De Tatev à Meghri, l’Arménie bien profonde

*le monastère de Tatev vu depuis la route de Kapan*

Dans cet article, je vais vous parler du marz de Syunik, une petite région située au sud de l’Arménie. Enclavée entre l’Azerbaïdjan, le Nakhitchevan, et l’Iran, cette petite région montagneuse peut être aisément divisée en deux parties : celle d’avant le col de Tashtun, et celle d’après. Avant ce dernier, vous découvrirez une région sauvage, froide, et relativement semblable au reste du pays. Alors qu’après le col, vous découvrirez la ville de Meghri et ses alentours, qui sont bien différents (et ce, même climatiquement).

Du fait de la situation géopolitique de ce petit pays, il vous faudra plus de sept heures de voiture non-stop pour faire le trajet Yérévan – Meghri (pour seulement 375 kilomètres de distance). L’Arménie étant un pays très montagneux, seules des petites routes sinueuses le traversent dans sa continuité. Fut un temps, il était possible de passer par le Nakhitchevan, réduisant alors le trajet à trois heures trente de route.


Parlons de l’itinéraire Tatev – Meghri

-J’ai voyagé… : en taxi, à pied

-J’ai logé : chez Artush & Donaras B&B (Tatev)

-Kilomètres parcourus : 250 environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : la vieille ville de Meghri et le village de Pokr Tagh

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le monastère de Tatev et sa vue sur les montagnes
-la vieille ville de Meghri et le village de Pokr Tagh
-le col de Tashtun et ses pentes blanches
x
*un des cols entre Kapan et Meghri culminant à plus de 2000 mètres d’altitude*

Monastère de Tatev

Pour commencer votre voyage dans le Syunik, je vous conseille de vous rendre en premier au monastère de Tatev, un bel édifice construit au bord d’un grand ravin. Pour vous rendre à celui-ci, vous pourrez soit emprunter la route sinueuse qui part de Goris jusqu’au monastère via la gorge de Vorotan, soit emprunter le téléphérique de Tatev qui est un des plus spectaculaires au monde !

Malheureusement pour moi, le vent soufflait énormément ce jour-là, empêchant le passage des télécabines d’un côté à l’autre de la gorge. Que vous veniez en taxi, en marchroutka, ou en téléphérique (ce que je vous suggère), il vous faudra passer au moins une heure dans le monastère tant il contient de salles, de sous-terrains, et de beaux panoramas à observer. Faites aussi le tour des trois églises du complexe (Surb Astvatsatsin, Surb Poghos Petros, et Surb Grigor) qui ont été toutes restaurées il y a peu de temps.


Tatev (village)

Après avoir visité l’édifice et marché un peu sur la  »route de Kapan » afin de faire de jolies photos, je suis ensuite allé poser mon sac à dos au B&B Artush & Donaras où j’ai passé la nuit. Pour le repas du midi, du soir, le petit déjeuner et la nuit, j’ai payé la modique somme de… 15€, un tarif imbattable !

Le B&B étant situé en plein cœur du village de Tatev, j’en ai profité l’après-midi pour aller y faire un petit tour. Dans ce petit village très traditionnel qui ne contient aucun immeuble vraiment moderne, vous pourrez voir des petites maisons entourées de jardins, des vielles ruelles, la mairie de Tatev (qui semblait abandonnée), ainsi qu’une petite église. Bien que le village vaille le détour pour ses vues sur les montagnes et pour sa tranquillité, vous n’y passerez pas plus de trente minutes dedans.


Kapan

Après une nuit de repos, j’ai repris la route en direction du fin fond de l’Arménie, avec pour premier arrêt Kapan. Pour visiter Kapan, Vahanavank et Meghri, le B&B où j’avais logé à Tatev m’avais préparé une excursion afin d’aller découvrir ces zones dites  »rouges / dangereuses » par l’ambassade de France. Pour l’aller, le retour (qui s’est fait à Goris), et l’attente lors des visites, le conducteur de taxi m’a réclamé environ 30 000 drams (70€). Malheureusement, le chauffeur était très vieux, manquait de patience, et roulait dans une vieille voiture qui a eu bien du mal à passer les cols enneigé.

Si vous souhaitez vous rendre comme moi dans le grand sud, sachez que ces deux villes ne sont pas dangereuses du tout, que les habitants sont très accueillants, et que Meghri mérite mieux qu’une visite rapide d’une heure. C’est d’ailleurs mon plus gros regret de ce voyage en Arménie. Pour revenir à Kapan, je vous conseille si vous êtes, vous aussi, de passage dans la ville d’aller visiter l’église St. Mesrop Mashtots, et d’aller balader dans son centre-ville qui est situé au bord de la rivière Voghji.


Vahanavank

Situé dans une vallée isolée à quelques minutes de Kapan, j’ai pu découvrir sur ma route le monastère de Vahanavank, un bel édifice datant du Xème siècle. Une fois arrivé sur place, j’ai eu le privilège de rencontrer le prêtre qui venait de finir de faire sa messe, et qui a décidé de me faire visiter l’intérieur de l’édifice.

Bien que les décorations de l’église m’aient semblé assez banales après ces quelques jours en Arménie, j’ai passé un bon moment dans ce lieu à boire un thé chaud, et à discuter avec le prêtre qui était fier d’accueillir un touriste et de lui raconter l’histoire de ce monument millénaire.


Pokr Tagh

Après avoir traversé le col de Tashtun, nous commençons à descendre en direction du sud afin de rejoindre le bout-du-bout de l’Arménie : Meghri. Mais avant cela, j’avais pu remarquer que la ville était divisée en deux parties, avec à sa gauche un petit quartier dominé par une chapelle. Il s’agit de Pokr Tagh. Dans ce dernier, vous pourrez découvrir de jolies rues pavées, mais surtout, un petit chemin menant à une église (Sourp Sargis) réputée pour son sublime intérieur contenant des décorations arméniennes et… iraniennes !

Car oui, à deux pas de là se trouve la rivière Araxe qui sépare l’Arménie de l’Iran (expliquant le changement de climat et d’ambiance). Une fois à l’église, profitez de la jolie vue sur les montagnes, ainsi que sur la ville de Meghri située juste en face qui se distingue par ses hauts immeubles. Dans le même style que Pokr Tagh, vous pourrez aussi découvrir Mets Tagh, un autre quartier-village situé à la sortie de la ville que je n’ai malheureusement pas pu visiter.


Meghri

Après une trentaine de minutes passées à balader à Pokr Tagh, j’ai ensuite traversé la route M2 afin de me rendre cette fois-ci dans Meghri, la ville la plus septentrionale du pays. Personnellement, et ce même si je n’ai pas eu l’occasion de passer dans la ville plus d’une heure et demie, je dois avouer avoir été particulièrement séduit par son ambiance, sa beauté, ainsi que ses nombreux attraits qui font de cette ville un must-see si vous visitez l’Arménie.

Tout en me baladant, j’ai pu visiter rapidement la vieille ville (qui est en partie en mauvais état), ainsi que découvrir l’église Sourp Astvatsatsin qui était ouverte lors de mon passage. Si vous visitez la ville, n’oubliez pas (comme moi malheureusement) de grimper à la forteresse de Meghri qui domine toute la ville et ses montagnes alentours offrant des panoramas à couper le souffle. Par manque d’organisation et de temps, j’ai ensuite repris la route en direction de Yérévan afin de quitter le lendemain ce magnifique pays qui me laissera de merveilleux souvenirs pour ses paysages uniques, ses milliers d’églises typiques, ainsi que pour les Arméniens qui m’ont marqué par leur gentillesse et leur accueil. 


En résumé :

  • Monastère de Tatev: ★★★★★
  • Pokr Tagh: ★★★★★
  • Meghri: ★★★★★
  • Vahanavank: ★★★★
  • Tatev (village): ★★★
  • Kapan: ★★
*le clocher de l’église St Astvatsatsin de Meghri*

Yeghegnadzor, Sisian & Goris, les villes perdues au beau milieu de l’Arménie

*le vieux Sisian et son église*

Dans cet article, je vais vous parler de mon voyage en Arménie, plus précisément de la route entre Yeghegnadzor et Goris. Après avoir visité Yérévan et le nord du pays, j’ai ensuite commencé la descente en direction de Meghri, la ville la plus au sud du pays. Mais pour faire la route qui sépare la capitale de Meghri qui est située à la frontière avec l’Iran, il vous faudra faire plus de sept heures de route (pour seulement 375 kilomètres) !

Pour ma part, j’avais décidé de faire escale dans plusieurs villes du centre pour rendre mon voyage plus complet et pour, au passage, visiter ce coin du pays qui est coincé entre l’Azerbaïdjan et le Nakhitchevan. Principalement montagneuse et souvent enneigée, faites attention si comme moi vous voyagez dans cette région en hiver, car il se peut que les routes ferment inopinément, vous empêchant d’accéder au sud du pays.


Parlons de l’itinéraire Yeghegnadzor – Goris

-J’ai voyagé… : en marchroutka, en taxi, en voiture (de police !), à pied

-J’ai logé : Spandaryan house (Yeghegnadzor) / Baloyan guesthouse (Goris)

-Kilomètres parcourus : 150 kilomètres environ

-Durée du voyage : 2 jours

-Ce que j’ai préféré : les cheminées de fées de Goris

-Ce que j’ai moins aimé : les  »centres-villes » de Yeghegnadzor et de Sisian

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Noravank, le beau monastère des montagnes
Sisavank, l’église noire de Sisian
-les cheminées de fées de Goris
-les magnifiques routes enneigées
-les  »centres-villes » de Yeghegnadzor et de Sisian

Mes bonnes adresses :

-pour bien dormir : Baloyan guesthouse (Goris)


*la route qui sépare Sisian à Goris*

Yeghegnadzor

Pour commencer cette partie du voyage, je me suis d’abord rendu dans la gare de bus de Yérévan (Kilikia bus station) afin de trouver une marchroutka en direction de Yeghegnadzor. Malheureusement, aucun transport ne partait en direction de cette ville. J’ai pu cependant trouver un mini-bus qui allait dans le centre du pays sur l’avenue qui sépare la station de métro Garegin Nzhdehi Square de Gortsaranayin (attention, le mini-bus ne partira qu’une fois plein !).

Une fois arrivé à Yeghegnadzor, j’ai commencé à découvrir la ville à pied, mais j’ai pu vite me rendre compte qu’elle ne contenait que peu de monuments à voir. J’ai quand même fait un détour pour visiter l’église Saint-Astvatsatsin, ainsi que pour manger dans un snack. Hormis cela, je n’ai pas fait grand-chose dans cette ville grisâtre.


