Cagliari, la capitale sarde

*la Chiesa Collegiata di Sant’Anna vu depuis le bastione del Balice*

Dans cet article, je vais vous parler de Cagliari, la plus grande ville de Sardaigne. Multiculturelle grâce à sa position géographique, cette île partage une culture commune aussi bien avec la Corse (dont la langue est très similaire) qu’avec l’Italie, notamment pour son côté religieux et architectural. Habitée depuis la nuit des temps et connue pour sa fascinante culture nuragique, la Sardaigne est, depuis quelques années, un centre majeur du tourisme italien, tant pour ses plages que pour ses beaux villages.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion de partir trois jours en Sardaigne depuis Carcassonne grâce à Ryanair et ses billets abordables, reliant l’aéroport de Cagliari-Elmas pour moins de 50 € par personne en aller-retour. Depuis la France, la Sardaigne est située à moins de deux heures de vol, offrant ainsi un accès rapide pour un week-end sous le soleil, même avec un petit budget. Bien que j’aie choisi de ne pas dormir à Cagliari, j’ai pu séjourner en plein cœur du village d’Iglesias (situé à une heure de train) pour 120 € pour deux personnes, et ce, pour trois nuits.


Parlons de Cagliari…

-J’ai voyagé… : en train, à pied

-J’ai logé : x

-Kilomètres parcourus : environ 5 kilomètres

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le centro storico et ses belles églises

-Ce que j’ai moins aimé : le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Cagliari, une ville facile d’accès depuis toute la Sardaigne
-la cripta di Santa Restituta, un lieu mystique au cœur de la vieille ville
-le bastione del Balice / piazzetta Mercede Mundula et leurs beaux panoramas
-le centro storico et ses dizaines d’églises
-la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città, les deux plus beaux monuments à voir
-le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville
*le quartiere Stampace vu depuis le bastione del Balice*

Explorer le quartiere Stampace

*la chiesa Collegiata di Sant’Anna*

Après un détour à Iglesias, j’ai décidé de consacrer le premier jour de ce long week-end à explorer Cagliari, le temps d’une journée. Ce qui, malgré sa grande superficie, est amplement suffisant. Pour m’y rendre, j’ai pris un des trains régionaux italiens (RE) qui relie Iglesias à Cagliari pour seulement 4,30 € (en passant par l’aéroport). Une fois sorti de la gare, je vous conseille, avant de grimper dans le quartiere Castello (qui abrite les monuments majeurs de la ville), de faire un tour à Stampace, un quartier situé autour de la gare.

Après un rapide détour au palazzo Civico pour admirer sa belle cour intérieure, je vous conseille de grimper ensuite dans n’importe quelle ruelle en pente afin de découvrir les bâtiments colorés de Cagliari, qui passent du jaune au rouge. En flânant, faites un tour à la chiesa di San Michele, ainsi qu’à la chiesa Collegiata di Sant’Anna, qui est l’une des plus belles églises de la ville.


Descendre à la cripta di Santa Restituta

Pour prolonger votre visite de Stampace, vous pourrez aussi découvrir l’un de ses monuments secrets, qui se situe sous le sol de la chiesa Collegiata di Sant’Anna. Comme l’indique le titre, il s’agit de la cripta di Santa Restituta, un ancien hypogée qui a été utilisé à diverses fins tout au long de son histoire. Pour y pénétrer, il faudra vous rendre via Sant’Efisio et régler 3 € (ou 1 € pour les étudiants). Bien que la visite soit relativement rapide (15 à 20 minutes maximum), la crypte ne manque pas d’histoire à raconter.

Utilisée comme carrière de matériaux, lieu de culte (païen et chrétien), lieu de stockage d’amphores, église, ou encore abri anti-bombes lors des raids aériens anglo-américains pendant la Seconde Guerre mondiale, la cripta di Santa Restituta rassemble à elle seule les siècles d’histoire qu’a traversés la Sardaigne.


