Nicosie / Lefkoşa, la dernière capitale divisée d’Europe

Dans cet article, je vais vous parler de Nicosie, la dernière capitale divisée d’Europe. Tristement connue pour être coupée en deux par la ligne verte qui fractionne Chypre en deux parties, Nicosie est la seule capitale européenne qui vit entre deux identités et cultures complètement différentes. Du sud européanisé au nord orientalisé, voyager là-bas est une vraie expérience à la fois unique et profondément triste.

Toujours divisée et séparée par d’épais murs, l’île de Chypre est un vrai bazar à ciel ouvert. Environ 57% de la superficie de l’île est occupée par les Chypriotes grecs, 36% par les Chypriotes turcs, alors que le reste (environ 7%) est occupée par la ligne verte, ainsi que par… deux bases militaires britanniques ! (Akrotiri et Dhekelia). Et même si la paix et la stabilité semblent aujourd’hui revenues, la réconciliation entre les deux communautés n’est toujours pas d’actualité…


Parlons de Nicosie / Lefkoşa…

-J’ai voyagé en…. : bus, à pieds

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: la vieille ville de Nicosie (sud et nord)

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Nicosie, une ville unique au monde
-la tour Shacolas et sa vue panoramique
-les magnifiques églises et mosquées présentes des deux côtés du mur
-les graffitis sur la ligne verte pour comprendre les tourments de l’histoire de l’île
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*la kathedrikós Ierós Naós Apostólou Varnáva*

Nicosie (sud)

I. la vieille ville

Après avoir visité Larnaca, j’avais ensuite décidé de poursuivre mon voyage en me rendant à Nicosie, l’intrigante capitale de l’île. Si vous arrivez à Nicosie en bus, je vous conseille de vous rendre une fois sorti de la gare routière à l’Eleftheria Square, une place moderne qui sert de jonction entre la nouvelle et la vieille ville.

Pour faire le tour de cette dernière, je vous conseille d’y passer au moins une matinée afin de vous laisser le temps de petit-déjeuner, de flâner, et d’apprécier la partie sud de la ville qui ressemble de loin à la vieille ville d’Athènes. Je vous conseille absolument d’aller découvrir ses petites ruelles et places qui sont de vraies pépites, mais surtout de…


II. …faire le tour des églises

Ce que j’ai apprécié dans la vieille ville de Nicosie sud, c’est qu’en dehors de la rue Ledra qui est très touristique, le reste de cette dernière est plutôt désert et inconnu des touristes. Et pour bien visiter cette partie de la ville, je vous conseille de commencer par vous perdre au fil des rues pour découvrir ses dizaines d’édifices religieux.

Parmi les immanquables, allez faire un tour à la kathedrikós Naós Agíou Ioánni, une jolie cathédrale coincée entre la moderne kathedrikós Ierós Naós Apostólou Varnáva et le palais de l’Archevêché. Mais aussi, n’oubliez pas d’aller découvrir sur votre chemin la panagía Chrysaliniótissa, la panagía Faneroménis, et même la katholikós Naós tou Timíou Stavroú, une église située à l’intérieur même de la zone tampon !


III. le musée de Chypre

Lors de votre balade dans le vieux Nicosie, vous passerez forcément devant un magnifique bâtiment de couleur ocre décoré de quatre colonnes érigées devant sa porte d’entrée. Il s’agit là du musée de Chypre, le musée le plus connu de l’île. Ce dernier renferme des tas de poteries, des statues, ainsi que quelques vieilles sépultures et squelettes retrouvés sur l’île.

Pour ma part, j’ai pu visiter le musée gratuitement, mais si vous ne rentrez pas dans les conditions de gratuité, l’entrée vous coûtera 4,50€. Pour une visite complète, prévoyez environ une heure afin de faire le tour de toutes les salles, ainsi que de bien découvrir tous les artefacts, dont certains remontent à plus de 3 000 ans !


IV. la ligne verte, la triste cicatrice

Après l’antique, le moderne. Pour un peu mieux comprendre l’histoire de Nicosie depuis la séparation de l’île, je vous conseille de longer la tristement célèbre ligne verte. Au fil des tags et des mots inscrits sur les murs, vous pourrez lire et comprendre le désespoir et la crainte des Chypriotes quant à l’avenir de leur île.

Selon les endroits, la ligne verte sera matérialisée par différents moyens : des barbelés, des barricades, des grillages, des postes d’observations, des remparts, et parfois même par des rues et des maisons ! Quoi qu’il en soit, pensez à faire une balade au plus près de cette étonnante cicatrice qui laisse heureusement passer les habitants d’un côté à l’autre depuis sept passages disposés un peu partout sur l’île. D’ailleurs, deux se trouvent à Nicosie.


V. Shacolas Tower

Avant de vous rendre en RTCN (dont Nicosie-nord fait office de capitale), je vous conseille de vous rendre à un point de vue unique sur la ville. Et pour cela, il faudra vous rendre à la Shacolas tower, un gratte-ciel qui comprend une plateforme d’observation (dont l’accès coûte 2,50€).

Depuis cette dernière, vous pourrez observer les hauts grattes-ciels modernes de Nicosie-sud, la vieille ville et ses fortifications en forme de flocon de neige, puis de l’autre côté Lefkoşa. Déjà, vous pourrez remarquer la différence architecturale des bâtiments, les minarets qui remplacent peu à peu les clochers, mais surtout l’immense drapeau de la RTCN dessiné sur une montagne au loin.


VI. Ledra Street

Située en plein cœur de la vieille ville, vous pourrez découvrir l’avenue la plus branchée et la plus touristique de Nicosie : la Ledra street. Très européanisée, vous pourrez trouver dans cette avenue de nombreuses enseignes bien connues chez nous (KFC, Starbucks, …), ainsi que quelques bars et restaurants.

Mais surtout, ce qui fait l’originalité de cette longue avenue piétonne, c’est qu’un poste frontière se situe à son extrémité. Ouvert en 2008, ce passage (Ledra street checkpoint) qui relie la rue Ledra à la rue Lokmacı cadessi côté turc permet aux piétons et vélos (uniquement) de traverser la frontière. Pour les citoyens de pays faisant partie de l’Union Européenne, pas besoin de passeport pour traverser, la carte d’identité suffit !


Lefkoşa (Nicosie-nord)

VII. la vieille ville

Une fois passé le checkpoint et traversé la ligne verte, vous arriverez à Lefkoşa, une ville aujourd’hui complètement différente de Nicosie-sud. Bien qu’unie pendant des millénaires, la ville (et Chypre nord) furent entièrement isolés durant plus de 40 ans, et ce, jusqu’en 2003 où le premier point de passage fut ouvert. Cette isolation fut telle qu’aujourd’hui les habitants du nord de l’île parlent uniquement Turc, utilisent de la data turque sur leurs téléphones (attention au hors forfait !), et utilisent même la livre turque comme monnaie.

Une fois arrivé de l’autre côté du mur, je vous conseille pour commencer votre visite de partir à la découverte de la vieille ville, qui ressemble cette fois-ci bien plus à Istanbul qu’à Athènes. Dans celle-ci, je vous suggère d’aller explorer ses jolies petites rues remplies de mosquées, parfois d’églises, et même de curiosités inattendues ! D’ailleurs, vous trouverez tout près du checkpoint la rue Arasta, une rue qui mène à un grand bazar couvert, ainsi qu’à la…


VIII. …Selimiye Camii

De tous les édifices religieux que j’ai pu voir à Nicosie, vous pourrez trouver ici à Lefkoşa un surprenant bâtiment (malheureusement en travaux lors de ma visite) qui est sûrement l’édifice le plus beau, mais aussi le plus étonnant de la ville. Si vous passez à Nicosie-nord, vous devrez ABSOLUMENT aller découvrir la Selimiye Camii (parfois appelée cathédrale Sainte-Sophie), une cathédrale gothique (aujourd’hui devenue mosquée) construite au cœur de la ville en 1208 !

Bien que l’édifice fut converti en mosquée en 1570 et que des minarets furent construits tout autour, le bâtiment garde encore sa splendeur d’antan, ainsi qu’une façade gothique où se trouvent encore les contours des anciens vitraux. L’édifice est pour moi une vraie curiosité à voir, ainsi qu’un des symboles de l’histoire de Chypre et de ses peuples.


IX. Büyük Han

À deux pas de là, je vous conseille aussi de faire un tour au Büyük Han, un ancien caravansérail construit en 1572 en plein cœur de la vieille ville. Dans ce dernier, vous pourrez découvrir une magnifique cour intérieure dans laquelle se trouve une petite mosquée, ainsi que de nombreux cafés et boutiques de souvenirs.

