Koutaïssi et alentours, que voir?

*la cathédrale de Bagrati à Koutaïssi*

Dans cet article, je vais vous parler de mes deux derniers jours en Géorgie dans lesquels j’ai eu l’occasion d’explorer Koutaïssi, une grande ville située entre Tbilissi et Batoumi en plein milieu du pays. Cet article sera donc pour l’instant le dernier que je vais vous écrire sur ce beau pays que j’ai visité en solitaire et qui est encore aujourd’hui un de mes pays préférés. Juste après avoir quitté les alentours de Gori, je me suis rendu à Sourami, et à Ubisa pour voir son petit monastère situé aux portes de l’Iméréthie dont Koutaïssi fait office de capitale (et de troisième plus grande ville du pays). Aussi, mes déambulations m’auront amené le lendemain matin en attendant mon avion au monastère de Motsameta, au monastère de Gelati, au piton de Katskhi, à Tchiatoura, et à la grotte de Sataplia située dans un beau parc national.

J’avais décidé de visiter tous les sites dont j’ai parlé plus haut en taxi pour son côté rapide et pratique, j’ai donc payé 50€ pour le trajet Koutaïssi / Tchiatoura / aéroport avec de multiples arrêts. Lors de mon arrêt à Koutaïssi, j’ai eu l’occasion de dormir pour une dizaine d’euros au guest-house Marco Polo que je vous conseille pour sa situation idéale en plein centre ville, pour ces délicieux petits déjeuners et pour ces services de taxis. Croyant prendre un simple taxi comme j’ai pu le faire plusieurs fois lors de ce voyage, j’ai finalement fait la connaissance de Ramza, une de mes plus belles rencontres dans ce pays avec Tamari qui tenait son petit guest-house à Gori. Tant pour sa sympathie, que pour son délicieux repas qu’il m’à offert entouré de son père et de sa famille, j’ai eu l’occasion de sympathiser avec cet homme qui m’à ramené à l’aéroport et qui à rendu mon dernier jour en Géorgie unique et inoubliable.


Parlons de Koutaïssi et de ces alentours…:

-J’ai voyagé en…. : marche / taxi

-J’ai logé: au guest-house Marco Polo

-Kilomètres parcourus: 200 environ

-Durée du voyage: 1 jour

-Ce que j’ai préféré: le Monastère de Gelati, sans hésitation!

-Ce que j’ai moins aimé: Tchiatoura et ces airs très URSS

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-Les monastères plus que centenaires à Koutaïssi
-l’étonnant et très perché piton de Katskhi
Sourami, une ville que j’aurai aimé exploré plus longtemps
-Tchiatoura et ces airs très vieille URSS
*Koutaïssi vue depuis les alentours de la cathédrale de Bagrati*

Koutaïssi (ქუთაისი):

Cathédrale de Bagrati (ბაგრატის ტაძარი)

Après avoir lâché mes bagages dans mon guest-house, j’ai décidé de commencer la visite de la ville par le principal monument de la ville: la cathédrale de Bagrati. Ce bel édifice tout de pierre et de béton construit au XIème siècle résulte de plusieurs restaurations effectuées depuis le début du XXème siècle, et surtout d’une grosse en 2012. Malheureusement, la restauration de l’édifice fut polémique car elle fut jugée comme  »trop moderne ».

J’ai eu l’occasion de visiter ce chef d’œuvre de l’architecture médiévale géorgienne pendant une petite heure afin de voir son bel intérieur parfaitement restauré, ainsi que sa cour dans laquelle vous pourrez voir quelques ruines, un clocher, et d’anciens remparts qui offrent une sublime vue sur la ville juste en bas. J’ai visité ce site gratuitement, et je vous conseille si vous êtes de passage à Koutaïssi d’ABSOLUMENT faire un tour dans ce lieu si emblématique de la ville.


Vieille ville de Koutaïssi (ქუთაისის ძველი ქალაქი)

Bien sûr, j’ai d’abord abordé la cathédrale de Bagrati, mais il faut savoir que la ville de Koutaïssi contient aussi une petite vieille ville composée de jolies ruelles, de placettes et d’églises, le tout enveloppé dans des longs boulevards remplis de bâtiments datant de l’URSS. Parmi les lieux à visiter dans la ville, je me suis principalement concentré sur le magnifique parc de Koutaïssi, sur le bazar de la ville (où vous pourrez admirer l’étonnante  fresque Kolchida), ainsi que sur les berges de la rivière Rioni qui est enjambée par plusieurs ponts (dont le beau pont des chaînes).