Noravank

À vingt-cinq minutes de route de Yeghegnadzor, vous pourrez découvrir un monastère isolé dans des montagnes rocailleuses. Il s’agit de Noravank, le plus beau, et le plus connu des monastères du marz de Vayots Dzor. Situé au bout d’une route qui transperce un canyon, vous pourrez, rien que sur la route, vous en prendre plein les yeux tant le paysage est magnifique.

Sur le plateau où est construit Noravank, vous pourrez découvrir trois églises (Sourp Grigor, Sourp Karapet et Sourp Astvatsatsin), ainsi qu’un trou creusé dans les rochers qui était, selon la légende, une ancienne prison (vous pourrez d’ailleurs y descendre dedans). De toutes les églises, j’ai davantage été séduit par Sourp Astvatsatsin et ses deux entrées superposées l’une sur l’autre qui mènent dans deux salles richement décorées.


Pont d’Agarakadzor

Non loin du village d’Agarakadzor, vous pourrez découvrir, après une piste de terre assez difficile, un ancien pont qui enjambe un cours d’eau. Construit au XIIIᵉ siècle sur la rivière Arpa, ce petit pont offre une vue majestueuse sur les montagnes alentours, tantôt enneigées tantôt verdoyantes.

Hormis la jolie vue que le pont offre, il n’y a pas grand pas chose à voir ici. Le lieu est cependant idéal pour un pique-nique en pleine nature (si le temps le permet).


Sisavank

Après une nuit à Yeghegnadzor, j’ai ensuite continué ma route en direction du sud. Sauf que ce jour-là, la température avoisinait les zéros degrès et la neige commençait à tomber. Sans étonnement, aucune marchroutka ne passait en direction du sud et la route E117 était  »fermée » (avec la confirmation de plusieurs locaux). Au vu de la position géographique de l’Arménie, seule cette petite route permet l’accès au reste du pays qui devient inaccessible en cas de soucis sur cette portion. Après avoir commandé plusieurs taxis sur Yandex, qui me décommandaient au fur et à mesure, un seul a accepté de s’aventurer dans le col.

C’est donc après deux heures de route dans la poudreuse, un gros câlin au chauffeur qui m’a présenté en visio sa famille et 10 000 drams (23€) en moins que je suis arrivé à Sisavank, l’église noire de Sisian. Située dans un vieux cimetière, cette belle église sombre offre un panorama (bien enneigé ce jour-là) sur les montagnes, ainsi que sur la ville de Sisian que je devine entre deux flocons.


Sisian

Après avoir visité l’église, je traverse ensuite le cimetière afin de rejoindre le vieux Sisian qui est constitué d’une poignée de vieilles maisons et de quelques ruelles. Une fois sorti de là, j’ai continué ma route en direction du  »nouveau Sisian ».

Dans le centre-ville, vous ne trouverez pas grand-chose de vraiment intéressant à voir, si ce n’est une rivière, un pont qui offre une jolie vue sur Sisavank, ainsi que quelques immeubles vieillissants. Voyant la neige revenir, j’ai décidé de ne pas m’attarder, et de partir (en taxi encore) à Goris, là où j’avais prévu de passer la nuit.


Goris…

Encore un peu plus au sud, vous découvrirez une autre ville, bien plus sympathique que Sisian et Yeghegnadzor : Goris. Après quelques péripéties pour trouver le guesthouse (Baloyan) dont l’adresse est incorrecte de quelques centaines de mètres sur Booking, je me suis retrouvé sous la neige à demander de l’aide à un magasin pour contacter mon hôte. Et bien que je pensais être reçu par un hôte classique, quelle ne fut pas ma surprise quand une voiture de police a débarqué pour m’amener dans mon logement, et qui, une fois mon sac à dos posé, m’a amené en ville (le propriétaire était en fait policier). Ce dernier m’a d’ailleurs reçu très chaleureusement, et n’a pas hésité à m’offrir de l’alcool fait-maison, ainsi qu’un bon souper avec quelques shots de vodka.

Pour revenir à Goris, vous pourrez découvrir ici un centre-ville un peu plus attrayant que dans les autres villes soviétiques arméniennes, ainsi que des jolies places, immeubles et statues le long de la Mashtots Street. Mais aussi, vous pourrez découvrir l’église Surb Grigor, un bel édifice qui trône au cœur de la ville.


…et ses cheminées de fées

Une fois votre visite terminée, il faudra vous rendre à pied dans une autre partie de la ville, surnommée  »old Goris ». Construite dans la roche, vous pourrez découvrir les fameuses  »cheminées de fées de Goris » qui abritent des habitations troglodytes jadis habitées.

Aujourd’hui totalement vide, vous pourrez faire le tour de ce qui était le vieux Goris via de nombreux chemins de randonnées que vous pourrez trouver un peu partout dans la vallée. Pour débuter, je vous conseille de vous rendre à l’église St Hripsime et de vous balader ensuite au fil des formations rocheuses qui offrent des vues sublimes sur les montagnes. D’ailleurs, j’ai trouvé ce paysage semblable à celui de la Cappadoce turque par ses cheminées, et par ses rochers de couleurs blanches qui dominent des paysages sauvages. Attention cependant, évitez d’escalader comme moi les rochers lors de vents violents ou de neige, car le risque de chute est très important ! 


En résumé

  • Noravank: ★★★★★
  • Old Goris: ★★★★★
  • Sisavank: ★★★★★
  • Goris: ★★★★
  • Pont d’Agarakadzor: ★★★
  • Sisian: ★
  • Yeghegnadzor: ★
*un voyageur avec qui j’ai exploré les alentours de Yeghegnadzor*

De Gyumri à Sevan, balade dans le nord de l’Arménie

*des khatchkars posés devant l’église de Sévan*

Dans cet article, je vais vous parler de mon voyage en Arménie, et plus précisément, des régions situées au nord du pays. Principalement montagneuse, verdoyante, et parcourue par des petites routes enneigées, cette petite partie de l’Arménie coincée entre trois pays (Turquie, Azerbaïdjan et Géorgie) est loin d’être l’endroit le plus touristique du pays. Et pourtant !

Jonchée de grandes étendues montagneuses sans fin et de villes fantômes lugubres, ce joli coin parsemé de monastères sombres ne manquera pas de vous surprendre. De Gyumri à Alaverdi, en passant par Dilidjan et Sevan, vous serez, vous aussi, sûrement étonnés par ses quelques  »marz » (équivalents de départements) séparés par de belles montagnes. 


Parlons du nord de l’Arménie…

-J’ai voyagé… : à pied, en taxi, en marchroutka, en stop, en train

-J’ai logé : Central guesthouse (Gyumri) / KARNEL hotel (Sanahin) / Arami Guesthouse (Dilidjan) / Dream house & hostel (Sevan)

-Kilomètres parcourus : 300 environ

-Durée du voyage : quatre jours

-Ce que j’ai préféré : le monastère de Sanahin exaequo avec la vieille ville de Gyumri

-Ce que j’ai moins aimé : les villes de Vanadzor, Alaverdi et Sevan

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Gyumri et sa place Vartanants
Surb Nshan, l’église au bord du ravin
Haghpat et Sanahin, les monastères sombres
Dilidjan, le mignon petit village
-les tristes villes de Vanadzor, Alaverdi et Sevan

Mes bonnes adresses :

-pour un bon goûter : Aregak Bakery and Café (Gyumri)

-pour bien dormir : Central Guesthouse (Gyumri) / KARNEL hotel (Sanahin)

-pour bien manger : KARNEL hotel (Sanahin)/ Hats’atun Maku (Sevan)

*vue sur le monastère Horomayr (qui est caché à droite contre la falaise)*

Marz de Shirak

Gyumri

Pour commencer votre visite, je vous conseille de débuter par Gyumri, la seconde plus grande ville du pays. Accessible en train depuis Yérévan, cette ville aux couleurs noires et oranges fait partie pour moi des lieux à absolument découvrir. Tant connue pour sa place Vartanants sur laquelle se trouve l’église du Saint-Sauveur et pour son beau centre-ville, Gyumri ne manquera pas de vous étonner.

J’ai d’ailleurs dédié un article à cette ville (que vous pourrez découvrir ICI). Bien que la ville soit accessible en train, il vous faudra, pour visiter le reste des marz, soit vous déplacer en marchroutka (taxi / bus collectif), soit en taxi, ou encore en… autostop (ce qui n’est pas courant, mais qui fonctionne assez bien en Arménie).


Marmashen

Pour terminer votre visite de Gyumri, il faudra parcourir dix kilomètres en taxi (Yandex est idéal pour ne pas avoir à négocier les prix) afin de vous rendre au fin fond d’une vallée désenclavée par une petite route. Au bout de la route, vous pourrez découvrir le monastère de Marmashen, un complexe qui contient trois différentes églises, ainsi que quelques ruines.

La visite du monastère est gratuite et vous permettra de découvrir, en plus des églises, les jolies montagnes qui entourent Gyumri. Vous pourrez d’ailleurs marcher autour du monastère afin d’y découvrir de beaux panoramas, ainsi que profiter de la rivière qui coule au bas de Marmashen.


Marz de Lorri

Vanadzor

À une heure de route à l’est de Gyumri, vous pourrez découvrir à mi-chemin entre la Géorgie et le lac de Sevan une ville aux allures soviétiques. Il s’agit de Vanadzor, la troisième ville d’Arménie par son nombre d’habitants. Personnellement, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à Vanadzor, car à l’image des villes d’Alaverdi et de Sevan, elle est constituée principalement de vieilles unités d’habitations et d’usines.

A l’occasion d’une courte balade autour de la gare routière et ferroviaire de Vanadzor (où très peu de trains passent), vous pourrez y découvrir quelques monuments. Attardez-vous sur la place Hayk où se trouve la mairie, ainsi que sur l’église Saint-Astvatsatsin qui se trouve sur la route d’Alaverdi.


Surb Nshan & Horomayr

Juste avant d’arriver à Alaverdi, je vous conseille de faire deux arrêts afin de découvrir un peu l’arrière-pays du marz. Après avoir passé plusieurs épingles sur une route difficile, vous arriverez à l’église Surb Nshan, un édifice bicolore tout simple.

Depuis l’église (qui était fermée lors de ma visite), vous pourrez observer un large panorama sur la gorge de Debed, ainsi que sur Horomayr, un ancien monastère en ruine édifié au fond de la gorge. À cause de son emplacement, de la difficulté des chemins d’accès et de l’humidité ce jour-là, je n’ai pas visité l’intérieur d’Horomayr.


Odzoun

Après une ligne droite à travers les champs, vous arriverez directement au village d’Odzoun dans lequel vous pourrez découvrir une grande église qui était ce matin-là encerclée par la brume. Construit au VIème siècle, cet édifice religieux fait partie des plus beaux et des plus connus du marz.

