📍la vieille ville d’Edimbourg depuis les alentours de la gare centrale
Welcome back, again, après plus d’un an sans rien poster (ou presque) !
Dans cet article, je vais vous parler d’Édimbourg, l’emblématique et indémodable symbole de l’Écosse. Une région bien distincte et indépendante, différente de l’Angleterre et du Pays de Galles, situés bien plus au sud de l’île de Grande-Bretagne. J’ai eu l’occasion de découvrir cette ville aux teintes sombres durant l’été 2022, lors d’un voyage avec mes parents pour rendre visite à de la famille vivant dans le village de Kilsyth, situé pile entre Édimbourg et Glasgow.
Bien que ma visite d’Édimbourg ait été relativement courte (une seule journée), elle a été largement suffisante. Je n’avais malheureusement que trois jours en Écosse pour me balader, profiter de ma famille et découvrir quelques lieux marquants pour inaugurer ma toute première visite au Royaume-Uni. D’ailleurs, j’ai eu la surprise de découvrir cette région en plein été sous un climat… étonnant ! En partant de Nîmes et ses presque 30°C, je suis arrivé en Écosse avec à peine 15 à 20°C au thermomètre. Pour éviter le choc thermique en sortant de l’aéroport, pensez donc à prévoir des vêtements bien chauds !
-durée du trajet : 2h30 (vol Nîmes – Édimbourg avec Ryanair)
-durée des voyages : de quelques heures à quelques jours
-kilomètres parcourus : plus de 200
-décalage horaire : – 1 heure
-capitale : Londres
-document nécessaire : passeport
-langue : anglais
-monnaie : livre sterling (£)
-coût de la vie : supérieur à la France
-j’ai voyagé : en train, en bus, en taxi, à pied, en métro, en voiture…
-ce que j’ai préféré : Glasgow, la ville la plus cosmopolite et étonnante du pays
-ce que j’ai moins aimé : x
-est-ce que je reviendrai ? : oui
-j’ai voyagé : en famille, en solo
-sécurité : 4/5
Budget dodo pour une nuit
Budget miam pour un repas
Budget voyage
-entre 25€ (hostels) et plus de 100€
-entre 15€ et 20€
-transport : très cher -visite, autres : très cher
Parlons d’Édimbourg…
-j’ai voyagé…. : en train, à pied, en bus, en taxi
-j’ai logé : x
-kilomètres parcourus : entre 5 et 10
-ce que j’ai préféré : la vue sur la ville depuis le château d’Édimbourg
-ce que j’ai moins aimé : x
-est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-la beauté de la vieille ville -le nombre de monuments historiques visibles à proximité -la vue sur la ville depuis le château -l’environnement naturel exceptionnel autour de la ville -la possibilité de visiter Édimbourg et Glasgow en un week-end depuis la France
-le coût de la vie élevé sur place (ça peut très vite grimper !)
Mes bonnes adresses :
-le restaurant Bertie’s Proper Fish & Chips
-le tea-time de chez The Tea Rooms At Edinburgh Castle (un peu cher cependant)
En résumé, j’ai passé…
2022 : un week-end en famille en Écosse
2022 : une journée à Londres lors d’une escale
📍east market street
Edinburgh Waverley → Tron kirk (sur Royal Mile)
📍Tron kirk et le Royal Mile
Pour débuter ma visite de la ville, j’ai décidé, une fois sorti de la gare de Waverley (la principale gare d’Édimbourg), de commencer par la rue emblématique de la ville : Royal Mile. Cette longue rue relie le palais d’Holyrood au château d’Édimbourg, et c’est sans doute le meilleur point de départ pour découvrir les plus belles bâtisses et monuments de la ville.
Dès vos premiers pas, votre regard sera forcément attiré par le clocher sombre de la Tron Kirk, une église du XVIIᵉ siècle. Bien qu’aujourd’hui désacralisée, elle reste une étape incontournable du Royal Mile.
Tron Kirk → Saint Giles Cathedral
📍saint Giles’ Cathedral
Toujours sur Royal Mile, un peu plus haut, vous pourrez découvrir un second édifice religieux — cette fois bien plus imposant et impressionnant que le précédent : la cathédrale Saint Giles.
Depuis le parvis, vous apercevrez son clocher majestueux à la forme étonnante. Vous pourrez également entrer pour découvrir l’intérieur de l’église, et ce, gratuitement. Une vraie aubaine, car la plupart des monuments de la ville sont payants, avec des tarifs souvent assez élevés.
Saint Giles’ Cathedral → W Bow
📍W Bow, aussi appellée Victoria Street
En descendant dans les rues de la ville, vous finirez forcément par tomber sur W Bow (aussi appelée Victoria Street), une charmante rue courbée qui se distingue par sa série de bâtiments colorés, surmonté d’une rangée d’immeubles typiques d’Édimbourg. Ce qui rend cette rue encore plus intéressante, c’est qu’on peut l’explorer sur plusieurs niveaux : depuis le balcon de la rue supérieure (Victoria Terrace), ou directement depuis W Bow lui-même.
Bien que cette rue, particulièrement photogénique, soit très touristique, elle cache tout de même une belle pépite : le restaurant Bertie’s Proper Fish & Chips. Vous pourrez y déguster un excellent fish and chips dans un cadre agréable, en plein cœur de la vieille ville.
Pour un fish and chips, comptez environ 20 €.
W Bow → The Hub (Tolbooth Kirk)
📍The Hub et son haut clocher
En remontant un peu plus haut sur Royal Mile, vous découvrirez la dernière église avant d’arriver au château : la Tolbooth Kirk, également appelée The Hub. Elle se distingue par sa flèche gothique noire, la plus haute de toute la ville.
Imposante par son allure sombre et élancée, cette église peut, elle aussi, être admirée gratuitement, tout comme la cathédrale Saint Giles. D’ailleurs, en suivant l’itinéraire Tron Kirk → Saint Giles’ Cathedral → Tolbooth Kirk, vous vous rendrez vite compte que ces trois édifices ne sont séparés que par quelques centaines de mètres !
The Hub → château d’Édimbourg
📍vue panoramique sur la ville depuis le château
Tout en haut de Royal Mile se trouve le monument le plus célèbre de la ville, et sans doute le seul qui permette de découvrir toutes les facettes d’Édimbourg en un seul regard : son château. Pour y entrer, il vous faudra payer environ 25 €, ce qui vous donnera accès à ses nombreux musées, ainsi qu’aux remparts, qui offrent une vue absolument époustouflante sur la ville qui s’étend tout autour.
Une fois à l’intérieur, vous pourrez facilement y passer plusieurs heures tant il regorge de panoramas à couper le souffle et de superbes salles, chacune portant en elle un morceau de l’histoire de la ville. Si, comme moi, vous manquez de temps pour explorer Édimbourg en profondeur (il faudrait au minimum deux ou trois jours pour vraiment la visiter), le château vous permettra d’embrasser du regard l’essentiel. En un coup d’œil, vos yeux pourront admirer Arthur’s Seat, Calton Hill, le moderne W Edinburgh Hotel, des dizaines de clochers… et, en toile de fond, la mer !
Château d’Édimbourg → Scott Monument → Edinburgh Waverley
📍scott monument
Pour achever ma visite, je suis ensuite retourné sur mes pas en direction de la gare de Waverley afin de repartir à Kilsyth. Mais avant cela, j’ai décidé de faire un dernier arrêt au Scott Monument, un édifice de style néogothique érigé en l’honneur du poète écossais Walter Scott. Haut de soixante et un mètres, il est possible de grimper jusqu’à son sommet par un étroit escalier pour accéder à une plateforme offrant une vue panoramique sur toute la ville.
Si vous avez encore un peu de temps devant vous, je vous conseille de terminer votre visite par un tea-time. Pour ma part, j’ai eu l’occasion d’en faire un en plein cœur du château (aux Tea Rooms at Edinburgh Castle), mais l’addition était… plutôt salée. Pour un prix bien plus abordable, installez-vous dans l’un des nombreux petits salons de thé de la ville et profitez de délicieuses pâtisseries anglaises accompagnées d’un bon thé chaud et réconfortant — car même en plein été, Édimbourg peut vous surprendre !
*la Chiesa Collegiata di Sant’Anna vu depuis le bastione del Balice*
Dans cet article, je vais vous parler de Cagliari, la plus grande ville de Sardaigne. Multiculturelle grâce à sa position géographique, cette île partage une culture commune aussi bien avec la Corse (dont la langue est très similaire) qu’avec l’Italie, notamment pour son côté religieux et architectural. Habitée depuis la nuit des temps et connue pour sa fascinante culture nuragique, la Sardaigne est, depuis quelques années, un centre majeur du tourisme italien, tant pour ses plages que pour ses beaux villages.
Pour ma part, j’ai eu l’occasion de partir trois jours en Sardaigne depuis Carcassonne grâce à Ryanair et ses billets abordables, reliant l’aéroport de Cagliari-Elmas pour moins de 50 € par personne en aller-retour. Depuis la France, la Sardaigne est située à moins de deux heures de vol, offrant ainsi un accès rapide pour un week-end sous le soleil, même avec un petit budget. Bien que j’aie choisi de ne pas dormir à Cagliari, j’ai pu séjourner en plein cœur du village d’Iglesias (situé à une heure de train) pour 120 € pour deux personnes, et ce, pour trois nuits.
Parlons de Cagliari…
-J’ai voyagé… : en train, à pied
-J’ai logé : x
-Kilomètres parcourus : environ 5 kilomètres
-Durée du voyage : une journée
-Ce que j’ai préféré : le centro storico et ses belles églises
-Ce que j’ai moins aimé : le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
–Cagliari, une ville facile d’accès depuis toute la Sardaigne -la cripta di Santa Restituta, un lieu mystique au cœur de la vieille ville -le bastione del Balice / piazzetta Mercede Mundula et leurs beaux panoramas -le centro storico et ses dizaines d’églises -la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città, les deux plus beaux monuments à voir
-le nombre de bâtiments modernes en périphérie de la vieille ville
*le quartiere Stampace vu depuis le bastione del Balice*
Explorer le quartiere Stampace
*la chiesa Collegiata di Sant’Anna*
Après un détour à Iglesias, j’ai décidé de consacrer le premier jour de ce long week-end à explorer Cagliari, le temps d’une journée. Ce qui, malgré sa grande superficie, est amplement suffisant. Pour m’y rendre, j’ai pris un des trains régionaux italiens (RE) qui relie Iglesias à Cagliari pour seulement 4,30 € (en passant par l’aéroport). Une fois sorti de la gare, je vous conseille, avant de grimper dans le quartiere Castello (qui abrite les monuments majeurs de la ville), de faire un tour à Stampace, un quartier situé autour de la gare.
Après un rapide détour au palazzo Civico pour admirer sa belle cour intérieure, je vous conseille de grimper ensuite dans n’importe quelle ruelle en pente afin de découvrir les bâtiments colorés de Cagliari, qui passent du jaune au rouge. En flânant, faites un tour à la chiesa di San Michele, ainsi qu’à la chiesa Collegiata di Sant’Anna, qui est l’une des plus belles églises de la ville.
