Édimbourg, l’icône au teint sombre

📍la vieille ville d’Edimbourg depuis les alentours de la gare centrale

Welcome back, again, après plus d’un an sans rien poster (ou presque) !

Dans cet article, je vais vous parler d’Édimbourg, l’emblématique et indémodable symbole de l’Écosse. Une région bien distincte et indépendante, différente de l’Angleterre et du Pays de Galles, situés bien plus au sud de l’île de Grande-Bretagne. J’ai eu l’occasion de découvrir cette ville aux teintes sombres durant l’été 2022, lors d’un voyage avec mes parents pour rendre visite à de la famille vivant dans le village de Kilsyth, situé pile entre Édimbourg et Glasgow.

Bien que ma visite d’Édimbourg ait été relativement courte (une seule journée), elle a été largement suffisante. Je n’avais malheureusement que trois jours en Écosse pour me balader, profiter de ma famille et découvrir quelques lieux marquants pour inaugurer ma toute première visite au Royaume-Uni. D’ailleurs, j’ai eu la surprise de découvrir cette région en plein été sous un climat… étonnant ! En partant de Nîmes et ses presque 30°C, je suis arrivé en Écosse avec à peine 15 à 20°C au thermomètre. Pour éviter le choc thermique en sortant de l’aéroport, pensez donc à prévoir des vêtements bien chauds !


Parlons du Royaume-Uni…

-durée du trajet : 2h30 (vol Nîmes – Édimbourg avec Ryanair)

-durée des voyages : de quelques heures à quelques jours

-kilomètres parcourus : plus de 200

-décalage horaire : – 1 heure

-capitale : Londres

-document nécessaire : passeport

-langue : anglais

-monnaie : livre sterling (£)

-coût de la vie : supérieur à la France

-j’ai voyagé : en train, en bus, en taxi, à pied, en métro, en voiture…

-ce que j’ai préféré : Glasgow, la ville la plus cosmopolite et étonnante du pays

-ce que j’ai moins aimé : x

-est-ce que je reviendrai ? : oui

-j’ai voyagé : en famille, en solo

-sécurité : 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 25€ (hostels) et plus de 100€-entre 15€ et 20€-transport : très cher
-visite, autres : très cher

Parlons d’Édimbourg…

-j’ai voyagé…. : en train, à pied, en bus, en taxi

-j’ai logé : x

-kilomètres parcourus : entre 5 et 10

-ce que j’ai préféré : la vue sur la ville depuis le château d’Édimbourg

-ce que j’ai moins aimé : x

-est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la beauté de la vieille ville
-le nombre de monuments historiques visibles à proximité
-la vue sur la ville depuis le château
-l’environnement naturel exceptionnel autour de la ville
-la possibilité de visiter Édimbourg et Glasgow en un week-end depuis la France
-le coût de la vie élevé sur place (ça peut très vite grimper !)

Mes bonnes adresses :

-le restaurant Bertie’s Proper Fish & Chips

-le tea-time de chez The Tea Rooms At Edinburgh Castle (un peu cher cependant)


En résumé, j’ai passé…

2022 : un week-end en famille en Écosse

2022 : une journée à Londres lors d’une escale

📍east market street

Edinburgh Waverley Tron kirk (sur Royal Mile)

📍Tron kirk et le Royal Mile

Pour débuter ma visite de la ville, j’ai décidé, une fois sorti de la gare de Waverley (la principale gare d’Édimbourg), de commencer par la rue emblématique de la ville : Royal Mile. Cette longue rue relie le palais d’Holyrood au château d’Édimbourg, et c’est sans doute le meilleur point de départ pour découvrir les plus belles bâtisses et monuments de la ville.

Dès vos premiers pas, votre regard sera forcément attiré par le clocher sombre de la Tron Kirk, une église du XVIIᵉ siècle. Bien qu’aujourd’hui désacralisée, elle reste une étape incontournable du Royal Mile.


Tron Kirk Saint Giles Cathedral

📍saint Giles’ Cathedral

Toujours sur Royal Mile, un peu plus haut, vous pourrez découvrir un second édifice religieux — cette fois bien plus imposant et impressionnant que le précédent : la cathédrale Saint Giles.

Depuis le parvis, vous apercevrez son clocher majestueux à la forme étonnante. Vous pourrez également entrer pour découvrir l’intérieur de l’église, et ce, gratuitement. Une vraie aubaine, car la plupart des monuments de la ville sont payants, avec des tarifs souvent assez élevés.


Saint Giles’ Cathedral W Bow

📍W Bow, aussi appellée Victoria Street

En descendant dans les rues de la ville, vous finirez forcément par tomber sur W Bow (aussi appelée Victoria Street), une charmante rue courbée qui se distingue par sa série de bâtiments colorés, surmonté d’une rangée d’immeubles typiques d’Édimbourg. Ce qui rend cette rue encore plus intéressante, c’est qu’on peut l’explorer sur plusieurs niveaux : depuis le balcon de la rue supérieure (Victoria Terrace), ou directement depuis W Bow lui-même.

Bien que cette rue, particulièrement photogénique, soit très touristique, elle cache tout de même une belle pépite : le restaurant Bertie’s Proper Fish & Chips. Vous pourrez y déguster un excellent fish and chips dans un cadre agréable, en plein cœur de la vieille ville.

Pour un fish and chips, comptez environ 20 €.


W Bow The Hub (Tolbooth Kirk)

📍The Hub et son haut clocher

En remontant un peu plus haut sur Royal Mile, vous découvrirez la dernière église avant d’arriver au château : la Tolbooth Kirk, également appelée The Hub. Elle se distingue par sa flèche gothique noire, la plus haute de toute la ville.

