Yérévan, la capitale arménienne

Dans cet article, je vais vous parler de Yérévan, la capitale de l’Arménie. Coincée au fin fond du Caucase entre la Turquie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, et l’Iran, ce petit pays de seulement 29 743 km² (un peu plus petit que la région PACA) résiste tant bien que mal dans un climat politique difficile. Détestée par ses voisins turcs et azéris, la petite république ultra-enclavée est malheureusement coupée du monde et renfermée sur elle-même depuis de nombreuses années déjà.

Encore très méconnue, vous ne verrez en Arménie que quelques touristes russes (de plus en plus depuis le début de la guerre en Ukraine), ainsi que quelques rares occidentaux qui osent poser leurs pieds sur cette terre abîmée. Fort heureusement, ceux qui s’aventureront là pourront découvrir une population chaleureuse et accueillante, des paysages à couper le souffle, ainsi que Yérévan, une capitale peu commune, ballottée entre son passé soviétique et la modernité occidentale qui tarde à arriver.


Parlons de l’Arménie…

-Durée du trajet : Marseille – Yérévan (via Istanbul) 5h00 de vol (sans escales)

-Durée du voyage : dix jours

-Kilomètres parcourus : environ 1200 kilomètres

-Décalage horaire : 2h00

-Capitale : Yérévan

-Document nécessaire : Passeport

-Langue : Arménien

-Monnaie: Dram (AMD) – 1€ = 546AMD

-Coût de la vie : faible

-J’ai voyagé : en taxi, en métro, en marchroutka (taxi-bus), taxi collectif, à pied, en auto-stop

-Ce que j’ai préféré : la jolie ville de Guymri ex-æquo avec les magnifiques monastères isolés du pays (Noravank, Gherart, Sanahin…)

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-Entre 20€ et 30€ (hôtels)-Entre 5€ et 10€-Transport : peu cher
-Visite, autres : peu cher

Parlons de Yérévan… :

-J’ai voyagé en…. : métro, taxi, à pied

-J’ai logé : Best hotel Aygestan / Mashtots hotel

-Kilomètres parcourus : 20 environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : l’architecture atypique de la  »vieille ville »

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Yérévan, une ville encore peu touristique
-la gentillesse des Arméniens
-la possibilité de loger dans de beaux hôtels pour pas cher
-la gastronomie arménienne (rien que ça !)
Tsitsernakaberd, le tragique Mémorial aux Victimes du Génocide Arménien
-la  »Cascade », et sa vue panoramique sur la ville
Erebouni, la très vieille ville oubliée
x

Mes bonnes adresses :

pour bien dormir : -l’hôtel Mashtots dans le centre de Yérévan


En résumé, j’ai passé… :

2022 : dix jours à explorer l’Arménie en solitaire (de Yérévan à Meghri)


I. les ruelles et places du Kentron

Pour commencer votre visite, je vous conseille de vous rendre dans le Kentron, la  »vieille ville ». De facto, Yérévan est une des plus anciennes villes au monde, mais dû à l’occupation russe, elle s’est considérablement agrandie, et peuplée. Et pour cela, la quasi-totalité du vieux centre fut rasé, faisant place à de longues avenues rectilignes, et à de plus ou moins beaux immeubles et monuments typiques de l’URSS. À savoir, que lors de la transformation de la ville au début du siècle dernier, quelques églises furent détruites, ainsi que les nombreux restes de ce qui était  »la forteresse de Yérévan », faisant ainsi perdre un patrimoine historique inestimable.

Au fil des boulevards qui contournent le Kentron, vous pourrez découvrir de vraies pépites, dont je vais vous parler dans les neuf premiers points de l’article. En plus de ce que je vais vous citer, pensez à aller voir lors de votre balade la place Charles Aznavour, la place de l’Opéra, ou encore l’avenue du Nord qui est une des rares rues piétonnes de la ville. Pour les personnes qui souhaitent aller voir quelques restes du vieux Yérévan, vous pourrez toujours explorer le vieux quartier de Kond (qui est aujourd’hui en transformation), ainsi que les quelques vieilles ruelles qui résistent à côté de la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur.


II. les bâtiments roses de la place de la République

De toutes les places de la ville, la plus marquante est la place de la République (anciennement place Lénine) comme furent jadis appelées toutes les places centrales des grandes villes de l’ex URSS.

Sur cette place aux bâtiments faits en pierre rose (peu visible à cause du mauvais temps), vous pourrez découvrir de jolis bâtiments, dont le palais du Gouvernement que vous pouvez voir sur la photo, ainsi que la galerie nationale d’Arménie qui était fermée lors de ma visite. Malgré la fermeture, des grands panneaux explicatifs sur l’histoire du pays et sur l’Artsakh (territoire peuplé d’arméniens actuellement en Azerbaïdjan) sont exposés toute l’année sous les arcades du bâtiment.