Le panorama depuis le bastione del Balice

Après être resté au frais dans la crypte, j’ai ensuite décidé de rejoindre le quartiere Castello, qui est construit sur un promontoire surplombant Stampace ainsi que la totalité des quartiers du vieux Cagliari. Bien qu’il existe des milliers de manières différentes de rejoindre Stampace depuis le Castello, je vous conseille, pour y grimper, de vous rendre à la piazza Jene, et soit de prendre l’ascensore Santa Chiara, soit les scalette di Santa Chiara.

Une fois arrivé, il vous faudra marcher encore un peu pour atteindre le bastione del Balice, sur lequel se trouve un parking offrant une vue sublime sur Cagliari, son port, et les montagnes au loin.


Le quartiere Castello et ses tours

Après avoir profité de la vue sur la ville depuis le bastion, vous pourrez ensuite grimper au sommet de deux tours qui offrent une vue encore plus vertigineuse et belle sur le Castello. Il s’agit de la torre dell’Elefante et de la torre di San Pancrazio, deux hautes tours d’un style bien particulier, remplies d’escaliers en bois permettant d’atteindre leurs sommets.

Malheureusement, ces deux tours étaient fermées lors de ma visite. Pour remplacer ces points de vue (dont l’accès est payant), vous pourrez simplement faire le tour du quartier afin de découvrir ses deux bastions, ainsi que la piazzetta Mercede Mundula, qui offre aussi une jolie vue. Tant qu’à faire le tour du quartier, profitez-en aussi pour découvrir ses petites chapelles, parfois cachées (comme la chiesa di San Giuseppe Calasanzio).


La cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città

Au détour du quartier, vous arriverez forcément sur la piazza Carlo Alberto, où se trouve le plus beau et le plus majestueux monument religieux de Cagliari : la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia. Distinguée par sa façade blanche détaillée et son clocher, cette cathédrale dominante se démarque largement de tous les autres édifices de la ville par sa splendeur, mais aussi par son intérieur en marbre coloré, rempli de jolies fresques. Tout comme la cripta di Santa Restituta, les églises sont à Cagliari une source de fraîcheur, ainsi que de véritables musées à ciel ouvert. N’hésitez donc pas à les visiter, vous ne serez en aucun cas déçu.

De même que la cathédrale, vous pourrez aussi jeter un coup d’œil à l’antico Palazzo di Città, un petit palais rose accolé à la cathédrale. Bien que la cathédrale fût ouverte à la visite, je n’ai malheureusement pas pu visiter le vieux palais (de même que le palazzo Regio, situé à deux pas de là).


La piazzetta Mercede Mundula et son beau panorama

Juste à côté de la cathédrale, vous pourrez découvrir la piazzetta Mercede Mundula, une petite place qui ne vous attirera pourtant pas au premier coup d’œil. Et pourtant ! Sur cette petite place est installé un ascenseur panoramique (ascensore Unione Sarda) qui permet de rejoindre un tout autre côté de Cagliari, ressemblant, vu d’en haut, à un petit village dominé par une église.

Même si vous ne souhaitez pas redescendre avec l’ascenseur, baladez-vous sur son joli pont blanc moderne suspendu dans le vide, qui offre cette sublime vue, apparemment très réputée pour sa vue sur la ville la nuit.


Plonger dans l’antique à l’anfiteatro Romano

Pour vous rendre au prochain monument, il faudra quitter le quartiere Castello et passer par la porta San Pancrazio pour arriver dans un autre quartier un peu isolé et surtout très moderne. Si vous passez par là, partez à la découverte du musée archéologique national de Cagliari, un musée qui retrace l’histoire de l’île, abordant ainsi les diverses influences corses, italiennes, et la culture nuragique que j’aurais aimé mieux connaître. Malheureusement, (et tout comme les deux tours), le musée était fermé ce jour-là.

Pour continuer, je me suis ensuite rendu voir un autre monument, l’anfiteatro Romano, étonnant par son ancienneté, sa taille, et par le manque d’intérêt porté par la population pour ce chef-d’œuvre antique. Apparemment visitable pour la somme de 3€, il était fermé lors de ma visite et semblait bien délaissé. Situé sur le versant d’une vallée en plein cœur de la ville, ce monument romain, construit entre le Ier et le IIe siècle après J.-C., n’est malheureusement pas assez mis en valeur et reste encore très peu connu des touristes. Si vous ne souhaitez pas payer les 3€ d’entrée, sachez qu’il est possible de prendre des photos de l’amphithéâtre en vous rendant sur la via Sant’Ignazio da Laconi, qui offre une vue assez complète du site archéologique.