Comme vous pourrez le voir, la ville de Koutaïssi bien que très étendue se visite assez rapidement, j’y suis personnellement resté qu’une journée et je pense que c’est le bon timing pour visiter cette ville. Essayez de vous concentrer particulièrement sur le  »Royal District » afin de voir ces magnifiques vieilles rues pleines de commerces et de restaurants. Même de nuit, la ville est très agréable pour s’y balader, j’ai surtout passé mon temps sur là…


Place Davit Agmashenebeli (დავით აღმაშენებლის მოედანი)

De tous les incontournables à voir à Koutaïssi, je vous conseille de vous rendre sur la place Davit Agmashenebeli, une immense place qui fait office de place principale de la ville. Sur cette dernière, vous pourrez voir le théâtre Meskhishvili, ainsi que bien évidemment la fontaine Colchis qui fut construite sur un rond-point au centre de la place. De jour comme de nuit, la place et ces alentours reste un des lieux les plus animés de la ville sur lequel j’ai adoré balader.


Monastère de Motsameta (მოწამეთას მონასტერი) – 6 km

Si vous souhaitez faire une excursion autour de Koutaïssi, un des premiers circuits que tout le monde vous proposera sera un combiné entre le monastère de Motsameta et le monastère de Gélati, deux monastères situés au beau milieu des montagnes. Personnellement, je vous conseille de vous rendre aux monastères en taxi, mais vous pourrez sinon y aller à pied, en randonnée, en bus, et même en train! Une fois arrivé au monastère de Motsameta qui se situe au bout d’une petite route qui se termine sur une falaise, vous vous rendrez compte que le monastère est plutôt petit, mais il n’est cependant pas vide d’histoire et de légende.

Pour en parler un peu, il est dit qu’au VIIIème siècle deux frères organisent une rébellion contre les arabes qui occupaient alors l’Iméréthie, mais qu’ils furent capturés, torturés et tués et que leurs corps furent jetés dans la rivière en bas du monastère. Les restes des corps furent ensuite amenés à l’emplacement de l’actuel monastère nommé Motsameta (qui signifie   »martyrs »). De plus, une autre légende raconte qu’il existerait un tunnel entre le monastère de Motsameta et le monastère Gelati (distant de 1,5 kilomètres) et qu’il aurait été utilisé pendant des siècles afin de protéger les moines et les habitants de la région lors des guerres. 


Monastère de Gelati (გელათის მონასტერი) – 9 km

Après avoir visité le monastère de Motsameta, il vous faudra forcément faire encore quelques kilomètres pour vous rendre au monastère Gelati, un ensemble monastique comprenant plusieurs églises et une grande cathédrale, le tout classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis Motsameta, la route pour se rendre à Gelati en voiture prend seulement quelques minutes, mais vous pourrez aussi y aller à pied en longeant la magnifique gorge de la rivière Tskhaltsitelia par un circuit de randonnée.

Tant j’ai adoré la visite de Motsameta, tant je doit clairement vous parler de ma préférence pour les monastères de Gelati car le site est bien plus vaste, complet et rempli de jolies églises qui datent principalement du XIIème siècle. Ces monastères furent jadis un des lieux les plus influents du Caucase, réunissant un centre religieux, culturel, scientifique, philosophique et intellectuel. Le monastère prit tellement d’importance au fil du temps qu’il fut même appelé la   »Nouvelle Athènes » en référence à la capitale grecque ou encore  »second Athos ». Pour visiter en détail chaque église et profiter de leurs fresques intérieures et du magnifique panorama, je vous conseille d’y rester au moins une heure.


Grotte de Sataplia (სათაფლიის მღვიმე) – 11 km

Une des visites les plus rapides que j’ai faite (sur un coup de tête d’ailleurs) sont les grottes de Sataplia située à environ 10 kilomètres de Koutaïssi dans un parc national. Pour visiter ce grand espace de nature avec ces quelques salles de musée et son réseau de grottes (dont quelques centaines de mètres sont aménagés et visitables), j’ai dû payer 15 GEL (4€).