III. la  »Cascade », et sa vue sur les toits de la ville

À défaut d’aller dans les montagnes arméniennes, j’ai, lors de mon premier jour du voyage grimpé les centaines de marches de la Cascade, un étonnant monument de style soviétique. Situé à un arrêt de métro de la place de la République (arrêt Yeritasardakan), vous pourrez découvrir cet édifice qui abrite le musée Cafesjian Center for the Arts.

En plus de sa remarquable allure et de sa popularité auprès des habitants qui adorent venir s’installer sur les marches, le monument peut aussi se targuer d’offrir une vue magnifique sur la ville, ainsi que sur l’opéra. Mais aussi, le sommet de l’escalier vous permettra d’observer une vue panoramique (si le temps le permet) sur le légendaire mont Ararat qui est aujourd’hui situé en Turquie.


IV. le parc de la Victoire surveillé par Mayr Hayastan

Après avoir grimpé les marches, vous découvrirez au sommet de la Cascade une place vieillotte sur laquelle se trouve le monument du 50ème anniversaire de la Révolution d’Octobre, ainsi que tout autour un tas d’anciens immeubles abandonnés.

Juste à côté du monument, vous trouverez aussi le parc de la Victoire, un immense espace vert bien vide et triste en hiver. Entre une vieille grande-roue et quelques stands d’auto-tamponneuses à l’arrêt, vous pourrez découvrir une grande statue. Il s’agit de Mayr Hayastan, la  »mama Armenia ». Tout comme à Tbilissi en Géorgie, Yérévan possède aussi une statue emblématique maternelle qui veille sur la ville depuis 1967 !


V. les vieilles églises de Yérévan

Malgré les quelques églises détruites lors de la  »modernisation de la ville », vous pourrez quand même découvrir au fil des rues quelques jolis édifices. Cependant, vous pourrez vite remarquer que par rapport à sa voisine Tbilissi, la capitale arménienne ne possède que peu d’édifices remarquables.

Lors de votre balade, concentrez-vous donc sur six églises qui, elles, valent absolument le détour. Pour les quatre premières, il ne vous faudra faire que peu d’effort, car elles sont regroupées deux par deux ! Édifiée dans des rues localisées autour de l’Opéra, vous pourrez découvrir la chapelle Sainte Anania qui est accolée à l’église Saint Zoravor Astvatsatsin, ainsi que l’église Sainte-Anne qui est accolée à la minuscule église Katoghiké, une des plus anciennes de Yérévan !


VI. l’église Saint Sargis, au bord du gouffre

Un peu à l’extérieur du Kentron, vous pourrez découvrir une église de couleur pêche (comme sur le drapeau arménien). Il s’agit de l’église Saint Sargis, un joli édifice construit en 1842 sur l’emplacement d’édifices bien plus anciens.

Peu banale par son architecture, l’église l’est encore moins par son étonnant emplacement au bord d’un gouffre qui la sépare du reste de Yérévan. Pour faire une jolie photo de cette dernière, il vous faudra donc traverser le pont de la Victoire qui enjambe la rivière Hrazdan, ou encore grimper les marches de l’ARARAT museum que je n’ai pas visité lors de mon séjour.


VII. l’allure étrange de la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur

Non loin de l’église Saint Sargis, vous pourrez rejoindre au fil des parcs et des immeubles rosés de la ville le plus grand édifice religieux de Yérévan : la cathédrale Saint-Grégoire-l’Illuminateur. Construite en 1997, l’église fait partie tout comme la cathédrale de la Sainte-Trinité de Tbilissi en Géorgie des plus grands édifices religieux du Caucase !

Pour accéder à la cathédrale, vous pourrez soit y aller à pied, soit avec le M2 (métro 2) qui possède un arrêt (Zoravar Andranik) à proximité de cette dernière.


VIII. un air d’Iran à la mosquée Bleue

Pour changer un peu des églises, vous pourrez aussi trouver dans Yérévan une magnifique… mosquée. Visible depuis l’avenue Mesrop Mashtots par sa porte d’entrée et ses mosaïques, vous arriverez en traversant le portail de cette dernière dans un univers oriental, qui n’est au final pas si loin que ça (l’Iran n’est qu’à 380 kilomètres de Yérévan !).

Construite en 1765, elle était juste avant la soviétisation de la ville l’une des huit mosquées qui avaient traversé les siècles pour arriver à nos jours. Aujourd’hui, il ne reste que cette dernière qui est quasi uniquement fréquentée par les Iraniens dû à la fuite des Azéris. Encore en restauration lors de ma visite, je n’avais malheureusement pas pu pénétrer à l’intérieur.


IX.  »Vernissage », le marché aux milles couleurs

Non loin de la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur, vous pourrez découvrir une grande place remplie d’une centaine de stands à touche-touche. Il s’agit de Vernissage, un marché coloré dans lequel vous pourrez trouver un peu de tout.

Sur les petits stands prennent place des tableaux, des objets d’arts, des bouteilles de vins, ainsi qu’un tas de bibelots que vous pourrez emporter en souvenir. Tantôt décrit comme un attrape-touriste ou comme  »le lieu » où acheter ses souvenirs à Yérévan, ce sera à vous de le décider lors de votre visite.


X. lâcher quelques larmes à Tsitsernakaberd, le Mémorial aux Victimes du Génocide Arménien

Sur les hauteurs de la ville, vous pourrez découvrir le lieu le plus émouvant de toute la nation arménienne, ainsi que LE lieu à visiter à Yérévan : Tsitsernakaberd, le Mémorial aux Victimes du Génocide Arménien. Entre 1915 et 1916, plus de 1,5 millions d’Arméniens qui vivaient dans l’actuelle Turquie ont subi un terrible génocide qui changea à tout jamais l’histoire de ce peuple déjà meurtri. Et bien que le génocide se soit passé il y a plus de 100 ans, son souvenir reste encore bien vif en Arménie, et encore plus depuis le début des tensions en Artsakh.

Pour en apprendre plus sur cette tragédie, il vous faudra visiter le musée, ainsi que vous balader sur la jolie esplanade qui offre une vue panoramique sur Yérévan et ses montagnes. Bien que le musée ne soit pas bien grand, il raconte pour moi à la perfection l’histoire de ce génocide encore trop peu connu aujourd’hui.


XI. en prendre plein les yeux à Erebouni, la très vieille ville oubliée

Un peu plus loin que le Kentron, vous pourrez découvrir, non loin de l’arrêt de métro Gortsaranayin dans le quartier de Nor Aresh une petite colline timide qui, de loin, ne semble pas abriter ce qui était jadis une ancienne ville. Et pourtant !

Pour y accéder, il vous faudra d’abord visiter le musée Erebouni qui présente l’histoire du site et divers artefacts retrouvés autour de Yérévan, puis grimper quelques marches pour arriver au sommet de la colline. Une fois arrivé là-haut, vous pourrez découvrir une des plus belles vues sur la ville, sur ces quartiers méconnus, ainsi que découvrir les murs de l’ancienne ville qui est au final plutôt bien préservée et restaurée !


En résumé :

  • Place de la République: ★★★★★
  • Eglise Katoghiké: ★★★★★
  • Cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur: ★★★★★
  • Mosquée Bleue: ★★★★★
  • Tsitsernakaberd: ★★★★★
  • Eglise Saint Sargis: ★★★★
  • Erebouni: ★★★★
  • Cascade: ★★★★
  • Mayr Hayastan: ★★★
  • Vernissage: ★★★
*vue de Yérévan depuis Erebouni*

Nicosie / Lefkoşa, la dernière capitale divisée d’Europe

Dans cet article, je vais vous parler de Nicosie, la dernière capitale divisée d’Europe. Tristement connue pour être coupée en deux par la ligne verte qui fractionne Chypre en deux parties, Nicosie est la seule capitale européenne qui vit entre deux identités et cultures complètement différentes. Du sud européanisé au nord orientalisé, voyager là-bas est une vraie expérience à la fois unique et profondément triste.

Toujours divisée et séparée par d’épais murs, l’île de Chypre est un vrai bazar à ciel ouvert. Environ 57% de la superficie de l’île est occupée par les Chypriotes grecs, 36% par les Chypriotes turcs, alors que le reste (environ 7%) est occupée par la ligne verte, ainsi que par… deux bases militaires britanniques ! (Akrotiri et Dhekelia). Et même si la paix et la stabilité semblent aujourd’hui revenues, la réconciliation entre les deux communautés n’est toujours pas d’actualité…


Parlons de Nicosie / Lefkoşa…

-J’ai voyagé en…. : bus, à pieds

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: la vieille ville de Nicosie (sud et nord)

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Nicosie, une ville unique au monde
-la tour Shacolas et sa vue panoramique
-les magnifiques églises et mosquées présentes des deux côtés du mur
-les graffitis sur la ligne verte pour comprendre les tourments de l’histoire de l’île
x

*la kathedrikós Ierós Naós Apostólou Varnáva*

Nicosie (sud)

I. la vieille ville

Après avoir visité Larnaca, j’avais ensuite décidé de poursuivre mon voyage en me rendant à Nicosie, l’intrigante capitale de l’île. Si vous arrivez à Nicosie en bus, je vous conseille de vous rendre une fois sorti de la gare routière à l’Eleftheria Square, une place moderne qui sert de jonction entre la nouvelle et la vieille ville.

Pour faire le tour de cette dernière, je vous conseille d’y passer au moins une matinée afin de vous laisser le temps de petit-déjeuner, de flâner, et d’apprécier la partie sud de la ville qui ressemble de loin à la vieille ville d’Athènes. Je vous conseille absolument d’aller découvrir ses petites ruelles et places qui sont de vraies pépites, mais surtout de…


II. …faire le tour des églises

Ce que j’ai apprécié dans la vieille ville de Nicosie sud, c’est qu’en dehors de la rue Ledra qui est très touristique, le reste de cette dernière est plutôt désert et inconnu des touristes. Et pour bien visiter cette partie de la ville, je vous conseille de commencer par vous perdre au fil des rues pour découvrir ses dizaines d’édifices religieux.

Parmi les immanquables, allez faire un tour à la kathedrikós Naós Agíou Ioánni, une jolie cathédrale coincée entre la moderne kathedrikós Ierós Naós Apostólou Varnáva et le palais de l’Archevêché. Mais aussi, n’oubliez pas d’aller découvrir sur votre chemin la panagía Chrysaliniótissa, la panagía Faneroménis, et même la katholikós Naós tou Timíou Stavroú, une église située à l’intérieur même de la zone tampon !


III. le musée de Chypre

Lors de votre balade dans le vieux Nicosie, vous passerez forcément devant un magnifique bâtiment de couleur ocre décoré de quatre colonnes érigées devant sa porte d’entrée. Il s’agit là du musée de Chypre, le musée le plus connu de l’île. Ce dernier renferme des tas de poteries, des statues, ainsi que quelques vieilles sépultures et squelettes retrouvés sur l’île.

Pour ma part, j’ai pu visiter le musée gratuitement, mais si vous ne rentrez pas dans les conditions de gratuité, l’entrée vous coûtera 4,50€. Pour une visite complète, prévoyez environ une heure afin de faire le tour de toutes les salles, ainsi que de bien découvrir tous les artefacts, dont certains remontent à plus de 3 000 ans !


IV. la ligne verte, la triste cicatrice

Après l’antique, le moderne. Pour un peu mieux comprendre l’histoire de Nicosie depuis la séparation de l’île, je vous conseille de longer la tristement célèbre ligne verte. Au fil des tags et des mots inscrits sur les murs, vous pourrez lire et comprendre le désespoir et la crainte des Chypriotes quant à l’avenir de leur île.

Selon les endroits, la ligne verte sera matérialisée par différents moyens : des barbelés, des barricades, des grillages, des postes d’observations, des remparts, et parfois même par des rues et des maisons ! Quoi qu’il en soit, pensez à faire une balade au plus près de cette étonnante cicatrice qui laisse heureusement passer les habitants d’un côté à l’autre depuis sept passages disposés un peu partout sur l’île. D’ailleurs, deux se trouvent à Nicosie.


V. Shacolas Tower

Avant de vous rendre en RTCN (dont Nicosie-nord fait office de capitale), je vous conseille de vous rendre à un point de vue unique sur la ville. Et pour cela, il faudra vous rendre à la Shacolas tower, un gratte-ciel qui comprend une plateforme d’observation (dont l’accès coûte 2,50€).

Depuis cette dernière, vous pourrez observer les hauts grattes-ciels modernes de Nicosie-sud, la vieille ville et ses fortifications en forme de flocon de neige, puis de l’autre côté Lefkoşa. Déjà, vous pourrez remarquer la différence architecturale des bâtiments, les minarets qui remplacent peu à peu les clochers, mais surtout l’immense drapeau de la RTCN dessiné sur une montagne au loin.


VI. Ledra Street

Située en plein cœur de la vieille ville, vous pourrez découvrir l’avenue la plus branchée et la plus touristique de Nicosie : la Ledra street. Très européanisée, vous pourrez trouver dans cette avenue de nombreuses enseignes bien connues chez nous (KFC, Starbucks, …), ainsi que quelques bars et restaurants.

Mais surtout, ce qui fait l’originalité de cette longue avenue piétonne, c’est qu’un poste frontière se situe à son extrémité. Ouvert en 2008, ce passage (Ledra street checkpoint) qui relie la rue Ledra à la rue Lokmacı cadessi côté turc permet aux piétons et vélos (uniquement) de traverser la frontière. Pour les citoyens de pays faisant partie de l’Union Européenne, pas besoin de passeport pour traverser, la carte d’identité suffit !


Lefkoşa (Nicosie-nord)

VII. la vieille ville

Une fois passé le checkpoint et traversé la ligne verte, vous arriverez à Lefkoşa, une ville aujourd’hui complètement différente de Nicosie-sud. Bien qu’unie pendant des millénaires, la ville (et Chypre nord) furent entièrement isolés durant plus de 40 ans, et ce, jusqu’en 2003 où le premier point de passage fut ouvert. Cette isolation fut telle qu’aujourd’hui les habitants du nord de l’île parlent uniquement Turc, utilisent de la data turque sur leurs téléphones (attention au hors forfait !), et utilisent même la livre turque comme monnaie.

Une fois arrivé de l’autre côté du mur, je vous conseille pour commencer votre visite de partir à la découverte de la vieille ville, qui ressemble cette fois-ci bien plus à Istanbul qu’à Athènes. Dans celle-ci, je vous suggère d’aller explorer ses jolies petites rues remplies de mosquées, parfois d’églises, et même de curiosités inattendues ! D’ailleurs, vous trouverez tout près du checkpoint la rue Arasta, une rue qui mène à un grand bazar couvert, ainsi qu’à la…


VIII. …Selimiye Camii

De tous les édifices religieux que j’ai pu voir à Nicosie, vous pourrez trouver ici à Lefkoşa un surprenant bâtiment (malheureusement en travaux lors de ma visite) qui est sûrement l’édifice le plus beau, mais aussi le plus étonnant de la ville. Si vous passez à Nicosie-nord, vous devrez ABSOLUMENT aller découvrir la Selimiye Camii (parfois appelée cathédrale Sainte-Sophie), une cathédrale gothique (aujourd’hui devenue mosquée) construite au cœur de la ville en 1208 !