Imposante par son allure sombre et élancée, cette église peut, elle aussi, être admirée gratuitement, tout comme la cathédrale Saint Giles. D’ailleurs, en suivant l’itinéraire Tron Kirk → Saint Giles’ Cathedral → Tolbooth Kirk, vous vous rendrez vite compte que ces trois édifices ne sont séparés que par quelques centaines de mètres !


The Hub château d’Édimbourg

📍vue panoramique sur la ville depuis le château

Tout en haut de Royal Mile se trouve le monument le plus célèbre de la ville, et sans doute le seul qui permette de découvrir toutes les facettes d’Édimbourg en un seul regard : son château. Pour y entrer, il vous faudra payer environ 25 €, ce qui vous donnera accès à ses nombreux musées, ainsi qu’aux remparts, qui offrent une vue absolument époustouflante sur la ville qui s’étend tout autour.

Une fois à l’intérieur, vous pourrez facilement y passer plusieurs heures tant il regorge de panoramas à couper le souffle et de superbes salles, chacune portant en elle un morceau de l’histoire de la ville. Si, comme moi, vous manquez de temps pour explorer Édimbourg en profondeur (il faudrait au minimum deux ou trois jours pour vraiment la visiter), le château vous permettra d’embrasser du regard l’essentiel. En un coup d’œil, vos yeux pourront admirer Arthur’s Seat, Calton Hill, le moderne W Edinburgh Hotel, des dizaines de clochers… et, en toile de fond, la mer !


Château d’Édimbourg Scott Monument Edinburgh Waverley

📍scott monument

Pour achever ma visite, je suis ensuite retourné sur mes pas en direction de la gare de Waverley afin de repartir à Kilsyth. Mais avant cela, j’ai décidé de faire un dernier arrêt au Scott Monument, un édifice de style néogothique érigé en l’honneur du poète écossais Walter Scott. Haut de soixante et un mètres, il est possible de grimper jusqu’à son sommet par un étroit escalier pour accéder à une plateforme offrant une vue panoramique sur toute la ville.

Si vous avez encore un peu de temps devant vous, je vous conseille de terminer votre visite par un tea-time. Pour ma part, j’ai eu l’occasion d’en faire un en plein cœur du château (aux Tea Rooms at Edinburgh Castle), mais l’addition était… plutôt salée. Pour un prix bien plus abordable, installez-vous dans l’un des nombreux petits salons de thé de la ville et profitez de délicieuses pâtisseries anglaises accompagnées d’un bon thé chaud et réconfortant — car même en plein été, Édimbourg peut vous surprendre !


En résumé :

  • Royal Mile: ★★★★★
  • W Bow (Victoria Street): ★★★★★
  • Château d’Édimbourg: ★★★★★
  • Tron kirk: ★★★★
  • The Hub (Tolbooth Kirk): ★★★★
  • Saint Giles’ Cathedral: ★★★★
  • Scott Monument: ★★★★
📍Royal Mile, entre la Tron Kirk et la Cathédrale

Cagliari, la capitale sarde

*la Chiesa Collegiata di Sant’Anna vu depuis le bastione del Balice*

Dans cet article, je vais vous parler de Cagliari, la plus grande ville de Sardaigne. Multiculturelle grâce à sa position géographique, cette île partage une culture commune aussi bien avec la Corse (dont la langue est très similaire) qu’avec l’Italie, notamment pour son côté religieux et architectural. Habitée depuis la nuit des temps et connue pour sa fascinante culture nuragique, la Sardaigne est, depuis quelques années, un centre majeur du tourisme italien, tant pour ses plages que pour ses beaux villages.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion de partir trois jours en Sardaigne depuis Carcassonne grâce à Ryanair et ses billets abordables, reliant l’aéroport de Cagliari-Elmas pour moins de 50 € par personne en aller-retour. Depuis la France, la Sardaigne est située à moins de deux heures de vol, offrant ainsi un accès rapide pour un week-end sous le soleil, même avec un petit budget. Bien que j’aie choisi de ne pas dormir à Cagliari, j’ai pu séjourner en plein cœur du village d’Iglesias (situé à une heure de train) pour 120 € pour deux personnes, et ce, pour trois nuits.


Parlons de Cagliari…

-J’ai voyagé… : en train, à pied

-J’ai logé : x

-Kilomètres parcourus : environ 5 kilomètres

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le centro storico et ses belles églises

-Ce que j’ai moins aimé : le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Cagliari, une ville facile d’accès depuis toute la Sardaigne
-la cripta di Santa Restituta, un lieu mystique au cœur de la vieille ville
-le bastione del Balice / piazzetta Mercede Mundula et leurs beaux panoramas
-le centro storico et ses dizaines d’églises
-la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città, les deux plus beaux monuments à voir
-le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville
*le quartiere Stampace vu depuis le bastione del Balice*

Explorer le quartiere Stampace

*la chiesa Collegiata di Sant’Anna*

Après un détour à Iglesias, j’ai décidé de consacrer le premier jour de ce long week-end à explorer Cagliari, le temps d’une journée. Ce qui, malgré sa grande superficie, est amplement suffisant. Pour m’y rendre, j’ai pris un des trains régionaux italiens (RE) qui relie Iglesias à Cagliari pour seulement 4,30 € (en passant par l’aéroport). Une fois sorti de la gare, je vous conseille, avant de grimper dans le quartiere Castello (qui abrite les monuments majeurs de la ville), de faire un tour à Stampace, un quartier situé autour de la gare.

Après un rapide détour au palazzo Civico pour admirer sa belle cour intérieure, je vous conseille de grimper ensuite dans n’importe quelle ruelle en pente afin de découvrir les bâtiments colorés de Cagliari, qui passent du jaune au rouge. En flânant, faites un tour à la chiesa di San Michele, ainsi qu’à la chiesa Collegiata di Sant’Anna, qui est l’une des plus belles églises de la ville.


