Göreme et Uçhisar, le cœur de la Cappadoce

*le celèbre lever de soleil accompagné des mongolfières à Gorëme*

Dans cet article, je vais vous parler de la Cappadoce, une région située au centre de la Turquie dans laquelle j’ai passé deux jours cet été. Après avoir visité Istanbul, Selçuk et Ankara, j’ai ensuite pris à nouveau un Flixbus afin de me rendre à Göreme, un petit village qui fait office de porte d’entrée de la région pour les touristes qui viennent par millions chaque année voir le célèbre  »lever des montgolfières ».

Pour visiter la Cappadoce, passez-y idéalement une semaine ou plus si vous avez du temps, car les monuments et les villages à visiter ne manquent pas, et les chemins de randonnées se comptent ici par centaines. D’ailleurs, vous pourrez découvrir à pied, ou encore en quad comme j’ai pu le faire, plusieurs vallées magnifiques autour de Göreme et d’Uçhisar qui offrent des vues à couper le souffle sur les collines et leurs formations rocheuses et sur les églises troglodytes qui ont fait la réputation de la région à travers le monde.


Parlons de Göreme et d’Uçhisar…

-J’ai voyagé… : en bus, à pied, en quad

-J’ai logé : à Göreme Art Stone Hotel / hostel Terra Vista

-Kilomètres parcourus : 30 kilomètres environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : le lever de soleil depuis la colline des amoureux

-Ce que j’ai moins aimé : les nombreux travaux inachevés à Göreme et Uçhisar

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Göreme et Uçhisar, deux jolis villages
Al Nazar Kilisesi, l’église des champs
-voir le lever de soleil depuis la colline des amoureux
Göreme Açık Hava Müzesi et son église sombre
-la possibilité de faire le tour des points panoramiques en quad (pour vraiment pas cher)
-les nombreux chemins de randonnées autour des villages
-l’étonnante vallée de l’amour
-le prix trop élevé de l’entrée du Göreme Açık Hava Müzesi (15€)
-les trop nombreux travaux en cours à Göreme et à Uçhisar
-les tarifs des restaurants et activités trop élevés par rapport au reste de la Turquie

*vue sur la vallée rouge depuis une colline à côté du village de Çavuşin*

Jour I,

Göreme, la porte d’entrée de la Cappadoce

Pour commencer ma visite, j’ai décidé de poser mon sac à dos à Göreme, un petit village isolé géographiquement, mais relativement accessible grâce à sa petite gare de bus qui permet de rallier tout le pays. Car oui, malgré sa petite taille, Göreme est un village très connu dans le pays, et même dans le monde entier. Vous pourrez d’ailleurs découvrir des dizaines de restaurants chinois, coréen, indien (et plus encore), et pleins d’hôtels côte-à-côte, parfois creusés dans les ruines d’anciennes maisons troglodytiques.

Dans Göreme, vous ne verrez pas grand-chose de spécial, si ce n’est que quelques petites mosquées, et des formations rocheuses qui semblent avoir poussé aléatoirement entre les maisons. Personnellement, je dois dire ne pas avoir eu un coup de foudre avec ce village qui n’est pour moi que charmant sur ces hauteurs et en s’éloignant des rues principales qui sont devenues malheureusement bien trop touristiques pour en être authentiques.


Aşıklar tepesi, la colline des amoureux

En baladant, j’ai commencé à grimper dans les ruelles sableuses pour arriver à l’Aşıklar Tepesi, un point de vue dont l’accès est payant (1€ environ), et qui domine tout le village et ses alentours. Nommé aussi la  »colline des amoureux », cette dernière est connue pour sa vue, mais aussi pour être le point panoramique le plus recommandé pour voir le lever des montgolfières.

Si jamais vous avez plus de temps et d’énergie, vous pourrez grimper ou descendre de la colline gratuitement si vous vous dirigez en direction des petites collines blanches sableuses qui descendent du Lucky Horse Ranch, ce qui vous permettra de vous rendre à l’Al Nazar Kilisesi sans faire le tour de Göreme. Attention cependant au chemin qui descend, car il est un peu difficile et pentu, mais permet cependant de sortir de la colline sans faire de détours pour vous rendre aux prochains monuments à découvrir.


Al Nazar Kilisesi, l’église des champs

Après avoir quitté la colline des amoureux, j’ai ensuite baladé dans les champs pour découvrir les formations géologiques et les cheminées de fées qui entourent Göreme, mais surtout, pour découvrir Al Nazar Kilisesi, une église perdue au milieu des champs. La balade de la colline des amoureux a cette église est assez courte en passant par les petits chemins, mais elle peut être assez éprouvante l’été, car il peut y faire très chaud (à défaut des nuits et des matins qui sont frais).

Après avoir passé quelques petits chemins, vous arriverez donc au pied de l’église, qui, extérieurement, ne ressemble absolument pas à une église. En effet, cette dernière fut construite au Xème siècle dans une cheminée de fée, et ne fut depuis que peu modifiée. Malheureusement, les peintures de la chapelle se sont abîmées et ont été profanées au fil du temps, et ont été laissées dans l’état. Pour visiter l’édifice, vous pourrez payer un ticket d’entrée à un monsieur qui vit à côté de la chapelle dans une petite maisonnette, et qui, pour quelques euros, vous fera découvrir l’édifice.


Göreme Açık Hava Müzesi, le musée à ciel ouvert

Ensuite, je vous conseille de ne pas repartir en direction de Göreme, mais de passer par les petits chemins qui vous amèneront directement tout proche de la route principale qui rejoint le Göreme Açık Hava Müzesi, un  »musée à ciel ouvert ». Bien que ce dernier mérite évidemment d’être visité si vous voulez découvrir quelques jolies églises colorées, je dois quand même dire que payer 480TL (soit 14,50€) est légèrement excessif pour ce  »musée ».

De plus, il faut savoir que pour visiter l’église sombre par exemple (qui est l’église la plus connue du site), un supplément de 130TL (4€) vous est demandé, ramenant la visite à presque 20€. Si ce n’est que pour les 4 ou 5 églises du musée qui sont vraiment uniques et que je voulais absolument voir, je dois avouer que je n’aurai sinon pas visité ce lieu, qui est en soit visitable en moins d’une heure, et qui ne présente pas spécialement  »un plus » lors de votre visite de la région.


Karanlık Kilise, l’église sombre

Lors de ma visite du Göreme Açık Hava Müzesi, j’ai eu l’occasion de découvrir quelques jolies églises difficilement accessibles, car perchées et cachées dans la roche, mais qui, valent absolument la peine d’être vue. En plus de la Tokalı Kilise et de la Çarıklı Kilise qui m’ont particulièrement touché, je dois avouer avoir été très ému par une autre église toute autant cachée, mais dont les couleurs m’ont vraiment émerveillé.

Comme vous pourrez le deviner, il s’agit de Karanlık Kilise, aussi appelée l’église sombre. Pour visiter cette dernière, il faudra comme je l’ai dit plus haut payer un supplément qui est réglable à une petite caisse au pied de l’église, puis une fois le ticket acheté, grimper quelques marches pour arriver dans l’église. Dans cette dernière, vous pourrez y voir des magnifiques peintures qui ne sont cette fois-ci pas si abîmées que ça, à défaut des autres chapelles qui présentent des icônes défigurées et rayées.


Partir en quad à l’aşk vadisi salıncak cafe…

Après avoir visité le Göreme Açık Hava Müzesi, je suis ensuite retourné à Göreme à pied pour profiter encore un peu du village avant la tombée de la nuit. Le soleil étant en train de se coucher, j’ai décidé de regarder en passant les annonces de balades en quads et 4×4 pour  »pourquoi pas » faire un tour pour finir la journée. Après avoir passé quelques agences, nous avons finis (une copine et moi) par jeter notre dévolu sur un tour en quad fait par une petite agence du village (dont je n’ai malheureusement pas noté le nom), qui proposait un tour des vallées autour de Göreme pour moins de 50€ à deux.

Au final, nous avons fini dans un groupe d’une trentaine de personnes pour faire ce tour en quad sur les pistes et les petites routes de Cappadoce. Et je dois dire ne pas avoir été déçu du tout de l’expérience malgré le monde présent lors de l’activité ! Pour le premier arrêt, nous nous sommes rendus à l’aşk vadisi salıncak cafe afin de contempler le sublime panorama sur la vallée de l’amour (j’en parle plus loin), ainsi que sur les villages aux alentours. Chaque arrêt durant une vingtaine de minutes, nous avons bien pu profiter de ce premier point de vue, avant de nous rendre au prochain.


…et finir sa course au coeur des vallées

Après quelques arrêts au milieu de la campagne, nous nous sommes ensuite rendus au point final de cette balade en quad afin d’aller voir un point de vue situé entre la vallée rouge qui est située juste derrière notre dos et la vallée des épais / vallée de l’amour qui est situé juste devant nous.

Et pour s’y rendre, nous nous sommes approchés du village de Çavuşin, avant de s’arrêter sur une piste et de grimper sur une petite colline qui offre une vue sublime au coucher du soleil. En grimpant sur ce point, je vous conseille de faire très attention, car la plateforme (qui n’est en fait qu’une roche plate) est instable et remplie de touristes qui photographient la vue. En redescendant un peu de là, vous pourrez trouver d’autres points de vue tout aussi beaux, mais bien plus tranquilles. 


Jour II

Voir le lever du soleil depuis la colline des amoureux

Pour commencer le second jour de la plus belle manière qu’il soit, je vous conseille de grimper à nouveau sur la colline des amoureux, mais cette fois-ci pour voir le lever du soleil. Pour cela, je me suis levé aux alentours de 4h00 du matin, j’ai ensuite marché à pied jusqu’au sommet de la colline afin d’y être à 4h30, et de m’y installer, car le monde y arrive très rapidement et en masse. Ne soyez donc pas étonné de voir du monde arriver jusqu’au petit matin et rester debout, mais sachez que pour s’installer tranquillement et avoir une belle vue (je m’étais installé sur la plateforme en bois), il va falloir y arriver le plus tôt possible.

Dès 5h00 du matin, les premières montgolfières étaient en train de décoller, avec un ciel rose pastel en arrière-plan. Profitez-donc de ce magnifique spectacle qui dure environ une heure, et qui vous permettra de réaliser de magnifiques clichés de ce lieu si unique. Si vous restez encore d’autres jours à Göreme, vous pourrez aussi changer de lieu d’observation des décollages afin de découvrir d’autres points de vue qui sont situés dans les vallées alentours (et qui sont sûrement bien moins connus et tout aussi beaux).


Güvercinlik Vadisi, la vallée des pigeons

Une fois le spectacle des montgolfières fini, nous avons ensuite (avec des amis rencontrés à Ankara avec qui j’ai continué le voyage) décidé de faire une randonnée afin de visiter la vallée des piegons qui se termine au village Uçhisar qui est situé non loin de là. Pour faire ces quelques kilomètres de balade dans la verdure, nous avons décidé de suivre un itinéraire vu sur Maps.me, et de marcher aussi au hasard au gré des chemins.

Si vous voulez, vous aussi, découvrir cette vallée, je vous conseille de partir directement à la fin du lever des montgolfières afin de découvrir les lieux en solitaire avec au-dessus de votre tête le soleil qui termine doucement de se lever. Personnellement, nous avons marché de 7h00 à 8h00, et nous avons rencontré sur le chemin ni la forte chaleur, ni la foule (seulement quelques chiens qui nous ont suivi jusqu’à l’entrée d’Uçhisar).


Uçhisar, le petit village

Une fois les petits chemins terminés, vous arriverez ensuite à Uçhisar, un petit village composé de jolies maisons, de quelques petites mosquées, et surtout, d’un grand et haut château (j’en parle plus bas). Tout comme Göreme, je n’ai pas particulièrement été séduit par le village qui est composé de 80% d’hôtels et d’hébergements pour les touristes et de ruelles sableuses encore en travaux.

Cependant, le village vu de loin est très beau avec son château dominant, et devient, comme Göreme, magique une fois arrivé sur les hauteurs. Lors de ma balade dans le village, j’ai aussi découvert un joli point de vue gratuit et tout simple d’accès. Il vous faudra pour cela monter simplement sur le toit de la mosquée Karamanoğulları et vous installer afin d’observer une magnifique vue sur la campagne environnante, et sur le château juste derrière vous.