En plus de la grotte que j’ai visité au gré des lumières colorées qui était projetées sur ces roches, j’ai aussi apprécié m’attarder sur les nombreuses salles de musée qui présentent l’histoire de ce site qui fut habitée il y’à des millénaires. Le circuit en visite guidé qui est obligatoire dure environ une heure durant laquelle vous pourrez observer après avoir marcher dans la forêt diverses salles du musée, un squelette de dinosaure, des éléments de la vie préhistorique du site, ainsi qu’un magnifique pont suspendu de verre qui offre une vue imprenable sur la vallée (qui était malheureusement lors de ma visite fermé car réservé pour un mariage).


Ubisa (უბისა) – 60 km

Je me dirige cette fois-ci sur la route Gori-Tbilissi pour vous parler du monastère Saint-Georges d’Ubisa, un tout petit monastère visitable gratuitement composé de plusieurs édifices religieux dont d’une petite église et une ancienne tour, le tout construit juste à côté du petit village d’Ubisa dans une vallée verdoyante. J’ai visité assez rapidement l’église qui fut construite principalement au IXème siècle, ainsi que tous les autres petits monuments que vous pourrez voir dans l’enceinte fortifiée construite au XIIème siècle du monastère (tour, bâtiment monastique…).

Une fois reparti du site que vous pourrez visiter lors d’un court arrêt en voiture (pendant trente minutes environ), je vous conseille aussi de vous arrêter au bord de la route dans une des petites échoppes qui jalonnent la route Koutaïssi – Tbilissi dans lesquelles vous pourrez trouver divers souvenirs de la région tels que des poteries, du miel, des épices, et bien plus encore.  


Piton de Katskhi (კაცხის სვეტი) – 64 km

Tout comme les monastères de Motsameta / Gelati, si vous explorez les environs de Koutaïssi, je passerez forcément au site du célèbre piton de Katskhi, un étonnant rocher haut de 40 mètres avec à son sommet une magnifique chapelle du IXème siècle ainsi qu’un ermitage qui est encore de nos jours habité! Malheureusement, vous ne pourrez pas grimper au sommet du fin rocher qui est réservé uniquement à l’hermite qui vit là haut, mais vous pourrez cependant visiter la petite église Svimeon Mesvet de Katskhi située juste en face.

Vu d’en bas, vous pourrez remarquer que le rocher est certes très haut mais très peu large, son sommet fait seulement 150 mètres carrés dans lesquels se trouve en plus de la petite chapelle, l’hermitage, une petite crypte, ainsi qu’une cave à vin. Ce qui est étonnant dans ce site, c’est qu’encore aujourd’hui personne ne sait réellement comment la première personne est montée au sommet du piton, mais des fouilles récentes ont pu prouver que l’activité religieuse est développée là-haut depuis le IVème siècle. Cependant, des écrits trouvés parlaient que le sommet du piton était jadis atteignable par une corde en fer qui relayait le sommet du rocher avec l’église de Katskhi située à plus … d’un kilomètre en contrebas!


Tchiatoura (ჭიათურა) – 73 km

Parmi les visites les plus étranges, les plus tristes, et les plus brumeuses que j’ai fait en Géorgie, je dois vous parler de Tchiatoura, une étonnante ville minière aux allures URSS peuplée encore aujourd’hui par 13 000 âmes qui vivent confinés dans l’étroite vallée dans laquelle est construite la ville. De tout le voyage que j’ai fait en Géorgie, cette ville a été la plus désolée et la plus triste que j’ai pu voir dans tout le pays, car en plus d’une localisation pas très avantageuse présentant un relief montagneux important et une urbanisation développée trop rapidement, sa population fut de plus réduite de moitié en trente ans car la production de manganèse commencée en 1879 est depuis quelques années en chute libre.

Comme vous pourrez le voir, les habitations datant la plupart de l’URSS sont tantôt en ruine, où tantôt repeintes de couleurs vives (tranchant avec les immeubles abandonnés de cette sombre et brumeuse vallée) qui se trouvent souvent dans des zones montagneuses, parfois isolés du centre ville par d’immenses ravins. Pour remédier à ce problème, la ville à du s’équiper de 17 lignes de téléphériques permettant un déplacement rapide et fluide entre les zones d’habitations situés bien souvent isolés les un des autres. Malheureusement, après avoir demandé des renseignements pour prendre une des lignes de téléphériques pour d’obtenir une jolie vue sur la ville, il nous à été indiqués que la plupart des lignes de téléphériques furent fermés (car trop vétustes et anciennes) et que seules quatre nouvelles lignes desservant quelques quartiers avaient rouvertes.