Bien que l’édifice fut converti en mosquée en 1570 et que des minarets furent construits tout autour, le bâtiment garde encore sa splendeur d’antan, ainsi qu’une façade gothique où se trouvent encore les contours des anciens vitraux. L’édifice est pour moi une vraie curiosité à voir, ainsi qu’un des symboles de l’histoire de Chypre et de ses peuples.


IX. Büyük Han

À deux pas de là, je vous conseille aussi de faire un tour au Büyük Han, un ancien caravansérail construit en 1572 en plein cœur de la vieille ville. Dans ce dernier, vous pourrez découvrir une magnifique cour intérieure dans laquelle se trouve une petite mosquée, ainsi que de nombreux cafés et boutiques de souvenirs.

Si vous avez le temps, je vous conseille de grimper au premier étage de ce bâtiment afin de vous balader à l’ombre de ses arcades, ainsi que de vous installer boire un café pour profiter de l’ambiance calme du lieu. Avant de passer à la dernière visite à ne pas louper, je vous suggère aussi d’aller faire un saut au Kumarcilar Han, un autre caravansérail plus petit, mais tout autant charmant.


X. Samanbahçe

Pour finir votre visite de Nicosie-nord en beauté, je vous conseille absolument de vous rendre dans le quartier de Suriçi afin de découvrir Samanbahçe, une étonnante unité de maisons blanches toutes similaires construites au XIXème siècle au cœur de la vieille ville.

 »Ancêtre » de nos logements sociaux, Samanbahçe a été construite tout simplement dans le but de loger les populations turques qui augmentaient au nord de la ville, créant, par la même occasion, huit rues rectilignes, avec au centre une petite fontaine qui rend le lieu encore plus beau.


En résumé

  • Nicosie-sud: ★★★★★
  • Nicosie-nord (Lefkoşa): ★★★★★
  • Les vieilles églises du vieux Nicosie: ★★★★★
  • Musée de Chypre: ★★★★★
  • Shacolas Tower: ★★★★★
  • Selimiye Camii: ★★★★★
  • Büyük Han: ★★★★★
  • Samanbahçe: ★★★★★
  • Ligne verte: ★★★★
  • Ledra Street: ★★★★

Limassol en 4 étapes, que voir ?

Dans cet article, je vais vous parler de Limassol, la seconde plus grande ville de Chypre. Moderne, urbaine, mais à la fois intime et traditionnelle, vous pourrez découvrir ici une ambiance totalement différente de celle de Larnaca ou de Nicosie. De ses hauts grattes-ciels érigés sur la plage à son centre-ville tout petit et très charmant, je vous conseille absolument de vous rendre dans cette dernière qui est pour moi une des étapes obligatoires lors d’un voyage à Chypre.

Si vous n’avez qu’une journée pour visiter Limassol, sachez que c’est amplement suffisant pour découvrir sa vieille ville et son très moderne front de mer. Mais si cependant vous souhaitez sortir un peu pour découvrir ses sites antiques alentours (site archéologique d’Amathous / de Kourion), deux jours seront requis pour ne pas courir et prendre votre temps.


Parlons de Limassol:

-J’ai voyagé en…. : bus, à pied

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: sa vieille ville qui ne manque pas de charme

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Limassol, une jolie ville entre modernité et tradition
-la possibilité d’une visite à la journée depuis Nicosie, Larnaca et Paphos
-la possibilité de couper sa visite en plongeant dans les eaux turquoise de ses plages
-son petit centre-ville tout mignon
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Étape I, commencer la journée par se baigner à la plage Akti Olympion

Si vous visitez Limassol en plein été, je vous conseille comme moi d’arriver tôt le matin pour aller sur la plage Akti Olympion, une magnifique plage posée aux abords de la vieille ville. Sur cette dernière, vous pourrez louer un transat et un parasol pour 5€ environ, et profiter du soleil sur votre peau et du panorama sur la skyline de la ville.

Lors de votre baignade, en plus de profiter de la beauté des lieux, je vous conseille d’observer les célèbres Trilogy & Oval, qui sont sûrement les bâtiments modernes les plus iconiques de la ville. Pour ma part, j’avais décidé après ma baignade de ne pas aller voir ces derniers, mais de plutôt tracer ma route en direction du vieux Limassol qui n’est situé qu’à deux pas de là.


Étape II, arpenter les petites ruelles du vieux centre

Une fois le temps de la baignade passé, je vous conseille ensuite de vous rendre dans la vieille ville, qui est simplement constituée de quelques jolies ruelles et de monuments religieux. Pour commencer votre visite, il faudra vous rendre dans la rue genethliou Mitellla, une rue piétonne qui vous conduira aux plus beaux endroits du vieux Limassol.

