Wadi Rum & Aqaba, du désert à la mer

*des dromadaires sur le sable rose du Wadi Rum*

Dans cet article, je vais vous parler du sud de la Jordanie, une région désertique et vide, mais paradoxalement une des plus belles du pays. Coincée entre le sud de l’Israël, le nord de l’Arabie Saoudite ainsi que l’Égypte qui se trouve à quelques kilomètres à vol d’oiseau, vous pourrez trouver dans ce coin à la croisée du Moyen-Orient certains lieux très touristiques. Sorti de Pétra, il ne vous faudra qu’une heure environ pour arriver sur l’autoroute du sud qui traverse le désert en direction d’Aqaba et qui passe à côté du Wadi Rum, le premier lieu dont je vais vous parler. Connu pour ses magnifiques dunes de sables ainsi que pour ses paysages rocailleux, ce beau désert aux paysages dignes de la planète Mars devra être ABSOLUMENT une de vos étapes lors de votre voyage en Jordanie.

Juste avant de descendre plus au sud, je vous conseille de poser votre sac à dos dans un des camps du désert dans lequel vous rencontrerez des Bédouins qui, pour quelques Dinars Jordaniens, vous partageront en plus de leurs coutumes millénaires un hébergement, un repas, ainsi qu’un moment de paix sous le ciel étoilé. À la fin de l’article, je vais aussi vous parler d’Aqaba, la dernière grande ville du pays qui fait face à Eilat (Israël). Station balnéaire baignant dans la mer Rouge, Aqaba est aujourd’hui bien plus connue pour ses eaux bleues dans lesquelles il fait bon de se prélasser que pour ses monuments qui vous prendront à peine une journée tout au plus pour en faire le tour.


Parlons du Wadi Rum et d’Aqaba…

-J’ai voyagé… : à pied, en auto-stop, en bus, en taxi, en voiture

-J’ai logé : Wadi Rum Silk Road Camp / Heart Rum Camp (Wadi Rum) – Aqaba Qazar Hotel / City Center Hostel (Aqaba)

-Kilomètres parcourus : 100 environ

-Durée du voyage : deux à quatre jours

-Ce que j’ai préféré : le Wadi Rum et ses paysages uniques

-Ce que j’ai moins aimé : le peu de moments à voir à Aqaba

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le Wadi Rum, son désert, ses monuments, ses camps, et son ciel étoilé la nuit
Aqaba, ses plages, et sa magnifique mosquée blanche
-le peu de monuments à voir à Aqaba
*le trajet en pick-up du Wadi Rum Village jusqu’au camp*

Wadi Rum

I, passer la nuit dans un des camps du désert

Lors de la programmation de mon premier voyage en Jordanie, je me suis rapidement demandé comment aller facilement et rapidement dans le Wadi Rum. Pour rejoindre ce dernier depuis Aqaba, Pétra ou encore Amman qui sont normalement les trois points de départ logiques pour le désert, ce sera assez simple. En effet, la société JettBus Jordan a mis en place des bus qui (bien qu’assez coûteux) partent à des heures fixes et précises, et vous permettront d’arriver rapidement au Wadi Rum Visitor Center où vous devrez vous acquitter d’une petite taxe si vous n’avez pas votre Jordanpass. Avant d’arriver dans le désert, pensez à bien réserver votre camp quelques jours avant sur un site internet (comme Booking) pour communiquer votre heure d’arrivée. Ne soyez pas étonné de voir que certains camps proposent des nuits à moins de 10€, voire 5€ avec petit déjeuner et repas du soir compris, car même si l’hébergement est très peu cher, toutes les excursions coûtent assez chères. Certains camps font d’ailleurs même payer l’aller-retour du Wadi Rum Visitor Center jusqu’au camp si vous ne choisissez pas de prendre au moins une excursion (sans faire de pression cependant).

Une fois passé le Wadi Rum Visitor Center en présence de votre hôte, il vous faudra rouler un peu avec son pick-up afin d’arriver tout d’abord au Wadi Rum Village, le traverser, puis ensuite rouler dans le désert à même le sable. Une fois arrivé dans un des camps du Wadi Rum (dans lequel je vous conseille de rester entre un et trois jours), vous pourrez  »généralement » découvrir des petites tentes noires dans lesquelles se trouvent des lits uniquement, une grande salle un peu plus loin pour partager les repas, ainsi que plusieurs salles de bains accompagnées de toilettes. Bien que ce ne soit pas le grand luxe, l’expérience en vaut largement la peine, et ces fameux camps vous laisseront sûrement votre plus beau souvenir jordanien. Juste, essayez de réserver un camp le plus éloigné possible du Wadi Rum Village afin de profiter au maximum de la quiétude la nuit et de l’absence de pollution lumineuse.


II, balader pieds nus dans le sable

Une fois installé dans votre tente, je vous conseille de sortir vous balader aux abords de votre camp pour découvrir à pied les paysages ensablés du désert, avec tout autour des montagnes irréellement placées. Ayant déjà dormi trois nuits dans deux camps différents du Wadi Rum, je dois dire avoir été dans tous les cas agréablement surpris par la splendeur des paysages désertiques, même si une tempête de sable a eu lieu lors de mon premier voyage. Aussi, pensez à adapter votre durée du séjour dans le désert en fonction des saisons, car même si les nuits sont très fraîches, je dois dire que même en voyageant au mois de mai, il faisait déjà trop chaud pendant la journée. Pour mieux contrer la chaleur, je vous conseille au gré des saisons de passer du temps avec les bédouins qui vous baladeront en voiture, ou de vous abriter dans les  »salles à manger » qui sont normalement plus fraîches et aérées (mais qui n’ont généralement pas de climatisations).

Mon occupation préférée lors de mes séjours dans les camps était d’aller me balader pieds nus dans le sable jusqu’au soir afin de voir le coucher du soleil dans les dunes de sables qui deviennent orangées (voir rouge), ou encore de m’y balader de nuit pour découvrir le désert avec la Voie lactée au-dessus de ma tête. Les températures étant bien plus fraîche la nuit, il sera bien agréable de pouvoir découvrir le désert de nuit, et de s’allonger le dos contre le sable pour laisser perdre son regard pendant des heures dans les étoiles. Le spectacle est unique, et je ne l’oublierai sûrement jamais.


III, réserver une excursion pour aller voir le lever du soleil sur un  »djebel »

Après une courte nuit de sommeil, je vous conseille de poursuivre en réservant une des excursions les plus connues et populaires du Wadi Rum (de même que pour le tour en dromadaire) : le réveil au sommet d’un djebel (montagne). Pour cela, il faudra vous adresser à votre hôte qui vous proposera des excursions, et à tout prix. Même en négociant au maximum, j’ai pu lors de mon dernier voyage réserver une balade pour le lever du soleil, un détour à la little arch (il existe plusieurs arches naturelles dans le désert), ainsi qu’un détour au canyon Khazali pour la somme de 75€ pour deux personnes, ce qui est au final très onéreux, mais compensé par le petit coût de l’hébergement.

Pour voir ce lever du soleil, je me suis donc dirigé à l’entrée du camp où j’ai été amené au sommet d’un djebel (au final tout proche) pour observer le lever du soleil sur le désert qui se réveille, ainsi que sur les montagnes alentours. Bien qu’ayant adoré le timide lever de soleil ce jour-là, je dois avouer qu’il y avait largement la possibilité d’aller sur ce  »djebel » à pieds depuis d’autres camps que le mien, et que le lever de soleil fut au final plus ou moins le même (mis à part le point de vue) que celui que j’aurai pu voir à quelques mètres de ma tente. Si votre camp se trouve près d’une montagne, essayez de voir si vous pouvez  »l’escalader », ou demandez sinon conseil à votre hôte.


IV, grimper sur la little arch, un des plus beaux monuments naturels du désert

Après le lever de soleil et un retour au camp pour dormir quelques heures avant de prendre le petit déjeuner, j’ai ensuite continué ma matinée (ce qui est idéal pour les excursions estivales) en me rendant à la little arch. Située, elle aussi, à quelques dizaines de minutes de voiture de mon hébergement, il m’a fallu grimper à pieds quelques minutes pour arriver au sommet d’un haut rocher sur lequel se trouve une petite arche.

Depuis cette dernière, vous pourrez observer une magnifique vue sur ce désert sans fin, dont ses couleurs m’ont semblées bien irréelles. Bien qu’il n’y ait pas plus à faire à cette arche, le détour est cependant nécessaire pour découvrir un peu plus le désert, ainsi que la vie des Bédouins, ce peuple millénaire qui vit, anime, et semble bien heureux dans ce grand terrain de jeu qu’est le Wadi Rum.


V, découvrir le canyon Khazali, un coin d’ombre dans le désert

Pour finir ma balade dans le désert, mon conducteur m’a ensuite amené au canyon Khazali, une impressionnante fissure située sur un djebel. Dès le début du canyon, vous pourrez découvrir des inscriptions gravées au fil des siècles dans la roche, dont certaines plus picturales que d’autres (dessins d’animaux, …), ainsi que tout simplement des textes et mots religieux. Datant de toutes périodes, ces inscriptions bien cachées dans la roche sont pour moi le point culminant de ma visite du désert qui mérite bien plus qu’un simple détour hors saison, mais qui est malheureusement bien difficilement visitable l’été (si ce n’est que le matin ou le soir). Beaucoup de touristes rencontrés sur place l’été ne peuvent pas rester ici la journée (et partent à Aqaba) tant la chaleur est trop forte, dépassant parfois les 40°C en pleine après-midi !

Pour le détour à l’arche et au canyon qui sont tous deux espacés de quelques mètres seulement, comptez environ deux heures minimum, voire trois le temps de revenir au Wadi Rum Visitor Center. Une fois au Visitor Center, vous n’aurez pas beaucoup de choix pour rejoindre ensuite Aqaba (ou le nord de la Jordanie). Il existe bien sûr des bus de Jettbus, mais vous devrez sinon vous débrouiller par vos propres moyens. Pour mes deux visites, j’ai eu à deux fois l’occasion de partir à Aqaba en auto-stop, qui est malgré son  »interdiction » dans le pays relativement pratiqué et facile.


Aqaba

VI, chiller à Al-Ghandour beach, et profiter de la vue sur Eilat et l’Égypte

Une fois parti du Wadi Rum Visitor Center, il vous faudra environ une heure de route pour rejoindre la ville d’Aqaba qui est la seule et unique station balnéaire de Jordanie. Comme je l’ai indiqué plus haut, je vous conseille de rester ici un jour ou deux seulement, car vous vous rendrez vite compte que le tour est rapidement fait. Cependant, j’ai en mémoire quatre lieux dont je vais vous parler, et qui sont pour moi à ne pas louper lors de votre découverte de cette ville. Pour aller au premier, il ne vous faudra faire que quelques pas depuis le centre-ville moderne d’Aqaba dans lequel se trouvent des immeubles blancs, des longues avenues remplies de magasins en tous genres et d’enseignes internationales.

Je vais donc vous parler de l’Al-Ghandour Beach, une longue plage située au cœur de la ville d’Aqaba. Bien qu’elle soit très belle de jour, je dois avouer avoir préféré la visiter lors du coucher de soleil afin de voir la ville d’Eilat (Israël) en face qui brille de mille feux, ainsi que pour balader sur la corniche qui s’anime avec des vendeurs en tout genre. Pour quelques JOD, vous pourrez d’ailleurs vous installer les pieds dans le sable face à la mer pour déguster un thé bien chaud avec une vue inlassablement belle.


VII, la mosquée Sharif Hussein bin Ali

En avançant sur la plage, vous pourrez découvrir au coin d’une rue la mosquée Sharif Hussein bin Ali, un bel édifice d’un blanc immaculé construit en plein cœur de ville. En y faisant le tour, vous pourrez découvrir un portail ouvert toute la journée qui vous permettra de rentrer dans la mosquée afin de la découvrir, et de vous installer dans sa salle de prière.

Pour ma part, j’ai consacré à la visite de la mosquée une petite heure afin de découvrir son beau jardin fleuri dans lequel se trouvent pleins de bougainvilliers colorés, ainsi qu’une jolie cour accolée à la salle de prière. En plus son intérêt et sa beauté, l’intérieur de la mosquée est ventilé et climatisé, de quoi vous rafraîchir les chauds jours d’étés. De même que cette mosquée blanche, une nouvelle mosquée (Sheikh Zayed Mosque) a été construite à la périphérie de la ville et est visible depuis tout Aqaba. Je ne suis cependant pas allé la visiter encore.


VIII, fort d’Aqaba

Pour vous rendre au prochain monument à visiter, il faudra simplement lever la tête, et vous avancer en direction de l’impressionnant drapeau Jordanien qui flotte sur la hampe du drapeau d’Aqaba situé sur la place la Révolte Arabe. Juste en bas du drapeau, vous pourrez découvrir une ancienne forteresse construite au XVIème siècle en bord de mer pour protéger la ville.

Pour visiter ce château qui présente quelques objets trouvés à Aqaba ainsi que quelques anciennes salles fortifiées, il vous faudra payer la somme de 3JOD. En plus de cela, vous pourrez grimper sur une partie des remparts de ce fort, vous permettant de voir une jolie vue sur Aqaba ainsi que sur l’Israël et l’Égypte, deux pays si proches, mais à la fois si éloignés.


IX, Ayla et l’ancienne église d’Aqaba

*les ruines de l’ancienne église*

Pour terminer votre visite, il vous faudra retourner de l’autre côté de la ville, soit en prenant un taxi (pour quelques JOD), soit en marchant le long de la plage et dans le centre-ville. Au cœur d’une partie relativement moderne de la ville où sont construits de nombreux hôtels luxueux, vous pourrez découvrir quelques anciens monuments qui peuvent passer inaperçus. Car oui, malgré son apparence flambant neuve, Aqaba est une très ancienne ville, elle fut d’ailleurs appelée Ayla pendant une très longue période.

C’est donc tout naturellement que vous pourrez découvrir lors de votre balade les ruines d’Ayla, une ancienne cité islamique construite autour de l’année 650. Aujourd’hui, il ne reste pas grand-chose de cette ville, si ce n’est que quelques vieux murs, les fondations d’une ancienne mosquée, ainsi qu’une vieille porte (egyptian gate). En sortant d’Ayla, promenez-vous dans le quartier afin de découvrir d’autres anciennes ruines réparties un peu partout, ainsi que la magnifique ancienne église d’Aqaba, un vieil édifice en ruine découvert en 1998. Après de multiples recherches, il s’est avéré que l’église date de la fin du IIIème siècle, ce qui en fait une des plus anciennes au monde découverte à ce jour !


En résumé :

  • Wadi Rum: ★★★★★
  • Little arch: ★★★★
  • Khazali canyon: ★★★★
  • Al-Ghandour beach: ★★★★
  • Mosquée Sharif Hussein bin Ali: ★★★★
  • Aqaba: ★★★
  • Fort d’Aqaba: ★★★
  • Ayla et l’ancienne église d’Aqaba: ★★★
*la mosquée Sharif Hussein bin Ali à Aqaba*

Cap-Vert / Cabo Verde

 »N’est pas indiqué sur la carte : Costa D’Achada, Santa Catarina, et Ribeira da Prata »

Pétra & Little Pétra, au cœur de la Jordanie mystique

*la Khazneh de Pétra*

Dans cet article, je vais vous parler de Pétra, le lieu le plus mystique de la Jordanie, ainsi que sûrement le plus connu. Élevé au rang de merveilles du monde, ce fabuleux site mesurant plus de 264 000m² (soit deux fois Paris environ) fascine le monde entier depuis la nuit des temps, et attire chaque année de nombreux visiteurs qui se pressent dans cette ville antique qui est une des plus belles que j’ai visitée. Pour résumer un peu la longue histoire de Pétra, ses premières pierres furent posées au VIIIème siècle avant JC, et elle fut quasi continuellement habitée par divers peuples, dont les Nabatéens qui firent prospérer la ville avant son abandon et sa  »redécouverte » par le monde en 1812 !