Bien que l’église vaille le détour, vous ne passerez pas à Odzoun plus de trente minutes, car hormis l’église et la place  »centrale » du village, il n’y a rien d’exceptionnel à voir ici.


Alaverdi

Toujours sur la route qui mène en Géorgie, vous pourrez découvrir la dernière ville arménienne avant la frontière : Alaverdi. Divisée en deux parties séparées par une route longue de quatre kilomètres, cette ville m’a beaucoup fait penser à Tchiatoura qui, elle, est situé de l’autre côté de la frontière.

Comme j’ai pu en parler plus haut, Alaverdi ne contient pour moi aucun monument spécialement intéressant à voir, si ce n’est l’église Saint Grigor Narekatsi et les quelques vieilles usines qui ont conféré à la ville ce paysage urbain si particulier. Cependant, il est important de noter que la ville est très bien située, et qu’elle peut devenir une étape intéressante si vous vous rendez en Géorgie, ou si vous visitez comme moi les monastères autour de la ville (et il y en a beaucoup).


Sanahin

Sur les hauteurs d’Alaverdi, vous pourrez découvrir un vieux village où le temps semble s’être arrêté il y a bien longtemps. Entre la grisaille, les montagnes épaisses, les vieilles Ladas et les maisons avec l’étable au rez-de-chaussée, vous pourrez faire à Sanahin un bond en arrière d’au moins cinquante ans.

Mais surtout, le village est connu pour abriter le monastère de Sanahin, un des plus beaux du pays. Pour avoir visité un bon nombre d’églises en Arménie, je dois avouer avoir été particulièrement séduit et troublé par ce monastère que j’ai visité deux fois dans la même journée pour profiter de son ambiance unique. Sombre, glauque, mais à la fois envoûtant et surprenant, vous ne devrez ABSOLUMENT pas louper cette visite si vous visitez le marz de Lorri.


Haghpat

Un peu plus loin, vous pourrez aussi découvrir Haghpat, un village montagneux dans lequel se trouve un autre monastère austère. Comme vous pourrez le voir lors de votre visite du pays, l’Arménie, tout comme la Géorgie, compte énormément d’anciens monastères qui ont activement contribué à l’écriture de l’histoire de son pays. Vous irez donc assez souvent d’églises en églises, ce qui peut être lassant au bout d’un moment.

Cependant, vous ne devez louper sous AUCUN prétexte la visite des monastères de Sanahin et d’Haghpat qui font partie des plus beaux du pays. Sachez qu’ils sont d’ailleurs visitables à la journée depuis Yérévan, Gyumri, Sevan et même depuis Tbilissi (en Géorgie) qui n’est située qu’à deux heures de là !


Marz de Tavush

Dilidjan

Après un changement de transport à Vanadzor et un court trajet en marchroutka, je suis ensuite arrivé à Dilidjan. Bien que vous puissiez visiter Dilidjan et Sevan en une journée, je vous conseille cependant de passer un jour dans chaque afin de visiter leurs monastères, et de prendre du repos à Dilidjan qui est un village très tranquille.

Étonnamment, vous ne trouverez aucune église à Dilidjan, mais vous trouverez un vieux village, bien préservé et bien restauré. Dans ce vieux village (qui est situé au pied du  »Tufenkian Old Dilijan Complex »), vous trouverez une jolie rue piétonne et de jolis bâtiments (qui sont en fait des hôtels), ainsi que quelques restaurants qui servent de délicieuses spécialités arméniennes.


Gochavank

Après une visite très tranquille de Dilidjan, j’ai ensuite trouvé un taxi qui m’a amené visiter deux monastères dans les montagnes. Pour faire une heure de route et m’attendre lors des visites de Gochavank et d’Haghartsine, j’avais négocié le taxi pour 15€ environ.

Après trente minutes de route, je suis donc arrivé à Gochavank, un ensemble monastique construit au XIIème siècle et restauré il y à peu. Pour faire le tour du monastère et de ses nombreuses salles, j’ai passé approximativement 30 minutes. Et bien qu’il soit très beau, je dois avouer avoir largement préféré Haghartsine qui m’a semblé plus isolé.


Haghartsine

En revenant sur nos pas, nous avons ensuite grimpé une petite route avant d’arriver dans un cul-de-sac qui se termine au monastère d’Haghartsine. Constitué de plusieurs petites églises (Sourp Astvatsatsine, Sourp Stepanos, et Sourp Grigor), ce monastère est assez connu auprès des locaux.

Dilidjan étant un lieu de villégiature très apprécié (au même titre que Djermouk), les deux monastères (Gochavank et Haghartsine) sont forcément assez touristiques. Un hôtel existe même juste à côté d’Haghartsine.


Marz de Gegharkunik

Sevan

À une quarantaine de minutes au sud de Dilidjan, vous pourrez visiter Sevan, une ville malheureusement autant inintéressante que Vanadzor et Alaverdi. Construite en 1842 et agrandie à l’époque soviétique, Sevan est considérée pour les Arméniens comme une ville de vacances où il est bon de profiter des plages du lac qui constitue un équivalent de mer intérieure pour ce pays enclavé.

Malheureusement, il n’y a rien à voir à Sevan si ce n’est qu’une ancienne gare typiquement soviétique (qui fonctionne l’été en direction de Yérévan), ainsi qu’une série de bâtiments de couleur rose. Hormis cela, vous pourrez aussi vous balader dans les espaces verts autour de la ville, ainsi qu’au bord du lac qui bordait jadis les immeubles de Sevan.


Sevanavank

Pour finir votre visite, il faudra ensuite vous rendre à Sevanavank. Construit en dehors de la ville, vous accèderez au monastère soit en prenant un taxi (Yandex est disponible à Sevan), soit en prenant un des bus qui emprunte l’autoroute Yérévan – Tsovagyugh.

Une fois arrivé dans la péninsule où se trouve le monastère, il vous faudra grimper une petite colline qui domine les plages du lac, ainsi que les deux églises du monastère (Sourp Astvatsatsin et Sourp Arakelots). Bien que le site semblait bien triste l’hiver avec ses rives désertes et ses chapelles sombres, Sevanavank fait partie des lieux les plus touristiques du pays, beaucoup de monde le visitent d’ailleurs depuis Yérévan à la journée.


En résumé :

  • Gyumri: ★★★★★
  • Haghartsine: ★★★★★
  • Sanahin: ★★★★★
  • Haghpat: ★★★★★
  • Odzoun: ★★★★
  • Dilidjan: ★★★★
  • Surb Nshan & Horomayr: ★★★★
  • Sevanavank: ★★★★
  • Gochavank: ★★★★
  • Marmashen: ★★★★
  • Alaverdi: ★★★
  • Vanadzor: ★★★
  • Sevan: ★
*le monastère de Marmashen vu depuis la rivière*

Gyumri, une ville aux airs de village

*l’église du Saint-Sauveur vu depuis  »Central Park »*

Dans cet article, je vais vous parler de Gyumri, la seconde ville arménienne en termes de population. Accessible en train depuis Yérévan en deux heures seulement, vous pourrez venir visiter la ville à la journée, ou encore y rester comme moi une nuit avant d’aller voir ailleurs. Moins bruyante et grande que la capitale, Gyumri a tous les atouts pour vous charmer, et pour faire de votre visite un moment chill et agréable.

Malheureusement, l’histoire de Gyumri n’est pas si rose que ça. Encore marquée par le séisme de 1988 qui tua plus de 30 000 personnes, la ville ne s’en est encore pas complètement remise. Et pour cause, c’est plus de 60% des bâtiments de la ville qui furent détruits pendant le tremblement. Ne soyez pas donc surpris de marcher sur une place flambant-neuve avant d’arriver dans une rue remplie d’immeubles en ruines ou tenus par des étais (et parfois encore habités).


Parlons de Gyumri…

-J’ai voyagé… : en train, en stop, en taxi, en marchroutka, à pied

-J’ai logé : au Central Guesthouse

-Kilomètres parcourus : environ 30

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : la magnifique place Vartanants

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la possibilité de venir visiter la ville à la journée depuis Yérévan
-la place Vartanants et son ambiance unique
Kumayri, le très mignon centre-ville
Marmashen et sa rivière gelée (en hiver)
x

Mes bonnes adresses :

-pour un bon goûter : Aregak Bakery and Café

-pour bien dormir : Central Guesthouse

*des restes de neige à Marmashen*

Cathédrale de la Sainte-Mère de Dieu

Si vous arrivez comme moi à Gyumri en train, pensez à découvrir le hall de la gare avant d’aller visiter le centre-ville qui est situé à quelques minutes à pied de là. Aussi belle à l’extérieur qu’à l’intérieur, la gare est surtout connue pour être la première gare ferroviaire construite en Arménie. Victime des tensions dans le Caucase, elle desservait fut un temps la Turquie, l’Iran, ainsi que le Nakhitchevan, un petit territoire séparé de l’Azerbaïdjan par l’Arménie. Aujourd’hui, seules des liaisons internes et avec la Géorgie sont possibles.

Une fois arrivé dans le centre-ville, le premier monument que vous verrez est la cathédrale de la Sainte Mère de Dieu, un édifice construit en 1873. Situé sur la place Vartanants qui fut un vrai coup de cœur, vous pourrez voir au pied de la cathédrale deux de ces anciens dômes qui s’étaient effondrés lors du tremblement de terre.


La place Vartanants & l‘église du Saint-Sauveur

Juste en face de la cathédrale, vous pourrez découvrir sur la place Vartanants une belle église aux couleurs étonnantes : l’église du Saint-Sauveur. Construite en pierre noire et orange, vous ne pourrez pas louper cet édifice qui était malheureusement fermé lors de ma visite. Quasi totalement détruite lors du tremblement de terre, elle fut heureusement restaurée afin de rendre à Gyumri son identité.

Autour de l’église, vous pourrez découvrir sa magnifique place qui abrite de beaux hôtels, ainsi que des immeubles surplombés par le nom de certaines marques (Coca Cola, Istak, …), donnant à la place un  »petit » air de Times Square. Dotée d’une étonnante énergie, j’ai été immédiatement séduit par la place Vartanants qui est toujours remplie de monde.


Kumayri, le vieux centre

Si vous avez comme moi adoré la place Vartanants, vous aimerez sûrement aussi la vieille ville, appelée  »Kumayri ». Construite en pierre noire et orange (comme l’église du Saint-Sauveur), la vieille ville et ses quartiers alentours sont particulièrement remarquables, les rues ressemblant aux ruelles d’un vieux village.