Uçhisar Kalesi, le château qui n’a d’apparence… rien d’un château

Pour poursuivre ma visite, je suis ensuite allé visiter l’étonnant château d’Uçhisar, un monument si dominant qu’on peut même le voir depuis Göreme et depuis les chemins autour du village (le château peut éventuellement servir de point pour se repérer).

Pour accéder à l’intérieur (et surtout au sommet) du château qui se situe au cœur d’Uçhisar, il vous faudra payer 120TL (3,60€). Bien que vous pourrez aisément éviter la visite du château qui n’apporte pas plus en soi, je vous conseille quand même le détour pour profiter de sa vue panoramique sur la campagne et les villages alentours, surtout si vous n’avez pas beaucoup de temps pour visiter cette région.


Aşk vadisi, la vallée de l’amour

Après avoir visité Uçhisar, j’ai décidé ensuite de retourner à Göreme en passant par une autre vallée que j’avais seulement vu depuis un point panoramique : la vallée de l’amour. Pour m’y rendre, nous avions fait une fois de plus fait confiance à Maps.me et à notre instinct afin de découvrir les chemins qui mènent à Göreme, et ça n’a pas loupé.

Cette fois-ci, nous avons visité la vallée de 9h30 à midi environ, et la chaleur commençait déjà à bien se faire ressentir. Pour le peu de kilomètres qui séparent Uçhisar à Göreme via la vallée de l’amour, nous avons décidé de vraiment prendre le temps pour découvrir des petits chemins de traverses, et aussi se poser au Keles Cafe qui est situé au pied des étonnantes formes géologiques qui font très bien comprendre pourquoi la vallée porte ce nom !


En résumé :

  • Aşıklar tepesi (Göreme): ★★★★★
  • Al Nazar Kilisesi (Göreme): ★★★★★
  • Karanlık Kilise (Göreme): ★★★★★
  • Aşk vadisi salıncak cafe & point de vue  »vallée rouge »: ★★★★★
  • Vallée des pigeons: ★★★★★
  • Vallée de l’amour: ★★★★★
  • Göreme Açık Hava Müzesi: ★★★★
  • Göreme: ★★★★
  • Uçhisar Kalesi: ★★★★
  • Uçhisar: ★★★★
*la vue sur les collines depuis le toit de l’hôtel Göreme Art Stone*

Afyonkarahisar & Ankara, de la campagne à la capitale

*le château d’Ankara et sa vue sur la ville*

Dans cet article, je vais vous parler de deux villes bien différentes, situées à trois heures de route l’une de l’autre. Comme le titre l’indique, il s’agit d’Afyonkarahisar (aussi appelée simplement  »Afyon »), et d’Ankara, la moderne capitale turque. Après mon séjour à Samos (Grèce) et Selçuk (Turquie), j’ai ensuite poursuivi en dehors des sentiers battus en me rendant à Afyonkarahisar qui est une ville encore assez peu connue des touristes. Et pourtant !

Lors de la rédaction de mes articles de voyage sur la Turquie, j’ai préféré fusionner un article en parlant tout d’abord d’Afyonkarahisar où j’ai eu juste l’occasion de visiter son château, ainsi que sur Ankara où je me suis  »posé », tout en visitant quand même certains coins. J’ai donc réuni dans cet article ces deux villes aux antipodes, qui ne sont toutefois pas si loin que ça (seulement trois heures de route).


Parlons d’Afyonkarahisar et d’Ankara…

-J’ai voyagé… : en bus, en métro, en taxi, à pied

-J’ai logé : à l’hôtel Aytürk (Afyonkarahisar) / à l’hostel Deeps (Ankara)

-Kilomètres parcourus : 300 environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : le château d’Afyonkarahisar exæquo avec Anıtkabir à Ankara

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la vieille ville d’Afyonkarahisar et son château
Ankara, la capitale moderne de Turquie
Anıtkabir, le célèbre mausolée d’Atatürk
-l’immense mosquée Kocatepe
-le vieux château d’Ankara et sa vue sur la ville
x
*la mosquée Melike Hatun et son parc (Ankara)*

Afyonkarahisar,

I, la vieille ville et ses maisons colorées

Après une nuit de bus depuis Selçuk, je suis arrivé au petit matin à la gare de bus d’Afyonkarahisar, une ville au coeur de la campagne anatolienne, et j’ai été très étonné du frais qu’il y faisait en ce chaud été. Et pour cause, la ville est située à 1 034 mètres d’altitude, en plein milieu des plaines du pays ! Dans cette ville, vous pourrez surtout découvrir son célèbre château (j’en parle plus loin), ainsi qu’une vieille ville colorée, énergique, et encore assez peu connue des touristes.

Le temps d’une journée, je vous conseille de partir à sa découverte afin de découvrir ses rues, ses mosquées, et ses maisons cernées de bois. Pour circuler dans Afyonkarahisar, vous trouverez un système de fourgonnettes qui passent continuellement, et un peu de partout. Il vous suffira de demander au chauffeur où vous souhaitez aller pour qu’il vous dépose au bon endroit (souvent à des croisements) afin d’avoir encore une autre fourgonnette (ou plus) pour arriver à destination. Bien moins cher que des taxis (mais plus long et contraignant), ce système vous permettra de découvrir la ville en ne dépensant presque rien !


II, les ruines du château et sa vue sur la ville

*Afyonkarahisar vue depuis le château*

Dès mon arrivée à Afyonkarahisar, j’ai pu voir un énorme rocher semblant sortir de nulle part, avec à son sommet, quelques vieux murs qui résistent au temps. Et pour se rendre là-haut, il faudra traverser la vieille ville, et finir votre chemin à pied pour grimper au sommet du rocher. Bien que vous deviez faire aujourd’hui une marche de plus d’une heure, vous pourrez bientôt emprunter un téléphérique qui arrivera directement à son sommet en quelques minutes.

Hormis au bas du rocher, vous ne verrez au sommet que quelques vieux murs restants, quelques remparts, ainsi que… des chèvres ! Une fois arrivé là-haut, installez-vous sur un des remparts pour observer la vue à 360° sur la ville et sur la belle campagne anatolienne qui s’étend à perte de vue. Même si Afyonkarahisar n’est pas une ville encore touristique, je vous conseille absolument le détour pour la visiter (idéalement sur plusieurs jours), ou encore de faire l’aller-retour à la journée depuis Ankara (ce qui est entièrement faisable) en partant tôt le matin.


Ankara,

III, la mosquée de Kocatepe

Après la visite d’Afyonkarahisar, j’ai pris un bus afin de me rendre à Ankara, la capitale turque. Pour les deux nuits passées là, j’ai posé mon sac à dos à l’hostel deeps, une petite auberge située à deux pas du métro Kolej. Pour ceux qui visitent la ville sans un trop gros budget, sachez qu’Ankara possède un réseau de transport en commun très étoffé composé de bus et de métros, ce qui permet de visiter la ville efficacement sans prendre de taxis. En parlant de métro, vous ne pourrez d’ailleurs pas acheter de billets unitaires dans les petites stations, il vous faudra donc prendre une carte de transport (Ankarakart), et la recharger régulièrement.

Pour commencer les visites j’ai décidé de me rendre dans une mosquée, qui fut d’ailleurs la seule que j’ai visitée à Ankara : la mosquée de Kocatepe. Dans cette dernière, j’ai pu y découvrir un bel intérieur semblable aux mosquées ottomanes d’Istanbul, bien qu’elle ne fût construite qu’en 1987. Comme vous pourrez le voir, Ankara est une ville relativement moderne (bien qu’elle ait des origines antiques), ornée aujourd’hui de grands boulevards, de grandes places, et de croisements géants (Kizilay) faisant légèrement penser de nuit aux grandes avenues New-yorkaises !


IV, Anıtkabir

Après la mosquée, j’ai poursuivi ma visite à Anıtkabir, le célèbre mausolée de Mustafa Kemal Atatürk qui fut le fondateur et le président de la république de Turquie. Construit non loin de la station de métro Demirtepe, vous pourrez découvrir ce mausolée, tant adoré par les Turcs qui viennent parfois de très loin pour le visiter et se recueillir sur la tombe de l’ancien président. Bien qu’il soit décédé en 1938, son histoire et ses nombreuses batailles gagnées ont fait de cet homme une des personnalités les plus aimées et vénérées par le peuple turc.

Pour la visite, l’entrée est gratuite et accessible par un portail ultra-surveillé par des dizaines de soldats armés. En plus de l’intérieur du mausolée, patientez un peu afin de voir la relève de la garde faite par les militaires qui est très impressionnante et solennelle.


V, le vieux Ankara

Pour continuer la visite, je me suis ensuite rendu à la station de métro Ulus pour me rendre à Kale, le vieux quartier d’Ankara, qui lui, n’a rien à voir avec la ville moderne située plus bas. Quitte à vous arrêter à Ulus (et non pas à Dikimevi qui n’est aussi pas très loin de la vieille ville), je vous conseille de faire un saut à la mosquée Melike Hatun qui est très jolie extérieurement, et bordée d’un parc qui  »démarque » la nouvelle ville du vieux Ankara. Après cela, vous quitterez doucement les boulevards bondés pour vous rendre dans les petites ruelles pavées que forme la vieille ville, un quartier touristique, mais paradoxalement assez oublié.

Après avoir passé la porte d’entrée du quartier et observé sa tour d’horloge, vous pourrez découvrir, cachée derrière d’épaisses fortifications et ravins, une vieille ville très belle, et très traditionnelle. Bien que la partie autour du château (j’en parle plus loin) soit très touristique, vous découvrirez aussi de part et d’autres des rues principales un autre réseau de ruelles, cette fois-ci étonnement vides, et uniquement habitées par les locaux. Laissez-vous donc guider au fil des minarets pour visiter ce quartier en cours de transformation, dont les bâtiments blancs presque trop neufs tranchent avec les vieilles maisons à l’abandon de certaines rues.


VI, Ankara Kalesi et sa vue panoramique sur la ville

Lors de ma visite du vieux Ankara, j’ai eu l’occasion de découvrir une série de fortifications et de tours, dont deux qui m’ont particulièrement plu. Au cœur du quartier de Kale, vous pourrez découvrir après une volée d’escaliers l’Ankara Kalesi, une haute tour circulaire offrant une vue sublime sur le vieux Ankara avec, au loin, les hauts immeubles modernes de la nouvelle ville. L’accès à la tour et à ses remparts sont gratuits, vous permettant de profiter de la vue toute la journée, ou au coucher de soleil qui est très beau depuis ce point de vue. Si vous y aller pour le coucher de soleil, tâchez de vous y rendre avant vingt heures, car l’accès ferme à cette heure-là.

En plus de cette tour, vous pourrez trouver à l’extrémité du quartier, au bord d’un ravin, une autre tour accrochée à une série de remparts, qui elle, était malheureusement fermée lors de ma visite. Même si la tour nord est actuellement fermée, je vous conseille quand même de vous y rendre pour profiter de la vue depuis sa base, de sa tranquillité (peu de monde visite cette partie du quartier), ainsi que pour admirer au loin, le prochain monument dont je vais vous parler.


VII, monument d’Ancyre & la mosquée Hacı Bayram-ı Velî

Après avoir fini la visite du vieux Ankara, je me suis ensuite rendu dans l’Evi Park, un joli parc qui permet de descendre rapidement de la citadelle à la  »nouvelle ville ». Comme je l’ai évoqué plus haut, Ankara est une ville très moderne, donc encore inachevée, et en travaux pour certains endroits. Traverser ce parc permet donc d’observer les beaux bâtiments flambant neufs d’Ankara, avec au-dessus de votre tête, la colline de Kale, avec ses maisons en ruine, avec tout autour des collines tant peuplées d’immeubles qu’extrêmement vides.

Pour revenir à la suite de la visite, j’ai pour ma part décidé de finir ma balade au monument d’Ancyre et à la mosquée Hacı Bayram-ı Velî, deux monuments construits sur une colline qui est parfaitement représentative d’Ankara. Aujourd’hui entourée de longues avenues embouteillées et de  »noyaux » d’anciennes ruelles qui résistent à la modernisation de la ville, vous pourrez découvrir sur la colline un monument antique construit en 25 avant JC, ainsi qu’une vieille mosquée, construite en 1427. Pour découvrir la colline, le monument, et les ruelles alentours, consacrez-y au moins deux heures avant de reprendre le métro (station Aski) pour vous rendre à votre hôtel, ou encore aller boire un verre pour profiter de la vie nocturne d’Ankara et de ses nombreux bars.