Descendre à la cripta di Santa Restituta

Pour prolonger votre visite de Stampace, vous pourrez aussi découvrir l’un de ses monuments secrets, qui se situe sous le sol de la chiesa Collegiata di Sant’Anna. Comme l’indique le titre, il s’agit de la cripta di Santa Restituta, un ancien hypogée qui a été utilisé à diverses fins tout au long de son histoire. Pour y pénétrer, il faudra vous rendre via Sant’Efisio et régler 3 € (ou 1 € pour les étudiants). Bien que la visite soit relativement rapide (15 à 20 minutes maximum), la crypte ne manque pas d’histoire à raconter.

Utilisée comme carrière de matériaux, lieu de culte (païen et chrétien), lieu de stockage d’amphores, église, ou encore abri anti-bombes lors des raids aériens anglo-américains pendant la Seconde Guerre mondiale, la cripta di Santa Restituta rassemble à elle seule les siècles d’histoire qu’a traversés la Sardaigne.


Le panorama depuis le bastione del Balice

Après être resté au frais dans la crypte, j’ai ensuite décidé de rejoindre le quartiere Castello, qui est construit sur un promontoire surplombant Stampace ainsi que la totalité des quartiers du vieux Cagliari. Bien qu’il existe des milliers de manières différentes de rejoindre Stampace depuis le Castello, je vous conseille, pour y grimper, de vous rendre à la piazza Jene, et soit de prendre l’ascensore Santa Chiara, soit les scalette di Santa Chiara.

Une fois arrivé, il vous faudra marcher encore un peu pour atteindre le bastione del Balice, sur lequel se trouve un parking offrant une vue sublime sur Cagliari, son port, et les montagnes au loin.


Le quartiere Castello et ses tours

Après avoir profité de la vue sur la ville depuis le bastion, vous pourrez ensuite grimper au sommet de deux tours qui offrent une vue encore plus vertigineuse et belle sur le Castello. Il s’agit de la torre dell’Elefante et de la torre di San Pancrazio, deux hautes tours d’un style bien particulier, remplies d’escaliers en bois permettant d’atteindre leurs sommets.

Malheureusement, ces deux tours étaient fermées lors de ma visite. Pour remplacer ces points de vue (dont l’accès est payant), vous pourrez simplement faire le tour du quartier afin de découvrir ses deux bastions, ainsi que la piazzetta Mercede Mundula, qui offre aussi une jolie vue. Tant qu’à faire le tour du quartier, profitez-en aussi pour découvrir ses petites chapelles, parfois cachées (comme la chiesa di San Giuseppe Calasanzio).


La cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città

Au détour du quartier, vous arriverez forcément sur la piazza Carlo Alberto, où se trouve le plus beau et le plus majestueux monument religieux de Cagliari : la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia. Distinguée par sa façade blanche détaillée et son clocher, cette cathédrale dominante se démarque largement de tous les autres édifices de la ville par sa splendeur, mais aussi par son intérieur en marbre coloré, rempli de jolies fresques. Tout comme la cripta di Santa Restituta, les églises sont à Cagliari une source de fraîcheur, ainsi que de véritables musées à ciel ouvert. N’hésitez donc pas à les visiter, vous ne serez en aucun cas déçu.

De même que la cathédrale, vous pourrez aussi jeter un coup d’œil à l’antico Palazzo di Città, un petit palais rose accolé à la cathédrale. Bien que la cathédrale fût ouverte à la visite, je n’ai malheureusement pas pu visiter le vieux palais (de même que le palazzo Regio, situé à deux pas de là).


La piazzetta Mercede Mundula et son beau panorama

Juste à côté de la cathédrale, vous pourrez découvrir la piazzetta Mercede Mundula, une petite place qui ne vous attirera pourtant pas au premier coup d’œil. Et pourtant ! Sur cette petite place est installé un ascenseur panoramique (ascensore Unione Sarda) qui permet de rejoindre un tout autre côté de Cagliari, ressemblant, vu d’en haut, à un petit village dominé par une église.

Même si vous ne souhaitez pas redescendre avec l’ascenseur, baladez-vous sur son joli pont blanc moderne suspendu dans le vide, qui offre cette sublime vue, apparemment très réputée pour sa vue sur la ville la nuit.


Plonger dans l’antique à l’anfiteatro Romano

Pour vous rendre au prochain monument, il faudra quitter le quartiere Castello et passer par la porta San Pancrazio pour arriver dans un autre quartier un peu isolé et surtout très moderne. Si vous passez par là, partez à la découverte du musée archéologique national de Cagliari, un musée qui retrace l’histoire de l’île, abordant ainsi les diverses influences corses, italiennes, et la culture nuragique que j’aurais aimé mieux connaître. Malheureusement, (et tout comme les deux tours), le musée était fermé ce jour-là.

Pour continuer, je me suis ensuite rendu voir un autre monument, l’anfiteatro Romano, étonnant par son ancienneté, sa taille, et par le manque d’intérêt porté par la population pour ce chef-d’œuvre antique. Apparemment visitable pour la somme de 3€, il était fermé lors de ma visite et semblait bien délaissé. Situé sur le versant d’une vallée en plein cœur de la ville, ce monument romain, construit entre le Ier et le IIe siècle après J.-C., n’est malheureusement pas assez mis en valeur et reste encore très peu connu des touristes. Si vous ne souhaitez pas payer les 3€ d’entrée, sachez qu’il est possible de prendre des photos de l’amphithéâtre en vous rendant sur la via Sant’Ignazio da Laconi, qui offre une vue assez complète du site archéologique.