Pour bien visiter la vieille ville, je vous conseille de passer une bonne partie de l’après-midi à visiter le quartier de Kumayri, ainsi qu’à déambuler dans les jolies ruelles piétonnes de la ville (dont la rue Abovyan) qui sont bien vivantes et pleines de commerces. Lors de votre balade, posez-vous un moment à l’Aregak Bakery and Café, où vous serez certainement séduit par leurs boissons chaudes et leurs délicieuses pâtisseries. D’ailleurs, un Arménien que j’avais rencontré plus tôt en ville m’avait offert un croissant de cette pâtisserie, et m’a couru après pour me le donner. Preuve une fois de plus de la générosité des habitants de ce petit pays.


Les marchés de Shahumyan Street

À deux pas de la place Vartanants, vous pourrez découvrir dans quelques rues et boulevards un grand marché dans lequel vous trouverez un peu de tout. Tantôt en plein air, tantôt sous des tôles en acier, la balade dans le marché sera très agréable, et ce même gustativement, car les marchands n’hésiteront pas à vous faire gouter un peu de tout.

Des grenades aux épices, en passant par de la viande et les tchourtchkhela que j’avais déjà goûté en Géorgie, mes yeux et mes narines furent bien stimulés lors de cette visite très locale.


Central Park

Pour votre prochaine visite, il faudra grimper la rue Teryan et faire une pause à l’église Saint-Michel Archange, aussi appelée  »l’église russe ». Une fois à cette dernière (qui était fermée lors de ma visite), vous vous trouverez au pied de  »Central Park », un petit parc sauvage qui domine la ville.

Bien que la grande roue et les quelques vieux manèges de Central Park ne semblaient pas fonctionner en cette période hivernale, vous pourrez cependant observer depuis le sommet de la colline une jolie vue sur Gyumri et ses montagnes enneigées. En plus du panorama, pensez aussi à faire le tour des statues et monuments datant de l’époque soviétique.


Mayr Hayastan & Sev Berd

À quelques encablures de Central Park, vous pourrez trouver au bord de la Kars highway un autre parc joliment entretenu rempli de stèles portant le noms des grandes villes russes. Toujours d’un style très soviétique, ce dernier est surplombé d’escaliers qui mènent à la statue de Mayr Hayastan, la  »mère de l’Arménie ».

Construite en 1975 sur une place artificielle au sommet de la colline, la statue veille sur Gyumri, ainsi que sur Sev Berd, la prochaine étape de ma visite. Aussi appelée  »forteresse noire », cette dernière fut construite en 1828 pour protéger l’Empire Russe (dont l’Arménie faisait partie) de l’Empire Ottoman. Car oui, la Turquie est située à moins de huit kilomètres de Gyumri ! (la frontière est cependant fermée).


Monastère de Marmashen

Pour finir ma balade à Gyumri, j’ai sauté dans un Yandex (équivalent d’Uber dans les pays de l’ex-URSS) afin de me rendre au monastère de Marmashen, un magnifique site archéologique situé à quelques kilomètres du centre-ville. Après un trajet d’une dizaine de minutes sur des routes en bon état, mon taxi s’est ensuite enfoncé sur une petite piste en terre qui mène aux trois églises qui sont situées au bord d’une rivière. Pour ensuite revenir en ville, j’avais fait du stop de la petite route à la place Vartanants, ce qui a plutôt bien marché (et qui marche bien en Arménie).

Une fois sur place, vous pourrez découvrir (gratuitement) trois églises, dont une en ruine. Pour les deux premières encore debout (Sourp Stepanos et Sourp Petros), vous pourrez visiter leurs magnifiques intérieurs typiques, qui furent heureusement que peu abîmées lors du tremblement de terre. Pour peaufiner votre visite du site, je vous conseille ensuite d’aller balader au bord de la rivière et dans les collines alentours afin de découvrir de magnifiques vues sur les trois églises.


En résumé

  • Place Vartanants : ★★★★★
  • Église du Saint-Sauveur : ★★★★★
  • Kumayri : ★★★★★
  • Monastère de Marmashen : ★★★★★
  • Cathédrale de la Sainte-Mère de Dieu : ★★★★
  • Mayr Hayastan & Sev Berd : ★★★★
  • Central Park : ★★★

Que voir autour de Yérévan ?

*le monastère de Khor Virap à la frontière avec la Turquie*

Dans cet article, je vais vous parler de mes premiers jours de voyage en Arménie, durant lesquels j’ai eu l’occasion d’explorer Yérévan et ses alentours. Après avoir découvert l’étrange capitale, j’ai ensuite décidé d’aller me balader autour afin de voir ses principaux lieux d’intérêt. Et je ne fus pas déçu de ce que j’ai vu.

Bien que l’Arménie soit un tout petit pays, j’ai pu voir dans celui-ci une grande diversité de paysages, passant des hautes montagnes enneigées du Zanguezour à la plaine de l’Ararat. Pour bien visiter Yérévan et ses alentours, je vous conseille d’y passer au moins quatre jours, dont deux dans la capitale et deux autour de cette dernière. Bien que certains des lieux dont je vais vous parler ici soient assez touristiques, vous vous rendrez vite compte lors de votre voyage que plus vous vous enfoncerez dans le pays, plus vous vous sentirez seul, voire très seul, car il n’y a vraiment que peu de touristes qui visitent le pays dans son intégralité.


Parlons de Yérévan et de ses alentours…

-J’ai voyagé… : en stop, en taxi, à pied, en métro

-J’ai logé : à best hotel Aygestan (Yérévan)

-Kilomètres parcourus : 200 environ

-Durée du voyage : 1 jour

-Ce que j’ai préféré : Khor Virap et sa vue sur le mont Ararat

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Yérévan, la capitale inconnue
Etchmiadzin et ses jolies églises
Garni et Gherart, la montagne au-dessus des immeubles
-le monastère de Khor Virap, si proche de l’Ararat
-la tristesse de la vieille ville d’Etchmiadzin
*les montagnes autour de Garni*

Yérévan

*les immeubles roses de la place de la République*

Si vous visitez comme moi la capitale arménienne, vous ne saurez sûrement pas où donner de la tête tant elle est déroutante. De ses hauts immeubles vieillots aux monuments URSS dignes d’un autre âge, vous pourrez être parfois perdus. Contrairement aux autres capitales européennes, Yérévan a la particularité d’être ballotée entre plusieurs cultures toutes différentes. Proche géographiquement du monde russe, de l’Orient, ainsi que de l’Occident et de sa chrétienté, vous découvrirez en Arménie et dans sa capitale un beau melting-pot condensé dans un petit pays.

Mais pour revenir à la capitale (vous pourrez lire ICI l’article que j’ai écrit), je vous conseille d’abord de visiter le Kentron, la  »vieille ville » qui n’a rien, aux yeux d’un occidental, d’une vieille ville. Dans cette dernière, vous pourrez y trouver un tas de jolies églises (dont la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur), une jolie mosquée (la mosquée Bleue), ainsi que de belles places, dont la place de la République que vous pourrez voir ci-dessus. Pour y faire une bonne visite, consacrez-y au moins deux jours afin d’y découvrir ses coins et recoins, ainsi que visiter en profondeur Tsitsernakaberd, le mémorial aux Victimes du Génocide Arménien.


Cathédrale de Zvartnots

À mi-chemin entre Yérévan et Etchmiadzin (qui se fait aussi appeler Vagharchapat), vous pourrez découvrir la cathédrale de Zvartnots, un monument qui vous permettra de faire un arrêt avant d’arriver dans la ville la plus sainte d’Arménie. Bien connue pour sa vue panoramique sur le mont Ararat quand il fait beau (ce qui ne fut pas mon cas), la cathédrale est située à la lisière d’un champ au bord de la route nationale, permettant un accès simple aux ruines, même si vous venez en bus.

Pour visiter les restes de la cathédrale (dont la visite vous prendra au maximum 30 minutes), vous devrez payer 1 300 drams (3,15€). Même si l’histoire du site ne vous intéresse pas forcément, je vous conseille quand même l’arrêt, car ce site classé à l’UNESCO est cher au cœur des Arméniens qui adulent leurs églises si spéciales et uniques.


Etchmiadzin / Vagharchapat

Cathédrale de Sainte-Etchmiadzin

Après les ruines de la cathédrale de Zvartnots, je vous conseille ensuite de vous rendre à Etchmiadzin, la ville dans lequel se trouve le siège de l’église apostolique arménienne. Connue pour être la ville sainte des Arméniens, elle abrite plusieurs édifices religieux à voir absolument dont je vais vous parler au fil des paragraphes. Parmi ces derniers, vous pourrez voir la cathédrale de Sainte-Etchmiadzin qui fut construite en 303 et qui est le plus ancien édifice chrétien arménien, ainsi qu’une des plus anciennes églises au monde !

Malheureusement, l’église était en restauration, je n’ai donc pas pu la visiter. Heureusement pour moi, les autres monuments religieux de la ville étaient ouverts, me permettant de voir ces joyaux qui ont traversé les siècles. En sortant de l’immense parc dans laquelle se trouve la cathédrale de Sainte-Etchmiadzin, j’ai pu visiter un peu les rues de la ville qui n’ont… rien de particulier.


Église Sainte-Gayané

Juste derrière la cathédrale de Sainte-Etchmiadzin, vous pourrez découvrir l’église Sainte-Gayané, un édifice construit en 630. Étonnante par sa forme et son intérieur sombre (comme la plupart des églises du pays), je vous conseille absolument la visite de cette église qui vous marquera par son ambiance si spéciale.

Comme toutes les églises de la ville (sauf les ruines de la cathédrale de Zvartnots), vous pourrez accéder à l’église Sainte-Gayané et à son parc gratuitement, ainsi que profiter de sa localisation exceptionnelle à la lisière de la ville.


Église Shoghakat & église Sainte-Hripsimé

*l’église Sainte-Hripsimé*

Avant de quitter Etchmiadzin, je vous conseille de déambuler un peu dans cette dernière afin de voir ces immeubles, ainsi que deux autres églises. Au fil des longues avenues ponctuées de statues datant d’un autre temps, vous pourrez trouver dans un coin la timide église Shoghakat qui est située dans un parc.

Un peu banale à mon goût, j’ai préféré continuer ma visite en allant à pied à l’église Sainte-Hripsimé, un étonnant édifice surplombé d’une jolie coupole. Construite en 618 dans la plus pure tradition arménienne, l’église a réussi au fil des siècles à garder son aspect originel, un vrai miracle !


Temple de Garni

Pour aller au prochain monument, il faudra vous rendre de l’autre côté de Yérévan et emprunter des routes de montagnes pour aller à Garni, un petit village qui abrite… un ancien temple païen ! Construit au premier siècle de notre ère, le temple fut d’abord utilisé à des fins religieuses, avant de devenir la résidence royale de la sœur d’un des rois d’Arménie. Malheureusement, le temple s’est effondré en 1679 lors d’un tremblement de terre.

