée de Hadži Kurt, mais aussi la mosquée Nezir-agina qui offre depuis son parvis une jolie vue sur le quartier.

Mais surtout, profitez de votre balade ici pour y découvrir le Kriva ćuprija, un petit pont courbé tout charmant qui traverse une petite rivière qui se jette plus bas dans la Neretva. 


Zvonik mira, la tour de la paix

Pour terminer votre visite de Mostar, je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil à un tout nouvel édifice posé hors de la vieille ville: la Franjevačka crkva i samostan sv. Petra i Pavla. D’extérieur, vous remarquerez que cette église toute triste n’a pas spécialement d’intérêt, mais je vous conseille quand même de visiter son intérieur brut ainsi que son haut campanile. Pour accéder à son sommet, il faudra vous rendre au  »café Campanile », demander la clef du clocher, prendre l’ascenseur, et grimper encore quelques étages pour arriver à la plateforme d’observation.

Une fois au sommet, vous pourrez observer une vue complète sur toute la ville, ainsi que sur les montagnes et les vallées alentours. Aujourd’hui, le campanile est toujours le plus haut édifice de la ville, mais surtout, il est hautement symbolique pour les habitants de l’Herzégovine. Appelé localement  »la tour de la paix », cette tour fut construite pour célébrer la paix retrouvée dans le pays après la fin de la guerre. Malgré tout, il ne faut pas oublier que la Bosnie vit encore dans un équilibre fragile et que les tensions entre les communautés sont toujours vives et ne sont toujours pas enterrés. 


En résumé:

  • Mosquée Koski Mehmed-pašina: ★★★★★
  • DON’T FORGET (93′): ★★★★★
  • Stari Most: ★★★★★
  • Zvonik mira: ★★★★★
  • Bišćević Kuca: ★★★★
  • Kriva ćuprija: ★★★★
  • Španjolski trg: ★★★
  • Sahat Kula: ★★★
  • Saborna crkva Svete trojice: ★★★

10 lieux pour découvrir Dubrovnik, la perle des Balkans

Dans cet article, je vais vous parler de Dubrovnik, une petite ville fortifiée posée au bord de la mer Adriatique. Souhaitant voyager une semaine à travers les Balkans, j’avais décidé lors de l’achat des billets d’avion de me poser ici, car la ville est parfaitement située pour visiter les pays alentours (Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Albanie). Cependant, il faut savoir que même si la ville vaut le détour, passer quelques jours ici vous coûtera sûrement bien plus cher que tout le reste de votre voyage.

À défaut du reste de la Croatie qui reste (apparemment) très budget-friendly, Dubrovnik fait office dans ce coin des Balkans d’un petit Monaco. Bière à 10€, remparts à 33€, téléphérique à 26€, hôtels hors de prix, attendez-vous une fois arrivé ici à payer des activités parfois aussi chères qu’en France. D’ailleurs, si jamais vous voyagez avec peu de budget, je vous conseille plus de privilégier la Bosnie-Herzégovine voisine qui, elle, reste très peu onéreuse et encore méconnue.


Parlons de la Croatie…

-Durée du trajet / vol (Toulouse – Dubrovnik): 2h10

-Durée du voyage: 2 jours

-Kilomètres parcourus: 15 environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Zagreb

-Documents nécessaires: Carte d’identité

-Langue: Croate

-Monnaie: Kuna Croate

-Coût de la vie: égal à la France (Dubrovnik)

-J’ai voyagé : à pied, en bus, en téléphérique, en taxi

-Ce que j’ai préféré: marcher sur les remparts qui entourent Dubrovnik

-Ce que j’ai moins aimé: le coût excessif des visites (remparts, téléphérique, …)

-Est-ce que je reviendrai? : oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 50€ et 100€ (hôtels)-entre 10€ et 15€-Avion: 150€ a/r environ
-Transport: Moyen
-Visite, autres: Cher

Parlons de Dubrovnik…:

-J’ai voyagé en…. : à pied, en bus, en téléphérique, en taxi

-J’ai logé: à Jele Rooms

-Kilomètres parcourus: 15 environ

-Ce que j’ai préféré: la vue sur la ville depuis les remparts

-Ce que j’ai moins aimé: le coût excessif des visites (remparts, téléphérique, …)

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-Dubrovnik, une petite ville visitable rapidement
-la vue des remparts sur la ville au coucher de soleil
-Le West Harbour, un petit coin de paradis posé hors des remparts
-le coût excessif des visites

En résumé j’ai passé…

2021: deux jours à Dubrovnik


I. les fortifications

Lors de votre arrivée à Dubrovnik, la chose qui vous surprendra le plus ici sont les impénétrables fortifications qui entourent la vieille ville. Et pour cause, dû à son emplacement entre l’Europe du Sud, les Balkans et les pays de l’Est, la ville a toujours eu à se défendre. Elle fut donc de tout temps entourée d’impressionnants remparts, qui sont classés parmi les plus complets d’Europe.

En plus de faire le tour intérieur des remparts (et d’y grimper dessus), je vous conseille aussi de faire le tour extérieur des murs de la ville. Lors de cette balade, n’oubliez pas d’observer les éléments défensifs qui complètent ces derniers (Tvrđava MinčetaTvrđava Bokar, …), ainsi que les trois portes qui permettaient l’accès à la vieille ville (Vrata od PločaVrata od Buže et Vrata od Pila).


II. la Velika Onofrijeva fontana

Parmi les trois portes qui donnent accès à la vieille ville, je vous conseille d’emprunter la Vrata od Pila. En choisissant cette dernière, vous arriverez au cœur de Dubrovnik face à la Stradun (j’en parle plus loin), à la Crkva sv. Spasa, ainsi qu’à une petite place où se trouve une étonnante fontaine ronde surmontée d’un dôme. 