Descendre à la cripta di Santa Restituta
Pour prolonger votre visite de Stampace, vous pourrez aussi découvrir l’un de ses monuments secrets, qui se situe sous le sol de la chiesa Collegiata di Sant’Anna. Comme l’indique le titre, il s’agit de la cripta di Santa Restituta, un ancien hypogée qui a été utilisé à diverses fins tout au long de son histoire. Pour y pénétrer, il faudra vous rendre via Sant’Efisio et régler 3 € (ou 1 € pour les étudiants). Bien que la visite soit relativement rapide (15 à 20 minutes maximum), la crypte ne manque pas d’histoire à raconter.
Utilisée comme carrière de matériaux, lieu de culte (païen et chrétien), lieu de stockage d’amphores, église, ou encore abri anti-bombes lors des raids aériens anglo-américains pendant la Seconde Guerre mondiale, la cripta di Santa Restituta rassemble à elle seule les siècles d’histoire qu’a traversés la Sardaigne.
Le panorama depuis le bastione del Balice
Après être resté au frais dans la crypte, j’ai ensuite décidé de rejoindre le quartiere Castello, qui est construit sur un promontoire surplombant Stampace ainsi que la totalité des quartiers du vieux Cagliari. Bien qu’il existe des milliers de manières différentes de rejoindre Stampace depuis le Castello, je vous conseille, pour y grimper, de vous rendre à la piazza Jene, et soit de prendre l’ascensore Santa Chiara, soit les scalette di Santa Chiara.
Une fois arrivé, il vous faudra marcher encore un peu pour atteindre le bastione del Balice, sur lequel se trouve un parking offrant une vue sublime sur Cagliari, son port, et les montagnes au loin.
Le quartiere Castello et ses tours
Après avoir profité de la vue sur la ville depuis le bastion, vous pourrez ensuite grimper au sommet de deux tours qui offrent une vue encore plus vertigineuse et belle sur le Castello. Il s’agit de la torre dell’Elefante et de la torre di San Pancrazio, deux hautes tours d’un style bien particulier, remplies d’escaliers en bois permettant d’atteindre leurs sommets.
Malheureusement, ces deux tours étaient fermées lors de ma visite. Pour remplacer ces points de vue (dont l’accès est payant), vous pourrez simplement faire le tour du quartier afin de découvrir ses deux bastions, ainsi que la piazzetta Mercede Mundula, qui offre aussi une jolie vue. Tant qu’à faire le tour du quartier, profitez-en aussi pour découvrir ses petites chapelles, parfois cachées (comme la chiesa di San Giuseppe Calasanzio).
La cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia & l’antico Palazzo di Città
Au détour du quartier, vous arriverez forcément sur la piazza Carlo Alberto, où se trouve le plus beau et le plus majestueux monument religieux de Cagliari : la cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia. Distinguée par sa façade blanche détaillée et son clocher, cette cathédrale dominante se démarque largement de tous les autres édifices de la ville par sa splendeur, mais aussi par son intérieur en marbre coloré, rempli de jolies fresques. Tout comme la cripta di Santa Restituta, les églises sont à Cagliari une source de fraîcheur, ainsi que de véritables musées à ciel ouvert. N’hésitez donc pas à les visiter, vous ne serez en aucun cas déçu.
De même que la cathédrale, vous pourrez aussi jeter un coup d’œil à l’antico Palazzo di Città, un petit palais rose accolé à la cathédrale. Bien que la cathédrale fût ouverte à la visite, je n’ai malheureusement pas pu visiter le vieux palais (de même que le palazzo Regio, situé à deux pas de là).
La piazzetta Mercede Mundula et son beau panorama
Juste à côté de la cathédrale, vous pourrez découvrir la piazzetta Mercede Mundula, une petite place qui ne vous attirera pourtant pas au premier coup d’œil. Et pourtant ! Sur cette petite place est installé un ascenseur panoramique (ascensore Unione Sarda) qui permet de rejoindre un tout autre côté de Cagliari, ressemblant, vu d’en haut, à un petit village dominé par une église.
Même si vous ne souhaitez pas redescendre avec l’ascenseur, baladez-vous sur son joli pont blanc moderne suspendu dans le vide, qui offre cette sublime vue, apparemment très réputée pour sa vue sur la ville la nuit.
Plonger dans l’antique à l’anfiteatro Romano
Pour vous rendre au prochain monument, il faudra quitter le quartiere Castello et passer par la porta San Pancrazio pour arriver dans un autre quartier un peu isolé et surtout très moderne. Si vous passez par là, partez à la découverte du musée archéologique national de Cagliari, un musée qui retrace l’histoire de l’île, abordant ainsi les diverses influences corses, italiennes, et la culture nuragique que j’aurais aimé mieux connaître. Malheureusement, (et tout comme les deux tours), le musée était fermé ce jour-là.
Pour continuer, je me suis ensuite rendu voir un autre monument, l’anfiteatro Romano, étonnant par son ancienneté, sa taille, et par le manque d’intérêt porté par la population pour ce chef-d’œuvre antique. Apparemment visitable pour la somme de 3€, il était fermé lors de ma visite et semblait bien délaissé. Situé sur le versant d’une vallée en plein cœur de la ville, ce monument romain, construit entre le Ier et le IIe siècle après J.-C., n’est malheureusement pas assez mis en valeur et reste encore très peu connu des touristes. Si vous ne souhaitez pas payer les 3€ d’entrée, sachez qu’il est possible de prendre des photos de l’amphithéâtre en vous rendant sur la via Sant’Ignazio da Laconi, qui offre une vue assez complète du site archéologique.
Reprendre de la hauteur au bastione di Saint Remy
Pour terminer votre visite de la ville, il vous faudra revenir sur vos pas pour arriver à un dernier monument. Vous l’aurez compris, je vais vous parler du bastione di Saint Remy, un bastion qui, comme le bastione del Balice plus à l’ouest, servait jadis à protéger l’ancien quartier fortifié.
Distingué par son arcade et ses piliers, ce bastion réaménagé en terrasse panoramique m’a permis de faire un dernier arrêt avant de me remettre en chemin en direction de la gare. Car oui, une fois passé le bastion, vous serez à nouveau à Stampace, et il vous faudra, pour rejoindre la gare, emprunter la via Giuseppe Manno (et faire un arrêt à la chiesa di Sant’Antonio Abate). Comme je l’ai dit plus haut, une journée suffit amplement pour faire le tour de Cagliari, mais si vous comptez visiter son grand musée, aller à la plage et découvrir son castello di San Michele (qui est visible depuis la piste de l’aéroport), il vous faudra au moins deux jours.
En résumé :
Chiesa Collegiata di Sant’Anna: ★★★★★
Cripta di Santa Restituta: ★★★★★
Bastione del Balice: ★★★★★
Quartiere Castello: ★★★★★
Cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Cecilia: ★★★★★
Dans cet article, je vais vous parler de trois villages très différents que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’un long week-end estival en Sardaigne. Après avoir découvert Cagliari, j’ai parcouru l’île en train et en bus pour rejoindre divers villages. Bien que certains méritent davantage le détour que d’autres, la découverte de ces trois lieux m’a semblé essentielle pour mieux comprendre cette île mystérieuse, montagneuse, et finalement pas si petite que ça.
En posant mon sac à dos à Iglesias, j’ai eu l’occasion de découvrir ce village pendant trois jours consécutifs, ce qui m’a permis de me balader dans ses rues tranquilles et de redécouvrir cette dolce vita italienne qui m’avait tant manquée. Sur la route menant au charmant village de Bosa, j’ai également fait une halte à Macomer. Bien que situé dans un bel écrin de verdure, je dois avouer ne pas lui avoir trouvé de charme particulier, si ce n’est sa petite église, qui offre une jolie vue sur la campagne environnante.
-Ce que j’ai préféré : Bosa et son vieux village très coloré
-Ce que j’ai moins aimé : Macomer, un village assez banal
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-Iglesias et son magnifique vieux village -la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi d’Iglesias -boire un délicieux Apérol Spritz sur la piazza Lamarmora (Iglesias) -Bosa, ses panoramas magiques et ses ruelles colorées
-le village de Macomer
Mes bonnes adresses…
-pour manger : A Dieci Passi / Sa Matracca (Iglesias)
-pour prendre un petit déjeuner : Modigliani Art Caffè (Iglesias)
-pour boire un verre : Chiosco Sella / Bar caffè Lamarmora (Iglesias), Bar Chiosco al Castello (Bosa)
*les fruits et légumes vendus à Iglesias*
Iglesias
Déambuler avec une gelato à la main dans le centro storico
Pour débuter toute bonne visite d’Iglesias, je vous conseille de partir à la découverte du centro storico(centre historique), qui comprend de nombreuses rues, dont certaines, pentues et plus isolées, ne demandent qu’à être explorées. Pour découvrir le vieux village, une matinée peut suffire, mais je vous recommande d’y passer, si possible, une journée afin de vraiment profiter de ses coins et recoins, tous plus charmants les uns que les autres.
En remontant depuis la gare, faites d’abord une halte sur la piazza Quintino Sella, qui marque la limite entre le vieux village et le « nouveau », avant de vous plonger dans la via Giacomo Matteotti, la rue principale et piétonne d’Iglesias. Profitez-en pour attraper une bonne glace bien fraîche avant de partir à la découverte du village, en commençant par ses deux places principales, puis en vous aventurant dans ses ruelles plus discrètes. Situées de part et d’autre de la via Giacomo Matteotti, les petites rues d’Iglesias sont une véritable invitation à la flânerie : on y découvre la vie locale, avec ses petites boutiques vendant des produits sardes, ses chapelles discrètes, le linge aux fenêtres, et les façades colorées qui donnent tant de charme au village.
Découvrir la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi (et faire le tour des chapelles du centro storico)
En flânant au fil des rues et des clochers, vous découvrirez, au cœur d’Iglesias, la piazza Municipio qui abrite la cattedrale di Santa Chiara d’Assisi, le plus bel édifice religieux de la ville. Remarquable par sa façade et son clocher aux teintes chaudes et terreuses, cette cathédrale emblématique est un incontournable que vous ne pourrez pas manquer.
En plus d’y apprécier la fraîcheur de son intérieur (particulièrement agréable en été), je vous recommande de poursuivre votre visite en partant à la découverte des autres églises et chapelles du village, toutes différentes les unes des autres. Lors de votre promenade à travers les vieux quartiers, ne manquez pas la chiesa San Francesco, l’ancienne chiesa di San Marcello, la chiesa della Madonna delle Grazie, ainsi que la chiesa della Vergine Purissima, qui m’a particulièrement surpris par sa façade abîmée et son haut clocher coiffé d’une horloge.
Longer les murailles médiévales et arriver au Castello Salvaterra
Pour vous rendre au prochain lieu à découvrir, il vous faudra sortir du vieux village pour explorer les anciennes fortifications qui ont servi à protéger la ville pendant des centaines d’années. Bien que ses murs datent de différentes époques, soient parfois restaurés ou en ruine, se balader le long des remparts permet de découvrir une autre facette d’Iglesias, ainsi que de beaux panoramas. Pour commencer cette balade de quelques kilomètres, je vous conseille de vous rendre sur la via Marco Tangheroni, située à quelques pas de la chiesa della Vergine Purissima, puis de marcher sur les pavés qui longent les remparts.
Au bout d’un moment, il vous faudra traverser la rue pour découvrir un nouveau quartier composé de quelques petites ruelles, puis d’une colline verdoyante. Sur cette dernière, après une courte montée, vous pourrez découvrir le castello Salvaterra, un édifice construit en 1258, qui abrite aujourd’hui un petit musée consacré à l’histoire de la torture et à la période médiévale. Bien que la visite semble intéressante, le musée ouvre au public de manière assez aléatoire (mais il semble possible de le visiter sur réservation).
S’arrêter boire un Aperol Spritz sur la piazza Lamarmora
Pour finir votre visite en douceur, je vous conseille de suivre les locaux et de vous rendre sur la piazza Lamarmora pour savourer un Aperol Spritz au bar caffè Lamarmora. Depuis sa terrasse, vous pourrez observer l’ambiance des ruelles qui évolue après 17h00 : elles deviennent alors plus bruyantes, plus animées, et s’emplissent de vie jusqu’à la tombée de la nuit.
Après votre Aperol Spritz, je vous suggère de prolonger la soirée dans l’un des restaurants de la ville, pour déguster un bon plat ou une pizza savoureuse. Pour cela, je vous recommande soit le très discret A Dieci Passi, un petit restaurant niché dans une impasse, qui propose d’excellents plats ainsi que de beaux plateaux de fromages locaux ; soit Sa Matracca, un autre lieu tout aussi confidentiel, où l’on prépare des pizzas délicieuses dans une ambiance simple et chaleureuse.
Macomer
Promener de la gare de train à la chiesa parrocchiale San Pantaleo Martire
Après avoir visité Iglesias, j’ai décidé, le lendemain matin, de sauter dans le premier train (à 5h48) en direction de Cagliari, puis de m’arrêter à la gare de Decimomannu afin de prendre une correspondance pour rejoindre Macomer, un village situé au cœur de la Sardaigne, d’où partent des bus pour Bosa. Si vous suivez le même itinéraire, vous arriverez à Macomer à 8h40, après près de trois heures de trajet, et devrez patienter jusqu’à 10h00 pour prendre le bus à destination de Bosa.
Pendant cette heure d’attente, j’ai décidé d’aller prendre un café et de faire un petit tour dans le village. Mis à part quelques « ruelles anciennes » et la chiesa parrocchiale San Pantaleo Martire, qui offre une jolie vue sur la campagne environnante, je dois avouer ne pas avoir trouvé grand-chose de vraiment marquant à voir ici. Si vous êtes de passage à Macomer en attendant un bus ou un train, profitez-en pour vous balader un peu et découvrir l’église et son panorama. En revanche, si vous n’avez pas de raison particulière de vous y arrêter, je vous conseille de filer directement à Bosa sans faire le détour.
Bosa
Traverser le ponte Vecchio et visiter la cattedrale dell’Immacolata Concezione
Pour rejoindre Bosa, il vous faudra prendre le bus à la gare routière (juste à côté de la gare ferroviaire) et compter environ 45 minutes de transport à travers la campagne. Pour ce trajet, vous devrez acheter vos billets soit dans des bureaux de tabac ou commerces agréés, soit installer une application pour «valider» votre trajet à chaque fois (comme DropTicket). Une fois arrivé à Bosa, je vous conseille de vous arrêter à l’arrêt Bivio Santa Caterina, situé tout près du ponte Vecchio, qu’il vous faudra traverser pour découvrir le village.
Avant de traverser le pont, je vous recommande de vous poser un instant pour admirer la vue sur le village, dominé par un haut château. Si l’envie vous prend, vous pourrez aussi, depuis le pont, louer un kayak pour descendre la rivière qui se jette dans la mer quelques centaines de mètres plus bas. Cependant, j’ai décidé de simplement traverser le pont et d’aller découvrir l’intérieur de la magnifique cattedrale dell’Immacolata Concezione, juste en face, remarquable par son intérieur entièrement blanc. Bien que d’autres églises se trouvent également à Bosa, je dois avouer avoir été particulièrement séduit par ce bel édifice, qui présente sa façade dans une petite ruelle.
Grimper au travers des ruelles colorées jusqu’au castello di Serravalle
Après avoir balader autour de la cathédrale, je vous conseille de commencer à grimper en direction du castello di Serravalle. Bien que j’aurais beaucoup aimé visiter ce dernier, et pouvoir m’installer sur les reparts pour profiter de sa belle vue sur la ville, il était malheureusement fermé lors de ma visite. Cependant, tout n’est pas perdu.
En grimpant dans le vieux Bosa, vous pourrez tout d’abord découvrir plusieurs rues colorées, fleuries et richement décorées, ainsi que de nombreux points panoramiques pour «compenser» celui du château que je n’ai pas pu voir. Pour arriver aux points de vue, traversez le vieux village en vous perdant volontairement, puis montez jusqu’à atteindre la via Canonico Gavino Nino, qui offre une vue sublime sur tout Bosa, ainsi que sur ses quartiers emblématiques. Si le temps le permet, installez-vous au bar Chiosco al Castello pour boire un verre de vin blanc tout en profitant d’une vue panoramique colorée et inoubliable sur ce village, qui est, à mes yeux, le plus beau de l’île.
Découvrir les »maisons symétriques » du quartiere Sas Conzas
Pour finir votre visite, je vous conseille de redescendre vers les rives du fleuve Temo afin de découvrir un petit quartier très peu connu, mais reconnaissable par ses « maisons symétriques », peintes dans des couleurs différentes. Il s’agit, comme le titre l’indique, du quartiere Sas Conzas, un ancien quartier industriel, bien connu pour sa tannerie.
Si l’histoire du quartier vous intéresse particulièrement, vous pourrez visiter un petit musée (museo delle Conce), que je n’ai pas eu l’occasion de voir. Surtout, je vous conseille de découvrir le quartier au fil du fleuve en vous baladant sur les deux rives, qui vous offriront une vue panoramique sur les maisons, ainsi que sur le village.
Dans cet article, je vais vous parler du sud de la Jordanie, une région désertique et vide, mais paradoxalement une des plus belles du pays. Coincée entre le sud de l’Israël, le nord de l’Arabie Saoudite ainsi que l’Égypte qui se trouve à quelques kilomètres à vol d’oiseau, vous pourrez trouver dans ce coin à la croisée du Moyen-Orient certains lieux très touristiques. Sorti de Pétra, il ne vous faudra qu’une heure environ pour arriver sur l’autoroute du sud qui traverse le désert en direction d’Aqaba et qui passe à côté du Wadi Rum, le premier lieu dont je vais vous parler. Connu pour ses magnifiques dunes de sables ainsi que pour ses paysages rocailleux, ce beau désert aux paysages dignes de la planète Mars devra être ABSOLUMENT une de vos étapes lors de votre voyage en Jordanie.
Juste avant de descendre plus au sud, je vous conseille de poser votre sac à dos dans un des camps du désert dans lequel vous rencontrerez des Bédouins qui, pour quelques Dinars Jordaniens, vous partageront en plus de leurs coutumes millénaires un hébergement, un repas, ainsi qu’un moment de paix sous le ciel étoilé. À la fin de l’article, je vais aussi vous parler d’Aqaba, la dernière grande ville du pays qui fait face à Eilat (Israël). Station balnéaire baignant dans la mer Rouge, Aqaba est aujourd’hui bien plus connue pour ses eaux bleues dans lesquelles il fait bon de se prélasser que pour ses monuments qui vous prendront à peine une journée tout au plus pour en faire le tour.
-J’ai voyagé… : à pied, en auto-stop, en bus, en taxi, en voiture
-J’ai logé : Wadi Rum Silk Road Camp / Heart Rum Camp (Wadi Rum) – Aqaba Qazar Hotel / City Center Hostel (Aqaba)
-Kilomètres parcourus : 100 environ
-Durée du voyage : deux à quatre jours
-Ce que j’ai préféré : le Wadi Rum et ses paysages uniques
-Ce que j’ai moins aimé : le peu de moments à voir à Aqaba
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-le Wadi Rum, son désert, ses monuments, ses camps, et son ciel étoilé la nuit –Aqaba, ses plages, et sa magnifique mosquée blanche
-le peu de monuments à voir à Aqaba
*le trajet en pick-up du Wadi Rum Village jusqu’au camp*
Wadi Rum
I, passer la nuit dans un des camps du désert
Lors de la programmation de mon premier voyage en Jordanie, je me suis rapidement demandé comment aller facilement et rapidement dans le Wadi Rum. Pour rejoindre ce dernier depuis Aqaba, Pétra ou encore Amman qui sont normalement les trois points de départ logiques pour le désert, ce sera assez simple. En effet, la société JettBus Jordan a mis en place des bus qui (bien qu’assez coûteux) partent à des heures fixes et précises, et vous permettront d’arriver rapidement au Wadi Rum Visitor Center où vous devrez vous acquitter d’une petite taxe si vous n’avez pas votre Jordanpass. Avant d’arriver dans le désert, pensez à bien réserver votre camp quelques jours avant sur un site internet (comme Booking) pour communiquer votre heure d’arrivée. Ne soyez pas étonné de voir que certains camps proposent des nuits à moins de 10€, voire 5€ avec petit déjeuner et repas du soir compris, car même si l’hébergement est très peu cher, toutes les excursions coûtent assez chères. Certains camps font d’ailleurs même payer l’aller-retour du Wadi Rum Visitor Center jusqu’au camp si vous ne choisissez pas de prendre au moins une excursion (sans faire de pression cependant).
Une fois passé le Wadi Rum Visitor Center en présence de votre hôte, il vous faudra rouler un peu avec son pick-up afin d’arriver tout d’abord au Wadi Rum Village, le traverser, puis ensuite rouler dans le désert à même le sable. Une fois arrivé dans un des camps du Wadi Rum (dans lequel je vous conseille de rester entre un et trois jours), vous pourrez »généralement » découvrir des petites tentes noires dans lesquelles se trouvent des lits uniquement, une grande salle un peu plus loin pour partager les repas, ainsi que plusieurs salles de bains accompagnées de toilettes. Bien que ce ne soit pas le grand luxe, l’expérience en vaut largement la peine, et ces fameux camps vous laisseront sûrement votre plus beau souvenir jordanien. Juste, essayez de réserver un camp le plus éloigné possible du Wadi Rum Village afin de profiter au maximum de la quiétude la nuit et de l’absence de pollution lumineuse.
II, balader pieds nus dans le sable
Une fois installé dans votre tente, je vous conseille de sortir vous balader aux abords de votre camp pour découvrir à pied les paysages ensablés du désert, avec tout autour des montagnes irréellement placées. Ayant déjà dormi trois nuits dans deux camps différents du Wadi Rum, je dois dire avoir été dans tous les cas agréablement surpris par la splendeur des paysages désertiques, même si une tempête de sable a eu lieu lors de mon premier voyage. Aussi, pensez à adapter votre durée du séjour dans le désert en fonction des saisons, car même si les nuits sont très fraîches, je dois dire que même en voyageant au mois de mai, il faisait déjà trop chaud pendant la journée. Pour mieux contrer la chaleur, je vous conseille au gré des saisons de passer du temps avec les bédouins qui vous baladeront en voiture, ou de vous abriter dans les »salles à manger » qui sont normalement plus fraîches et aérées (mais qui n’ont généralement pas de climatisations).
Mon occupation préférée lors de mes séjours dans les camps était d’aller me balader pieds nus dans le sable jusqu’au soir afin de voir le coucher du soleil dans les dunes de sables qui deviennent orangées (voir rouge), ou encore de m’y balader de nuit pour découvrir le désert avec la Voie lactée au-dessus de ma tête. Les températures étant bien plus fraîche la nuit, il sera bien agréable de pouvoir découvrir le désert de nuit, et de s’allonger le dos contre le sable pour laisser perdre son regard pendant des heures dans les étoiles. Le spectacle est unique, et je ne l’oublierai sûrement jamais.
III, réserver une excursion pour aller voir le lever du soleil sur un »djebel »
Après une courte nuit de sommeil, je vous conseille de poursuivre en réservant une des excursions les plus connues et populaires du Wadi Rum (de même que pour le tour en dromadaire) : le réveil au sommet d’un djebel (montagne). Pour cela, il faudra vous adresser à votre hôte qui vous proposera des excursions, et à tout prix. Même en négociant au maximum, j’ai pu lors de mon dernier voyage réserver une balade pour le lever du soleil, un détour à la little arch (il existe plusieurs arches naturelles dans le désert), ainsi qu’un détour au canyon Khazali pour la somme de 75€ pour deux personnes, ce qui est au final très onéreux, mais compensé par le petit coût de l’hébergement.
Pour voir ce lever du soleil, je me suis donc dirigé à l’entrée du camp où j’ai été amené au sommet d’un djebel (au final tout proche) pour observer le lever du soleil sur le désert qui se réveille, ainsi que sur les montagnes alentours. Bien qu’ayant adoré le timide lever de soleil ce jour-là, je dois avouer qu’il y avait largement la possibilité d’aller sur ce »djebel » à pieds depuis d’autres camps que le mien, et que le lever de soleil fut au final plus ou moins le même (mis à part le point de vue) que celui que j’aurai pu voir à quelques mètres de ma tente. Si votre camp se trouve près d’une montagne, essayez de voir si vous pouvez »l’escalader », ou demandez sinon conseil à votre hôte.
IV, grimper sur la little arch, un des plus beaux monuments naturels du désert
Après le lever de soleil et un retour au camp pour dormir quelques heures avant de prendre le petit déjeuner, j’ai ensuite continué ma matinée (ce qui est idéal pour les excursions estivales) en me rendant à la little arch. Située, elle aussi, à quelques dizaines de minutes de voiture de mon hébergement, il m’a fallu grimper à pieds quelques minutes pour arriver au sommet d’un haut rocher sur lequel se trouve une petite arche.
Depuis cette dernière, vous pourrez observer une magnifique vue sur ce désert sans fin, dont ses couleurs m’ont semblées bien irréelles. Bien qu’il n’y ait pas plus à faire à cette arche, le détour est cependant nécessaire pour découvrir un peu plus le désert, ainsi que la vie des Bédouins, ce peuple millénaire qui vit, anime, et semble bien heureux dans ce grand terrain de jeu qu’est le Wadi Rum.
V, découvrir le canyon Khazali, un coin d’ombre dans le désert
Pour finir ma balade dans le désert, mon conducteur m’a ensuite amené au canyon Khazali, une impressionnante fissure située sur un djebel. Dès le début du canyon, vous pourrez découvrir des inscriptions gravées au fil des siècles dans la roche, dont certaines plus picturales que d’autres (dessins d’animaux, …), ainsi que tout simplement des textes et mots religieux. Datant de toutes périodes, ces inscriptions bien cachées dans la roche sont pour moi le point culminant de ma visite du désert qui mérite bien plus qu’un simple détour hors saison, mais qui est malheureusement bien difficilement visitable l’été (si ce n’est que le matin ou le soir). Beaucoup de touristes rencontrés sur place l’été ne peuvent pas rester ici la journée (et partent à Aqaba) tant la chaleur est trop forte, dépassant parfois les 40°C en pleine après-midi !
Pour le détour à l’arche et au canyon qui sont tous deux espacés de quelques mètres seulement, comptez environ deux heures minimum, voire trois le temps de revenir au Wadi Rum Visitor Center. Une fois au Visitor Center, vous n’aurez pas beaucoup de choix pour rejoindre ensuite Aqaba (ou le nord de la Jordanie). Il existe bien sûr des bus de Jettbus, mais vous devrez sinon vous débrouiller par vos propres moyens. Pour mes deux visites, j’ai eu à deux fois l’occasion de partir à Aqaba en auto-stop, qui est malgré son »interdiction » dans le pays relativement pratiqué et facile.
Aqaba
VI, chiller à Al-Ghandour beach, et profiter de la vue sur Eilat et l’Égypte
Une fois parti du Wadi Rum Visitor Center, il vous faudra environ une heure de route pour rejoindre la ville d’Aqaba qui est la seule et unique station balnéaire de Jordanie. Comme je l’ai indiqué plus haut, je vous conseille de rester ici un jour ou deux seulement, car vous vous rendrez vite compte que le tour est rapidement fait. Cependant, j’ai en mémoire quatre lieux dont je vais vous parler, et qui sont pour moi à ne pas louper lors de votre découverte de cette ville. Pour aller au premier, il ne vous faudra faire que quelques pas depuis le centre-ville moderne d’Aqaba dans lequel se trouvent des immeubles blancs, des longues avenues remplies de magasins en tous genres et d’enseignes internationales.
Je vais donc vous parler de l’Al-Ghandour Beach, une longue plage située au cœur de la ville d’Aqaba. Bien qu’elle soit très belle de jour, je dois avouer avoir préféré la visiter lors du coucher de soleil afin de voir la ville d’Eilat (Israël) en face qui brille de mille feux, ainsi que pour balader sur la corniche qui s’anime avec des vendeurs en tout genre. Pour quelques JOD, vous pourrez d’ailleurs vous installer les pieds dans le sable face à la mer pour déguster un thé bien chaud avec une vue inlassablement belle.
VII, la mosquée Sharif Hussein bin Ali
En avançant sur la plage, vous pourrez découvrir au coin d’une rue la mosquée Sharif Hussein bin Ali, un bel édifice d’un blanc immaculé construit en plein cœur de ville. En y faisant le tour, vous pourrez découvrir un portail ouvert toute la journée qui vous permettra de rentrer dans la mosquée afin de la découvrir, et de vous installer dans sa salle de prière.
Pour ma part, j’ai consacré à la visite de la mosquée une petite heure afin de découvrir son beau jardin fleuri dans lequel se trouvent pleins de bougainvilliers colorés, ainsi qu’une jolie cour accolée à la salle de prière. En plus son intérêt et sa beauté, l’intérieur de la mosquée est ventilé et climatisé, de quoi vous rafraîchir les chauds jours d’étés. De même que cette mosquée blanche, une nouvelle mosquée (Sheikh Zayed Mosque) a été construite à la périphérie de la ville et est visible depuis tout Aqaba. Je ne suis cependant pas allé la visiter encore.
VIII, fort d’Aqaba
Pour vous rendre au prochain monument à visiter, il faudra simplement lever la tête, et vous avancer en direction de l’impressionnant drapeau Jordanien qui flotte sur la hampe du drapeau d’Aqaba situé sur la place la Révolte Arabe. Juste en bas du drapeau, vous pourrez découvrir une ancienne forteresse construite au XVIème siècle en bord de mer pour protéger la ville.
Pour visiter ce château qui présente quelques objets trouvés à Aqaba ainsi que quelques anciennes salles fortifiées, il vous faudra payer la somme de 3JOD. En plus de cela, vous pourrez grimper sur une partie des remparts de ce fort, vous permettant de voir une jolie vue sur Aqaba ainsi que sur l’Israël et l’Égypte, deux pays si proches, mais à la fois si éloignés.
IX, Ayla et l’ancienne église d’Aqaba
*les ruines de l’ancienne église*
Pour terminer votre visite, il vous faudra retourner de l’autre côté de la ville, soit en prenant un taxi (pour quelques JOD), soit en marchant le long de la plage et dans le centre-ville. Au cœur d’une partie relativement moderne de la ville où sont construits de nombreux hôtels luxueux, vous pourrez découvrir quelques anciens monuments qui peuvent passer inaperçus. Car oui, malgré son apparence flambant neuve, Aqaba est une très ancienne ville, elle fut d’ailleurs appelée Ayla pendant une très longue période.
C’est donc tout naturellement que vous pourrez découvrir lors de votre balade les ruines d’Ayla, une ancienne cité islamique construite autour de l’année 650. Aujourd’hui, il ne reste pas grand-chose de cette ville, si ce n’est que quelques vieux murs, les fondations d’une ancienne mosquée, ainsi qu’une vieille porte (egyptian gate). En sortant d’Ayla, promenez-vous dans le quartier afin de découvrir d’autres anciennes ruines réparties un peu partout, ainsi que la magnifique ancienne église d’Aqaba, un vieil édifice en ruine découvert en 1998. Après de multiples recherches, il s’est avéré que l’église date de la fin du IIIème siècle, ce qui en fait une des plus anciennes au monde découverte à ce jour !
Dans cet article, je vais vous parler de Pétra, le lieu le plus mystique de la Jordanie, ainsi que sûrement le plus connu. Élevé au rang de merveilles du monde, ce fabuleux site mesurant plus de 264 000m² (soit deux fois Paris environ) fascine le monde entier depuis la nuit des temps, et attire chaque année de nombreux visiteurs qui se pressent dans cette ville antique qui est une des plus belles que j’ai visitée. Pour résumer un peu la longue histoire de Pétra, ses premières pierres furent posées au VIIIème siècle avant JC, et elle fut quasi continuellement habitée par divers peuples, dont les Nabatéens qui firent prospérer la ville avant son abandon et sa »redécouverte » par le monde en 1812 !
Bien que Pétra soit connue presque uniquement aux yeux du monde pour sa Khazneh qui trône à la sortie d’un long canyon, il vous faut savoir cependant que la ville antique réunie bien plus que ce monument, dont un tas de sentiers de randonnées, des tombes par dizaines, des monuments romains, byzantins, et bien plus encore ! Avant d’arriver sur le site, pensez à embarquer avec vous de bonnes chaussures de randonnée ainsi que plusieurs litres d’eau, car pour traverser le site dans sa continuité (de l’entrée au Deir), il vous faudra parcourir quatorze kilomètres aller-retour sur des petits chemins escarpés. Mais aussi, je vous parlerai à la fin de l’article en deux paragraphes de Little Pétra (Siq al-Barid), une autre cité nommée affectueusement la »petite sœur de Pétra ».
-J’ai voyagé… : en bus, en taxi, en voiture, et surtout, à pied
-J’ai logé : à Petra Lion Hotel / Petra Cabin Inn Hostel & Restaurant à Wadi Musa
-Kilomètres parcourus : plus de 40 kilomètres entre les randonnées et les nombreux détours
-Durée du voyage : deux jours
-Ce que j’ai préféré : le Deir, le plus beau monument de la ville antique
-Ce que j’ai moins aimé : le prix d’accès au site qui est… extrêmement cher (plus de 50€ pour une journée), sauf si vous avez le Jordanpass
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
–Pétra, une ville antique à la renommée mondiale -la Khazneh, un monument qui vous donnera des frissons -la randonnée du Siq jusqu’au Deir -les nombreuses randonnées à faire dans Pétra -les nombreux monuments à découvrir sur le site (temples, églises, tombes…) -la »fin » du site de Pétra après le Deir, et sa vue dingue -arriver tôt sur le site pour y faire une visite tranquille -profiter de rentrer légèrement après la fermeture du site pour faire le chemin retour dans le calme et la pénombre –Little Pétra, la petite sœur de Pétra (et son accès totalement gratuit)
-le prix d’accès au site qui est… extrêmement cher (plus de 50€ pour une journée)
Mes bonnes adresses… :
pour bien dormir : Petra Lion Hotel / Petra Cabin Inn Hostel & Restaurant
pour bien manger : Falafel Time Restaurant
*Qasr al-Bint, un des rares monuments édifiés et non creusés dans la roche*
Pétra
I, le Siq, le profond canyon
Pour commencer votre visite de Pétra, il vous faudra tout d’abord vous rendre à Wadi Musa, la ville construite à l’entrée de Pétra. Jadis petit village, Wadi Musa est aujourd’hui une vraie petite ville, accueillant des dizaines d’hôtels pour héberger les touristes qui visitent Pétra. Depuis Wadi Musa, vous pourrez vous rendre facilement à pied aux ruines de Pétra en traversant tout d’abord son visitor center qui ouvre dès 6h30 du matin, heure où je vous conseille d’arriver pour accéder tranquillement au site en solitaire. Si vous arrivez en Jordanie avec votre Jordanpass, vous n’aurez pas à payer l’entrée au site, mais si vous ne l’avez pas, comptez plus de 50€ pour une journée dans Pétra, ou encore 58€ pour deux jours.
Après avoir scanné votre billet aux portiques, vous serez enfin sur le chemin emprunté depuis des milliers d’années qui descend à la ville antique. Dès le début, vous pourrez découvrir quelques jolies tombes (la ville en regorge par dizaines) et surtout, vous pénétrerez après quelques dizaines de minutes de marche dans le Siq, un long canyon d’un kilomètre environ. Dans ce lieu magique, vous pourrez découvrir malgré le soleil brûlant une certaine tranquillité, ainsi qu’une pénombre rendant le canyon encore plus mystique. Si vous restez comme moi sur le site de Pétra bien après sa fermeture (ce qui est toléré), vous pourrez découvrir le Siq en solitaire avec des étoiles au-dessus de votre tête.
II, la Khazneh, le trésor de Pétra
À la toute fin du Siq, vous pourrez découvrir LE monument le plus connu, et surtout celui qui a valu le classement de Pétra au titre de merveille du monde : la Khazneh. Une fois devant le monument, votre corps sera parcouru par des frissons tant cet édifice (qui est en fait un tombeau nabatéen) est majestueux et détaillé. Bien que vous ne puissiez pas rentrer à l’intérieur de la Khazneh (qui est vide), vous pourrez cependant l’observer sous tous les angles depuis l’espace devant la façade, ainsi que la dominer en empruntant l’Al-Khubtha trail.
Si vous ne souhaitez pas parcourir ce long sentier de randonnée, vous pourrez simplement grimper en face de la Khazneh les quelques marches qui mènent au célèbre point de vue connu sur Instagram. Mais pour arriver là-haut, il vous faudra prendre un guide, et bien négocier le prix (même si l’accès est censé être complètement gratuit). Du visitor center à la Khazneh, comptez environ 30 minutes de marche dans le sens de l’aller, et 45 minutes pour faire le retour (ça grimpe !). Bien que certains touristes s’arrêtent à la Khazneh et reviennent sur leurs pas, je vous conseille de poursuivre votre balade car vous n’avez vu encore qu’une infime partie du site !
III, les tombes royales du djebel Khubtha
Après avoir passé du temps à observer la Khazneh, j’ai ensuite continué mon chemin au fil d’un autre étroit canyon dans lequel se trouvent des chameaux, quelques tombes antiques, ainsi que des stands de souvenirs tenus par des Bédouins qui vendent toutes sortes de souvenirs dès le petit matin. Bien que Pétra soit une ville antique, ses grottes, tombeaux et caves sont encore habités par les Bédouins qui vivent ici depuis des millénaires. Une fois sorti du canyon, vous trouverez à votre droite un petit pont construit récemment qui vous amènera sur un des chemins de randonnée les plus connus de Pétra et qui se termine au djebel Khubtha.
Depuis cette petite montagne, vous surplomberez la Khazneh et sa place remplie de chameaux, et vous trouverez en chemin de magnifiques façades de tombeaux antiques. Parmi ces derniers, vous observerez le tombeau du palais, quelques autres façades plus sobres ainsi que la tombe corinthienne qui ressemble de manière très troublante à la Khazneh (en un peu plus détruite cependant). Bien que je n’ai pas terminé la randonnée à cause de la chaleur, j’en ai cependant profité pour observer les dizaines de façades des tombeaux, et pour rentrer dans leurs pièces intérieures qui sont de même constitution que la Khazneh et qui sont surtout relativement frais (ce qui faisait du bien par cette chaleur).
IV, le théatre antique, les temples & le Qasr al-Bint
*le théatre antique de Pétra*
Entre la Khazneh et l’Ad-Deir Trail (j’en parle plus loin), vous trouverez une vallée pleine de monuments et de chemins de randonnées qui vont aux quatre coins de Pétra. Une fois redescendu des tombes royales, vous trouverez d’abord le théatre antique qui est construit contre une falaise dans laquelle sont aussi creusées des tombes. Bien que vous ne puissiez pas visiter le théâtre antique à proprement parler, vous pourrez cependant l’observer depuis les chemins alentours qui le surplombent. Toujours en avançant, vous arriverez tout droit sur un ensemble de temples (grand temple et temple du lion ailé) qui furent construits au Ier siècle après JC.
Situés au beau milieu de Pétra, ces deux temples mesurant plus d’un hectare sont remplis d’escaliers, d’anciennes colonnes et de vieux murs qui racontent l’histoire de ce site antique. Souvent juste traversés, je vous conseille cependant de vous y arrêter afin de les parcourir, ainsi que vous éloigner un peu des routes principales pour découvrir trois anciennes églises (Byzantine church, Blue church ainsi que Ridge church qui est la plus ancienne église de Pétra, construite entre le III et le IVème siècle). En revenant un peu sur le chemin principal, vous trouverez aussi un autre monument à voir : le Qasr al-Bint, un ancien temple qui est un des rares monuments »construit » du site et non pas creusé dans la pierre.
V, Ad-Deir Trail, le sentier du bout du monde
Après avoir passé le Qasr al-bint, vous trouverez un petit chemin (l’Ad-Deir Trail) qui parcourt des étroits canyons et qui grimpe à travers les roches rosées jusqu’au Deir. Pour parcourir ce chemin long d’un kilomètre et demi qui contient plus de 800 marches, vous pourrez soit le faire à pied pour minimum une heure à une heure et demie, soit grimper sur un cheval ou un âne pour arriver tout en haut. Attention cependant, les chevaux et ânes qui grimpent en haut sont souvent vieux, malades et en assez mauvais état de santé, je vous déconseille donc d’y aller de cette manière.
En y grimpant à pieds, et même si le trajet peut être long et éprouvant, vous pourrez vous retrouver au milieu des chèvres sauvages élevées par les Bédouins, ainsi qu’au milieu des femmes et hommes vivant ici depuis des millénaires pratiquant l’artisanat. Mais aussi, vous balader ici vous permettra de découvrir au fil du chemin des stands où vous pourrez vous poser afin d’y déguster de délicieux jus de grenade bien frais avant d’arriver à la fin de ce sentier du bout du monde.
VI, le Deir, le plus bel édifice de Pétra
Après un kilomètre et demi de grimpette sous un soleil de plomb, vous arriverez ensuite au Deir (signifiant monastère car utilisé par les chrétiens en tant que tel), un autre ancien tombeau funéraire monumental haut de 42 mètres. Construit lui aussi dans la roche, ce magnifique lieu est à mes yeux encore plus beau et plus impressionnant que la Khazneh située plus bas (bien qu’il soit moins raffiné). Si vous y arrivez comme moi assez tôt le matin à environ 9h00, vous aurez le Deir pour vous tout seul ou presque.
De la même manière, j’y suis resté lors de ma première visite jusqu’à presque 19h00, et j’étais, encore une fois, presque seul face à ce monument. Pour faire le tour des monuments principaux de Pétra (Siq – Khazneh – Deir), comptez a minima six heures, voire plus si vous comptez faire des détours, vous arrêter pour contempler le paysage ou encore discuter avec les Bédouins croisés en cours de route. Pour bien observer le Deir tout en étant à l’ombre (sans rien payer), grimpez sur les rochers juste en face de la façade où vous trouverez une petite grotte avec une ouverture ronde donnant sur la façade.
VII, »end of the world », la fin de Pétra (qui ne finit réellement jamais)
Une fois passé le Deir, vous aurez le choix entre revenir sur vos pas pour retourner via l’Ad-Deir Trail dans la ville antique de Pétra, soit continuer encore un peu plus loin afin d’arriver à un point de vue unique sur la fin du site de Pétra, qui ne finit d’ailleurs jamais vraiment. Autour de cette »frontière » naturelle entre le Deir et le début des vallées arides qui se terminent à la frontière israélienne, vous y trouverez plusieurs cafés où vous pourrez vous installer, dont l’End of the World Coffee.
Si vous ne souhaitez pas grimper jusqu’au café, vous pourrez vous installer sur un des rochers afin de regarder le coucher de soleil sur la vallée, qui finit par prendre des teintes rosées, ocre puis enfin légèrement rouge et orange juste à la fin du coucher du soleil. À ce moment-là, les touristes auront déjà quitté Pétra, il vous faudra donc re-traverser ensuite le site tranquillement afin d’arriver à ses portiques où vous pourrez sortir (et non rentrer). Du Deir jusqu’à la sortie, comptez au moins une heure et demie (et deux heures et demie dans le sens contraire), ainsi qu’un arrêt à la Khazneh et dans le Siq qui vous paraitront bien vides et bien sombres.
VII, le haut-lieu du Sacrifice, une randonnée alternative à faire
Pour sortir un peu des sentiers battus, je vous conseille d’aller balader sur un itinéraire de randonnée relativement rapide mais encore peu fréquenté. Long de seulement deux kilomètres (en aller simple), ce chemin qui démarre à côté du théâtre antique vous permettra de grimper jusqu’à un lieu un peu spécial, et surtout assez peu connu : le haut-lieu du Sacrifice.
Bien qu’il ne reste pas vraiment grand-chose de l’ancien autel où était pratiqué des sacrifices, l’intérêt principal de la randonnée est d’admirer la vue sur le site de Pétra qui s’étendra devant vos yeux du canyon de la Khazneh jusqu’au Qasr al-Bint. Pour ensuite redescendre, je vous conseille de chercher le petit chemin qui passe par le Wadi Farasa, une petite vallée isolée dans laquelle vous aurez pour vous tout seul plusieurs monuments à voir. Au cœur du Wadi, vous pourrez y faire un petit arrêt pour y découvrir une sculpture de lion, ainsi que diverses tombes, dont »the garden hall », la tombe du soldat romain, ainsi que la tombe renaissance.
Siq al-Barid (Little Petra)
I, les tombes de la petite Pétra
Après avoir visité Pétra, je vous conseille de prendre un taxi (ou une voiture si vous en avez loué une) afin de vous rendre à Siq al-Barid (Little Pétra), un site unique en son genre dont l’accès est gratuit. Pour cela, il vous faudra vous rendre un peu avant l’entrée du village d’Al-Baydha et arriver sur un petit parking ensablé.
Une fois garé ici, il vous faudra traverser plusieurs stands où des bédouins vendent comme à Pétra toutes sortes de bracelets et de colliers avant d’arriver dans un autre »Siq », un petit canyon qui mène à un joli point de vue. Dans ce Siq, vous pourrez découvrir (comme à Pétra) un ancien tombeau nabatéen (que vous pourrez voir sur la photo ci-dessus), ainsi que quelques anciennes »ruines », toujours continuellement habitées. D’ailleurs, vous remarquerez que derrière les stands des bédouins se cachent en réalité leurs maisons qui sont creusées à même la roche.
II, le beau panorama à la fin du chemin
Après avoir grimpé quelques séries d’escaliers et escaladé quelques rochers, je suis ensuite arrivé à la »fin » du site de Siq-Al Barid dans lequel se trouve le Coffee and Tea House (Khaled Saeed Mohammad Alamareen), un joli spot pour photographier la fin du canyon de Little Pétra et pour se poser afin de boire un thé bien chaud avec une vue sur les roches roses.
Comme j’avais pu le lire sur divers blogs voyages et sites de randonnées, vous pourrez si vous le souhaitez faire à pied le chemin depuis Little Pétra jusqu’à Pétra. Bien qu’il soit possible de le faire seul, il vaut cependant mieux se faire accompagner d’un guide bédouin qui connait par coeur les petits chemins afin de ne pas vous perdre dans ce immense site qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
*la mosquée du Roi Hussein vu depuis le clocher de l’église Jean le Baptiste à Madaba*
Dans cet article, je vais vous parler du centre de la Jordanie, et plus précisément des lieux que j’ai visités entre le sud d’Amman et Shobak, le dernier village avant Pétra (pour laquelle je dédierai un article à part). Terre de changement par rapport au nord-ouest du pays qui est constitué principalement de collines verdoyantes, le centre de la Jordanie est extrêmement varié, constitué soit d’espaces montagneux et de villages posés en altitude (dont Dana qui se situe à 1240 mètres d’altitude), soit d’espaces désertiques dans le sud.
Mais aussi, le centre de la Jordanie est connu pour abriter des dizaines de lieux bibliques, dont le village de Madaba, ainsi que la mer Morte. Partagée entre la Jordanie, la Palestine et l’Israël qui sont juste en face, cette mini-mer connue depuis la nuit des temps est un des lieux phares du pays, qui est bien connu pour être le lieu le plus bas de la planète (−434 mètres d’altitude), ainsi que pour son taux de sel très élevé qui vous permettront de littéralement… flotter dans l’eau. Bien que cet ensemble de régions soit très beau, il est important de noter la difficulté de se déplacer ici, car les transports en commun sont rares sur certains axes (voire inexistants), et que certains lieux sont parfois difficiles d’accès sans utiliser son pouce pour se déplacer.
-J’ai voyagé… : à pied, en mini-bus, en taxi, en auto-stop, en camion-stop, en voiture
-J’ai logé : à Al Nawatef Camp à Dana
-Kilomètres parcourus : plus de 300
-Durée du voyage : 4 jours environ
-Ce que j’ai préféré : le Wadi Mujib et ses magnifiques cascades, exæquo avec la campagne autour de Dana
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
–Madaba, ses mosaïques, ses églises, et sa belle mosquée -la randonnée à faire pour se rendre à la Mer Morte depuis le Dead Sea Museum -la Mer Morte, juste ça ! -le Wadi Mujib et ses magnifiques cascades –Al-Karak et son imposant château –Al Nawatef Camp, LE lieu où dormir autour de Dana –Shobak et son bien hostile château
x
Mes bonnes adresses…:
pour bien dormir: Al Nawatef Camp à Dana
*les rues du petit village de Dana*
Madaba, la ville biblique
I, la vieille ville et son immense site archéologique
Pour commencer ma découverte du centre de la Jordanie, j’ai décidé d’aller visiter une petite ville toute proche de la capitale, et très connue pour ses racines bibliques et ses magnifiques mosaïques : Madaba. Située non loin d’Amman, la ville est pourtant assez difficile d’accès hors taxis et Uber, car même après être allé dans les deux grandes gares de bus d’Amman (north et south), je n’ai trouvé nulle part de bus à destination de Madaba. Heureusement, un chauffeur de taxi m’a pris dans son véhicule à la south bus station et a fini par trouver »l’arrêt » au milieu d’une avenue au sud d’Amman où partent les mini-bus pour Madaba. Une fois dans le mini-bus, comptez quelques dinars Jordanien et moins d’une heure de route pour arriver à la gare de bus de Madaba qui se situe dans son centre-ville.
Arrivé à destination, je vous conseille tout d’abord de visiter sa vieille ville et ses petites ruelles charmantes avant d’aller visiter ses nombreuses ruines. Car oui, même lors des temps bibliques, Madaba existait déjà, et elle est même citée dans le livre sacré ! Dans la vieille ville (qui est très petite), vous trouverez quelques jolies ruelles, de belles maisons en pierre, ainsi que diverses boutiques de souvenirs et de restaurants. Mais aussi, vous trouverez des tas d’anciennes ruines qui correspondent à divers lieux antiques. Dans ce qui est appelée le parc archéologique de Madaba, vous pourrez découvrir, entre autres, le »burnt palace », les ruines de l’église des martyrs, et surtout, des dizaines et des dizaines de mosaïques richement décorées, présentant des oliviers, des écritures grecques, et des scènes de vie courantes. Pour faire le tour de la vieille ville et du parc archéologique, comptez au moins deux à trois heures.
II, l’église Saint-Georges et la fameuse carte de Madaba
Pour poursuivre votre visite, il vous faudra chercher dans le centre-ville en vous baladant une petite église, cachée entre d’épais arbres qui vous feront de l’ombre pour vous reposer. Repérable par son petit clocher qui dépasse et sa jolie façade, vous pourrez découvrir l’église Saint-Georges, un petit édifice non inclus dans le Jordanpass (1 JOD) qui abrite, en plus d’un magnifique intérieur, une mosaïque sur son sol qui représente la Terre Sainte avec Jérusalem qui est visible en haut à droite de la carte.
Bien que la visite de l’église et de sa mosaïque ne vous prendront qu’une petite dizaine de minutes, vous pourrez quand même compléter la visite en allant voir le »mini-musée » construit sur le parvis qui explique la mosaïque, ses origines, et surtout les lieux indiqués. Même si l’église n’est pas incluse dans le Jordanpass, je trouve judicieux de la visiter pour sa mosaïque qui retrace à elle toute seule les siècles d’histoires de ces lieux mythiques et bibliques que sont Madaba, Jérusalem et leurs alentours qui sont aujourd’hui bien éloignés par rapport à ce qu’ils étaient jadis.
III, la mosquée du Roi Hussein et ses dômes dorés
En continuant ma balade, mes yeux ont été attirés par deux magnifiques dômes en or aux côtés de deux hauts minarets qui surplombaient les rues commerçantes de la ville. Il s’agit de la mosquée du Roi Hussein, un édifice construit au cœur de Madaba qui est visitable et libre d’accès à condition d’y pénétrer dans une tenue décente, avec un voile sur la tête pour les femmes.
Même si vous visitez comme moi Madaba juste le temps d’une matinée, je vous conseille quand même de faire un petit crochet à la mosquée, ne serait-ce que pour vous asseoir sur les tapis et observer les magnifiques plafonds de couleurs roses qui m’ont fait légèrement penser aux mosquées ottomanes d’Istanbul.
IV, l’église Jean le Baptiste, son sous-sol etson clocher
Après la visite de la mosquée, je vous conseille de vous diriger encore vers un autre lieu de culte, qui est cette fois-ci une jolie église, remarquable par son haut clocher qui domine Madaba. Comme le titre l’indique, il s’agit de l’église Jean le Baptiste, un édifice assez simple extérieurement, mais qui est pour moi un des plus beaux et des plus mémorables édifices à visiter dans la ville. Et pour cause, après avoir payé 1 JOD, vous n’aurez pas seulement accès à l’intérieur de l’église, mais vous aurez aussi accès à son sous-sol dans lequel a été arrangé un petit musée avec quelques mosaïques, et même un ancien puits duquel vous pourrez remonter de l’eau comme cela se faisait lors des temps bibliques !
Mais surtout, vous pourrez grimper au sommet du clocher qui offre une vue splendide sur Madaba, avec, devant vous, sa vieille ville, ses clochers, ses minarets ainsi que les collines alentours. Tout proche d’ici, vous pourrez aller visiter le mont Nébo, un mont biblique bien connu que je n’ai pas encore visité. Si jamais vous voulez découvrir ce mont sans avoir à faire de l’autostop ou à prendre des taxis, la société JETTbus organise des tours en bus pour 15 JOD qui incluent Madaba, le mont Nébo, et même le site de Béthanie. Cependant, ils n’étaient pas opérationnels lors de ma visite en cette semaine post-ramadan.
V, l’église apostolique, un bien grand et vide édifice
Avant de quitter Madaba, je vous conseille de faire un détour afin de visiter une dernière église. Inclue elle aussi dans le Jordanpass, l’église apostolique se situe légèrement en dehors du centre-ville, sur la route en direction du sud du pays. Bien que cette église ne soit pas des must-see de Madaba, je vous conseille quand même la visite si vous avez le Jordanpass afin de découvrir ses magnifiques mosaïques sur son sol, ainsi que son joli intérieur bien vide qui clôture ce début de journée très culturel.
Pour l’ensemble des lieux dont je vous parle dans l’article, il faut savoir que j’ai mis environ quatre jours à tout visiter en prenant mon temps, en faisant parfois des aller-retours à Amman, et en m’arrêtant assez souvent pour discuter avec des gens sur ma route, voire me faire inviter chez un policier à Gawr as-Safi plus au sud. Pour la suite de l’itinéraire (hors Al-Karak qui est facilement rejoignable depuis Amman), il vous faudra jongler entre des mini-bus, des taxis, ou encore de l’auto-stop, ce qui se fait TRÈS facilement dans le pays (bien que ce soit »interdit » par la loi). Mais si vous avez loué une voiture pour visiter le pays, vous pourrez aisément faire ces visites en deux ou trois jours à peu près.
Mer Morte et son rivage
VI, emprunter le chemin de randonnée du Dead Sea Museum jusqu’à la Mer Morte
Parmi les lieux phares à visiter en Jordanie, je me dois de vous parler de la mer Morte, un lieu tout proche d’Amman et de Madaba, mais qui est compliqué à rejoindre. Si vous voulez faire au plus simple, vous pourrez emprunter un des JETTbus en direction de la »Dead Sea » (pour 15 JOD aller / retour), mais ce dernier vous déposera dans un des hôtels de luxe au Nord de la mer Morte, où il vous faudra payer l’entrée dans un des hôtels qui est extrêmement chère pour se baigner quelques heures (parfois plus de 50€ par personne). Mais aussi, vous pourrez pour rejoindre la mer Morte, prendre un taxi depuis Amman pour environ 40€ / 50€ aller simple, ou encore trouver un des rares bus qui passe par la Jordan Valley Highway, et qui vous arrêtera sur une des plages de la mer Morte (ce qui ne semble pas être une mince affaire pour trouver le point de départ du bus).
Mais sinon, vous pourrez comme moi, commencer votre journée visite à Madaba, avant de prendre un Uber / taxi, ou faire du stop afin de vous rendre au Dead Sea Museum qui se situe sur une colline juste au-dessus de la mer Morte. Une fois devant ce musée (que je n’ai pas visité), il vous faudra rebrousser chemin sur quelques centaines de mètres, avant de découvrir un petit chemin de randonnée qui s’engouffre dans un sublime canyon qui vous amènera au pied de la mer Morte, sur une plage gratuite (comme beaucoup d’endroits), mais assez difficile d’accès (chercher »free Beach On Dead Sea » sur Google Maps). Passer par ce chemin de randonnée vous permettra de découvrir la mer Morte d’une manière douce et différente, avec en prime une jolie vue sur la Palestine juste en face. Pour descendre via ce petit chemin, comptez une heure de randonnée, avec un chemin »assez propre », et peu côtoyé (j’étais seul tout au long de la descente).
VII, se baigner gratuitement dans la Mer Morte (et flotter tranquillement)
Une fois en bas de mon chemin de randonnée, j’arrive donc à la terre promise ce jour-là : les rives de la mer Morte. Comme je l’ai dit plus haut, vous aurez un tas de choix et de moyen différents d’aller à la mer Morte, mais vous vous apercevrez vite que vos choix sont en fait assez vite réduits au niveau des emplacements où vous pourrez vous baigner. Son rivage côté Jordanien a beau mesurer plus de cinquante kilomètres, vous aurez le choix côté baignade soit entre des hôtels luxueux qui vous permettent d’accéder à »leurs plages » à des prix fixes, soit à des plages gratuites, dont l’accès est généralement TRÈS escarpé, et compliqué due à la baisse du niveau de cette mer intérieure d’année en année. Pour ma part, j’ai eu deux fois la chance de me baigner dans la mer Morte gratuitement, dont une fois au bas de mon chemin de randonnée, et une seconde fois sur la plage en bas du caféBreak Abadi, où j’ai sympathisé avec le propriétaire qui était très content d’accueillir un touriste.
Peu importe où vous souhaiterez vous baigner, il faudra juste savoir que l’accès hors hôtels à la mer Morte peuvent être très périlleux, que les chemins qui y descendent sont dangereux et inadaptés, et que surtout, il vous faudra garder des chaussures, car les cristaux de sels peuvent vous blesser. Qu’importe où vous irez vous baigner, vous découvrirez un lieu unique au monde dans lequel vous pourrez vous allonger pour flotter, bronzer au soleil sous la chaleur étouffante de l’été, ou encore profiter des vertus de la miraculeuse boue de ce lieu qui sera sûrement un des meilleurs souvenirs de votre voyage en Jordanie ! Si vous le pouvez, privilégiez un arrêt au café Break Abadi afin d’y prendre une boisson fraîche, et de pourquoi pas profiter d’une »petite douche » que vous pourrez prendre au bord même de la route pour rincer le sel qui se sera accumulé sur votre peau après cette baignade légendaire.
VIII, Wadi Mujib, l’extraordinaire aventure
Pour continuer votre virée sur les rives de la mer Morte, je vous conseille de faire une activité vraiment unique, qui vous prendra au moins une demi-journée entre la route depuis Amman, la randonnée (qui dure entre trois et quatre heures), et le retour. Comme le titre l’indique, je vais vous parler du Wadi Mujib, une gorge inondée d’eau (dont le niveau varie entre plus d’un mètre et quelques dizaines de centimètres) qui part du bord de la mer Morte jusqu’à s’enfoncer dans l’intérieur des terres désertiques. La photo que j’ai prise pour illustrer l’article a été faite depuis le pont de la route qui passe à proximité, car j’avais décidé de ne pas prendre mon téléphone dans le canyon pour bien profiter de la balade, et de mon aventure dans le Wadi (qui m’a coûté une paire de lunettes dans une des cascades).
Pour ma part, je vous conseille d’arriver assez tôt sur le site (entre huit heures et midi) afin de faire le chemin tranquillement, et sans croiser les flots de touristes qui arrivent en bus plus tard dans la journée. Une fois sur le site, vous aurez le choix entre plusieurs chemins qui ouvrent et qui ferment intempestivement selon les crues du Wadi, avec plusieurs prix, dont le premier à 28€ pour faire le chemin principal seul et sans guide. Pour le reste des randonnées, il vous faudra payer un peu plus, et prendre un guide pour faire le chemin qui nécessite la présence d’un professionnel expérimenté. Pour ma part, et même en n’étant pas sportif, j’ai pris la première option à 28€, et ce fut un vrai régal ! Après quelques minutes de marche dans l’ombre du canyon, vous aurez vos premiers obstacles à escalader, avec une haute cascade à grimper avec l’aide d’une échelle (beaucoup de personnes abandonnent ici), et quelques rapides à remonter, avant d’arriver au point final, une haute cascade de six mètres qui marque la fin du »Siq trail ».
Al-Karak
IX, son château, et sa vieille ville
Pour changer un peu des visites des églises et des mosquées, j’ai décidé lors de mon premier voyage dans le pays de m’enfoncer dans la campagne pour découvrir un autre type de monuments très répandus en Jordanie et pourtant pas encore très connus : ses châteaux-forts. Bien qu’il en existe un grand nombre, avec certains plus connus que d’autres (dont le château d’Ajloun et les châteaux du désert sur la route de l’Irak), je dois dire avoir choisi de visiter simplement le château d’Al Karak pour faire un tour dans cette partie du pays qui m’était inconnue et aussi pour sa simplicité d’accès depuis la gare d’Amman South. Pour le trajet en mini-bus, comptez deux heures environ, et quelques dinars jordaniens (l’aller-retour coûte environ 10€).
Une fois à la petite gare de bus qui se situe en bas de la vieille ville, je vous conseille de commencer à grimper tranquillement dans ce qui est la ville moderne d’Al Karak. Dans cette petite ville qui ne manque pas d’intérêt, vous pourrez trouver plusieurs rues commerçantes, quelques jolis monuments religieux, ainsi que la belle mosquée Al-Omari qui se situe dans une des rues principales de la ville. Mais surtout, l’intérêt principal de votre visite à Al-Karak sera surement son célèbre château, qui fut construit au XIIème siècle sur un promontoire rocheux. Inclus dans le Jordanpass, ce beau château dominant vous offrira une vue panoramique sur les alentours qui sont très vallonnés ainsi que sur toute la ville d’Al-Karak. Bien que le château soit très impressionnant depuis l’extérieur, je dois avouer avoir été légèrement surpris par son intérieur encore peu restauré qui est composé de plusieurs terrasses ainsi que de nombreux tunnels qui parcourent l’édifice qui est, en soi, un vrai gruyère. Pour visiter ce monument, ses tunnels, et ses quelques salles encore debout, comptez au moins deux heures en prenant bien votre temps.
Dana
X, Dana, le vieux village isolé
En continuant votre route vers le sud, vous pourrez découvrir Dana, un petit village très isolé, situé dans un environnement naturel magnifique qui jouxte la Dana Biosphere Reserve. Bien que le village soit »assez touristique », il n’en sera pas moins très difficile d’accès si vous ne possédez pas de voiture. Pour m’y rendre, j’ai dû faire trois fois consécutives du stop, une fois du Wadi Mujib jusqu’à Gawr as-Safi, une fois de Gawr as-Safi jusqu’à Feifa (en camion-stop), puis encore une autre fois de Feifa jusqu’à Dana via une route montagneuse qui passe de -430 mètres d’altitude (niveau de la mer Morte), jusqu’à 1 240 mètres d’altitude où se trouve Dana.
Pour rejoindre ensuite Dana, j’ai rencontré dans le camp dans lequel j’avais dormi ce soir-là (j’en parle plus bas) un couple de Français avec qui j’ai voyagé dans leur voiture durant trois jours, et qui m’ont baladé jusqu’à Pétra. Nous avons donc visité Dana ensemble, et la visite fut au final assez rapide. Hormis une petite mosquée et quelques ruelles en pierre, je dois avouer qu’il n’y a pas grand-chose à voir ici. Néanmoins, j’en ai pris plein les yeux avec les vues que Dana offre sur son parc naturel qui est très accidenté. Avant de partir en randonnée dans les chemins autour du village, vous devez savoir qu’il vous faudra payer des frais d’entrée dans la réserve, puis prendre pour la plupart des chemins de randonnée un guide (qui vous facturera assez cher la balade), ce qui peut vite représenter un budget conséquent (parfois plus de 50€ pour quelques heures de randonnées).
XI, Al Nawatef Camp, LE lieu où dormir à Dana
Pour me loger à Dana, j’ai eu le choix sur Booking entre plusieurs hôtels et petits appartements, mais j’ai cependant choisi de faire original et de passer la nuit dans une « petite maisonnette ». Et pour cela, j’ai choisi de réserver une nuit à quelques kilomètres de Dana dans l’Al Nawatef Camp, un petit camp comme cela se fait dans le Wadi Rum (mais cette fois-ci dans des collines). Le lieu étant relativement isolé, j’ai choisi de prendre sur place la »formule complète » qui inclue le repas du soir et un petit déjeuner, ce qui m’a coûté moins de 25€ tout compris. Pour l’hébergement, j’ai eu droit à une « petite maisonnette » située sur les hauteurs du camp, avec un grand lit, une petite terrasse avec vue, et surtout, avec plein de couettes et de plaids. Car oui, même en plein été, il peut faire assez frais dans le camp qui est situé à plus de 1 200 mètres d’altitude.
Bien que ce soit rare que j’écrive des paragraphes dédiés à un hébergement en particulier, je me devais de le faire ici pour vous parler de la sublime vue du camp sur la vallée de Dana qui est à couper le souffle, et qu’il l’est encore plus au coucher de soleil. Si vous visitez le coin, je vous conseille donc absolument de vous poser le temps d’une soirée ici afin de profiter du très réconfortant thé à la menthe du camp, des hamacs sur place, ainsi que des petites randonnées accessibles aux abords du camp qui ne vous demanderont aucun frais à payer.
Shobak
XII, le Krak de Montréal
Après la visite de Dana, j’ai continué à descendre toujours plus au sud afin de faire un dernier arrêt avant d’arriver à Pétra. Et pour ce dernier arrêt, mon choix s’est porté sur un lieu bien austère situé aux abords de la Kings Highway : le Krak de Montréal. Construit au XIIème siècle, ce beau château-fort situé à côté de Shobak est un peu oublié par les touristes qui se dirigent généralement directement à Pétra. Cependant, ce beau château mérite le détour, bien qu’il soit comme le château d’Al-Karak en assez mauvais état.
Une fois garé au Visitor Center, il vous faudra soit marcher une quinzaine de minutes sous la chaleur de ce lieu désertique, soit prendre pour quelques dinars une des voiturettes mises à disposition sur le site qui vous permettront de faire l’aller-retour avec un »chauffeur » qui vous attendra au château. Pour bien visiter l’édifice, comptez sur place entre trente minutes et une heure afin de balader dans ses vieilles salles, mais surtout de contempler la vue magnifique sur la campagne bien désertique autour. Pour visiter le Krak de Montréal, il vous faudra débourser environ 1,50€ ou sortir votre Jordanpass.
Dans cet article, je vais vous parler du nord de la Jordanie, et plus principalement des alentours de Jerash, une petite ville dans laquelle se trouve le plus grand site antique romain du pays. Au carrefour entre la Syrie, l’Israël et la Palestine qui ne sont situés qu’à quelques encablures de là, ce coin du pays vallonné et relativement vert situé au nord d’Amman est généralement oublié des touristes qui se rendent quasi uniquement à Jerash pour ses ruines antiques, et pas spécialement plus haut.
Pour bien visiter ce coin du pays très authentique, je vous conseille d’y passer deux à trois jours durant lesquels vous pourrez découvrir de magnifiques villages perchés, dont As-Salt, et Umm Qais, un village qui m’a énormément plu pour sa vue panoramique sur les pays alentours, et pour ses ruines antiques. Bien qu’Umm Qais soit peut-être un peu isolé, vous pourrez poser votre sac à dos à Irbid, la deuxième ville la plus peuplée du pays qui est située non loin de là, et dans laquelle vous ne trouverez aucun touriste. Souffrant de mauvaise réputation due à sa proximité avec la Syrie, Irbid a malheureusement une très mauvaise image, et c’est bien dommage. Que ce soit à Amman, Irbid, ou encore Aqaba, vous ne risquerez rien en Jordanie !
-J’ai voyagé… : à pied, en bus, en mini-bus, en taxi
-J’ai logé : x
-Kilomètres parcourus : 150km environ
-Durée du voyage : deux jours
-Ce que j’ai préféré : le village d’Umm Qais et sa vue splendide sur les pays alentours
-Ce que j’ai moins aimé : x
-Est-ce que je reviendrai ? : oui
Le plus
Le moins
-le site archéologique de Jerash et ses ruines antiques –As-Salt, ses églises et ses mosquées –Irbid, et sa tour d’horloge –Umm Qais et sa vue panoramique sur l’Israël, la Palestine et la Syrie
x
*Jerash et son amphithéâtre*
As-Salt, la ville de la paix
Pour commencer ma visite de la région, j’ai décidé de grimper en fin d’après-midi dans un mini-bus en direction d’un petit village, classé à l’UNESCO au titre de »lieu de tolérance et d’hospitalité urbaine ». Il s’agit d’As-Salt, une bourgade encore peu connue des touristes qui mérite pourtant bien plus d’attention que ce qu’elle en reçoit. Pour vous y rendre, vous pourrez soit prendre un taxi depuis Amman, soit prendre un des mini-bus qui partent depuis le quartier Suwaylih, et qui arrivent dans le village. Si ça peut aider, »السلط » (As-Salt) est inscrit sur le mini-bus, mais si vous ne savez pas lire l’arabe, vous pourrez toujours demander à un passant qui vous aidera gracieusement à trouver le bus.
Personnellement, j’ai commencé ma visite du village en allant à l’As-Salt Archaeological Museum (inclus dans le Jordanpass) qui présente l’histoire du village, et quelques artefacts trouvés dans les collines alentours. Ensuite, j’ai visité les rues d’As-Salt, en débutant par l’Al Hammam Street, une rue bien connue pour être le souk principal du village. Cette rue se situant tout en bas d’une des collines où est construit le vieux village, il vous faudra donc ensuite grimper dans les charmantes ruelles en pente pour découvrir le reste du village perché, et pour ainsi comprendre pourquoi il est nommé »village de paix ». En effet, en plus des magnifiques mosquées présentes ici (dont la mosquée Hajj Hamdi Al-Anis qui se situe tout en haut du village avec les ruines d’un vieux château), vous pourrez découvrir dans certaines ruelles plusieurs jolies églises très anciennes, reconnaissables par leurs clochers ou leurs dômes qui dépassent des maisons accrochées sur la colline. Pour visiter le village efficacement, grimpez tout d’abord à son sommet, avant d’arpenter les rues en descendant, tout en profitant de magnifiques panoramas sur le village, ses célèbres escaliers (qui se situent sur une autre colline), et sur la campagne alentour.
Jerash, la Rome Jordanienne
*la place ovale de Jerash*
Après avoir visité As-Salt, je vous conseille de revenir sur vos pas afin de prendre un mini-bus en direction de Jerash, une ville située entre Amman et Irbid. Bien connue des touristes, vous trouverez dans cette ville une immense cité antique, dont la construction a démarré au IVème siècle avant JC sur un lieu déjà anciennement occupé. Pour ma part, je n’ai pas spécialement visité la ville »moderne » de Jerash, mais j’ai cependant passé plusieurs heures à déambuler dans son site antique tant il est immense. Si vous voyagez à petit budget, vous pourrez rejoindre Jerash grâce à des mini-bus qui partent depuis la North Bus Station (connue sous le nom de Tabarbour Bus Station) à Amman, mais attention cependant aux contraintes de temps, car les mini-bus ne partent qu’une fois complètement remplis (ce qui peut prendre parfois une heure ou deux).
Une fois arrivé à Jerash, il faudra vous rendre à l’entrée du site antique, et payer 10 JOD (ou sortir votre Jordanpass) pour rentrer dans le site antique et visiter tous ses monuments et son petit musée qui vous prendront en tout au moins trois heures. Au fil du site antique, prenez bien le temps d’observer son arche d’Hadrien, son grand hippodrome, ses magnifiques temples, ses deux théâtres, ainsi que sa splendide place ovale suivie de la cardo maximus, la voie principale du site. Pour ma part, vous ne pouvez pas vous rendre en Jordanie sans aller à Jerash qui est un des plus beaux sites du pays, ainsi qu’un des plus réputés (et j’ai vite compris pourquoi !).
Irbid, la ville oubliée
*le Clock Memorial Square*
Encore plus au nord, vous arriverez dans une grande ville, mais dont le nom vous sera sûrement inconnu, même si vous lisez de nombreux blogs touristiques sur le pays : Irbid. Bien qu’il n’y ait pas spécialement de monuments à voir dans cette ville, ni de lieux qui m’ont vraiment marqué, je vous conseille la visite de cette ville hors des sentiers battus, où vous sentirez encore plus l’hospitalité des Jordaniens qui prendront soin de vous guider, et de vous aider dans votre visite (même si vous ne le demandez pas). Si l’envie vous prend de vous rendre ici, vous pourrez soit prendre un mini-bus depuis Amman en direction d’Irbid qui partent depuis quasiment toutes les gares de la ville, ou encore réserver un trajet sur JETT Bus, la compagnie nationale des bus du pays qui vous permettront de visiter plusieurs villes du pays, mais avec, cette fois-ci, des horaires respectés et dites à l’avance. Attention cependant, la gare des JETT Bus à Irbid se situe à quatre kilomètres de la vieille ville, vous pourrez donc vous y rendre soit avec un Uber (qui m’a en plus du trajet offert quelques nèfles), soit grâce à des taxis ou mini-bus si vous avez du temps.
Pour bien visiter Irbid, je vous conseille si vous pouvez d’y rester une journée afin de découvrir ses monuments, dont le Dar As Saraya Osmanli Museum, un petit musée inclus dans le Jordanpass situé dans une ancienne forteresse sur une colline dont la vue vous fera réaliser la grandeur de la ville. Autour du musée (dont la porte était fermée tant peu de monde le visite), vous pourrez découvrir le »vieux Irbid », un lieu composé de plein de petites ruelles et de souks (qui étaient bien vides en cette semaine post-Ramadan), ainsi que de jolis édifices religieux, avec parfois des minarets qui font face à des clochers. Pour balader un peu plus, vous pourrez aussi visiter les quartiers autour de la vieille ville dans laquelle se trouve un camp de réfugiés palestiniens (qui est toujours habité à ce jour), ainsi que le Clock Memorial Square situé dans le quartier d’Al Jame’ qui est sûrement le lieu le plus connu et photographié de la ville !
Umm Qais, à la croisée du Moyen-Orient
*les colonnes noires du site d’Umm Qais*
Pour finir votre visite de la région, je vous conseille de grimper encore un peu plus au nord pour finir votre périple dans un coin perdu du pays, où vous pourrez observer de là l’Israël et le lac de Tibériade, la Palestine, et le plateau du Golan (territoire disputé entre l’Israël et la Syrie). Comme le titre l’indique, il s’agit d’Umm Qais, un tout petit village au bout du pays, qui contient un site antique réputé pour ses colonnes noires, son théâtre antique, et sa vue à couper le souffle. Pour vous y rendre, vous devrez avant tout faire une escale à Irbid (si vous venez d’Amman), avant de passer par une petite gare routière située au centre d’Irbid d’où partent les mini-bus à destination du village. Une fois dans ce mini-bus, comptez environ 45 minutes de route pour arriver au pied du site antique.
Bien que je n’ai pas spécialement visité le village d’Umm Qais si ce n’est que pour y manger un sandwich au falafel et balader sur son avenue principale où passent les mini-bus pour Irbid, je vous conseille cependant d’aller visiter la jolie mosquée au dôme vert du village avant d’aller balader dans son site antique (qui est, lui aussi, inclus dans le Jordanpass). Pour visiter le site de Gadara (ancien nom d’Umm Qais), comptez une petite heure approximativement, car il est très petit, mais très intéressant. En plus de découvrir le petit musée présent sur le site et les quelques maisons en ruines, visitez aussi son beau théâtre en pierre noire, ainsi que les longues allées de colonnes malheureusement assez mal entretenues qui méritent bien mieux que disparaître sous la végétation. De plus, pensez à vous poser et vous installer sur un des murets du site pour voir ce qui est sûrement une des plus belles vues du pays avec en premier plan le village d’Al Mokhaba Al Tahta suivi par les collines appartenant déjà à la Syrie et à l’Israël, deux pays si proches, mais à la fois si éloignés.
En résumé :
As-Salt: ★★★★★
Jerash: ★★★★★
Al Hammam Street (As-Salt): ★★★★
Dar As Saraya Osmanli Museum (Irbid): ★★★★
Irbid Clock Memorial Square: ★★★★
Umm Qais: ★★★★
Irbid: ★★★
As-Salt Archaeological Museum: ★★★
*le village d’Umm Qais à côté de la ville antique*