Monastère Mgvimevi (მღვიმევის მონასტერი) – 74 km

En plus d’être doté d’une petite cathédrale et de quelques églises, Tchiatoura à surtout la chance d’abriter le monastère Mgvimevi, un très joli complexe monastique construit au XIIIème siècle dans une étonnante grotte qui fut au temps de la préhistoire habitée et qui comprend une petite chapelle, un clocher, plusieurs bâtiments logeant encore des moines, ainsi que deux autres chapelles que j’ai eu l’occasion de visiter. Malheureusement, les bâtiments monastiques ne sont pas visitables par soucis de préserver les moines, mais vous pourrez cependant observer l’ensemble du site depuis l’autre côté de la route, ainsi que depuis le petit chemin à flanc de montagne qui vous fera grimper de la route aux chapelles par un tunnel creusé dans la roche.

En plus de grimper là-haut pour visiter ces deux chapelles, je vous conseille aussi de grimper afin de profiter de la belle vue sur les gorges enfumées de la rivière et des montagnes juste en face, ainsi que sur les quelques immeubles de la ville qui furent récemment repeints de couleurs vives. Après cette visite, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de me faire inviter par mon chauffeur de taxi dans une salle des fêtes à Koutaïssi où se trouvait toute sa famille afin de me faire déguster un vrai repas géorgien. Se souvenir de ce délicieux repas partagé  »en famille » reste un des plus beaux que j’ai eu durant ce voyage, et il restera dans ma mémoire encore sûrement longtemps. 


Sourami (სურამი) – 93 km

Une des dernières étapes que je vous conseille de faire autour de Koutaïssi est Sourami, une petite ville posée sur la route de Tbilissi. Me laissant guider par mon chauffeur lors de la visite de la ville, j’ai eu premièrement l’occasion de visiter l’église St-Georges, une église construite sur les hauteurs de la ville au XVIIIème siècle.

En grimpant la dizaine de marches derrière l’église où se trouve une petite chapelle, vous pourrez obtenir une jolie vue sur l’église, avec en toile de fond la forteresse de Sourami que je n’ai pas visité. Aussi, mon chauffeur de taxi à voulu qu’on marque un arrêt sur la route juste avant de rentrer dans l’Iméréthie pour voir l’église du dimanche, un petit édifice dominant la ville construit en 1998 qui offre une jolie vue sur la vallée de Sourami. 


En résumé:

  • Cathédrale de Bagrati (Koutaïssi): ★★★★★
  • Place Davit Agmashenebeli (Koutaïssi): ★★★★★
  • Monastère de Motsameta: ★★★★★
  • Monastère de Gélati: ★★★★★
  • Piton de Katskhi: ★★★★★
  • Monastère Saint-Georges d’Ubisa: ★★★★★
  • Eglise St-Georges (Sourami): ★★★★
  • Eglise du dimanche (Sourami): ★★★★
  • Fontaine Colchis (Koutaïssi): ★★★★
  • Monastère Mgvimevi (Tchiatoura): ★★★★
  • Grotte de Sataplia: ★★★
  • Tchiatoura: ★
*une église dans les rues de Koutaïssi*

Gori et alentours, que voir?

*Gori vu depuis Gorijvari*

Dans cet article, je vais vous parler de Gori, la cinquième plus grande ville du pays qui fait office de capitale de la Kartlie intérieure. Si vous souhaitez rallier la capitale à Gori, vous pourrez soit prendre le bus où le train (pour 1€ à 3€ environ), mais j’ai personnellement opté pour une marchroutka que j’ai choisi avec l’aide d’un jeune homme qui était sorti du métro exprès pour me montrer la bonne à prendre, ainsi que pour négocier le prix avec le chauffeur afin de me déposer à Ouplistsikhé et de m’attendre le temps de la visite (soit environ une heure).

Si vous voyagez en Géorgie, je vous conseille d’absolument visiter Gori et ces alentours dont je vais vous parler plus bas, car cette ville est bien trop connue pour être une simple excursion touristique à la journée depuis Tbilissi où les touristes visitent uniquement le Musée Staline et Ouplistsikhé sans trop voir la ville et ces alentours qui sont malheureusement encore trop connus pour avoir souffert de la guerre avec l’Ossétie du Sud toute proche en 2008. 