Si vous avez le temps, je vous conseille de grimper au premier étage de ce bâtiment afin de vous balader à l’ombre de ses arcades, ainsi que de vous installer boire un café pour profiter de l’ambiance calme du lieu. Avant de passer à la dernière visite à ne pas louper, je vous suggère aussi d’aller faire un saut au Kumarcilar Han, un autre caravansérail plus petit, mais tout autant charmant.


X. Samanbahçe

Pour finir votre visite de Nicosie-nord en beauté, je vous conseille absolument de vous rendre dans le quartier de Suriçi afin de découvrir Samanbahçe, une étonnante unité de maisons blanches toutes similaires construites au XIXème siècle au cœur de la vieille ville.

 »Ancêtre » de nos logements sociaux, Samanbahçe a été construite tout simplement dans le but de loger les populations turques qui augmentaient au nord de la ville, créant, par la même occasion, huit rues rectilignes, avec au centre une petite fontaine qui rend le lieu encore plus beau.


En résumé

  • Nicosie-sud: ★★★★★
  • Nicosie-nord (Lefkoşa): ★★★★★
  • Les vieilles églises du vieux Nicosie: ★★★★★
  • Musée de Chypre: ★★★★★
  • Shacolas Tower: ★★★★★
  • Selimiye Camii: ★★★★★
  • Büyük Han: ★★★★★
  • Samanbahçe: ★★★★★
  • Ligne verte: ★★★★
  • Ledra Street: ★★★★

Limassol en 4 étapes, que voir ?

Dans cet article, je vais vous parler de Limassol, la seconde plus grande ville de Chypre. Moderne, urbaine, mais à la fois intime et traditionnelle, vous pourrez découvrir ici une ambiance totalement différente de celle de Larnaca ou de Nicosie. De ses hauts grattes-ciels érigés sur la plage à son centre-ville tout petit et très charmant, je vous conseille absolument de vous rendre dans cette dernière qui est pour moi une des étapes obligatoires lors d’un voyage à Chypre.

Si vous n’avez qu’une journée pour visiter Limassol, sachez que c’est amplement suffisant pour découvrir sa vieille ville et son très moderne front de mer. Mais si cependant vous souhaitez sortir un peu pour découvrir ses sites antiques alentours (site archéologique d’Amathous / de Kourion), deux jours seront requis pour ne pas courir et prendre votre temps.


Parlons de Limassol:

-J’ai voyagé en…. : bus, à pied

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: sa vieille ville qui ne manque pas de charme

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Limassol, une jolie ville entre modernité et tradition
-la possibilité d’une visite à la journée depuis Nicosie, Larnaca et Paphos
-la possibilité de couper sa visite en plongeant dans les eaux turquoise de ses plages
-son petit centre-ville tout mignon
x


Étape I, commencer la journée par se baigner à la plage Akti Olympion

Si vous visitez Limassol en plein été, je vous conseille comme moi d’arriver tôt le matin pour aller sur la plage Akti Olympion, une magnifique plage posée aux abords de la vieille ville. Sur cette dernière, vous pourrez louer un transat et un parasol pour 5€ environ, et profiter du soleil sur votre peau et du panorama sur la skyline de la ville.

Lors de votre baignade, en plus de profiter de la beauté des lieux, je vous conseille d’observer les célèbres Trilogy & Oval, qui sont sûrement les bâtiments modernes les plus iconiques de la ville. Pour ma part, j’avais décidé après ma baignade de ne pas aller voir ces derniers, mais de plutôt tracer ma route en direction du vieux Limassol qui n’est situé qu’à deux pas de là.


Étape II, arpenter les petites ruelles du vieux centre

Une fois le temps de la baignade passé, je vous conseille ensuite de vous rendre dans la vieille ville, qui est simplement constituée de quelques jolies ruelles et de monuments religieux. Pour commencer votre visite, il faudra vous rendre dans la rue genethliou Mitellla, une rue piétonne qui vous conduira aux plus beaux endroits du vieux Limassol.

Parfois, vous tomberez lors de votre visite sur de jolies ruelles pavées, mais aussi sur d’anciennes ruines datant de l’antiquité, et ce, en plein centre-ville. Si vous avez le temps, posez-vous pour boire une boisson bien fraîche aux alentours de la Zik Zak street, une petite rue toute biscornue où se concentrent bars et restaurants.


Étape III, faire le tour des églises et des mosquées

Comme moi, je vous conseille de consacrer quelques dizaines de minutes à la visite des édifices religieux de la ville. Et bien que Limassol en comprenne un tas, je vous suggère de vous concentrer sur la kathedrikós Naós Agías Nápas, l’église principale de la ville. Pour découvrir plus en profondeur le quartier, pensez aussi à vous y perdre un peu afin de partir à la rencontre de deux églises de style complètement différent (naós Panagías Pantanássis /agia Thekla).

Mais aussi, n’oubliez pas de faire le tour des mosquées de la ville, car il y en a quelques-unes qui valent absolument le détour. Parmi ces dernières, allez jeter un coup d’œil à tzamí Lemesoú, la plus grande, mais aussi la plus vieille mosquée de la ville qui se situe sur les restes d’une ancienne église.


Étape IV, visiter le château de Limassol

À mi-chemin entre le vieux port et le vieux Limassol, vous pourrez découvrir un ancien bâtiment un peu brutal qui tranche des immeubles colorés de la ville. Il s’agit là du château de Limassol, un ancien fort du XIIème siècle construit pour protéger la ville. Si vous avez un peu de temps, je vous conseille de visiter son intérieur (dont l’entrée coûte 5€) afin de découvrir ses anciennes salles et son étonnante histoire.

Mais si vous n’avez pas le temps, je vous suggère à la place de découvrir seulement son extérieur dans lequel vous pourrez trouver des vestiges provenant de diverses fouilles archéologiques. Le château étant situé à deux pas de l’arrêt de bus des Intercity Buses, vous pourrez finir votre visite de la ville par ce dernier, et profiter en même temps pour visiter le port de Limassol et sa jetée en bois qui offre une vue sympathique sur le front de mer. 


En résumé

  • Vieux Limassol: ★★★★★
  • Kathedrikós Naós Agías Nápas: ★★★★
  • Plage Akti Olympion: ★★★★
  • Château de Limassol: ★★★

Larnaca, là où le coucher de soleil ne finit jamais

Dans cet article, je vais vous parler de Larnaca, une petite ville posée au bord de la mer méditerranée. Comme vous pourrez le voir dans le titre, la particularité de ma visite a été le fait que je l’ai exploré la ville trois soirs d’affilés, et ce, uniquement pendant le coucher du soleil. Certes, je ne connais pas Larnaca comme ma poche, mais j’ai suffisamment pu voir de belles choses pour vous écrire un petit article.

Dotée d’une magnifique vieille ville, d’un tas d’églises, et même de quelques jolies mosquées, faire un tour à Larnaca est pour moi une des étapes inoubliables d’un voyage à Chypre. D’ailleurs, même en voyageant avec un tout petit budget, vous pourrez quand même découvrir la ville facilement, visiter quelques jolis monuments, et aussi déguster un délicieux halloumi au bord de la plage !


Parlons de Chypre…

-Durée du trajet: Marseille Paphos (3h30)

-Durée du voyage: quatre jours

-Kilomètres parcourus: environ 500

-Décalage horaire: 1h

-Capitale: Nicosie

-Documents nécessaires: Carte d’identité

-Langue: Grec

-Monnaie: Euro

-Coût de la vie: égale à la France

-J’ai voyagé : en voiture de location, en taxi, en bus, à pied

-Ce que j’ai préféré: les petits villages de la campagne chypriotes

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui

-J’ai voyagé: en solitaire / entre amis

-Sécurité: 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-Entre 50€ et 100€ (hôtels)-Entre 10€ et 20€-Transport: moyen
-Visites, autres: moyen

Parlons de Larnaca…:

-J’ai voyagé en…. : bus, à pied

-J’ai logé: à l’airbnb  »Michaella Court » / Art & Wine Studios

-Kilomètres parcourus: 10 environ

-Durée du voyage: trois soirées à explorer la ville au coucher de soleil

-Ce que j’ai préféré: l’église Saint-Lazare de Larnaca et sa magnifique place

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Larnaca, une petite ville rapidement visitable
-un front de mer doté de magnifiques plages
-l’église Saint-Lazare de Larnaca et sa magnifique place
x

En résumé j’ai passé:

2021 : quatre jours partagés sur l’île à visiter Larnaca, Nicosie, Limassol et Paphos

2023 : road-trip entre amis d’une semaine à travers l’île


Finikoudes, la jolie plage de sable fin

Si, comme moi, vous arrivez à Larnaca dans un InterCity Buses, il y a de fortes chances que ce dernier vous dépose à  »Finikoudes », l’arrêt qui dessert la vieille ville et son front de mer. Car comme vous pourrez le voir, Larnaca possède une magnifique plage qui longe tout son vieux centre.

Si vous visitez la ville l’été, je vous conseille de vous rendre sur sa plage le soir venu afin de la découvrir sous un autre angle, mais surtout de profiter de cette dernière avec quelques touristes et degrés en moins. D’ailleurs, ne manquez pas de balader sur l’avenue Athenon (qui longe Finikoudes), pour voir le petit port de la ville, une très jolie jetée, ainsi qu’un tas de bars et restaurants.


Kástro Lárnakas, le château au bord de l’eau

Toujours situé sur la plage Finikoudes, je vous conseille aussi d’aller découvrir le kástro Lárnakas, un ancien fort médiéval construit au XIIème siècle.

Posé à deux pas des premières ruelles de la vieille ville, je vous suggère d’aller visiter ses quelques salles restaurées, ainsi que sa jolie cour intérieure qui vous plongera dans l’histoire de l’ancienne Larnaca qui n’était jadis qu’un petit village posé au bord de la mer.


Skala, l’ancien quartier turc

Situé juste derrière le kástro Lárnakas, vous pourrez ensuite poursuivre vos visites en allant à Skala, l’ancien quartier turc de la ville. Dû à son emplacement entre l’Orient (Syrie, Liban…), la Turquie, et la Grèce, Chypre a conservé toute l’influence et la culture de ses derniers, créant un magnifique mélange assez homogène.

En plein cœur de la vieille ville, vous pourrez donc découvrir un vieux quartier musulman qui abrite deux mosquées (begioúk Tzamí / témenos Zouchoúri), ainsi qu’un tas de petites ruelles et impasses charmantes. D’ailleurs, vous pourrez aussi découvrir lors de votre balade une autre mosquée un peu excentrée et malheureusement laissée à l’abandon : la tzamí Toúzlas.


La vieille ville et ses anciennes ruelles pavées

Pour continuer votre balade, je vous conseille ensuite d’aller visiter la vieille ville (dont Skala fait partie), qui est principalement constituée d’un tas de ruelles pavées remplies de bars et de restaurants. Dans cette dernière, je vous conseille de vous y perdre un peu afin de découvrir de magnifiques petites placettes, ainsi que des jolies maisons décorées avec soin.

D’ailleurs, si vous souhaitez obtenir une magnifique vue du vieux Larnaca gratuitement, je vous conseille de vous rendre au dernier étage du Finikoudes multipark, un parking de plusieurs étages qui offre une vue panoramique sur la mer et sur les ruelles alentours.


L’église Saint-Lazare de Larnaca, le plus joli monument de la ville

Pour finir votre découverte de la vieille ville, je vous conseille ABSOLUMENT de vous rendre dans la rue Ayiou Lazarou afin de découvrir ce qui est le plus beau monument de la ville. Vous l’aurez deviné, je vais vous parler ici de l’église Saint-Lazare de Larnaca, une vieille église du IXème siècle édifiée sur une petite place pavée.

De toutes les églises que j’ai visitées à Chypre, cette dernière était sans aucun doute la plus belle, mais aussi la plus riche historiquement. Si vous avez un peu du temps, je vous conseille après la visite de cette dernière de sortir un peu de la vieille ville afin de découvrir la panagía Ton Charíton, ainsi que la panagía Chrysopolítissa deux jolies églises qui n’ont aussi pas manqué de me faire de l’œil !


En résumé

  • Skala: ★★★★★
  • Vieille ville: ★★★★★
  • Église Saint-Lazare de Larnaca: ★★★★★
  • Finikoudes: ★★★★
  • Kástro Lárnakas: ★★★★

Kotor : la perle monténégrine

Dans cet article, je vais vous parler de Kotor, une petite ville posée au cœur de la riviera monténégrine. Bien connue des touristes qui viennent chaque année par milliers pour profiter des plages de l’adriatique et des bouches de Kotor, vous serez là dans le spot le plus connu et le plus célèbre de tout le pays (et je comprends pourquoi).

Après avoir visité Podgorica et fait un saut à Shkodër en Albanie, j’avais décidé avant de retourner en Croatie de re-passer par le Monténégro afin de visiter Kotor, une petite ville dont beaucoup de monde m’avait parlé. Et comme j’ai pu le constater, je ne fus absolument pas déçu par ce que j’ai vu. Le seul regret que j’ai eu, c’est d’y être resté seulement une journée et de ne pas avoir pu profiter des villes et villages alentours (Sveti Stefan, Budva, Perast…) qui vu de la route m’ont semblés tant magiques qu’irréels.


Parlons de Kotor…

-J’ai voyagé en…. : bus, marche

-J’ai logé: à l’hôtel Rendez-Vous

-Kilomètres parcourus: 8 kilomètres

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le château de San Giovanni et sa vue folle sur les bouches de Kotor

Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Kotor, une petite ville visitable rapidement
-la possibilité de grimper sur le balcon de la Katedrala Svetog Tripuna
-le château de San Giovanni et sa vue folle sur les bouches de Kotor
x


Arriver à Kotor par  »la route des bouches »

Pour rallier Kotor au reste du pays, vous aurez le choix entre plusieurs itinéraires. Si vous arrivez depuis l’Albanie, il vous faudra aller jusqu’à Podgorica, puis redescendre sur la côte en passant par Budva, et rouler ensuite sur une route assez droite qui arrive à Kotor. La route est plutôt sympathique, mais vous n’avez encore rien vu si vous arrivez / partez en direction de Dubrovnik.

Pour se rendre du Monténégro à la riviera Croate, le bus emprunte la célèbre  »route d’Herceg Novi », une petite route qui traverse les bouches de Kotor jusqu’à la frontière. Pour profiter au mieux du spectacle, pensez bien à vous mettre à la bonne fenêtre afin de découvrir le village de Risan, ainsi que Perast, célèbre pour son clocher ainsi que pour ses deux petites îles sur lesquelles se trouvent l’église Svetog Đorđa, ainsi que l’église Gospa od Škrpjela.


Découvrir les remparts de la vieille ville

Lorsque vous arriverez à Kotor, la première chose qui vous surprendra sont les épais remparts qui cernent la totalité de la vieille ville, ainsi la montagne juste derrière où se trouve un ancien fort (j’en parle plus loin). Construits au fil des siècles, ces derniers ont longtemps été utilisés pour protéger la ville des nombreux envahisseurs qui tentaient de s’en accaparer.

D’ailleurs, pour rentrer dans la vieille ville, vous devrez forcément passer par une ancienne porte. Au choix, vous pourrez rentrer par la vrata od Škurde (qu’on peut voir sur la photo), par la vrata od Gurdić, ou encore par la vrata od Mora, la porte principale de la ville qui permettait de rallier le vieux Kotor à la mer.


Se perdre dans les vieilles ruelles étroites

Comme j’ai pu le voir, la vieille ville de Kotor est faite d’un mélange de rues pavées typiques de l’architecture vénitienne et de petites places cachées hyper charmantes. Pour en faire le tour, vous pourrez certes y passer une trentaine de minutes seulement tant elle est petite, mais je vous conseille cependant d’y consacrer plusieurs heures afin de découvrir ses recoins cachés.

Pour bien la visiter, rangez votre téléphone, et laissez vous guider aux sons des clochers et au fil des petits chats que vous rencontrerez sur votre chemin (et il y’en à beaucoup à Kotor !). Juste, n’oubliez juste pas d’aller faire un tour sur la trg od Oružja, sur la trg Svetog Luke, ainsi que sur la pjaca Sv. Tripuna où se trouve le prochain monument dont je vais parler.


Grimper sur le balcon de la katedrala Svetog Tripuna

Au fil de votre balade, vous remarquerez que Kotor regorge de petites églises et de chapelles remarquables. Parmi ces dernières, je vous conseille de porter votre attention sur la katedrala Svetog Tripuna, la plus grande et la plus importante église de la ville.

Pour quelques euros, vous pourrez accéder à son magnifique intérieur, et surtout, vous pourrez découvrir son petit musée qui donne accès au balcon de la cathédrale. D’ailleurs, en parlant d’édifice religieux, vous ne manquerez pas lors de votre promenade de…


…faire le tour des églises de la ville

Après avoir profité de la vue depuis le balcon de la katedrala Svetog Tripuna, je vous conseille de poursuivre tranquillement votre visite des édifices religieux de la ville. Et parmi ces derniers, je vous suggère d’aller jeter un coup d’œil à la crkva Svetog Nikole, une magnifique église orthodoxe serbe qui se distingue par son imposante façade et ses deux clochers.

Mais aussi, pensez à ne pas louper la très mignonne crkva Svetog Luke, ainsi que la crkva Svete Marije od Rijeke une petite église peu connue édifiée à quelques mètres des remparts et du most na Škurdi.


Aller manger une glace sur la trg od Oružja

De toutes les places sur lesquelles je me suis baladé, mon regard s’est le plus attardé sur la trg od Oružja, une jolie place posée à quelques mètres de la vrata od Mora. Sur cette dernière, vous pourrez remarquer une ancienne tour d’horloge (gradski toranj), de jolis bâtiments de style italien, ainsi qu’un tas de bars et de glaciers.

D’ailleurs, pensez à acheter une bonne glace bien fraîche avant de grimper sur les remparts, car vous pourrez y faire une jolie balade avec vue sur les toits de la ville.


Grimper 1 350 marches…

Tout juste sorti de la gare de bus, vous remarquerez au loin un nombre considérable de fortifications et d’escaliers qui semblent grimper sur la montagne pour arriver à un vieux tas de ruines. Et en effet, vous serez surpris d’apprendre que Kotor est surplombée par le château de San Giovanni, un vieil édifice construit en 1440.

Si vous visitez Kotor, je vous conseille donc ABSOLUMENT d’aller au château qui vous sera accessible après avoir grimpé plus de 1 350 marches (et payé 8€ pour accéder au chemin de randonnée). Lors de votre ascension, pensez à faire un arrêt à la crkva Gospe od zdravlja, une petite église située à mi-chemin entre la ville et le château.


Le château de San Giovanni, le clou du spectacle

Après environ une heure de marche à travers des volées d’escaliers et d’anciennes ruines, vous arriverez enfin au château San Giovanni, le plus beau monument de la ville. Malheureusement à l’abandon depuis des années, vous passerez bien plus de temps à observer la vue à 360° sur les alentours qu’à visiter ce dernier.

Cependant, je vous conseille quand même de vous y attarder un peu afin d’y découvrir ses quelques salles encore en état, ainsi que pour observer la vue  »côté montagne ». Comme moi, posez-vous dans les ruines et passez du temps à observer les hautes montagnes alentours, la chapelle Sveti Juraj, ainsi que les lacets de la randonnée qui escalade la montagne à côté.


En résumé:

  • Vieille ville & remparts: ★★★★★
  • Katedrala Svetog Tripuna: ★★★★★
  • Crkva Svetog Nikole: ★★★★★
  • Château de San Giovanni: ★★★★★
  • Trg od Oružja: ★★★★
  • Crkva Gospe od zdravlja: ★★★★

Shkodër : l’escapade inattendue

Dans cet article, je vais vous parler de Shkodër, une petite ville albanaise posée à quelques encablures de la frontière monténégrine. Idéale pour une escapade rapide à la journée depuis Podgorica, cette petite ville qui ne devait être qu’une simple étape dans mon tour des Balkans (CroatieBosnie-Herzégovine et Monténégro) fut au final une de mes plus belles surprises. 

Après seulement une heure de bus depuis Podgorica et un passage à la frontière de quelques dizaines de minutes, je suis arrivé à Shköder, une étonnante ville que peu de monde ne semble visiter. Pourtant dotée d’une magnifique mosquée, de nombreuses églises, et même d’un vieux château, cette petite ville frontalière aurait le mérite d’être bien plus connue que ce qu’elle est.


Parlons de l’Albanie…

-Durée du trajet (PodgoricaShkodër): 1h00

-Durée du voyage: 1 jour

-Kilomètres parcourus: 10 environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Tirana

-Documents nécessaires: Carte d’identité / passeport

-Langue: Albanais

-Monnaie: Lek

-Coût de la vie: très faible

-J’ai voyagé : à pied, en taxi, en bus

-Ce que j’ai préféré: la vue folle sur Shkodër depuis le Kalaja Rozafa

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai? : oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-Entre 10€ et 20€-Entre 5€ et 8€-Transport: peu cher
-Visites, autres: peu chère

Parlons de Shkodër…:

-J’ai voyagé en…. : bus, en taxi, à pied

-J’ai logé: à hotel Kurtabeg

-Kilomètres parcourus: 10 environ

-Ce que j’ai préféré: la vue sur la ville depuis le Kalaja Rozafa

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-le coût de la vie très très bas
Shkodër, une ville visitable rapidement
-la possibilité d’une visite à la journée depuis le Monténégro
-les Albanais et leur gentillesse incontestée
-la vieille ville et ses rues très mignonnes
-le Kalaja Rozafa et sa vue folle sur la ville
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Mes bonnes adresses:

pour bien manger: –restorant PURI

Fisi restorant

pour boire un verre: -le rooftop de l’hotel Colosseo & Spa

pour prendre un bon petit déjeuner: –pastiçeri Oraldi


En résumé j’ai passé…

2021: une journée à Shkodër


Sheshi Demokracia, la place moderne

Pour commencer votre visite, je vous conseille de vous rendre sur une grande place posée à deux pas de la gare de bus et de la vieille ville. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la Sheshi Demokracia, lieu de vie et de rencontre des habitants de Shkodër.

Une fois arrivé sur cette dernière, j’étais directement allé dans une banque retirer de l’argent pour ma journée de visite (30€ – 40€ hôtel inclus devrait suffire), mais attention, la monnaie albanaise (le Lek) est trompeuse. Évitez donc de retirer comme moi 300€ au lieu de 30€ ! D’ailleurs, parmi les nombreux bâtiments de la place, je vous conseille de vous attarder sur le Teatri Midjeni, un bel édifice blanc qui tranche des immeubles modernes en verre.


Xhamia Ebu Beker, la grande mosquée

Tout proche de la Sheshi Demokracia, vous pourrez remarquer les hauts minarets ainsi que l’impressionnant dôme de la Xhamia Ebu Beker, la plus grande mosquée de la ville. Posée dans un jardin qui marque l’entrée de la vieille ville, vous ne pourrez pas louper la visite de ce beau monument qui est LE monument à voir à Shkodër.

Construite en 1994 sur l’emplacement d’une ancienne mosquée détruite à l’époque communiste, cet étonnant édifice détonne par sa modernité et son immensité.


Katedralja e Lindjes së Zotit, la cathédrale orthodoxe

Après votre visite de la mosquée, je vous conseille ensuite de vous concentrer sur les deux plus belles églises de la vieille ville. Lors de votre tour des édifices religieux, je vous suggère de commencer par aller voir la Katedralja e Lindjes së Zotit, la cathédrale orthodoxe. Construite en 2000, cette église est bâtie à l’emplacement exact d’une ancienne église en bois détruite lors d’une explosion en 1998.

Malheureusement inaccessible pour des raisons de sécurité, vous pourrez cependant observer ses magnifiques petits dômes, ainsi que son haut clocher qui la surplombe. Au décours de votre chemin pour aller voir la seconde cathédrale de la ville (catholique cette fois-ci), je vous conseille d’aller découvrir la Kisha Katolike Françeskane, une étonnante église moderne posée sur une petite place.


Katedralja e Shën Shtjefnit, la cathédrale catholique

Lors de votre balade au fil des minarets et des clochers, vous pourrez découvrir le second édifice religieux majeur de la ville, ainsi qu’un des plus beaux et des plus historique : la Katedralja e Shën Shtjefnit. Construite en 1858, elle a miraculeusement survécu aux ravages du temps (tremblement de terre, bombardement, incendie), mais surtout à la Révolution Culturelle dans les années 60, date à laquelle l’église fut transformée en Palais des Sports !

Heureusement, l’église fut restaurée à la réouverture de l’Albanie sur le monde dans les années 1990 et rendue aux chrétiens qui ont fait dans cette église la première messe du pays depuis… 1967! Malheureusement et tout comme la cathédrale orthodoxe, l’édifice était fermé lors de ma visite.


Qytet i vjetër & rruga Kolë Idromeno

Lors de votre balade, vous passerez forcément à plusieurs reprises dans le Qytet i vjetër : le quartier historique de Shkodër. Toujours très animé, les habitants de la ville se rejoignent souvent dans les rues de ce dernier le soir venu afin de déambuler dans ses ruelles piétonnes remplies de petites boutiques, de bars et de restaurants.

Personnellement, j’ai eu l’occasion de me rendre plusieurs fois dans la vieille ville (matin, soir et nuit), et j’y ai toujours trouvé quelque chose à faire. D’ailleurs, pensez à vous poser boire une bonne bière ou un bon café (selon l’heure) dans la rruga Kolë Idromeno ou dans la rruga G’juhadol qui sont les deux plus jolies rues de la vieille ville. À défaut des autres villes des Balkans, pensez à bien faire attention ici aux vélos (et non aux voitures), car la ville est remplie de nombreux cyclistes qui arpentent les rues pour se rendre au travail, ou pour promener tout simplement.


Xhamia e Urës së Bunës et son petit quartier tranquille

Après avoir visité la vieille ville pendant au moins deux ou trois heures, je vous conseille de sauter dans un taxi ou dans un bus pour visiter deux jolis endroits posés à environ quatre kilomètres de là. Pour le premier, il faudra vous rendre sur les rives de la Buna afin de découvrir un joli petit quartier animé plein de couleurs et de petits cafés.

Pour vous rendre à ce dernier, il faudra traverser la rivière grâce à une étonnante petite passerelle piétonne en bois qui offre une jolie vue sur la rivière, sur la petite Xhamia e Urës së Bunës, ainsi que sur les impressionnants remparts du Kalaja Rozafa, l’étonnant château de Shkodër.


Kalaja Rozafa et ses hauts remparts

Pour finir votre visite de Shkodër, je vous conseille ensuite de grimper la pente qui sépare les bords de la rivière au Kalaja Rozafa, le château qui protégeait jadis la ville. Même si ce dernier est aujourd’hui en mauvais état, je vous conseille quand même de payer les 2€ d’entrée pour pouvoir observer les magnifiques vues que ce dernier offre sur Shkodër, son lac, et sur les montagnes alentours.

Lors de votre visite, ne manquez pas de voir dans l’intérieur du château les ruines d’une ancienne mosquée et de son minaret (Xhamia e Fatih Sulltan Mehmetit), les hauts remparts, ainsi que d’anciennes salles souterraines. Tout en observant la mosquée à l’intérieur du château, pensez aussi à jeter un coup d’œil à la Xhamia e Plumbit, une ancienne mosquée construite en 1773 dans un champ à quelques mètres du château.


En résumé:

  • Xhamia Ebu Beker: ★★★★★
  • Katedralja e Shën Shtjefnit: ★★★★★
  • Qytet i vjetër: ★★★★★
  • Kalaja Rozafa: ★★★★★
  • Rruga Kolë Idromeno / rruga G’juhadol: ★★★★★
  • Katedralja e Lindjes së Zotit: ★★★★
  • Xhamia e Urës së Bunës: ★★★★
  • Sheshi Demokracia: ★★★

Sarajevo : 12 lieux à voir dans la ville phénix des Balkans

Dans cet article, je vais vous parler de Sarajevo, l’émouvante capitale de Bosnie-Herzégovine. Honorée par le surnom de  »Jérusalem de l’Europe », la ville fut pendant longtemps un lieu où se côtoyaient les Musulmans, les Chrétiens, et même les Juifs qui vivaient côte-à-côte dans le centre ancien. Malheureusement, la réalité est aujourd’hui un peu différente de ce que dépeignait l’histoire, car Sarajevo a subi un long siège de 3 ans, 8 mois et 9 jours de 1992 à 1996.

Disputée entre les Bosniaques et les Serbes (qui vivent majoritairement dans la République serbe de Bosnie), Sarajevo vit aujourd’hui dans une paix précaire, souvent bousculée par les traumatismes du passé et les tensions communautaires qui subsistent encore. Malgré cela, elle reste la ville la plus moderne, mais aussi la plus belle et la plus frissonnante de toutes les capitales des Balkans. Ne pas la visiter serait une grave erreur, car vous tomberez, vous aussi, sûrement amoureux de cette charmante ville si agréable à visiter.


Parlons de Sarajevo…

-J’ai voyagé en…. : tramway, téléphérique, marche, bus

-J’ai logé: à l’hôtel Hayat

-Kilomètres parcourus: 20 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le Baščaršija et sa vibe unique

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: Oui


Le plusLe moins
Sarajevo, une capitale phénix
-le Baščaršija et son air d’ailleurs
-les tristes musées de Sarajevo qui valent le détour (Galerija 11/07/95 / Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida)
-le coût de la vie très bas pour une capitale européenne
x

Mes bonnes adresses:

KAFFA pour prendre un petit déjeuner au cœur du Baščaršija


I. le Baščaršija, le vieux quartier ottoman

Lors de votre arrivée, je vous conseille d’aller explorer en premier un lieu au nom déconcertant et imprononçable : le Baščaršija. En plus d’abriter la quasi-totalité des monuments à voir dans la ville, ce quartier est aussi le plus iconique et le plus emblématique de Sarajevo.

Comme moi, pensez à vous rendre plusieurs fois dans le Baščaršija lors de votre séjour (matin, coucher de soleil et nuit) afin de découvrir ses mosquées et ses ruelles pavées, toujours pleines de vie. Mais aussi, n’oubliez pas de faire un tour dans l’ancienne Gazi Husrev-begov bezistan ou encore d’aller voir l’iconique fontaine Sebilj, l’emblème de Sarajevo.


II. faire le tour des magnifiques džamija

Pour terminer votre visite du Baščaršija, je vous conseille d’aller faire le tour de ses anciennes mosquées qui datent pratiquement toutes de l’époque ottomane. Même si certaines valent plus la visite que d’autres (les mosquées de la ville se ressemblent beaucoup), je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil à la mosquée du Baščaršija, à la mosquée de Gazi Husrev-Bey, ainsi qu’à la mosquée de Fehrad-bey.

Mais aussi, pensez à aller vous balader sur les hauteurs de la vieille ville (attention, ça grimpe !), ou de l’autre côté de la rivière Miljacka afin de découvrir d’autres jolis édifices religieux. Parmi ces derniers, ne manquez pas d’aller voir la mosquée Impériale, ainsi que la mosquée Bakr-babina au pied de laquelle se trouvent d’anciens murs et un petit cimetière.


III. grimper à Žuta tabija, un point de vue unique sur la vieille ville

Après une visite bien complète du Baščaršija qui vous prendra plusieurs heures, je vous conseille ensuite de grimper dans les hauts quartiers pour y découvrir des points de vue sympathiques. Après une vingtaine de minutes de marche à travers des ruelles pentues et l’étonnant cimetière de Kovači, vous arriverez enfin au point de vue tant mérité : le Žuta tabija.

D’extérieur, vous verrez seulement un vieux mur, mais si vous le contournez, vous arriverez à une porte d’entrée. Une fois entré dans cette ancienne forteresse, il vous faudra ensuite grimper sur ses remparts pour découvrir une jolie vue sur la vieille ville, avec au loin la skyline moderne de Sarajevo.


IV. les petits ponts de la rivière Miljacka

Pour poursuivre votre visite, je vous conseille de redescendre dans la vieille ville afin de découvrir les magnifiques ponts qui enjambent la rivière Miljacka. Même si la balade le long des rives pourrait durer des heures, elle devient pour moi réellement intéressante du pont de Šeher-Ćehaja jusqu’au pont Festina lente (j’en parle plus loin).

En plus du Careva ćuprija et du Ćuprija Ćumurija, je vous recommande surtout d’aller traverser le Latinska Ćuprija, un pont célèbre pour être situé juste à côté du lieu où fut assassiné l’archiduc Franz Ferdinand en 1914. Même si l’événement est aujourd’hui un peu oublié, cet assassinat fut le détonateur de la… première Guerre Mondiale !


V. la Vijećnica, le plus beau bâtiment de la ville

Édifié à côté du pont de Šeher-Ćehaja, vous pourrez observer depuis la Trg Prve brigade policije le plus beau bâtiment de Sarajevo : la Vijećnica / bibliothèque nationale de Bosnie-Herzégovine. Reconnaissable par ses couleurs et ses rayures, ce bâtiment détonne des anciennes maisons ottomanes du Baščaršija et des bâtiments modernes du boulevard Obala Kulina bana.

D’ailleurs, pour toutes les personnes qui auront comme moi visité Mostar avant leur visite de Sarajevo, ce bâtiment vous rappellera le Stara Gimnazija située sur la Španjolski trg.


VI. la Katedrala Srca Isusova & la rue Ferhadija, le cœur de la nouvelle ville

Après votre visite de la vieille ville et de ses quartiers adjacents, je vous conseille ensuite de vous plonger dans la rue Ferhadija (qui est la prolongation de la rue Sarači) afin d’arriver dans la nouvelle ville. Bien différente architecturalement, vous quitterez les airs d’orient du Baščaršija pour vous plonger dans des avenues plus droites remplies de bâtiments typiquement européens comme l’on pourrait le voir à Belgrade ou à Sofia.

Pour visiter la nouvelle ville, je vous conseille de prévoir plus de deux heures afin de bien découvrir ses magnifiques ruelles, ainsi que ses édifices religieux (Saborna Crkva Rođenja Presvete Bogorodice…). Mais surtout, je vous conseille d’aller visiter la Katedrala Srca Isusova, une imposante église gothique du XIXème siècle autour de laquelle se trouvent deux musées dont je vais vous parler plus bas.


VII. le Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida pour plonger dans les heures sombres de l’histoire bosniaque

Après avoir visité la vieille ville ottomane et la nouvelle ville, je vous conseille ensuite d’enchaîner sur deux musées particulièrement frappants et choquants qui vous plongeront dans les heures les plus sombres qu’a connue la Bosnie. Pour le premier, je vous conseille de vous rendre au Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida, un musée racontant l’explosion de la Yougoslavie, et le début de la sanglante guerre qui a déchiré le pays de 1992 à 1996.

Très intéressant et très complet, ce musée saura parfaitement décrypter l’histoire du pays et du siège de Sarajevo avec des images frappantes, des témoignages édifiants de la vie pendant le siège, et bien plus encore. Sarajevo a beau être aujourd’hui une ville pétillante, moderne et vibrante, il ne faut pas oublier lors de votre visite que la ville aura passée plus de 1 395 jours assiégée et piégée dans ses épaisses montagnes.


VIII. la Galerija 11/07/95, pour ne jamais oublier

Pour vous rendre au second musée, il faudra aller sur la Trg Fra Grge Martića où se trouve la cathédrale, puis monter quelques étages dans un ancien immeuble pour arriver à la Galerija 11/07/95. Toujours autant poignant et terrifiant que le premier musée, celui-ci vous fera découvrir la triste histoire de Srebrenica, une ville martyre de Bosnie où un massacre fut perpétré du 11 au 16 juillet 1996.

Comme pour le premier musée, il faut avoir le cœur bien accroché pour visiter ce lieu où sont exposés des photos, des dessins, mais surtout des vidéos de témoignages de survivants de ce massacre qui a fait plus de 8 372 morts. Pour visiter les deux musées (et vous remettre de vos émotions) comptez au moins 2 à 3 heures ainsi qu’un budget de 10€.


IX. emprunter le Sarajevska žičara pour grimper au mont Trebević

Après avoir passé quelques heures dans les deux musées dont je vous ai parlé plus haut, je vous conseille ensuite de vous rendre dans le quartier de Bistrik. Dans ce petit quartier moderne posé sur la rive droite de la Miljacka, vous pourrez découvrir quelques jolies églises et mosquées, mais surtout le point de départ du Sarajevska žičara.

Ce téléphérique historique construit en 1959 puis détruit pendant la guerre vous fera découvrir les hauteurs de la ville et ses maisons perchées avant d’arriver sur les hauteurs du mont Trebević. Dans cette montagne, vous pourrez découvrir de magnifiques vues étendues sur Sarajevo, de nombreux chemins de randonnées, ainsi que les étonnants vestiges des Jeux Olympiques qui se sont déroulés en partie sur cette montagne en 1984 !


X. aller marcher sur les  »Napuštena staza za bob »

Si vous cherchez à faire une balade intéressante, facile et presque irréelle près de l’arrivée du téléphérique, il faudra suivre les panneaux pour vous rendre sur les  »Napuštena staza za bob ». Pendant près d’un kilomètre, vous allez littéralement marcher sur les anciennes pistes de bobsleigh des JO d’hiver qui sont aujourd’hui en ruines et recouvertes de tags.

Pour ma part, j’ai marché durant 30 minutes environ sur les anciennes pistes avant de remonter au point d’arrivée du téléphérique, mais sinon, vous pourrez continuer votre balade dans la forêt si vous avez plus de temps. Si vous descendez complètement la piste de bobsleigh, vous arriverez ensuite à l’ancienne Bistrik kula qui vous mènera sur un sentier de randonnée qui arrive tout droit dans la vieille ville de Sarajevo (en une heure de marche environ).


XI. Festina Lente / Požuri polako, le pont improbable

Avant de quitter Sarajevo pour me rendre à la prochaine destination (Podgorica au Monténégro), j’avais décidé d’aller faire escale à deux endroits différents. Pour le premier, j’ai continué à longer la Miljacka afin d’arriver à Festina Lente / Požuri polako, le pont le plus bizarre de Sarajevo.

Construit devant le bâtiment de l’Akademija likovnih umjetnosti qui était jadis une ancienne église, vous pourrez voir sur le pont un étrange looping qui fait toute l’originalité de ce dernier. Le nom du pont signifiant  »hâte-toi lentement » porte bien son nom, car en raison de la boucle présente en son milieu, les passants sont obligés de ralentir le pas et par la même occasion sont invités à observer les bords de la rivière qui sont très beaux.


XII. Tunel D-B, le tunnel de la liberté

Pour achever ma visite de Sarajevo, j’avais décidé de me rendre dans un dernier endroit afin de visiter ce qui est sûrement le plus bel et le plus triste exemple d’espoir en temps de guerre : le Tunel D-B. Construit en 1993 sous les pistes de l’aéroport qui servaient de frontière entre la Bosnie et Sarajevo (occupée), ce tunnel permettait de ravitailler les habitants de la ville, ainsi que d’en faire sortir / re-rentrer certains.

Pour m’y rendre, j’avais pris le tramway en direction d’Ilidža sur l’ancienne Sniper Alley qui était jadis la plus dangereuse des avenues de la ville (on voit encore bon nombre d’impacts de balles et d’obus sur les façades). Une fois au terminus, j’avais marché à pied 40 minutes à travers le quartier de Butmir pour arriver au musée qui est situé tout près des pistes de l’aéroport. Et malheureusement, je suis arrivé quelques minutes trop tard au musée, je n’ai donc pas pu me rendre au tunnel (mais j’ai cependant pu voir la façade criblée de balles du musée). Dommage !


En résumé

  • Baščaršija: ★★★★★
  • Fontaine Sebilj: ★★★★★
  • Les mosquées: ★★★★★
  • Les ponts: ★★★★★
  • Žuta tabija: ★★★★★
  • Katedrala Srca Isusova: ★★★★★
  • Rue Ferhadija: ★★★★★
  • Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida: ★★★★★
  • Galerija 11/07/95: ★★★★★
  • Sarajevska žičara: ★★★★★
  • Festina Lente / Požuri polako: ★★★★★
  • Vijećnica: ★★★★
  • Napuštena staza za bob: ★★★★
  • Tunel D-B: ★★★★

Que voir à Mostar, la capitale de l’Herzégovine ?

Dans cet article, je vais vous parler de Mostar, la capitale culturelle de Bosnie-Herzégovine. Posée au sud du pays à quelques pas de la Croatie et du Monténégro, la ville est parfaitement située pour une courte escapade à la journée ou pour un long week-end afin de mieux la connaître. D’ailleurs, consacrer un seul jour à Mostar est amplement suffisant à mes yeux, car la ville n’est au final pas si grande que ça.

Bien plus économique que Dubrovnik et Kotor, vous pourrez découvrir à Mostar (ainsi que dans tout le pays) un coût de la vie bien plus bas et des prix beaucoup plus attractifs. Ne soyez donc pas étonné de manger un bon Ćevapi pour moins de 5MK ou 6MK (3€), ou de dormir dans un hôtel pour quelques marks bosniens seulement.


Parlons de la Bosnie-Herzégovine…

-Durée du trajet: 2h30 (Dubrovnik – Mostar)

-Durée du voyage: 2 jours

-Kilomètres parcourus: 150km environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Sarajevo

-Documents nécessaires: Passeport / Carte d’identité

-Langues : Bosnien, Serbe, Croate

-Monnaie: Mark convertible de Bosnie-Herzégovine (1MK = 0,50€)

-Coût de la vie: très faible

-J’ai voyagé : en bus, en tramway, en téléphérique, à pied

-Ce que j’ai préféré: Sarajevo, la capitale phénix

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
Entre 10€ et 30€Entre 5€ et 15€-Transport: peu cher
-Visite, autres: Moyen

Parlons de Mostar…:

-J’ai voyagé…. : à pied (Mostar est très petite)

-J’ai loger: Student Hotel Mostar

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le magnifique Stari Most

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Mostar, une petite ville visitable rapidement
-le Stari Most, l’emblème incontesté de la ville
-les nombreuses façades encore tristement impactée qui raconte l’histoire de la guerre qu’à subi la ville
-la vue folle sur la ville depuis la mosquée Koski Mehmed-pašina / Zvonik mira
-le coût très faible de la vie
x

En résumé j’ai passé:

-2021: visite de Mostar et de Sarajevo


Španjolski trg et ses immeubles en ruines

Pour commencer ma visite de Mostar, j’avais décidé de ne pas rejoindre directement le centre historique, mais de flâner d’abord dans le quartier autour de mon hôtel. Parmi les premiers lieux explorés, j’ai eu l’occasion d’aller faire un tour au Carinski Most, mais surtout à la superbe Španjolski trg.

Sur cette dernière, vous pourrez y découvrir le magnifique bâtiment jaune pétant du Stara gimnazija (qui m’a fait penser au Vijećnica de Sarajevo), ainsi qu’un tas d’immeubles en ruines. Drôle de mise en bouche pour découvrir la ville, mais nécessaire pour comprendre les tourments de la triste histoire de Mostar. D’ailleurs, ne soyez pas étonné de découvrir tout au long de votre visite des impacts de balles et d’obus sur les murs des maisons et des monuments.


Bišćević Kuca, un exemple parfait des maisons bosniennes

Pour commencer votre visite de la vieille ville (qui est située sur les rives du fleuve Neretva), je vous conseille d’aller faire un tour à la Bišćević Kuca, une petite maison posée dans une ancienne ruelle pavée. Même si cette maison est loin d’être une des visites  »obligatoire de la ville », je vous conseille quand même d’aller y faire un tour afin de découvrir l’intérieur typique des maisons bosniennes.

Pour visiter son intérieur, il vous faudra débourser la somme de 2€. Mais sinon, vous pourrez comme moi aller faire un tour uniquement dans sa magnifique cour gratuitement. Cette dernière est un des spots les photogéniques de la vieille ville, mais aussi un des moins connus!


Sahat Kula, une tour d’horloge parmi les minarets

Posée dans une ruelle tortueuse remplie d’escaliers, vous pourrez découvrir un monument un peu différent, oublié, mais qui domine un des plus anciens quartiers de la vieille ville: la Sahat Kula.

Malheureusement, la tour d’horloge est aujourd’hui très abîmée et laissé à l’abandon, elle n’est donc par conséquent pas visitable. Cependant, je vous conseille quand même d’aller y faire un tour afin de découvrir sa belle architecture, ainsi que les malheureuses traces d’impacts de balles présentes sur sa façade.


Saborna crkva Svete trojice et sa vue sur les toits de la ville

En grimpant sur les hauteurs de la ville, vous pourrez découvrir la Saborna crkva Svete trojice, une magnifique église blanche étrangement récente (reconstruite en 2009). Construite en 1863, elle fut jusqu’à sa démolition en 1992 une des plus grandes églises orthodoxes des Balkans.

En plus de visiter cette église, je vous conseille aussi d’observer la magnifique vue sur Mostar et ses montagnes alentours qu’offre l’édifice. D’ailleurs, si je devrais vous conseiller 3 points de vue accessibles et pas loin de la vieille ville, je vous conseillerai le parvis de cette église, le sommet du minaret de la mosquée Koski Mehmed-pašina, ainsi que le clocher de la Zvonik Mira (j’en parle plus loin).


Faire le tour des plus belles džamija de la ville

Comme vous pourrez le voir, la ville de Mostar compte dans son vieux centre et ses alentours des dizaines de petites mosquées typiques de la période ottomane. Même si certaines valent plus le coup d’œil que d’autres, vous ne pourrez pas louper lors de votre visite la Karađozbegova džamija, la Mehmed-pašina džamija, la Nesuh-age Vučjakovića džamija, ainsi que de la Nezir-agina džamija qui est posée sur l’autre rive.

N’hésitez pas à visiter des mosquées lors de votre visite de Mostar (ou du pays), car vous n’y serez jamais mal accueilli. Les Bosniens sont très fiers de leur patrimoine religieux, ils n’hésiteront jamais à vous faire visiter un édifice ou à vous ouvrir la porte d’une mosquée. Pensez juste à être habillé décemment, et à avoir les cheveux et les épaules couvertes pour les femmes.


La mosquée Koski Mehmed-pašina et son minaret

De toutes les mosquées que j’ai visitées, je dois avouer avoir eu un gros coup de cœur pour la mosquée Mehmed-pašina, un tout petit édifice posé non loin de la rue Mala Tepa. Située sur une petite place très ancienne accessible par un porche, vous pourrez y découvrir une magnifique fontaine, quelques boutiques de souvenirs, ainsi que l’entrée de la mosquée.

Pour le prix de 12KM (6€), vous pourrez découvrir son magnifique intérieur tout blanc, ainsi que son minaret qui offre depuis son sommet une vue panoramique sur la ville et sur le célèbre Stari Most. Sinon, vous pourrez toujours pour 6KM (3€) découvrir uniquement l’intérieur de l’édifice et un point de vue sympathique sur le Stari Most depuis l’arrière de la mosquée.


DON’T FORGET (’93)

Lors de votre balade dans les vieux quartiers de Mostar (qui sont classés à l’UNESCO), vous pourrez remarquer deux pierres placées de part et d’autres de la Neretva. Sur la première, vous pourrez lire  »DON’T FORGET », alors que sur la seconde (posée littéralement sur le Stari Most), vous pourrez lire  »DON’T FORGET 93′‘.

Ces deux pierres font référence à la souffrance que la ville a enduré lors de la guerre de Bosnie (1992 – 1995) qui opposa les Serbes, les Croates et les Bosniaques (musulmans). Mais surtout, ces pierres parlent du 9 novembre 1993, date ou un obus croate a démoli le Stari Most, ce qui fut vécu comme un traumatisme par les habitants de la ville.


Le Stari Most, le plus célèbre des ponts de la ville

Lors de votre balade dans la rue Kujundžiluk (qui est sûrement la plus belle rue de la ville), vous pourrez découvrir des tas de magnifiques boutiques richement décorées, de jolies petites impasses pavées, mais aussi… le Stari Most. Véritable symbole de toute l’Herzégovine, le Stari Most sépare les deux anciens quartiers de la vieille ville depuis 1565! Malgré sa destruction et sa reconstruction à l’identique avec les pierres qui étaient tombées dans la rivière, le pont garde toujours sa splendeur antique, et ne semble vraiment pas dater de… 2002.

Une fois le pont traversé, pensez à descendre au bord de l’eau, vous pourrez y trouver une cascade un peu cachée ainsi qu’une superbe vue sur le pont. D’ailleurs, vous pourrez voir qu’environ toutes les heures des personnes passeront vous demander quelques Marks Bosniens afin de sauter du pont. Un spectacle saisissant à voir absolument!


Kriva ćuprija et son petit quartier tranquille

De l’autre côté du Stari Most, vous pourrez découvrir un petit quartier plein de jolies ruelles anciennes qui deviennent peu à peu de plus en plus urbanisées. Dans ce dernier, vous pourrez y découvrir deux magnifiques mosquées : la mosquée de Hadži Kurt, mais aussi la mosquée Nezir-agina qui offre depuis son parvis une jolie vue sur le quartier.

Mais surtout, profitez de votre balade ici pour y découvrir le Kriva ćuprija, un petit pont courbé tout charmant qui traverse une petite rivière qui se jette plus bas dans la Neretva. 


Zvonik mira, la tour de la paix

Pour terminer votre visite de Mostar, je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil à un tout nouvel édifice posé hors de la vieille ville: la Franjevačka crkva i samostan sv. Petra i Pavla. D’extérieur, vous remarquerez que cette église toute triste n’a pas spécialement d’intérêt, mais je vous conseille quand même de visiter son intérieur brut ainsi que son haut campanile. Pour accéder à son sommet, il faudra vous rendre au  »café Campanile », demander la clef du clocher, prendre l’ascenseur, et grimper encore quelques étages pour arriver à la plateforme d’observation.