Reprendre de la hauteur au bastione di Saint Remy

Pour terminer votre visite de la ville, il vous faudra revenir sur vos pas pour arriver à un dernier monument. Vous l’aurez compris, je vais vous parler du bastione di Saint Remy, un bastion qui, comme le bastione del Balice plus à l’ouest, servait jadis à protéger l’ancien quartier fortifié.

Distingué par son arcade et ses piliers, ce bastion réaménagé en terrasse panoramique m’a permis de faire un dernier arrêt avant de me remettre en chemin en direction de la gare. Car oui, une fois passé le bastion, vous serez à nouveau à Stampace, et il vous faudra, pour rejoindre la gare, emprunter la via Giuseppe Manno (et faire un arrêt à la chiesa di Sant’Antonio Abate). Comme je l’ai dit plus haut, une journée suffit amplement pour faire le tour de Cagliari, mais si vous comptez visiter son grand musée, aller à la plage et découvrir son castello di San Michele (qui est visible depuis la piste de l’aéroport), il vous faudra au moins deux jours.


En résumé :

  • Chiesa Collegiata di Sant’Anna: ★★★★★
  • Cripta di Santa Restituta: ★★★★★
  • Bastione del Balice: ★★★★★
  • Quartiere Castello: ★★★★★
  • Cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia: ★★★★★
  • Quartiere Stampace: ★★★★
  • Antico Palazzo di Città: ★★★★
  • Piazzetta Mercede Mundula: ★★★★
  • Torre dell’Elefante / torre di San Pancrazio: ★★★
  • Anfiteatro Romano: ★★★
  • Bastione di Saint Remy: ★★★

11 lieux à découvrir à Amman, l’immense capitale jordanienne

*vue d’Amman depuis la citadelle*

Dans cet article, je vais vous parler d’Amman, la capitale jordanienne dans laquelle j’ai eu l’occasion de passer plusieurs jours. Située entre les immenses déserts de sables et de rochers qui mènent en Irak et les collines qui mènent en Israël, Palestine et Syrie, la ville se trouve dans un environnement relativement varié, à la croisée entre plusieurs pays et cultures bien différents. Point de passage quasi obligé pour ceux qui rentrent en Jordanie par voie aérienne (avec Aqaba au sud), Amman, la capitale, est pourtant assez négligée, ou visitée qu’en une journée seulement. Et c’est bien dommage.

Très riche culturellement, vous trouverez dans cette immense capitale étendue sur plusieurs collines des tas de choses différentes à voir telles que des ruines antiques, des magnifiques mosquées, d’immenses souks, quelques lieux et cafés alternatifs, et encore plein d’autres choses que je ne manquerai pas de visiter lors de mes futures venues en Jordanie. Bien qu’y passer une semaine soit sûrement un peu trop long, je vous conseille quand même de vous poser à Amman quelques jours afin de visiter les coins et recoins de cette jolie ville énergique, tout en visitant aussi le nord du pays qui est bien oublié par rapport au sud qui lui est plutôt touristique.


Parlons de la Jordanie…

-Durée du trajet : 5h00 environ (Marseille – Amman via Rome), ou 1h00 (Beyrouth – Amman)

-Durée du voyage : entre 6 et 12 jours

-Kilomètres parcourus : plus de 1500 kilomètres

-Décalage horaire : 2 heures d’avance en hiver – 1 heure d’avance en été

-Capitale : Amman

-Document nécessaire : Passeport + Visa (52€)

-Langue : Arabe jordanien

-Monnaie : Dinar Jordanien 1JOD = 1,29€ en 2024

-Coût de la vie : moyen à faible

-J’ai voyagé : seul, et avec une amie

-Ce que j’ai préféré : le désert du Wadi Rum, exaequo avec Pétra

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé… : en bus, taxi, taxi-bus, en stop, à pied, en voiture