Cette dernière fut construite en 1438 afin d’acheminer dans la cité de Dubrovnik de l’eau potable, et depuis, l’eau coule toujours. D’ailleurs, à défaut d’acheter des bouteilles en plastique dans les commerces de la ville, je vous conseille de remplir votre gourde dans un des robinets de la fontaine. En plus d’être de l’eau pure (donc potable), faire cela vous permettra d’économiser plus de 10€ par jour !


III. la Stradun

Parmi toutes les rues de la vielle ville, vous ne manquerez pas d’aller faire un tour sur la Stradun, une longue rue qui part de la Vrata od Pila et qui se termine à quelques mètres du vieux port.

Dans cette rue, vous pourrez trouver un tas de magasins de souvenirs, de petites boutiques de changes (attention au taux), des glaciers, et même des bars qui proposent des mojitos en take-away (pratique !). Mais surtout, vous pourrez voir dans cette rue deux belles églises (Crkva sv. Spasa / Crkva sv. Vlaho), ainsi que le Palača Sponza et sa tour d’horloge qui font partis des plus beaux édifices de la ville.


IV. les remparts

Si vous cherchez lors de votre visite à obtenir des points de vue fous sur la ville, je vous conseille comme moi de faire à pied le tour des remparts. Pour cela, il faudra vous rendre devant la Crkva sv. Spas, grimper quelques escaliers, et acheter les tickets d’entrée qui vous coûteront la bagatelle de… 250kn (33€) !

Malgré ce prix plus que déraisonnable, je vous conseille quand même d’aller faire le tour de ces derniers qui font plus de deux kilomètres, et qui font littéralement le tour de la ville. De plus, si vous choisissez comme moi d’y aller lors du coucher de soleil, vous remarquerez que les toits deviennent de plus en orange, et que la mer adriatique commence à se teinter d’or avec au loin l’île de Lokrum qui tombe dans la pénombre… Magique !


V. la vieille ville…

Bien évidemment, aucune visite de Dubrovnik ne serait complète sans aller faire le tour de sa vieille ville. Et pour le faire, je vous conseille de commencer par explorer les ruelles autour de la Stradun qui sont principalement plates, rectilignes, et parfaitement restaurées. Bien que cette partie soit très belle, elle n’est cependant pas la plus intéressante.

Pour rejoindre une partie de la vieille ville plus typique, apaisante, et moins connue, il vous faudra grimper quelques escaliers afin d’atteindre les ruelles coincées à côté de la Vrata od Buže ou de la Crkva sv. Ignacij. Posées contre les remparts nord et sud de la ville, ces dernières sont pour moi parfaites pour s’y perdre, et pour y découvrir l’art de vivre à la croate avec le linge à la fenêtre, les vieilles dames qui parlent dans les rues, les centaines de chatons qui se baladent, et bien plus encore.


VI. …et ses églises

Lors de la visite de la vieille ville, vous aurez l’occasion de découvrir sur votre chemin un tas d’édifices religieux différents. Et même si Dubrovnik en compte beaucoup, vous devrez quand même aller en visiter certains afin de découvrir leurs intérieurs (souvent) baroques et leurs magnifiques façades encore criblées de balles tirées lors de la dernière guerre (1991 – 1995).

Parmi les incontournables, je vous conseille d’aller visiter l’intérieur de la Crkva sv. Vlaho, de la Crkva sv. Ignacij, ainsi que de la Katedrala Uznesenja Blažene Djevice Marije. Pour moi, ces trois édifices religieux sont les plus beaux, mais aussi les plus remarquables de la ville. Vous pourrez d’ailleurs observer leurs clochers / dôme depuis les remparts. Aussi, posez votre regard lors de la visite de ces derniers sur deux autres églises qui contiennent chacune un cloître: la Dominikanski samosta et la Franjevački samostan.


VII. le vieux port

Juste avant de quitter la vieille ville pour découvrir le reste des monuments, je vous conseille d’aller voir un dernier lieu : le vieux port. Que ce soit pour aller juste y boire un verre de vin ou pour y balader au coucher de soleil, aller faire un tour ici sera toujours agréable. D’ailleurs, n’oubliez pas d’aller vous promener sur la Porporela, une longue jetée qui offre une vue sympathique sur la mer, sur la Tvrđava Svetog Ivana, et sur le reste de la ville. 


VIII. le West Harbour

Après avoir visité le vieux port, je vous conseille ensuite de sortir des murs d’enceinte pour découvrir un autre petit port. Plus charmant et intime, je vais cette fois-ci vous parler du West Harbour et de sa petite plage (Kolorina). Comme vous pourrez le voir, la vieille ville est si enfermée dans les murs qu’elle ne possède aucune plage (sauf la Blaze beach qui est composée de quelques rochers). Il vous faudra donc pour vous baigner soit vous rendre à la plage Kolorina, soit à la Banje Beach qui est posée de l’autre côté des murs.

Personnellement, j’ai décidé lors de ma première visite de faire une brasse à la plage Kolorina, et l’expérience fut magique. Au moment du coucher de soleil, la plage était vide, et la vue sur les murs et forteresses alentours (Tvrđava Bokar / Lovrijenac) était plus que satisfaisante. D’ailleurs, pensez après votre baignade à aller faire un tour dans les ruelles alentours afin de découvrir la très mignonne petite chapelle (Crkva sv. Juraj) qui, posée au bord de l’eau, offre au lieu l’allure d’un vrai petit village.


IX. Lovrijenac, la forteresse du rocher

Avant de quitter le centre de Dubrovnik pour aller visiter le dernier lieu dont je vais vous parler, je vous conseille d’aller visiter un autre monument situé à deux pas du West Harbour. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la forteresse Lovrijenac, un étonnant édifice construit au XIème siècle sur un rocher face à la mer. 

Dans cette dernière, vous y trouverez un petit musée, mais surtout une terrasse panoramique qui offre une superbe vue sur la vieille ville. Pour ceux qui regardent Game of Thrones, ne soyez pas étonné si certains lieux de la forteresse (ou de la ville en général) vous sont familiers, car la série fut tournée en partie ici !


