Cagliari, la capitale sarde

*la Chiesa Collegiata di Sant’Anna vu depuis le bastione del Balice*

Dans cet article, je vais vous parler de Cagliari, la plus grande ville de Sardaigne. Multiculturelle grâce à sa position géographique, cette île partage une culture commune aussi bien avec la Corse (dont la langue est très similaire) qu’avec l’Italie, notamment pour son côté religieux et architectural. Habitée depuis la nuit des temps et connue pour sa fascinante culture nuragique, la Sardaigne est, depuis quelques années, un centre majeur du tourisme italien, tant pour ses plages que pour ses beaux villages.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion de partir trois jours en Sardaigne depuis Carcassonne grâce à Ryanair et ses billets abordables, reliant l’aéroport de Cagliari-Elmas pour moins de 50 € par personne en aller-retour. Depuis la France, la Sardaigne est située à moins de deux heures de vol, offrant ainsi un accès rapide pour un week-end sous le soleil, même avec un petit budget. Bien que j’aie choisi de ne pas dormir à Cagliari, j’ai pu séjourner en plein cœur du village d’Iglesias (situé à une heure de train) pour 120 € pour deux personnes, et ce, pour trois nuits.


Parlons de Cagliari…

-J’ai voyagé… : en train, à pied

-J’ai logé : x

-Kilomètres parcourus : environ 5 kilomètres

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le centro storico et ses belles églises

-Ce que j’ai moins aimé : le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Cagliari, une ville facile d’accès depuis toute la Sardaigne
-la cripta di Santa Restituta, un lieu mystique au cœur de la vieille ville
-le bastione del Balice / piazzetta Mercede Mundula et leurs beaux panoramas
-le centro storico et ses dizaines d’églises
-la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città, les deux plus beaux monuments à voir
-le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville
*le quartiere Stampace vu depuis le bastione del Balice*

Explorer le quartiere Stampace

*la chiesa Collegiata di Sant’Anna*

Après un détour à Iglesias, j’ai décidé de consacrer le premier jour de ce long week-end à explorer Cagliari, le temps d’une journée. Ce qui, malgré sa grande superficie, est amplement suffisant. Pour m’y rendre, j’ai pris un des trains régionaux italiens (RE) qui relie Iglesias à Cagliari pour seulement 4,30 € (en passant par l’aéroport). Une fois sorti de la gare, je vous conseille, avant de grimper dans le quartiere Castello (qui abrite les monuments majeurs de la ville), de faire un tour à Stampace, un quartier situé autour de la gare.

Après un rapide détour au palazzo Civico pour admirer sa belle cour intérieure, je vous conseille de grimper ensuite dans n’importe quelle ruelle en pente afin de découvrir les bâtiments colorés de Cagliari, qui passent du jaune au rouge. En flânant, faites un tour à la chiesa di San Michele, ainsi qu’à la chiesa Collegiata di Sant’Anna, qui est l’une des plus belles églises de la ville.


Descendre à la cripta di Santa Restituta

Pour prolonger votre visite de Stampace, vous pourrez aussi découvrir l’un de ses monuments secrets, qui se situe sous le sol de la chiesa Collegiata di Sant’Anna. Comme l’indique le titre, il s’agit de la cripta di Santa Restituta, un ancien hypogée qui a été utilisé à diverses fins tout au long de son histoire. Pour y pénétrer, il faudra vous rendre via Sant’Efisio et régler 3 € (ou 1 € pour les étudiants). Bien que la visite soit relativement rapide (15 à 20 minutes maximum), la crypte ne manque pas d’histoire à raconter.

Utilisée comme carrière de matériaux, lieu de culte (païen et chrétien), lieu de stockage d’amphores, église, ou encore abri anti-bombes lors des raids aériens anglo-américains pendant la Seconde Guerre mondiale, la cripta di Santa Restituta rassemble à elle seule les siècles d’histoire qu’a traversés la Sardaigne.


Le panorama depuis le bastione del Balice

Après être resté au frais dans la crypte, j’ai ensuite décidé de rejoindre le quartiere Castello, qui est construit sur un promontoire surplombant Stampace ainsi que la totalité des quartiers du vieux Cagliari. Bien qu’il existe des milliers de manières différentes de rejoindre Stampace depuis le Castello, je vous conseille, pour y grimper, de vous rendre à la piazza Jene, et soit de prendre l’ascensore Santa Chiara, soit les scalette di Santa Chiara.

Une fois arrivé, il vous faudra marcher encore un peu pour atteindre le bastione del Balice, sur lequel se trouve un parking offrant une vue sublime sur Cagliari, son port, et les montagnes au loin.


Le quartiere Castello et ses tours

Après avoir profité de la vue sur la ville depuis le bastion, vous pourrez ensuite grimper au sommet de deux tours qui offrent une vue encore plus vertigineuse et belle sur le Castello. Il s’agit de la torre dell’Elefante et de la torre di San Pancrazio, deux hautes tours d’un style bien particulier, remplies d’escaliers en bois permettant d’atteindre leurs sommets.

Malheureusement, ces deux tours étaient fermées lors de ma visite. Pour remplacer ces points de vue (dont l’accès est payant), vous pourrez simplement faire le tour du quartier afin de découvrir ses deux bastions, ainsi que la piazzetta Mercede Mundula, qui offre aussi une jolie vue. Tant qu’à faire le tour du quartier, profitez-en aussi pour découvrir ses petites chapelles, parfois cachées (comme la chiesa di San Giuseppe Calasanzio).


La cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città

Au détour du quartier, vous arriverez forcément sur la piazza Carlo Alberto, où se trouve le plus beau et le plus majestueux monument religieux de Cagliari : la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia. Distinguée par sa façade blanche détaillée et son clocher, cette cathédrale dominante se démarque largement de tous les autres édifices de la ville par sa splendeur, mais aussi par son intérieur en marbre coloré, rempli de jolies fresques. Tout comme la cripta di Santa Restituta, les églises sont à Cagliari une source de fraîcheur, ainsi que de véritables musées à ciel ouvert. N’hésitez donc pas à les visiter, vous ne serez en aucun cas déçu.

De même que la cathédrale, vous pourrez aussi jeter un coup d’œil à l’antico Palazzo di Città, un petit palais rose accolé à la cathédrale. Bien que la cathédrale fût ouverte à la visite, je n’ai malheureusement pas pu visiter le vieux palais (de même que le palazzo Regio, situé à deux pas de là).