-Sécurité : 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 5€ et 30€ par nuit en moyenne -entre 2€ et 10€ -transports : faible (hors taxi)
-visites : faible à cher (hors Jordanpass)

Parlons d’Amman… :

-J’ai voyagé en…. : taxi, taxi-bus, à pied

-J’ai logé : à Nobel hotel / Mamaya hotel

-Kilomètres parcourus : 50 environ

-Durée du voyage : une journée à plusieurs jours

-Ce que j’ai préféré : la citadelle et le beau temple d’Hercule exaequo avec le musée Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la citadelle d’Amman et le temple d’Hercule
-les souks de Wadi Al Srour
Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation et Jadal for Knowledge and Culture, deux lieux pour se poser dans la capitale
-la mosquée du Roi Abdallah Ier et son dôme bleu
The Jordan Museum et ses collections
-la vie nocturne dans le  »downtown » et ses rues remplies de stands de nourritures
Amman, une ville idéale pour les petits budgets
-la circulation infernale
-le prix du visa un peu élevé (52€)
-le prix parfois élevé des taxis pour une course dans la ville

Mes bonnes adresses… :

-pour bien manger : AlQuds Falafel & hashem Restaurant Down Town

-les petits restaurants et échoppes sur la King Faysal Street


En résumé, j’ai passé… :

2022 : 12 jours en solitaire à visiter le pays du nord au sud (Amman, Irbid, Jerash, Umm Qais, As-Salt, Madaba, mer morte, Al Karak, Pétra, Wadi Rum, Aqaba…)

2023 : 6 jours à découvrir le pays du nord au sud avec une amie (Amman, mer morte, Wadi Mujib, Dana, Shobak, Little Pétra, Pétra, Wadi Rum, Aqaba…)


*vue sur le théatre antique depuis la citadelle d’Amman*

I. Jabal al-Qal’a, la citadelle

*vue sur les colones du temple d’Hercule*

Avant de parler d’Amman, je vais tout d’abord vous parler de l’entrée en Jordanie, et des frais à payer. Car oui, il vous faudra régler une fois arrivé à l’aéroport d’Amman (et non pas celui d’Aqaba qui a des règles bien spécifiques) des frais de visa de 52€, ou sinon prendre un des trois  »Jordanpass », dont le moins cher coûte 90€. À ce prix-là, vous aurez, en plus du visa offert, l’entrée à des dizaines de musées et de sites jordanien gratuits, et même l’entrée à Pétra qui coûte pour une journée plus de 60€ ! Pour ma part, je n’ai pu prendre le JordanPass que lors de ma première visite, car je suis entré et sorti via l’aéroport d’Amman. Pour ma seconde visite, je suis sorti par l’Israël (via Eilat), je n’ai donc pu prendre ce fameux pass qui prend en charge bien des frais !

Une fois le Jordanpass acheté (en ligne UNIQUEMENT) et le passeport tamponné, je vous conseille une fois sorti de l’aéroport de prendre une des navettes qui rallient différents points de la ville pour quelques JOD, et d’ensuite prendre un Uber pour vous rendre dans le  »Downtown », c’est-à-dire le réseau de ruelles animées au pied du premier monument à visiter : la citadelle. Pour la visiter, vous aurez soit à montrer votre Jordanpass à l’entrée pour y rentrer gratuitement, soit payer quelques JOD. À l’intérieur, vous pourrez observer quelques monuments et un musée (j’en parle plus loin), mais surtout, vous pourrez avoir une vue panoramique à 360° sur toute la ville, avec, devant vous, les principaux monuments du Downtown. Car oui, malgré son immense taille, vous remarquerez que tous les monuments se trouvent à proximité et que tout est  »plus ou moins » faisable à pied.


II. le temple d’Hercule & le palais des Omeyyades

*le palais des Omeyyades et sa coupole*

Pour commencer la visite de la colline, je vous conseille d’aller tout d’abord voir les ruines du temple d’Hercule, un vestige de la Rome antique qui fut construit sur le promontoire rocheux au IIe siècle de notre ère. Bien que ce dernier fut abandonné et que certains de ses éléments furent utilisés à d’autres fins, vous pourrez toujours découvrir ses hautes colonnes blanches avec, juste à côté, la  »main d’Hercule », laissant présager qu’une haute statue à l’effigie de ce demi-dieu était érigée sur cette colline.