X. le téléphérique du mont Srđ

Pour observer un beau panorama à 360° sur la ville et ses alentours sans marcher des heures ou trop se fatiguer, je vous conseille de vous rendre juste derrière la tour Tvrđava Minčeta afin d’arriver au point de départ du téléphérique de Dubrovnik. En empruntant ce dernier (qui vous coûtera 26€ pour un aller-retour ou 15€ en aller simple), vous grimperez au mont Srđ, un petit mont qui culmine à 780 mètres d’altitude.

Une fois arrivés au sommet, vous découvrirez une vue à couper le souffle sur la ville, sur les îles alentours, mais surtout sur la Bosnie-Herzégovine voisine que j’ai rejoint le soir même. Mais aussi, vous pourrez découvrir un ancien fort dans lequel se trouve un musée sur l’histoire de la guerre sanglante qui a mis à feu et à sang les Balkans dans les années 90′. D’ailleurs, pour ceux qui ne voudraient pas dépenser 26€ pour faire l’aller-retour en téléphérique, sachez que vous pourrez retourner en ville en une trentaine de minutes en empruntant un petit chemin de randonnée qui débouche à quelques pas de la vieille ville de Dubrovnik, sûrement un des plus beaux lieux que j’ai visité en cette année 2021 !


En résumé:

  • Remparts, portes et fortifications: ★★★★★
  • Velika Onofrijeva fontana: ★★★★★
  • Stradun: ★★★★★
  • Veille ville: ★★★★★
  • Crkva sv. Vlaho: ★★★★★
  • Katedrala Uznesenja Blažene Djevice Marije: ★★★★★
  • Crkva sv. Ignacij: ★★★★★
  • Vieux port: ★★★★★
  • West Harbour / Kolorina: ★★★★★
  • Téléphérique du mont Srđ: ★★★★★
  • Lovrijenac: ★★★★
*la nouvelle ville de Dubrovnik vue depuis le mont Srđ*

Sifnos: le paradis perdu des Cyclades

Dans cet article, je vais vous parler de Sifnos, une petite île isolée au beau milieu de la mer Méditerranée. Après avoir passé quelques jours à Santorin, j’avais décidé pour mes derniers jours en Grèce de me rendre sur cette petite île après avoir flashé sur la chapelle des Sept Martyrs de Kástro. J’avais pourtant eu le choix entre de nombreuses îles (Milos, Mykonos, Naxos, Kos…), mais c’est sur Sifnos que j’ai jeté mon dévolu. Tant pour ses chapelles blanches, ses plages idylliques et ses interminables chemins de randonnées, vous ne serez pas déçu si jamais, vous aussi, choisissez Sifnos.

D’ailleurs, vous vous apercevrez vite que le coût de la vie sur les îles grecques non touristiques (Sifnos, Folégandros, Antiparos…) est largement inférieur que sur les îles touristiques. N’hésitez donc pas à finir votre voyage par une île moins connue afin de profiter d’une ambiance plus traditionnelle, intime, et surtout de pouvoir profiter de la beauté d’une île à moindre coût.


Parlons de Sifnos…

-J’ai voyagé en…. : bus, voiture, marche

-J’ai logé: dans la chambre d’hôtes Smaragda rooms & studios à Agios Thomás

-Kilomètres parcourus: 30 environ

-Durée du voyage: deux jours

-Ce que j’ai préféré: le monastère de Panagia Chrysopigi exæquo avec la chapelle des Sept Martyrs à Kastro

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: Oui


Le plusLe moins
Sifnos, un vrai paradis terrestre
Apollonia, la mini-capitale de l’île
-le monastère de Panagia Chrysopigi, un coin de paradis sur terre
Kastro et la chapelle des Sept Martyrs, rien que ça!
x

Mes bonnes adresses:

pour manger: –Ablémonas Αβλέμονας (Kamarès)

Konaki (Kastro)

pour dormir: -la chambre d’hôtes Smaragda rooms à Agios Thomás

*le monastère de Panagia Chrysopigi vu depuis la route*

Débarquer à Kamarès, le mini port

Après plusieurs heures de ferry, vous arriverez obligatoirement sur l’île par Kamarès, la porte d’entrée de Sifnos. Et à mon grand étonnement, vous verrez débarquer ici bien moins de monde qu’à Santorin (seulement quelques personnes ainsi que quelques voitures).

Même si Kamarès semble assez petit, vous y trouverez assez de choses à voir pour ne pas vous ennuyer. Le temps d’une après-midi (comme j’ai fait en attendant mon ferry), je vous conseille de prendre le temps de vous balader dans les petites rues blanches du village, d’aller faire un tour à sa petite église (Ágios Geórgios), ou encore d’aller à Agía Marina, un petit hameau posé de l’autre côté de la plage.


Chiller sur sa longue plage

Après avoir visité le village de Kamarès, je vous conseille d’avancer doucement vers Agía Marina afin de découvrir la longue plage qui sépare ces deux derniers. Étant une des plus longues et belles plages de sable fin de l’île, je vous conseille absolument d’aller y piquer une tête avant de poursuivre vos visites.

Lors de votre baignade, prenez le temps d’observer Kamarès et son port, Agía Marina et ses trois petites chapelles (Ágioi Anárgyroi, Agía Marina et Agía Ánna), ainsi qu’au-dessus de votre tête au sommet d’une montagne le petit monastère de Troulaki. Aussi, projetez votre regard au-delà d’Agía Marina afin d’y découvrir…


…l’église Agía Aikateríni

Posée à quelques mètres d’Agia Marina, vous trouverez après avoir marché sur un petit chemin l’église d’Agía Aikateríni, un magnifique édifice blanc surmontée d’un dôme bleu. Malheureusement, le portail qui menait à l’église était fermé ce jour-là, je n’ai donc pas pu la visiter intérieurement. Cependant, j’ai quand même décidé de lui consacrer un paragraphe pour sa beauté, son architecture si typique, mais surtout pour sa petite crique secrète.