Reprendre de la hauteur au bastione di Saint Remy

Pour terminer votre visite de la ville, il vous faudra revenir sur vos pas pour arriver à un dernier monument. Vous l’aurez compris, je vais vous parler du bastione di Saint Remy, un bastion qui, comme le bastione del Balice plus à l’ouest, servait jadis à protéger l’ancien quartier fortifié.

Distingué par son arcade et ses piliers, ce bastion réaménagé en terrasse panoramique m’a permis de faire un dernier arrêt avant de me remettre en chemin en direction de la gare. Car oui, une fois passé le bastion, vous serez à nouveau à Stampace, et il vous faudra, pour rejoindre la gare, emprunter la via Giuseppe Manno (et faire un arrêt à la chiesa di Sant’Antonio Abate). Comme je l’ai dit plus haut, une journée suffit amplement pour faire le tour de Cagliari, mais si vous comptez visiter son grand musée, aller à la plage et découvrir son castello di San Michele (qui est visible depuis la piste de l’aéroport), il vous faudra au moins deux jours.


En résumé :

  • Chiesa Collegiata di Sant’Anna: ★★★★★
  • Cripta di Santa Restituta: ★★★★★
  • Bastione del Balice: ★★★★★
  • Quartiere Castello: ★★★★★
  • Cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia: ★★★★★
  • Quartiere Stampace: ★★★★
  • Antico Palazzo di Città: ★★★★
  • Piazzetta Mercede Mundula: ★★★★
  • Torre dell’Elefante / torre di San Pancrazio: ★★★
  • Anfiteatro Romano: ★★★
  • Bastione di Saint Remy: ★★★

Iglesias, Macomer & Bosa, 3 visages Sardes différents

*le centro storico de Bosa*

Dans cet article, je vais vous parler de trois villages très différents que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’un long week-end estival en Sardaigne. Après avoir découvert Cagliari, j’ai parcouru l’île en train et en bus pour rejoindre divers villages. Bien que certains méritent davantage le détour que d’autres, la découverte de ces trois lieux m’a semblé essentielle pour mieux comprendre cette île mystérieuse, montagneuse, et finalement pas si petite que ça.

En posant mon sac à dos à Iglesias, j’ai eu l’occasion de découvrir ce village pendant trois jours consécutifs, ce qui m’a permis de me balader dans ses rues tranquilles et de redécouvrir cette dolce vita italienne qui m’avait tant manquée. Sur la route menant au charmant village de Bosa, j’ai également fait une halte à Macomer. Bien que situé dans un bel écrin de verdure, je dois avouer ne pas lui avoir trouvé de charme particulier, si ce n’est sa petite église, qui offre une jolie vue sur la campagne environnante.


Parlons d’Iglesias, Macomer et Bosa…

-J’ai voyagé… : en bus, en train, à pied

-J’ai logé : à il Palazz8 (Iglesias)

-Kilomètres parcourus : 400 environ

-Durée du voyage : 3 jours

-Ce que j’ai préféré : Bosa et son vieux village très coloré

-Ce que j’ai moins aimé : Macomer, un village assez banal

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-Iglesias et son magnifique vieux village
-la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi d’Iglesias
-boire un délicieux Apérol Spritz sur la piazza Lamarmora (Iglesias)
-Bosa, ses panoramas magiques et ses ruelles colorées
-le village de Macomer

Mes bonnes adresses…

-pour manger : A Dieci Passi / Sa Matracca (Iglesias)

-pour prendre un petit déjeuner : Modigliani Art Caffè (Iglesias)

-pour boire un verre : Chiosco Sella / Bar caffè Lamarmora (Iglesias), Bar Chiosco al Castello (Bosa)

*les fruits et légumes vendus à Iglesias*

Iglesias

Déambuler avec une gelato à la main dans le centro storico

Pour débuter toute bonne visite d’Iglesias, je vous conseille de partir à la découverte du centro storico (centre historique), qui comprend de nombreuses rues, dont certaines, pentues et plus isolées, ne demandent qu’à être explorées. Pour découvrir le vieux village, une matinée peut suffire, mais je vous recommande d’y passer, si possible, une journée afin de vraiment profiter de ses coins et recoins, tous plus charmants les uns que les autres.

En remontant depuis la gare, faites d’abord une halte sur la piazza Quintino Sella, qui marque la limite entre le vieux village et le « nouveau », avant de vous plonger dans la via Giacomo Matteotti, la rue principale et piétonne d’Iglesias. Profitez-en pour attraper une bonne glace bien fraîche avant de partir à la découverte du village, en commençant par ses deux places principales, puis en vous aventurant dans ses ruelles plus discrètes. Situées de part et d’autre de la via Giacomo Matteotti, les petites rues d’Iglesias sont une véritable invitation à la flânerie : on y découvre la vie locale, avec ses petites boutiques vendant des produits sardes, ses chapelles discrètes, le linge aux fenêtres, et les façades colorées qui donnent tant de charme au village.


Découvrir la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi (et faire le tour des chapelles du centro storico)

En flânant au fil des rues et des clochers, vous découvrirez, au cœur d’Iglesias, la piazza Municipio qui abrite la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi, le plus bel édifice religieux de la ville. Remarquable par sa façade et son clocher aux teintes chaudes et terreuses, cette cathédrale emblématique est un incontournable que vous ne pourrez pas manquer.

En plus d’y apprécier la fraîcheur de son intérieur (particulièrement agréable en été), je vous recommande de poursuivre votre visite en partant à la découverte des autres églises et chapelles du village, toutes différentes les unes des autres. Lors de votre promenade à travers les vieux quartiers, ne manquez pas la chiesa San Francesco, l’ancienne chiesa di San Marcello, la chiesa della Madonna delle Grazie, ainsi que la chiesa della Vergine Purissima, qui m’a particulièrement surpris par sa façade abîmée et son haut clocher coiffé d’une horloge.