En plus du temple, vous pourrez découvrir un autre monument situé non loin de là qui a attiré mon attention par son dôme gris : le palais des Omeyyades. Construit durant la moitié du VIIIe siècle, ce bel édifice en partie en ruine (bien que légèrement remis sur pied) comprend un intérieur assez simple, ainsi qu’une belle coupole en bois. En sortant du palais, vous pourrez aussi découvrir un tas d’autres anciennes ruines (dont une mosquée et une citerne), ainsi que le musée Archéologique de Jordanie, un petit musée rassemblant quelques pièces intéressantes sur l’histoire de la ville et sur Jabal al-Qal’a.


III. le théâtre antique

Après avoir visité Jabal al-Qal’a, je vous conseille ensuite de descendre dans le Downtown par les petites ruelles afin d’aller visiter le théâtre antique, un monument construit entre 138 et 161 après JC. Inclus, lui aussi, dans le Jordanpass, il ne vous faudra rien payer (ou presque) pour visiter ce monument et grimper à son sommet qui offre de jolies vues sur la place Hachémite et sur les quartiers alentours.

De même que pour le théâtre antique, vous pourrez visiter avec le billet deux musées (Jordanian Museum of Popular Traditions et The Folklore Museum) qui sont intéressants à voir, bien qu’ils ne représentent pas spécialement un plus. Aussi, vous pourrez découvrir juste à côté le théatre de l’Odéon (qui est lui inclus dans le billet du théâtre antique), une rue de colonnes romaines en bordure de la place Hachémite, ainsi que le Nymphaeum qui sont les vestiges d’une vieille fontaine.


IV. la mosquée Al-Husseini

Toujours dans la même avenue (King Talal street), vous pourrez découvrir à la suite du théâtre romain une jolie mosquée, bien qu’assez discrète et relativement petite : la mosquée Al-Husseini. Loin d’être la plus grande mosquée d’Amman, ce joli édifice remanié en 1924 fut construit sur le site d’une ancienne mosquée datant de 640 qui était sûrement une des plus vieilles mosquées de la ville. À l’inverse de la mosquée du Roi Abdallah Ier qui est payante, vous pourrez visiter cette mosquée gratuitement, en prenant bien sûr le soin de vous couvrir les épaules, de ne pas avoir de short, ou de porter un voile si vous êtes une femme (des voiles sont d’ailleurs disponibles à l’entrée de la mosquée).

En plus de son intérieur, vous pourrez découvrir une jolie petite cour très calme, tranchant avec le reste du quartier qui est très bruyant et constamment embouteillé. D’ailleurs, faites bien attention lors de l’achat de vos billets d’avion pour la Jordanie (et pour la totalité des pays musulmans) de ne pas venir ni pendant le Ramadan, ni la semaine après, car le pays tourne au ralenti, avec, par conséquent, des villes assez vides, et des musées et monuments fermés. J’ai donc pu découvrir Amman plusieurs fois, dont certaines fois quasiment seul dans les rues de la ville !


V. les souks de Wadi Al Srour & le Downtown

Après avoir visité la mosquée Al-Husseini, j’ai continué ma visite en découvrant le quartier de Wadi Al Srour dans lequel se trouvent quelques avenues animées, ainsi qu’un grand souk en partie couvert sous des bâches. Comme moi, je vous conseille de faire le tour de tous les étalages qui vendent divers légumes et fruits venant de la campagne, de la viande, des vêtements, et même des livres. D’ailleurs, j’ai pu goûter dans les souks des nèfles et des mangues, deux fruits délicieux qui sont très appréciés dans le pays.

Ne manquez donc pas de picorer dans les différents stands afin de goûter d’autres fruits, comme des figues de barbaries (qui sont vendus déjà pellées au préalable), ou encore des pastèques bien juteuses. Toute cette partie de la ville allant des souks jusqu’au cœur du Downtown est très vivante la nuit, vous pourrez d’ailleurs y découvrir une toute autre ambiance que celle de la journée avec des guirlandes lumineuses accrochées à chaque devanture, des magasins ouverts jusqu’à tard le soir, des mini-restaurants vendant toutes sortes de choses, et des cafés dans lesquels vous pourrez vous installer pour fumer une chicha et boire un verre de thé bien chaud.