Juste avant la chapelle, vous trouverez un petit escalier qui descend au bord de l’eau, et si vous le suivez, vous découvrirez une magnifique petite crique toute discrète. Si vous souhaitez vous baigner dans un lieu quasi secret situé pas loin de Kamarès, je vous conseille absolument de vous rendre à cette petite crique, vous ne serez pas déçu!


Découvrir Apollonia, la petite capitale de l’île

Installée sur une petite colline au centre de l’île à quelques minutes de Kamarès, vous pourrez découvrir Apollonia, la petite capitale de l’île. Dans cette capitale aux allures de villages, vous pourrez y trouver un tas de choses à voir, dont des dizaines d’églises et de chapelles (Agíou Sóstiéglise Sainte-Croix…), quelques petites boutiques, restaurants, bars, et bien plus encore.

Pour moi, Apollonia est un des passages obligatoires de l’île, vous ne pourrez pas visiter Sifnos sans vous rendre dans cet iconique petit village. Cependant, préparez-vous à grimper, car Apollonia (et ses points d’intérêts principaux) sont posés sur deux collines qui se font face. Vous n’aurez donc pas une, mais deux grosses pentes à grimper!


Crapahuter de l’église Agíou Spyrídonos…

Après avoir flâné et chillé dans les ruelles d’Apollonia, je vous conseille de grimper tout en haut du village pour découvrir un magnifique édifice religieux: l’église Agíou Spyrídonos. Même si Apollonia compte une dizaine d’églises et de chapelles, je vous conseille particulièrement cette dernière pour sa taille, son intérieur, ainsi que sa jolie façade.

D’ailleurs, si vous souhaitez faire une bonne visite assez complète d’Apollonia, je vous conseille d’y rester au minimum quelques heures afin de découvrir son cœur historique, ses chapelles, ainsi qu’Áno Petáli, un petit village posé dans la continuité de la capitale.


…à l’église Ágios Ioánnis

Lors de votre visite d’Apollonia, vous remarquerez que le village est posé sur deux collines différentes espacées par une grande place où passe la principale route de l’île. Sauf que ce n’est pas le cas. En plus de découvrir la petite capitale, vous pourrez visiter le petit hameau d’Áno Petáli qui est situé à quelques mètres seulement de cette dernière. 

Dans ce dernier, vous pourrez voir ce qui est à mes yeux le second plus impressionnant édifice religieux du coin: la magnifique église Ágios Ioánnis. De cette dernière, vous pourrez jouir d’un panorama fou sur l’île, sur la capitale, mais aussi sur Artemónas, un petit village accolé à Apollonia (j’en parle plus loin).


Poser ses valises à Ágios Thomás, le petit hameau mignon

Lors de mon séjour à Sifnos, j’avais décidé d’aller dormir dans la campagne afin de découvrir des lieux calmes et propices à la détente. Et pour cela, j’avais choisi sur Booking de dormir à Smaragda Rooms & Studios qui propose quelques locations posées au milieu des champs. Après avoir marché 3.5 kilomètres dans des petits chemins depuis Apollonia, j’ai été accueilli par Kostas (le propriétaire) qui m’a installé dans une immense chambre avec cuisine, salle de bain et terrasse avec vue, le tout pour seulement 29€ la nuit!

En plus d’un rapport qualité prix excellent, vous pourrez découvrir la gentillesse du propriétaire qui pourra vous amener chercher à manger le soir (ce qu’il a fait avec moi), car il n’a rien sur place. Dans le petit hameau où sont situées les locations (Ágios Thomás), vous pourrez découvrir, en plus de quelques maisons blanches, un magnifique jardin, un tas d’adorables chatons, et même une petite chapelle!


Visiter le monastère Panagía Chrysopigí, le paradis sur terre

De tous les monuments religieux que j’ai visités sur l’île, un m’a particulièrement marqué. Il s’agit de Panagía Chrysopigí, un petit monastère construit en 1650 sur un rocher à quelques mètres de la mer. Qu’importe l’île grecque que vous visiterez, vous vous rendrez vite compte que cette dernière contient des centaines (voir parfois plus) de chapelles, et qu’il vous faudrait au minimum plusieurs mois pour tout voir.

À Sifnos, le cas est le même, car vous n’avez pas moins de 360 chapelles à voir! D’ailleurs, rien que d’un coup d’œil, vous pourrez voir depuis Panagía Chrysopigí et sa crique l’église Ágios CharálamposFáros et sa chapelle, ainsi que le monastère de Timíou Stavroú lui aussi situé sur une péninsule.


Finir sa soirée à Platýs Gialós, le hameau au bord de l’eau

Posé au bord de l’eau et bordé par une plage de sable fin, je vais maintenant vous parler de Platýs Gialós, un petit hameau situé à quelques minutes de marche de Panagía Chrysopigí. Dans ce dernier, vous n’y trouverez pas grand-chose hormis quelques bars, une poignée de restaurants (assez chers), ainsi qu’une petite chapelle posée à côté du port.

Malgré la beauté du lieu et de sa belle plage, je dois avouer ne pas trouver grand-chose d’extraordinaire à Platýs Gialós. Pour moi, le hameau est un lieu idéal pour boire un cocktail au bord de la mer ou passer une journée bronzette, mais sinon, vous trouverez de meilleurs endroits à Sifnos. 


Grimper à Artemónas, le petit village accolé à Apollonia

Lors de mon second jour sur l’île, j’ai décidé d’explorer un peu plus en détail les alentours d’Apollonia. Je me suis donc rendu à Artemónas, un petit village posé juste à côté de la capitale. Dans ce dernier, vous pourrez y trouver quelques rues blanches, un tas de chapelles, ainsi que quelques jolis points de vue. Petit bémol, j’ai lors de ma visite par manque de temps oublié de visiter une partie du village, je me suis donc consacré uniquement à la partie que vous pourrez voir en photo.