La piazzetta Mercede Mundula et son beau panorama

Juste à côté de la cathédrale, vous pourrez découvrir la piazzetta Mercede Mundula, une petite place qui ne vous attirera pourtant pas au premier coup d’œil. Et pourtant ! Sur cette petite place est installé un ascenseur panoramique (ascensore Unione Sarda) qui permet de rejoindre un tout autre côté de Cagliari, ressemblant, vu d’en haut, à un petit village dominé par une église.

Même si vous ne souhaitez pas redescendre avec l’ascenseur, baladez-vous sur son joli pont blanc moderne suspendu dans le vide, qui offre cette sublime vue, apparemment très réputée pour sa vue sur la ville la nuit.


Plonger dans l’antique à l’anfiteatro Romano

Pour vous rendre au prochain monument, il faudra quitter le quartiere Castello et passer par la porta San Pancrazio pour arriver dans un autre quartier un peu isolé et surtout très moderne. Si vous passez par là, partez à la découverte du musée archéologique national de Cagliari, un musée qui retrace l’histoire de l’île, abordant ainsi les diverses influences corses, italiennes, et la culture nuragique que j’aurais aimé mieux connaître. Malheureusement, (et tout comme les deux tours), le musée était fermé ce jour-là.

Pour continuer, je me suis ensuite rendu voir un autre monument, l’anfiteatro Romano, étonnant par son ancienneté, sa taille, et par le manque d’intérêt porté par la population pour ce chef-d’œuvre antique. Apparemment visitable pour la somme de 3€, il était fermé lors de ma visite et semblait bien délaissé. Situé sur le versant d’une vallée en plein cœur de la ville, ce monument romain, construit entre le Ier et le IIe siècle après J.-C., n’est malheureusement pas assez mis en valeur et reste encore très peu connu des touristes. Si vous ne souhaitez pas payer les 3€ d’entrée, sachez qu’il est possible de prendre des photos de l’amphithéâtre en vous rendant sur la via Sant’Ignazio da Laconi, qui offre une vue assez complète du site archéologique.


Reprendre de la hauteur au bastione di Saint Remy

Pour terminer votre visite de la ville, il vous faudra revenir sur vos pas pour arriver à un dernier monument. Vous l’aurez compris, je vais vous parler du bastione di Saint Remy, un bastion qui, comme le bastione del Balice plus à l’ouest, servait jadis à protéger l’ancien quartier fortifié.

Distingué par son arcade et ses piliers, ce bastion réaménagé en terrasse panoramique m’a permis de faire un dernier arrêt avant de me remettre en chemin en direction de la gare. Car oui, une fois passé le bastion, vous serez à nouveau à Stampace, et il vous faudra, pour rejoindre la gare, emprunter la via Giuseppe Manno (et faire un arrêt à la chiesa di Sant’Antonio Abate). Comme je l’ai dit plus haut, une journée suffit amplement pour faire le tour de Cagliari, mais si vous comptez visiter son grand musée, aller à la plage et découvrir son castello di San Michele (qui est visible depuis la piste de l’aéroport), il vous faudra au moins deux jours.


En résumé :

  • Chiesa Collegiata di Sant’Anna: ★★★★★
  • Cripta di Santa Restituta: ★★★★★
  • Bastione del Balice: ★★★★★
  • Quartiere Castello: ★★★★★
  • Cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia: ★★★★★
  • Quartiere Stampace: ★★★★
  • Antico Palazzo di Città: ★★★★
  • Piazzetta Mercede Mundula: ★★★★
  • Torre dell’Elefante / torre di San Pancrazio: ★★★
  • Anfiteatro Romano: ★★★
  • Bastione di Saint Remy: ★★★

Iglesias, Macomer & Bosa, 3 visages Sardes différents

*le centro storico de Bosa*

Dans cet article, je vais vous parler de trois villages très différents que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’un long week-end estival en Sardaigne. Après avoir découvert Cagliari, j’ai parcouru l’île en train et en bus pour rejoindre divers villages. Bien que certains méritent davantage le détour que d’autres, la découverte de ces trois lieux m’a semblé essentielle pour mieux comprendre cette île mystérieuse, montagneuse, et finalement pas si petite que ça.

En posant mon sac à dos à Iglesias, j’ai eu l’occasion de découvrir ce village pendant trois jours consécutifs, ce qui m’a permis de me balader dans ses rues tranquilles et de redécouvrir cette dolce vita italienne qui m’avait tant manquée. Sur la route menant au charmant village de Bosa, j’ai également fait une halte à Macomer. Bien que situé dans un bel écrin de verdure, je dois avouer ne pas lui avoir trouvé de charme particulier, si ce n’est sa petite église, qui offre une jolie vue sur la campagne environnante.


Parlons d’Iglesias, Macomer et Bosa…

-J’ai voyagé… : en bus, en train, à pied

-J’ai logé : à il Palazz8 (Iglesias)

-Kilomètres parcourus : 400 environ

-Durée du voyage : 3 jours

-Ce que j’ai préféré : Bosa et son vieux village très coloré

-Ce que j’ai moins aimé : Macomer, un village assez banal

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-Iglesias et son magnifique vieux village
-la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi d’Iglesias
-boire un délicieux Apérol Spritz sur la piazza Lamarmora (Iglesias)
-Bosa, ses panoramas magiques et ses ruelles colorées
-le village de Macomer

Mes bonnes adresses…

-pour manger : A Dieci Passi / Sa Matracca (Iglesias)

-pour prendre un petit déjeuner : Modigliani Art Caffè (Iglesias)

-pour boire un verre : Chiosco Sella / Bar caffè Lamarmora (Iglesias), Bar Chiosco al Castello (Bosa)

*les fruits et légumes vendus à Iglesias*

Iglesias

Déambuler avec une gelato à la main dans le centro storico

Pour débuter toute bonne visite d’Iglesias, je vous conseille de partir à la découverte du centro storico (centre historique), qui comprend de nombreuses rues, dont certaines, pentues et plus isolées, ne demandent qu’à être explorées. Pour découvrir le vieux village, une matinée peut suffire, mais je vous recommande d’y passer, si possible, une journée afin de vraiment profiter de ses coins et recoins, tous plus charmants les uns que les autres.