En résumé :

  • Vieille ville (Afyonkarahisar): ★★★★★
  • Mosquée de Kocatepe (Ankara): ★★★★★
  • Anıtkabir (Ankara): ★★★★★
  • Ankara Kalesi: ★★★★★
  • Vieux Ankara: ★★★★
  • Kalesi (Afyonkarahisar): ★★★★
  • Monument d’Ancyre / mosquée Hacı Bayram-ı Velî: ★★★★

Istanbul en 3 jours, que voir ?

Dans cet article, je vais vous parler d’Istanbul, une des villes les plus incroyables au monde. Unique en son genre, la ville est située au carrefour du Moyen-Orient et de l’Europe avec qui elle partage un bout de son territoire. Car oui, Istanbul (et la Turquie) sont divisées en deux, avec une partie asiatique, et une partie européenne (3% du territoire turc). Ce que j’aime par-dessus tout à Istanbul, c’est que cette ville de plus de quinze millions d’habitants est si grande que même après trois visites, j’ai l’impression de ne rien connaître encore.

Chacune de mes nouvelles visites ici me réserve à chaque fois son lot de surprises, de nouvelles rencontres, et surtout de nouvelles aventures. Car oui, vous trouverez toujours ce que vous cherchez à Istanbul. Que ce soit pour y passer un week-end relaxant, culturel ou festif, la ville se prêtera toujours à vos envies. Et même si vous avez un tout petit budget, sachez qu’Istanbul pourra toujours avoir une place sur votre liste de lieux à visiter, car vous pourrez trouver des auberges de jeunesses et des restaurants à moins de 10€, ainsi que des tas de lieux gratuits à visiter !


Parlons de la Turquie…

-Durée du trajet : Marseille – Istanbul (3h00 de vol)

-Durée du voyage : d’un jour à une semaine

-Kilomètres parcourus : environ 2 000

-Décalage horaire : +1 à 2 heures

-Capitale : Ankara

-Document nécessaire : Carte d’identité / passeport

-Langue : turc

-Monnaie : Livre turque (1TL = 0,034€ en 2023)

-Coût de la vie : très bas

-J’ai voyagé : en solo, entre amis

-Ce que j’ai préféré : la Cappadoce et ses paysages lunaires

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé en… : bus, ferry, tramway, métro, taxi, à pied

-Sécurité : 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 10€ et 50€ par nuit-entre 5€ et 10€-transports : peu chers
-visites : peu chères

Parlons d’Istanbul… :

-J’ai voyagé en…. : métro, bus, tramway, ferry, à pied

-J’ai logé : à Beyoğlu Huzur otel / Nostalji hostel / Taksim City hostel

-Kilomètres parcourus : 40 environ

-Durée du voyage : d’un jour à deux jours

-Ce que j’ai préféré : l’intérieur de la mosquée Sainte-Sophie

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-les transports en commun qui desservent très bien la ville
-la possibilité de traverser le Bosphore en ferry
-la citerne Basilique et son ambiance unique
-la mosquée Sainte-Sophie et son intérieur sublime
-le grand bazar et ses interminables souks
-la vue sur la ville depuis la tour de Galata
Fener et Balat, deux quartiers très mignons
Kadıköy et ses rues remplies de bars
-la mosquée Çamlıca, la plus grande du pays
x

En résumé, j’ai passé… :

Février 2022 : une journée à découvrir Istanbul pendant un transit aérien

Octobre 2022 : deux jours à visiter la ville (dont un avec des amies)

Juillet 2023 : deux jours à visiter la ville avec une amie

*l’intérieur de la mosquée Sainte-Sophie*

Jour 1,

Sultanahmet & Eminönü

I. mosquée bleue

Qu’importe comment vous arrivez à Istanbul (avion, bus, train…), je vous conseille de commencer votre visite à Sultanhamet, la vieille ville ottomane. Pour y arriver, vous pourrez soit prendre un taxi jusqu’à destination (ce que je déconseille pour ne pas se faire arnaquer), soit prendre les transports en communs pour arriver à la station de tramway  »Sultanhamet » qui se situe à deux pas des premiers monuments à voir.

Une fois sorti du tramway, vous pourrez déjà apercevoir les minarets de plusieurs mosquées, dont ceux de la mosquée bleue. Comme pour toutes les mosquées de Turquie, la visite de la mosquée bleue est complètement gratuite, mais vous devrez cependant faire plusieurs minutes d’attente pour y rentrer. Une fois dedans, prenez le temps de contempler son magnifique intérieur, et ses beaux dômes de couleurs roses. Comme vous pourrez le voir, je vais vous parler dans cet article de nombreuses mosquées, car Istanbul en compte des milliers. Cependant, vous vous rendrez vite compte que beaucoup se ressemblent (extérieurement comme intérieurement), et qu’il n’est pas nécessaire de toutes les voir.


II. hippodrome de Constantinople & citerne basilique

Après avoir visité la mosquée bleue, je me suis ensuite rendu sur une place où se trouve un obélisque et quelques ruines. Il s’agit de l’hippodrome de Constantinople, ou de ce qu’il en reste. Car malheureusement, il ne reste aujourd’hui que très peu de vestiges de l’hippodrome, si ce n’est que sa forme.

Au bout de la place, vous pourrez découvrir l’entrée qui mène à la citerne basilique, une magnifique salle souterraine constituée de colonnes baignant dans de l’eau. Pour la visiter, il faudra payer 450TL (soit 15€). En plus des quelques degrés en moins, la citerne est aussi complètement isolée sonorement du reste de la ville, lui donnant une ambiance encore plus surréaliste !


III. tombeau du Sultan Ahmed Ier

À côté de la mosquée bleue, vous pourrez voir un édifice ressemblant à une petite mosquée. Il s’agit du tombeau du Sultan Ahmed Ier, un monument historique parfois oublié, car situé au milieu des deux mosquées les plus importantes de la ville. Et pourtant !

Dans ce dernier, vous pourrez découvrir diverses tombes, ainsi que de magnifiques peintures sur les murs et dans l’intérieur du dôme. Même si vous n’y passez pas plus de dix minutes à l’intérieur (comme il est vraiment tout petit), je vous conseille quand même le détour.


IV. mosquée Sainte-Sophie

Toujours sur la même place, vous pourrez voir la mosquée Sainte-Sophie qui vaut, à elle toute seule, l’envie de venir à Istanbul. Classée patrimoine mondial à l’UNESCO, ce monument représente à lui tout seul l’histoire de la ville et de ses peuples. Extérieurement, la mosquée est assez étonnante avec ses allures de cathédrale entourée de minarets, mais attendez d’arriver dedans.

Une fois à l’intérieur (attention à l’attente qui peut être longue), vous pourrez découvrir de magnifiques fresques, d’immenses lustres, ainsi que quelques fresques chrétiennes rappelant le passé de l’édifice, qui fut d’abord une église, puis une mosquée (qui fut après plusieurs siècles désacralisée) avant de devenir un musée, puis à nouveau une mosquée en 2020.


V. palais de Topkapı

Pour poursuivre votre visite, je vous conseille de vous rendre juste derrière la mosquée Sainte-Sophie pour découvrir l’imposant palais de Topkapı construit sur une colline. Pour le visiter, il vous faudra payer une trentaine d’euros afin d’accéder à ses 400 pièces toutes richement décorées et à son célèbre harem.

Pour ma part, je l’ai visité une fois, et j’y ai passé presque trois heures dedans tant il y a de choses à voir. J’ai eu un gros coup de cœur pour les salles du harem, ainsi que pour les jardins du parc qui sont très bien entretenus. D’ailleurs, vous pourrez accéder gratuitement au premier jardin qui s’arrête devant la porte du Salut que vous pourrez voir sur la photo ci-dessus.


VI. église Sainte-Irène

Dans la partie accessible gratuitement des jardins du palais de Topkapı, vous pourrez découvrir une ancienne église, aussi vieille et historique que la mosquée Sainte-Sophie : l’église Sainte-Irène. Construite en 324, cette dernière fut une des rares églises de la ville qui ne fut jamais transformée en mosquée, bien qu’elle eût une fonction d’arsenal militaire, ou de musée durant son histoire.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion de la visiter juste après le palais de Topkapı, et je dois avouer que hormis son grand intérieur sombre et sa croix peinte sur son abside, il n’y a pas spécialement de quoi s’attarder à l’intérieur. À mon souvenir, j’avais pu visiter l’église avec le même billet que celui de Topkapı, mais il me semble que l’entrée est aujourd’hui en supplément de quelques euros.


VII. Çemberlıtaş / mosquée Nuruosmaniye

Une fois votre visite terminée, je vous conseille de doucement quitter Sultanhamet afin de vous rendre dans le quartier de Çemberlıtaş qui fait la séparation entre Sultanhamet et Eminönü. À Çemberlıtaş, j’ai pu découvrir, en plus d’un immense bazar, la mosquée Nuruosmaniye qui fut construite au cœur du quartier en 1748. 

J’avais décidé de visiter cette mosquée en fin d’après-midi afin de me couper du bruit du bazar juste à côté, et de me reposer un peu. Mais hormis cela, vous pourrez aisément louper la visite de cette dernière qui, malgré sa beauté, n’est clairement pas un des must-see à voir à Istanbul.


VIII. grand bazar

Au fil des rues de Çemberlıtaş, vous pourrez voir qu’elles deviennent de plus en plus densément peuplées et que vous commencerez à être entouré par plein de petites boutiques en tout genre. C’est normal, car vous arriverez petit à petit au grand bazar, un des lieux les plus emblématiques de la ville.

Dans cet immense dédale aux murs et plafonds blancs, vous pourrez facilement vous perdre, et il y a de quoi ! Vous pourrez découvrir dans ce bazar plus de 3 600 boutiques disposées dans plus de soixante-cinq rues différentes vendant un peu de tout, allant de sacs à mains luxueux à des épices.


IX. mosquée Süleymaniye

En grimpant un peu dans le quartier, vous pourrez découvrir derrière une porte une autre mosquée emblématique : la mosquée Süleymaniye. Construite sur les hauteurs de la ville, la mosquée offre depuis sa grande terrasse une vue panoramique sur la ville, avec devant vous le Bosphore.

Tout comme les autres mosquées visitées plus haut, je vous conseille de faire le tour de cette dernière, ainsi que de visiter son intérieur dans lequel vous pourrez voir de magnifiques peintures, de jolis dômes peints, ainsi qu’une cour intérieure.


X. mosquée & quartier de Fatih

À vingt-cinq minutes de marche de la mosquée Süleymaniye, vous pourrez découvrir (encore) une autre mosquée, mais cette fois-ci bien moins touristique que celles dont j’ai parlé plus haut. Il s’agit de la mosquée Fatih, un édifice situé au cœur du quartier de Fatih qui est généralement oublié des guides touristiques.

Dans cette mosquée, vous pourrez voir une très grande esplanade, ainsi qu’un joli intérieur de couleur blanc et rose, décliné par de jolies inscriptions noires sur les murs. En plus de visiter la mosquée, je vous conseille aussi de faire le tour du quartier qui est rempli de petits bazars et de petits restaurants vendant leurs plats à bien moindre prix par rapport à ceux pratiqués à Sultanhamet.


XI. bazar aux épices / égyptien

Après toutes ces visites, il va falloir marcher un peu et revenir sur vos pas pour découvrir cette fois-ci deux lieux touristiques du quartier d’Eminönü. Pour le premier, il faudra vous rendre au cœur des ruelles afin d’arriver au bazar aux épices, aussi connu sous son vrai nom de bazar égyptien.

Bien plus petit que le grand bazar, vous pourrez trouver dans ce dernier des boutiques vendant des gâteaux, des épices, ainsi que des souvenirs. À défaut du grand bazar dans lequel se trouvent des cafés, des petits restaurants et même une mosquée, vous ne passerez pas plus de trentes minutes dans le bazar égyptien qui fait de plus bien moins  »authentique » que le grand bazar.