Longer les murailles médiévales et arriver au Castello Salvaterra

Pour vous rendre au prochain lieu à découvrir, il vous faudra sortir du vieux village pour explorer les anciennes fortifications qui ont servi à protéger la ville pendant des centaines d’années. Bien que ses murs datent de différentes époques, soient parfois restaurés ou en ruine, se balader le long des remparts permet de découvrir une autre facette d’Iglesias, ainsi que de beaux panoramas. Pour commencer cette balade de quelques kilomètres, je vous conseille de vous rendre sur la via Marco Tangheroni, située à quelques pas de la chiesa della Vergine Purissima, puis de marcher sur les pavés qui longent les remparts.

Au bout d’un moment, il vous faudra traverser la rue pour découvrir un nouveau quartier composé de quelques petites ruelles, puis d’une colline verdoyante. Sur cette dernière, après une courte montée, vous pourrez découvrir le castello Salvaterra, un édifice construit en 1258, qui abrite aujourd’hui un petit musée consacré à l’histoire de la torture et à la période médiévale. Bien que la visite semble intéressante, le musée ouvre au public de manière assez aléatoire (mais il semble possible de le visiter sur réservation).


S’arrêter boire un Aperol Spritz sur la piazza Lamarmora

Pour finir votre visite en douceur, je vous conseille de suivre les locaux et de vous rendre sur la piazza Lamarmora pour savourer un Aperol Spritz au bar caffè Lamarmora. Depuis sa terrasse, vous pourrez observer l’ambiance des ruelles qui évolue après 17h00 : elles deviennent alors plus bruyantes, plus animées, et s’emplissent de vie jusqu’à la tombée de la nuit.

Après votre Aperol Spritz, je vous suggère de prolonger la soirée dans l’un des restaurants de la ville, pour déguster un bon plat ou une pizza savoureuse. Pour cela, je vous recommande soit le très discret A Dieci Passi, un petit restaurant niché dans une impasse, qui propose d’excellents plats ainsi que de beaux plateaux de fromages locaux ; soit Sa Matracca, un autre lieu tout aussi confidentiel, où l’on prépare des pizzas délicieuses dans une ambiance simple et chaleureuse.


Macomer

Promener de la gare de train à la chiesa parrocchiale San Pantaleo Martire

Après avoir visité Iglesias, j’ai décidé, le lendemain matin, de sauter dans le premier train (à 5h48) en direction de Cagliari, puis de m’arrêter à la gare de Decimomannu afin de prendre une correspondance pour rejoindre Macomer, un village situé au cœur de la Sardaigne, d’où partent des bus pour Bosa. Si vous suivez le même itinéraire, vous arriverez à Macomer à 8h40, après près de trois heures de trajet, et devrez patienter jusqu’à 10h00 pour prendre le bus à destination de Bosa.

Pendant cette heure d’attente, j’ai décidé d’aller prendre un café et de faire un petit tour dans le village. Mis à part quelques « ruelles anciennes » et la chiesa parrocchiale San Pantaleo Martire, qui offre une jolie vue sur la campagne environnante, je dois avouer ne pas avoir trouvé grand-chose de vraiment marquant à voir ici. Si vous êtes de passage à Macomer en attendant un bus ou un train, profitez-en pour vous balader un peu et découvrir l’église et son panorama. En revanche, si vous n’avez pas de raison particulière de vous y arrêter, je vous conseille de filer directement à Bosa sans faire le détour.


Bosa

Traverser le ponte Vecchio et visiter la cattedrale dell’Immacolata Concezione

Pour rejoindre Bosa, il vous faudra prendre le bus à la gare routière (juste à côté de la gare ferroviaire) et compter environ 45 minutes de transport à travers la campagne. Pour ce trajet, vous devrez acheter vos billets soit dans des bureaux de tabac ou commerces agréés, soit installer une application pour «valider» votre trajet à chaque fois (comme DropTicket). Une fois arrivé à Bosa, je vous conseille de vous arrêter à l’arrêt Bivio Santa Caterina, situé tout près du ponte Vecchio, qu’il vous faudra traverser pour découvrir le village.

Avant de traverser le pont, je vous recommande de vous poser un instant pour admirer la vue sur le village, dominé par un haut château. Si l’envie vous prend, vous pourrez aussi, depuis le pont, louer un kayak pour descendre la rivière qui se jette dans la mer quelques centaines de mètres plus bas. Cependant, j’ai décidé de simplement traverser le pont et d’aller découvrir l’intérieur de la magnifique cattedrale dell’Immacolata Concezione, juste en face, remarquable par son intérieur entièrement blanc. Bien que d’autres églises se trouvent également à Bosa, je dois avouer avoir été particulièrement séduit par ce bel édifice, qui présente sa façade dans une petite ruelle.


Grimper au travers des ruelles colorées jusqu’au castello di Serravalle

Après avoir balader autour de la cathédrale, je vous conseille de commencer à grimper en direction du castello di Serravalle. Bien que j’aurais beaucoup aimé visiter ce dernier, et pouvoir m’installer sur les reparts pour profiter de sa belle vue sur la ville, il était malheureusement fermé lors de ma visite. Cependant, tout n’est pas perdu.

En grimpant dans le vieux Bosa, vous pourrez tout d’abord découvrir plusieurs rues colorées, fleuries et richement décorées, ainsi que de nombreux points panoramiques pour «compenser» celui du château que je n’ai pas pu voir. Pour arriver aux points de vue, traversez le vieux village en vous perdant volontairement, puis montez jusqu’à atteindre la via Canonico Gavino Nino, qui offre une vue sublime sur tout Bosa, ainsi que sur ses quartiers emblématiques. Si le temps le permet, installez-vous au bar Chiosco al Castello pour boire un verre de vin blanc tout en profitant d’une vue panoramique colorée et inoubliable sur ce village, qui est, à mes yeux, le plus beau de l’île.