VI. Jabal Amman & Jabal Al Lweibdeh

*du bougainvillier dans une rue de Jabal Amman*

Pour poursuivre ma balade, j’ai décidé de grimper dans les ruelles pentues d’Amman afin d’aller découvrir deux quartiers, dont un qui m’était recommandé et qui semble être assez  »connu » des étrangers qui visitent la ville. Ce quartier, Jabal Amman, est constitué de ruelles avec de jolies maisons et immeubles très carrés de couleur beige, et comprend la fameuse Rainbow street, une rue censée être une des plus hype de la ville. À ma grande surprise, j’ai été loin de tomber sous le charme de cette ruelle droite dans laquelle ne se trouve pas grand-chose, si ce n’est qu’un très bon restaurant de falafel à emporter (AlQuds Falafel), et quelques lanternes accrochées entre les immeubles.

Non loin de Jabal Amman, vous pourrez découvrir un autre quartier un peu moins connu, mais tout autant beau et propice à la balade. Ce quartier, Jabal Al Lweibdeh, présente un bon nombre de lieux à voir, ainsi que des ruelles remplies de street art, de cafés, et de petites boutiques artisanales. D’ailleurs, les trois prochains lieux dont je vais vous parler se trouvent dans ce quartier, qui commence peu à peu à se démarquer des autres collines d’Amman.


VII. Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation & Jadal for Knowledge and Culture

*Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation*

Parmi les lieux alternatifs d’Amman dans lesquels j’ai aimé flâner, le premier qui me vient en tête est Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation, un lieu de vie dans lequel vous pourrez y passer plusieurs heures. Dans ce mélange de musée / café, vous pourrez découvrir quelques salles dans lesquelles sont exposées des photographies sur la Jordanie / Palestine, d’autres salles alternatives, une ancienne chapelle en ruine, ainsi qu’un jardin paradisiaque offrant une vue panoramique sur Amman. Au gré des salles, baladez-vous, détendez-vous, et installez-vous dans le petit café de la fondation pour boire un verre bien frais, ou un thé bien chaud avec une belle vue sur la ville.

Dans le même style, vous aurez 200 mètres plus bas un autre lieu alternatif sympathique dans lequel j’ai apprécié m’installer entre deux visites. Il s’agit de Jadal for Knowledge and Culture, un café / bibliothèque dans lequel vous pourrez trouver une terrasse sympathique, avec des espaces pour travailler sur son ordinateur. Le concept du lieu est bien différent des autres cafés d’Amman, car vous ne payerez pas ici les consommations, mais vous payerez à la place le temps passé sur place. Pour quelques dinars, vous pourrez donc boire quelques verres au frais, en bouquinant ou observant la vie des Jordaniens qui déambulent dans les rues.


VIII. Old Signs of Amman Museum

Un peu plus loin à une centaine de mètres, il vous faudra retourner sur l’avenue King Hussein pour découvrir un autre lieu alternatif original qui est, encore, totalement gratuit : l’Old Signs of Amman Museum. Pour y accéder, vous devrez grimper dans un immeuble et suivre des panneaux jusqu’à arriver dans le musée qui se compose de quelques petites salles successives remplies d’anciens panneaux de circulations et de devantures de magasins récupérées aux quatre coins de la ville.

Pour finir votre visite des lieux qui ne vous prendront pas plus de trente minutes, je vous conseille de vous installer sur le balcon du  »musée » où se trouve un petit café qui vous permettra de finir votre journée de visite avec vue plongeante sur le Downtown. Mais si vous décidez de continuer encore vos visites, il vous faudra sauter dans un Uber pour vous rendre dans un prochain lieu à visiter qui se situe à quelques kilomètres de là (je vous en parle plus bas).