XII. Eminönü Meydanı / mosquée Neuve

Pour finir votre premier jour en beauté, je vous conseille de vous rendre à Eminönü Meydanı, une grande place constituée d’une partie piétonne, ainsi que d’un tunnel menant aux embarcadères des ferrys. J’aime énormément me balader sur cette place le soir venu, car elle est extrêmement vivante, remplie de monde et de petits vendeurs ambulants vendant de la nourriture.

Mais aussi, vous pourrez voir sur cette place une jolie mosquée (l’avant-dernière  »vraiment » intéressante à voir à Istanbul) : la mosquée Neuve. Avec son magnifique intérieur rosé, cette mosquée fait partie pour moi des plus jolies mosquées de la ville. Mais malheureusement, à force d’en visiter, leurs intérieurs deviennent presque habituels, voire lassants.


Jour II,

Galata, Taksim & Fener

XIII. pont de Galata

Pour le second jour de votre visite, je vous conseille d’aller explorer l’autre rive. Bien que très proches physiquement, vous pourrez déjà observer de nombreuses différences dans les quartiers dont je vais vous parler (Galata et Taksim) qui sont toujours autant touristiques que ceux présents sur l’autre rive.

Pour accéder au quartier de Galata, il vous faudra soit prendre un bus, un tramway, un métro, un ferry, ou encore traverser à pied un des trois ponts qui relie ce coin de la ville. À choisir, je vous conseille d’éviter le pont d’Atatürk qui est un peu plus isolé et difficile à traverser, et d’opter soit pour le pont de la station de métro Halıç, soit pour le pont de Galata qui est sûrement le plus connu de la ville. Vous pourrez d’ailleurs découvrir sur ce dernier de nombreux restaurants, bars, ainsi que des pêcheurs qui viennent chaque jour pêcher dans les eaux troubles du Bosphore.


XIV. tour de Galata

Après avoir traversé le pont, j’ai ensuite grimpé les ruelles escarpées du quartier tout en me faisant guider par une tour haute d’une centaine de mètres : la tour de Galata. Construite au cœur d’un quartier très animé, elle vous aidera pour vous guider dans les rues, et vous offrira de plus un panorama à couper le souffle depuis son sommet.

Pour la somme de 22€ (650TL), vous pourrez accéder à une plateforme installée au dernier étage de la tour afin de découvrir le plus beau panorama sur la ville, avec, devant vous, des centaines de minarets, ainsi que quelques clochers éparpillés. Car oui, la ville d’Istanbul est religieusement mixte, abritant des églises et aussi quelques synagogues.


XV. İstiklal Caddesi / Şişhane

En redescendant de la tour de Galata, je me suis rendu à pied sur une longue avenue piétonne (une des rares de la ville) entourée de magasins luxueux, et de quelques restaurants : l’İstiklal Caddesi. En plus de ses jolis bâtiments de style européen, vous pourrez découvrir sur l’avenue le tramway le plus célèbre de la ville.

En effet, toutes les dix ou quinze minutes passe un tramway ancien de couleur rouge, permettant de rallier la place Taksim à l’arrêt tünel en quelques minutes. Si vous allez jusqu’à ce dernier arrêt, profitez de balader un peu dans le quartier de Şişhane qui n’est pas spécialement touristique, et de découvrir ses petites ruelles colorées remplies de chats.


XVI. Sent Antuan Kilisesi

Toujours sur l’avenue İstiklal Caddesi, vous pourrez découvrir derrière un porche tout discret un magnifique édifice qui change des mosquées de la ville : la Sent Antuan Kilisesi. Construite en 1906, j’ai profité d’un détour pour visiter cette église et son bel intérieur bien calme par rapport à l’avenue qui est toujours noire de monde.

Bien que l’église ne soit pas un des  »must-see » d’Istanbul, je vous conseille quand même la visite de cette dernière si vous êtes dans le coin afin de découvrir son intérieur qui a son  »je ne sais quoi » d’extraordinaire et une très belle architecture qui donne un côté romantique à sa petite place.


XVII. mosquée et place Taksim

Au bout de l’avenue, vous arriverez sur la place Taksim, une grande place moderne qui domine le quartier. Mais aussi, vous pourrez voir de hauts immeubles, ainsi qu’une mosquée toute récente. À défaut des mosquées ottomanes d’Istanbul, vous pourrez en effet découvrir ici la  »mosquée Taksim » qui fut construite en 2017 dans un style bien plus moderne et épuré. J’ai eu d’ailleurs l’occasion de visiter la mosquée, et je dois avouer avoir été bien moins séduit par celle-ci que par les autres édifices religieux de la ville.

Si vous avez un tout petit budget et que vous voulez manger dans le coin, vous pourrez, à défaut de manger sur la place Taksim vous aventurer dans les petites ruelles très pentues à l’ouest de la place, où se trouvent pleins de restaurants locaux qui pratiquent des tout petits prix.


XVIII. Fener & Balat

À environ quinze minutes de bus (sans embouteillages) de la place Taksim, vous pourrez découvrir deux jolis quartiers. Comme le sous-titre l’indique, je vais donc vous parler de Fener et de Balat, deux de mes quartiers préférés de la ville. Relativement isolés des centres touristiques, ces deux endroits furent pour moi une vraie découverte, ainsi qu’une balade qui a durée, au final, toute une après-midi.

Connus pour leurs maisons colorées, vous découvrirez dans ces quartiers tout en pentes de jolies ruelles multicolores offrant de beaux panoramas sur la ville, ainsi que quelques édifices religieux. Parmi ces derniers, je vous conseille d’aller voir l’église Meryem Ana Rum qui domine les alentours avec sa couleur rouge sang. Pas besoin d’itinéraires pour découvrir ces deux quartiers, juste une balade intuitive au fil des rues qui vous amèneront à de belles surprises !


Jour III,

Kadıköy & Üsküdar

XIX. Kadıköy

Pour votre troisième jour à Istanbul, je vous conseille de changer de rive et de partir sur la rive asiatique afin de découvrir un côté moins connu, et plus sauvage d’Istanbul. Et pour commencer, je vous suggère de sauter dans un ferry pour vous rendre à Kadıköy, le quartier le plus emblématique de la rive asiatique.

Dans ce dernier, vous pourrez voir de jolies rues entourées de petites mosquées, mais surtout vous pourrez découvrir une fois la nuit tombée un vrai lieu festif très décalé du reste d’Istanbul. Au cœur du quartier, vous découvrirez des immeubles joliment tagués, des cafés branchés, et même des bars affichant des drapeaux LGBT. Pour vraiment prendre le pouls du quartier, il faudra vous y rendre après vingt heures pour boire quelques bières et pour faire la fête avec les jeunes Istanbuliotes qui viennent se détendre dans cette bulle de liberté.


XX. Üsküdar / Kız Kulesi

Toujours en ferry, je vous conseille depuis Kadıköy d’aller découvrir un autre quartier, bien plus calme et typique : Üsküdar. Dans ce dernier, vous pourrez balader le long d’une promenade avec vue sur le Bosphore, qui vous amènera tout droit à un monument fraîchement restauré qui est isolé sur une petite île. Vous l’aurez compris, il s’agit de Kız Kulesi, aussi appelée la  »tour de Léandre« .

Associée à de nombreuses légendes populaires, cette tour fut construite en 1110 sur une petite île au milieu du Bosphore. Pour ma part, je n’ai pas payé les 18,50€ pour visiter l’édifice, j’ai donc pris du temps pour m’asseoir sur l’herbe juste à côté de la tour pour observer les vagues venir tranquillement se briser au pied de la tour de Léandre que je visiterai sûrement lors de mon prochain séjour.


XXI. mosquée de Çamlıca

Pour le dernier lieu à voir, j’ai décidé de vous parler à nouveau d’une mosquée, mais pas n’importe laquelle. Très isolée du centre-ville, vous pourrez découvrir au sommet d’une colline la mosquée de Çamlıca, un édifice bien différent des autres de la ville, car en plus de sa construction toute récente (2019), la mosquée a la prétention d’être la plus grande de tout le pays !

Pour visiter la mosquée et ses immenses esplanades, comptez au moins une heure et demie, ainsi qu’une bonne heure pour arriver à l’édifice depuis Taksim. Même si la mosquée est toute récente, elle a été construite dans un style traditionnel comme les mosquées de Sultanhamet, rendant la visite de ce lieu encore hors des sentiers battus indispensable. Même si la route est longue, vous serez récompensé une fois arrivé sur place par la vue à couper le souffle que l’esplanade offre sur Istanbul !


En résumé :

  • Quartier Sultanahmet: ★★★★★
  • Quartier Eminönü: ★★★★★
  • Mosquée bleue: ★★★★★
  • Citerne basilique: ★★★★★
  • Tombeau du Sultan Ahmed Ier: ★★★★★
  • Sainte-Sophie: ★★★★★
  • Palais de Topkapı: ★★★★★
  • Eglise Sainte-Irène: ★★★★★
  • Grand bazar: ★★★★★
  • Mosquée Süleymaniye: ★★★★★
  • Mosquée & quartier de Fatih: ★★★★★
  • Eminönü Meydanı: ★★★★★
  • Mosquée Neuve: ★★★★★
  • Quartier Fener / Balat: ★★★★★
  • Pont de Galata: ★★★★★
  • Tour de Galata: ★★★★★
  • Kadıköy: ★★★★★
  • Mosquée de Çamlıca: ★★★★★
  • Mosquée Nuruosmaniye: ★★★★
  • Quartier Galata: ★★★★
  • Bazar aux épices / égyptien: ★★★★
  • Sent Antuan Kilisesi: ★★★★
  • İstiklal Caddesi: ★★★★
  • Kız Kulesi: ★★★★
  • Üsküdar: ★★★★
  • Quartier Taksim: ★★★
  • Mosquée Taksim: ★★★
  • Hippodrome de Constantinople: ★★
*la mosquée bleue et la Sainte-Sophie au coucher de soleil*

Selçuk, Şirince & alentours, que voir ?

*la bibliothèque de Celsus à Selçuk*

Dans cet article, je vais vous parler de Selçuk, une petite ville située sur la côte turque. Mais aussi, je vais évoquer ses alentours très variés que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’une journée ensoleillée. Pour l’itinéraire que j’ai effectué, je vous conseillerai de rester au moins deux ou trois jours, mais j’ai pour ma part décidé d’écourter afin de me rendre sur l’île de Samos en Grèce qui est située à une petite heure de ferry de là.

Après plusieurs jours passés à Istanbul, j’ai pris un bus nocturne pour arriver au petit matin à Selçuk, une ville qu’il faut absolument visiter si vous êtes dans le sud de la Turquie. J’en ai aussi profité pour faire un tour au village de Şirince, à l’intrigante Meryem Ana Evi, ainsi qu’à Güzelçamlı et Kuşadası (où je suis resté plus succinctement). Je vais vous raconter cependant en quelques lignes ma soirée à Güzelçamlı, qui m’a marqué par un magnifique coucher du soleil sur la plage qui fut un des plus beaux que j’ai pu voir.


Parlons de Selçuk et de ses alentours…

-J’ai voyagé… : en bus, en taxi, à pied

-J’ai logé : à l’hôtel Selina (Güzelçamlı)

-Kilomètres parcourus : 100 kilomètres environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le village de Şirince

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le magnifique village blanc de Şirince
Éphèse, et sa bibliothèque antique
Meryem Ana Evi, la troublante  »maison de la Vierge Marie »
Güzelçamlı et son magnifique coucher de soleil
x

Mes bonnes adresses :

-pour un bon repas : –Keyf i Balık (Güzelçamlı)

Gıtgıt (Selçuk)

-pour bien dormir : l’hôtel Selina (Güzelçamlı) 

*un drapeau turc sur le site d’Éphèse à Selçuk*

Şirince, le village blanc

Pour commencer mon récit, je vais vous vous parler de Şirince, un village situé au beau milieu de la campagne. Après une nuit en bus, j’ai décidé une fois arrivé à la gare routière de Selçuk d’enchaîner directement en prenant le mini-bus qui rallie le village blanc qui est situé à quinze minutes de là. Inutile de prendre un taxi pour aller à Şirince, car un mini-bus passe toutes les vingt minutes environ dans les deux sens, et le ticket coûte moins d’un euro.