Découvrir les  »maisons symétriques » du quartiere Sas Conzas

Pour finir votre visite, je vous conseille de redescendre vers les rives du fleuve Temo afin de découvrir un petit quartier très peu connu, mais reconnaissable par ses « maisons symétriques », peintes dans des couleurs différentes. Il s’agit, comme le titre l’indique, du quartiere Sas Conzas, un ancien quartier industriel, bien connu pour sa tannerie.

Si l’histoire du quartier vous intéresse particulièrement, vous pourrez visiter un petit musée (museo delle Conce), que je n’ai pas eu l’occasion de voir. Surtout, je vous conseille de découvrir le quartier au fil du fleuve en vous baladant sur les deux rives, qui vous offriront une vue panoramique sur les maisons, ainsi que sur le village.


En résumé :

  • Bosa (centro storico): ★★★★★
  • Centro storico (Iglesias): ★★★★★
  • Cattedrale di Santa Chiara d’Assisi: ★★★★★
  • Murailles médiévales / Castello Salvaterra: ★★★★
  • Ponte Vecchio / cattedrale dell’Immacolata Concezione: ★★★★
  • Quartiere Sas Conzas: ★★★
  • Macomer: ★
*la chiesa della Beata Vergine del Carmelo vu depuis le chemin du château (Bosa)*

Wadi Rum & Aqaba, du désert à la mer

*des dromadaires sur le sable rose du Wadi Rum*

Dans cet article, je vais vous parler du sud de la Jordanie, une région désertique et vide, mais paradoxalement une des plus belles du pays. Coincée entre le sud de l’Israël, le nord de l’Arabie Saoudite ainsi que l’Égypte qui se trouve à quelques kilomètres à vol d’oiseau, vous pourrez trouver dans ce coin à la croisée du Moyen-Orient certains lieux très touristiques. Sorti de Pétra, il ne vous faudra qu’une heure environ pour arriver sur l’autoroute du sud qui traverse le désert en direction d’Aqaba et qui passe à côté du Wadi Rum, le premier lieu dont je vais vous parler. Connu pour ses magnifiques dunes de sables ainsi que pour ses paysages rocailleux, ce beau désert aux paysages dignes de la planète Mars devra être ABSOLUMENT une de vos étapes lors de votre voyage en Jordanie.

Juste avant de descendre plus au sud, je vous conseille de poser votre sac à dos dans un des camps du désert dans lequel vous rencontrerez des Bédouins qui, pour quelques Dinars Jordaniens, vous partageront en plus de leurs coutumes millénaires un hébergement, un repas, ainsi qu’un moment de paix sous le ciel étoilé. À la fin de l’article, je vais aussi vous parler d’Aqaba, la dernière grande ville du pays qui fait face à Eilat (Israël). Station balnéaire baignant dans la mer Rouge, Aqaba est aujourd’hui bien plus connue pour ses eaux bleues dans lesquelles il fait bon de se prélasser que pour ses monuments qui vous prendront à peine une journée tout au plus pour en faire le tour.


Parlons du Wadi Rum et d’Aqaba…

-J’ai voyagé… : à pied, en auto-stop, en bus, en taxi, en voiture

-J’ai logé : Wadi Rum Silk Road Camp / Heart Rum Camp (Wadi Rum) – Aqaba Qazar Hotel / City Center Hostel (Aqaba)

-Kilomètres parcourus : 100 environ

-Durée du voyage : deux à quatre jours

-Ce que j’ai préféré : le Wadi Rum et ses paysages uniques

-Ce que j’ai moins aimé : le peu de moments à voir à Aqaba

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le Wadi Rum, son désert, ses monuments, ses camps, et son ciel étoilé la nuit
Aqaba, ses plages, et sa magnifique mosquée blanche
-le peu de monuments à voir à Aqaba
*le trajet en pick-up du Wadi Rum Village jusqu’au camp*

Wadi Rum

I, passer la nuit dans un des camps du désert

Lors de la programmation de mon premier voyage en Jordanie, je me suis rapidement demandé comment aller facilement et rapidement dans le Wadi Rum. Pour rejoindre ce dernier depuis Aqaba, Pétra ou encore Amman qui sont normalement les trois points de départ logiques pour le désert, ce sera assez simple. En effet, la société JettBus Jordan a mis en place des bus qui (bien qu’assez coûteux) partent à des heures fixes et précises, et vous permettront d’arriver rapidement au Wadi Rum Visitor Center où vous devrez vous acquitter d’une petite taxe si vous n’avez pas votre Jordanpass. Avant d’arriver dans le désert, pensez à bien réserver votre camp quelques jours avant sur un site internet (comme Booking) pour communiquer votre heure d’arrivée. Ne soyez pas étonné de voir que certains camps proposent des nuits à moins de 10€, voire 5€ avec petit déjeuner et repas du soir compris, car même si l’hébergement est très peu cher, toutes les excursions coûtent assez chères. Certains camps font d’ailleurs même payer l’aller-retour du Wadi Rum Visitor Center jusqu’au camp si vous ne choisissez pas de prendre au moins une excursion (sans faire de pression cependant).