Dans cette dernière, vous découvrirez une petite église blanche (Agíou Konstantínou kai Elénis) posée sur une agréable placette, ainsi qu’une longue rue pavée remplie d’escaliers. Heureusement, je m’étais posé la veille un long moment à Áno Petáli pour observer Artemónas, j’ai donc pu quand même profiter (de loin) de ses beaux édifices religieux, dont de la Panagía Kónchi qui dépasse du village avec ses dômes bleus.


Explorer Káto Petáli, le petit hameau des champs

Après ma courte visite d’Artemónas, j’avais décidé de commencer à marcher en direction de Kástro, un petit village posé à quelques kilomètres de la capitale. Et pour vous y rendre, vous devrez forcément traverser Káto Petáli, le parfait exemple du petit hameau cycladique typique.

Visible de très loin sur l’île, j’avais pu apercevoir dès mon arrivée à Apollonia le clocher et le dôme de son église. Pour visiter ce dernier, je vous conseille d’y passer comme moi environ 30 minutes, car comme vous pourrez le voir, il n’a pas grand-chose à voir ici (hormis une église).


Parcourir l’île via les petits chemins

Comme j’ai pu le voir, il y’à plusieurs façons de visiter Sifnos. La première (qui est la plus simple) est de louer une voiture afin de visiter l’île rapidement et sans encombre. Cependant, cette option sera aussi la plus chère, et ne sera parfois pas si pratique que ça car certains villages de l’île ne sont pas praticables en voiture et possède peu de parkings. Si vous voyagez avec un petit budget, vous pourrez aussi prendre les transports en communs qui sont assez pratiques, rapides, et très peu onéreux.

Mais pour moi, le meilleur moyen pour visiter l’île est simplement de marcher. En effet, Sifnos est très petite, et il existe des petits chemins pour aller de partout rapidement ! Pour ma part, j’ai eu l’occasion de marcher d’Apollonia à Agios Thomás, de Chrysopigí à Platýs Gialós, ainsi que d’Apollonia à Kástro, et je fus à chaque fois émerveillé par ce que j’ai découvert! Marcher sur des petits chemins m’ont permis de découvrir des panoramas magnifiques, des tas de chapelles, ainsi que de découvrir un côté encore plus sauvage de l’île que j’ai énormément apprécié.


S’émerveiller à Kástro, l’ancienne capitale

Parmi les villages à absolument visiter, vous ne pourrez pas louper Kástro, l’ancienne capitale de l’île. Posé au bord de l’eau, vous pourrez déjà observer (si vous venez à pied depuis Apollonia) la position dominante du village qui se situe sur un rocher. Plus vous vous rapprocherez, plus vous aurez l’occasion d’observer en détails les dizaines de clochers qui dépassent du village, ainsi que le tas chapelles posées aux alentours (et il y’en à pas mal!)

Après avoir grimpé pour accéder au cœur du village, vous aurez l’occasion de découvrir un vrai dédale de ruelles blanches, pavées, et soigneusement décorées de plantes par les occupants qui vivent aujourd’hui dans l’ancien château. Lors de votre balade, pensez à bien visiter chaque ruelle du village (car il y’en à très peu), mais aussi, n’oubliez pas de grimper à son ancienne acropole afin d’observer une vue panoramique sur le village, ainsi que sur son petit port posé juste à côté. 


Terminer sa visite à chapelle des Sept Martyrs, l’emblème de l’île

Pour terminer votre visite de Kástro, je vous conseille d’observer depuis l’acropole (où le bas du village) ce qui est sans aucun doute le monument le plus iconique de l’île: la chapelle des Sept Martyrs. Posée sur un petit rocher accessible par un petit chemin, je vous conseille absolument de vous rendre au pied de cette église qui semble tant magique qu’improbable.

Une fois au pied de cette dernière, vous pourrez observer une magnifique vue sur le Kástro, ses fortifications, mais surtout sur l’infini de bleu de la mer qui s’étendra devant vos yeux. D’ailleurs, pensez à prendre votre maillot, car vous pourrez une fois arrivé sur place, piquer une tête dans une des plus belles criques de Sifnos, une île sauvage, et encore peu connue.


En résumé:

  • Apollonia: ★★★★★
  • Eglise Agíou Spyrídonos (Apollonia): ★★★★★
  • Áno Petáli: ★★★★★
  • Agios Thomás: ★★★★★
  • Monastère de Panagía Chrysopigí: ★★★★★
  • Kástro: ★★★★★
  • Chapelle des Sept Martyrs: ★★★★★
  • L’église Sainte-Catherine (Kamarès): ★★★★★
  • Kamarès: ★★★★
  • Artemónas: ★★★★
  • Káto Petáli: ★★★★
  • Platýs Gialós: ★★★
*la crique en dessous de l’église Agía Aikateríni*

Santorin : que voir dans la perle blanche des Cyclades ?

Dans cet article, je vais vous parler de Santorin, une petite île en forme de croissant de lune perdue au milieu des Cyclades. Connue pour être une des destinations touristiques majeures du pays, je devais absolument aller y faire un tour lors de mon petit périple grec. Même si derrière l’image de carte postale se cache souvent une horde de touristes, vous vous rendrez vite compte que Santorin est un vrai écrin de paradis qui vaut absolument la visite.

Tant pour ses villages blancs immaculés, ses chapelles aux dômes bleus et ses panoramas uniques, vous tomberez, vous aussi, sûrement amoureux de cette petite île. Personnellement, j’ai décidé d’y rester deux jours afin de découvrir ses deux visages. Car comme vous pourrez le voir, certains villages (Oia, Imerovigli et Fira) sont remplis de monde et sont très touristiques, alors que d’autres (Pyrgos KallistisEmporio…) sont bien plus vides, calmes, et typiques.