Une fois arrivé dans le village, vous pourrez découvrir un dédale de ruelles blanches dans lesquelles se trouvent bon nombre de locations dédiées aux touristes, des restaurants, ainsi que quelques édifices religieux. Pour ma part, je pourrai diviser le village en deux parties, avec en premier les rues autour de la mosquée qui sont remplies de boutiques touristiques, et en second, une autre partie autour des deux églises qui est plus sauvage et authentique. Quoi qu’il en soit, prenez au moins une matinée pour découvrir le village et parcourir ses ruelles, tout en vous éloignant un peu de temps en temps pour découvrir de vraies pépites, et voir des panoramas magnifiques sur la campagne.


Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios,

les églises vides de Şirince

*l’Aziz Dimitrios kilisesi*

Lors de ma balade, j’ai eu l’occasion de découvrir sur mon chemin deux belles églises, malheureusement abandonnées. Jadis, Şirince était un petit village chrétien, d’où la présence de ces églises que j’ai trouvées très jolies. Pour vous repérer, il vous faudra suivre du regard les deux églises pour grimper sur les hauteurs, ou encore suivre le minaret de la mosquée pour rejoindre le centre du village et ses restaurants.

Pour la première église, il vous suffira de demander aux habitants  »kilisesi » (église en turc) afin qu’on vous indique le chemin, car elle est située au cœur des rues qui sont un vrai labyrinthe. Nommée Aziz John Baptist kilisesi, cette dernière est constituée d’un magnifique intérieur où sont représentées des icônes vandalisées, ainsi qu’une cour avec un petit bassin. Même si j’ai beaucoup aimé cet édifice, je dois avouer avoir largement préféré la seconde église qui est située un peu plus haut dans le village. Il s’agit de l’Aziz Dimitrios kilisesi, un édifice lui aussi complètement vidé, mais dont le cœur est composé d’un magnifique élément en bois colorés.


Selçuk, ses ruines…

Une fois de retour à Selçuk, j’ai commencé mes visites en baladant dans la vieille ville (que j’ai au final très peu visité) avant de grimper la colline pour découvrir un champ de ruines au pied d’un château. Vu que la ville est très connue pour le site antique d’Éphèse, peu de monde visite réellement ce premier site archéologique qui vaut pourtant la visite.

Une fois sur place, vous pourrez découvrir les ruines de l’Aziz Yohannes bazilikası, quelques autres ruines diverses, ainsi qu’une jolie vue sur les alentours. Le charme opère immédiatement lors de la visite avec son panorama sur les champs d’oliviers et sur la mer au loin, ainsi que sur la mosquée d’İsa Bey qui est située en contrebas.


…et son Ayasuluk Kalesi

Un peu plus haut, vous pourrez découvrir le château de Selçuk dans lequel, il ne reste malheureusement plus grand-chose aujourd’hui. Cependant, ce dernier offre une vue panoramique sur les alentours, ainsi que sur Selçuk.

Pour vous occuper lors de la visite, vous pourrez faire le tour des vieux remparts et grimper sur ces derniers pour observer la vue, ainsi que visiter la mosquée et la petite église qui gît parmi les ruines. Pour la visite du site, j’y suis resté moins d’une heure, car même s’il est vaste, la chaleur a eu raison de mon envie d’explorer le site plus longuement.


Éphèse et la bibliothèque de Celsus

Pour poursuivre votre visite, il vous faudra absolument aller visiter un site antique qui a fait la renommée de ce coin du pays, et dont l’histoire est bien plus que millénaire. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la ville antique d’Ephèse, bien connue pour sa superficie et pour son histoire très riche. Pour vous rendre au site, je vous conseille une fois de plus de ne pas prendre de taxi, mais de vous rendre à la gare routière de Selçuk afin de prendre un mini-bus qui part très régulièrement à destination de la ville antique.

Une fois arrivé au site d’Éphèse (dont l’entrée coûte 700TL – soit 23,50€), vous pourrez découvrir les restes de vieilles rues, un amphithéâtre, mais surtout, la bibliothèque de Celsus qui trône fièrement au milieu du site. Construite au IIᵉ siècle après JC, ce monument fait partie des emblèmes du pays, et on comprend pourquoi ! 


Meryem Ana Evi, la  »maison de la Vierge Marie »

Une fois sorti du site (idéalement par la seconde porte), il vous faudra trouver un taxi afin de vous rendre à la prochaine étape qui se situe dans les montagnes. Situé à quinze kilomètres de là, vous pourrez découvrir ce qui a été pour moi le lieu le plus troublant de tout le voyage, ainsi qu’un des plus émouvants pour son histoire : la maison de la Vierge Marie. Malheureusement, le taxi nous a pris 25€ pour m’amener à la maison (dont la visite est gratuite) et pour me ramener en ville, pratiquant une grille tarifaire peu négociable et un tarif bien trop élevé.

C’est donc après quelques minutes de route que nous arrivons à la prétendue maison qui est aujourd’hui un lieu de pèlerinage très connu des chrétiens qui viennent chaque année se recueillir par milliers dans la petite chapelle où la Vierge Marie aurait jadis fini ses jours. Bien que l’histoire des restes de la chapelle ne semble pas réellement coller avec la vérité historique, la légende biblique racontée est très touchante, tout comme l’histoire des personnages impliqués dans la découverte de la chapelle qui fut… une pure coïncidence liée à la vision d’une sainte en 1852 !


Güzelçamlı & Kuşadası, posés au bord de la mer

Pour finir ma journée et ce court article, je vais ensuite vous parler de Güzelçamlı et Kuşadası, deux villes balnéaires situées à quelques kilomètres l’une de l’autre. Bien que je devais loger à Kuşadası pour être le lendemain matin près de l’embarcadère afin de rejoindre Samos, je me suis trompé lors de la réservation de mon hôtel, et je suis donc atterri par inadvertance dans le village de Güzelçamlı que je n’avais pas prévu de visiter. Après cette longue journée sous la chaleur, j’ai profité de la piscine de mon hôtel (Selina), avant de me rendre sur le front de mer pour manger dans un restaurant.

Si vous vous trouvez dans le coin, je vous conseille d’aller manger au restaurant Keyf i Balık, qui malgré son prix relativement élevé (50€ pour deux personnes avec un verre de vin) sert de délicieux poissons bien frais, le tout dans un cadre sublime. J’ai d’ailleurs pu profiter ce soir-là d’un magnifique coucher de soleil, qui est encore aujourd’hui un des plus beaux que j’ai pu voir. Pour ce qui en est de Kuşadası, j’ai pu que succinctement découvrir quelques rues en allant à l’embarcadère (j’étais très en retard), et voir une vue depuis le ferry sur son château situé en bord de mer. Ne pas avoir exploré cette ville est pour moi dommage, mais je dois cependant avouer n’avoir que peu de regrets, car j’ai pu la vieille au soir profiter d’un coucher de soleil et d’un repas dont je me souviendrai longtemps ! 


En résumé :

  • Şirince: ★★★★★
  • Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios: ★★★★★
  • Site antique d’Ephèse & bibliothèque de Celsus: ★★★★★
  • Meryem Ana Evi: ★★★★★
  • Güzelçamlı & Kuşadası: ★★★★
  • Basilique Saint-Jean d’Éphèse / Ayasuluk Kalesi: ★★★★
*un bateau au port de Kuşadası*

Pythagório, le plus beau village de Samos

Dans cet article, je vais vous parler de Pythagório, un joli village situé sur l’île de Samos en Grèce. Lors de mon voyage d’un mois et demi au Moyen-Orient en 2023, je n’avais pas spécialement prévu de faire un tour sur une île grecque, sauf quand je me suis rendu compte de la proximité entre Samos et Kuşadası en Turquie.

Pour traverser ce petit bras de mer et arriver au port de l’île qui porte aussi le doux nom de Samos, j’avais réservé deux billets sur le site ferrytosamos.com qui propose l’aller-retour à la journée pour 40€ par personne. Si vous comptez, vous aussi, aller à Samos, je vous conseille d’y rester plus d’une journée et de dormir sur place, car si votre ferry est en retard comme le mien (plus d’une heure), vous manquerez de temps sur place. Cependant, vous vous rendrez vite compte que cette île est loin d’être la plus belle de Grèce, et que plus de trois / quatre jours sur place ne sont pas nécessaires.


Parlons de Pythagório…

-J’ai voyagé… : en ferry, en taxi, à pied

-J’ai logé : x

-Kilomètres parcourus : 20 environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : la blue street, une vraie œuvre d’art !

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la beauté du vieux village
-la petite plage cachée derrière le bar Notos
-la possibilité de se rendre à Samos à la journée depuis Kuşadası
x
*un chat tranquillement installé dans la Blue Street*

I. flower street, la rue des fleurs

Une fois arrivé à Samos et après avoir attendu une trentaine de minutes pour passer la douane, j’ai pris un taxi afin de me rendre au village de Pythagório qui est situé à vingt-cinq minutes environ du port. Pour le trajet aller-retour, il vous faudra compter 50€ de taxi (les prix sont en général fixes et pratiqués par tout le monde), ou attendre un des bus qui rejoignent le village pour quelques euros.

Une fois arrivé à Pythagório (qui est connu pour être le lieu de naissance de Pythagore), je me suis simplement laissé guider par les panneaux dans les petites rues, dont un indiquant  »flower street ». Dans cette rue fraîchement restaurée, vous pourrez découvrir de beaux bâtiments colorés, des fleurs peintes au sol, ainsi que quelques tavernes (restaurants typiques grecs). Attention cependant, la rue est mal indiquée sur Google Maps, elle est en réalité située en plein cœur du vieux village, où j’ai passé le reste de ma journée.


II. ierós Naós Metamorfóseos, l’église du village

Après avoir visité la rue des fleurs, je me suis ensuite enfoncé dans les petites ruelles du village où j’ai pu découvrir plein de jolies maisons colorées, des bougainvilliers roses accrochés aux façades des maisons, des dizaines de chats, ainsi qu’un joli clocher que j’avais aperçu au loin qui m’a guider jusqu’à ierós Naós Metamorfóseos, l’église du village.

Située dans un petit jardin très mignon où les pavés peints en blancs tranchent avec le bleu de la mer et le vert des arbres, vous pourrez découvrir cette petite église qui est malheureusement en bien mauvais état. Elle est cependant visitable, mais il vous faudra pour cela marcher entre des étais qui supportent péniblement ses vieux murs.


III. pýrgos Lykoúrgou Logothéti, le vieux château

Juste à côté de l’église, vous pourrez découvrir pýrgos Lykoúrgou Logothéti, un ancien château en ruine. Pour quelques euros, vous pourrez visiter les restes d’une tour (présente sur la photo ci-dessus) qui abrite un petit musée sur le village et qui présente quelques artefacts trouvés dans les alentours.

Si vous aimez les édifices anciens, vous pourrez voir à côté du château quelques ruines, dont celles d’une vieille basilique, ainsi que plus au nord dans le village (à côté d’un musée archéologique) les restes de la ville antique de Pythagório. Pour ma part, j’ai décidé de ne pas visiter de musée ce jour-là, mais plutôt de me laisser balader dans le village et de finir ma visite à la plage.


IV. blue street, la rue qui m’a rappelé Santorin

Après un bon repas traditionnel (que j’ai mangé au port), je suis ensuite retourné visiter le vieux village afin d’aller découvrir la blue street, une rue laissée aux artistes locaux qui l’ont gaiement repeinte en bleu. Pour vous y rendre (et ce n’est pas forcément facile !), il faudra marcher le long de la rue Lykoúrgou avant d’arriver à des escaliers qui mènent à la rue bleue.

Dans cette dernière, vous pourrez découvrir quelques maisons peintes en blanc et en bleu, des chats, ainsi que des graffitis et des œuvres d’arts originales qui font de cette rue la plus belle du village. Aussi, je vous conseille de crapahuter dans les dernières maisons en direction de la mer pour profiter d’une vue sur les eaux bleu azur de la Méditerranée qui borde le village.


V. la petite plage bien cachée du village

En parlant de plage, je vous conseille pour finir votre après-midi de vous rendre sur une petite plage toute discrète (quasi secrète) qui ne se repère pas spécialement depuis le village. Pour vous y rendre, il faudra simplement aller au bar  »Notos » qui se situe juste à côté du port, et longer une petite ruelle.