Une fois passé le Wadi Rum Visitor Center en présence de votre hôte, il vous faudra rouler un peu avec son pick-up afin d’arriver tout d’abord au Wadi Rum Village, le traverser, puis ensuite rouler dans le désert à même le sable. Une fois arrivé dans un des camps du Wadi Rum (dans lequel je vous conseille de rester entre un et trois jours), vous pourrez  »généralement » découvrir des petites tentes noires dans lesquelles se trouvent des lits uniquement, une grande salle un peu plus loin pour partager les repas, ainsi que plusieurs salles de bains accompagnées de toilettes. Bien que ce ne soit pas le grand luxe, l’expérience en vaut largement la peine, et ces fameux camps vous laisseront sûrement votre plus beau souvenir jordanien. Juste, essayez de réserver un camp le plus éloigné possible du Wadi Rum Village afin de profiter au maximum de la quiétude la nuit et de l’absence de pollution lumineuse.


II, balader pieds nus dans le sable

Une fois installé dans votre tente, je vous conseille de sortir vous balader aux abords de votre camp pour découvrir à pied les paysages ensablés du désert, avec tout autour des montagnes irréellement placées. Ayant déjà dormi trois nuits dans deux camps différents du Wadi Rum, je dois dire avoir été dans tous les cas agréablement surpris par la splendeur des paysages désertiques, même si une tempête de sable a eu lieu lors de mon premier voyage. Aussi, pensez à adapter votre durée du séjour dans le désert en fonction des saisons, car même si les nuits sont très fraîches, je dois dire que même en voyageant au mois de mai, il faisait déjà trop chaud pendant la journée. Pour mieux contrer la chaleur, je vous conseille au gré des saisons de passer du temps avec les bédouins qui vous baladeront en voiture, ou de vous abriter dans les  »salles à manger » qui sont normalement plus fraîches et aérées (mais qui n’ont généralement pas de climatisations).

Mon occupation préférée lors de mes séjours dans les camps était d’aller me balader pieds nus dans le sable jusqu’au soir afin de voir le coucher du soleil dans les dunes de sables qui deviennent orangées (voir rouge), ou encore de m’y balader de nuit pour découvrir le désert avec la Voie lactée au-dessus de ma tête. Les températures étant bien plus fraîche la nuit, il sera bien agréable de pouvoir découvrir le désert de nuit, et de s’allonger le dos contre le sable pour laisser perdre son regard pendant des heures dans les étoiles. Le spectacle est unique, et je ne l’oublierai sûrement jamais.


III, réserver une excursion pour aller voir le lever du soleil sur un  »djebel »

Après une courte nuit de sommeil, je vous conseille de poursuivre en réservant une des excursions les plus connues et populaires du Wadi Rum (de même que pour le tour en dromadaire) : le réveil au sommet d’un djebel (montagne). Pour cela, il faudra vous adresser à votre hôte qui vous proposera des excursions, et à tout prix. Même en négociant au maximum, j’ai pu lors de mon dernier voyage réserver une balade pour le lever du soleil, un détour à la little arch (il existe plusieurs arches naturelles dans le désert), ainsi qu’un détour au canyon Khazali pour la somme de 75€ pour deux personnes, ce qui est au final très onéreux, mais compensé par le petit coût de l’hébergement.

Pour voir ce lever du soleil, je me suis donc dirigé à l’entrée du camp où j’ai été amené au sommet d’un djebel (au final tout proche) pour observer le lever du soleil sur le désert qui se réveille, ainsi que sur les montagnes alentours. Bien qu’ayant adoré le timide lever de soleil ce jour-là, je dois avouer qu’il y avait largement la possibilité d’aller sur ce  »djebel » à pieds depuis d’autres camps que le mien, et que le lever de soleil fut au final plus ou moins le même (mis à part le point de vue) que celui que j’aurai pu voir à quelques mètres de ma tente. Si votre camp se trouve près d’une montagne, essayez de voir si vous pouvez  »l’escalader », ou demandez sinon conseil à votre hôte.


IV, grimper sur la little arch, un des plus beaux monuments naturels du désert

Après le lever de soleil et un retour au camp pour dormir quelques heures avant de prendre le petit déjeuner, j’ai ensuite continué ma matinée (ce qui est idéal pour les excursions estivales) en me rendant à la little arch. Située, elle aussi, à quelques dizaines de minutes de voiture de mon hébergement, il m’a fallu grimper à pieds quelques minutes pour arriver au sommet d’un haut rocher sur lequel se trouve une petite arche.

Depuis cette dernière, vous pourrez observer une magnifique vue sur ce désert sans fin, dont ses couleurs m’ont semblées bien irréelles. Bien qu’il n’y ait pas plus à faire à cette arche, le détour est cependant nécessaire pour découvrir un peu plus le désert, ainsi que la vie des Bédouins, ce peuple millénaire qui vit, anime, et semble bien heureux dans ce grand terrain de jeu qu’est le Wadi Rum.


V, découvrir le canyon Khazali, un coin d’ombre dans le désert

Pour finir ma balade dans le désert, mon conducteur m’a ensuite amené au canyon Khazali, une impressionnante fissure située sur un djebel. Dès le début du canyon, vous pourrez découvrir des inscriptions gravées au fil des siècles dans la roche, dont certaines plus picturales que d’autres (dessins d’animaux, …), ainsi que tout simplement des textes et mots religieux. Datant de toutes périodes, ces inscriptions bien cachées dans la roche sont pour moi le point culminant de ma visite du désert qui mérite bien plus qu’un simple détour hors saison, mais qui est malheureusement bien difficilement visitable l’été (si ce n’est que le matin ou le soir). Beaucoup de touristes rencontrés sur place l’été ne peuvent pas rester ici la journée (et partent à Aqaba) tant la chaleur est trop forte, dépassant parfois les 40°C en pleine après-midi !