Parlons de Santorin…

-J’ai voyagé en…. : bus, marche

-J’ai logé: à l’hôtel Villa Valvis (Períssa)

-Kilomètres parcourus: 50 kilomètres

-Durée du voyage: deux jours

-Ce que j’ai préféré: Oia, sûrement le plus beau village au monde

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Oia, ses façades blanches, ses dômes bleus et son coucher de soleil dingue
Fira, une petite ville tranquille
Pyrgos Kallistis pour la tranquillité du vieux village
x

Mes bonnes adresses:

–l’hôtel Villa Valvis (Períssa)

-le restaurant Terpsi N Oia – Τέρψη Ν Οίας (Oia)

-le restaurant Poseidon (Períssa)


Órmos Athiniós

Si vous rejoignez Santorin depuis le Pirée, vous devrez normalement arriver sur l’île par Órmos Athiniós, le principal port de l’île. Sur ce dernier, vous n’y trouverez pas grand-chose hormis une petite chapelle, quelques boutiques de locations de véhicules, ainsi que la route vertigineuse qui sépare le port du reste de l’île.

Personnellement, j’ai quitté le port avec un pompier qui m’a déposé à Fira, mais sinon, vous pourrez évidemment rallier la petite capitale en prenant un bus, un taxi, ou encore en faisant du stop. D’ailleurs, n’ayez pas peur de circuler à Santorin en transports en commun, car tous les villages sont très bien reliés avec Fira, et ce, pour environ 2€ ou 3€ le trajet.


Fira

Pour commencer votre visite de l’île, je vous conseille de vous rendre à Fira, l’étonnante capitale de Santorin. Pour visiter cette dernière au meilleur moment, il faudra vous lever tôt et la visiter entre 7h00 et 9h00 du matin afin de vous retrouver seul dans le dédale de rues (et y faire de jolies photos). D’ailleurs, vous devez savoir lors de votre visite des trois villages blancs (Fira, Oia et Imerovigli) qu’une bonne partie de ces derniers sont composés de resorts, et qu’un tas des rues ne sont donc par conséquent pas visitables (car privées).

Cependant, il vous restera quand même un tas de ruelles à visiter, dont les célèbres  »rues de la caldeira » (Agiou Mina / Nomikou) qui longent le bord de la falaise, ainsi que les deux rues principales de l’intérieur du village (Ipapantis / Erithrou Stavrou). Aussi, Fira possède son lot de monuments à absolument visiter. Je vous conseille donc de lui réserver au moins une matinée / après-midi afin de prendre le temps de vous perdre et d’aller voir quelques jolies églises (église d’Agios Ioannis Theologos, Agios Minas, Agia Irini…) construites, elles aussi, à flanc de falaise.


L’église d’Ypapanthis & la cathédrale Saint Jean-Baptiste

Bien évidemment, Fira compte en plus de toutes ses petites chapelles deux grands édifices religieux qui se démarquent particulièrement. Le tout premier (l‘église d’Ypapanthis), fut construit juste à l’entrée de la vieille ville et se compose d’un magnifique cloître blanc, d’un haut clocher, ainsi que d’une belle église avec un somptueux intérieur.

Le second (la cathédrale Saint Jean-Baptiste), est situé à l’intérieur du village dans des petites ruelles, et offre depuis sa placette un panorama à couper le souffle. Bien que très différents, je pense que la visite de ces deux derniers font parties des choses immanquables à faire à Fira. Juste, pensez à ne pas rentrer dans les églises avec un short ou une tenue trop courte. Aussi, vous ne pourrez bien évidemment pas louper lors de votre visite…


…l’église d’Agios Stylianos – Firostefani

De toutes les chapelles de la ville, je vous conseille d’aller en visiter une qui m’a particulièrement marquée et qui se démarque largement des autres. Au fil d’une courbe dans la rue Nomikou, vous pourrez trouver un curieux petit édifice blanc au clocher coloré perché face au vide: l’église Agios Stylianos. Cette dernière est pour moi un des plus beaux édifices de la ville, et offre en plus un panorama unique sur Fira et la mer.

Aller à cette chapelle, c’est aussi prendre une ancienne route qui menait jadis à Firostefani (qui signifie  »couronne de Fira »). Aujourd’hui complètement englobé dans Fira, ce dernier était fut un temps un vrai petit hameau à part entière composé de quelques rues anciennes que vous pourrez toujours deviner entre l’église Saint-Marc l’Évangéliste et l’église de Saint Gerasimos.


Órmos Firón

Au fil des ruelles blanches, vous trouverez une petite intersection qui vous amènera à d’étonnants escaliers qui semblent se jeter dans la mer. Mais si vous regardez bien, vous découvrirez tout en bas un tout petit port: Órmos Firón. Pour rejoindre ce dernier, vous pourrez soit emprunter les 580 marches qui le sépare de Fira, soit utiliser le téléphérique (que j’ai pris au retour pour 6€).

Lors de votre marche, vous serez parfois tenté de prendre un taxi-âne / taxi-cheval pour aller plus vite, mais je vous conseille pour des raisons d’éthique de ne pas les emprunter afin de ne pas entretenir ce juteux business qui épuisent ces pauvres bêtes. Aussi, sachez que si vous allez comme moi à Órmos Firon uniquement dans le but de le visiter, vous vous rendrez vite compte qu’il n’y a pas grand-chose à voir hormis quelques ruines, quelques maisonnettes, ainsi qu’une petite église posée sur le port.


Imerovigli

Après avoir bien visité Fira, je vous conseille de marcher le long de la falaise pour poursuivre votre visite à Imerovigli, le plus discret des villages blancs. Lors de cette balade à la vue folle sur la mer, profitez de faire quelques arrêts, dont un à Firostefani, ainsi qu’aux quelques édifices religieux présents sur le chemin (église Agios Nikolaoschapelle Sainte-Croix…). Malheureusement, tout comme Fira et Oia, vous vous rendrez vite compte que tout le village n’est pas forcément accessible à cause des resorts.