Parlons de Gori et de ces alentours…

-J’ai voyagé en…. : marchroutka, taxi, marche

-J’ai logé: à Tamar Guest House à Gori

-Kilomètres parcourus: 50 environ

-Ce que j’ai préféré: la vue depuis Gorijvari exæquo avec la cathédrale de Samtavisi

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-le site d’Ouplistsikhé et sa magnifique église
-la forteresse de Gori qui surplombe la ville
-l’étonnant Musée Staline
-les vallées encaissées autour de Gori
x
*Gori vu depuis la forteresse*

Gori:

Vieille ville (გორის ძველი ქალაქი)

Pour débuter toute bonne visite de Gori, je vous conseille de débuter par ce qui est appelé la  »vieille ville » qui se compose de quelques rues anciennes, ainsi que de grandes places et avenues portant le nom du héros dystopique local: Staline. Ne soyez donc pas étonné de longer l’avenue Staline, de vous balader dans le parc Staline, où de passer sur l’immense et vide place Staline. Comme j’ai pu le voir au fil de la visite de la ville, Gori garde un attachement assez spécial à Joseph Staline, grand dirigeant et dictateur de l’URSS qui fit régner sa politique violente et autoritaire de 1928 à 1941.

Malgré avoir été quasi rasée par un tremblement de terre, subi l’acharnement de l’époque URSS à reconstruire la ville et subi des dommages lors de la guerre avec l’Ossétie du Sud, certaines parties de la vieille ville furent heureusement reconstruites et préservées. Vous pourrez donc voir dans la ville certaines jolies rues pavées entourées d’anciens bâtiments typique de l’architecture géorgienne avec au détour de charmantes églises. Ce que j’ai aimé dans Gori, c’est que vous pourrez trouver à côté de magnifiques bâtisses coincées dans d’anciennes ruelles pavées de la vieille ville des hauts immeubles assez vieillissants datant de l’URSS montrant l’urbanisation rapide et grandissante qu’à subit la ville.


Forteresse de Gori (გორის ციხე)

De tous les lieux visités à Gori, un de mes préférés reste la forteresse de Gori, une immense forteresse construite sur une colline au cœur de la ville au XIIIème siècle. Malheureusement, l’édifice actuel fut énormément endommagé en 1920 par le tremblement de terre qui secoua tout le Caucase et qui détruisit une bonne partie de la ville de Gori. Malgré son intérieur vide, je vous conseille absolument d’aller le visiter afin de voir la vue grandiose que vous obtiendrez à 380° sur les alentours et sur les autres monuments de Gori visités ce jour-là.


Cathédrale de la Nativité de la Sainte Vierge (ყოვლადწმინდა ღვთისმშობლის შობის საკათედრო ტაძარი)

Parmi les églises que j’ai visité dans la ville, mon regard s’est surtout posé sur la  »cathédrale de la Nativité de la Sainte Vierge », une petite cathédrale toute discrète construite en 1806 à l’entrée de la vieille ville. Je n’ai pas spécialement passé plus de temps dans cette église qui était fermée lors de ma visite, mais en tant que  »principal » édifice religieux de la commune, je vous conseille de visiter ce monument que peu de touristes prennent la peine de visiter (tout comme la forteresse d’ailleurs).


Musée Joseph Staline (სტალინის მუზეუმი)

Fief de Staline, la ville de Gori devait bien évidemment se doter d’un musée à son effigie. C’est chose faite, la ville de Gori est connue pour abriter depuis 1957 un musée à la gloire de Joseph Staline qui est installé en plein centre ville. Au cœur d’une longue avenue, vous pourrez trouver au milieu du Parc Staline sous de jolies colonnes la petite maison dans laquelle Staline est né en 1878 et y’à passé ses quatre premières années de vie, ainsi que son fameux wagon qui l’à baladé à travers le monde. Mais comme vous pourrez le voir, l’intérêt premier de cette place reste le Musée Joseph Staline, un immense musée qui retrace dans l’histoire et la vie de Staline de son enfance, en passant par les glorieuses heures de l’URSS jusqu’à sa mort.