Bien que Pétra soit connue presque uniquement aux yeux du monde pour sa Khazneh qui trône à la sortie d’un long canyon, il vous faut savoir cependant que la ville antique réunie bien plus que ce monument, dont un tas de sentiers de randonnées, des tombes par dizaines, des monuments romains, byzantins, et bien plus encore ! Avant d’arriver sur le site, pensez à embarquer avec vous de bonnes chaussures de randonnée ainsi que plusieurs litres d’eau, car pour traverser le site dans sa continuité (de l’entrée au Deir), il vous faudra parcourir quatorze kilomètres aller-retour sur des petits chemins escarpés. Mais aussi, je vous parlerai à la fin de l’article en deux paragraphes de Little Pétra (Siq al-Barid), une autre cité nommée affectueusement la  »petite sœur de Pétra ».


Parlons de Pétra & Little Pétra

-J’ai voyagé… : en bus, en taxi, en voiture, et surtout, à pied

-J’ai logé : à Petra Lion Hotel / Petra Cabin Inn Hostel & Restaurant à Wadi Musa

-Kilomètres parcourus : plus de 40 kilomètres entre les randonnées et les nombreux détours

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : le Deir, le plus beau monument de la ville antique

-Ce que j’ai moins aimé : le prix d’accès au site qui est… extrêmement cher (plus de 50€ pour une journée), sauf si vous avez le Jordanpass

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Pétra, une ville antique à la renommée mondiale
-la Khazneh, un monument qui vous donnera des frissons
-la randonnée du Siq jusqu’au Deir
-les nombreuses randonnées à faire dans Pétra
-les nombreux monuments à découvrir sur le site (temples, églises, tombes…)
-la  »fin » du site de Pétra après le Deir, et sa vue dingue
-arriver tôt sur le site pour y faire une visite tranquille
-profiter de rentrer légèrement après la fermeture du site pour faire le chemin retour dans le calme et la pénombre
Little Pétra, la petite sœur de Pétra (et son accès totalement gratuit)
-le prix d’accès au site qui est… extrêmement cher (plus de 50€ pour une journée)

Mes bonnes adresses… :

pour bien dormir : Petra Lion Hotel / Petra Cabin Inn Hostel & Restaurant

pour bien manger : Falafel Time Restaurant

*Qasr al-Bint, un des rares monuments édifiés et non creusés dans la roche*

Pétra

I, le Siq, le profond canyon

Pour commencer votre visite de Pétra, il vous faudra tout d’abord vous rendre à Wadi Musa, la ville construite à l’entrée de Pétra. Jadis petit village, Wadi Musa est aujourd’hui une vraie petite ville, accueillant des dizaines d’hôtels pour héberger les touristes qui visitent Pétra. Depuis Wadi Musa, vous pourrez vous rendre facilement à pied aux ruines de Pétra en traversant tout d’abord son visitor center qui ouvre dès 6h30 du matin, heure où je vous conseille d’arriver pour accéder tranquillement au site en solitaire. Si vous arrivez en Jordanie avec votre Jordanpass, vous n’aurez pas à payer l’entrée au site, mais si vous ne l’avez pas, comptez plus de 50€ pour une journée dans Pétra, ou encore 58€ pour deux jours.

Après avoir scanné votre billet aux portiques, vous serez enfin sur le chemin emprunté depuis des milliers d’années qui descend à la ville antique. Dès le début, vous pourrez découvrir quelques jolies tombes (la ville en regorge par dizaines) et surtout, vous pénétrerez après quelques dizaines de minutes de marche dans le Siq, un long canyon d’un kilomètre environ. Dans ce lieu magique, vous pourrez découvrir malgré le soleil brûlant une certaine tranquillité, ainsi qu’une pénombre rendant le canyon encore plus mystique. Si vous restez comme moi sur le site de Pétra bien après sa fermeture (ce qui est toléré), vous pourrez découvrir le Siq en solitaire avec des étoiles au-dessus de votre tête.


II, la Khazneh, le trésor de Pétra

À la toute fin du Siq, vous pourrez découvrir LE monument le plus connu, et surtout celui qui a valu le classement de Pétra au titre de merveille du monde : la Khazneh. Une fois devant le monument, votre corps sera parcouru par des frissons tant cet édifice (qui est en fait un tombeau nabatéen) est majestueux et détaillé. Bien que vous ne puissiez pas rentrer à l’intérieur de la Khazneh (qui est vide), vous pourrez cependant l’observer sous tous les angles depuis l’espace devant la façade, ainsi que la dominer en empruntant l’Al-Khubtha trail.

Si vous ne souhaitez pas parcourir ce long sentier de randonnée, vous pourrez simplement grimper en face de la Khazneh les quelques marches qui mènent au célèbre point de vue connu sur Instagram. Mais pour arriver là-haut, il vous faudra prendre un guide, et bien négocier le prix (même si l’accès est censé être complètement gratuit). Du visitor center à la Khazneh, comptez environ 30 minutes de marche dans le sens de l’aller, et 45 minutes pour faire le retour (ça grimpe !). Bien que certains touristes s’arrêtent à la Khazneh et reviennent sur leurs pas, je vous conseille de poursuivre votre balade car vous n’avez vu encore qu’une infime partie du site !


III, les tombes royales du djebel Khubtha

Après avoir passé du temps à observer la Khazneh, j’ai ensuite continué mon chemin au fil d’un autre étroit canyon dans lequel se trouvent des chameaux, quelques tombes antiques, ainsi que des stands de souvenirs tenus par des Bédouins qui vendent toutes sortes de souvenirs dès le petit matin. Bien que Pétra soit une ville antique, ses grottes, tombeaux et caves sont encore habités par les Bédouins qui vivent ici depuis des millénaires. Une fois sorti du canyon, vous trouverez à votre droite un petit pont construit récemment qui vous amènera sur un des chemins de randonnée les plus connus de Pétra et qui se termine au djebel Khubtha.

Depuis cette petite montagne, vous surplomberez la Khazneh et sa place remplie de chameaux, et vous trouverez en chemin de magnifiques façades de tombeaux antiques. Parmi ces derniers, vous observerez le tombeau du palais, quelques autres façades plus sobres ainsi que la tombe corinthienne qui ressemble de manière très troublante à la Khazneh (en un peu plus détruite cependant). Bien que je n’ai pas terminé la randonnée à cause de la chaleur, j’en ai cependant profité pour observer les dizaines de façades des tombeaux, et pour rentrer dans leurs pièces intérieures qui sont de même constitution que la Khazneh et qui sont surtout relativement frais (ce qui faisait du bien par cette chaleur).


IV, le théatre antique, les temples & le Qasr al-Bint

*le théatre antique de Pétra*

Entre la Khazneh et l’Ad-Deir Trail (j’en parle plus loin), vous trouverez une vallée pleine de monuments et de chemins de randonnées qui vont aux quatre coins de Pétra. Une fois redescendu des tombes royales, vous trouverez d’abord le théatre antique qui est construit contre une falaise dans laquelle sont aussi creusées des tombes. Bien que vous ne puissiez pas visiter le théâtre antique à proprement parler, vous pourrez cependant l’observer depuis les chemins alentours qui le surplombent. Toujours en avançant, vous arriverez tout droit sur un ensemble de temples (grand temple et temple du lion ailé) qui furent construits au Ier siècle après JC.

Situés au beau milieu de Pétra, ces deux temples mesurant plus d’un hectare sont remplis d’escaliers, d’anciennes colonnes et de vieux murs qui racontent l’histoire de ce site antique. Souvent juste traversés, je vous conseille cependant de vous y arrêter afin de les parcourir, ainsi que vous éloigner un peu des routes principales pour découvrir trois anciennes églises (Byzantine church, Blue church ainsi que Ridge church qui est la plus ancienne église de Pétra, construite entre le III et le IVème siècle). En revenant un peu sur le chemin principal, vous trouverez aussi un autre monument à voir : le Qasr al-Bint, un ancien temple qui est un des rares monuments  »construit » du site et non pas creusé dans la pierre.


V, Ad-Deir Trail, le sentier du bout du monde

Après avoir passé le Qasr al-bint, vous trouverez un petit chemin (l’Ad-Deir Trail) qui parcourt des étroits canyons et qui grimpe à travers les roches rosées jusqu’au Deir. Pour parcourir ce chemin long d’un kilomètre et demi qui contient plus de 800 marches, vous pourrez soit le faire à pied pour minimum une heure à une heure et demie, soit grimper sur un cheval ou un âne pour arriver tout en haut. Attention cependant, les chevaux et ânes qui grimpent en haut sont souvent vieux, malades et en assez mauvais état de santé, je vous déconseille donc d’y aller de cette manière.

En y grimpant à pieds, et même si le trajet peut être long et éprouvant, vous pourrez vous retrouver au milieu des chèvres sauvages élevées par les Bédouins, ainsi qu’au milieu des femmes et hommes vivant ici depuis des millénaires pratiquant l’artisanat. Mais aussi, vous balader ici vous permettra de découvrir au fil du chemin des stands où vous pourrez vous poser afin d’y déguster de délicieux jus de grenade bien frais avant d’arriver à la fin de ce sentier du bout du monde.


VI, le Deir, le plus bel édifice de Pétra

Après un kilomètre et demi de grimpette sous un soleil de plomb, vous arriverez ensuite au Deir (signifiant monastère car utilisé par les chrétiens en tant que tel), un autre ancien tombeau funéraire monumental haut de 42 mètres. Construit lui aussi dans la roche, ce magnifique lieu est à mes yeux encore plus beau et plus impressionnant que la Khazneh située plus bas (bien qu’il soit moins raffiné). Si vous y arrivez comme moi assez tôt le matin à environ 9h00, vous aurez le Deir pour vous tout seul ou presque.

De la même manière, j’y suis resté lors de ma première visite jusqu’à presque 19h00, et j’étais, encore une fois, presque seul face à ce monument. Pour faire le tour des monuments principaux de Pétra (Siq – Khazneh – Deir), comptez a minima six heures, voire plus si vous comptez faire des détours, vous arrêter pour contempler le paysage ou encore discuter avec les Bédouins croisés en cours de route. Pour bien observer le Deir tout en étant à l’ombre (sans rien payer), grimpez sur les rochers juste en face de la façade où vous trouverez une petite grotte avec une ouverture ronde donnant sur la façade.


VII,  »end of the world », la fin de Pétra (qui ne finit réellement jamais)

Une fois passé le Deir, vous aurez le choix entre revenir sur vos pas pour retourner via l’Ad-Deir Trail dans la ville antique de Pétra, soit continuer encore un peu plus loin afin d’arriver à un point de vue unique sur la fin du site de Pétra, qui ne finit d’ailleurs jamais vraiment. Autour de cette  »frontière » naturelle entre le Deir et le début des vallées arides qui se terminent à la frontière israélienne, vous y trouverez plusieurs cafés où vous pourrez vous installer, dont l’End of the World Coffee.

Si vous ne souhaitez pas grimper jusqu’au café, vous pourrez vous installer sur un des rochers afin de regarder le coucher de soleil sur la vallée, qui finit par prendre des teintes rosées, ocre puis enfin légèrement rouge et orange juste à la fin du coucher du soleil. À ce moment-là, les touristes auront déjà quitté Pétra, il vous faudra donc re-traverser ensuite le site tranquillement afin d’arriver à ses portiques où vous pourrez sortir (et non rentrer). Du Deir jusqu’à la sortie, comptez au moins une heure et demie (et deux heures et demie dans le sens contraire), ainsi qu’un arrêt à la Khazneh et dans le Siq qui vous paraitront bien vides et bien sombres.


VII, le haut-lieu du Sacrifice, une randonnée alternative à faire

Pour sortir un peu des sentiers battus, je vous conseille d’aller balader sur un itinéraire de randonnée relativement rapide mais encore peu fréquenté. Long de seulement deux kilomètres (en aller simple), ce chemin qui démarre à côté du théâtre antique vous permettra de grimper jusqu’à un lieu un peu spécial, et surtout assez peu connu : le haut-lieu du Sacrifice.

Bien qu’il ne reste pas vraiment grand-chose de l’ancien autel où était pratiqué des sacrifices, l’intérêt principal de la randonnée est d’admirer la vue sur le site de Pétra qui s’étendra devant vos yeux du canyon de la Khazneh jusqu’au Qasr al-Bint. Pour ensuite redescendre, je vous conseille de chercher le petit chemin qui passe par le Wadi Farasa, une petite vallée isolée dans laquelle vous aurez pour vous tout seul plusieurs monuments à voir. Au cœur du Wadi, vous pourrez y faire un petit arrêt pour y découvrir une sculpture de lion, ainsi que diverses tombes, dont  »the garden hall », la tombe du soldat romain, ainsi que la tombe renaissance.


Siq al-Barid (Little Petra)

I, les tombes de la petite Pétra

Après avoir visité Pétra, je vous conseille de prendre un taxi (ou une voiture si vous en avez loué une) afin de vous rendre à Siq al-Barid (Little Pétra), un site unique en son genre dont l’accès est gratuit. Pour cela, il vous faudra vous rendre un peu avant l’entrée du village d’Al-Baydha et arriver sur un petit parking ensablé.

Une fois garé ici, il vous faudra traverser plusieurs stands où des bédouins vendent comme à Pétra toutes sortes de bracelets et de colliers avant d’arriver dans un autre  »Siq », un petit canyon qui mène à un joli point de vue. Dans ce Siq, vous pourrez découvrir (comme à Pétra) un ancien tombeau nabatéen (que vous pourrez voir sur la photo ci-dessus), ainsi que quelques anciennes  »ruines », toujours continuellement habitées. D’ailleurs, vous remarquerez que derrière les stands des bédouins se cachent en réalité leurs maisons qui sont creusées à même la roche.


II, le beau panorama à la fin du chemin

Après avoir grimpé quelques séries d’escaliers et escaladé quelques rochers, je suis ensuite arrivé à la  »fin » du site de Siq-Al Barid dans lequel se trouve le Coffee and Tea House (Khaled Saeed Mohammad Alamareen), un joli spot pour photographier la fin du canyon de Little Pétra et pour se poser afin de boire un thé bien chaud avec une vue sur les roches roses.

Comme j’avais pu le lire sur divers blogs voyages et sites de randonnées, vous pourrez si vous le souhaitez faire à pied le chemin depuis Little Pétra jusqu’à Pétra. Bien qu’il soit possible de le faire seul, il vaut cependant mieux se faire accompagner d’un guide bédouin qui connait par coeur les petits chemins afin de ne pas vous perdre dans ce immense site qui n’a pas encore livré tous ses secrets.


En résumé :

  • Pétra: ★★★★★
  • Siq: ★★★★★
  • Khazneh: ★★★★★
  • Ad-Deir Trail: ★★★★★
  • Deir: ★★★★★
  • Haut-lieu du Sacrifice: ★★★★★
  • Little Pétra / Siq Al-Barid: ★★★★★
  • Tombes royales: ★★★★
  • Théatre antique, temples et Qasr al-Bint: ★★★★
*le Deir avec au loin la ville de Wadi Musa*

De Madaba à Shobak, itinéraire au centre de la Jordanie

*la mosquée du Roi Hussein vu depuis le clocher de l’église Jean le Baptiste à Madaba*

Dans cet article, je vais vous parler du centre de la Jordanie, et plus précisément des lieux que j’ai visités entre le sud d’Amman et Shobak, le dernier village avant Pétra (pour laquelle je dédierai un article à part). Terre de changement par rapport au nord-ouest du pays qui est constitué principalement de collines verdoyantes, le centre de la Jordanie est extrêmement varié, constitué soit d’espaces montagneux et de villages posés en altitude (dont Dana qui se situe à 1240 mètres d’altitude), soit d’espaces désertiques dans le sud.