IX. mosquée du Roi Abdallah Ier

Après quelques minutes d’Uber, vous quitterez le Downtown pour vous rendre à Al Abdali, un quartier moderne, rempli de hauts immeubles en verre et de grands malls. Mais aussi, vous pourrez découvrir dans ce même quartier la belle mosquée du Roi Abdallah Ier, un édifice construit en 1989 au pied des immeubles.

Coiffée d’un magnifique dôme bleu en mosaïque, la mosquée se visite le temps d’une après-midi tranquille où vous pourrez vous balader sur son esplanade et visiter son bel intérieur. Pour y rentrer, il vous faudra payer trois JOD, et passer à la boutique de souvenirs qui vous prêteront des habits pour couvrir votre corps. Après la visite de la mosquée, baladez-vous sur l’avenue pour découvrir deux jolies églises, dont les clochers font face aux minarets. Preuve symbolique de la coexistence des deux religions dans ce pays très tolérant.


X. mosquée Abu Darwish

Depuis Jabal al Qal’a, vous pourrez deviner au sommet d’une colline une petite mosquée, reconnaissable par ses rayures noires et blanches. Il s’agit de la mosquée Abu Darwish, un bel édifice construit au cœur d’Al Ashrafyeh, un quartier proche du Downtown, mais relativement oublié des touristes.

Pour ma part, j’ai pris un Uber de la mosquée du Roi Abdallah Ier jusqu’à la mosquée Abu Darwish, car la route monte vraiment, vraiment beaucoup. Une fois arrivé là-haut, j’ai décidé cependant de redescendre à pied en direction de mon hôtel en traversant les petites ruelles parfois coupées par des escaliers. Une fois devant la mosquée Abu Darwish, je vous conseille de vous balader un peu afin de bien observer les rayures de cet étonnant édifice, tout en profitant de la vue et du coucher de soleil sur les minarets et les clochers d’Al Ashrafyeh qui sont bien plus nombreux que ce qu’on peut le voir depuis les rues. Hormis cela, vous ne verrez pas grand-chose de plus dans le quartier, bien que cette balade locale en vaille largement la peine.


XI. The Jordan Museum

Pour finir votre visite de la capitale, je vous conseille d’aller visiter un musée, qui n’est cette fois-ci pas inclus dans le Jordanpass. Il s’agit du Jordan Museum, un grand musée rempli de magnifiques collections, et d’œuvres antiques trouvées en Jordanie, et parfois en Palestine. Sur deux étages, vous pourrez balader au fil des trouvailles parfois étonnantes découvertes aux quatre coins du pays, dont la statue d’Ain Ghazal, une statue vieille de plus de 9 000 ans, ce qui en fait une des plus anciennes statues faites par l’homme au monde.

Mais aussi, vous pourrez voir dans le musée certains morceaux des fameux manuscrits de la mer Morte retrouvés en Palestine voisine. En plus de ces pièces antiques, vous pourrez aussi trouver des explications sur la société Jordanienne d’hier et d’aujourd’hui, et sur son monde de fonctionnement. Personnellement, j’ai décidé de visiter ce musée (dont l’entrée coûte 6,50€) le dernier jour où j’étais en Jordanie afin de bien prendre mon temps en le visitant (au moins deux heures sont nécessaires), et de pouvoir comprendre ce que j’avais pu voir pendant ce premier voyage de douze jours dans le royaume Hachémite que je vais vous raconter au fil des futurs articles !


En résumé :

  • Jabal al-Qal’a: ★★★★★
  • Temple d’Hercule: ★★★★★
  • Mosquée Al-Husseini: ★★★★★
  • Souks de Wadi Al Srour: ★★★★★
  • Downtown: ★★★★★
  • Jabal Al Lweibdeh: ★★★★★
  • Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation: ★★★★★
  • Mosquée du Roi Abdallah Ier: ★★★★★
  • The Jordan Museum: ★★★★★
  • Théatre antique: ★★★★
  • Jabal Amman: ★★★★
  • Jadal for Knowledge and Culture: ★★★★
  • Old Signs of Amman Museum: ★★★★
  • Palais des Omeyyades: ★★★★
  • Al Ashrafyeh: ★★★
  • Al Abdali: ★★
*un homme installé au café de Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation*