Que voir à Gozo et Comino?

*la rotonde d’Ix-Xewkija vu depuis Ta’ Sannat*

Dans cet article, je vais vous parler de Gozo, une toute petite île de 14 kilomètres de long située non loin de Malte et de Comino. Après vous avoir parlé uniquement de l’île de Malte au fil des derniers articles (disponible ICI), je vais pour le tout dernier article sur Malte vous parler de mon plus gros coup de cœur de l’archipel, où mon plus petit, car il fait seulement 67m². Seconde île de l’archipel Maltais, plus sauvage, plus isolée, où simplement plus simpliste, Gozo ne manquera pas de synonyme pour vous raconter son histoire, bercée entre héritage passé et modernité (encore modérée par rapport à Malte). Sur cette petite île au milles et une merveilles, j’ai eu l’occasion de voir un peu de tout: des hautes falaises plongeant dans la Méditerranée, de la campagne aride, des plages cachés à l’intérieur des falaises, mais aussi des dizaines de criques sauvages dans une mer déchaînée. Comme vous pourrez le voir, les visites et les monuments à visiter ne manquent pas sur ce petit îlot perdu où je vous conseille d’y passer (comme moi) au minimum trois jours, voir plus si vous souhaitez vous déconnecter du reste du monde.

Aujourd’hui cependant, la tranquillité de l’île est menacée par la construction d’un tunnel de 13 kilomètres de long qui la relierait à Malte. Ce tunnel permettrait de supprimer les ferrys qui mettent plus de 45 minutes à relayer Iċ-Ċirkewwa à Mġarr et offrirait donc la possibilité de traverser le détroit en moins de 15 minutes en voiture. Seulement, dû au rapprochement de l’île à Malte par la construction de ce lien terrestre, de nombreux maltais viendraient s’installer à Gozo, causant ainsi une augmentation de la circulation sur l’île, une augmentation de la pollution atmosphérique et visuelle (avec la construction de nouveaux immeubles modernes). Mais surtout, ce tunnel rendrait l’île trop facilement accessible, la rendant moins sauvage, et plus facile d’accès tant pour les touristes que pour les locaux car aujourd’hui encore plus de 20% de Maltais n’ont jamais mis les pieds à Gozo! Dans les dernières lignes de l’article, je vous parlerai aussi de Comino, troisième île de l’archipel Maltais hébergeant sur ces terres seulement trois résidents annuels. C’est dans ce petit coin de paradis que ce trouve de magnifiques grottes, îlots, calanques, et même un magnifique lagon bleu (malheureusement noir de monde l’été).  


Parlons de Gozo / Comino…

*manque sur la carte: Comino*

-J’ai voyagé en…. : marche, bus, vélo, Bolt

-J’ai loger: dans un petit AirBnb à Ta’ Sannat (Trigoria – Triq il-Qortina)

-Kilomètres parcourus: 30 environ

-Ce que j’ai préféré: la citadelle d’Ir-Rabat et la Bażilika Tal-Madonna Ta’ Pinu Mill Gharb

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui (absoument)


Le plusLe moins
-la citadelle d’Ir-Rabat qui
offre une superbe vue sur la ville
-la Bażilika Tal-Madonna Ta’ Pinu Mill Gharb
-la mer intérieure de Dwejra
x

Mes bonnes adresses:

-le Rizzles Cafè situé sur la Pjazza San Franġisk à Ir-Rabat

-le Kafè San Ġorġ sur la Pjazza San Ġorġ à Ir-Rabat

*la mer à Dwejra*

Gozo: Mġarr

Comme toute personne faisant le trajet d’Iċ-Ċirkewwa à Gozo, je suis forcément arrivé au port de Mġarr, la porte d’entrée de l’île. Vu que l’île ne contient pas d’aéroport dédiés au voyageurs ni de ligne terrestre avec Malte (route, trains…), l’accès à l’île se fait donc encore aujourd’hui grâce aux Gozo Channel Line, de gros bateaux faisant la navette entre le port d’Iċ-Ċirkewwa et celui de Mġarr avec une fréquence d’environ 45 minutes (des ferries traversent même de nuit), le tout pour seulement 4.65€ que j’ai payé uniquement en retournant sur l’île de Malte.