Ces derniers se fondent certes bien dans le décor, mais ils vous empêcheront parfois d’accéder à de jolis points de vue sur la mer, ainsi qu’à quelques chapelles. En plus de ces rues blanches, pensez aussi à faire le tour des édifices religieux du village (église de la Résurrection du Seigneur, chapelle Saint-Georges, église Panagías Maltézas…), car ces derniers en valent vraiment la peine.


Le rocher de Skaros

Lors de votre visite d’Imerovigli, vous ne pourrez pas manquer d’observer l’étonnant rocher de Skaros, une formation géologique qui semble se jeter dans la mer. Sur ce dernier, vous pourrez y trouver quelques murs et ruines d’un ancien château qui fut construit au XIXème siècle, et qui fut détruit bien plus tard par un tremblement de terre.

Un chemin existe pour aller sur le rocher (l’Ekklisia Theoskepasti hiking trail) qui démarre dans le village et qui se termine à une petite chapelle. Même si la randonnée est assez courte (mais réputée comme très sportive), je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de la faire car la chaleur était bien trop étouffante.


Oia

Bien évidemment, ça aurait été un sacrilège de vous parler de Santorin sans vous parler d’Oia, le plus beau village (et surtout le plus connu) de toute l’île. Posé sur des falaises aussi abruptes que somptueuses, vous pourrez découvrir ici un magnifique village tout blanc, ponctué par de légères touches de couleurs. Au fil de la rue Nik. Nomikou, je vous conseille de découvrir les premiers édifices religieux de la ville, dont l’église de Panagia Akathistos qui est posée sur la place principale du village.

Bien évidemment, Oia possède aussi un tas d’autres églises et de chapelles à voir, dont les fameux  »trois dômes » qui sont en fait la fusion de deux églises (l’église Saint Spyridon et l’église de la Résurrection du Seigneur). Bien que ces dernières ne soient pas visitables, je vous conseille cependant de vous rendre à son fameux point de vue afin de photographier les magnifiques dômes bleus qui se démarquent du village. Pour une vue encore plus folle, je vous suggère aussi de vous rendre au restaurant Terpsi N Oia pour déguster une bonne salade grecque avec une vue sur les dômes.


Les ruelles blanches…

Bien évidemment, Oia à comme Fira et Imerovigli son lot de petites rues à explorer. Au fil de ces dernières et des panneaux interdits qui séparent les resorts des ruelles, vous pourrez découvrir un tas de choses à voir. En plus de ses dizaines de chapelles et de son château, vous pourrez découvrir à Oia des moulins, une ancienne tour d’horloge, deux magnifiques ports (Órmos Ammoudioú / Órmos Armeni) ainsi que des dizaines de panoramas à couper le souffle.

Pour explorer l’intégralité du village et crapahuter au fil des petites rues pavées, il vous faudra au minimum trois heures, voir une après-midi entière. Personnellement, j’ai exploré le village à deux reprises. La première fut lors d’une après-midi, et la seconde fut un soir afin d’assister à un des plus beaux couchers de soleil de ma vie !


…et les dizaines de chapelles

Comme tous les petits villages cycladiques, Oia est bien évidemment rempli d’églises et de chapelles. Construites à chaque recoin du village, vous verrez lors de votre visite un tas de monuments religieux, dont certaines qui seront uniquement visibles grâce à leurs clochers. Parmi les plus jolies à voir, je vous conseille assurément les trois dômes, l’église Ágios Nikólaos, l’église Saint Jean Baptiste, et bien plus encore.

Si je pouvais écrire un paragraphe pour chacune, je le ferais. Mais il y’en à tellement que c’est impossible ! Après deux visites d’Oia, j’ai encore pu en découvrir certaines tant elles sont bien cachées. D’ailleurs, et même si c’est très tentant, je vous déconseille de grimper sur les toits des chapelles comme le font de nombreux touristes. Déjà, c’est interdit, la pratique est très dangereuse (églises fragiles, toits glissants…) et de plus, c’est très mal vu par les Grecs qui considèrent que grimper sur les toits des églises est blasphématoire.


Le château Saint-Nicolas et son sunset parfait

Comme j’ai pu en parler plus haut, vous aurez l’occasion de voir à Oia un des plus beaux couchers du soleil de toute votre vie. Et pour cela, il faudra vous rendre au château Saint-Nicolas, une ancienne place forte composée d’un tas de vieux murs, et d’une chapelle. Ce dernier étant idéalement positionné (face au village et aux îles de l’archipel), la vue est idéale pour un sunset parfait.

Comme vous pourrez le voir, le lieu se remplit vite en fin de journée et beaucoup de monde n’hésitent pas à s’installer dans les ruines du château (qui sont interdites d’accès) pour regarder le coucher du soleil (ce qui est une fois de plus très dangereux). Si vous ne souhaitez pas attendre une heure au château pour être sûr d’être confortablement assis, vous pourrez aussi trouver des dizaines de coins où regarder le coucher de soleil dans le village.


Períssa

Après vous avoir parlé des trois villages blancs, je vais maintenant vous parler de mon second jour à Santorin où j’ai exploré plus en détail l’intérieur de l’île. Pendant ce voyage, j’ai dormi à Períssa, un petit village posé au bord de la mer, à 12 kilomètres de Fira. En plus d’être peu connu des touristes, vous éloignez des trois villages vous permettront de profiter d’offres uniques. Pour seulement 65 €, j’ai pu passer deux nuits à l’hôtel Villa Valvis qui en plus d’être posé à quelques mètres de la mer à la chance de posséder une grande piscine.