Si vous passez à Gori, je vous conseille absolument de visiter ce magnifique musée qui vous coûtera 4.70€ et qui vous apprendra l’étonnante histoire de Staline. Au fil des journaux et des photographies, le musée essayera de vous faire comprendre le ressenti de la population de l’URSS à l’égard de Staline qui malgré les vingt millions de personnes qui seront mortes sous son règne aura toujours été vu comme le  »père des peuples », ainsi que comme un homme qui aura réussi à maintenir cet immense pays de plus de 22 402 200 km² au rang des plus grandes puissances mondiale. Aussi, je vous conseille après avoir visité le musée de faire escale au Great Patriotic War Museum, un tout petit musée situé aussi sur l’avenue Staline dans lequel vous pourrez voir en plus des salles dédiés à Staline quelques informations et sanglantes photographies sur la récente guerre qui à éclaté en 2008 avec l’Ossétie du Sud.


Gorijvari (გორიჯვარი) – 5 km

La première excursion (bien que la moins touristique) que je vous conseille de faire se trouve à seulement 5 kilomètres de la vieille ville. Il s’agit de l’église Saint-Georges (aussi appelée Gorijvari), une jolie petite église du XIIème siècle (reconstruite en 1980) qui surplombe la ville de Gori et les montagnes de l’Ossétie du Sud. Malheureusement, l’édifice était fermé lors de ma visite, mais je vous conseille si vous avez l’occasion de monter là-haut afin de faire le tour des remparts qui entourent l’église, ainsi que de vous poser sur un des murs proche de l’église pour admirer la vue grandiose sur la vallée.

Si vous le souhaitez, vous pourrez grimper à pied à Gorijvari depuis la ville de Gori car un chemin de randonnée existe, et il vous prendra environ 2h00 pour faire une boucle de sept kilomètres environ. Pour ma part, je me suis rendu dans ce lieu en taxi afin d’aller à l’église, ainsi que dans les deux prochaines étapes situées dans la même vallée.


Église de la Nativité de la Vierge (ღვთისმშობლის შობის ეკლესია) – 9 km

Tout en me rendant à l’église Sioni d’Ateni qui était le premier lieux que je souhaitais explorer, mon taxi à fait un arrêt pour me faire découvrir le monastère d’Athéna avec cachée au milieu de ces épais murs l’église de la Nativité de la Vierge. Cette vraie pépite habituellement peu visible depuis le bord de la route vaut le coup d’œil, et si vous vous y arrêtez, les bonnes sœurs du monastère vous ouvriront volontiers la porte pour vous faire découvrir ce lieu hors du temps. Tant du centre ville à l’église Sioni d’Ateni il n’y à que douze kilomètres, tant en réalité j’ai mis avec mon taxi et sa vieille Mercédès plus de 30 minutes à faire le trajet tant la route est dans un état déplorable. 

Comme j’ai pu le voir, vous trouverez dans la vallée plusieurs petits villages et hameaux laissés à l’abandon total où des gens vivent encore dans des petites maisons semblables à des cabanes dont les toits sont faits en tôles et où les murs semblent avoir de la peine à tenir debout. Malgré l’évidente beauté de la vallée et ces jolies montagnes toutes pleines de ruines et de chapelles, c’était la première fois à ce moment là depuis le début du voyage que je rentrai dans les petits villages isolés géorgien, et je peux vous dire que par rapport à Tbilissi où à Gori qui sont pourtant situé à quelques kilomètres seulement de là, le choc fut bien au rendez vous tant ces villages semblent désolés, figés dans les décennies en arrières et coupés de toute modernité.


Église Sioni d’Ateni (ატენის სიონი) – 13 km

Au fin fond de cette vallée, vous devinerez au fil de la route une petite église posée sur un rocher entre les hautes montagnes et les champs de vignes. Il s’agit de l’église Saint-Georges, une magnifique église en cours de restauration construite dans la vallée au VIIème siècle. Malgré les diverses guerres et conflits ayant eu lieu dans la région, l’église ne fut que peu modifiée au fil du temps à l’exception de son dôme qui fut reconstruit au Xème siècle. J’ai eu l’occasion d’aller visiter l’intérieur de cet édifice qui est un vrai joyaux tant par son état plus que bien préservé, mais aussi parce que l’église contient des inscriptions en Nouskhouri, l’un des premiers alphabet géorgien qui date de 835!