Une fois arrivé dans le tout petit port rocailleux de Mġarr, j’ai commencer à grimper la petite ruelle qui mène sur les hauteurs afin d’obtenir une vue panoramique de ce petit hameau qui baigne dans les eaux turquoises de la Méditerranée. Cependant, vous pourrez voir qu’il n’y a pas grand chose à voir dans le port hormis quelques petites ruelles, ainsi que de la Kappella ta’ Lourdes, une toute petite église construite en 1888 sur un petit plateau qui surplombe le port et le Fort Chambray.


Għajnsielem

Juste au dessus port de Mġarr se trouve le premier village de Gozo: Għajnsielem, dont le nom signifie   »printemps paisible ». Dans ce tout petit village, vous pourrez voir un étonnant édifice: la Knisja Arċipretali tal-Madonna ta ‘Loreto qui fait office de principale église du village. Cette dernière fut construite en 1924 pour remplacer l’ancienne église du village devenue trop petite pour la population grandissante de Għajnsielem. Cette église est une des plus belles de l’île, elle est visible de très loin par son haut clocher et sa façade blanche immaculée.    


Ta’ Sannat

Parmi les villages visités à Gozo, il fallait que je vous parle de Ta’ Sannat, le petit village dans lequel j’ai dormi durant ces trois jours de visite de l’île. Comme tous les petits villages de l’île, vous n’aurez pas grand chose à voir ici hormis quelques jolies ruelles, des falaises (j’en parle plus loin), ainsi que la Knisja ta’ Santa Margerita qui trône au centre du village.

Cette jolie église surmonté d’un dôme rouge fut construite en 1688 sur la petite place centrale du village (Pjazza Santa Margerita) où se trouvent quelques restaurants ainsi qu’un bar, permettant de boire une bière bien fraîche en face de l’église. Je ne l’avais pas remarqué au premier coup d’œil, mais depuis l’ouest de la place descend une toute petite rue offrant une vue panoramique sur Ir-Rabat et sa citadelle située en hauteur et surtout sur la Rotonde d’Ix-Xewkija.


Falaises de Ta’ Ċenċ

Lieu d’intérêt de la commune de Ta’ Sannat et des alentours, vous ne pourrez pas venir ici dans vous rendre aux hautes falaises de Ta’ Ċenċ qui domine depuis des centaines d’année sur la Méditerranée, Comino, et Malte. Depuis le village, de nombreux chemins permettaient de se rendre aux falaises où je me rendais tous les soirs pour voir le coucher du soleil. Un des chemins (que j’empruntais) part de la triq il-Qortina et traverse les champs et les fermes agricoles pour arriver sur une bande linéaire de plus de 20 hectares de falaises abruptes qui s’élèvent au dessus de la mer à une hauteur de 120 mètres par endroits! Ces falaises offrent de nombreux points de vue et d’endroits pour se poser, observer le ciel se fondre avec la mer et partager un repas en solitaire face au vide.


Ir-Rabat / Victoria

Bien évidemment, comment parler de Gozo sans parler d’Ir-Rabat / Victoria? Bien qu’ayant écrit un petit article sur la ville (disponible ICI), je vais quand même vous faire un résumé ici de cette si belle ville. Parmi les principaux lieux à voir à Ir-Rabat, je vous conseille de commencer par faire le tour de la vieille ville et de ces petites places, dont la Pjazza l-Indipendenza et la Pjazza San Ġorġ où se trouve la magnifique Bażilika ta’ San Ġorġ fir-Rabat.

Après avoir bien visité les ruelles de la vieille ville, je vous conseille de vous rendre à sa citadelle qui surplombe la ville depuis des centaines d’années déjà. Dans cette dernière, vous aurez l’occasion de voir de magnifiques monuments, dont la Knisja Katidrali ta’ Għawdex, une magnifique petite cathédrale construite sur la Pjazza Katidral qui fait office de place principale de la citadelle. En plus de ces ruines remplies d’anciennes maisons et de ces bastions, la citadelle contient surtout de longs et hauts remparts d’un kilomètre de long qui offrent une vue saisissante sur toute la ville, ainsi que sur l’île en général avec encore au loin l’immense église d’Ix-Xewkija. 


Ta’ Pinu

Parmi les lieux phare de l’île, vous ne pourrez pas passer à côté de la Bażilika Tal-Madonna Ta’ Pinu Mill Għarb, aussi simplement nommée Ta’ Pinu. En tant que vraie basilique des champs, ce bel édifice de 1922 fut littéralement construit au milieu de nulle part entre deux villages, ce qui lui donne un vrai charme (et un haut lieux religieux de plus pour l’île). Comme j’ai pu le voir, la visite du lieu et de son esplanade qui l’entoure est totalement gratuite, vous pourrez donc profiter durant une petite heure (comme j’ai fait) de visiter l’intérieur / extérieur de l’édifice et les champs alentour offrant diverses vues sur l’édifice.

L’histoire des lieux est fascinante car l’église actuelle fut construite sur l’emplacement d’une très vieille église de 1575 qui était dite en piteux état. Sa destruction était programmée, mais lors de la démolition un ouvrier s’est cassé le bras lors du premier coup de marteau, ce qui à été vu comme un mauvais présage. L’église ne fut donc pas démolie et remise en état jusqu’en 1883, date ou un paysan de l’île entendit une voix émanant de l’église lui demandant de réciter trois fois la prière. Puis, comble du hasard au cours des années suivantes, de nombreux miracles furent attribués à cette église, et un autre paysan de l’île entendit lui aussi des voix provenant de la chapelle, ce qui commença à donner à l’église une certaine réputation. Malheureusement, l’ancienne église fut détruite en 1922 pour laisser place à l’immense basilique et à son esplanade devenue en quelque sorte un petit Lourdes local.


Dwejra

Non loin de Ta’ Pinu se trouve aussi un des endroits les plus connus de Gozo: Dwejra, un petit hameau hors du commun. Comme vous pourrez le voir depuis les alentours de Dwejra (et surtout depuis la Kappella Sant’ Anna depuis laquelle vous pourrez faire vos plus belles photos), le petit hameau de pêcheurs et connu pour abriter une  »mer intérieure » qui fut créée par l’érosion sur la falaise qui creusa un véritable tunnel de plus de 80 mètres où la mer s’est engouffrée.

J’ai profité de ma visite dans les lieux pour me baigner dans les eaux chaudes de la mer intérieure, mais si vous êtes intéressé certains jours, des petits bateaux partent de la baie pour traverser le petit tunnel qui traverse la falaise pour arriver en pleine Méditerranée face aux falaises pour rejoindre un des nombreux spots de plongée du site. Il fut un temps, Dwejra était surtout connu par sa sublime Fenêtre d’Azur (Azure Window), une arche naturelle qui s’est malheureusement écroulée le 8 mars 2017 après une forte tempête. Aujourd’hui, il ne reste rien de cette jolie arche hormis son commencement, mais le lieu est méconnaissable.


Ix-Xewkija

De retour à Gozo, j’ai eu l’occasion de me rendre à  »Rent A Car – Victoria Garage » afin de louer pour 11€ un petit vélo afin d’explorer l’île. J’aurai aussi pu opter pour un quad pour faire le tour de l’île qui coûte une trentaine d’euros (ce que je vous conseille grandement de faire), mais j’ai pris un petit vélo pour faire un peu de sport, et aussi visiter les villages sans trop faire attention à la circulation compliquée de l’île. Personnellement, j’aime énormément faire du vélo et dévaler les montagnes et collines les cheveux au vent, mais je n’avais pas imaginé que sous de telles chaleurs (plus de 35°C) je m’épuiserai si vite et que ça deviendrait assez rapidement difficile à défaut d’être reposant. A noter aussi que l’île possède des montées assez corsées et impressionnantes, particulièrement du côté de Ix-Xagħra et de In-Nadur dont les villages se situe en hauteur. J’ai cependant réussi à faire presque 15 kilomètres à vélo, ce qui reste encore aujourd’hui un des meilleurs souvenirs du voyage.

Parmi les lieux explorés avec mon petit vélo, je me suis premièrement rendu à Ix-Xewkija, magnifique village que j’ai repéré de très loin grâce à sa haute rotonde visible depuis toute l’île. J’ai beaucoup aimé visiter ce village et y passer du temps tant il est ancien (le plus vieux de l’île) et qu’il regorge de jolis monuments, dont le principal: la Knisja Arċipretali San Gwann Battista, aussi appelée Rotonde d’Ix-Xewkija. Cette dernière située sur la Pjazza San Ġwann Battista fut construite en 1951 pour remplacer l’ancienne église paroissiale du village. Une fois dedans, vous pourrez voir un intérieur plutôt simple, le tout surplombé par son dôme qui détient le titre du troisième plus grand dôme au monde! Avec ces 75 mètres de haut et sa circonférence de 85 mètres, vous pourrez faire le tour de ce dernier pour seulement 5€ afin d’obtenir une vue panoramique exceptionnelle sur tout le village, ainsi que sur une bonne partie de l’île. 


Madonna tal-Karmnu (Ta’ Hamet)

Perdue au milieu de nulle part entre Ix-Xewkija et Ix-Xagħra, j’ai eu l’occasion lors de mon tour en vélo de me rendre à tout hasard à la belle Madonna tal-Karmnu (Ta’ Hamet), une petite église à deux clochers construite en juillet 1952 au beau milieu des champs dans un tout petit hameau.


Ix-Xagħra

Juste après la chapelle de Ta’ Hamet, j’ai grimper la longue pente qui permet d’arriver à Ix-Xagħra un joli village dans lequel j’ai eu l’occasion de rapidement me restaurer. Je n’ai malheureusement pas passé énormément de temps dans ce village à mon grand regret, j’ai seulement mangé et visité extérieurement la sublime Bażilika tat-Twelid tal-Madonna qui fut construite en 1815. 

C’est une fois arrivé à ce village que je me suis rendu compte de l’erreur d’avoir loué un vélo, car même en ayant fait ce jour-là une quinzaine de kilomètres, j’étais épuisé, et j’ai loupé beaucoup de choses. Premièrement, le village contient plusieurs magnifiques monuments comme la basilique (que j’ai vu extérieurement), deux grottes, mais surtout un merveilleux site antique: le temple de Ġgantija qui fut construit en 3600-3000 av. J-C et qui n’est rien d’autre qu’un des plus anciens bâtiments encore debout au monde! 


In-Nadur

Le dernier village que j’ai visité à Gozo se nomme In-Nadur, un joli village perdu au beau milieu de la campagne. Je n’ai (une fois de plus) pas passé énormément de temps dans ce village, mais j’ai eu l’occasion de voir ces petites ruelles, ainsi que deux églises. La première que j’ai vu est la Knisja tal-Qalb ta’ Ġesù, une petite église située tout juste à côté de l’immense Bażilika ta’ San Pietru u San Pawl sur la belle Pjazza San Pietru u San Pawl située au centre du village sur laquelle se trouve plusieurs bars et restaurants. Je parle d’In-Nadur en le qualifiant de village, mais détrompez-vous, ce petit bourg de seulement 4 500 âmes est en fait la troisième ville de Gozo! Il se tient juste derrière Ix-Xagħra et Victoria, la petite capitale de l’île. 

Comino: le Blue Lagoon

Après avoir visité Gozo, je vous conseille de vous rendre ensuite passer une journée sur la petite île de Comino, troisième plus grande île de l’archipel située au milieu du détroit de Malte. J’ai rejoint cette dernière depuis le Mġarr où partent des bateaux à destination du Blue Lagoon pour environ 10€. Généralement, les bateaux font le trajet en environ 30 minutes, mais pour le retour certains bateaux demandent 5€ de pourboire pour faire le tour des grottes et des falaises de Comino taillées par l’érosion. Comme je vais vous en parler, j’ai vraiment eu un avis mitigé sur l’île de Comino car elle m’a semblée le jour de ma visite bien loin du paradis qu’on peut avoir sur les cartes postales. Certes, l’île est magnifique, remplie de lagon dont les eaux sont si cristallines qu’on y voit au fond, le tout entouré de jolies petites plaines terminant sur des hautes falaises. Mais Comino, c’est aussi une petite île victime du tourisme de masse et de la pollution laissée sur place, et même si en 2020 l’île à perdu bien des touristes à cause de la COVID-19, j’étais loin de m’attendre à que ce que j’ai découvert en sortant du bateau.

Le premier lieu que j’ai exploré sur l’île est donc le Blue Lagoon, un célèbre lagon bleu azur offrant un excellent spot de baignade et de plongée sous-marine aux touristes tant les lieux sont gorgés de grottes, de cavités, et de poissons en tout genre. Le lieu semble paradisiaque en tout sens à un détail prêt, la petite plagette à côté du lagon manque clairement de place, il est presque impossible de circuler aux alentours tant les parasols et les chaises sont entassées les unes sur les autres, puis, le lieu est malheureusement trop vite pris d’assaut par les touristes qui laissent souvent les lieux en piteux états. Plus étonnant encore, vous trouverez juste au dessus du lagon des dizaines de caravanes les unes à côtés des autres vendant un peu de tout (de l’accessoire de plage à de la nourriture), mais ce qui m’a surtout étonné c’est une fois midi passée, Comino se retrouve envahie par une horde de touristes arrivés depuis les villes   »festives » maltaises profitant de ce petit coin de paradis pour le transformer en un Ibiza local où l’alcool coule à flot, et la musique au volume fort de chaque bateaux vient perturber la quiétude des lieux. 


Kappella tar-Ritorn tal-Madonna mill-Eġittu

Après avoir marché un petit kilomètre depuis le Blue Lagoon pour rejoindre la Santa Maria Bay (j’en parle plus loin), je suis arrivé devant le seul édifice religieux de l’île: la belle Kappella tar-Ritorn tal-Madonna mill-Eġittu, une toute petite chapelle construite au début du XVIème siècle dans le but d’établir une vie religieuse sur cette île, et aussi d’attirer des ermites et des résidents voulant bien s’isoler sur Comino afin de la surveiller et de profiter de la quiétude des lieux.


Santa Maria Bay

Juste en bas de la petite chapelle, vous trouverez aussi la seule plage de sable fin de l’île, il s’agit de la Santa Maria Bay, une toute petite bande de sable au milieu des rocailles. J’ai eu l’occasion de me baigner dans ce superbe lieu afin de profiter du calme alentours, car ici vous n’aurez ni fêtard en nombre, ni bateaux bruyant, mais seulement des résidents de l’hôtel tout proche où des touristes de passage voulant se baigner dans un lieu un peu plus isolé et calme que le Blue lagoon. C’est aussi sur cette plage que se trouve l’unique hôtel de l’île: le Comino Hotel


Wied tal Bieqa et ces falaises perdues

Pour finir ma visite de Comino, j’ai décidé de m’isoler un peu plus afin d’explorer la Wied tal Bieqa, une étonnante petite vallée aride découpée par les falaises abruptes de l’île. Tout en longeant les bord de la mer depuis les falaises, vous pourrez vous asseoir pour profiter du calme et de la grandeur de ces espaces rocheux, car peu (ou pas) de monde s’aventure dans cette partie reculée de l’île. L’île contient bien sûr quelques monuments à voir tels que la Torri ta’ Santa Marija, que le Sptar ta’ iżolament Abbandunat, la Batterija ta’ Santa Marija où la petite île de Cominotto qui est accessible en petit bateau depuis Comino, mais j’ai décidé de rentrer ensuite à Gozo pour refaire un tour à Ir-Rabat, ainsi que pour aller faire un tour aux falaises de Ta’ Ċenċ avant de rentrer le lendemain en France.


En résumé:

  • Knisja Arċipretali tal-Madonna ta ‘Loreto (Għajnsielem): ★★★★★
  • Ta’ Ċenċ: ★★★★★
  • Rabat / Victoria: ★★★★★
  • Knisja ta ‘San Franġisk / Rabat Pjazza San Franġisk (Rabat): ★★★★★
  • Pjazza San Ġorġ / Rabat Basilique Saint-Georges (Rabat): ★★★★★
  • Pjazza l-Indipendenza / Rabat Banca Giuratale: ★★★★★
  • Citadelle de Rabat: ★★★★★
  • Knisja Katidrali ta’ Għawdex (Rabat): ★★★★★
  • Rempart de Rabat: ★★★★★
  • Ta’ Pinu: ★★★★★
  • Dwejra: ★★★★★
  • Ix Xewkija: ★★★★★
  • Rotonde d’Ix Xewkija: ★★★★★
  • Comino: ★★★★★
  • Blue lagoon: ★★★★★
  • Santa Maria Bay (Comino): ★★★★★
  • Mġarr: ★★★★
  • Għajnsielem: ★★★★
  • Ta’ Sannat: ★★★★
  • Madonna tal-Karmnu (Ta’ Hamet): ★★★★
  • In Nadur: ★★★★
  • Bażilika ta’ San Pietru u San Pawl (In Nadur): ★★★★
  • Ix-Xagħra: ★★★★
  • Bażilika tat-Twelid tal-Madonna (Ix-Xagħra)
  • Kappella tar-Ritorn tal-Madonna mill-Eġittu (Comino): ★★★★
*l’It-Tieqa à Comino*

Malte: que voir dans la Reġjun Tramuntana?

*les ruelles de L-Mdina*

Dans cet article je vais vous parler de Malte, mais plus précisément de la Reġjun Tramuntana, une grande région située au nord-ouest du pays qui fut ma région favorite de l’île, mais aussi une des plus sauvages, des moins peuplées, et des plus paisible. Comme j’ai pu le voir, l’île de Malte est magnifique, mais malheureusement tellement urbanisée par endroit qu’elle en perd son charme d’île sauvage. Bien souvent, si vous êtes comme moi un passionné de la campagne et de la pleine nature, vous aurez bien du mal à y trouver votre compte sur l’île de Malte. Cependant, vous aurez dans cette partie du pays encore quelques espaces   »vierges et sauvages » qui se situent principalement aux alentours de Ir-Rabat et de Il-Mellieħa, petit village situé à l’extrémité de l’île dont je vais parler à la fin de l’article.

Je vais donc commencer par vous parler de mon plus gros coup de cœur de la région qui fut aussi l’ancienne capitale de l’île: la ville de L-Imdina, doucement surnommée la   »ville silencieuse » où ces 300 habitants peuplent les belles rues fleuries ainsi que les plus beaux palais de la ville. Cette ville représente pour moi le véritable cœur historique de Malte historique avec Ir-Rabat juste en face ont longtemps participé à la vie du pays et contiennent encore aujourd’hui de nombreux trésors architecturaux inestimables. De plus, la région inclut encore de nombreuses autres surprises comme la jolie ville de Il-Mosta, point central de l’île connue pour sa magnifique Ir-Rotunda tal-Mosta qui supporte un des plus grands dômes au monde, ainsi que de magnifiques petits villages tels que L-Imġarr, où encore Il-Mellieħa, le dernier village avant Gozo.


Parlons de la Reġjun Tramuntana…

-J’ai voyagé en…. : Bolt, bus, marche

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 30 environ

-Durée du voyage: quelques heures

-Ce que j’ai préféré: la Mosta Rotunda

-Ce que j’ai moins aimé: l’aspect parfois trop urbain de la région

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-la vue depuis la Mosta Rotunda
-L-Imdina, une ville hors du temps
-les interminables St Paul’s Catacombs à Ir-Rabat
-l’aspect parfois trop urbain de la région

Mes bonnes adresses:

-le restaurant Ta’ Randi à Il-Mellieħa

*l’intérieur de la rotonde de Mosta*

I. L-Imdina, la cité silencieuse

Première étape et gros coup de cœur, le premier endroit que j’ai visité dans cette région se nomme L-Imdina, où simplement Mdina. Aussi renommée Città Notabile ou bien Città Vecchia, l’ancienne capitale maltaise de l’Antiquité à la période médiévale rayonne encore sur son petit rocher dominant une bonne partie de la région et surtout la ville de Il-Mosta en contrebas. Dans cette ville historique encore confinée dans ses épais murs et remparts, seuls 300 habitants (principalement des nobles et des religieux) vivent dans les nombreux palais et les belles demeures de la ville. Comme vous pourrez le voir, il n’y a dans cette ville aucune construction moderne ainsi qu’aucune trace humaine récente, vous aurez ainsi l’impression lors de votre visite de la ville de visiter un fragment d’histoire du pays coincé encore dans le Moyen-Âge.

Pour entrer dans le vieux village, vous devrez forcément passer par une des portes d’entrée qui ouvre un passage dans les fortifications de Mdina, un immense ensemble défensif principalement médiéval. Comme vous pourrez le voir, tous les murs de la ville furent rénovés récemment, et un beau jardin fut aménagé autour des fortifications. Une fois passé la porte, je rentre dans la belle cité de Mdina où se trouve un tas de belles ruelles que j’ai pris plaisir à explorer afin de voir ces nombreuses maisons peintes de couleurs ocres recouvertes de bougainvilliers et de plantes qui fleurissent à l’intérieur de la cité. De plus, la ville de Mdina comporte aussi un grand nombre d’église et de monuments religieux par rapport à sa petite taille et ces quelques ruelles, mais je vous conseille surtout de vous concentrer sur la Il-Katidral Metropolitan ta’ San Pawl, un joli édifice de la Pjazza San Pawl qui fut construit au XIIème siècle. Si vous visitez la ville, n’oubliez pas aussi de faire le tour des jolis palais parfois encore habité et d’aller boire un verre sur le Bastion Square qui offre une vue panoramique sur Il-Mosta en contrebas, sur la mer en fond de décor ainsi que sur le village de L-Imtarfa


II. Ir-Rabat, l’ancienne capitale

Juste en face des hautes fortifications de Mdina se trouve une autre ville, plus simple et plus moderne: Ir-Rabat. Second coup de cœur de la région après Mdina, cette ville aujourd’hui dynamique et touristique de 11 000 habitants se distingue des autres villes alentour par son immense réseau de catacombes (j’en parle plus bas!!) ainsi que sa superbe basilique qui trône fièrement sur la place centrale. En plus de toutes les jolies ruelles de la ville, mon regard c’est rapidement posé sur la Pjazza San Pawl, une magnifique place où se trouve la il-Kolleġġjata u Proto-Parroċċa ta’ San Pawl, le monument emblématique de la ville. Cette magnifique basilique fut construite au XVIIe, je n’ai cependant malheureusement pas la visiter car elle été comme les 3/4 des monuments religieux maltais fermés durant l’été 2020 pour éviter la foule et les risques de transmission du COVID-19.

Aussi, pensez à faire le tour des rues de la ville afin de voir deux superbes anciennes églises: la Santa Maria Ta’ Doni, ainsi que l’église Ta’ Giesu qui font partie des plus belles églises de la ville. Ces deux églises se trouvent à moins de 100 mètres, rien d’étonnant sur l’île de Malte où vous trouverez souvent deux, voir trois églises à côté, dans la même rue, où sur la même place (souvent centrale du village). Dans ce pays qui est un des plus catholique au monde (représenté par 93.89% de la population), vous serez non plus pas étonné de croiser sur les façades des maisons des petites icônes religieuses colorées ainsi que de beaux drapeaux qui traversent les rues représentant des icônes ainsi que des insignes de l’art religieux et défensif maltais.  


III. Les Katakombi ta’ San Pawl à Ir-Rabat

Parmi les lieux emblématiques d’Ir-Rabat, je vous conseille de vous rendre aux Katakombi ta’ San Pawl qui sont situés non loin de la basilique. En payant les 5€ d’entrées, vous aurez accès à plus de 30 hypogées situées dans tout le complexe qui date du troisième au huitième siècle ainsi qu’à un musée explicatif. Ils furent jadis utilisés pendant des années pour y enterrer les défunts de la ville puis abandonnés (et même dépouillés), mais ils furent cependant plus tard à nouveau utilisés aux alentours du XIIIème siècle pour y créer un sanctuaire chrétien. Peu de temps après, ils furent à nouveau abandonnés, ensevelis et laissés dans l’état (généralement mauvais), ce qui explique la fermeture de certaines cavités encore aujourd’hui.

C’est seulement à la fin du XIXème siècle que le site fut à nouveau étudié et nettoyé pour y faire des fouilles archéologiques et y aménager plus tard le musée actuel. Aujourd’hui encore, il semblerait qu’il existe d’autres catacombes sous les maisons et les rues de la ville qui n’ont pas été dégagées et mis à jour tant le site est important. Généralement, les cavités se composent d’un grand escalier qui descend sous terre avec une ou plusieurs pièces remplies d’emplacement pour y mettre les défunts. Certaines sont cependant plus vastes et intéressantes à visiter que d’autres, dont une avec un très grand couloir menant aux chambres où sont déposés les défunts, ou encore d’autres avec des signes religieux dont le menorah sur une en particulier. 


IV. Il-Mosta, la belle rotonde

Parmi les lieux emblématiques de la région, je me dois ABSOLUMENT de vous parler d’Il-Mosta, une petite ville d’environ 20 000 habitants qui se distingue par sa magnifique rotonde qui trône fièrement au centre du village. La vieille ville d’Il-Mosta est intéressante à visiter car elle comporte un tas de ruelles mignonnes et de jolies places, mais l’intérêt principal de la commune reste la sublime Ir-Rotunda tal-Mosta aussi surnommée Santwarju Bażilika ta’ Santa Marija. Ce sublime et impressionnant édifice fut construit entre 1833 et 1860 sur les plans du Panthéon de Rome, pas étonnant de voir donc que la basilique actuelle est dotée d’un des plus grand dôme au monde (37.2 mètres de diamètres), ce qui fait de cette église la plus grande et la plus célèbre de tout le pays! 

La visite intérieure de l’édifice est payante (entre 2€ et 5€) durant laquelle vous aurez l’occasion de voir la vaste salle intérieure qui est prévue pour accueillir plus de 12 000 personnes debout. Mais l’intérêt principal de votre visite sera de monter sur le dôme pour observer la magnifique ville d’Il-Mosta depuis les hauteurs, et admirer aussi l’intérieur de la basilique qui semble encore plus vide et immense. Souvent inclus dans le prix d’entrée de la basilique, un petit musée au sous sol de l’église est aussi visitable, ce dernier retrace la vie des maltais pendant la seconde guerre mondiale qui vivaient et s’abritaient sous terre dans de grand abris anti-aérien pour fuir les durs bombardements qui faisait rage dans tout le pays.   


V. L-Imġarr, le petit village Maltais

Même si ce dernier n’est pas si emblématique ni exceptionnel, je me doit quand même vous parler de L-Imġarr ou simplement Mġarr, un tout petit village de 3 000 âmes isolé que j’ai eu l’occasion de visiter lorsque je me rendais à Il-Mellieħa. Comme vous pourrez le voir, le vieux village est tout petit, mais très mignon, avec au centre du village une petite place avec la Knisja Parrokkjali ta’ Santa Marija Assunta.

Cette petite église date de 1912, et fut construite avec un dôme en forme d’œuf pour inciter les habitants du village à vendre les œufs qu’ils produisaient pour récolter des fonds et permettre la construction de l’édifice. En plus de l’église, vous pourrez apercevoir quelques rues plus loin le temple de Ta’ Ħaġrat, un minuscule temple mégalithique qui date de -3 600 avant JC!


VI. Il-Mellieħa et Iċ-Ċirkewwa, les portes de Gozo

Le dernier village que j’ai exploré dans la région se nomme Il-Mellieħa, le village le plus au nord de l’île. J’ai commencé ma visite de ce dernier par les ruelles pentues du village, dont certaines qui offrent une vue grandiose sur les nouveaux quartiers modernes juste en face. Toutes ces ruelles montent principalement jusqu’à la Pjazza Tal-Melliha où se trouve la magnifique Knisja Parrokjali tat-Twelid tal-Vergni Marija, un bel édifice baroque construit en 1883. Cette jolie place contient aussi un belvédère derrière l’église qui offre une vue imprenable sur les alentours de la ville, mais aussi sur Comino et Gozo situés à quelques kilomètres de là. En plus d’avoir visité le village, j’ai aussi eu l’occasion de visiter la Madonna Tal-Grotta, une petite église du XVIème siècle construite dans une ancienne grotte dédiée à la Nymphe Calypso. Cette église est la toute première de l’île dédiée à la Vierge, ce qui en fait un lieu sacré et spécial pour tous les Maltais. D’ailleurs, j’ai aussi eu l’occasion de manger un bon repas dans le restaurant Ta’ Randi dans lequel j’ai dégusté un bon ragoût de lapin à la maltaise (Stuffat Tal Fenek). 

Pour tous les touristes souhaitant ensuite se rendre à Gozo / Comino, vous devez obligatoirement passer à Iċ-Ċirkewwa pour un ferry. De ce point, la traversée pour rejoindre le port de Mġarr à Gozo situé juste en face coûte 4.65€ aller-retour pour une traversée qui dure environ 30 minutes. Cependant, ne soyez pas surpris si vous ne payez pas à l’aller, le règlement se fera uniquement au retour (vu qu’hormis les gozotains personne ne reste sur l’île). Depuis le terminal, des bateaux partent toutes les 30 minutes environ, permettant une connexion constante entre Malte et Gozo. Aussi, depuis Iċ-Ċirkewwa vous pourrez rejoindre grâce au petit Comino Ferries la petite île de Comino toute proche et ainsi arriver dans le petit port du Blue Lagoon pour environ dix euro l’aller-retour. Attention cependant, il y’a assez peu de bateaux pour rejoindre cette dernière, prévoyez donc votre trajet car vous aurez juste un ferry par heure, voir moins selon la saison.


En résumé:

  • L-Mdina: ★★★★★
  • Il-Katidral Metropolitan ta’ San Pawl: ★★★★★
  • Ir-Rabat: ★★★★★
  • Il-Kolleġġjata u Proto-Parroċċa ta’ San Pawl: ★★★★★
  • Catacombes de Saint-Paul: ★★★★★
  • Il-Mosta: ★★★★★
  • Ir-Rotunda tal-Mosta: ★★★★★
  • Knisja Parrokjali tat-Twelid tal-Vergni Marija: ★★★★★
  • Madonna Tal-Grotta: ★★★★★
  • Il-Mellieħa: ★★★★★
  • L-Imġarr: ★★★★
  • Knisja Parrokkjali ta’ Santa Marija Assunta: ★★★★
  • Temple de Ta’ Ħaġrat: ★★★★
  • Iċ-Ċirkewwa: ★★
*vue depuis la rotonde d’Il-Mosta*

Malte / Malta

*Sur la carte n’est pas mentionné: Comino*