Même si Períssa est très petit, vous y trouverez quand même quelques monuments intéressants à voir. Le premier (ainsi que le plus imposant) est l’église de la Sainte-Croix, un bel édifice posé entre la mer et les quelques jolies ruelles anciennes du village. Vous pourrez aussi découvrir de longues plages de sables noirs, un site antique (la basilique paléochrétienne d’Agia Irini), ainsi qu’une petite chapelle (Panagías Katefianís) qui domine le village depuis sa haute falaise.


Emporio

Pour continuer votre visite de l’île, je vous conseille de vous plonger ensuite dans deux anciens villages posés à l’intérieur des terres: Emporio et Pyrgos Kallistis. Dans le premier (Emporio), vous aurez l’occasion de découvrir un magnifique village peu touristique, mais qui mérite amplement le détour.

Pour bien visiter ce dernier, je vous conseille de lui réserver au moins trois heures afin de découvrir ses belles ruelles. D’ailleurs, n’oubliez pas d’aller visiter les diverses églises du village, dont l’église d’Agíou Charalámpous et l’église d’Agíou Spyrídonos qui m’ont personnellement tapé dans l’œil.


Le château Vénitien et l’église de Panagia Mesani

En plus de ses églises, je vous conseille lors de votre visite de poser votre regard sur les deux monuments phares du village. Au fil des ruelles, vous ne pourrez pas louper la façade de l’ancien château vénitien, un magnifique bâtiment du XVème siècle qui domine Emporio. Dans ce dernier, vous trouverez un petit porche qui vous transportera à travers les rues du village qui sont restées inchangées depuis des années.

Aussi, je vous conseille de sortir un peu du village pour vous rendre sur une place où se trouve l’église de Panagia Mesani, la plus grande église du village. Même si cette dernière est assez moderne, je vous conseille quand même d’aller y faire un tour afin d’observer son haut clocher et ses sept magnifiques dômes.


La chapelle Saint-Eustache & la forteresse de Goulas

Après avoir visité le village, j’ai décidé d’aller voir une petite chapelle posée un peu à l’extérieur d’Emporio. Après quelques minutes de marche, je suis arrivé devant la chapelle Saint-Eustache, un tout petit édifice blanc posé sur une adorable placette.

En plus de la chapelle Saint-Eustache, ne loupez pas aussi une autre jolie chapelle (encore) située à une dizaine de mètres d’un impressionnant édifice: la forteresse de Goulas. Malheureusement, cette dernière étant aujourd’hui un tas de ruines, vous ne verrez pas grand-chose hormis quelques vieux murs et une vue panoramique sur Emporio et la mer.


Pyrgos Kallistis

Toujours dans le même style, je vous conseille d’aller visiter un autre village encore plus beau et typique: Pyrgos Kallistis. Situé entre le mont Profitis Ilias et le port d’Órmos Athiniós, vous découvrirez dans ce village enclavé à l’intérieur des terres un tas de jolies ruelles pavées remplies de belles surprises. D’ailleurs, même si aujourd’hui le village semble tout petit, vous serez étonné d’apprendre qu’il fut un temps capitale de l’île (grâce à sa position dominante).

Malgré sa beauté et son architecture très préservée, vous serez étonné de voir que le village n’est pas plus touristique que ça et qu’il reste encore assez  »sauvage ». Pour visiter Pyrgos Kallistis, essayez de venir en fin de journée pour éviter la chaleur, ainsi que pour profiter encore plus de la vue magnifique que vous pourrez observer depuis son château (j’en parle plus loin).


Les églises blanches

En plus de son environnement paradisiaque et de ses ruelles blanches, le village contient bien évidemment son lot d’églises à absolument visiter. Lors de votre balade, vous découvrirez, en plus de quelques chapelles blanches éparpillées, trois églises particulièrement remarquables.

La première (l’église de la Transfiguration), est un magnifique édifice blanc qui se distingue par son haut clocher qui fait face à l’église de l’Assomption (Theotokaki). Ce dernier étant sûrement le plus emblématique du village, je vous conseille de bien prendre le temps de le visiter. Ensuite, il vous faudra encore crapahuter un peu pour arriver sur une petite place où se trouve l’église Saint Georges, le plus haut édifice du village qui marque aussi l’entrée du…


…château de Pyrgos Kallistis

Après votre balade dans le village, vous finirez forcément par arriver devant le dernier monument que Pyrgos Kallistis peut vous offrir: son château. Peuplé de ruines et d’anciens murs, le château qui jadis contrôlait toute une île à aujourd’hui malheureusement perdu sa splendeur d’antan. En visitant ce dernier, je vous conseille de bien faire attention où vous mettez les pieds, car certains endroits peuvent être assez dangereux.

Dans le château, vous pourrez découvrir en plus des vieux murs quelques jolies surprises, dont une vieille chapelle cachée, une vue folle sur le village, et surtout, un panorama à 360° sur toute l’île. Si vous ne souhaitez pas vous aventurer dans les ruines, vous pourrez quand même admirer la vue depuis la terrasse du Franco’s Café qui est situé au pied du château. Quoi qu’il en soit, essayez de terminer votre visite de Santorin depuis le château de Pyrgos Kallistis où depuis Oia afin de profiter d’un coucher du soleil que vous n’oublierez pas ! 


En résumé:

  • Fira: ★★★★★
  • Oia: ★★★★★
  • Trois dômes d’Oia: ★★★★★
  • Château Saint-Nicolas (Oia): ★★★★★
  • Pyrgos Kallistis: ★★★★★
  • Château de Pyrgos Kallistis: ★★★★★
  • Cathédrale d’Ypapanthis – Saint Jean-Baptiste (Fira): ★★★★
  • Emporio: ★★★★
  • Imerovigli: ★★★★
  • Eglise de la Sainte-Croix (Períssa): ★★★★
  • Órmos Athiniós: ★★★
  • Órmos Firon: ★★★
  • Rocher de Skaros (Imerovigli): ★★★
  • Períssa: ★★★
*une ruelle d’Imerovigli*