Mais aussi, le centre de la Jordanie est connu pour abriter des dizaines de lieux bibliques, dont le village de Madaba, ainsi que la mer Morte. Partagée entre la Jordanie, la Palestine et l’Israël qui sont juste en face, cette mini-mer connue depuis la nuit des temps est un des lieux phares du pays, qui est bien connu pour être le lieu le plus bas de la planète (−434 mètres d’altitude), ainsi que pour son taux de sel très élevé qui vous permettront de littéralement… flotter dans l’eau. Bien que cet ensemble de régions soit très beau, il est important de noter la difficulté de se déplacer ici, car les transports en commun sont rares sur certains axes (voire inexistants), et que certains lieux sont parfois difficiles d’accès sans utiliser son pouce pour se déplacer.


Parlons du centre de la Jordanie…

-J’ai voyagé… : à pied, en mini-bus, en taxi, en auto-stop, en camion-stop, en voiture

-J’ai logé : à Al Nawatef Camp à Dana

-Kilomètres parcourus : plus de 300

-Durée du voyage : 4 jours environ

-Ce que j’ai préféré : le Wadi Mujib et ses magnifiques cascades, exæquo avec la campagne autour de Dana

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Madaba, ses mosaïques, ses églises, et sa belle mosquée
-la randonnée à faire pour se rendre à la Mer Morte depuis le Dead Sea Museum
-la Mer Morte, juste ça !
-le Wadi Mujib et ses magnifiques cascades
Al-Karak et son imposant château
Al Nawatef Camp, LE lieu où dormir autour de Dana
Shobak et son bien hostile château
x

Mes bonnes adresses…:

pour bien dormir: Al Nawatef Camp à Dana

*les rues du petit village de Dana*

Madaba, la ville biblique

I, la vieille ville et son immense site archéologique

Pour commencer ma découverte du centre de la Jordanie, j’ai décidé d’aller visiter une petite ville toute proche de la capitale, et très connue pour ses racines bibliques et ses magnifiques mosaïques : Madaba. Située non loin d’Amman, la ville est pourtant assez difficile d’accès hors taxis et Uber, car même après être allé dans les deux grandes gares de bus d’Amman (north et south), je n’ai trouvé nulle part de bus à destination de Madaba. Heureusement, un chauffeur de taxi m’a pris dans son véhicule à la south bus station et a fini par trouver  »l’arrêt » au milieu d’une avenue au sud d’Amman où partent les mini-bus pour Madaba. Une fois dans le mini-bus, comptez quelques dinars Jordanien et moins d’une heure de route pour arriver à la gare de bus de Madaba qui se situe dans son centre-ville.

Arrivé à destination, je vous conseille tout d’abord de visiter sa vieille ville et ses petites ruelles charmantes avant d’aller visiter ses nombreuses ruines. Car oui, même lors des temps bibliques, Madaba existait déjà, et elle est même citée dans le livre sacré ! Dans la vieille ville (qui est très petite), vous trouverez quelques jolies ruelles, de belles maisons en pierre, ainsi que diverses boutiques de souvenirs et de restaurants. Mais aussi, vous trouverez des tas d’anciennes ruines qui correspondent à divers lieux antiques. Dans ce qui est appelée le parc archéologique de Madaba, vous pourrez découvrir, entre autres, le  »burnt palace », les ruines de l’église des martyrs, et surtout, des dizaines et des dizaines de mosaïques richement décorées, présentant des oliviers, des écritures grecques, et des scènes de vie courantes. Pour faire le tour de la vieille ville et du parc archéologique, comptez au moins deux à trois heures.


II, l’église Saint-Georges et la fameuse carte de Madaba

Pour poursuivre votre visite, il vous faudra chercher dans le centre-ville en vous baladant une petite église, cachée entre d’épais arbres qui vous feront de l’ombre pour vous reposer. Repérable par son petit clocher qui dépasse et sa jolie façade, vous pourrez découvrir l’église Saint-Georges, un petit édifice non inclus dans le Jordanpass (1 JOD) qui abrite, en plus d’un magnifique intérieur, une mosaïque sur son sol qui représente la Terre Sainte avec Jérusalem qui est visible en haut à droite de la carte.

Bien que la visite de l’église et de sa mosaïque ne vous prendront qu’une petite dizaine de minutes, vous pourrez quand même compléter la visite en allant voir le  »mini-musée » construit sur le parvis qui explique la mosaïque, ses origines, et surtout les lieux indiqués. Même si l’église n’est pas incluse dans le Jordanpass, je trouve judicieux de la visiter pour sa mosaïque qui retrace à elle toute seule les siècles d’histoires de ces lieux mythiques et bibliques que sont Madaba, Jérusalem et leurs alentours qui sont aujourd’hui bien éloignés par rapport à ce qu’ils étaient jadis.


III, la mosquée du Roi Hussein et ses dômes dorés

En continuant ma balade, mes yeux ont été attirés par deux magnifiques dômes en or aux côtés de deux hauts minarets qui surplombaient les rues commerçantes de la ville. Il s’agit de la mosquée du Roi Hussein, un édifice construit au cœur de Madaba qui est visitable et libre d’accès à condition d’y pénétrer dans une tenue décente, avec un voile sur la tête pour les femmes.

Même si vous visitez comme moi Madaba juste le temps d’une matinée, je vous conseille quand même de faire un petit crochet à la mosquée, ne serait-ce que pour vous asseoir sur les tapis et observer les magnifiques plafonds de couleurs roses qui m’ont fait légèrement penser aux mosquées ottomanes d’Istanbul.


IV, l’église Jean le Baptiste, son sous-sol et son clocher

Après la visite de la mosquée, je vous conseille de vous diriger encore vers un autre lieu de culte, qui est cette fois-ci une jolie église, remarquable par son haut clocher qui domine Madaba. Comme le titre l’indique, il s’agit de l’église Jean le Baptiste, un édifice assez simple extérieurement, mais qui est pour moi un des plus beaux et des plus mémorables édifices à visiter dans la ville. Et pour cause, après avoir payé 1 JOD, vous n’aurez pas seulement accès à l’intérieur de l’église, mais vous aurez aussi accès à son sous-sol dans lequel a été arrangé un petit musée avec quelques mosaïques, et même un ancien puits duquel vous pourrez remonter de l’eau comme cela se faisait lors des temps bibliques !

Mais surtout, vous pourrez grimper au sommet du clocher qui offre une vue splendide sur Madaba, avec, devant vous, sa vieille ville, ses clochers, ses minarets ainsi que les collines alentours. Tout proche d’ici, vous pourrez aller visiter le mont Nébo, un mont biblique bien connu que je n’ai pas encore visité. Si jamais vous voulez découvrir ce mont sans avoir à faire de l’autostop ou à prendre des taxis, la société JETTbus organise des tours en bus pour 15 JOD qui incluent Madaba, le mont Nébo, et même le site de Béthanie. Cependant, ils n’étaient pas opérationnels lors de ma visite en cette semaine post-ramadan.


V, l’église apostolique, un bien grand et vide édifice

Avant de quitter Madaba, je vous conseille de faire un détour afin de visiter une dernière église. Inclue elle aussi dans le Jordanpass, l’église apostolique se situe légèrement en dehors du centre-ville, sur la route en direction du sud du pays. Bien que cette église ne soit pas des must-see de Madaba, je vous conseille quand même la visite si vous avez le Jordanpass afin de découvrir ses magnifiques mosaïques sur son sol, ainsi que son joli intérieur bien vide qui clôture ce début de journée très culturel.

Pour l’ensemble des lieux dont je vous parle dans l’article, il faut savoir que j’ai mis environ quatre jours à tout visiter en prenant mon temps, en faisant parfois des aller-retours à Amman, et en m’arrêtant assez souvent pour discuter avec des gens sur ma route, voire me faire inviter chez un policier à Gawr as-Safi plus au sud. Pour la suite de l’itinéraire (hors Al-Karak qui est facilement rejoignable depuis Amman), il vous faudra jongler entre des mini-bus, des taxis, ou encore de l’auto-stop, ce qui se fait TRÈS facilement dans le pays (bien que ce soit  »interdit » par la loi). Mais si vous avez loué une voiture pour visiter le pays, vous pourrez aisément faire ces visites en deux ou trois jours à peu près.


Mer Morte et son rivage

VI, emprunter le chemin de randonnée du Dead Sea Museum jusqu’à la Mer Morte

Parmi les lieux phares à visiter en Jordanie, je me dois de vous parler de la mer Morte, un lieu tout proche d’Amman et de Madaba, mais qui est compliqué à rejoindre. Si vous voulez faire au plus simple, vous pourrez emprunter un des JETTbus en direction de la  »Dead Sea » (pour 15 JOD aller / retour), mais ce dernier vous déposera dans un des hôtels de luxe au Nord de la mer Morte, où il vous faudra payer l’entrée dans un des hôtels qui est extrêmement chère pour se baigner quelques heures (parfois plus de 50€ par personne). Mais aussi, vous pourrez pour rejoindre la mer Morte, prendre un taxi depuis Amman pour environ 40€ / 50€ aller simple, ou encore trouver un des rares bus qui passe par la Jordan Valley Highway, et qui vous arrêtera sur une des plages de la mer Morte (ce qui ne semble pas être une mince affaire pour trouver le point de départ du bus).

Mais sinon, vous pourrez comme moi, commencer votre journée visite à Madaba, avant de prendre un Uber / taxi, ou faire du stop afin de vous rendre au Dead Sea Museum qui se situe sur une colline juste au-dessus de la mer Morte. Une fois devant ce musée (que je n’ai pas visité), il vous faudra rebrousser chemin sur quelques centaines de mètres, avant de découvrir un petit chemin de randonnée qui s’engouffre dans un sublime canyon qui vous amènera au pied de la mer Morte, sur une plage gratuite (comme beaucoup d’endroits), mais assez difficile d’accès (chercher  »free Beach On Dead Sea » sur Google Maps). Passer par ce chemin de randonnée vous permettra de découvrir la mer Morte d’une manière douce et différente, avec en prime une jolie vue sur la Palestine juste en face. Pour descendre via ce petit chemin, comptez une heure de randonnée, avec un chemin  »assez propre », et peu côtoyé (j’étais seul tout au long de la descente).


VII, se baigner gratuitement dans la Mer Morte (et flotter tranquillement)

Une fois en bas de mon chemin de randonnée, j’arrive donc à la terre promise ce jour-là : les rives de la mer Morte. Comme je l’ai dit plus haut, vous aurez un tas de choix et de moyen différents d’aller à la mer Morte, mais vous vous apercevrez vite que vos choix sont en fait assez vite réduits au niveau des emplacements où vous pourrez vous baigner. Son rivage côté Jordanien a beau mesurer plus de cinquante kilomètres, vous aurez le choix côté baignade soit entre des hôtels luxueux qui vous permettent d’accéder à  »leurs plages » à des prix fixes, soit à des plages gratuites, dont l’accès est généralement TRÈS escarpé, et compliqué due à la baisse du niveau de cette mer intérieure d’année en année. Pour ma part, j’ai eu deux fois la chance de me baigner dans la mer Morte gratuitement, dont une fois au bas de mon chemin de randonnée, et une seconde fois sur la plage en bas du café Break Abadi, où j’ai sympathisé avec le propriétaire qui était très content d’accueillir un touriste.

Peu importe où vous souhaiterez vous baigner, il faudra juste savoir que l’accès hors hôtels à la mer Morte peuvent être très périlleux, que les chemins qui y descendent sont dangereux et inadaptés, et que surtout, il vous faudra garder des chaussures, car les cristaux de sels peuvent vous blesser. Qu’importe où vous irez vous baigner, vous découvrirez un lieu unique au monde dans lequel vous pourrez vous allonger pour flotter, bronzer au soleil sous la chaleur étouffante de l’été, ou encore profiter des vertus de la miraculeuse boue de ce lieu qui sera sûrement un des meilleurs souvenirs de votre voyage en Jordanie ! Si vous le pouvez, privilégiez un arrêt au café Break Abadi afin d’y prendre une boisson fraîche, et de pourquoi pas profiter d’une  »petite douche » que vous pourrez prendre au bord même de la route pour rincer le sel qui se sera accumulé sur votre peau après cette baignade légendaire.


VIII, Wadi Mujib, l’extraordinaire aventure

Pour continuer votre virée sur les rives de la mer Morte, je vous conseille de faire une activité vraiment unique, qui vous prendra au moins une demi-journée entre la route depuis Amman, la randonnée (qui dure entre trois et quatre heures), et le retour. Comme le titre l’indique, je vais vous parler du Wadi Mujib, une gorge inondée d’eau (dont le niveau varie entre plus d’un mètre et quelques dizaines de centimètres) qui part du bord de la mer Morte jusqu’à s’enfoncer dans l’intérieur des terres désertiques. La photo que j’ai prise pour illustrer l’article a été faite depuis le pont de la route qui passe à proximité, car j’avais décidé de ne pas prendre mon téléphone dans le canyon pour bien profiter de la balade, et de mon aventure dans le Wadi (qui m’a coûté une paire de lunettes dans une des cascades).

Pour ma part, je vous conseille d’arriver assez tôt sur le site (entre huit heures et midi) afin de faire le chemin tranquillement, et sans croiser les flots de touristes qui arrivent en bus plus tard dans la journée. Une fois sur le site, vous aurez le choix entre plusieurs chemins qui ouvrent et qui ferment intempestivement selon les crues du Wadi, avec plusieurs prix, dont le premier à 28€ pour faire le chemin principal seul et sans guide. Pour le reste des randonnées, il vous faudra payer un peu plus, et prendre un guide pour faire le chemin qui nécessite la présence d’un professionnel expérimenté. Pour ma part, et même en n’étant pas sportif, j’ai pris la première option à 28€, et ce fut un vrai régal ! Après quelques minutes de marche dans l’ombre du canyon, vous aurez vos premiers obstacles à escalader, avec une haute cascade à grimper avec l’aide d’une échelle (beaucoup de personnes abandonnent ici), et quelques rapides à remonter, avant d’arriver au point final, une haute cascade de six mètres qui marque la fin du  »Siq trail ».


Al-Karak

IX, son château, et sa vieille ville

Pour changer un peu des visites des églises et des mosquées, j’ai décidé lors de mon premier voyage dans le pays de m’enfoncer dans la campagne pour découvrir un autre type de monuments très répandus en Jordanie et pourtant pas encore très connus : ses châteaux-forts. Bien qu’il en existe un grand nombre, avec certains plus connus que d’autres (dont le château d’Ajloun et les châteaux du désert sur la route de l’Irak), je dois dire avoir choisi de visiter simplement le château d’Al Karak pour faire un tour dans cette partie du pays qui m’était inconnue et aussi pour sa simplicité d’accès depuis la gare d’Amman South. Pour le trajet en mini-bus, comptez deux heures environ, et quelques dinars jordaniens (l’aller-retour coûte environ 10€).

Une fois à la petite gare de bus qui se situe en bas de la vieille ville, je vous conseille de commencer à grimper tranquillement dans ce qui est la ville moderne d’Al Karak. Dans cette petite ville qui ne manque pas d’intérêt, vous pourrez trouver plusieurs rues commerçantes, quelques jolis monuments religieux, ainsi que la belle mosquée Al-Omari qui se situe dans une des rues principales de la ville. Mais surtout, l’intérêt principal de votre visite à Al-Karak sera surement son célèbre château, qui fut construit au XIIème siècle sur un promontoire rocheux. Inclus dans le Jordanpass, ce beau château dominant vous offrira une vue panoramique sur les alentours qui sont très vallonnés ainsi que sur toute la ville d’Al-Karak. Bien que le château soit très impressionnant depuis l’extérieur, je dois avouer avoir été légèrement surpris par son intérieur encore peu restauré qui est composé de plusieurs terrasses ainsi que de nombreux tunnels qui parcourent l’édifice qui est, en soi, un vrai gruyère. Pour visiter ce monument, ses tunnels, et ses quelques salles encore debout, comptez au moins deux heures en prenant bien votre temps.