En remontant depuis la gare, faites d’abord une halte sur la piazza Quintino Sella, qui marque la limite entre le vieux village et le « nouveau », avant de vous plonger dans la via Giacomo Matteotti, la rue principale et piétonne d’Iglesias. Profitez-en pour attraper une bonne glace bien fraîche avant de partir à la découverte du village, en commençant par ses deux places principales, puis en vous aventurant dans ses ruelles plus discrètes. Situées de part et d’autre de la via Giacomo Matteotti, les petites rues d’Iglesias sont une véritable invitation à la flânerie : on y découvre la vie locale, avec ses petites boutiques vendant des produits sardes, ses chapelles discrètes, le linge aux fenêtres, et les façades colorées qui donnent tant de charme au village.


Découvrir la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi (et faire le tour des chapelles du centro storico)

En flânant au fil des rues et des clochers, vous découvrirez, au cœur d’Iglesias, la piazza Municipio qui abrite la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi, le plus bel édifice religieux de la ville. Remarquable par sa façade et son clocher aux teintes chaudes et terreuses, cette cathédrale emblématique est un incontournable que vous ne pourrez pas manquer.

En plus d’y apprécier la fraîcheur de son intérieur (particulièrement agréable en été), je vous recommande de poursuivre votre visite en partant à la découverte des autres églises et chapelles du village, toutes différentes les unes des autres. Lors de votre promenade à travers les vieux quartiers, ne manquez pas la chiesa San Francesco, l’ancienne chiesa di San Marcello, la chiesa della Madonna delle Grazie, ainsi que la chiesa della Vergine Purissima, qui m’a particulièrement surpris par sa façade abîmée et son haut clocher coiffé d’une horloge.


Longer les murailles médiévales et arriver au Castello Salvaterra

Pour vous rendre au prochain lieu à découvrir, il vous faudra sortir du vieux village pour explorer les anciennes fortifications qui ont servi à protéger la ville pendant des centaines d’années. Bien que ses murs datent de différentes époques, soient parfois restaurés ou en ruine, se balader le long des remparts permet de découvrir une autre facette d’Iglesias, ainsi que de beaux panoramas. Pour commencer cette balade de quelques kilomètres, je vous conseille de vous rendre sur la via Marco Tangheroni, située à quelques pas de la chiesa della Vergine Purissima, puis de marcher sur les pavés qui longent les remparts.

Au bout d’un moment, il vous faudra traverser la rue pour découvrir un nouveau quartier composé de quelques petites ruelles, puis d’une colline verdoyante. Sur cette dernière, après une courte montée, vous pourrez découvrir le castello Salvaterra, un édifice construit en 1258, qui abrite aujourd’hui un petit musée consacré à l’histoire de la torture et à la période médiévale. Bien que la visite semble intéressante, le musée ouvre au public de manière assez aléatoire (mais il semble possible de le visiter sur réservation).


S’arrêter boire un Aperol Spritz sur la piazza Lamarmora

Pour finir votre visite en douceur, je vous conseille de suivre les locaux et de vous rendre sur la piazza Lamarmora pour savourer un Aperol Spritz au bar caffè Lamarmora. Depuis sa terrasse, vous pourrez observer l’ambiance des ruelles qui évolue après 17h00 : elles deviennent alors plus bruyantes, plus animées, et s’emplissent de vie jusqu’à la tombée de la nuit.

Après votre Aperol Spritz, je vous suggère de prolonger la soirée dans l’un des restaurants de la ville, pour déguster un bon plat ou une pizza savoureuse. Pour cela, je vous recommande soit le très discret A Dieci Passi, un petit restaurant niché dans une impasse, qui propose d’excellents plats ainsi que de beaux plateaux de fromages locaux ; soit Sa Matracca, un autre lieu tout aussi confidentiel, où l’on prépare des pizzas délicieuses dans une ambiance simple et chaleureuse.


Macomer

Promener de la gare de train à la chiesa parrocchiale San Pantaleo Martire

Après avoir visité Iglesias, j’ai décidé, le lendemain matin, de sauter dans le premier train (à 5h48) en direction de Cagliari, puis de m’arrêter à la gare de Decimomannu afin de prendre une correspondance pour rejoindre Macomer, un village situé au cœur de la Sardaigne, d’où partent des bus pour Bosa. Si vous suivez le même itinéraire, vous arriverez à Macomer à 8h40, après près de trois heures de trajet, et devrez patienter jusqu’à 10h00 pour prendre le bus à destination de Bosa.

Pendant cette heure d’attente, j’ai décidé d’aller prendre un café et de faire un petit tour dans le village. Mis à part quelques « ruelles anciennes » et la chiesa parrocchiale San Pantaleo Martire, qui offre une jolie vue sur la campagne environnante, je dois avouer ne pas avoir trouvé grand-chose de vraiment marquant à voir ici. Si vous êtes de passage à Macomer en attendant un bus ou un train, profitez-en pour vous balader un peu et découvrir l’église et son panorama. En revanche, si vous n’avez pas de raison particulière de vous y arrêter, je vous conseille de filer directement à Bosa sans faire le détour.


Bosa

Traverser le ponte Vecchio et visiter la cattedrale dell’Immacolata Concezione

Pour rejoindre Bosa, il vous faudra prendre le bus à la gare routière (juste à côté de la gare ferroviaire) et compter environ 45 minutes de transport à travers la campagne. Pour ce trajet, vous devrez acheter vos billets soit dans des bureaux de tabac ou commerces agréés, soit installer une application pour «valider» votre trajet à chaque fois (comme DropTicket). Une fois arrivé à Bosa, je vous conseille de vous arrêter à l’arrêt Bivio Santa Caterina, situé tout près du ponte Vecchio, qu’il vous faudra traverser pour découvrir le village.

Avant de traverser le pont, je vous recommande de vous poser un instant pour admirer la vue sur le village, dominé par un haut château. Si l’envie vous prend, vous pourrez aussi, depuis le pont, louer un kayak pour descendre la rivière qui se jette dans la mer quelques centaines de mètres plus bas. Cependant, j’ai décidé de simplement traverser le pont et d’aller découvrir l’intérieur de la magnifique cattedrale dell’Immacolata Concezione, juste en face, remarquable par son intérieur entièrement blanc. Bien que d’autres églises se trouvent également à Bosa, je dois avouer avoir été particulièrement séduit par ce bel édifice, qui présente sa façade dans une petite ruelle.