Ouplistsikhé (უფლისციხე) – 15 km

Si vous visitez Gori, vous ne pourrez pas louper le site d’Ouplistsikhé, une ancienne cité millénaire qui fait partie des rares sites géorgiens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour visiter le site, l’entrée vous coûtera seulement 3 GEL (soit 0.83 centimes), et il vous faudra compter environ une heure pour parcourir ce beau site dans lequel vous découvrirez au fil des vieilles pierres son étonnante histoire qui à débuté dès le Ier siècle avant JC. Tant les 150 grottes posées encore autour du site ne semblent guère impressionnantes, tant la cité à habité lors de son histoire plus de 20 000 habitants, et malgré la baisse évidente au fil du temps des habitants, le site fut quand même habité épisodiquement jusqu’au XXème siècle!

En plus des grottes, des escaliers, des restes de temples, des ruelles et des tunnels qui sont extrêmement anciens, vous pourrez aussi voir sur le site la petite église d’Ouplistouli qui fut construite au IXe au dessus d’un ancien temple païen où se pratiquait des sacrifices humains. J’ai lors de ma visite du site bien pris le temps de balader dans ces jolies grottes dont certaines sont encore quasi intactes, ainsi que de visiter l’église et ses alentours dans lequel vous pourrez marcher de longues minutes dans les vestiges de cette fabuleuse cité antique qui impressionne et attire encore bon nombre de voyageurs, et qui offre en plus un panorama à couper le souffle.


Cathédrale de Samtavisi (სამთავისი) – 30 km

A une trentaine de kilomètres de Gori, je vous conseille d’aller faire un tour à la cathédrale de Samtavisi, un magnifique édifice situé en direction de Tbilissi à trente minutes de Gori et à sept kilomètres du premier village Sud-Ossète. Pour m’y rendre, j’ai opté pour un taxi qui à accepter de faire un détour à SamtavisiKaspi, puis ensuite de me faire visiter Sourami, Ubisa pour me laisser à Koutaïssi.

Tout comme les autres édifices religieux de la région, cette cathédrale du IXème siècle fut bon nombre de fois endommagée par des tremblements de terre et autres ravages du temps, mais elle fut malgré tout toujours restaurée et reconstruite (dont au XV et au XVIème siècle où l’édifice subit de grandes restaurations). En plus de l’église et des nombreuses ruines alentours, vous pourrez aussi voir sur le site une ancienne résidence épiscopale, une autre petite église, ainsi qu’un clocher à trois étages qui est posé contre les épais murs fortifiés qui entourent la cathédrale. Malheureusement, j’ai visité l’édifice assez tôt le matin et il était encore fermé, mais je vous conseille de lui accorder une visite intérieure afin de voir ses magnifiques fresques dont certaines sont très anciennes.


Cathédrale Vakhtan Gorgasali à Kaspi (წმ. მეფე ვახტანგ გორგასალის სახ. საკათედრო ტაძარი) – 37 km

Afin de ne pas faire la route Samtavisi – Koutaïssi non stop, j’avais décidé de faire plusieurs arrêts sur la route, dont un à Kaspi, une petite ville malheureusement sans réel charme située entre Gori et Tbilissi. Je n’ai pas vu grand-chose dans cette ville hormis la petite cathédrale Vakhtan Gorgasali, ainsi qu’une toute petite église elle aussi moderne située sur la place de la cathédrale.

Hormis cela, je dois vous avouer qu’il n’y à pas grand chose à voir dans cette ville remplie par des hauts immeubles typique de l’URSS et des longues avenues en ligne droite sans réel charme. La ville semble être désolée et laissée à l’abandon, je n’y ai donc passé que peu de temps et même mon chauffeur de taxi était très étonné de ma demande de visiter cette ville. De même, je ne vous recommanderai pas la visite de Chaschuri et Zestafoni, deux petites villes industrielles dépourvues de centre ancien situées sur la route de Koutaïssi. Bien sûr, vous pourrez voir dans ces trois villes certaines jolies églises, mais hormis cela, il n’y à pas grand chose à voir.  


En résumé:

  • Gori: ★★★★★
  • Ouplistsikhé: ★★★★★
  • Musée Staline: ★★★★★
  • Forteresse de Gori: ★★★★★
  • Gorijvari: ★★★★★
  • Église Sioni d’Ateni: ★★★★★
  • Cathédrale de Samtavisi: ★★★★★
  • Vallée de Didi Ateni: ★★★★
  • Église de la Nativité de la Vierge (Didi Ateni): ★★★★
  • Cathédrale de la Nativité de la Sainte Vierge de Gori: ★★★
  • Great Patriotic War Museum: ★★★
  • Kaspi: ★
  • Cathédrale de Kaspi: ★
*un village isolé non loin de Didi Ateni*