Pour profiter des transats, vous ne serez pas obligé de prendre une boisson au bar, mais j’ai cependant décidé d’en prendre une afin de profiter plus longtemps de l’eau bleu azur. Même si la plage est très petite, sachez qu’elle possède quand même un petit chemin pour vous rendre dans l’eau sans vous brûler les pieds sur les cailloux, et une douche pour ensuite reprendre votre visite sans avoir du sel sur la peau ! 


En résumé :

  • Flower street: ★★★★★
  • Blue street: ★★★★★
  • Ierós Naós Metamorfóseos: ★★★★
  • Pýrgos Lykoúrgou Logothéti: ★★★★
*des bougainvilliers dans le vieux village de Pythagório*

De Tatev à Meghri, l’Arménie bien profonde

*le monastère de Tatev vu depuis la route de Kapan*

Dans cet article, je vais vous parler du marz de Syunik, une petite région située au sud de l’Arménie. Enclavée entre l’Azerbaïdjan, le Nakhitchevan, et l’Iran, cette petite région montagneuse peut être aisément divisée en deux parties : celle d’avant le col de Tashtun, et celle d’après. Avant ce dernier, vous découvrirez une région sauvage, froide, et relativement semblable au reste du pays. Alors qu’après le col, vous découvrirez la ville de Meghri et ses alentours, qui sont bien différents (et ce, même climatiquement).

Du fait de la situation géopolitique de ce petit pays, il vous faudra plus de sept heures de voiture non-stop pour faire le trajet Yérévan – Meghri (pour seulement 375 kilomètres de distance). L’Arménie étant un pays très montagneux, seules des petites routes sinueuses le traversent dans sa continuité. Fut un temps, il était possible de passer par le Nakhitchevan, réduisant alors le trajet à trois heures trente de route.


Parlons de l’itinéraire Tatev – Meghri

-J’ai voyagé… : en taxi, à pied

-J’ai logé : chez Artush & Donaras B&B (Tatev)

-Kilomètres parcourus : 250 environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : la vieille ville de Meghri et le village de Pokr Tagh

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le monastère de Tatev et sa vue sur les montagnes
-la vieille ville de Meghri et le village de Pokr Tagh
-le col de Tashtun et ses pentes blanches
x
*un des cols entre Kapan et Meghri culminant à plus de 2000 mètres d’altitude*

Monastère de Tatev

Pour commencer votre voyage dans le Syunik, je vous conseille de vous rendre en premier au monastère de Tatev, un bel édifice construit au bord d’un grand ravin. Pour vous rendre à celui-ci, vous pourrez soit emprunter la route sinueuse qui part de Goris jusqu’au monastère via la gorge de Vorotan, soit emprunter le téléphérique de Tatev qui est un des plus spectaculaires au monde !

Malheureusement pour moi, le vent soufflait énormément ce jour-là, empêchant le passage des télécabines d’un côté à l’autre de la gorge. Que vous veniez en taxi, en marchroutka, ou en téléphérique (ce que je vous suggère), il vous faudra passer au moins une heure dans le monastère tant il contient de salles, de sous-terrains, et de beaux panoramas à observer. Faites aussi le tour des trois églises du complexe (Surb Astvatsatsin, Surb Poghos Petros, et Surb Grigor) qui ont été toutes restaurées il y a peu de temps.


Tatev (village)

Après avoir visité l’édifice et marché un peu sur la  »route de Kapan » afin de faire de jolies photos, je suis ensuite allé poser mon sac à dos au B&B Artush & Donaras où j’ai passé la nuit. Pour le repas du midi, du soir, le petit déjeuner et la nuit, j’ai payé la modique somme de… 15€, un tarif imbattable !

Le B&B étant situé en plein cœur du village de Tatev, j’en ai profité l’après-midi pour aller y faire un petit tour. Dans ce petit village très traditionnel qui ne contient aucun immeuble vraiment moderne, vous pourrez voir des petites maisons entourées de jardins, des vielles ruelles, la mairie de Tatev (qui semblait abandonnée), ainsi qu’une petite église. Bien que le village vaille le détour pour ses vues sur les montagnes et pour sa tranquillité, vous n’y passerez pas plus de trente minutes dedans.


Kapan

Après une nuit de repos, j’ai repris la route en direction du fin fond de l’Arménie, avec pour premier arrêt Kapan. Pour visiter Kapan, Vahanavank et Meghri, le B&B où j’avais logé à Tatev m’avais préparé une excursion afin d’aller découvrir ces zones dites  »rouges / dangereuses » par l’ambassade de France. Pour l’aller, le retour (qui s’est fait à Goris), et l’attente lors des visites, le conducteur de taxi m’a réclamé environ 30 000 drams (70€). Malheureusement, le chauffeur était très vieux, manquait de patience, et roulait dans une vieille voiture qui a eu bien du mal à passer les cols enneigé.

Si vous souhaitez vous rendre comme moi dans le grand sud, sachez que ces deux villes ne sont pas dangereuses du tout, que les habitants sont très accueillants, et que Meghri mérite mieux qu’une visite rapide d’une heure. C’est d’ailleurs mon plus gros regret de ce voyage en Arménie. Pour revenir à Kapan, je vous conseille si vous êtes, vous aussi, de passage dans la ville d’aller visiter l’église St. Mesrop Mashtots, et d’aller balader dans son centre-ville qui est situé au bord de la rivière Voghji.


Vahanavank

Situé dans une vallée isolée à quelques minutes de Kapan, j’ai pu découvrir sur ma route le monastère de Vahanavank, un bel édifice datant du Xème siècle. Une fois arrivé sur place, j’ai eu le privilège de rencontrer le prêtre qui venait de finir de faire sa messe, et qui a décidé de me faire visiter l’intérieur de l’édifice.

Bien que les décorations de l’église m’aient semblé assez banales après ces quelques jours en Arménie, j’ai passé un bon moment dans ce lieu à boire un thé chaud, et à discuter avec le prêtre qui était fier d’accueillir un touriste et de lui raconter l’histoire de ce monument millénaire.


Pokr Tagh

Après avoir traversé le col de Tashtun, nous commençons à descendre en direction du sud afin de rejoindre le bout-du-bout de l’Arménie : Meghri. Mais avant cela, j’avais pu remarquer que la ville était divisée en deux parties, avec à sa gauche un petit quartier dominé par une chapelle. Il s’agit de Pokr Tagh. Dans ce dernier, vous pourrez découvrir de jolies rues pavées, mais surtout, un petit chemin menant à une église (Sourp Sargis) réputée pour son sublime intérieur contenant des décorations arméniennes et… iraniennes !

Car oui, à deux pas de là se trouve la rivière Araxe qui sépare l’Arménie de l’Iran (expliquant le changement de climat et d’ambiance). Une fois à l’église, profitez de la jolie vue sur les montagnes, ainsi que sur la ville de Meghri située juste en face qui se distingue par ses hauts immeubles. Dans le même style que Pokr Tagh, vous pourrez aussi découvrir Mets Tagh, un autre quartier-village situé à la sortie de la ville que je n’ai malheureusement pas pu visiter.


Meghri

Après une trentaine de minutes passées à balader à Pokr Tagh, j’ai ensuite traversé la route M2 afin de me rendre cette fois-ci dans Meghri, la ville la plus septentrionale du pays. Personnellement, et ce même si je n’ai pas eu l’occasion de passer dans la ville plus d’une heure et demie, je dois avouer avoir été particulièrement séduit par son ambiance, sa beauté, ainsi que ses nombreux attraits qui font de cette ville un must-see si vous visitez l’Arménie.

Tout en me baladant, j’ai pu visiter rapidement la vieille ville (qui est en partie en mauvais état), ainsi que découvrir l’église Sourp Astvatsatsin qui était ouverte lors de mon passage. Si vous visitez la ville, n’oubliez pas (comme moi malheureusement) de grimper à la forteresse de Meghri qui domine toute la ville et ses montagnes alentours offrant des panoramas à couper le souffle. Par manque d’organisation et de temps, j’ai ensuite repris la route en direction de Yérévan afin de quitter le lendemain ce magnifique pays qui me laissera de merveilleux souvenirs pour ses paysages uniques, ses milliers d’églises typiques, ainsi que pour les Arméniens qui m’ont marqué par leur gentillesse et leur accueil. 


En résumé :

  • Monastère de Tatev: ★★★★★
  • Pokr Tagh: ★★★★★
  • Meghri: ★★★★★
  • Vahanavank: ★★★★
  • Tatev (village): ★★★
  • Kapan: ★★
*le clocher de l’église St Astvatsatsin de Meghri*

Yeghegnadzor, Sisian & Goris, les villes perdues au beau milieu de l’Arménie

*le vieux Sisian et son église*

Dans cet article, je vais vous parler de mon voyage en Arménie, plus précisément de la route entre Yeghegnadzor et Goris. Après avoir visité Yérévan et le nord du pays, j’ai ensuite commencé la descente en direction de Meghri, la ville la plus au sud du pays. Mais pour faire la route qui sépare la capitale de Meghri qui est située à la frontière avec l’Iran, il vous faudra faire plus de sept heures de route (pour seulement 375 kilomètres) !

Pour ma part, j’avais décidé de faire escale dans plusieurs villes du centre pour rendre mon voyage plus complet et pour, au passage, visiter ce coin du pays qui est coincé entre l’Azerbaïdjan et le Nakhitchevan. Principalement montagneuse et souvent enneigée, faites attention si comme moi vous voyagez dans cette région en hiver, car il se peut que les routes ferment inopinément, vous empêchant d’accéder au sud du pays.


Parlons de l’itinéraire Yeghegnadzor – Goris

-J’ai voyagé… : en marchroutka, en taxi, en voiture (de police !), à pied

-J’ai logé : Spandaryan house (Yeghegnadzor) / Baloyan guesthouse (Goris)

-Kilomètres parcourus : 150 kilomètres environ

-Durée du voyage : 2 jours

-Ce que j’ai préféré : les cheminées de fées de Goris

-Ce que j’ai moins aimé : les  »centres-villes » de Yeghegnadzor et de Sisian

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Noravank, le beau monastère des montagnes
Sisavank, l’église noire de Sisian
-les cheminées de fées de Goris
-les magnifiques routes enneigées
-les  »centres-villes » de Yeghegnadzor et de Sisian

Mes bonnes adresses :

-pour bien dormir : Baloyan guesthouse (Goris)


*la route qui sépare Sisian à Goris*

Yeghegnadzor

Pour commencer cette partie du voyage, je me suis d’abord rendu dans la gare de bus de Yérévan (Kilikia bus station) afin de trouver une marchroutka en direction de Yeghegnadzor. Malheureusement, aucun transport ne partait en direction de cette ville. J’ai pu cependant trouver un mini-bus qui allait dans le centre du pays sur l’avenue qui sépare la station de métro Garegin Nzhdehi Square de Gortsaranayin (attention, le mini-bus ne partira qu’une fois plein !).

Une fois arrivé à Yeghegnadzor, j’ai commencé à découvrir la ville à pied, mais j’ai pu vite me rendre compte qu’elle ne contenait que peu de monuments à voir. J’ai quand même fait un détour pour visiter l’église Saint-Astvatsatsin, ainsi que pour manger dans un snack. Hormis cela, je n’ai pas fait grand-chose dans cette ville grisâtre.


Noravank

À vingt-cinq minutes de route de Yeghegnadzor, vous pourrez découvrir un monastère isolé dans des montagnes rocailleuses. Il s’agit de Noravank, le plus beau, et le plus connu des monastères du marz de Vayots Dzor. Situé au bout d’une route qui transperce un canyon, vous pourrez, rien que sur la route, vous en prendre plein les yeux tant le paysage est magnifique.

Sur le plateau où est construit Noravank, vous pourrez découvrir trois églises (Sourp Grigor, Sourp Karapet et Sourp Astvatsatsin), ainsi qu’un trou creusé dans les rochers qui était, selon la légende, une ancienne prison (vous pourrez d’ailleurs y descendre dedans). De toutes les églises, j’ai davantage été séduit par Sourp Astvatsatsin et ses deux entrées superposées l’une sur l’autre qui mènent dans deux salles richement décorées.