Grimper au travers des ruelles colorées jusqu’au castello di Serravalle

Après avoir balader autour de la cathédrale, je vous conseille de commencer à grimper en direction du castello di Serravalle. Bien que j’aurais beaucoup aimé visiter ce dernier, et pouvoir m’installer sur les reparts pour profiter de sa belle vue sur la ville, il était malheureusement fermé lors de ma visite. Cependant, tout n’est pas perdu.

En grimpant dans le vieux Bosa, vous pourrez tout d’abord découvrir plusieurs rues colorées, fleuries et richement décorées, ainsi que de nombreux points panoramiques pour «compenser» celui du château que je n’ai pas pu voir. Pour arriver aux points de vue, traversez le vieux village en vous perdant volontairement, puis montez jusqu’à atteindre la via Canonico Gavino Nino, qui offre une vue sublime sur tout Bosa, ainsi que sur ses quartiers emblématiques. Si le temps le permet, installez-vous au bar Chiosco al Castello pour boire un verre de vin blanc tout en profitant d’une vue panoramique colorée et inoubliable sur ce village, qui est, à mes yeux, le plus beau de l’île.


Découvrir les  »maisons symétriques » du quartiere Sas Conzas

Pour finir votre visite, je vous conseille de redescendre vers les rives du fleuve Temo afin de découvrir un petit quartier très peu connu, mais reconnaissable par ses « maisons symétriques », peintes dans des couleurs différentes. Il s’agit, comme le titre l’indique, du quartiere Sas Conzas, un ancien quartier industriel, bien connu pour sa tannerie.

Si l’histoire du quartier vous intéresse particulièrement, vous pourrez visiter un petit musée (museo delle Conce), que je n’ai pas eu l’occasion de voir. Surtout, je vous conseille de découvrir le quartier au fil du fleuve en vous baladant sur les deux rives, qui vous offriront une vue panoramique sur les maisons, ainsi que sur le village.


En résumé :

  • Bosa (centro storico): ★★★★★
  • Centro storico (Iglesias): ★★★★★
  • Cattedrale di Santa Chiara d’Assisi: ★★★★★
  • Murailles médiévales / Castello Salvaterra: ★★★★
  • Ponte Vecchio / cattedrale dell’Immacolata Concezione: ★★★★
  • Quartiere Sas Conzas: ★★★
  • Macomer: ★
*la chiesa della Beata Vergine del Carmelo vu depuis le chemin du château (Bosa)*

Sarzana: la ville aux deux forteresses

Dans cet article, je vais vous parler d’une petite ville située aux confins de la Ligurie non loin de la Toscane: Sarzana. Posée dans une petite vallée entre mer et montagnes, Sarzana possède malheureusement tout comme La Spezia une image plutôt négative, ce qui fait une des villes les moins visitées de la Ligurie. Pour ma part, je ne la connaissais pas, j’ai donc décidé un jour d’été 2021 de prendre le train de La Spezia à Sarzana (pour 17 minutes de trajet) afin de visiter cette petite ville. Et à mon grand bonheur, je ne fus absolument pas déçu!

Histoire de sortir des sentiers battus, je vous conseille si vous êtes en Ligurie / Toscane de consacrer au moins une petite après-midi (ou une matinée) à la ville de Sarzana afin d’y découvrir ces principaux monuments et ces charmantes ruelles très typiques. De plus, vous pourrez même combiner avec la visite de La Spezia en la faisant le matin (voir article: La Spezia: que voir dans la ville oubliée de Ligurie?) et en allant à Sarzana l’après-midi. Point positif, les deux villes sont très petites, très proches, et sont chacune très bien desservies grâce à leurs gares situées à moins d’un kilomètres de leurs centres respectifs.


Parlons de Sarzana…

-J’ai voyagé en…. : train, marche

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: quelques heures

-Ce que j’ai préféré: la vue de la ville depuis l’impressionnante fortezza di Sarzanello

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-la vue de la ville depuis la fortezza di Sarzanello
-la piazza Giacomo Matteotti et les ruelles de la vieille ville
-la possibilité d’une visite rapide (et de combiner en une journée la visite de La Spezia et de Sarzana)
x

Piazza Garibaldi & teatro Impavidi

Une fois sorti de la gare de Sarzana, il vous faudra faire que quelques pas pour arriver dans la vieille ville qui se situe littéralement au bout de la viale XXI Luglio qui est plutôt moderne et sans intérêt. Comme je le disais, Sarzana à le côté pratique comme La Spezia d’avoir des gares ferroviaires situées littéralement au pied des vieilles villes, ce qui peut être un vrai atout pour les visiter efficacement.

Une des premières places sur lesquelles vous tomberez en arrivant dans la vieille est la piazza Giuseppe Garibaldi, une petite place pleine de charme sur laquelle vous pourrez voir l’étonnant édifice du teatro Impavidi qui détonne par sa couleur rouge chaude. Visiter cette place, c’est aussi commencer à rentrer et à s’imprégner de la douce et légère ambiance de Sarzana et de son…


…centro storico

Bien évidemment, comme toutes belles villes italiennes qui se respectent, vous pourrez trouver à Sarzana un tout petit centro storico, rempli de jolies ruelles, de porches, de chapelles et d’un tas de lieux assez secrets. Étonnamment, tant la vieille ville est remplie de rues iconiques comme la via Mazzini sur laquelle se trouvent deux magnifiques édifices religieux (j’en parle plus loin) et un tas de restaurants / magasins, tant elle est remplie de petites ruelles bien plus discrètes et charmantes.

Personnellement, pour admirer les petites ruelles de la ville, je vous conseille de vous diriger en direction de la porta Parma et de balader dans les rues adjacentes afin d’y découvrir une ou deux rues cachées (comme la via Torrione Genovese qui longe les anciens remparts). Hormis les alentours de la porta Parma, vous aurez aussi un épais réseau de ruelles à explorer aux alentours de la concattedrale di Santa Maria Assunta (j’en parle plus loin) et qui sont au grand bonheur des visiteurs toutes piétonnes.


Concattedrale di Santa Maria Assunta

Posée au beau milieu de la via Mazzini sur une petite place, vous ne pourrez pas louper la façade blanche du principal édifice religieux de la ville, ainsi qu’un des plus beaux: la concattedrale di Santa Maria Assunta. Fondée en 1204 en plein cœur des anciennes ruelles fortifiées de Sarzana, je vous conseille la visite de l’intérieur de l’édifice (qui est de plus bien évidemment gratuit!). Toujours sur la même rue, je vous conseille de faire ensuite quelques pas supplémentaires pour arriver sur le parvis de la…


…pieve di Sant’Andrea

Un peu plus discrète et effacée que la concattedrale di Santa Maria Assunta, vous arriverez après quelques pas sur la via Mazzini sur le parvis du pieve di Sant’Andrea, une jolie église datant de 1128. Construite quelques années avant la cathédrale, je vous suggère aussi la visite de ce second édifice religieux qui est un des plus importants de la ville, ainsi qu’un des plus charmants avec sa façade toute en pierre et son haut clocher visible depuis une bonne partie de la ville.