Dana

X, Dana, le vieux village isolé

En continuant votre route vers le sud, vous pourrez découvrir Dana, un petit village très isolé, situé dans un environnement naturel magnifique qui jouxte la Dana Biosphere Reserve. Bien que le village soit  »assez touristique », il n’en sera pas moins très difficile d’accès si vous ne possédez pas de voiture. Pour m’y rendre, j’ai dû faire trois fois consécutives du stop, une fois du Wadi Mujib jusqu’à Gawr as-Safi, une fois de Gawr as-Safi jusqu’à Feifa (en camion-stop), puis encore une autre fois de Feifa jusqu’à Dana via une route montagneuse qui passe de -430 mètres d’altitude (niveau de la mer Morte), jusqu’à 1 240 mètres d’altitude où se trouve Dana.

Pour rejoindre ensuite Dana, j’ai rencontré dans le camp dans lequel j’avais dormi ce soir-là (j’en parle plus bas) un couple de Français avec qui j’ai voyagé dans leur voiture durant trois jours, et qui m’ont baladé jusqu’à Pétra. Nous avons donc visité Dana ensemble, et la visite fut au final assez rapide. Hormis une petite mosquée et quelques ruelles en pierre, je dois avouer qu’il n’y a pas grand-chose à voir ici. Néanmoins, j’en ai pris plein les yeux avec les vues que Dana offre sur son parc naturel qui est très accidenté. Avant de partir en randonnée dans les chemins autour du village, vous devez savoir qu’il vous faudra payer des frais d’entrée dans la réserve, puis prendre pour la plupart des chemins de randonnée un guide (qui vous facturera assez cher la balade), ce qui peut vite représenter un budget conséquent (parfois plus de 50€ pour quelques heures de randonnées).


XI, Al Nawatef Camp, LE lieu où dormir à Dana

Pour me loger à Dana, j’ai eu le choix sur Booking entre plusieurs hôtels et petits appartements, mais j’ai cependant choisi de faire original et de passer la nuit dans une « petite maisonnette ». Et pour cela, j’ai choisi de réserver une nuit à quelques kilomètres de Dana dans l’Al Nawatef Camp, un petit camp comme cela se fait dans le Wadi Rum (mais cette fois-ci dans des collines). Le lieu étant relativement isolé, j’ai choisi de prendre sur place la  »formule complète » qui inclue le repas du soir et un petit déjeuner, ce qui m’a coûté moins de 25€ tout compris. Pour l’hébergement, j’ai eu droit à une « petite maisonnette » située sur les hauteurs du camp, avec un grand lit, une petite terrasse avec vue, et surtout, avec plein de couettes et de plaids. Car oui, même en plein été, il peut faire assez frais dans le camp qui est situé à plus de 1 200 mètres d’altitude.

Bien que ce soit rare que j’écrive des paragraphes dédiés à un hébergement en particulier, je me devais de le faire ici pour vous parler de la sublime vue du camp sur la vallée de Dana qui est à couper le souffle, et qu’il l’est encore plus au coucher de soleil. Si vous visitez le coin, je vous conseille donc absolument de vous poser le temps d’une soirée ici afin de profiter du très réconfortant thé à la menthe du camp, des hamacs sur place, ainsi que des petites randonnées accessibles aux abords du camp qui ne vous demanderont aucun frais à payer.


Shobak

XII, le Krak de Montréal

Après la visite de Dana, j’ai continué à descendre toujours plus au sud afin de faire un dernier arrêt avant d’arriver à Pétra. Et pour ce dernier arrêt, mon choix s’est porté sur un lieu bien austère situé aux abords de la Kings Highway : le Krak de Montréal. Construit au XIIème siècle, ce beau château-fort situé à côté de Shobak est un peu oublié par les touristes qui se dirigent généralement directement à Pétra. Cependant, ce beau château mérite le détour, bien qu’il soit comme le château d’Al-Karak en assez mauvais état.

Une fois garé au Visitor Center, il vous faudra soit marcher une quinzaine de minutes sous la chaleur de ce lieu désertique, soit prendre pour quelques dinars une des voiturettes mises à disposition sur le site qui vous permettront de faire l’aller-retour avec un  »chauffeur » qui vous attendra au château. Pour bien visiter l’édifice, comptez sur place entre trente minutes et une heure afin de balader dans ses vieilles salles, mais surtout de contempler la vue magnifique sur la campagne bien désertique autour. Pour visiter le Krak de Montréal, il vous faudra débourser environ 1,50€ ou sortir votre Jordanpass.


En résumé :

  • Eglise Saint-Georges et carte de Madaba: ★★★★★
  • Eglise Jean le Baptiste (Madaba): ★★★★★
  • Mer Morte: ★★★★★
  • Wadi Mujib: ★★★★★
  • Al Nawatef Camp: ★★★★★
  • Mosquée du Roi Hussein (Madaba): ★★★★
  • Parc archéologique de Madaba: ★★★★
  • Dana: ★★★★
  • Krak de Montréal: ★★★★
  • Eglise apostolique (Madaba): ★★★
  • Al-Karak: ★★★
*le désert autour du château de Shobak*

Jerash, Irbid et alentours, que voir ?

*le village d’As-Salt et ses ruelles accrochées*

Dans cet article, je vais vous parler du nord de la Jordanie, et plus principalement des alentours de Jerash, une petite ville dans laquelle se trouve le plus grand site antique romain du pays. Au carrefour entre la Syrie, l’Israël et la Palestine qui ne sont situés qu’à quelques encablures de là, ce coin du pays vallonné et relativement vert situé au nord d’Amman est généralement oublié des touristes qui se rendent quasi uniquement à Jerash pour ses ruines antiques, et pas spécialement plus haut.

Pour bien visiter ce coin du pays très authentique, je vous conseille d’y passer deux à trois jours durant lesquels vous pourrez découvrir de magnifiques villages perchés, dont As-Salt, et Umm Qais, un village qui m’a énormément plu pour sa vue panoramique sur les pays alentours, et pour ses ruines antiques. Bien qu’Umm Qais soit peut-être un peu isolé, vous pourrez poser votre sac à dos à Irbid, la deuxième ville la plus peuplée du pays qui est située non loin de là, et dans laquelle vous ne trouverez aucun touriste. Souffrant de mauvaise réputation due à sa proximité avec la Syrie, Irbid a malheureusement une très mauvaise image, et c’est bien dommage. Que ce soit à Amman, Irbid, ou encore Aqaba, vous ne risquerez rien en Jordanie !


Parlons du nord de la Jordanie…

-J’ai voyagé… : à pied, en bus, en mini-bus, en taxi

-J’ai logé : x

-Kilomètres parcourus : 150km environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : le village d’Umm Qais et sa vue splendide sur les pays alentours

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le site archéologique de Jerash et ses ruines antiques
As-Salt, ses églises et ses mosquées
Irbid, et sa tour d’horloge
Umm Qais et sa vue panoramique sur l’Israël, la Palestine et la Syrie
x
*Jerash et son amphithéâtre*

As-Salt, la ville de la paix

Pour commencer ma visite de la région, j’ai décidé de grimper en fin d’après-midi dans un mini-bus en direction d’un petit village, classé à l’UNESCO au titre de  »lieu de tolérance et d’hospitalité urbaine ». Il s’agit d’As-Salt, une bourgade encore peu connue des touristes qui mérite pourtant bien plus d’attention que ce qu’elle en reçoit. Pour vous y rendre, vous pourrez soit prendre un taxi depuis Amman, soit prendre un des mini-bus qui partent depuis le quartier Suwaylih, et qui arrivent dans le village. Si ça peut aider,  »السلط » (As-Salt) est inscrit sur le mini-bus, mais si vous ne savez pas lire l’arabe, vous pourrez toujours demander à un passant qui vous aidera gracieusement à trouver le bus.

Personnellement, j’ai commencé ma visite du village en allant à l’As-Salt Archaeological Museum (inclus dans le Jordanpass) qui présente l’histoire du village, et quelques artefacts trouvés dans les collines alentours. Ensuite, j’ai visité les rues d’As-Salt, en débutant par l’Al Hammam Street, une rue bien connue pour être le souk principal du village. Cette rue se situant tout en bas d’une des collines où est construit le vieux village, il vous faudra donc ensuite grimper dans les charmantes ruelles en pente pour découvrir le reste du village perché, et pour ainsi comprendre pourquoi il est nommé  »village de paix ». En effet, en plus des magnifiques mosquées présentes ici (dont la mosquée Hajj Hamdi Al-Anis qui se situe tout en haut du village avec les ruines d’un vieux château), vous pourrez découvrir dans certaines ruelles plusieurs jolies églises très anciennes, reconnaissables par leurs clochers ou leurs dômes qui dépassent des maisons accrochées sur la colline. Pour visiter le village efficacement, grimpez tout d’abord à son sommet, avant d’arpenter les rues en descendant, tout en profitant de magnifiques panoramas sur le village, ses célèbres escaliers (qui se situent sur une autre colline), et sur la campagne alentour.


Jerash, la Rome Jordanienne

*la place ovale de Jerash*

Après avoir visité As-Salt, je vous conseille de revenir sur vos pas afin de prendre un mini-bus en direction de Jerash, une ville située entre Amman et Irbid. Bien connue des touristes, vous trouverez dans cette ville une immense cité antique, dont la construction a démarré au IVème siècle avant JC sur un lieu déjà anciennement occupé. Pour ma part, je n’ai pas spécialement visité la ville  »moderne » de Jerash, mais j’ai cependant passé plusieurs heures à déambuler dans son site antique tant il est immense. Si vous voyagez à petit budget, vous pourrez rejoindre Jerash grâce à des mini-bus qui partent depuis la North Bus Station (connue sous le nom de Tabarbour Bus Station) à Amman, mais attention cependant aux contraintes de temps, car les mini-bus ne partent qu’une fois complètement remplis (ce qui peut prendre parfois une heure ou deux).

Une fois arrivé à Jerash, il faudra vous rendre à l’entrée du site antique, et payer 10 JOD (ou sortir votre Jordanpass) pour rentrer dans le site antique et visiter tous ses monuments et son petit musée qui vous prendront en tout au moins trois heures. Au fil du site antique, prenez bien le temps d’observer son arche d’Hadrien, son grand hippodrome, ses magnifiques temples, ses deux théâtres, ainsi que sa splendide place ovale suivie de la cardo maximus, la voie principale du site. Pour ma part, vous ne pouvez pas vous rendre en Jordanie sans aller à Jerash qui est un des plus beaux sites du pays, ainsi qu’un des plus réputés (et j’ai vite compris pourquoi !).


Irbid, la ville oubliée

*le Clock Memorial Square*

Encore plus au nord, vous arriverez dans une grande ville, mais dont le nom vous sera sûrement inconnu, même si vous lisez de nombreux blogs touristiques sur le pays : Irbid. Bien qu’il n’y ait pas spécialement de monuments à voir dans cette ville, ni de lieux qui m’ont vraiment marqué, je vous conseille la visite de cette ville hors des sentiers battus, où vous sentirez encore plus l’hospitalité des Jordaniens qui prendront soin de vous guider, et de vous aider dans votre visite (même si vous ne le demandez pas). Si l’envie vous prend de vous rendre ici, vous pourrez soit prendre un mini-bus depuis Amman en direction d’Irbid qui partent depuis quasiment toutes les gares de la ville, ou encore réserver un trajet sur JETT Bus, la compagnie nationale des bus du pays qui vous permettront de visiter plusieurs villes du pays, mais avec, cette fois-ci, des horaires respectés et dites à l’avance. Attention cependant, la gare des JETT Bus à Irbid se situe à quatre kilomètres de la vieille ville, vous pourrez donc vous y rendre soit avec un Uber (qui m’a en plus du trajet offert quelques nèfles), soit grâce à des taxis ou mini-bus si vous avez du temps.

Pour bien visiter Irbid, je vous conseille si vous pouvez d’y rester une journée afin de découvrir ses monuments, dont le Dar As Saraya Osmanli Museum, un petit musée inclus dans le Jordanpass situé dans une ancienne forteresse sur une colline dont la vue vous fera réaliser la grandeur de la ville. Autour du musée (dont la porte était fermée tant peu de monde le visite), vous pourrez découvrir le  »vieux Irbid », un lieu composé de plein de petites ruelles et de souks (qui étaient bien vides en cette semaine post-Ramadan), ainsi que de jolis édifices religieux, avec parfois des minarets qui font face à des clochers. Pour balader un peu plus, vous pourrez aussi visiter les quartiers autour de la vieille ville dans laquelle se trouve un camp de réfugiés palestiniens (qui est toujours habité à ce jour), ainsi que le Clock Memorial Square situé dans le quartier d’Al Jame’ qui est sûrement le lieu le plus connu et photographié de la ville !


Umm Qais, à la croisée du Moyen-Orient

*les colonnes noires du site d’Umm Qais*

Pour finir votre visite de la région, je vous conseille de grimper encore un peu plus au nord pour finir votre périple dans un coin perdu du pays, où vous pourrez observer de là l’Israël et le lac de Tibériade, la Palestine, et le plateau du Golan (territoire disputé entre l’Israël et la Syrie). Comme le titre l’indique, il s’agit d’Umm Qais, un tout petit village au bout du pays, qui contient un site antique réputé pour ses colonnes noires, son théâtre antique, et sa vue à couper le souffle. Pour vous y rendre, vous devrez avant tout faire une escale à Irbid (si vous venez d’Amman), avant de passer par une petite gare routière située au centre d’Irbid d’où partent les mini-bus à destination du village. Une fois dans ce mini-bus, comptez environ 45 minutes de route pour arriver au pied du site antique.

Bien que je n’ai pas spécialement visité le village d’Umm Qais si ce n’est que pour y manger un sandwich au falafel et balader sur son avenue principale où passent les mini-bus pour Irbid, je vous conseille cependant d’aller visiter la jolie mosquée au dôme vert du village avant d’aller balader dans son site antique (qui est, lui aussi, inclus dans le Jordanpass). Pour visiter le site de Gadara (ancien nom d’Umm Qais), comptez une petite heure approximativement, car il est très petit, mais très intéressant. En plus de découvrir le petit musée présent sur le site et les quelques maisons en ruines, visitez aussi son beau théâtre en pierre noire, ainsi que les longues allées de colonnes malheureusement assez mal entretenues qui méritent bien mieux que disparaître sous la végétation. De plus, pensez à vous poser et vous installer sur un des murets du site pour voir ce qui est sûrement une des plus belles vues du pays avec en premier plan le village d’Al Mokhaba Al Tahta suivi par les collines appartenant déjà à la Syrie et à l’Israël, deux pays si proches, mais à la fois si éloignés.


En résumé :

  • As-Salt: ★★★★★
  • Jerash: ★★★★★
  • Al Hammam Street (As-Salt): ★★★★
  • Dar As Saraya Osmanli Museum (Irbid): ★★★★
  • Irbid Clock Memorial Square: ★★★★
  • Umm Qais: ★★★★
  • Irbid: ★★★
  • As-Salt Archaeological Museum: ★★★
*le village d’Umm Qais à côté de la ville antique*

11 lieux à découvrir à Amman, l’immense capitale jordanienne

*vue d’Amman depuis la citadelle*

Dans cet article, je vais vous parler d’Amman, la capitale jordanienne dans laquelle j’ai eu l’occasion de passer plusieurs jours. Située entre les immenses déserts de sables et de rochers qui mènent en Irak et les collines qui mènent en Israël, Palestine et Syrie, la ville se trouve dans un environnement relativement varié, à la croisée entre plusieurs pays et cultures bien différents. Point de passage quasi obligé pour ceux qui rentrent en Jordanie par voie aérienne (avec Aqaba au sud), Amman, la capitale, est pourtant assez négligée, ou visitée qu’en une journée seulement. Et c’est bien dommage.

Très riche culturellement, vous trouverez dans cette immense capitale étendue sur plusieurs collines des tas de choses différentes à voir telles que des ruines antiques, des magnifiques mosquées, d’immenses souks, quelques lieux et cafés alternatifs, et encore plein d’autres choses que je ne manquerai pas de visiter lors de mes futures venues en Jordanie. Bien qu’y passer une semaine soit sûrement un peu trop long, je vous conseille quand même de vous poser à Amman quelques jours afin de visiter les coins et recoins de cette jolie ville énergique, tout en visitant aussi le nord du pays qui est bien oublié par rapport au sud qui lui est plutôt touristique.


Parlons de la Jordanie…

-Durée du trajet : 5h00 environ (Marseille – Amman via Rome), ou 1h00 (Beyrouth – Amman)

-Durée du voyage : entre 6 et 12 jours

-Kilomètres parcourus : plus de 1500 kilomètres

-Décalage horaire : 2 heures d’avance en hiver – 1 heure d’avance en été

-Capitale : Amman

-Document nécessaire : Passeport + Visa (52€)

-Langue : Arabe jordanien

-Monnaie : Dinar Jordanien 1JOD = 1,29€ en 2024

-Coût de la vie : moyen à faible

-J’ai voyagé : seul, et avec une amie

-Ce que j’ai préféré : le désert du Wadi Rum, exaequo avec Pétra

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé… : en bus, taxi, taxi-bus, en stop, à pied, en voiture

-Sécurité : 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 5€ et 30€ par nuit en moyenne -entre 2€ et 10€ -transports : faible (hors taxi)
-visites : faible à cher (hors Jordanpass)

Parlons d’Amman… :

-J’ai voyagé en…. : taxi, taxi-bus, à pied

-J’ai logé : à Nobel hotel / Mamaya hotel

-Kilomètres parcourus : 50 environ

-Durée du voyage : une journée à plusieurs jours

-Ce que j’ai préféré : la citadelle et le beau temple d’Hercule exaequo avec le musée Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-la citadelle d’Amman et le temple d’Hercule
-les souks de Wadi Al Srour
Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation et Jadal for Knowledge and Culture, deux lieux pour se poser dans la capitale
-la mosquée du Roi Abdallah Ier et son dôme bleu
The Jordan Museum et ses collections
-la vie nocturne dans le  »downtown » et ses rues remplies de stands de nourritures
Amman, une ville idéale pour les petits budgets
-la circulation infernale
-le prix du visa un peu élevé (52€)
-le prix parfois élevé des taxis pour une course dans la ville

Mes bonnes adresses… :

-pour bien manger : AlQuds Falafel & hashem Restaurant Down Town

-les petits restaurants et échoppes sur la King Faysal Street


En résumé, j’ai passé… :

2022 : 12 jours en solitaire à visiter le pays du nord au sud (Amman, Irbid, Jerash, Umm Qais, As-Salt, Madaba, mer morte, Al Karak, Pétra, Wadi Rum, Aqaba…)

2023 : 6 jours à découvrir le pays du nord au sud avec une amie (Amman, mer morte, Wadi Mujib, Dana, Shobak, Little Pétra, Pétra, Wadi Rum, Aqaba…)


*vue sur le théatre antique depuis la citadelle d’Amman*

I. Jabal al-Qal’a, la citadelle

*vue sur les colones du temple d’Hercule*

Avant de parler d’Amman, je vais tout d’abord vous parler de l’entrée en Jordanie, et des frais à payer. Car oui, il vous faudra régler une fois arrivé à l’aéroport d’Amman (et non pas celui d’Aqaba qui a des règles bien spécifiques) des frais de visa de 52€, ou sinon prendre un des trois  »Jordanpass », dont le moins cher coûte 90€. À ce prix-là, vous aurez, en plus du visa offert, l’entrée à des dizaines de musées et de sites jordanien gratuits, et même l’entrée à Pétra qui coûte pour une journée plus de 60€ ! Pour ma part, je n’ai pu prendre le JordanPass que lors de ma première visite, car je suis entré et sorti via l’aéroport d’Amman. Pour ma seconde visite, je suis sorti par l’Israël (via Eilat), je n’ai donc pu prendre ce fameux pass qui prend en charge bien des frais !

Une fois le Jordanpass acheté (en ligne UNIQUEMENT) et le passeport tamponné, je vous conseille une fois sorti de l’aéroport de prendre une des navettes qui rallient différents points de la ville pour quelques JOD, et d’ensuite prendre un Uber pour vous rendre dans le  »Downtown », c’est-à-dire le réseau de ruelles animées au pied du premier monument à visiter : la citadelle. Pour la visiter, vous aurez soit à montrer votre Jordanpass à l’entrée pour y rentrer gratuitement, soit payer quelques JOD. À l’intérieur, vous pourrez observer quelques monuments et un musée (j’en parle plus loin), mais surtout, vous pourrez avoir une vue panoramique à 360° sur toute la ville, avec, devant vous, les principaux monuments du Downtown. Car oui, malgré son immense taille, vous remarquerez que tous les monuments se trouvent à proximité et que tout est  »plus ou moins » faisable à pied.


II. le temple d’Hercule & le palais des Omeyyades

*le palais des Omeyyades et sa coupole*

Pour commencer la visite de la colline, je vous conseille d’aller tout d’abord voir les ruines du temple d’Hercule, un vestige de la Rome antique qui fut construit sur le promontoire rocheux au IIe siècle de notre ère. Bien que ce dernier fut abandonné et que certains de ses éléments furent utilisés à d’autres fins, vous pourrez toujours découvrir ses hautes colonnes blanches avec, juste à côté, la  »main d’Hercule », laissant présager qu’une haute statue à l’effigie de ce demi-dieu était érigée sur cette colline.

En plus du temple, vous pourrez découvrir un autre monument situé non loin de là qui a attiré mon attention par son dôme gris : le palais des Omeyyades. Construit durant la moitié du VIIIe siècle, ce bel édifice en partie en ruine (bien que légèrement remis sur pied) comprend un intérieur assez simple, ainsi qu’une belle coupole en bois. En sortant du palais, vous pourrez aussi découvrir un tas d’autres anciennes ruines (dont une mosquée et une citerne), ainsi que le musée Archéologique de Jordanie, un petit musée rassemblant quelques pièces intéressantes sur l’histoire de la ville et sur Jabal al-Qal’a.


III. le théâtre antique

Après avoir visité Jabal al-Qal’a, je vous conseille ensuite de descendre dans le Downtown par les petites ruelles afin d’aller visiter le théâtre antique, un monument construit entre 138 et 161 après JC. Inclus, lui aussi, dans le Jordanpass, il ne vous faudra rien payer (ou presque) pour visiter ce monument et grimper à son sommet qui offre de jolies vues sur la place Hachémite et sur les quartiers alentours.

De même que pour le théâtre antique, vous pourrez visiter avec le billet deux musées (Jordanian Museum of Popular Traditions et The Folklore Museum) qui sont intéressants à voir, bien qu’ils ne représentent pas spécialement un plus. Aussi, vous pourrez découvrir juste à côté le théatre de l’Odéon (qui est lui inclus dans le billet du théâtre antique), une rue de colonnes romaines en bordure de la place Hachémite, ainsi que le Nymphaeum qui sont les vestiges d’une vieille fontaine.


IV. la mosquée Al-Husseini

Toujours dans la même avenue (King Talal street), vous pourrez découvrir à la suite du théâtre romain une jolie mosquée, bien qu’assez discrète et relativement petite : la mosquée Al-Husseini. Loin d’être la plus grande mosquée d’Amman, ce joli édifice remanié en 1924 fut construit sur le site d’une ancienne mosquée datant de 640 qui était sûrement une des plus vieilles mosquées de la ville. À l’inverse de la mosquée du Roi Abdallah Ier qui est payante, vous pourrez visiter cette mosquée gratuitement, en prenant bien sûr le soin de vous couvrir les épaules, de ne pas avoir de short, ou de porter un voile si vous êtes une femme (des voiles sont d’ailleurs disponibles à l’entrée de la mosquée).

En plus de son intérieur, vous pourrez découvrir une jolie petite cour très calme, tranchant avec le reste du quartier qui est très bruyant et constamment embouteillé. D’ailleurs, faites bien attention lors de l’achat de vos billets d’avion pour la Jordanie (et pour la totalité des pays musulmans) de ne pas venir ni pendant le Ramadan, ni la semaine après, car le pays tourne au ralenti, avec, par conséquent, des villes assez vides, et des musées et monuments fermés. J’ai donc pu découvrir Amman plusieurs fois, dont certaines fois quasiment seul dans les rues de la ville !


V. les souks de Wadi Al Srour & le Downtown

Après avoir visité la mosquée Al-Husseini, j’ai continué ma visite en découvrant le quartier de Wadi Al Srour dans lequel se trouvent quelques avenues animées, ainsi qu’un grand souk en partie couvert sous des bâches. Comme moi, je vous conseille de faire le tour de tous les étalages qui vendent divers légumes et fruits venant de la campagne, de la viande, des vêtements, et même des livres. D’ailleurs, j’ai pu goûter dans les souks des nèfles et des mangues, deux fruits délicieux qui sont très appréciés dans le pays.

Ne manquez donc pas de picorer dans les différents stands afin de goûter d’autres fruits, comme des figues de barbaries (qui sont vendus déjà pellées au préalable), ou encore des pastèques bien juteuses. Toute cette partie de la ville allant des souks jusqu’au cœur du Downtown est très vivante la nuit, vous pourrez d’ailleurs y découvrir une toute autre ambiance que celle de la journée avec des guirlandes lumineuses accrochées à chaque devanture, des magasins ouverts jusqu’à tard le soir, des mini-restaurants vendant toutes sortes de choses, et des cafés dans lesquels vous pourrez vous installer pour fumer une chicha et boire un verre de thé bien chaud.


VI. Jabal Amman & Jabal Al Lweibdeh

*du bougainvillier dans une rue de Jabal Amman*

Pour poursuivre ma balade, j’ai décidé de grimper dans les ruelles pentues d’Amman afin d’aller découvrir deux quartiers, dont un qui m’était recommandé et qui semble être assez  »connu » des étrangers qui visitent la ville. Ce quartier, Jabal Amman, est constitué de ruelles avec de jolies maisons et immeubles très carrés de couleur beige, et comprend la fameuse Rainbow street, une rue censée être une des plus hype de la ville. À ma grande surprise, j’ai été loin de tomber sous le charme de cette ruelle droite dans laquelle ne se trouve pas grand-chose, si ce n’est qu’un très bon restaurant de falafel à emporter (AlQuds Falafel), et quelques lanternes accrochées entre les immeubles.

Non loin de Jabal Amman, vous pourrez découvrir un autre quartier un peu moins connu, mais tout autant beau et propice à la balade. Ce quartier, Jabal Al Lweibdeh, présente un bon nombre de lieux à voir, ainsi que des ruelles remplies de street art, de cafés, et de petites boutiques artisanales. D’ailleurs, les trois prochains lieux dont je vais vous parler se trouvent dans ce quartier, qui commence peu à peu à se démarquer des autres collines d’Amman.


VII. Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation & Jadal for Knowledge and Culture

*Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation*

Parmi les lieux alternatifs d’Amman dans lesquels j’ai aimé flâner, le premier qui me vient en tête est Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation, un lieu de vie dans lequel vous pourrez y passer plusieurs heures. Dans ce mélange de musée / café, vous pourrez découvrir quelques salles dans lesquelles sont exposées des photographies sur la Jordanie / Palestine, d’autres salles alternatives, une ancienne chapelle en ruine, ainsi qu’un jardin paradisiaque offrant une vue panoramique sur Amman. Au gré des salles, baladez-vous, détendez-vous, et installez-vous dans le petit café de la fondation pour boire un verre bien frais, ou un thé bien chaud avec une belle vue sur la ville.

Dans le même style, vous aurez 200 mètres plus bas un autre lieu alternatif sympathique dans lequel j’ai apprécié m’installer entre deux visites. Il s’agit de Jadal for Knowledge and Culture, un café / bibliothèque dans lequel vous pourrez trouver une terrasse sympathique, avec des espaces pour travailler sur son ordinateur. Le concept du lieu est bien différent des autres cafés d’Amman, car vous ne payerez pas ici les consommations, mais vous payerez à la place le temps passé sur place. Pour quelques dinars, vous pourrez donc boire quelques verres au frais, en bouquinant ou observant la vie des Jordaniens qui déambulent dans les rues.


VIII. Old Signs of Amman Museum

Un peu plus loin à une centaine de mètres, il vous faudra retourner sur l’avenue King Hussein pour découvrir un autre lieu alternatif original qui est, encore, totalement gratuit : l’Old Signs of Amman Museum. Pour y accéder, vous devrez grimper dans un immeuble et suivre des panneaux jusqu’à arriver dans le musée qui se compose de quelques petites salles successives remplies d’anciens panneaux de circulations et de devantures de magasins récupérées aux quatre coins de la ville.

Pour finir votre visite des lieux qui ne vous prendront pas plus de trente minutes, je vous conseille de vous installer sur le balcon du  »musée » où se trouve un petit café qui vous permettra de finir votre journée de visite avec vue plongeante sur le Downtown. Mais si vous décidez de continuer encore vos visites, il vous faudra sauter dans un Uber pour vous rendre dans un prochain lieu à visiter qui se situe à quelques kilomètres de là (je vous en parle plus bas).


IX. mosquée du Roi Abdallah Ier

Après quelques minutes d’Uber, vous quitterez le Downtown pour vous rendre à Al Abdali, un quartier moderne, rempli de hauts immeubles en verre et de grands malls. Mais aussi, vous pourrez découvrir dans ce même quartier la belle mosquée du Roi Abdallah Ier, un édifice construit en 1989 au pied des immeubles.

Coiffée d’un magnifique dôme bleu en mosaïque, la mosquée se visite le temps d’une après-midi tranquille où vous pourrez vous balader sur son esplanade et visiter son bel intérieur. Pour y rentrer, il vous faudra payer trois JOD, et passer à la boutique de souvenirs qui vous prêteront des habits pour couvrir votre corps. Après la visite de la mosquée, baladez-vous sur l’avenue pour découvrir deux jolies églises, dont les clochers font face aux minarets. Preuve symbolique de la coexistence des deux religions dans ce pays très tolérant.


X. mosquée Abu Darwish

Depuis Jabal al Qal’a, vous pourrez deviner au sommet d’une colline une petite mosquée, reconnaissable par ses rayures noires et blanches. Il s’agit de la mosquée Abu Darwish, un bel édifice construit au cœur d’Al Ashrafyeh, un quartier proche du Downtown, mais relativement oublié des touristes.

Pour ma part, j’ai pris un Uber de la mosquée du Roi Abdallah Ier jusqu’à la mosquée Abu Darwish, car la route monte vraiment, vraiment beaucoup. Une fois arrivé là-haut, j’ai décidé cependant de redescendre à pied en direction de mon hôtel en traversant les petites ruelles parfois coupées par des escaliers. Une fois devant la mosquée Abu Darwish, je vous conseille de vous balader un peu afin de bien observer les rayures de cet étonnant édifice, tout en profitant de la vue et du coucher de soleil sur les minarets et les clochers d’Al Ashrafyeh qui sont bien plus nombreux que ce qu’on peut le voir depuis les rues. Hormis cela, vous ne verrez pas grand-chose de plus dans le quartier, bien que cette balade locale en vaille largement la peine.


XI. The Jordan Museum

Pour finir votre visite de la capitale, je vous conseille d’aller visiter un musée, qui n’est cette fois-ci pas inclus dans le Jordanpass. Il s’agit du Jordan Museum, un grand musée rempli de magnifiques collections, et d’œuvres antiques trouvées en Jordanie, et parfois en Palestine. Sur deux étages, vous pourrez balader au fil des trouvailles parfois étonnantes découvertes aux quatre coins du pays, dont la statue d’Ain Ghazal, une statue vieille de plus de 9 000 ans, ce qui en fait une des plus anciennes statues faites par l’homme au monde.

Mais aussi, vous pourrez voir dans le musée certains morceaux des fameux manuscrits de la mer Morte retrouvés en Palestine voisine. En plus de ces pièces antiques, vous pourrez aussi trouver des explications sur la société Jordanienne d’hier et d’aujourd’hui, et sur son monde de fonctionnement. Personnellement, j’ai décidé de visiter ce musée (dont l’entrée coûte 6,50€) le dernier jour où j’étais en Jordanie afin de bien prendre mon temps en le visitant (au moins deux heures sont nécessaires), et de pouvoir comprendre ce que j’avais pu voir pendant ce premier voyage de douze jours dans le royaume Hachémite que je vais vous raconter au fil des futurs articles !


En résumé :

  • Jabal al-Qal’a: ★★★★★
  • Temple d’Hercule: ★★★★★
  • Mosquée Al-Husseini: ★★★★★
  • Souks de Wadi Al Srour: ★★★★★
  • Downtown: ★★★★★
  • Jabal Al Lweibdeh: ★★★★★
  • Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation: ★★★★★
  • Mosquée du Roi Abdallah Ier: ★★★★★
  • The Jordan Museum: ★★★★★
  • Théatre antique: ★★★★
  • Jabal Amman: ★★★★
  • Jadal for Knowledge and Culture: ★★★★
  • Old Signs of Amman Museum: ★★★★
  • Palais des Omeyyades: ★★★★
  • Al Ashrafyeh: ★★★
  • Al Abdali: ★★
*un homme installé au café de Darat al Funun – The Khalid Shoman Foundation*

Göreme et Uçhisar, le cœur de la Cappadoce

*le celèbre lever de soleil accompagné des mongolfières à Gorëme*

Dans cet article, je vais vous parler de la Cappadoce, une région située au centre de la Turquie dans laquelle j’ai passé deux jours cet été. Après avoir visité Istanbul, Selçuk et Ankara, j’ai ensuite pris à nouveau un Flixbus afin de me rendre à Göreme, un petit village qui fait office de porte d’entrée de la région pour les touristes qui viennent par millions chaque année voir le célèbre  »lever des montgolfières ».

Pour visiter la Cappadoce, passez-y idéalement une semaine ou plus si vous avez du temps, car les monuments et les villages à visiter ne manquent pas, et les chemins de randonnées se comptent ici par centaines. D’ailleurs, vous pourrez découvrir à pied, ou encore en quad comme j’ai pu le faire, plusieurs vallées magnifiques autour de Göreme et d’Uçhisar qui offrent des vues à couper le souffle sur les collines et leurs formations rocheuses et sur les églises troglodytes qui ont fait la réputation de la région à travers le monde.


Parlons de Göreme et d’Uçhisar…

-J’ai voyagé… : en bus, à pied, en quad

-J’ai logé : à Göreme Art Stone Hotel / hostel Terra Vista

-Kilomètres parcourus : 30 kilomètres environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : le lever de soleil depuis la colline des amoureux

-Ce que j’ai moins aimé : les nombreux travaux inachevés à Göreme et Uçhisar

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Göreme et Uçhisar, deux jolis villages
Al Nazar Kilisesi, l’église des champs
-voir le lever de soleil depuis la colline des amoureux
Göreme Açık Hava Müzesi et son église sombre
-la possibilité de faire le tour des points panoramiques en quad (pour vraiment pas cher)
-les nombreux chemins de randonnées autour des villages
-l’étonnante vallée de l’amour
-le prix trop élevé de l’entrée du Göreme Açık Hava Müzesi (15€)
-les trop nombreux travaux en cours à Göreme et à Uçhisar
-les tarifs des restaurants et activités trop élevés par rapport au reste de la Turquie

*vue sur la vallée rouge depuis une colline à côté du village de Çavuşin*

Jour I,

Göreme, la porte d’entrée de la Cappadoce

Pour commencer ma visite, j’ai décidé de poser mon sac à dos à Göreme, un petit village isolé géographiquement, mais relativement accessible grâce à sa petite gare de bus qui permet de rallier tout le pays. Car oui, malgré sa petite taille, Göreme est un village très connu dans le pays, et même dans le monde entier. Vous pourrez d’ailleurs découvrir des dizaines de restaurants chinois, coréen, indien (et plus encore), et pleins d’hôtels côte-à-côte, parfois creusés dans les ruines d’anciennes maisons troglodytiques.

Dans Göreme, vous ne verrez pas grand-chose de spécial, si ce n’est que quelques petites mosquées, et des formations rocheuses qui semblent avoir poussé aléatoirement entre les maisons. Personnellement, je dois dire ne pas avoir eu un coup de foudre avec ce village qui n’est pour moi que charmant sur ces hauteurs et en s’éloignant des rues principales qui sont devenues malheureusement bien trop touristiques pour en être authentiques.


Aşıklar tepesi, la colline des amoureux

En baladant, j’ai commencé à grimper dans les ruelles sableuses pour arriver à l’Aşıklar Tepesi, un point de vue dont l’accès est payant (1€ environ), et qui domine tout le village et ses alentours. Nommé aussi la  »colline des amoureux », cette dernière est connue pour sa vue, mais aussi pour être le point panoramique le plus recommandé pour voir le lever des montgolfières.

Si jamais vous avez plus de temps et d’énergie, vous pourrez grimper ou descendre de la colline gratuitement si vous vous dirigez en direction des petites collines blanches sableuses qui descendent du Lucky Horse Ranch, ce qui vous permettra de vous rendre à l’Al Nazar Kilisesi sans faire le tour de Göreme. Attention cependant au chemin qui descend, car il est un peu difficile et pentu, mais permet cependant de sortir de la colline sans faire de détours pour vous rendre aux prochains monuments à découvrir.


Al Nazar Kilisesi, l’église des champs

Après avoir quitté la colline des amoureux, j’ai ensuite baladé dans les champs pour découvrir les formations géologiques et les cheminées de fées qui entourent Göreme, mais surtout, pour découvrir Al Nazar Kilisesi, une église perdue au milieu des champs. La balade de la colline des amoureux a cette église est assez courte en passant par les petits chemins, mais elle peut être assez éprouvante l’été, car il peut y faire très chaud (à défaut des nuits et des matins qui sont frais).

Après avoir passé quelques petits chemins, vous arriverez donc au pied de l’église, qui, extérieurement, ne ressemble absolument pas à une église. En effet, cette dernière fut construite au Xème siècle dans une cheminée de fée, et ne fut depuis que peu modifiée. Malheureusement, les peintures de la chapelle se sont abîmées et ont été profanées au fil du temps, et ont été laissées dans l’état. Pour visiter l’édifice, vous pourrez payer un ticket d’entrée à un monsieur qui vit à côté de la chapelle dans une petite maisonnette, et qui, pour quelques euros, vous fera découvrir l’édifice.


Göreme Açık Hava Müzesi, le musée à ciel ouvert

Ensuite, je vous conseille de ne pas repartir en direction de Göreme, mais de passer par les petits chemins qui vous amèneront directement tout proche de la route principale qui rejoint le Göreme Açık Hava Müzesi, un  »musée à ciel ouvert ». Bien que ce dernier mérite évidemment d’être visité si vous voulez découvrir quelques jolies églises colorées, je dois quand même dire que payer 480TL (soit 14,50€) est légèrement excessif pour ce  »musée ».

De plus, il faut savoir que pour visiter l’église sombre par exemple (qui est l’église la plus connue du site), un supplément de 130TL (4€) vous est demandé, ramenant la visite à presque 20€. Si ce n’est que pour les 4 ou 5 églises du musée qui sont vraiment uniques et que je voulais absolument voir, je dois avouer que je n’aurai sinon pas visité ce lieu, qui est en soit visitable en moins d’une heure, et qui ne présente pas spécialement  »un plus » lors de votre visite de la région.


Karanlık Kilise, l’église sombre

Lors de ma visite du Göreme Açık Hava Müzesi, j’ai eu l’occasion de découvrir quelques jolies églises difficilement accessibles, car perchées et cachées dans la roche, mais qui, valent absolument la peine d’être vue. En plus de la Tokalı Kilise et de la Çarıklı Kilise qui m’ont particulièrement touché, je dois avouer avoir été très ému par une autre église toute autant cachée, mais dont les couleurs m’ont vraiment émerveillé.

Comme vous pourrez le deviner, il s’agit de Karanlık Kilise, aussi appelée l’église sombre. Pour visiter cette dernière, il faudra comme je l’ai dit plus haut payer un supplément qui est réglable à une petite caisse au pied de l’église, puis une fois le ticket acheté, grimper quelques marches pour arriver dans l’église. Dans cette dernière, vous pourrez y voir des magnifiques peintures qui ne sont cette fois-ci pas si abîmées que ça, à défaut des autres chapelles qui présentent des icônes défigurées et rayées.


Partir en quad à l’aşk vadisi salıncak cafe…

Après avoir visité le Göreme Açık Hava Müzesi, je suis ensuite retourné à Göreme à pied pour profiter encore un peu du village avant la tombée de la nuit. Le soleil étant en train de se coucher, j’ai décidé de regarder en passant les annonces de balades en quads et 4×4 pour  »pourquoi pas » faire un tour pour finir la journée. Après avoir passé quelques agences, nous avons finis (une copine et moi) par jeter notre dévolu sur un tour en quad fait par une petite agence du village (dont je n’ai malheureusement pas noté le nom), qui proposait un tour des vallées autour de Göreme pour moins de 50€ à deux.

Au final, nous avons fini dans un groupe d’une trentaine de personnes pour faire ce tour en quad sur les pistes et les petites routes de Cappadoce. Et je dois dire ne pas avoir été déçu du tout de l’expérience malgré le monde présent lors de l’activité ! Pour le premier arrêt, nous nous sommes rendus à l’aşk vadisi salıncak cafe afin de contempler le sublime panorama sur la vallée de l’amour (j’en parle plus loin), ainsi que sur les villages aux alentours. Chaque arrêt durant une vingtaine de minutes, nous avons bien pu profiter de ce premier point de vue, avant de nous rendre au prochain.


…et finir sa course au coeur des vallées

Après quelques arrêts au milieu de la campagne, nous nous sommes ensuite rendus au point final de cette balade en quad afin d’aller voir un point de vue situé entre la vallée rouge qui est située juste derrière notre dos et la vallée des épais / vallée de l’amour qui est situé juste devant nous.

Et pour s’y rendre, nous nous sommes approchés du village de Çavuşin, avant de s’arrêter sur une piste et de grimper sur une petite colline qui offre une vue sublime au coucher du soleil. En grimpant sur ce point, je vous conseille de faire très attention, car la plateforme (qui n’est en fait qu’une roche plate) est instable et remplie de touristes qui photographient la vue. En redescendant un peu de là, vous pourrez trouver d’autres points de vue tout aussi beaux, mais bien plus tranquilles. 


Jour II

Voir le lever du soleil depuis la colline des amoureux

Pour commencer le second jour de la plus belle manière qu’il soit, je vous conseille de grimper à nouveau sur la colline des amoureux, mais cette fois-ci pour voir le lever du soleil. Pour cela, je me suis levé aux alentours de 4h00 du matin, j’ai ensuite marché à pied jusqu’au sommet de la colline afin d’y être à 4h30, et de m’y installer, car le monde y arrive très rapidement et en masse. Ne soyez donc pas étonné de voir du monde arriver jusqu’au petit matin et rester debout, mais sachez que pour s’installer tranquillement et avoir une belle vue (je m’étais installé sur la plateforme en bois), il va falloir y arriver le plus tôt possible.

Dès 5h00 du matin, les premières montgolfières étaient en train de décoller, avec un ciel rose pastel en arrière-plan. Profitez-donc de ce magnifique spectacle qui dure environ une heure, et qui vous permettra de réaliser de magnifiques clichés de ce lieu si unique. Si vous restez encore d’autres jours à Göreme, vous pourrez aussi changer de lieu d’observation des décollages afin de découvrir d’autres points de vue qui sont situés dans les vallées alentours (et qui sont sûrement bien moins connus et tout aussi beaux).


Güvercinlik Vadisi, la vallée des pigeons

Une fois le spectacle des montgolfières fini, nous avons ensuite (avec des amis rencontrés à Ankara avec qui j’ai continué le voyage) décidé de faire une randonnée afin de visiter la vallée des piegons qui se termine au village Uçhisar qui est situé non loin de là. Pour faire ces quelques kilomètres de balade dans la verdure, nous avons décidé de suivre un itinéraire vu sur Maps.me, et de marcher aussi au hasard au gré des chemins.

Si vous voulez, vous aussi, découvrir cette vallée, je vous conseille de partir directement à la fin du lever des montgolfières afin de découvrir les lieux en solitaire avec au-dessus de votre tête le soleil qui termine doucement de se lever. Personnellement, nous avons marché de 7h00 à 8h00, et nous avons rencontré sur le chemin ni la forte chaleur, ni la foule (seulement quelques chiens qui nous ont suivi jusqu’à l’entrée d’Uçhisar).


Uçhisar, le petit village

Une fois les petits chemins terminés, vous arriverez ensuite à Uçhisar, un petit village composé de jolies maisons, de quelques petites mosquées, et surtout, d’un grand et haut château (j’en parle plus bas). Tout comme Göreme, je n’ai pas particulièrement été séduit par le village qui est composé de 80% d’hôtels et d’hébergements pour les touristes et de ruelles sableuses encore en travaux.

Cependant, le village vu de loin est très beau avec son château dominant, et devient, comme Göreme, magique une fois arrivé sur les hauteurs. Lors de ma balade dans le village, j’ai aussi découvert un joli point de vue gratuit et tout simple d’accès. Il vous faudra pour cela monter simplement sur le toit de la mosquée Karamanoğulları et vous installer afin d’observer une magnifique vue sur la campagne environnante, et sur le château juste derrière vous.


Uçhisar Kalesi, le château qui n’a d’apparence… rien d’un château

Pour poursuivre ma visite, je suis ensuite allé visiter l’étonnant château d’Uçhisar, un monument si dominant qu’on peut même le voir depuis Göreme et depuis les chemins autour du village (le château peut éventuellement servir de point pour se repérer).

Pour accéder à l’intérieur (et surtout au sommet) du château qui se situe au cœur d’Uçhisar, il vous faudra payer 120TL (3,60€). Bien que vous pourrez aisément éviter la visite du château qui n’apporte pas plus en soi, je vous conseille quand même le détour pour profiter de sa vue panoramique sur la campagne et les villages alentours, surtout si vous n’avez pas beaucoup de temps pour visiter cette région.


Aşk vadisi, la vallée de l’amour

Après avoir visité Uçhisar, j’ai décidé ensuite de retourner à Göreme en passant par une autre vallée que j’avais seulement vu depuis un point panoramique : la vallée de l’amour. Pour m’y rendre, nous avions fait une fois de plus fait confiance à Maps.me et à notre instinct afin de découvrir les chemins qui mènent à Göreme, et ça n’a pas loupé.

Cette fois-ci, nous avons visité la vallée de 9h30 à midi environ, et la chaleur commençait déjà à bien se faire ressentir. Pour le peu de kilomètres qui séparent Uçhisar à Göreme via la vallée de l’amour, nous avons décidé de vraiment prendre le temps pour découvrir des petits chemins de traverses, et aussi se poser au Keles Cafe qui est situé au pied des étonnantes formes géologiques qui font très bien comprendre pourquoi la vallée porte ce nom !


En résumé :

  • Aşıklar tepesi (Göreme): ★★★★★
  • Al Nazar Kilisesi (Göreme): ★★★★★
  • Karanlık Kilise (Göreme): ★★★★★
  • Aşk vadisi salıncak cafe & point de vue  »vallée rouge »: ★★★★★
  • Vallée des pigeons: ★★★★★
  • Vallée de l’amour: ★★★★★
  • Göreme Açık Hava Müzesi: ★★★★
  • Göreme: ★★★★
  • Uçhisar Kalesi: ★★★★
  • Uçhisar: ★★★★
*la vue sur les collines depuis le toit de l’hôtel Göreme Art Stone*

Istanbul en 3 jours, que voir ?

Dans cet article, je vais vous parler d’Istanbul, une des villes les plus incroyables au monde. Unique en son genre, la ville est située au carrefour du Moyen-Orient et de l’Europe avec qui elle partage un bout de son territoire. Car oui, Istanbul (et la Turquie) sont divisées en deux, avec une partie asiatique, et une partie européenne (3% du territoire turc). Ce que j’aime par-dessus tout à Istanbul, c’est que cette ville de plus de quinze millions d’habitants est si grande que même après trois visites, j’ai l’impression de ne rien connaître encore.

Chacune de mes nouvelles visites ici me réserve à chaque fois son lot de surprises, de nouvelles rencontres, et surtout de nouvelles aventures. Car oui, vous trouverez toujours ce que vous cherchez à Istanbul. Que ce soit pour y passer un week-end relaxant, culturel ou festif, la ville se prêtera toujours à vos envies. Et même si vous avez un tout petit budget, sachez qu’Istanbul pourra toujours avoir une place sur votre liste de lieux à visiter, car vous pourrez trouver des auberges de jeunesses et des restaurants à moins de 10€, ainsi que des tas de lieux gratuits à visiter !


Parlons de la Turquie…

-Durée du trajet : Marseille – Istanbul (3h00 de vol)

-Durée du voyage : d’un jour à une semaine

-Kilomètres parcourus : environ 2 000

-Décalage horaire : +1 à 2 heures

-Capitale : Ankara

-Document nécessaire : Carte d’identité / passeport

-Langue : turc

-Monnaie : Livre turque (1TL = 0,034€ en 2023)

-Coût de la vie : très bas

-J’ai voyagé : en solo, entre amis

-Ce que j’ai préféré : la Cappadoce et ses paysages lunaires

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui

-J’ai voyagé en… : bus, ferry, tramway, métro, taxi, à pied

-Sécurité : 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 10€ et 50€ par nuit-entre 5€ et 10€-transports : peu chers
-visites : peu chères

Parlons d’Istanbul… :

-J’ai voyagé en…. : métro, bus, tramway, ferry, à pied

-J’ai logé : à Beyoğlu Huzur otel / Nostalji hostel / Taksim City hostel

-Kilomètres parcourus : 40 environ

-Durée du voyage : d’un jour à deux jours

-Ce que j’ai préféré : l’intérieur de la mosquée Sainte-Sophie

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-les transports en commun qui desservent très bien la ville
-la possibilité de traverser le Bosphore en ferry
-la citerne Basilique et son ambiance unique
-la mosquée Sainte-Sophie et son intérieur sublime
-le grand bazar et ses interminables souks
-la vue sur la ville depuis la tour de Galata
Fener et Balat, deux quartiers très mignons
Kadıköy et ses rues remplies de bars
-la mosquée Çamlıca, la plus grande du pays
x

En résumé, j’ai passé… :

Février 2022 : une journée à découvrir Istanbul pendant un transit aérien

Octobre 2022 : deux jours à visiter la ville (dont un avec des amies)

Juillet 2023 : deux jours à visiter la ville avec une amie

*l’intérieur de la mosquée Sainte-Sophie*

Jour 1,

Sultanahmet & Eminönü

I. mosquée bleue

Qu’importe comment vous arrivez à Istanbul (avion, bus, train…), je vous conseille de commencer votre visite à Sultanhamet, la vieille ville ottomane. Pour y arriver, vous pourrez soit prendre un taxi jusqu’à destination (ce que je déconseille pour ne pas se faire arnaquer), soit prendre les transports en communs pour arriver à la station de tramway  »Sultanhamet » qui se situe à deux pas des premiers monuments à voir.

Une fois sorti du tramway, vous pourrez déjà apercevoir les minarets de plusieurs mosquées, dont ceux de la mosquée bleue. Comme pour toutes les mosquées de Turquie, la visite de la mosquée bleue est complètement gratuite, mais vous devrez cependant faire plusieurs minutes d’attente pour y rentrer. Une fois dedans, prenez le temps de contempler son magnifique intérieur, et ses beaux dômes de couleurs roses. Comme vous pourrez le voir, je vais vous parler dans cet article de nombreuses mosquées, car Istanbul en compte des milliers. Cependant, vous vous rendrez vite compte que beaucoup se ressemblent (extérieurement comme intérieurement), et qu’il n’est pas nécessaire de toutes les voir.


II. hippodrome de Constantinople & citerne basilique

Après avoir visité la mosquée bleue, je me suis ensuite rendu sur une place où se trouve un obélisque et quelques ruines. Il s’agit de l’hippodrome de Constantinople, ou de ce qu’il en reste. Car malheureusement, il ne reste aujourd’hui que très peu de vestiges de l’hippodrome, si ce n’est que sa forme.

Au bout de la place, vous pourrez découvrir l’entrée qui mène à la citerne basilique, une magnifique salle souterraine constituée de colonnes baignant dans de l’eau. Pour la visiter, il faudra payer 450TL (soit 15€). En plus des quelques degrés en moins, la citerne est aussi complètement isolée sonorement du reste de la ville, lui donnant une ambiance encore plus surréaliste !


III. tombeau du Sultan Ahmed Ier

À côté de la mosquée bleue, vous pourrez voir un édifice ressemblant à une petite mosquée. Il s’agit du tombeau du Sultan Ahmed Ier, un monument historique parfois oublié, car situé au milieu des deux mosquées les plus importantes de la ville. Et pourtant !

Dans ce dernier, vous pourrez découvrir diverses tombes, ainsi que de magnifiques peintures sur les murs et dans l’intérieur du dôme. Même si vous n’y passez pas plus de dix minutes à l’intérieur (comme il est vraiment tout petit), je vous conseille quand même le détour.


IV. mosquée Sainte-Sophie

Toujours sur la même place, vous pourrez voir la mosquée Sainte-Sophie qui vaut, à elle toute seule, l’envie de venir à Istanbul. Classée patrimoine mondial à l’UNESCO, ce monument représente à lui tout seul l’histoire de la ville et de ses peuples. Extérieurement, la mosquée est assez étonnante avec ses allures de cathédrale entourée de minarets, mais attendez d’arriver dedans.

Une fois à l’intérieur (attention à l’attente qui peut être longue), vous pourrez découvrir de magnifiques fresques, d’immenses lustres, ainsi que quelques fresques chrétiennes rappelant le passé de l’édifice, qui fut d’abord une église, puis une mosquée (qui fut après plusieurs siècles désacralisée) avant de devenir un musée, puis à nouveau une mosquée en 2020.


V. palais de Topkapı

Pour poursuivre votre visite, je vous conseille de vous rendre juste derrière la mosquée Sainte-Sophie pour découvrir l’imposant palais de Topkapı construit sur une colline. Pour le visiter, il vous faudra payer une trentaine d’euros afin d’accéder à ses 400 pièces toutes richement décorées et à son célèbre harem.

Pour ma part, je l’ai visité une fois, et j’y ai passé presque trois heures dedans tant il y a de choses à voir. J’ai eu un gros coup de cœur pour les salles du harem, ainsi que pour les jardins du parc qui sont très bien entretenus. D’ailleurs, vous pourrez accéder gratuitement au premier jardin qui s’arrête devant la porte du Salut que vous pourrez voir sur la photo ci-dessus.


VI. église Sainte-Irène

Dans la partie accessible gratuitement des jardins du palais de Topkapı, vous pourrez découvrir une ancienne église, aussi vieille et historique que la mosquée Sainte-Sophie : l’église Sainte-Irène. Construite en 324, cette dernière fut une des rares églises de la ville qui ne fut jamais transformée en mosquée, bien qu’elle eût une fonction d’arsenal militaire, ou de musée durant son histoire.

Pour ma part, j’ai eu l’occasion de la visiter juste après le palais de Topkapı, et je dois avouer que hormis son grand intérieur sombre et sa croix peinte sur son abside, il n’y a pas spécialement de quoi s’attarder à l’intérieur. À mon souvenir, j’avais pu visiter l’église avec le même billet que celui de Topkapı, mais il me semble que l’entrée est aujourd’hui en supplément de quelques euros.


VII. Çemberlıtaş / mosquée Nuruosmaniye

Une fois votre visite terminée, je vous conseille de doucement quitter Sultanhamet afin de vous rendre dans le quartier de Çemberlıtaş qui fait la séparation entre Sultanhamet et Eminönü. À Çemberlıtaş, j’ai pu découvrir, en plus d’un immense bazar, la mosquée Nuruosmaniye qui fut construite au cœur du quartier en 1748. 

J’avais décidé de visiter cette mosquée en fin d’après-midi afin de me couper du bruit du bazar juste à côté, et de me reposer un peu. Mais hormis cela, vous pourrez aisément louper la visite de cette dernière qui, malgré sa beauté, n’est clairement pas un des must-see à voir à Istanbul.


VIII. grand bazar

Au fil des rues de Çemberlıtaş, vous pourrez voir qu’elles deviennent de plus en plus densément peuplées et que vous commencerez à être entouré par plein de petites boutiques en tout genre. C’est normal, car vous arriverez petit à petit au grand bazar, un des lieux les plus emblématiques de la ville.

Dans cet immense dédale aux murs et plafonds blancs, vous pourrez facilement vous perdre, et il y a de quoi ! Vous pourrez découvrir dans ce bazar plus de 3 600 boutiques disposées dans plus de soixante-cinq rues différentes vendant un peu de tout, allant de sacs à mains luxueux à des épices.


IX. mosquée Süleymaniye

En grimpant un peu dans le quartier, vous pourrez découvrir derrière une porte une autre mosquée emblématique : la mosquée Süleymaniye. Construite sur les hauteurs de la ville, la mosquée offre depuis sa grande terrasse une vue panoramique sur la ville, avec devant vous le Bosphore.

Tout comme les autres mosquées visitées plus haut, je vous conseille de faire le tour de cette dernière, ainsi que de visiter son intérieur dans lequel vous pourrez voir de magnifiques peintures, de jolis dômes peints, ainsi qu’une cour intérieure.


X. mosquée & quartier de Fatih

À vingt-cinq minutes de marche de la mosquée Süleymaniye, vous pourrez découvrir (encore) une autre mosquée, mais cette fois-ci bien moins touristique que celles dont j’ai parlé plus haut. Il s’agit de la mosquée Fatih, un édifice situé au cœur du quartier de Fatih qui est généralement oublié des guides touristiques.

Dans cette mosquée, vous pourrez voir une très grande esplanade, ainsi qu’un joli intérieur de couleur blanc et rose, décliné par de jolies inscriptions noires sur les murs. En plus de visiter la mosquée, je vous conseille aussi de faire le tour du quartier qui est rempli de petits bazars et de petits restaurants vendant leurs plats à bien moindre prix par rapport à ceux pratiqués à Sultanhamet.


XI. bazar aux épices / égyptien

Après toutes ces visites, il va falloir marcher un peu et revenir sur vos pas pour découvrir cette fois-ci deux lieux touristiques du quartier d’Eminönü. Pour le premier, il faudra vous rendre au cœur des ruelles afin d’arriver au bazar aux épices, aussi connu sous son vrai nom de bazar égyptien.

Bien plus petit que le grand bazar, vous pourrez trouver dans ce dernier des boutiques vendant des gâteaux, des épices, ainsi que des souvenirs. À défaut du grand bazar dans lequel se trouvent des cafés, des petits restaurants et même une mosquée, vous ne passerez pas plus de trentes minutes dans le bazar égyptien qui fait de plus bien moins  »authentique » que le grand bazar.


XII. Eminönü Meydanı / mosquée Neuve

Pour finir votre premier jour en beauté, je vous conseille de vous rendre à Eminönü Meydanı, une grande place constituée d’une partie piétonne, ainsi que d’un tunnel menant aux embarcadères des ferrys. J’aime énormément me balader sur cette place le soir venu, car elle est extrêmement vivante, remplie de monde et de petits vendeurs ambulants vendant de la nourriture.

Mais aussi, vous pourrez voir sur cette place une jolie mosquée (l’avant-dernière  »vraiment » intéressante à voir à Istanbul) : la mosquée Neuve. Avec son magnifique intérieur rosé, cette mosquée fait partie pour moi des plus jolies mosquées de la ville. Mais malheureusement, à force d’en visiter, leurs intérieurs deviennent presque habituels, voire lassants.


Jour II,

Galata, Taksim & Fener

XIII. pont de Galata

Pour le second jour de votre visite, je vous conseille d’aller explorer l’autre rive. Bien que très proches physiquement, vous pourrez déjà observer de nombreuses différences dans les quartiers dont je vais vous parler (Galata et Taksim) qui sont toujours autant touristiques que ceux présents sur l’autre rive.

Pour accéder au quartier de Galata, il vous faudra soit prendre un bus, un tramway, un métro, un ferry, ou encore traverser à pied un des trois ponts qui relie ce coin de la ville. À choisir, je vous conseille d’éviter le pont d’Atatürk qui est un peu plus isolé et difficile à traverser, et d’opter soit pour le pont de la station de métro Halıç, soit pour le pont de Galata qui est sûrement le plus connu de la ville. Vous pourrez d’ailleurs découvrir sur ce dernier de nombreux restaurants, bars, ainsi que des pêcheurs qui viennent chaque jour pêcher dans les eaux troubles du Bosphore.


XIV. tour de Galata

Après avoir traversé le pont, j’ai ensuite grimpé les ruelles escarpées du quartier tout en me faisant guider par une tour haute d’une centaine de mètres : la tour de Galata. Construite au cœur d’un quartier très animé, elle vous aidera pour vous guider dans les rues, et vous offrira de plus un panorama à couper le souffle depuis son sommet.

Pour la somme de 22€ (650TL), vous pourrez accéder à une plateforme installée au dernier étage de la tour afin de découvrir le plus beau panorama sur la ville, avec, devant vous, des centaines de minarets, ainsi que quelques clochers éparpillés. Car oui, la ville d’Istanbul est religieusement mixte, abritant des églises et aussi quelques synagogues.


XV. İstiklal Caddesi / Şişhane

En redescendant de la tour de Galata, je me suis rendu à pied sur une longue avenue piétonne (une des rares de la ville) entourée de magasins luxueux, et de quelques restaurants : l’İstiklal Caddesi. En plus de ses jolis bâtiments de style européen, vous pourrez découvrir sur l’avenue le tramway le plus célèbre de la ville.

En effet, toutes les dix ou quinze minutes passe un tramway ancien de couleur rouge, permettant de rallier la place Taksim à l’arrêt tünel en quelques minutes. Si vous allez jusqu’à ce dernier arrêt, profitez de balader un peu dans le quartier de Şişhane qui n’est pas spécialement touristique, et de découvrir ses petites ruelles colorées remplies de chats.


XVI. Sent Antuan Kilisesi

Toujours sur l’avenue İstiklal Caddesi, vous pourrez découvrir derrière un porche tout discret un magnifique édifice qui change des mosquées de la ville : la Sent Antuan Kilisesi. Construite en 1906, j’ai profité d’un détour pour visiter cette église et son bel intérieur bien calme par rapport à l’avenue qui est toujours noire de monde.

Bien que l’église ne soit pas un des  »must-see » d’Istanbul, je vous conseille quand même la visite de cette dernière si vous êtes dans le coin afin de découvrir son intérieur qui a son  »je ne sais quoi » d’extraordinaire et une très belle architecture qui donne un côté romantique à sa petite place.


XVII. mosquée et place Taksim

Au bout de l’avenue, vous arriverez sur la place Taksim, une grande place moderne qui domine le quartier. Mais aussi, vous pourrez voir de hauts immeubles, ainsi qu’une mosquée toute récente. À défaut des mosquées ottomanes d’Istanbul, vous pourrez en effet découvrir ici la  »mosquée Taksim » qui fut construite en 2017 dans un style bien plus moderne et épuré. J’ai eu d’ailleurs l’occasion de visiter la mosquée, et je dois avouer avoir été bien moins séduit par celle-ci que par les autres édifices religieux de la ville.

Si vous avez un tout petit budget et que vous voulez manger dans le coin, vous pourrez, à défaut de manger sur la place Taksim vous aventurer dans les petites ruelles très pentues à l’ouest de la place, où se trouvent pleins de restaurants locaux qui pratiquent des tout petits prix.


XVIII. Fener & Balat

À environ quinze minutes de bus (sans embouteillages) de la place Taksim, vous pourrez découvrir deux jolis quartiers. Comme le sous-titre l’indique, je vais donc vous parler de Fener et de Balat, deux de mes quartiers préférés de la ville. Relativement isolés des centres touristiques, ces deux endroits furent pour moi une vraie découverte, ainsi qu’une balade qui a durée, au final, toute une après-midi.

Connus pour leurs maisons colorées, vous découvrirez dans ces quartiers tout en pentes de jolies ruelles multicolores offrant de beaux panoramas sur la ville, ainsi que quelques édifices religieux. Parmi ces derniers, je vous conseille d’aller voir l’église Meryem Ana Rum qui domine les alentours avec sa couleur rouge sang. Pas besoin d’itinéraires pour découvrir ces deux quartiers, juste une balade intuitive au fil des rues qui vous amèneront à de belles surprises !


Jour III,

Kadıköy & Üsküdar

XIX. Kadıköy

Pour votre troisième jour à Istanbul, je vous conseille de changer de rive et de partir sur la rive asiatique afin de découvrir un côté moins connu, et plus sauvage d’Istanbul. Et pour commencer, je vous suggère de sauter dans un ferry pour vous rendre à Kadıköy, le quartier le plus emblématique de la rive asiatique.

Dans ce dernier, vous pourrez voir de jolies rues entourées de petites mosquées, mais surtout vous pourrez découvrir une fois la nuit tombée un vrai lieu festif très décalé du reste d’Istanbul. Au cœur du quartier, vous découvrirez des immeubles joliment tagués, des cafés branchés, et même des bars affichant des drapeaux LGBT. Pour vraiment prendre le pouls du quartier, il faudra vous y rendre après vingt heures pour boire quelques bières et pour faire la fête avec les jeunes Istanbuliotes qui viennent se détendre dans cette bulle de liberté.


XX. Üsküdar / Kız Kulesi

Toujours en ferry, je vous conseille depuis Kadıköy d’aller découvrir un autre quartier, bien plus calme et typique : Üsküdar. Dans ce dernier, vous pourrez balader le long d’une promenade avec vue sur le Bosphore, qui vous amènera tout droit à un monument fraîchement restauré qui est isolé sur une petite île. Vous l’aurez compris, il s’agit de Kız Kulesi, aussi appelée la  »tour de Léandre« .

Associée à de nombreuses légendes populaires, cette tour fut construite en 1110 sur une petite île au milieu du Bosphore. Pour ma part, je n’ai pas payé les 18,50€ pour visiter l’édifice, j’ai donc pris du temps pour m’asseoir sur l’herbe juste à côté de la tour pour observer les vagues venir tranquillement se briser au pied de la tour de Léandre que je visiterai sûrement lors de mon prochain séjour.


XXI. mosquée de Çamlıca

Pour le dernier lieu à voir, j’ai décidé de vous parler à nouveau d’une mosquée, mais pas n’importe laquelle. Très isolée du centre-ville, vous pourrez découvrir au sommet d’une colline la mosquée de Çamlıca, un édifice bien différent des autres de la ville, car en plus de sa construction toute récente (2019), la mosquée a la prétention d’être la plus grande de tout le pays !

Pour visiter la mosquée et ses immenses esplanades, comptez au moins une heure et demie, ainsi qu’une bonne heure pour arriver à l’édifice depuis Taksim. Même si la mosquée est toute récente, elle a été construite dans un style traditionnel comme les mosquées de Sultanhamet, rendant la visite de ce lieu encore hors des sentiers battus indispensable. Même si la route est longue, vous serez récompensé une fois arrivé sur place par la vue à couper le souffle que l’esplanade offre sur Istanbul !


En résumé :

  • Quartier Sultanahmet: ★★★★★
  • Quartier Eminönü: ★★★★★
  • Mosquée bleue: ★★★★★
  • Citerne basilique: ★★★★★
  • Tombeau du Sultan Ahmed Ier: ★★★★★
  • Sainte-Sophie: ★★★★★
  • Palais de Topkapı: ★★★★★
  • Eglise Sainte-Irène: ★★★★★
  • Grand bazar: ★★★★★
  • Mosquée Süleymaniye: ★★★★★
  • Mosquée & quartier de Fatih: ★★★★★
  • Eminönü Meydanı: ★★★★★
  • Mosquée Neuve: ★★★★★
  • Quartier Fener / Balat: ★★★★★
  • Pont de Galata: ★★★★★
  • Tour de Galata: ★★★★★
  • Kadıköy: ★★★★★
  • Mosquée de Çamlıca: ★★★★★
  • Mosquée Nuruosmaniye: ★★★★
  • Quartier Galata: ★★★★
  • Bazar aux épices / égyptien: ★★★★
  • Sent Antuan Kilisesi: ★★★★
  • İstiklal Caddesi: ★★★★
  • Kız Kulesi: ★★★★
  • Üsküdar: ★★★★
  • Quartier Taksim: ★★★
  • Mosquée Taksim: ★★★
  • Hippodrome de Constantinople: ★★
*la mosquée bleue et la Sainte-Sophie au coucher de soleil*

Selçuk, Şirince & alentours, que voir ?

*la bibliothèque de Celsus à Selçuk*

Dans cet article, je vais vous parler de Selçuk, une petite ville située sur la côte turque. Mais aussi, je vais évoquer ses alentours très variés que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’une journée ensoleillée. Pour l’itinéraire que j’ai effectué, je vous conseillerai de rester au moins deux ou trois jours, mais j’ai pour ma part décidé d’écourter afin de me rendre sur l’île de Samos en Grèce qui est située à une petite heure de ferry de là.

Après plusieurs jours passés à Istanbul, j’ai pris un bus nocturne pour arriver au petit matin à Selçuk, une ville qu’il faut absolument visiter si vous êtes dans le sud de la Turquie. J’en ai aussi profité pour faire un tour au village de Şirince, à l’intrigante Meryem Ana Evi, ainsi qu’à Güzelçamlı et Kuşadası (où je suis resté plus succinctement). Je vais vous raconter cependant en quelques lignes ma soirée à Güzelçamlı, qui m’a marqué par un magnifique coucher du soleil sur la plage qui fut un des plus beaux que j’ai pu voir.


Parlons de Selçuk et de ses alentours…

-J’ai voyagé… : en bus, en taxi, à pied

-J’ai logé : à l’hôtel Selina (Güzelçamlı)

-Kilomètres parcourus : 100 kilomètres environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le village de Şirince

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le magnifique village blanc de Şirince
Éphèse, et sa bibliothèque antique
Meryem Ana Evi, la troublante  »maison de la Vierge Marie »
Güzelçamlı et son magnifique coucher de soleil
x

Mes bonnes adresses :

-pour un bon repas : –Keyf i Balık (Güzelçamlı)

Gıtgıt (Selçuk)

-pour bien dormir : l’hôtel Selina (Güzelçamlı) 

*un drapeau turc sur le site d’Éphèse à Selçuk*

Şirince, le village blanc

Pour commencer mon récit, je vais vous vous parler de Şirince, un village situé au beau milieu de la campagne. Après une nuit en bus, j’ai décidé une fois arrivé à la gare routière de Selçuk d’enchaîner directement en prenant le mini-bus qui rallie le village blanc qui est situé à quinze minutes de là. Inutile de prendre un taxi pour aller à Şirince, car un mini-bus passe toutes les vingt minutes environ dans les deux sens, et le ticket coûte moins d’un euro.

Une fois arrivé dans le village, vous pourrez découvrir un dédale de ruelles blanches dans lesquelles se trouvent bon nombre de locations dédiées aux touristes, des restaurants, ainsi que quelques édifices religieux. Pour ma part, je pourrai diviser le village en deux parties, avec en premier les rues autour de la mosquée qui sont remplies de boutiques touristiques, et en second, une autre partie autour des deux églises qui est plus sauvage et authentique. Quoi qu’il en soit, prenez au moins une matinée pour découvrir le village et parcourir ses ruelles, tout en vous éloignant un peu de temps en temps pour découvrir de vraies pépites, et voir des panoramas magnifiques sur la campagne.


Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios,

les églises vides de Şirince

*l’Aziz Dimitrios kilisesi*

Lors de ma balade, j’ai eu l’occasion de découvrir sur mon chemin deux belles églises, malheureusement abandonnées. Jadis, Şirince était un petit village chrétien, d’où la présence de ces églises que j’ai trouvées très jolies. Pour vous repérer, il vous faudra suivre du regard les deux églises pour grimper sur les hauteurs, ou encore suivre le minaret de la mosquée pour rejoindre le centre du village et ses restaurants.

Pour la première église, il vous suffira de demander aux habitants  »kilisesi » (église en turc) afin qu’on vous indique le chemin, car elle est située au cœur des rues qui sont un vrai labyrinthe. Nommée Aziz John Baptist kilisesi, cette dernière est constituée d’un magnifique intérieur où sont représentées des icônes vandalisées, ainsi qu’une cour avec un petit bassin. Même si j’ai beaucoup aimé cet édifice, je dois avouer avoir largement préféré la seconde église qui est située un peu plus haut dans le village. Il s’agit de l’Aziz Dimitrios kilisesi, un édifice lui aussi complètement vidé, mais dont le cœur est composé d’un magnifique élément en bois colorés.


Selçuk, ses ruines…

Une fois de retour à Selçuk, j’ai commencé mes visites en baladant dans la vieille ville (que j’ai au final très peu visité) avant de grimper la colline pour découvrir un champ de ruines au pied d’un château. Vu que la ville est très connue pour le site antique d’Éphèse, peu de monde visite réellement ce premier site archéologique qui vaut pourtant la visite.

Une fois sur place, vous pourrez découvrir les ruines de l’Aziz Yohannes bazilikası, quelques autres ruines diverses, ainsi qu’une jolie vue sur les alentours. Le charme opère immédiatement lors de la visite avec son panorama sur les champs d’oliviers et sur la mer au loin, ainsi que sur la mosquée d’İsa Bey qui est située en contrebas.


…et son Ayasuluk Kalesi

Un peu plus haut, vous pourrez découvrir le château de Selçuk dans lequel, il ne reste malheureusement plus grand-chose aujourd’hui. Cependant, ce dernier offre une vue panoramique sur les alentours, ainsi que sur Selçuk.

Pour vous occuper lors de la visite, vous pourrez faire le tour des vieux remparts et grimper sur ces derniers pour observer la vue, ainsi que visiter la mosquée et la petite église qui gît parmi les ruines. Pour la visite du site, j’y suis resté moins d’une heure, car même s’il est vaste, la chaleur a eu raison de mon envie d’explorer le site plus longuement.


Éphèse et la bibliothèque de Celsus

Pour poursuivre votre visite, il vous faudra absolument aller visiter un site antique qui a fait la renommée de ce coin du pays, et dont l’histoire est bien plus que millénaire. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la ville antique d’Ephèse, bien connue pour sa superficie et pour son histoire très riche. Pour vous rendre au site, je vous conseille une fois de plus de ne pas prendre de taxi, mais de vous rendre à la gare routière de Selçuk afin de prendre un mini-bus qui part très régulièrement à destination de la ville antique.

Une fois arrivé au site d’Éphèse (dont l’entrée coûte 700TL – soit 23,50€), vous pourrez découvrir les restes de vieilles rues, un amphithéâtre, mais surtout, la bibliothèque de Celsus qui trône fièrement au milieu du site. Construite au IIᵉ siècle après JC, ce monument fait partie des emblèmes du pays, et on comprend pourquoi ! 


Meryem Ana Evi, la  »maison de la Vierge Marie »

Une fois sorti du site (idéalement par la seconde porte), il vous faudra trouver un taxi afin de vous rendre à la prochaine étape qui se situe dans les montagnes. Situé à quinze kilomètres de là, vous pourrez découvrir ce qui a été pour moi le lieu le plus troublant de tout le voyage, ainsi qu’un des plus émouvants pour son histoire : la maison de la Vierge Marie. Malheureusement, le taxi nous a pris 25€ pour m’amener à la maison (dont la visite est gratuite) et pour me ramener en ville, pratiquant une grille tarifaire peu négociable et un tarif bien trop élevé.

C’est donc après quelques minutes de route que nous arrivons à la prétendue maison qui est aujourd’hui un lieu de pèlerinage très connu des chrétiens qui viennent chaque année se recueillir par milliers dans la petite chapelle où la Vierge Marie aurait jadis fini ses jours. Bien que l’histoire des restes de la chapelle ne semble pas réellement coller avec la vérité historique, la légende biblique racontée est très touchante, tout comme l’histoire des personnages impliqués dans la découverte de la chapelle qui fut… une pure coïncidence liée à la vision d’une sainte en 1852 !


Güzelçamlı & Kuşadası, posés au bord de la mer

Pour finir ma journée et ce court article, je vais ensuite vous parler de Güzelçamlı et Kuşadası, deux villes balnéaires situées à quelques kilomètres l’une de l’autre. Bien que je devais loger à Kuşadası pour être le lendemain matin près de l’embarcadère afin de rejoindre Samos, je me suis trompé lors de la réservation de mon hôtel, et je suis donc atterri par inadvertance dans le village de Güzelçamlı que je n’avais pas prévu de visiter. Après cette longue journée sous la chaleur, j’ai profité de la piscine de mon hôtel (Selina), avant de me rendre sur le front de mer pour manger dans un restaurant.

Si vous vous trouvez dans le coin, je vous conseille d’aller manger au restaurant Keyf i Balık, qui malgré son prix relativement élevé (50€ pour deux personnes avec un verre de vin) sert de délicieux poissons bien frais, le tout dans un cadre sublime. J’ai d’ailleurs pu profiter ce soir-là d’un magnifique coucher de soleil, qui est encore aujourd’hui un des plus beaux que j’ai pu voir. Pour ce qui en est de Kuşadası, j’ai pu que succinctement découvrir quelques rues en allant à l’embarcadère (j’étais très en retard), et voir une vue depuis le ferry sur son château situé en bord de mer. Ne pas avoir exploré cette ville est pour moi dommage, mais je dois cependant avouer n’avoir que peu de regrets, car j’ai pu la vieille au soir profiter d’un coucher de soleil et d’un repas dont je me souviendrai longtemps ! 


En résumé :

  • Şirince: ★★★★★
  • Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios: ★★★★★
  • Site antique d’Ephèse & bibliothèque de Celsus: ★★★★★
  • Meryem Ana Evi: ★★★★★
  • Güzelçamlı & Kuşadası: ★★★★
  • Basilique Saint-Jean d’Éphèse / Ayasuluk Kalesi: ★★★★
*un bateau au port de Kuşadası*