Pont d’Agarakadzor

Non loin du village d’Agarakadzor, vous pourrez découvrir, après une piste de terre assez difficile, un ancien pont qui enjambe un cours d’eau. Construit au XIIIᵉ siècle sur la rivière Arpa, ce petit pont offre une vue majestueuse sur les montagnes alentours, tantôt enneigées tantôt verdoyantes.

Hormis la jolie vue que le pont offre, il n’y a pas grand pas chose à voir ici. Le lieu est cependant idéal pour un pique-nique en pleine nature (si le temps le permet).


Sisavank

Après une nuit à Yeghegnadzor, j’ai ensuite continué ma route en direction du sud. Sauf que ce jour-là, la température avoisinait les zéros degrès et la neige commençait à tomber. Sans étonnement, aucune marchroutka ne passait en direction du sud et la route E117 était  »fermée » (avec la confirmation de plusieurs locaux). Au vu de la position géographique de l’Arménie, seule cette petite route permet l’accès au reste du pays qui devient inaccessible en cas de soucis sur cette portion. Après avoir commandé plusieurs taxis sur Yandex, qui me décommandaient au fur et à mesure, un seul a accepté de s’aventurer dans le col.

C’est donc après deux heures de route dans la poudreuse, un gros câlin au chauffeur qui m’a présenté en visio sa famille et 10 000 drams (23€) en moins que je suis arrivé à Sisavank, l’église noire de Sisian. Située dans un vieux cimetière, cette belle église sombre offre un panorama (bien enneigé ce jour-là) sur les montagnes, ainsi que sur la ville de Sisian que je devine entre deux flocons.


Sisian

Après avoir visité l’église, je traverse ensuite le cimetière afin de rejoindre le vieux Sisian qui est constitué d’une poignée de vieilles maisons et de quelques ruelles. Une fois sorti de là, j’ai continué ma route en direction du  »nouveau Sisian ».

Dans le centre-ville, vous ne trouverez pas grand-chose de vraiment intéressant à voir, si ce n’est une rivière, un pont qui offre une jolie vue sur Sisavank, ainsi que quelques immeubles vieillissants. Voyant la neige revenir, j’ai décidé de ne pas m’attarder, et de partir (en taxi encore) à Goris, là où j’avais prévu de passer la nuit.


Goris…

Encore un peu plus au sud, vous découvrirez une autre ville, bien plus sympathique que Sisian et Yeghegnadzor : Goris. Après quelques péripéties pour trouver le guesthouse (Baloyan) dont l’adresse est incorrecte de quelques centaines de mètres sur Booking, je me suis retrouvé sous la neige à demander de l’aide à un magasin pour contacter mon hôte. Et bien que je pensais être reçu par un hôte classique, quelle ne fut pas ma surprise quand une voiture de police a débarqué pour m’amener dans mon logement, et qui, une fois mon sac à dos posé, m’a amené en ville (le propriétaire était en fait policier). Ce dernier m’a d’ailleurs reçu très chaleureusement, et n’a pas hésité à m’offrir de l’alcool fait-maison, ainsi qu’un bon souper avec quelques shots de vodka.

Pour revenir à Goris, vous pourrez découvrir ici un centre-ville un peu plus attrayant que dans les autres villes soviétiques arméniennes, ainsi que des jolies places, immeubles et statues le long de la Mashtots Street. Mais aussi, vous pourrez découvrir l’église Surb Grigor, un bel édifice qui trône au cœur de la ville.


…et ses cheminées de fées

Une fois votre visite terminée, il faudra vous rendre à pied dans une autre partie de la ville, surnommée  »old Goris ». Construite dans la roche, vous pourrez découvrir les fameuses  »cheminées de fées de Goris » qui abritent des habitations troglodytes jadis habitées.

Aujourd’hui totalement vide, vous pourrez faire le tour de ce qui était le vieux Goris via de nombreux chemins de randonnées que vous pourrez trouver un peu partout dans la vallée. Pour débuter, je vous conseille de vous rendre à l’église St Hripsime et de vous balader ensuite au fil des formations rocheuses qui offrent des vues sublimes sur les montagnes. D’ailleurs, j’ai trouvé ce paysage semblable à celui de la Cappadoce turque par ses cheminées, et par ses rochers de couleurs blanches qui dominent des paysages sauvages. Attention cependant, évitez d’escalader comme moi les rochers lors de vents violents ou de neige, car le risque de chute est très important ! 


En résumé

  • Noravank: ★★★★★
  • Old Goris: ★★★★★
  • Sisavank: ★★★★★
  • Goris: ★★★★
  • Pont d’Agarakadzor: ★★★
  • Sisian: ★
  • Yeghegnadzor: ★
*un voyageur avec qui j’ai exploré les alentours de Yeghegnadzor*

De Gyumri à Sevan, balade dans le nord de l’Arménie

*des khatchkars posés devant l’église de Sévan*

Dans cet article, je vais vous parler de mon voyage en Arménie, et plus précisément, des régions situées au nord du pays. Principalement montagneuse, verdoyante, et parcourue par des petites routes enneigées, cette petite partie de l’Arménie coincée entre trois pays (Turquie, Azerbaïdjan et Géorgie) est loin d’être l’endroit le plus touristique du pays. Et pourtant !

Jonchée de grandes étendues montagneuses sans fin et de villes fantômes lugubres, ce joli coin parsemé de monastères sombres ne manquera pas de vous surprendre. De Gyumri à Alaverdi, en passant par Dilidjan et Sevan, vous serez, vous aussi, sûrement étonnés par ses quelques  »marz » (équivalents de départements) séparés par de belles montagnes. 


Parlons du nord de l’Arménie…

-J’ai voyagé… : à pied, en taxi, en marchroutka, en stop, en train

-J’ai logé : Central guesthouse (Gyumri) / KARNEL hotel (Sanahin) / Arami Guesthouse (Dilidjan) / Dream house & hostel (Sevan)

-Kilomètres parcourus : 300 environ

-Durée du voyage : quatre jours

-Ce que j’ai préféré : le monastère de Sanahin exaequo avec la vieille ville de Gyumri

-Ce que j’ai moins aimé : les villes de Vanadzor, Alaverdi et Sevan

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Gyumri et sa place Vartanants
Surb Nshan, l’église au bord du ravin
Haghpat et Sanahin, les monastères sombres
Dilidjan, le mignon petit village
-les tristes villes de Vanadzor, Alaverdi et Sevan

Mes bonnes adresses :

-pour un bon goûter : Aregak Bakery and Café (Gyumri)

-pour bien dormir : Central Guesthouse (Gyumri) / KARNEL hotel (Sanahin)

-pour bien manger : KARNEL hotel (Sanahin)/ Hats’atun Maku (Sevan)

*vue sur le monastère Horomayr (qui est caché à droite contre la falaise)*

Marz de Shirak

Gyumri

Pour commencer votre visite, je vous conseille de débuter par Gyumri, la seconde plus grande ville du pays. Accessible en train depuis Yérévan, cette ville aux couleurs noires et oranges fait partie pour moi des lieux à absolument découvrir. Tant connue pour sa place Vartanants sur laquelle se trouve l’église du Saint-Sauveur et pour son beau centre-ville, Gyumri ne manquera pas de vous étonner.

J’ai d’ailleurs dédié un article à cette ville (que vous pourrez découvrir ICI). Bien que la ville soit accessible en train, il vous faudra, pour visiter le reste des marz, soit vous déplacer en marchroutka (taxi / bus collectif), soit en taxi, ou encore en… autostop (ce qui n’est pas courant, mais qui fonctionne assez bien en Arménie).


Marmashen

Pour terminer votre visite de Gyumri, il faudra parcourir dix kilomètres en taxi (Yandex est idéal pour ne pas avoir à négocier les prix) afin de vous rendre au fin fond d’une vallée désenclavée par une petite route. Au bout de la route, vous pourrez découvrir le monastère de Marmashen, un complexe qui contient trois différentes églises, ainsi que quelques ruines.

La visite du monastère est gratuite et vous permettra de découvrir, en plus des églises, les jolies montagnes qui entourent Gyumri. Vous pourrez d’ailleurs marcher autour du monastère afin d’y découvrir de beaux panoramas, ainsi que profiter de la rivière qui coule au bas de Marmashen.


Marz de Lorri

Vanadzor

À une heure de route à l’est de Gyumri, vous pourrez découvrir à mi-chemin entre la Géorgie et le lac de Sevan une ville aux allures soviétiques. Il s’agit de Vanadzor, la troisième ville d’Arménie par son nombre d’habitants. Personnellement, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à Vanadzor, car à l’image des villes d’Alaverdi et de Sevan, elle est constituée principalement de vieilles unités d’habitations et d’usines.

A l’occasion d’une courte balade autour de la gare routière et ferroviaire de Vanadzor (où très peu de trains passent), vous pourrez y découvrir quelques monuments. Attardez-vous sur la place Hayk où se trouve la mairie, ainsi que sur l’église Saint-Astvatsatsin qui se trouve sur la route d’Alaverdi.


Surb Nshan & Horomayr

Juste avant d’arriver à Alaverdi, je vous conseille de faire deux arrêts afin de découvrir un peu l’arrière-pays du marz. Après avoir passé plusieurs épingles sur une route difficile, vous arriverez à l’église Surb Nshan, un édifice bicolore tout simple.

Depuis l’église (qui était fermée lors de ma visite), vous pourrez observer un large panorama sur la gorge de Debed, ainsi que sur Horomayr, un ancien monastère en ruine édifié au fond de la gorge. À cause de son emplacement, de la difficulté des chemins d’accès et de l’humidité ce jour-là, je n’ai pas visité l’intérieur d’Horomayr.


Odzoun

Après une ligne droite à travers les champs, vous arriverez directement au village d’Odzoun dans lequel vous pourrez découvrir une grande église qui était ce matin-là encerclée par la brume. Construit au VIème siècle, cet édifice religieux fait partie des plus beaux et des plus connus du marz.

Bien que l’église vaille le détour, vous ne passerez pas à Odzoun plus de trente minutes, car hormis l’église et la place  »centrale » du village, il n’y a rien d’exceptionnel à voir ici.


Alaverdi

Toujours sur la route qui mène en Géorgie, vous pourrez découvrir la dernière ville arménienne avant la frontière : Alaverdi. Divisée en deux parties séparées par une route longue de quatre kilomètres, cette ville m’a beaucoup fait penser à Tchiatoura qui, elle, est situé de l’autre côté de la frontière.

Comme j’ai pu en parler plus haut, Alaverdi ne contient pour moi aucun monument spécialement intéressant à voir, si ce n’est l’église Saint Grigor Narekatsi et les quelques vieilles usines qui ont conféré à la ville ce paysage urbain si particulier. Cependant, il est important de noter que la ville est très bien située, et qu’elle peut devenir une étape intéressante si vous vous rendez en Géorgie, ou si vous visitez comme moi les monastères autour de la ville (et il y en a beaucoup).


Sanahin

Sur les hauteurs d’Alaverdi, vous pourrez découvrir un vieux village où le temps semble s’être arrêté il y a bien longtemps. Entre la grisaille, les montagnes épaisses, les vieilles Ladas et les maisons avec l’étable au rez-de-chaussée, vous pourrez faire à Sanahin un bond en arrière d’au moins cinquante ans.

Mais surtout, le village est connu pour abriter le monastère de Sanahin, un des plus beaux du pays. Pour avoir visité un bon nombre d’églises en Arménie, je dois avouer avoir été particulièrement séduit et troublé par ce monastère que j’ai visité deux fois dans la même journée pour profiter de son ambiance unique. Sombre, glauque, mais à la fois envoûtant et surprenant, vous ne devrez ABSOLUMENT pas louper cette visite si vous visitez le marz de Lorri.


Haghpat

Un peu plus loin, vous pourrez aussi découvrir Haghpat, un village montagneux dans lequel se trouve un autre monastère austère. Comme vous pourrez le voir lors de votre visite du pays, l’Arménie, tout comme la Géorgie, compte énormément d’anciens monastères qui ont activement contribué à l’écriture de l’histoire de son pays. Vous irez donc assez souvent d’églises en églises, ce qui peut être lassant au bout d’un moment.