Palazzo Roderio & piazza Giacomo Matteotti

Situé juste à côté du pieve di Sant’Andrea, je vous conseille de vous rendre sur la plus agréable des places de la ville qui est entourée de jolis bâtiments aux couleurs chatoyantes: la piazza Giacomo Matteotti. Si vous vous rendez à Sarzana, vous ne pourrez pas visiter la ville sans passer obligatoirement par cette place iconique toute pavée qui abrite un tas de restaurants et de bars.

Mais surtout, la place est connue pour abriter le palazzo Roderio, un beau bâtiment de couleur jaune et gris qui abrite la mairie de la ville. Posé à l’ouest de la place, cet imposant bâtiment encore dans son jus est un des plus beaux édifices à voir à Sarzana. A ne pas louper!


La fortezza Firmafede

Posé sur la très ancienne piazza Cittadella, vous ne pourrez pas louper le premier château de la ville et ses impressionnantes fortifications qui entourent la ville. Situé cette fois-ci tout proche de l’autre porte de la ville (porta Romana), il vous faudra faire quelques pas depuis cette dernière pour observer la magnifique fortezza Firmafede qui surveille la ville depuis 1488.

Pour visiter cette dernière, il vous faudra soit dépenser 5€ afin d’avoir accès à son intérieur, ces tunnels et son petit musée, ou sinon dépenser 7€ pour avoir un accès complet aux deux forteresses de la ville, car à ma grande surprise, il vous suffira de grimper la via S. Francesco pour arriver à une autre forteresse, bien plus grande, dominante et impressionnante!


Fortezza di Sarzanello

Après avoir avalé le kilomètre de pente qui sépare la fortezza Firmafede à la fortezza di Sarzanello, votre regard se posera d’abord sur le magnifique panorama que vous obtiendrez sur toute la ville de Sarzana, avec au loin les principaux clochers et édifices de la ville. Personnellement, je n’ai pas pu visiter l’intérieur de cette forteresse du Xème siècle car elle était étonnamment fermée.

Cependant, vous pourrez toujours grimper les monticules de terre qui sépare l’édifice du reste de la colline, ce qui vous permettra d’accéder au château et de pouvoir profiter de son architecture militaire si spéciale qui à fait de cet édifice un des principaux symboles de la ville. Faire le tour de ce dernier vous prendra au moins 30 minutes car le château est très imposant, pleins de détails intéressants à voir, et offre un beau panorama sur la ville, sur les villages fortifiés alentours, et à mon plus grand étonnement sur la mer! 


En résumé:

  • Palazzo Roderio & piazza Giacomo Matteotti: ★★★★★
  • Fortezza Firmafede: ★★★★★
  • Fortezza di Sarzanello: ★★★★★
  • Centro storico: ★★★★★
  • Piazza Garibaldi & teatro Impavidi: ★★★★
  • Via Mazzini: ★★★★
  • Concattedrale di Santa Maria Assunta: ★★★★
  • Pieve di Sant’Andrea: ★★★★

Que voir à Gênes en une journée?

Dans cet article, je vais vous parler de Gênes (Genova) la capitale de la Ligurie, une ville brute de décoffrage comme j’aime, mais pas sans charme. Avant cette journée où j’ai pu découvrir cette ville accompagné de d’une amie, celle-ci était pour moi le synonyme des éternels bouchons qui me menaient chez moi, dans le sud de la Ligurie. Depuis petit, je n’ai jamais réussi à aller en Italie sans rester bloqué une heure ou deux dans les bouchons de l’autoroute qui traverse Gênes. Entre les nombreux ponts, tunnels et viaducs qui coupent cette ville en mille morceaux, difficile de voir la beauté des lieux.

Ce même été, après avoir brisé tous les clichés sur la ville de La Spezia (que j’ai trouvé bien trop belle), j’avais reçu un coup de téléphone avec une invitation pour une visite de Gênes. Quelques jours après ce coup de téléphone, j’ai foncé à la gare de La Spezia pour prendre deux billets pour  »Genova Brignole / Principe ». Le billet m’a coûté plus de 15€ pour un aller simple, mais en se levant tôt, vous pourrez trouver des trains qui coûtent moins de 6€ tôt le matin. Dans cet article je vais donc aborder les principaux monuments que j’ai pu voir à Gênes en une journée, même si l’idéal pour visiter la ville reste d’y dormir une nuit ou deux car la ville est vraiment IMMENSE! 


Parlons de Gênes…

-J’ai voyagé en…. : train, marche, bus, métro, bateau

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 10 environ

-Durée du voyage: quelques heures

-Ce que j’ai préféré: la magnifique piazza De Ferrari

-Ce que j’ai moins aimé: les alentours de Principe / Darsena

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-les belles places de la ville (Ferrari, Giacomo Matteotti…)
-le vieux port et ces structures modernes
-son immense vieille ville
-la possibilité de visiter la ville rapidement, même le temps d’une escale!
-la beauté de cette ville si brute
-les quelques endroits de la ville moins beaux et  »plus dangereux » (Principe / Darsena)
-les immeubles parfois trop haut au beau milieu de la vieille ville
*la chiesa di Santo Stefano sur la via XX settembre*

Porto Antico

Pour commencer toute visite de la ville, je vous conseille de vous rendre au porto Antico: une des plus anciennes parties de la ville de Gênes, ainsi que la plus vieille partie du  »grand » port qui fait la réputation de la ville. Cette immense zone portuaire de 230 000 m2 comprend plusieurs monuments à voir comme le Bigo: une immense grue avec de nombreux bras blanc qui amènent les visiteurs à une quarantaine de mètres de haut pour admirer un panorama sur la ville de Gênes (qui à chaqu’une de mes visites était malheureusement fermée).

Aussi, vous trouverez dans un coin du port antique la Biosfera, une haute sphère de vingt mètres de haut rassemblant de nombreuses plantes et d’animaux (Ibis, cacatoès, piranhas..). Mais l’emblème du port reste cependant le magnifique Aquarium de la ville qui était, à sa création, le plus grand d’Europe, et le second plus grand au monde.


Palazzo San Giorgio

Juste à côté du métro (qui porte d’ailleurs le même nom), vous trouverez un magnifique édifice qui m’a fait de l’œil: le palazzo San Giorgio. Situé entre le bord du port et une passerelle autoroutière (qui gâche un peu le décor), vous pourrez observer les magnifiques façades toutes pleines de détails de ce chef d’œuvre de 1260 qui est pour moi une des façades les plus iconiques de la ville.   


L’immense centro storico…

Comment parler de Gênes sans parler de son centro storico? Comme toutes les villes italiennes, la ville compte un centre historique, avec ces pizzerias, ces vespa blanches, et ces églises. Même s’il est aujourd’hui bien plus petit, le centre historique s’étendait à plus de 130 hectares avant les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale! Aujourd’hui, il en reste approximativement les 3/4 qui demeurent encore à peu près intacts, même si certaines parties de la ville ont été remplacées par des bâtiments plus récents, ou immeubles assez hauts (en particulier autour de la gare de Principe).

Bon nombre de blogs voyages racontent que certaines parties de la ville de Gênes (dont le centre historique) sont à proscrire pour des raisons d’insécurité. Pour avoir visité plusieurs fois la ville, je ne me suis jamais senti en insécurité dans les alentours du vieux Gênes (côté cathédrale Ferrari), et même vers le port antique. En termes de sécurité, je classerai Gênes au même rang que Marseille, il suffit juste de faire attention où on met les pieds, surtout la nuit. Si vous voulez visiter cette partie de la ville, je vous conseille de prévoir au moins une heure, voir deux, ou même plus afin de découvrir tous ces trésors, ces places, ces rues, ces palais…


…et ces églises

Parmi les millions de ruelles, passages, avenues et places du vieux Gênes se cachent un tas d’églises, de chapelles, et de monuments religieux à voir. Le nombre étant trop impressionnant, vous aurez bien du mal à toutes les visiter lors de votre séjour. Au cours de votre balade, je vous conseille de vous attarder (hormis sur les édifices majeurs dont je vais parler plus bas) sur quelques églises, dont la chiesa di San Donato, la chiesa di San Giovanni di Pré (située juste à côté de Principe), ainsi que sur la magnifique chiesa San Giorgio de couleur verte qui est accolé à la chiesa di San Torpete de couleur jaune.


Cattedrale di San Lorenzo

De toutes les rues explorées dans la vieille ville, je vous conseille de faire un tour sur la via San Lorenzo qui ramènent des alentours du port à la piazza San Lorenzo sur laquelle se trouve cattedrale di San Lorenzo (ça fait beaucoup de Lorenzo!). Cette cathédrale est une des plus belles de toute la ville, elle surplombe toute les vieilles ruelles de la vieille ville avec son haut clocher et sa façade remplie de rayures.

Cette cathédrale construite en 1098 contient une petite curiosité, elle comporte une ancienne bombe de 1941 qui se trouve encore dans l’édifice! Elle fut laissée sur place pour rappeler aux habitants l’horreur de la guerre ainsi que la destruction qu’a subie la ville. La visite de l’édifice est d’ailleurs gratuite, et je vous la conseille pour observer son bel intérieur.


Piazza Giacomo Matteotti

En allant de belles places en belles places, vous trouverez dans la continuité de la cathédrale la piazza Giacomo Matteotti, une petite place qui abrite deux monuments intéressants, dont la chiesa dei Santi Ambrogio e Andrea. Cette jolie petite église de 1552 est tout comme la cathédrale une des plus mignonnes églises de la ville, elle fait aussi face…  


…au palazzo Ducale

Toujours sur la piazza Giacomo Matteotti, le second monument que je vous conseille d’aller visiter est le palazzo Ducale, un des plus beaux palais de la ville à mes yeux. Bien que je comptais en parler dans le paragraphe sur la piazza Giacomo Matteotti, j’ai décidé de faire un paragraphe particulier à ce dernier pour sa magnifique façade, pour le fait que vous pourrez visiter gratuitement certaines parties de son bel intérieur, mais aussi parce que vous pourrez traverser sa cour pour vous rendre sur…


…la magnifique piazza De Ferrari

En coupant donc par la cour du palazzo Ducale, vous arriverez ensuite sur la superbe piazza De Ferrari, la place principale et la plus belle de Gênes à mes yeux. La place en elle-même n’est pas très grande, mais elle comporte suffisamment d’éléments à voir pour y rester des heures!

Rien qu’en regardant les détails des bâtiments autour de la fontaine de la place (dont la biblioteca della Società Ligure di Storia Patria et le palazzo della Borsa Valori), vous verrez bien un autre monde par rapport aux rues tortueuses de la vieille ville. Et en effet, vous rentrez ici dans le quartier de San Vincenzo, un des plus beaux et plus cossus du centre-ville!


Via XX Settembre

Après avoir visité la piazza Ferrari, vous découvrirez devant vous une très longue artère qui rejoint la place au parc de la gare de Brignole: la via XX Settembre. Cette artère d’un kilomètre est bien connue par la jeunesse génoise pour ses nombreuses boutiques et cafés modernes, ainsi que pour ces innombrables arcades qui abritent du soleil l’été ou de la pluie (ce qui est très pratique!).

Sur cette dernière, vous pourrez découvrir lors de votre balade plusieurs monuments, dont le ponte Monumentale, ainsi que deux églises: la chiesa di Nostra Signora et la chiesa di Santo Stefano qui est magnifiquement posée au dessus des arcades de l’avenue dans les rues de San Vincenzo.


Casa di Cristoforo Colombo / porta Soprana

Parmi les perles de la ville de Gênes, je vous conseille de vous rendre sur la piazza Dante, une jolie place avec autour non pas un, mais trois jolis monuments à absolument voir (je les ai d’ailleurs découverts lors de ma seconde visite de la ville). Le premier dont je dois vous parler est la casa di Cristoforo Colombo: une reconstitution de la maison d’origine de Christophe Colomb, rien que ça! (l’originale fut malheureusement détruite dans un bombardement en 1684).

Cette nouvelle maison fut reconstruite directement sur les ruines de l’ancienne, et abrite aujourd’hui un musée. Le second monument à voir est la porta Soprana: une porte monumentale du XIIème siècle qui se distingue avec ces deux hautes tours (on en voit d’ailleurs une sur la photo), cette dernière fait partie des rares vestiges des anciennes murailles de la ville.