Pour le détour à l’arche et au canyon qui sont tous deux espacés de quelques mètres seulement, comptez environ deux heures minimum, voire trois le temps de revenir au Wadi Rum Visitor Center. Une fois au Visitor Center, vous n’aurez pas beaucoup de choix pour rejoindre ensuite Aqaba (ou le nord de la Jordanie). Il existe bien sûr des bus de Jettbus, mais vous devrez sinon vous débrouiller par vos propres moyens. Pour mes deux visites, j’ai eu à deux fois l’occasion de partir à Aqaba en auto-stop, qui est malgré son  »interdiction » dans le pays relativement pratiqué et facile.


Aqaba

VI, chiller à Al-Ghandour beach, et profiter de la vue sur Eilat et l’Égypte

Une fois parti du Wadi Rum Visitor Center, il vous faudra environ une heure de route pour rejoindre la ville d’Aqaba qui est la seule et unique station balnéaire de Jordanie. Comme je l’ai indiqué plus haut, je vous conseille de rester ici un jour ou deux seulement, car vous vous rendrez vite compte que le tour est rapidement fait. Cependant, j’ai en mémoire quatre lieux dont je vais vous parler, et qui sont pour moi à ne pas louper lors de votre découverte de cette ville. Pour aller au premier, il ne vous faudra faire que quelques pas depuis le centre-ville moderne d’Aqaba dans lequel se trouvent des immeubles blancs, des longues avenues remplies de magasins en tous genres et d’enseignes internationales.

Je vais donc vous parler de l’Al-Ghandour Beach, une longue plage située au cœur de la ville d’Aqaba. Bien qu’elle soit très belle de jour, je dois avouer avoir préféré la visiter lors du coucher de soleil afin de voir la ville d’Eilat (Israël) en face qui brille de mille feux, ainsi que pour balader sur la corniche qui s’anime avec des vendeurs en tout genre. Pour quelques JOD, vous pourrez d’ailleurs vous installer les pieds dans le sable face à la mer pour déguster un thé bien chaud avec une vue inlassablement belle.


VII, la mosquée Sharif Hussein bin Ali

En avançant sur la plage, vous pourrez découvrir au coin d’une rue la mosquée Sharif Hussein bin Ali, un bel édifice d’un blanc immaculé construit en plein cœur de ville. En y faisant le tour, vous pourrez découvrir un portail ouvert toute la journée qui vous permettra de rentrer dans la mosquée afin de la découvrir, et de vous installer dans sa salle de prière.

Pour ma part, j’ai consacré à la visite de la mosquée une petite heure afin de découvrir son beau jardin fleuri dans lequel se trouvent pleins de bougainvilliers colorés, ainsi qu’une jolie cour accolée à la salle de prière. En plus son intérêt et sa beauté, l’intérieur de la mosquée est ventilé et climatisé, de quoi vous rafraîchir les chauds jours d’étés. De même que cette mosquée blanche, une nouvelle mosquée (Sheikh Zayed Mosque) a été construite à la périphérie de la ville et est visible depuis tout Aqaba. Je ne suis cependant pas allé la visiter encore.


VIII, fort d’Aqaba

Pour vous rendre au prochain monument à visiter, il faudra simplement lever la tête, et vous avancer en direction de l’impressionnant drapeau Jordanien qui flotte sur la hampe du drapeau d’Aqaba situé sur la place la Révolte Arabe. Juste en bas du drapeau, vous pourrez découvrir une ancienne forteresse construite au XVIème siècle en bord de mer pour protéger la ville.

Pour visiter ce château qui présente quelques objets trouvés à Aqaba ainsi que quelques anciennes salles fortifiées, il vous faudra payer la somme de 3JOD. En plus de cela, vous pourrez grimper sur une partie des remparts de ce fort, vous permettant de voir une jolie vue sur Aqaba ainsi que sur l’Israël et l’Égypte, deux pays si proches, mais à la fois si éloignés.


IX, Ayla et l’ancienne église d’Aqaba

*les ruines de l’ancienne église*

Pour terminer votre visite, il vous faudra retourner de l’autre côté de la ville, soit en prenant un taxi (pour quelques JOD), soit en marchant le long de la plage et dans le centre-ville. Au cœur d’une partie relativement moderne de la ville où sont construits de nombreux hôtels luxueux, vous pourrez découvrir quelques anciens monuments qui peuvent passer inaperçus. Car oui, malgré son apparence flambant neuve, Aqaba est une très ancienne ville, elle fut d’ailleurs appelée Ayla pendant une très longue période.

C’est donc tout naturellement que vous pourrez découvrir lors de votre balade les ruines d’Ayla, une ancienne cité islamique construite autour de l’année 650. Aujourd’hui, il ne reste pas grand-chose de cette ville, si ce n’est que quelques vieux murs, les fondations d’une ancienne mosquée, ainsi qu’une vieille porte (egyptian gate). En sortant d’Ayla, promenez-vous dans le quartier afin de découvrir d’autres anciennes ruines réparties un peu partout, ainsi que la magnifique ancienne église d’Aqaba, un vieil édifice en ruine découvert en 1998. Après de multiples recherches, il s’est avéré que l’église date de la fin du IIIème siècle, ce qui en fait une des plus anciennes au monde découverte à ce jour !


En résumé :

  • Wadi Rum: ★★★★★
  • Little arch: ★★★★
  • Khazali canyon: ★★★★
  • Al-Ghandour beach: ★★★★
  • Mosquée Sharif Hussein bin Ali: ★★★★
  • Aqaba: ★★★
  • Fort d’Aqaba: ★★★
  • Ayla et l’ancienne église d’Aqaba: ★★★
*la mosquée Sharif Hussein bin Ali à Aqaba*

Cap-Vert / Cabo Verde

 »N’est pas indiqué sur la carte : Costa D’Achada, Santa Catarina, et Ribeira da Prata »