Cependant, vous ne devez louper sous AUCUN prétexte la visite des monastères de Sanahin et d’Haghpat qui font partie des plus beaux du pays. Sachez qu’ils sont d’ailleurs visitables à la journée depuis Yérévan, Gyumri, Sevan et même depuis Tbilissi (en Géorgie) qui n’est située qu’à deux heures de là !


Marz de Tavush

Dilidjan

Après un changement de transport à Vanadzor et un court trajet en marchroutka, je suis ensuite arrivé à Dilidjan. Bien que vous puissiez visiter Dilidjan et Sevan en une journée, je vous conseille cependant de passer un jour dans chaque afin de visiter leurs monastères, et de prendre du repos à Dilidjan qui est un village très tranquille.

Étonnamment, vous ne trouverez aucune église à Dilidjan, mais vous trouverez un vieux village, bien préservé et bien restauré. Dans ce vieux village (qui est situé au pied du  »Tufenkian Old Dilijan Complex »), vous trouverez une jolie rue piétonne et de jolis bâtiments (qui sont en fait des hôtels), ainsi que quelques restaurants qui servent de délicieuses spécialités arméniennes.


Gochavank

Après une visite très tranquille de Dilidjan, j’ai ensuite trouvé un taxi qui m’a amené visiter deux monastères dans les montagnes. Pour faire une heure de route et m’attendre lors des visites de Gochavank et d’Haghartsine, j’avais négocié le taxi pour 15€ environ.

Après trente minutes de route, je suis donc arrivé à Gochavank, un ensemble monastique construit au XIIème siècle et restauré il y à peu. Pour faire le tour du monastère et de ses nombreuses salles, j’ai passé approximativement 30 minutes. Et bien qu’il soit très beau, je dois avouer avoir largement préféré Haghartsine qui m’a semblé plus isolé.


Haghartsine

En revenant sur nos pas, nous avons ensuite grimpé une petite route avant d’arriver dans un cul-de-sac qui se termine au monastère d’Haghartsine. Constitué de plusieurs petites églises (Sourp Astvatsatsine, Sourp Stepanos, et Sourp Grigor), ce monastère est assez connu auprès des locaux.

Dilidjan étant un lieu de villégiature très apprécié (au même titre que Djermouk), les deux monastères (Gochavank et Haghartsine) sont forcément assez touristiques. Un hôtel existe même juste à côté d’Haghartsine.


Marz de Gegharkunik

Sevan

À une quarantaine de minutes au sud de Dilidjan, vous pourrez visiter Sevan, une ville malheureusement autant inintéressante que Vanadzor et Alaverdi. Construite en 1842 et agrandie à l’époque soviétique, Sevan est considérée pour les Arméniens comme une ville de vacances où il est bon de profiter des plages du lac qui constitue un équivalent de mer intérieure pour ce pays enclavé.

Malheureusement, il n’y a rien à voir à Sevan si ce n’est qu’une ancienne gare typiquement soviétique (qui fonctionne l’été en direction de Yérévan), ainsi qu’une série de bâtiments de couleur rose. Hormis cela, vous pourrez aussi vous balader dans les espaces verts autour de la ville, ainsi qu’au bord du lac qui bordait jadis les immeubles de Sevan.


Sevanavank

Pour finir votre visite, il faudra ensuite vous rendre à Sevanavank. Construit en dehors de la ville, vous accèderez au monastère soit en prenant un taxi (Yandex est disponible à Sevan), soit en prenant un des bus qui emprunte l’autoroute Yérévan – Tsovagyugh.

Une fois arrivé dans la péninsule où se trouve le monastère, il vous faudra grimper une petite colline qui domine les plages du lac, ainsi que les deux églises du monastère (Sourp Astvatsatsin et Sourp Arakelots). Bien que le site semblait bien triste l’hiver avec ses rives désertes et ses chapelles sombres, Sevanavank fait partie des lieux les plus touristiques du pays, beaucoup de monde le visitent d’ailleurs depuis Yérévan à la journée.


En résumé :

  • Gyumri: ★★★★★
  • Haghartsine: ★★★★★
  • Sanahin: ★★★★★
  • Haghpat: ★★★★★
  • Odzoun: ★★★★
  • Dilidjan: ★★★★
  • Surb Nshan & Horomayr: ★★★★
  • Sevanavank: ★★★★
  • Gochavank: ★★★★
  • Marmashen: ★★★★
  • Alaverdi: ★★★
  • Vanadzor: ★★★
  • Sevan: ★
*le monastère de Marmashen vu depuis la rivière*

Gyumri, une ville aux airs de village

*l’église du Saint-Sauveur vu depuis  »Central Park »*

Dans cet article, je vais vous parler de Gyumri, la seconde ville arménienne en termes de population. Accessible en train depuis Yérévan en deux heures seulement, vous pourrez venir visiter la ville à la journée, ou encore y rester comme moi une nuit avant d’aller voir ailleurs. Moins bruyante et grande que la capitale, Gyumri a tous les atouts pour vous charmer, et pour faire de votre visite un moment chill et agréable.

Malheureusement, l’histoire de Gyumri n’est pas si rose que ça. Encore marquée par le séisme de 1988 qui tua plus de 30 000 personnes, la ville ne s’en est encore pas complètement remise. Et pour cause, c’est plus de 60% des bâtiments de la ville qui furent détruits pendant le tremblement. Ne soyez pas donc surpris de marcher sur une place flambant-neuve avant d’arriver dans une rue remplie d’immeubles en ruines ou tenus par des étais (et parfois encore habités).


Parlons de Gyumri…

-J’ai voyagé… : en train, en stop, en taxi, en marchroutka, à pied

-J’ai logé : au Central Guesthouse

-Kilomètres parcourus : environ 30

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : la magnifique place Vartanants

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la possibilité de venir visiter la ville à la journée depuis Yérévan
-la place Vartanants et son ambiance unique
Kumayri, le très mignon centre-ville
Marmashen et sa rivière gelée (en hiver)
x

Mes bonnes adresses :

-pour un bon goûter : Aregak Bakery and Café

-pour bien dormir : Central Guesthouse

*des restes de neige à Marmashen*

Cathédrale de la Sainte-Mère de Dieu

Si vous arrivez comme moi à Gyumri en train, pensez à découvrir le hall de la gare avant d’aller visiter le centre-ville qui est situé à quelques minutes à pied de là. Aussi belle à l’extérieur qu’à l’intérieur, la gare est surtout connue pour être la première gare ferroviaire construite en Arménie. Victime des tensions dans le Caucase, elle desservait fut un temps la Turquie, l’Iran, ainsi que le Nakhitchevan, un petit territoire séparé de l’Azerbaïdjan par l’Arménie. Aujourd’hui, seules des liaisons internes et avec la Géorgie sont possibles.

Une fois arrivé dans le centre-ville, le premier monument que vous verrez est la cathédrale de la Sainte Mère de Dieu, un édifice construit en 1873. Situé sur la place Vartanants qui fut un vrai coup de cœur, vous pourrez voir au pied de la cathédrale deux de ces anciens dômes qui s’étaient effondrés lors du tremblement de terre.


La place Vartanants & l‘église du Saint-Sauveur

Juste en face de la cathédrale, vous pourrez découvrir sur la place Vartanants une belle église aux couleurs étonnantes : l’église du Saint-Sauveur. Construite en pierre noire et orange, vous ne pourrez pas louper cet édifice qui était malheureusement fermé lors de ma visite. Quasi totalement détruite lors du tremblement de terre, elle fut heureusement restaurée afin de rendre à Gyumri son identité.

Autour de l’église, vous pourrez découvrir sa magnifique place qui abrite de beaux hôtels, ainsi que des immeubles surplombés par le nom de certaines marques (Coca Cola, Istak, …), donnant à la place un  »petit » air de Times Square. Dotée d’une étonnante énergie, j’ai été immédiatement séduit par la place Vartanants qui est toujours remplie de monde.


Kumayri, le vieux centre

Si vous avez comme moi adoré la place Vartanants, vous aimerez sûrement aussi la vieille ville, appelée  »Kumayri ». Construite en pierre noire et orange (comme l’église du Saint-Sauveur), la vieille ville et ses quartiers alentours sont particulièrement remarquables, les rues ressemblant aux ruelles d’un vieux village.

Pour bien visiter la vieille ville, je vous conseille de passer une bonne partie de l’après-midi à visiter le quartier de Kumayri, ainsi qu’à déambuler dans les jolies ruelles piétonnes de la ville (dont la rue Abovyan) qui sont bien vivantes et pleines de commerces. Lors de votre balade, posez-vous un moment à l’Aregak Bakery and Café, où vous serez certainement séduit par leurs boissons chaudes et leurs délicieuses pâtisseries. D’ailleurs, un Arménien que j’avais rencontré plus tôt en ville m’avait offert un croissant de cette pâtisserie, et m’a couru après pour me le donner. Preuve une fois de plus de la générosité des habitants de ce petit pays.


Les marchés de Shahumyan Street

À deux pas de la place Vartanants, vous pourrez découvrir dans quelques rues et boulevards un grand marché dans lequel vous trouverez un peu de tout. Tantôt en plein air, tantôt sous des tôles en acier, la balade dans le marché sera très agréable, et ce même gustativement, car les marchands n’hésiteront pas à vous faire gouter un peu de tout.

Des grenades aux épices, en passant par de la viande et les tchourtchkhela que j’avais déjà goûté en Géorgie, mes yeux et mes narines furent bien stimulés lors de cette visite très locale.


Central Park

Pour votre prochaine visite, il faudra grimper la rue Teryan et faire une pause à l’église Saint-Michel Archange, aussi appelée  »l’église russe ». Une fois à cette dernière (qui était fermée lors de ma visite), vous vous trouverez au pied de  »Central Park », un petit parc sauvage qui domine la ville.

Bien que la grande roue et les quelques vieux manèges de Central Park ne semblaient pas fonctionner en cette période hivernale, vous pourrez cependant observer depuis le sommet de la colline une jolie vue sur Gyumri et ses montagnes enneigées. En plus du panorama, pensez aussi à faire le tour des statues et monuments datant de l’époque soviétique.


Mayr Hayastan & Sev Berd

À quelques encablures de Central Park, vous pourrez trouver au bord de la Kars highway un autre parc joliment entretenu rempli de stèles portant le noms des grandes villes russes. Toujours d’un style très soviétique, ce dernier est surplombé d’escaliers qui mènent à la statue de Mayr Hayastan, la  »mère de l’Arménie ».

Construite en 1975 sur une place artificielle au sommet de la colline, la statue veille sur Gyumri, ainsi que sur Sev Berd, la prochaine étape de ma visite. Aussi appelée  »forteresse noire », cette dernière fut construite en 1828 pour protéger l’Empire Russe (dont l’Arménie faisait partie) de l’Empire Ottoman. Car oui, la Turquie est située à moins de huit kilomètres de Gyumri ! (la frontière est cependant fermée).


Monastère de Marmashen

Pour finir ma balade à Gyumri, j’ai sauté dans un Yandex (équivalent d’Uber dans les pays de l’ex-URSS) afin de me rendre au monastère de Marmashen, un magnifique site archéologique situé à quelques kilomètres du centre-ville. Après un trajet d’une dizaine de minutes sur des routes en bon état, mon taxi s’est ensuite enfoncé sur une petite piste en terre qui mène aux trois églises qui sont situées au bord d’une rivière. Pour ensuite revenir en ville, j’avais fait du stop de la petite route à la place Vartanants, ce qui a plutôt bien marché (et qui marche bien en Arménie).

Une fois sur place, vous pourrez découvrir (gratuitement) trois églises, dont une en ruine. Pour les deux premières encore debout (Sourp Stepanos et Sourp Petros), vous pourrez visiter leurs magnifiques intérieurs typiques, qui furent heureusement que peu abîmées lors du tremblement de terre. Pour peaufiner votre visite du site, je vous conseille ensuite d’aller balader au bord de la rivière et dans les collines alentours afin de découvrir de magnifiques vues sur les trois églises.


En résumé

  • Place Vartanants : ★★★★★
  • Église du Saint-Sauveur : ★★★★★
  • Kumayri : ★★★★★
  • Monastère de Marmashen : ★★★★★
  • Cathédrale de la Sainte-Mère de Dieu : ★★★★
  • Mayr Hayastan & Sev Berd : ★★★★
  • Central Park : ★★★