Parfois, vous tomberez lors de votre visite sur de jolies ruelles pavées, mais aussi sur d’anciennes ruines datant de l’antiquité, et ce, en plein centre-ville. Si vous avez le temps, posez-vous pour boire une boisson bien fraîche aux alentours de la Zik Zak street, une petite rue toute biscornue où se concentrent bars et restaurants.


Étape III, faire le tour des églises et des mosquées

Comme moi, je vous conseille de consacrer quelques dizaines de minutes à la visite des édifices religieux de la ville. Et bien que Limassol en comprenne un tas, je vous suggère de vous concentrer sur la kathedrikós Naós Agías Nápas, l’église principale de la ville. Pour découvrir plus en profondeur le quartier, pensez aussi à vous y perdre un peu afin de partir à la rencontre de deux églises de style complètement différent (naós Panagías Pantanássis /agia Thekla).

Mais aussi, n’oubliez pas de faire le tour des mosquées de la ville, car il y en a quelques-unes qui valent absolument le détour. Parmi ces dernières, allez jeter un coup d’œil à tzamí Lemesoú, la plus grande, mais aussi la plus vieille mosquée de la ville qui se situe sur les restes d’une ancienne église.


Étape IV, visiter le château de Limassol

À mi-chemin entre le vieux port et le vieux Limassol, vous pourrez découvrir un ancien bâtiment un peu brutal qui tranche des immeubles colorés de la ville. Il s’agit là du château de Limassol, un ancien fort du XIIème siècle construit pour protéger la ville. Si vous avez un peu de temps, je vous conseille de visiter son intérieur (dont l’entrée coûte 5€) afin de découvrir ses anciennes salles et son étonnante histoire.

Mais si vous n’avez pas le temps, je vous suggère à la place de découvrir seulement son extérieur dans lequel vous pourrez trouver des vestiges provenant de diverses fouilles archéologiques. Le château étant situé à deux pas de l’arrêt de bus des Intercity Buses, vous pourrez finir votre visite de la ville par ce dernier, et profiter en même temps pour visiter le port de Limassol et sa jetée en bois qui offre une vue sympathique sur le front de mer. 


En résumé

  • Vieux Limassol: ★★★★★
  • Kathedrikós Naós Agías Nápas: ★★★★
  • Plage Akti Olympion: ★★★★
  • Château de Limassol: ★★★

Sarajevo : 12 lieux à voir dans la ville phénix des Balkans

Dans cet article, je vais vous parler de Sarajevo, l’émouvante capitale de Bosnie-Herzégovine. Honorée par le surnom de  »Jérusalem de l’Europe », la ville fut pendant longtemps un lieu où se côtoyaient les Musulmans, les Chrétiens, et même les Juifs qui vivaient côte-à-côte dans le centre ancien. Malheureusement, la réalité est aujourd’hui un peu différente de ce que dépeignait l’histoire, car Sarajevo a subi un long siège de 3 ans, 8 mois et 9 jours de 1992 à 1996.

Disputée entre les Bosniaques et les Serbes (qui vivent majoritairement dans la République serbe de Bosnie), Sarajevo vit aujourd’hui dans une paix précaire, souvent bousculée par les traumatismes du passé et les tensions communautaires qui subsistent encore. Malgré cela, elle reste la ville la plus moderne, mais aussi la plus belle et la plus frissonnante de toutes les capitales des Balkans. Ne pas la visiter serait une grave erreur, car vous tomberez, vous aussi, sûrement amoureux de cette charmante ville si agréable à visiter.


Parlons de Sarajevo…

-J’ai voyagé en…. : tramway, téléphérique, marche, bus

-J’ai logé: à l’hôtel Hayat

-Kilomètres parcourus: 20 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le Baščaršija et sa vibe unique

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: Oui


Le plusLe moins
Sarajevo, une capitale phénix
-le Baščaršija et son air d’ailleurs
-les tristes musées de Sarajevo qui valent le détour (Galerija 11/07/95 / Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida)
-le coût de la vie très bas pour une capitale européenne
x

Mes bonnes adresses:

KAFFA pour prendre un petit déjeuner au cœur du Baščaršija


I. le Baščaršija, le vieux quartier ottoman

Lors de votre arrivée, je vous conseille d’aller explorer en premier un lieu au nom déconcertant et imprononçable : le Baščaršija. En plus d’abriter la quasi-totalité des monuments à voir dans la ville, ce quartier est aussi le plus iconique et le plus emblématique de Sarajevo.

Comme moi, pensez à vous rendre plusieurs fois dans le Baščaršija lors de votre séjour (matin, coucher de soleil et nuit) afin de découvrir ses mosquées et ses ruelles pavées, toujours pleines de vie. Mais aussi, n’oubliez pas de faire un tour dans l’ancienne Gazi Husrev-begov bezistan ou encore d’aller voir l’iconique fontaine Sebilj, l’emblème de Sarajevo.


II. faire le tour des magnifiques džamija

Pour terminer votre visite du Baščaršija, je vous conseille d’aller faire le tour de ses anciennes mosquées qui datent pratiquement toutes de l’époque ottomane. Même si certaines valent plus la visite que d’autres (les mosquées de la ville se ressemblent beaucoup), je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil à la mosquée du Baščaršija, à la mosquée de Gazi Husrev-Bey, ainsi qu’à la mosquée de Fehrad-bey.

Mais aussi, pensez à aller vous balader sur les hauteurs de la vieille ville (attention, ça grimpe !), ou de l’autre côté de la rivière Miljacka afin de découvrir d’autres jolis édifices religieux. Parmi ces derniers, ne manquez pas d’aller voir la mosquée Impériale, ainsi que la mosquée Bakr-babina au pied de laquelle se trouvent d’anciens murs et un petit cimetière.


III. grimper à Žuta tabija, un point de vue unique sur la vieille ville

Après une visite bien complète du Baščaršija qui vous prendra plusieurs heures, je vous conseille ensuite de grimper dans les hauts quartiers pour y découvrir des points de vue sympathiques. Après une vingtaine de minutes de marche à travers des ruelles pentues et l’étonnant cimetière de Kovači, vous arriverez enfin au point de vue tant mérité : le Žuta tabija.

D’extérieur, vous verrez seulement un vieux mur, mais si vous le contournez, vous arriverez à une porte d’entrée. Une fois entré dans cette ancienne forteresse, il vous faudra ensuite grimper sur ses remparts pour découvrir une jolie vue sur la vieille ville, avec au loin la skyline moderne de Sarajevo.


IV. les petits ponts de la rivière Miljacka

Pour poursuivre votre visite, je vous conseille de redescendre dans la vieille ville afin de découvrir les magnifiques ponts qui enjambent la rivière Miljacka. Même si la balade le long des rives pourrait durer des heures, elle devient pour moi réellement intéressante du pont de Šeher-Ćehaja jusqu’au pont Festina lente (j’en parle plus loin).

En plus du Careva ćuprija et du Ćuprija Ćumurija, je vous recommande surtout d’aller traverser le Latinska Ćuprija, un pont célèbre pour être situé juste à côté du lieu où fut assassiné l’archiduc Franz Ferdinand en 1914. Même si l’événement est aujourd’hui un peu oublié, cet assassinat fut le détonateur de la… première Guerre Mondiale !


V. la Vijećnica, le plus beau bâtiment de la ville

Édifié à côté du pont de Šeher-Ćehaja, vous pourrez observer depuis la Trg Prve brigade policije le plus beau bâtiment de Sarajevo : la Vijećnica / bibliothèque nationale de Bosnie-Herzégovine. Reconnaissable par ses couleurs et ses rayures, ce bâtiment détonne des anciennes maisons ottomanes du Baščaršija et des bâtiments modernes du boulevard Obala Kulina bana.

D’ailleurs, pour toutes les personnes qui auront comme moi visité Mostar avant leur visite de Sarajevo, ce bâtiment vous rappellera le Stara Gimnazija située sur la Španjolski trg.


VI. la Katedrala Srca Isusova & la rue Ferhadija, le cœur de la nouvelle ville

Après votre visite de la vieille ville et de ses quartiers adjacents, je vous conseille ensuite de vous plonger dans la rue Ferhadija (qui est la prolongation de la rue Sarači) afin d’arriver dans la nouvelle ville. Bien différente architecturalement, vous quitterez les airs d’orient du Baščaršija pour vous plonger dans des avenues plus droites remplies de bâtiments typiquement européens comme l’on pourrait le voir à Belgrade ou à Sofia.

Pour visiter la nouvelle ville, je vous conseille de prévoir plus de deux heures afin de bien découvrir ses magnifiques ruelles, ainsi que ses édifices religieux (Saborna Crkva Rođenja Presvete Bogorodice…). Mais surtout, je vous conseille d’aller visiter la Katedrala Srca Isusova, une imposante église gothique du XIXème siècle autour de laquelle se trouvent deux musées dont je vais vous parler plus bas.


VII. le Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida pour plonger dans les heures sombres de l’histoire bosniaque

Après avoir visité la vieille ville ottomane et la nouvelle ville, je vous conseille ensuite d’enchaîner sur deux musées particulièrement frappants et choquants qui vous plongeront dans les heures les plus sombres qu’a connue la Bosnie. Pour le premier, je vous conseille de vous rendre au Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida, un musée racontant l’explosion de la Yougoslavie, et le début de la sanglante guerre qui a déchiré le pays de 1992 à 1996.

Très intéressant et très complet, ce musée saura parfaitement décrypter l’histoire du pays et du siège de Sarajevo avec des images frappantes, des témoignages édifiants de la vie pendant le siège, et bien plus encore. Sarajevo a beau être aujourd’hui une ville pétillante, moderne et vibrante, il ne faut pas oublier lors de votre visite que la ville aura passée plus de 1 395 jours assiégée et piégée dans ses épaisses montagnes.


VIII. la Galerija 11/07/95, pour ne jamais oublier

Pour vous rendre au second musée, il faudra aller sur la Trg Fra Grge Martića où se trouve la cathédrale, puis monter quelques étages dans un ancien immeuble pour arriver à la Galerija 11/07/95. Toujours autant poignant et terrifiant que le premier musée, celui-ci vous fera découvrir la triste histoire de Srebrenica, une ville martyre de Bosnie où un massacre fut perpétré du 11 au 16 juillet 1996.

Comme pour le premier musée, il faut avoir le cœur bien accroché pour visiter ce lieu où sont exposés des photos, des dessins, mais surtout des vidéos de témoignages de survivants de ce massacre qui a fait plus de 8 372 morts. Pour visiter les deux musées (et vous remettre de vos émotions) comptez au moins 2 à 3 heures ainsi qu’un budget de 10€.


IX. emprunter le Sarajevska žičara pour grimper au mont Trebević

Après avoir passé quelques heures dans les deux musées dont je vous ai parlé plus haut, je vous conseille ensuite de vous rendre dans le quartier de Bistrik. Dans ce petit quartier moderne posé sur la rive droite de la Miljacka, vous pourrez découvrir quelques jolies églises et mosquées, mais surtout le point de départ du Sarajevska žičara.

Ce téléphérique historique construit en 1959 puis détruit pendant la guerre vous fera découvrir les hauteurs de la ville et ses maisons perchées avant d’arriver sur les hauteurs du mont Trebević. Dans cette montagne, vous pourrez découvrir de magnifiques vues étendues sur Sarajevo, de nombreux chemins de randonnées, ainsi que les étonnants vestiges des Jeux Olympiques qui se sont déroulés en partie sur cette montagne en 1984 !


X. aller marcher sur les  »Napuštena staza za bob »

Si vous cherchez à faire une balade intéressante, facile et presque irréelle près de l’arrivée du téléphérique, il faudra suivre les panneaux pour vous rendre sur les  »Napuštena staza za bob ». Pendant près d’un kilomètre, vous allez littéralement marcher sur les anciennes pistes de bobsleigh des JO d’hiver qui sont aujourd’hui en ruines et recouvertes de tags.

Pour ma part, j’ai marché durant 30 minutes environ sur les anciennes pistes avant de remonter au point d’arrivée du téléphérique, mais sinon, vous pourrez continuer votre balade dans la forêt si vous avez plus de temps. Si vous descendez complètement la piste de bobsleigh, vous arriverez ensuite à l’ancienne Bistrik kula qui vous mènera sur un sentier de randonnée qui arrive tout droit dans la vieille ville de Sarajevo (en une heure de marche environ).


XI. Festina Lente / Požuri polako, le pont improbable

Avant de quitter Sarajevo pour me rendre à la prochaine destination (Podgorica au Monténégro), j’avais décidé d’aller faire escale à deux endroits différents. Pour le premier, j’ai continué à longer la Miljacka afin d’arriver à Festina Lente / Požuri polako, le pont le plus bizarre de Sarajevo.

Construit devant le bâtiment de l’Akademija likovnih umjetnosti qui était jadis une ancienne église, vous pourrez voir sur le pont un étrange looping qui fait toute l’originalité de ce dernier. Le nom du pont signifiant  »hâte-toi lentement » porte bien son nom, car en raison de la boucle présente en son milieu, les passants sont obligés de ralentir le pas et par la même occasion sont invités à observer les bords de la rivière qui sont très beaux.


XII. Tunel D-B, le tunnel de la liberté

Pour achever ma visite de Sarajevo, j’avais décidé de me rendre dans un dernier endroit afin de visiter ce qui est sûrement le plus bel et le plus triste exemple d’espoir en temps de guerre : le Tunel D-B. Construit en 1993 sous les pistes de l’aéroport qui servaient de frontière entre la Bosnie et Sarajevo (occupée), ce tunnel permettait de ravitailler les habitants de la ville, ainsi que d’en faire sortir / re-rentrer certains.

Pour m’y rendre, j’avais pris le tramway en direction d’Ilidža sur l’ancienne Sniper Alley qui était jadis la plus dangereuse des avenues de la ville (on voit encore bon nombre d’impacts de balles et d’obus sur les façades). Une fois au terminus, j’avais marché à pied 40 minutes à travers le quartier de Butmir pour arriver au musée qui est situé tout près des pistes de l’aéroport. Et malheureusement, je suis arrivé quelques minutes trop tard au musée, je n’ai donc pas pu me rendre au tunnel (mais j’ai cependant pu voir la façade criblée de balles du musée). Dommage !


En résumé

  • Baščaršija: ★★★★★
  • Fontaine Sebilj: ★★★★★
  • Les mosquées: ★★★★★
  • Les ponts: ★★★★★
  • Žuta tabija: ★★★★★
  • Katedrala Srca Isusova: ★★★★★
  • Rue Ferhadija: ★★★★★
  • Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida: ★★★★★
  • Galerija 11/07/95: ★★★★★
  • Sarajevska žičara: ★★★★★
  • Festina Lente / Požuri polako: ★★★★★
  • Vijećnica: ★★★★
  • Napuštena staza za bob: ★★★★
  • Tunel D-B: ★★★★