… et l’inattendu chiostro di Sant’Andrea

Le troisième monument que je vous conseille de voir autour de la piazza Dante est l’inattendu chiostro di Sant’Andrea. Autour de cette place sur laquelle vous pourrez voir de très hauts immeubles modernes / bâtiments haussmanniens ainsi que la maison de Christophe Colomb qui fait face aux hautes anciennes portes de la ville, je ne m’attendais pas à trouver les restes immaculés d’un cloître! Au cœur d’un petit parc, vous découvrirez ce magnifique cloître qui est aujourd’hui le seul reste des vestiges d’une ancienne église qui fut démolie en 1905 avec une bonne partie de l’ancien quartier de Saint-André.


Arco della Vittoria et le scalinata delle Tre Caravelle

Un des derniers monuments de la ville que j’ai eu l’occasion de visiter est l’arco Della Vittoria, un arc de triomphe construit en 1931 en mémoire aux génois ayant perdu la vie lors de la Première Guerre mondiale. Ce dernier se situe sur la piazza della Vittoria, une immense place que vous pourrez aussi observer de haut depuis les étonnants scalinata delle Tre Caravelle, qui se trouvent dans un joli parc construit  »en terrasse » qui offre une vue magnifique sur la place et ces alentours.  


Pegli, le petit quartier mignon (où vit mon amie)

Après quelques heures en centre-ville, mon amie et moi décidons d’aller visiter son quartier d’origine: Pegli. Pendant des années, le village de Pegli était indépendant, et connu pour être une station balnéaire sur le littoral ligure. Dans ce joli quartier / village que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’une petite heure, j’ai eu l’occasion d’aller balader le long de la spiaggia di Pegli, sur la lungomare di Pegli que vous voyez sur la photo (qui est prise depuis le molo Norberto Sopranzi), ainsi que dans les petites ruelles où j’ai pu découvrir la petite église du  »village ».

De toutes les églises de Pegli, la plus belle que j’ai eu l’occasion de visiter est la chiesa Santa Maria Immacolata, l’emblème du village. L’église est connue pour sa façade de couleur rose, et son immense dôme posé sur le toit de l’édifice. 


Prendre le bateau de Pegli au porto Antico…

Si vous êtes à Pegli et que vous souhaitez retourner dans le centre ville de Gênes, vous pouvez soit emprunter le bus ou le train pour plus ou moins le même prix, mais aussi… la navette – bateau! En effet, du navebus / molo Archetti situé à deux pas du vieux village, vous aurez plusieurs fois par jour un bateau qui vous permettra de rallier Pegli au Porto Antico, et ce en une trentaines de minutes!

Ce trajet est certes plus long que le train, mais il vous permettra en plein été de vous rafraîchir avec le vent, ainsi que d’obtenir tout le long un panorama de dingue sur toute la ville, et ce pour à peine 3€! De plus, pour ceux qui finiront leur visite de la ville par le bateau, vous pourrez aussi voir sur votre chemin…


…la Lanterna

De tous les monuments que le bateau vous permettra de voir de loin, celui qui m’à frapper le plus est la Lanterna, un haut phare de 117 mètres, qui est depuis toujours l’emblème officiel de Gênes. Il fut construit en 1543 et fut maintes fois détruit et bombardé jusqu’en 1956 où il fut restauré, pour avoir cet aspect.

Clairement, l’intérêt de ce dernier se trouve à son sommet où vous pourrez trouver une plateforme qui offre une vue panoramique sur la ville de Gênes pour 8€. Seulement, l’accès au phare n’est ni beau ni pratique car ce dernier se trouve au beau milieu de deux voies rapides, ainsi que des ports commerciaux de la ville.


En résumé:

  • Porto Antico: ★★★★★
  • Centro storico: ★★★★★
  • Cattedrale di San Lorenzo: ★★★★★
  • Piazza Giacomo Matteotti: ★★★★★
  • Piazza De Ferrari: ★★★★★
  • Chiostro di Sant’Andrea: ★★★★★
  • Arco Della Vittoria: ★★★★★
  • Pegli: ★★★★★
  • Via XX Settembre: ★★★★
  • Casa di Cristoforo Colombo: ★★★★
  • Porta Soprana: ★★★★
  • Chiesa Santa Maria Immacolata: ★★★★
  • Palazzo San Giorgio: ★★★★
  • Palazzo Ducale: ★★★★
  • Lanterna: ★★★★

La Spezia: que voir dans la ville oubliée de Ligurie?

*vue sur la ville depuis le Castello San Giorgio*

Dans cet article je vais vous parler d’une ville un peu oubliée des touristes, mal aimée des ligures, complètement militaire, et qui sert hélas de dortoir pour ceux qui veulent explorer les Cinque Terre: La Spezia. Depuis mes 9 ans, je vais souvent en vacances en Ligurie, une petite région au nord de l’Italie frontalière avec le sud de la France et la Toscane. Et au sud de cette petite région se trouve la ville portuaire de La Spezia, qui me fait tant penser à Toulon (en certes un peu plus petit). Je n’avais jamais pensé à visiter cette ville, jusqu’en 2018 où j’ai décidé le temps d’une matinée d’aller explorer tous les recoins de la ville tout en allant dévorer des cannolis.

Même si cette ville est entourée de points touristiques comme les Cinque terre, ou encore Pise, peu de monde s’y aventure. Elle est malheureusement trop souvent décrite comme dangereuse, polluée, ou encore critiquée à cause de ces usines, de ces nombreuses installations militaires, et de ces chantiers navals (ça commence à faire beaucoup). Cependant, la ville est plutôt petite, elle est donc aisément visitable en peu de temps, et peut faire à mes yeux une excellente escale afin d’y découvrir la vraie âme des villes italiennes non touristiques.