Reconstruit plus de 300 ans après sa destruction, vous pourrez aujourd’hui admirer à nouveau la beauté de ce dernier qui, construit en pierre sombre, se fond parfaitement dans le décor montagneux. Pour visiter le site, il vous faudra payer 1000 drams, soit 2,40€. Malheureusement, le temps n’était pas au beau fixe ce jour-là, je n’ai donc pas pu aller me balader ni dans le village, ni dans les magnifiques gorges de Garni que j’ai pu voir depuis le temple (la balade en vaut pourtant bien la peine !).


Monastère de Gherart

Pour finir votre visite de ce coin montagneux avant de redescendre dans la plaine de l’Ararat, il vous faudra tout simplement continuer sur la route de Garni qui se poursuit jusqu’au village de Geghard. Cependant, il ne faudra pas monter dans le centre du village, mais poursuivre en direction du monastère de Geghard qui se situe au bout de la route qui s’arrête net au pied de l’édifice.

Une fois arrivé, vous découvrirez en haut d’une pente un magnifique monastère, construit tantôt sur une terrasse artificielle, tantôt dans la roche. Entre sa magnifique église (avec un intérieur toujours autant sombre), sa vue sur les montagnes, et ses chemins de randonnées, prévoyez au moins une heure ou deux (voire plus si vous voulez marcher). La neige tombant lentement ce jour-là avait rendu l’ambiance encore plus magique, me laissant un doux souvenir du lieu.


Khor Virap

Pour terminer votre journée, je vous conseille ensuite de vous rendre à Khor Virap, un des plus beaux monastères du pays. Situé au sud de Yérévan, à deux pas de la route principale qui mène au sud du pays, vous pourrez découvrir ce lieu hors du temps qui est le monument emblématique incontesté du pays.

En plus de son panorama magnifique (quand il n’y a pas de nuages) sur l’Ararat juste en face, le monastère se targue aussi d’offrir une jolie vue sur les champs et villages alentours, ainsi que sur les tristes barbelés qui séparent la Turquie de l’Arménie. Dans l’enceinte des murailles du monastère se cachent une magnifique église ainsi qu’une petite chapelle, que vous pourrez facilement dominer en grimpant le petit chemin derrière le monastère.


En résumé :

  • Yérévan: ★★★★★
  • Cathédrale de Sainte-Etchmiadzin: ★★★★★
  • Église Sainte-Gayané: ★★★★★
  • Temple de Garni: ★★★★★
  • Khor Virap: ★★★★★
  • Église Sainte-Hripsimé: ★★★★★
  • Cathédrale de Zvartnots: ★★★★
  • Monastère de Gherart: ★★★★
  • Église Shoghakat: ★★★
*le monastère Khor Virap à contre-jour*

Yérévan, la capitale arménienne

Dans cet article, je vais vous parler de Yérévan, la capitale de l’Arménie. Coincée au fin fond du Caucase entre la Turquie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, et l’Iran, ce petit pays de seulement 29 743 km² (un peu plus petit que la région PACA) résiste tant bien que mal dans un climat politique difficile. Détestée par ses voisins turcs et azéris, la petite république ultra-enclavée est malheureusement coupée du monde et renfermée sur elle-même depuis de nombreuses années déjà.

Encore très méconnue, vous ne verrez en Arménie que quelques touristes russes (de plus en plus depuis le début de la guerre en Ukraine), ainsi que quelques rares occidentaux qui osent poser leurs pieds sur cette terre abîmée. Fort heureusement, ceux qui s’aventureront là pourront découvrir une population chaleureuse et accueillante, des paysages à couper le souffle, ainsi que Yérévan, une capitale peu commune, ballottée entre son passé soviétique et la modernité occidentale qui tarde à arriver.


Parlons de l’Arménie…

-Durée du trajet : Marseille – Yérévan (via Istanbul) 5h00 de vol (sans escales)

-Durée du voyage : dix jours

-Kilomètres parcourus : environ 1200 kilomètres

-Décalage horaire : 2h00

-Capitale : Yérévan

-Document nécessaire : Passeport

-Langue : Arménien

-Monnaie: Dram (AMD) – 1€ = 546AMD

-Coût de la vie : faible

-J’ai voyagé : en taxi, en métro, en marchroutka (taxi-bus), taxi collectif, à pied, en auto-stop

-Ce que j’ai préféré : la jolie ville de Guymri ex-æquo avec les magnifiques monastères isolés du pays (Noravank, Gherart, Sanahin…)

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-Entre 20€ et 30€ (hôtels)-Entre 5€ et 10€-Transport : peu cher
-Visite, autres : peu cher

Parlons de Yérévan… :

-J’ai voyagé en…. : métro, taxi, à pied

-J’ai logé : Best hotel Aygestan / Mashtots hotel

-Kilomètres parcourus : 20 environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : l’architecture atypique de la  »vieille ville »

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Yérévan, une ville encore peu touristique
-la gentillesse des Arméniens
-la possibilité de loger dans de beaux hôtels pour pas cher
-la gastronomie arménienne (rien que ça !)
Tsitsernakaberd, le tragique Mémorial aux Victimes du Génocide Arménien
-la  »Cascade », et sa vue panoramique sur la ville
Erebouni, la très vieille ville oubliée
x

Mes bonnes adresses :

pour bien dormir : -l’hôtel Mashtots dans le centre de Yérévan


En résumé, j’ai passé… :

2022 : dix jours à explorer l’Arménie en solitaire (de Yérévan à Meghri)


I. les ruelles et places du Kentron

Pour commencer votre visite, je vous conseille de vous rendre dans le Kentron, la  »vieille ville ». De facto, Yérévan est une des plus anciennes villes au monde, mais dû à l’occupation russe, elle s’est considérablement agrandie, et peuplée. Et pour cela, la quasi-totalité du vieux centre fut rasé, faisant place à de longues avenues rectilignes, et à de plus ou moins beaux immeubles et monuments typiques de l’URSS. À savoir, que lors de la transformation de la ville au début du siècle dernier, quelques églises furent détruites, ainsi que les nombreux restes de ce qui était  »la forteresse de Yérévan », faisant ainsi perdre un patrimoine historique inestimable.

Au fil des boulevards qui contournent le Kentron, vous pourrez découvrir de vraies pépites, dont je vais vous parler dans les neuf premiers points de l’article. En plus de ce que je vais vous citer, pensez à aller voir lors de votre balade la place Charles Aznavour, la place de l’Opéra, ou encore l’avenue du Nord qui est une des rares rues piétonnes de la ville. Pour les personnes qui souhaitent aller voir quelques restes du vieux Yérévan, vous pourrez toujours explorer le vieux quartier de Kond (qui est aujourd’hui en transformation), ainsi que les quelques vieilles ruelles qui résistent à côté de la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur.


II. les bâtiments roses de la place de la République

De toutes les places de la ville, la plus marquante est la place de la République (anciennement place Lénine) comme furent jadis appelées toutes les places centrales des grandes villes de l’ex URSS.

Sur cette place aux bâtiments faits en pierre rose (peu visible à cause du mauvais temps), vous pourrez découvrir de jolis bâtiments, dont le palais du Gouvernement que vous pouvez voir sur la photo, ainsi que la galerie nationale d’Arménie qui était fermée lors de ma visite. Malgré la fermeture, des grands panneaux explicatifs sur l’histoire du pays et sur l’Artsakh (territoire peuplé d’arméniens actuellement en Azerbaïdjan) sont exposés toute l’année sous les arcades du bâtiment.


III. la  »Cascade », et sa vue sur les toits de la ville

À défaut d’aller dans les montagnes arméniennes, j’ai, lors de mon premier jour du voyage grimpé les centaines de marches de la Cascade, un étonnant monument de style soviétique. Situé à un arrêt de métro de la place de la République (arrêt Yeritasardakan), vous pourrez découvrir cet édifice qui abrite le musée Cafesjian Center for the Arts.

En plus de sa remarquable allure et de sa popularité auprès des habitants qui adorent venir s’installer sur les marches, le monument peut aussi se targuer d’offrir une vue magnifique sur la ville, ainsi que sur l’opéra. Mais aussi, le sommet de l’escalier vous permettra d’observer une vue panoramique (si le temps le permet) sur le légendaire mont Ararat qui est aujourd’hui situé en Turquie.


IV. le parc de la Victoire surveillé par Mayr Hayastan

Après avoir grimpé les marches, vous découvrirez au sommet de la Cascade une place vieillotte sur laquelle se trouve le monument du 50ème anniversaire de la Révolution d’Octobre, ainsi que tout autour un tas d’anciens immeubles abandonnés.

Juste à côté du monument, vous trouverez aussi le parc de la Victoire, un immense espace vert bien vide et triste en hiver. Entre une vieille grande-roue et quelques stands d’auto-tamponneuses à l’arrêt, vous pourrez découvrir une grande statue. Il s’agit de Mayr Hayastan, la  »mama Armenia ». Tout comme à Tbilissi en Géorgie, Yérévan possède aussi une statue emblématique maternelle qui veille sur la ville depuis 1967 !


V. les vieilles églises de Yérévan

Malgré les quelques églises détruites lors de la  »modernisation de la ville », vous pourrez quand même découvrir au fil des rues quelques jolis édifices. Cependant, vous pourrez vite remarquer que par rapport à sa voisine Tbilissi, la capitale arménienne ne possède que peu d’édifices remarquables.

Lors de votre balade, concentrez-vous donc sur six églises qui, elles, valent absolument le détour. Pour les quatre premières, il ne vous faudra faire que peu d’effort, car elles sont regroupées deux par deux ! Édifiée dans des rues localisées autour de l’Opéra, vous pourrez découvrir la chapelle Sainte Anania qui est accolée à l’église Saint Zoravor Astvatsatsin, ainsi que l’église Sainte-Anne qui est accolée à la minuscule église Katoghiké, une des plus anciennes de Yérévan !


VI. l’église Saint Sargis, au bord du gouffre

Un peu à l’extérieur du Kentron, vous pourrez découvrir une église de couleur pêche (comme sur le drapeau arménien). Il s’agit de l’église Saint Sargis, un joli édifice construit en 1842 sur l’emplacement d’édifices bien plus anciens.

Peu banale par son architecture, l’église l’est encore moins par son étonnant emplacement au bord d’un gouffre qui la sépare du reste de Yérévan. Pour faire une jolie photo de cette dernière, il vous faudra donc traverser le pont de la Victoire qui enjambe la rivière Hrazdan, ou encore grimper les marches de l’ARARAT museum que je n’ai pas visité lors de mon séjour.


VII. l’allure étrange de la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur

Non loin de l’église Saint Sargis, vous pourrez rejoindre au fil des parcs et des immeubles rosés de la ville le plus grand édifice religieux de Yérévan : la cathédrale Saint-Grégoire-l’Illuminateur. Construite en 1997, l’église fait partie tout comme la cathédrale de la Sainte-Trinité de Tbilissi en Géorgie des plus grands édifices religieux du Caucase !

Pour accéder à la cathédrale, vous pourrez soit y aller à pied, soit avec le M2 (métro 2) qui possède un arrêt (Zoravar Andranik) à proximité de cette dernière.


VIII. un air d’Iran à la mosquée Bleue

Pour changer un peu des églises, vous pourrez aussi trouver dans Yérévan une magnifique… mosquée. Visible depuis l’avenue Mesrop Mashtots par sa porte d’entrée et ses mosaïques, vous arriverez en traversant le portail de cette dernière dans un univers oriental, qui n’est au final pas si loin que ça (l’Iran n’est qu’à 380 kilomètres de Yérévan !).

Construite en 1765, elle était juste avant la soviétisation de la ville l’une des huit mosquées qui avaient traversé les siècles pour arriver à nos jours. Aujourd’hui, il ne reste que cette dernière qui est quasi uniquement fréquentée par les Iraniens dû à la fuite des Azéris. Encore en restauration lors de ma visite, je n’avais malheureusement pas pu pénétrer à l’intérieur.


IX.  »Vernissage », le marché aux milles couleurs

Non loin de la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur, vous pourrez découvrir une grande place remplie d’une centaine de stands à touche-touche. Il s’agit de Vernissage, un marché coloré dans lequel vous pourrez trouver un peu de tout.

Sur les petits stands prennent place des tableaux, des objets d’arts, des bouteilles de vins, ainsi qu’un tas de bibelots que vous pourrez emporter en souvenir. Tantôt décrit comme un attrape-touriste ou comme  »le lieu » où acheter ses souvenirs à Yérévan, ce sera à vous de le décider lors de votre visite.


X. lâcher quelques larmes à Tsitsernakaberd, le Mémorial aux Victimes du Génocide Arménien

Sur les hauteurs de la ville, vous pourrez découvrir le lieu le plus émouvant de toute la nation arménienne, ainsi que LE lieu à visiter à Yérévan : Tsitsernakaberd, le Mémorial aux Victimes du Génocide Arménien. Entre 1915 et 1916, plus de 1,5 millions d’Arméniens qui vivaient dans l’actuelle Turquie ont subi un terrible génocide qui changea à tout jamais l’histoire de ce peuple déjà meurtri. Et bien que le génocide se soit passé il y a plus de 100 ans, son souvenir reste encore bien vif en Arménie, et encore plus depuis le début des tensions en Artsakh.

Pour en apprendre plus sur cette tragédie, il vous faudra visiter le musée, ainsi que vous balader sur la jolie esplanade qui offre une vue panoramique sur Yérévan et ses montagnes. Bien que le musée ne soit pas bien grand, il raconte pour moi à la perfection l’histoire de ce génocide encore trop peu connu aujourd’hui.


XI. en prendre plein les yeux à Erebouni, la très vieille ville oubliée

Un peu plus loin que le Kentron, vous pourrez découvrir, non loin de l’arrêt de métro Gortsaranayin dans le quartier de Nor Aresh une petite colline timide qui, de loin, ne semble pas abriter ce qui était jadis une ancienne ville. Et pourtant !

Pour y accéder, il vous faudra d’abord visiter le musée Erebouni qui présente l’histoire du site et divers artefacts retrouvés autour de Yérévan, puis grimper quelques marches pour arriver au sommet de la colline. Une fois arrivé là-haut, vous pourrez découvrir une des plus belles vues sur la ville, sur ces quartiers méconnus, ainsi que découvrir les murs de l’ancienne ville qui est au final plutôt bien préservée et restaurée !


En résumé :

  • Place de la République: ★★★★★
  • Eglise Katoghiké: ★★★★★
  • Cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur: ★★★★★
  • Mosquée Bleue: ★★★★★
  • Tsitsernakaberd: ★★★★★
  • Eglise Saint Sargis: ★★★★
  • Erebouni: ★★★★
  • Cascade: ★★★★
  • Mayr Hayastan: ★★★
  • Vernissage: ★★★
*vue de Yérévan depuis Erebouni*

Rétrospective 2022, une année aussi belle que bordélique

*seul devant Pétra, au beau milieu de la Jordanie*

Pour la troisième fois depuis la création de ce blog, je ne vais pas vous parler d’un pays en particulier, mais je vais vous faire une petite rétrospective de cette année 2022 qui vient de se terminer. Aujourd’hui, j’écris encore ces quelques lignes depuis Saint-Affrique, et ce sera sûrement la dernière fois. 2023, c’est aussi une année de changement, car un déménagement en direction de l’Aude est en prévision. Mais avant de parler de mes plans futurs pour 2023 dans de nouveaux articles, je vais d’abord vous parler de l’année 2022 qui vient de s’achever. Tout comme en 2021, j’ai eu l’occasion de beaucoup voyager, d’explorer certaines contrées que je ne pensais pas forcément faire cette année (comme le Kirghizistan ou le Kosovo), et j’ai même pu réaliser certains rêves, dont celui d’aller visiter Pétra ou de dormir au beau milieu du Wadi Rum en Jordanie !

L’an dernier, j’avais eu l’occasion de visiter huit nouveaux pays alors que cette année, j’ai pu en explorer dix-neuf, dont certains encore en dehors des sentiers battus comme le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, ou encore la Moldavie. Si je devais résumer cette année 2022, je dirais que malgré le fait qu’elle fut parfois compliquée et pleine de rebondissement, elle fut pour moi une de mes plus belles années en terme d’accomplissement et de découverte de soi. Du simple week-end à Amsterdam au long voyage en Arménie, je vous invite à explorer avec moi cette belle année avant de passer à 2023 qui sera je l’espère autant réussie que 2022. Je vous propose ainsi dans cet article une petite rétrospective des 365 derniers jours, ainsi que de tous les événements et voyages qui ont jalonné mon année. D’ailleurs, à la fin de chaque paragraphe, je vous mettrai en lien des articles que j’ai écrits en rapport avec ce que je vous raconte, afin de vous situer dans ce long voyage que fut 2022. 

*le coucher de soleil à Istanbul (Turquie)*

Pays visités : France, Italie, Vatican, Espagne, Turquie, Arménie, Jordanie, Royaume-Uni (Écosse & Angleterre), Bulgarie, Serbie, Kosovo, Macédoine, Slovénie, Autriche, Slovaquie, Tchéquie, Allemagne, Liechtenstein, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Roumanie, Moldavie (Transnistrie), Kirghizistan, Kazakhstan, Ouzbékistan. (+19 nouveaux pays)


Janvier 2022 – week-end à Rome

*vu du vieux Marseille depuis Notre-Dame-de-la-Garde (France)*

Alors que 2021 finissait dans une joyeuse soirée à Laurens, j’espérais au plus profond de moi que 2022 serait encore meilleure et plus chargée en voyage que 2021. Et… ce fut le cas. Pour ma part, l’année commença par de nombreuses explorations avec un ami qui visitait l’Hérault et l’Aveyron. Parmi les lieux explorés ensemble, j’avais décidé de l’amener découvrir la vallée du Salagou, le vieux Béziers, ainsi que le village de Belmont-sur-Rance. Mais aussi, j’ai profité des premiers rayons de soleil pour faire quelques randonnées, dont une qui mène à l’église Saint-Michel de Mourcairol, un des plus beaux édifices religieux de l’Hérault !

Mais surtout, le mois de janvier a pris un tournant différent lors d’une nuit de travail où j’avais décidé avec une amie de réserver deux billets d’avion en direction de Rome. C’est donc trois jours plus tard que nous nous sommes rendus à Marseille afin de visiter ses lieux emblématiques (Panier, Notre-Dame-de-la-Garde, vieux port…) avant de nous rendre à l’aéroport pour prendre notre vol à destination de l’Italie. Dès le lendemain, nous avons commencé notre escapade culturelle et culinaire en visitant les plus beaux sites de la ville dont le Colisée, le Forum Romain, le mont Palatin, la piazza Venezia, la bien glauque Cripta dei Frati Cappuccini, ainsi que la fontaine de Trevi.

*le Forum Romain (Italie)*

Février 2022 – de la basilique du Vatican aux vieilles chapelles arméniennes

*vue de la place Saint-Pierre depuis le dôme de la basilique St-Pierre (Vatican)*

Mon escapade italienne s’étant étendu entre janvier et février, j’avais eu l’occasion dès le premier jour du mois d’aller découvrir un nouveau pays : le Vatican. Étant le plus petit pays du monde, la visite de ce dernier aura été rapide (une matinée seulement) durant laquelle nous avons pu visiter la basilique Saint-Pierre et son dôme, ainsi que le célèbre musée du Vatican qui inclut la chapelle Sixtine. Un vrai must-see ! Pour la suite des visites, nous nous sommes ensuite rendus dans les quartiers proches du Vatican afin d’aller voir le castel Sant’Angelo, le campo de’ Fiori, le teatro Marcello, ainsi que l’intrigante piramide di Caio Cestio.

Après un retour à la maison et quelques jours de travail, j’avais décidé d’acheter des billets d’avion afin d’aller découvrir un tout petit pays isolé au fin fond du Caucase : l’Arménie. Et pour bien prendre mon temps, j’ai consacré à la visite de ce pays 12 jours étalés entre fin février et début mars. Autant le dire, il n’y avait pas beaucoup de touristes ! En cette fin de février, j’avais donc eu l’occasion de faire le tour de la partie centrale et nord du pays dans laquelle j’ai visité Erevan la capitale,  Etchmiadzin, Garni, Khor VirapGyumri (la seconde ville du pays), ainsi que Vanadzor et Alaverdi, deux petites villes industrielles posées dans des vallées tant isolées que désolées.

*Cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur d’Erevan (Arménie)*

Mars 2022 – de la neige et de la pluie

*Sisian, une petite ville posée au cœur de l’Arménie*

Après avoir exploré le nord / centre du pays, j’avais décidé de continuer mon périple en me rendant à Meghri, la ville la plus au sud du pays. Et pour m’y rendre, ce fut une sacrée aventure. En prenant bien mon temps, j’avais commencé par descendre à Dilidjan et Sevan pour récupérer ensuite la  »route de l’Iran » qui passe par Yeghegnadzor, Sisian, Goris, Tatev, Kapan et enfin Meghri. Dans cette ville au doux parfum d’orient, j’ai visité son vieux centre historique, ainsi que Pokr Tagh, un ancien village surplombé par une vieille église.

Mon vol retour faisant escale à Istanbul, j’avais décidé d’aller visiter pour 24 heures cette ville que je ne connaissais pas encore. Lors de ma balade pluvieuse, j’avais pu découvrir pleins de magnifiques endroits tels que le grand bazar et le bazar égyptien, la tour Galata, ainsi que Ayasofya, la plus émouvante mosquée de la ville. Même si ma visite fut courte, Istanbul fut pour moi un vrai coup de cœur, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de revisiter la ville pour deux jours au mois d’octobre ! Ce mois-ci, j’ai aussi eu l’occasion de me rendre quelques fois sur Carcassonne, ville que j’ai exploré de fond en comble dans laquelle je m’apprête à emménager dans quelques jours.

*le quartier d’Eminönü sous la pluie*

Avril 2022 – la mer, les vagues, le soleil

*le vieux village de Portbou vu depuis l’église (Espagne)*

Toujours entre deux voyages, j’avais décidé pour le mois d’avril de me poser un peu, de prendre le temps, ainsi que de profiter du soleil enfin revenu. Dès les premiers jours, j’avais donc réservé avec mon petit copain deux billets de TER en direction de Portbou, un petit village situé de l’autre côté de la frontière en Espagne. Bien que très mignon et agréable à visiter, notre escapade là-bas fut malheureusement… très venteuse, ce qui ne nous avait cependant pas empêchés d’aller voir la mer et de déguster de délicieux tapas.

Après cette seule escapade à l’étranger (et un petit COVID au passage), j’avais ensuite décidé pour le reste du mois de rester dans l’Occitanie afin de faire quelques petites escapades. Parmi toutes celles que j’ai pu faire, j’ai eu l’occasion de me rendre entre autre à Olargues, Pézénas, ou encore à Vias où j’ai pu tremper mes pieds dans une mer Méditerranée pas si glaciale que ça. Les températures étant devenues bien plus clémentes, j’ai aussi profité de passer une soirée de printemps avec des amis au Cap d’Agde, juste avant de continuer ma route en direction une fois de plus de l’aéroport de Marseille pour réaliser un de mes plus beaux voyages de l’année.

*une des plages du Cap d’Agde, encore déserte (France)*

Mai 2022 – Pétra et Wadi Rum. Juste ça.

*le Deir à Pétra (Jordanie)*

Pour entamer un bon premier mai, quoi de mieux de partir à l’étranger ? Pour ce voyage, j’avais décidé d’aller un peu plus loin que d’habitude, dans un pays que je ne connaissais pas, et où je serais facilement dépaysé. Après avoir hésité avec le Kirghizistan que j’ai finalement visité en novembre, j’ai décidé de partir une nouvelle fois avec Ryanair, et au… Moyen-Orient. Car oui, en plus de desservir Tel Aviv en Israël, la compagnie a aussi deux bases en Jordanie. Pour ma part, j’ai payé moins de… 100€ l’aller-retour entre Rome et Amman ! Une fois sur place, j’ai profité de mes 12 jours de vacances pour bien visiter le pays en commençant par le nord / centre. Dans l’ordre, j’ai eu l’occasion de visiter Amman, Jerash, As-Salt, Irbid, Umm Qais, Madaba, les rives de la mer morte, ainsi qu’Al-Karak. Puis, j’ai ensuite continué vers le sud afin de passer deux jours à Pétra, deux jours à Aqaba, ainsi que deux jours dans le Wadi Rum où j’ai pu passer des moments inoubliables avec deux amies que j’ai eues l’occasion de revoir à Istanbul quelques mois plus tard !

Après un vol retour en direction de Rome et une petite escapade à Fiumicino pour aller déguster une focaccia, je suis ensuite retourné en France où le travail et mon copain m’attendaient. Alors que le mois s’écoulait et que son anniversaire arrivait, nous avions décidé ensemble d’aller le fêter sur une île que je ne connaissais pas encore : la Sardaigne. L’aéroport de Carcassonne proposant des vols pour environ 40€ aller-retour en direction de Cagliari, nous avions décidé de passer un petit week-end là-bas afin de découvrir cette jolie ville ainsi que la campagne sarde. Nous avons donc dormi à Iglesias, une petite ville bien agréable qui comprend un joli centre ancien et pleins de monuments.

*une église de Cagliari vu depuis la vieille ville (Sardaigne – Italie)*

Juin 2022 – de la chaleur sarde à la fraîcheur écossaise

*le village de Bosa vu depuis les murs du château (Sardaigne – Italie)*

Toujours en Sardaigne pour le début du mois de juin, nous avions décidé après avoir visité Cagliari de nous rendre à Bosa, un joli village accessible depuis les grandes villes de Sardaigne en faisant une escale à Macomer. Bien que la route fut longue, le spectacle une fois sur place en valait largement la peine. Dans ce petit village, vous pourrez trouver un enchevêtrement de ruelles colorées ponctuées d’églises, un ancien port, et même un château qui offre une vue superbe sur le village depuis ses remparts !

En parlant de remparts, j’ai eu l’occasion en ce doux mois de juin de me rendre pour une énième fois dans la cité de Carcassonne, mais cette fois-ci au coucher du soleil. Une expérience ABSOLUMENT à faire, car cette dernière (habituellement bondée le jour) est complètement vide le soir venu, et offre depuis ses hauts murs une splendide vue sur la ville. Pour continuer ce mois de juin riche en voyage, mes parents et moi avions décidé d’aller rendre visite à de la famille vivant en… Écosse. En plus du changement de langue, de pays, et de monnaie, j’ai dû aussi faire face à un autre gros changement : la température. Alors que je quittais Nîmes sous un grand soleil, je suis arrivé à Édimbourg sous un épais brouillard, et une température bien plus fraîche. Entre deux gouttes de pluie, nous avons quand même pris le temps de visiter Édimbourg, Kilsyth (le village où vit ma famille), ainsi que Glasgow qui fut un de mes plus gros coups de cœur. Une fois rentré en France, j’ai ensuite travaillé quelques jours avant de retourner encore à l’aéroport, mais pour cette fois-ci entamer un périple dans les Balkans. Et pour commencer cette nouvelle aventure, j’avais décidé de me rendre à Sofia, la capitale bulgare.

*la vieille ville d’Édimbourg vu depuis la gare centrale (Écosse)*

Juillet 2022 – Balkans, mon amour

*un tram-bus devant le Moskva Hotel à Belgrade (Serbie)*

En ce chaud mois de juillet, j’avais décidé de me rendre dans un coin d’Europe que j’affectionne particulièrement, mais que je connais encore assez peu : les Balkans. Et pour ce voyage, j’ai décidé de dormir uniquement dans des auberges de jeunesses qui étaient pour moi encore un concept inconnu. Au final, en plus d’être un gain énorme d’argent, les auberges sont aussi un lieu de rencontre et de découverte avec des voyageurs venus des quatre coins du monde. Depuis, je dors d’ailleurs quasiment tout le temps en auberge tant j’en suis devenu accro ! Après deux jours à Sofia, j’ai ensuite poursuivi ma route en direction de la Serbie où j’ai pu visiter Niš et Belgrade, la capitale solaire de ce grand pays. C’est d’ailleurs depuis cette capitale que j’ai pu prendre un bus en direction du Kosovo. Bien qu’encore très stigmatisé, il faut savoir que ce petit pays ne correspond en rien aux clichés qu’il traine malgré lui. Fini la guerre, les bombes et les décombres, place à un petit pays jeune, moderne et très ambitieux ! En plus d’avoir visité Pristina sa capitale, je me suis aussi rendu à Prizren, une magnifique ville médiévale qui est la  »capitale touristique » du pays. Pour finir ce voyage, j’avais aussi décidé d’aller passer une journée à Skopje, la capitale macédonienne. Étonnante, cette dernière se compose d’une vieille ville ottomane et d’un vieux château abandonné, le tout entouré d’immeubles hauts, blancs, neufs, rendant l’atmosphère assez dystopique.

En rentrant en France, mon vol retour me permettait de profiter de quelques heures d’escale pour visiter Londres, la capitale anglaise. Très old-school comme je l’imaginais, j’ai vraiment adoré me balader dedans et découvrir ses principaux monuments. Lors de cette course folle, j’ai eu l’occasion d’aller voir Big Ben, l’abbaye de Westminster, Buckingam Palace, Covent Garden, la cathédrale Saint-Paul, la tour de Londres, et le Tower Bridge. Aussi, j’ai pu grimper au sommet d’un gratte-ciel afin de regarder le coucher de soleil depuis the Garden at 120, et ce… gratuitement. Peu après mon retour en France, j’ai reçu un ami italien qui est venu chez moi passer quelques jours pour visiter ma région et ses alentours, ce qui m’a permis de voir et de revoir un tas de beaux endroits, dont Meyrueis et le Mont Aigoual, le temple protestant de Peyrolles, le musée du désert, Conques, Salles-la-Source, ainsi qu’Estaing, un village digne d’une peinture acrylique.

*Prizren, la capitale culturelle kosovare*

Août 2022 – l’Europe avec un grand E

*Bratislava et son château (Slovaquie)*

Après un mois de juillet fort en voyage, j’avais décidé pour ce mois d’août de continuer mes vagabondages en Europe avec un objectif, celui d’aller au Liechtenstein. Et pour y accéder, c’est une sacrée galère. Pour ma part, j’avais décidé d’y aller petit à petit, en commençant mon voyage à Venise en Italie, puis en me rendant petit à petit au fil des capitales et grandes villes européennes dans ce dernier. Pour faire les trajets à petit prix, j’avais décidé de ne pas opter pour un pass Interrail, mais de réserver les billets bien en avance sur Flixbus. De Venise, j’ai donc rallié premièrement Ljubljana, puis VienneBratislava et Prague qui fut un vrai coup de cœur. Après une exploration nocturne de Nuremberg sur une trottinette électrique et une matinée fraîche à Munich, j’ai enfin pu prendre mon Flixbus à destination de Vaduz, la mini-capitale du Liechtenstein. Malgré le coût de la vie extrêmement haut sur place, j’ai quand même profité de visiter la capitale, Schaan la commune voisine de Vaduz, Malbun un village de montagne, ainsi que Buchs, une jolie ville suisse posée à quelques minutes des hautes montagnes du Liechtenstein.

Pour finir ce mois d’août avant septembre qui n’aura pas été de tout repos pour moi, j’avais décidé avec deux amis de faire un petit voyage entre la Belgique et les Pays-Bas que je ne connaissais pas encore. Après avoir visité Namur où vit mon amie Sélène et fait un rapide saut à Bruxelles afin d’attraper un cornet de frites, nous avons ensuite pris un Flixbus à destination d’Amsterdam, une des plus belles capitales d’Europe. Après une soirée fort arrosée et quelques spécialités locales dégustées, nous sommes allés visiter les plus beaux lieux de la ville. Au programme : le quartier De Wallen, le paleis op de Dam, de longues balades le long des canaux, ainsi que la très émouvante maison d’Anne Franck qui nous aura particulièrement marqué.

*Amsterdam et ses quais paisibles (Pays-Bas)*

Septembre 2022 – le début des changements

*la chapelle du Caylar (France)*

Après un retour des Pays-Bas et deux nouvelles nuits de travail en tant que veilleur de nuit dans l’hôpital où je travaillais, c’est la consternation. Un événement bien indésirable et inattendu viendra perturber la quiétude de mon traintrain. C’est donc après des centaines de nuits passées à l’accueil de l’hôpital où je travaille que je décide de tout arrêter, de changer de voie, et de découvrir d’autres horizons. Après quelques entretiens quelques mois plus tôt et une petite période pour souffler, je ne suis donc plus veilleur de nuit, mais faisant fonction aide-soignant dans un petit EHPAD du centre hospitalier de Saint-Affrique. Et depuis, quel bonheur!

Malgré ce changement professionnel qui engendrera un tas de projets en 2023, j’ai quand même eu le temps de faire quelques trucs. Parmi les événements marquant du mois, j’ai eu l’occasion de participer à un petit festival reggae à Trèbes, d’aller sur Montpellier et Carcassonne avec des amis et mon copain, ainsi que de faire un tas de visites entre l’Hérault et l’Aveyron (journée du patrimoine oblige). Parmi les lieux que j’ai explorés, j’ai eu l’occasion de faire un tour au village de Brousse-le-château, de Belmont-sur-Rance, du Caylar, et j’ai aussi pu visiter le château de Peyrelade ainsi que l’abbaye de Sylvanès et de Grammont.

*la cité de Carcassonne au coucher de soleil (France)*

Octobre 2022 – le dernier grand voyage

*le Parlement de Transnistrie (Moldavie – Transnistrie)*

Alors que je continuais à exercer tranquillement mon nouveau travail, un nouveau voyage me trottait en tête. Depuis le début d’année, j’avais prévu de partir longtemps à l’étranger au mois d’octobre / novembre, et si possible un peu plus loin que d’habitude. Sauf qu’avec tous les changements de vie que j’ai eu au mois de septembre, je me suis retrouvé avec bien plus de congés et de jours disponibles que prévu. Heureusement, j’avais uniquement réservé des billets d’avion faisant le trajet d’Istanbul à Bichkek et de Bichkek à Marseille, il me restait donc toute la liberté et le temps de rejoindre Istanbul. Parmi les pays que je n’avais pas encore visités, il y avait la Moldavie, un petit pays d’Europe de l’Est qui fut mon choix final et qui n’est en toute proportion pas si loin que ça de la Turquie. Après un arrêt rapide à Bucarest et une nuit entière dans un bus, je me suis retrouvé au petit matin à Chisinau, la capitale moldave. Dans ce pays, j’ai eu l’occasion de passer 5 jours avant de continuer ma route en direction de la Roumanie, puis de la Turquie que j’ai rejoint facilement avec Flixbus. Parmi les lieux visités en Moldavie, j’ai pu me rendre à Orheiul Vechi, à Soroca, ainsi qu’à la cave de Mileștii Mici où j’ai pu déguster du très bon vin dans leurs sous-sols sans fin. Mais aussi, j’ai pu découvrir un tout nouveau pays (qui n’en est au final pas vraiment un). Aux confins de la Moldavie, vous pourrez découvrir la Transnistrie, un petit  »pays » indépendant qui possède ses propres frontières, sa propre monnaie (le rouble de Transnistrie), son propre gouvernement, sa propre armée… et sa propre capitale, Tiraspol. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de visiter cette dernière ainsi que me rendre à Bender, une ville qui possède un grand château offrant un beau panorama sur ce bout de territoire qui vit encore au temps de l’URSS.

Le lendemain de mon expédition en Transnistrie, je suis ensuite retourné en train nocturne en Roumanie afin de re-découvrir Bucarest. Mais aussi, j’ai pu aller découvrir Brașov et Târgoviște qui furent pour moi deux très bonnes surprises. Après encore quelques jours écoulés et quelques heures de bus, j’ai ensuite rejoint à Istanbul deux amies que j’ai rencontrées quelques mois plus tôt dans Wadi Rum en Jordanie. Tous les trois, nous avons profité de visiter la ville le temps d’une après-midi où nous sommes allés au palais de Topkapı, ainsi qu’à Kadıköy où nous avons pu passer une soirée dans un des bars de la ville. Le lendemain, j’en ai aussi profité pour continuer à découvrir en solitaire les plus beaux endroits d’Istanbul. Le soir venu, je me suis ensuite rendu à l’aéroport de Sabiha Gökçen afin de prendre mon vol en direction de Bichkek, la capitale du Kirghizistan. Dans ce pays, je n’ai malheureusement pas eu le temps de découvrir grand-chose, mais j’en ai cependant profité de bien visiter la ville et ses lieux emblématiques tels que l’impressionnante place Ala Too qui me donne encore bien des frissons. Pour continuer mon expédition dans  »les stans », je suis aussi allé explorer Almaty, la capitale culturelle kazakhe qui ne m’a pas semblé si belle et attirante que ça.

*Cathédrale de l’Ascension d’Almaty (Kazakhstan)*

Novembre 2022 – perdu dans l’infini bleu des mausolées

*le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi à Turkestan (Kazakhstan)*

Toujours au Kazakhstan, j’ai continué à explorer le sud de cet immense pays méconnu au gré de longues nuits en train (parfois plus de 17 heures de transports) et des interminables steppes qui défilaient devant mes yeux. Après Almaty, j’avais décidé de me rendre ensuite à Turkestan, une ville assez méconnue, et pourtant. Bien que son nom ne vous dira vous aussi sûrement rien, elle abrite pourtant un des lieux les plus emblématiques de tous les  »stans » : le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi. Étonnamment, je n’ai croisé dans cette ville (ainsi que dans le Kazakhstan en général) que très peu de touristes, et c’est bien dommage, car ce pays mériterait d’être bien plus connu. Après une journée de visite, je devais commencer à prendre la route en direction de Tachkent, la capitale ouzbèke, mais je fus étonné de savoir qu’il n’y avait pas réellement de transports directs entre Turkestan et Tachkent (hormis un train tôt le matin). J’ai donc dû prendre un taxi partagé pour Chymkent (que j’ai d’ailleurs visité rapidement) avant de prendre le lendemain matin un bus à destination de l’Ouzbékistan.

Après un passage frontalier un peu long, j’arrive enfin à Tachkent, la capitale moderne et pluvieuse de l’Ouzbékistan. Pour visiter cette dernière, j’avais décidé d’y passer deux jours, dont un à mon arrivée, et un avant mon départ où j’ai pris un bus à destination de Bichkek (et retraverser le sud du Kazakhstan par la même occasion). Après une visite assez rapide de Tachkent, mon voyage se poursuivra ensuite par de longs voyages nocturnes en train, dont le premier qui me mènera au sud du pays à Termez, ville frontière avec l’Afghanistan. Aussi, j’ai eu l’occasion de visiter la fabuleuse Samarcande, ville iconique remplie de magnifiques édifices bleus tels que le Régistan, la mosquée Bibi-Khanym, ou encore Chah-e-Zindeh. Pour le plaisir de vos yeux, allez aussi faire un tour à Chakhrisabz, une ville séparée de Samarcande par un col montagneux. Dans cette dernière, vous aurez un peu moins de touristes, mais toujours autant de belles choses à voir. En parlant de belles choses, pensez à finir comme moi votre voyage par Boukhara et Khiva, deux villes remarquables qui contiennent chacune dans leurs vieux murs de magnifiques trésors qu’il ne faut ABSOLUMENT pas manquer tels que des mosquées aux allures millénaires, des madrasas splendides et même des vieux mausolées. D’ailleurs, j’ai eu l’occasion à Boukhara de tester un massage dans un ancien institut très réputé, une expérience à tenter… si vous avez du courage. C’est musclé !

*l’intérieur d’un des mausolées de Samarcande (Ouzbékistan)*

Décembre 2022 – l’heure du bilan

*les salins de Gruissan (France)*

Après l’automne arriva l’hiver. En cette fin d’année bien plus ensoleillée et chaude que ce que j’aurais pu prévoir, j’ai aussi eu l’occasion de bouger un peu, mais aussi de commencer à concrétiser certains projets pour l’année 2023. Car en plus d’un déménagement imminent à Carcassonne, quelques petits (ou plus longs) voyages en perspective, 2023 sera aussi normalement pour moi (comme 2024) une année… scolaire. Puisque cette année, mon projet numéro un sera de commencer l’école d’aide-soignant afin d’apprendre et de m’instruire plus sur ce métier que j’aime tant. Mais pour revenir en décembre, j’ai eu l’occasion de beaucoup balader sur Carcassonne et ses alentours afin de visiter certains lieux pleins de charmes, dont les deux abbayes d’Encalcat, le village de Saissac, ou encore le village de Gruissan et ses salins rose.

Mais aussi, nous avions décidé avec mon copain et des amis de partir fêter mon anniversaire en Espagne à Figueras afin de découvrir encore un peu plus le nord de la Catalogne. Parmi les lieux visités, nous nous sommes rendus à l’iconique Gérone, ainsi qu’à de nombreux villages perdus dans les montagnes (Santa Pau, El Torn, El Collell, Castelfollit de la Roca…). Mais aussi, nous avons pris la journée entière le lendemain pour nous rendre à Cadaquès et Portlligat afin de re-visiter ce beau village blanc et de découvrir la maison de Dali et son panorama unique sur la méditerranée. Si je devais résumer cette année 2022, je dirais qu’elle fut comme le titre l’annonce  »aussi belle que bordélique ». Car pour moi, cette année a été synonyme de voyages, de rires entre amis, de romantiques souvenirs à deux, d’aventures, mais surtout, de changement. Car c’est aussi cette année, que j’ai pris des décisions qui ont changé le cours de ma vie, et qui m’auront aussi permis au moment où j’écris ses lignes de partir ailleurs, et de découvrir de nouveaux horizons. Tant professionnellement que personnellement, cette année fut très enrichissante, et j’espère que 2023 le sera autant. Aussi, je tiens à énormément remercier Coralie, Florent, Sélène, Jean-Christophe, Hugo, Marie, Candice, et tant d’autres personnes qui auront fait de cette année une année encore meilleure que les précédentes. Merci aussi à vous qui me lisez, et parfois commentez mes articles, je n’en serai pas là sans vous. Merci à tous !  

*Cadaquès, le plus beau village de Catalogne (Espagne)*

Arménie / Հայաստան