Parlons de La Spezia…

-J’ai voyagé en…. : bus, marche

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une matinée

-Ce que j’ai préféré: la vue sur la ville depuis le castello San Giorgio

-Ce que j’ai moins aimé: le trop grand nombre d’immeubles modernes dans la vieille ville

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-l’accessibilité de la ville grâce à ces bus et ces deux gares
-la possibilité d’une visite rapide
-de magnifiques monuments, dont le castello San Giorgio qui offre une sublime vue sur la ville
-le trop grand nombres d’immeubles modernes dans la vieille ville
*les alentours de la gare centrale*

1. la piazza Benedetto Brin et la chiesa N.S della Salute

Étant venu depuis un des villages (Pignone) situé non loin de cette ville, le bus m’à arrêté à la piazza Benedetto Brin, une jolie petite placette à l’entrée du centre-ville. Cette place est réputée pour abriter la chiesa N.S della Salute, une jolie église à deux clochers (une des plus jolies de la ville), ainsi que de magnifiques bâtiments surélevés par des arcades qui donnent sur la place. De plus, devant la place se trouve la longue via Corso Cavour, une des avenues les plus vivantes de la ville.


2. le centro storico

Comment parler de la Spezia sans parler de son centre historique? Comme bon nombre de villes italiennes, le vieux centre est rempli de jolies places et de petites rues piétonnes et colorées qui sont parsemées de charmantes boutiques. L’artère principale de la vieille ville est la via del Prione, une longue rue qui démarre de la piazza Giuseppe Garibaldi sur laquelle je vous conseille d’y déjeuner.

Cependant, cette partie de la ville n’a pas très bonne réputation car elle est réputée pour être un peu dangereuse la nuit, et est même qualifiée dans la région de  »mini Naples ». Je ne défends pourtant pas ma région, mais je n’y ai jamais ressenti cela. Je suis même allé plusieurs fois m’y balader tard le soir, ou même la nuit, sans jamais m’y sentir en insécurité. Il faut, à la rigueur, éviter les abords de la gare centrale où peuvent se trouver quelques personnes alcoolisées, mais hormis celà, il n’y a rien de bien dangereux à La Spezia. Vous pouvez y aller les yeux fermés!


3. le castello San Giorgio

Au-dessus de la vieille ville se trouve sur une petite colline mon monument préféré: le castello San Giorgio, un ancien château fort qui domine la ville depuis le XIVème siècle. Aujourd’hui visitable, le château héberge le musée archéologique Ubaldo Formentini, un jardin dans lequel se trouvent d’anciennes murailles et des restes de l’édifice ainsi qu’une terrasse panoramique qui offre une vue splendide sur la baie de la Spezia.

Pour visiter le château et le musée, il faut compter 5.50€, ou 4€ en tarif réduit. La visite se fait assez rapidement, il vous faudra compter une trentaine de minutes voir une bonne heure pour faire le tour du jardin, de l’édifice et de sa terrasse panoramique. Pour grimper de la ville au château, il y a plusieurs choix: on peut emprunter un des deux ascenseurs publics gratuits qui relient la vieille ville aux portes du château, prendre un bus, ou encore monter à pied dans les jolies ruelles de la ville.


4. la basilica di Santa Maria Assunta et les églises du vieux centre

Tout en explorant le centre ville, je vous conseille de consacrer aussi un peu de temps à l’exploration des églises et chapelles présentes dans ce dernier. De toute ma visite, certains m’ont éblouis les yeux, alors que d’autres sont bien plus discrets et cachés (même si chacun mérite bien évidemment une visite). Parmi les édifices que j’ai eu l’occasion de voir, je vous conseille de faire un tour à la chiesa N.S. Della Neve, une belle église construite en 1897 qui est connue ici comme la  »plus sacrée » des églises car elle survécu à tous les bombardements de la ville sans même être endommagée!

Mais surtout, je vous conseille d’aller faire un tour à la basilica di S. Maria Assunta (que vous pourrez voir sur la photo), une des plus anciennes églises de la ville. La construction de ce beau monument remonte à 1443, même si elle fut maintes fois modifiée, et détruite à presque 90% en 1943.


5. la cattedrale di Cristo Re

Bien différente de toutes les églises traditionnelles de la ville, La Spezia contient depuis 1956 un nouvel édifice religieux, et pas des moindres. A mi-chemin entre le port et la vieille ville, vous trouverez sur votre route un vrai OVNI: la cattedrale di Cristo Re. L’édifice étonne par sa forme circulaire et son intérieur moderne, mais il se fond cependant pas si mal dans le décor car il représente bien le nouveau visage de La Spezia. Sa façade donne sur une grande place vide qui se termine au bord de l’eau, donnant quand même un certain cachet à cette église tant aimée que détestée des habitants.


6. la piazza Giuseppe Verdi

Juste à côté du port entre la ville nouvelle et la vieille ville se trouve la belle et longue piazza Giuseppe Verdi, ou  »archi« , un surnom attribué par les habitants à cause des nombreuses arches modernes de couleur verte et rouge placées au milieu de la place. Cette place qui contient les plus beaux immeubles de la ville est aujourd’hui un des centres névralgiques de la Spezia où les jeunes aiment bien traîner et où il fait bon vivre. Tout l’ensemble de la place et de ses alentours ont été restauré récemment, des fontaines et de nombreuses œuvres d’art y ont même été installées.


7. le port / l’arsenal milliaire

Pour finir cet article, je vais maintenant parler du port de la ville, ou plutôt des ports. Le premier que je remarque est le petit port (porto Mirabello), le  »vieux port » de la ville. Depuis cet endroit, on peut trouver de nombreuses navettes qui vous amèneront aux Cinque terre, à Portovenere où encore à Lerici. Sur ce port se trouve aussi la ponte Thaon di Revel, un des emblèmes  »nouveaux » de la Spezia.

Juste à côté de ce port se trouve l’immense Arsenale Marina Militare, qui fut construit en 1860 et a toujours joué un rôle considérable dans l’économie de la région. L’ensemble du complexe est monumental, il couvre une superficie de près de 85 hectares et contient plus de 13 kilomètres de routes! Même si l’ensemble est inaccessible pour des raisons de sécurité et de confidentialité, il suffit de grimper sur une des collines de la ville pour obtenir vue panoramique de cet immense lieu militaire.   


En résumé:

  • La Spezia: ★★★★★
  • Centro storico: ★★★★★
  • Via del Prione / piazza Giuseppe Garibaldi: ★★★★★
  • Castello San Giorgio: ★★★★★
  • Cattedrale di Cristo Re: ★★★★★
  • Piazza Giuseppe Verdi: ★★★★★
  • Piazza Benedetto Brin: ★★★★
  • Basilica di Santa Maria Assunta: ★★★★
  • Chiesa N.S. Della Neve: ★★★★
  • Chiesa N.S della Salute: ★★★★
  • Le port: ★★★★
  • Ponte Thaon di Revel: ★★★★
*la chiesa N.S. Della Neve*