Une fois au sommet, vous pourrez observer une vue complète sur toute la ville, ainsi que sur les montagnes et les vallées alentours. Aujourd’hui, le campanile est toujours le plus haut édifice de la ville, mais surtout, il est hautement symbolique pour les habitants de l’Herzégovine. Appelé localement  »la tour de la paix », cette tour fut construite pour célébrer la paix retrouvée dans le pays après la fin de la guerre. Malgré tout, il ne faut pas oublier que la Bosnie vit encore dans un équilibre fragile et que les tensions entre les communautés sont toujours vives et ne sont toujours pas enterrés. 


En résumé:

  • Mosquée Koski Mehmed-pašina: ★★★★★
  • DON’T FORGET (93′): ★★★★★
  • Stari Most: ★★★★★
  • Zvonik mira: ★★★★★
  • Bišćević Kuca: ★★★★
  • Kriva ćuprija: ★★★★
  • Španjolski trg: ★★★
  • Sahat Kula: ★★★
  • Saborna crkva Svete trojice: ★★★

10 lieux pour découvrir Dubrovnik, la perle des Balkans

Dans cet article, je vais vous parler de Dubrovnik, une petite ville fortifiée posée au bord de la mer Adriatique. Souhaitant voyager une semaine à travers les Balkans, j’avais décidé lors de l’achat des billets d’avion de me poser ici, car la ville est parfaitement située pour visiter les pays alentours (Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Albanie). Cependant, il faut savoir que même si la ville vaut le détour, passer quelques jours ici vous coûtera sûrement bien plus cher que tout le reste de votre voyage.

À défaut du reste de la Croatie qui reste (apparemment) très budget-friendly, Dubrovnik fait office dans ce coin des Balkans d’un petit Monaco. Bière à 10€, remparts à 33€, téléphérique à 26€, hôtels hors de prix, attendez-vous une fois arrivé ici à payer des activités parfois aussi chères qu’en France. D’ailleurs, si jamais vous voyagez avec peu de budget, je vous conseille plus de privilégier la Bosnie-Herzégovine voisine qui, elle, reste très peu onéreuse et encore méconnue.


Parlons de la Croatie…

-Durée du trajet / vol (Toulouse – Dubrovnik): 2h10

-Durée du voyage: 2 jours

-Kilomètres parcourus: 15 environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Zagreb

-Documents nécessaires: Carte d’identité

-Langue: Croate

-Monnaie: Kuna Croate

-Coût de la vie: égal à la France (Dubrovnik)

-J’ai voyagé : à pied, en bus, en téléphérique, en taxi

-Ce que j’ai préféré: marcher sur les remparts qui entourent Dubrovnik

-Ce que j’ai moins aimé: le coût excessif des visites (remparts, téléphérique, …)

-Est-ce que je reviendrai? : oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 50€ et 100€ (hôtels)-entre 10€ et 15€-Avion: 150€ a/r environ
-Transport: Moyen
-Visite, autres: Cher

Parlons de Dubrovnik…:

-J’ai voyagé en…. : à pied, en bus, en téléphérique, en taxi

-J’ai logé: à Jele Rooms

-Kilomètres parcourus: 15 environ

-Ce que j’ai préféré: la vue sur la ville depuis les remparts

-Ce que j’ai moins aimé: le coût excessif des visites (remparts, téléphérique, …)

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-Dubrovnik, une petite ville visitable rapidement
-la vue des remparts sur la ville au coucher de soleil
-Le West Harbour, un petit coin de paradis posé hors des remparts
-le coût excessif des visites

En résumé j’ai passé…

2021: deux jours à Dubrovnik


I. les fortifications

Lors de votre arrivée à Dubrovnik, la chose qui vous surprendra le plus ici sont les impénétrables fortifications qui entourent la vieille ville. Et pour cause, dû à son emplacement entre l’Europe du Sud, les Balkans et les pays de l’Est, la ville a toujours eu à se défendre. Elle fut donc de tout temps entourée d’impressionnants remparts, qui sont classés parmi les plus complets d’Europe.

En plus de faire le tour intérieur des remparts (et d’y grimper dessus), je vous conseille aussi de faire le tour extérieur des murs de la ville. Lors de cette balade, n’oubliez pas d’observer les éléments défensifs qui complètent ces derniers (Tvrđava MinčetaTvrđava Bokar, …), ainsi que les trois portes qui permettaient l’accès à la vieille ville (Vrata od PločaVrata od Buže et Vrata od Pila).


II. la Velika Onofrijeva fontana

Parmi les trois portes qui donnent accès à la vieille ville, je vous conseille d’emprunter la Vrata od Pila. En choisissant cette dernière, vous arriverez au cœur de Dubrovnik face à la Stradun (j’en parle plus loin), à la Crkva sv. Spasa, ainsi qu’à une petite place où se trouve une étonnante fontaine ronde surmontée d’un dôme. 

Cette dernière fut construite en 1438 afin d’acheminer dans la cité de Dubrovnik de l’eau potable, et depuis, l’eau coule toujours. D’ailleurs, à défaut d’acheter des bouteilles en plastique dans les commerces de la ville, je vous conseille de remplir votre gourde dans un des robinets de la fontaine. En plus d’être de l’eau pure (donc potable), faire cela vous permettra d’économiser plus de 10€ par jour !


III. la Stradun

Parmi toutes les rues de la vielle ville, vous ne manquerez pas d’aller faire un tour sur la Stradun, une longue rue qui part de la Vrata od Pila et qui se termine à quelques mètres du vieux port.

Dans cette rue, vous pourrez trouver un tas de magasins de souvenirs, de petites boutiques de changes (attention au taux), des glaciers, et même des bars qui proposent des mojitos en take-away (pratique !). Mais surtout, vous pourrez voir dans cette rue deux belles églises (Crkva sv. Spasa / Crkva sv. Vlaho), ainsi que le Palača Sponza et sa tour d’horloge qui font partis des plus beaux édifices de la ville.


IV. les remparts

Si vous cherchez lors de votre visite à obtenir des points de vue fous sur la ville, je vous conseille comme moi de faire à pied le tour des remparts. Pour cela, il faudra vous rendre devant la Crkva sv. Spas, grimper quelques escaliers, et acheter les tickets d’entrée qui vous coûteront la bagatelle de… 250kn (33€) !

Malgré ce prix plus que déraisonnable, je vous conseille quand même d’aller faire le tour de ces derniers qui font plus de deux kilomètres, et qui font littéralement le tour de la ville. De plus, si vous choisissez comme moi d’y aller lors du coucher de soleil, vous remarquerez que les toits deviennent de plus en orange, et que la mer adriatique commence à se teinter d’or avec au loin l’île de Lokrum qui tombe dans la pénombre… Magique !


V. la vieille ville…

Bien évidemment, aucune visite de Dubrovnik ne serait complète sans aller faire le tour de sa vieille ville. Et pour le faire, je vous conseille de commencer par explorer les ruelles autour de la Stradun qui sont principalement plates, rectilignes, et parfaitement restaurées. Bien que cette partie soit très belle, elle n’est cependant pas la plus intéressante.

Pour rejoindre une partie de la vieille ville plus typique, apaisante, et moins connue, il vous faudra grimper quelques escaliers afin d’atteindre les ruelles coincées à côté de la Vrata od Buže ou de la Crkva sv. Ignacij. Posées contre les remparts nord et sud de la ville, ces dernières sont pour moi parfaites pour s’y perdre, et pour y découvrir l’art de vivre à la croate avec le linge à la fenêtre, les vieilles dames qui parlent dans les rues, les centaines de chatons qui se baladent, et bien plus encore.


VI. …et ses églises

Lors de la visite de la vieille ville, vous aurez l’occasion de découvrir sur votre chemin un tas d’édifices religieux différents. Et même si Dubrovnik en compte beaucoup, vous devrez quand même aller en visiter certains afin de découvrir leurs intérieurs (souvent) baroques et leurs magnifiques façades encore criblées de balles tirées lors de la dernière guerre (1991 – 1995).

Parmi les incontournables, je vous conseille d’aller visiter l’intérieur de la Crkva sv. Vlaho, de la Crkva sv. Ignacij, ainsi que de la Katedrala Uznesenja Blažene Djevice Marije. Pour moi, ces trois édifices religieux sont les plus beaux, mais aussi les plus remarquables de la ville. Vous pourrez d’ailleurs observer leurs clochers / dôme depuis les remparts. Aussi, posez votre regard lors de la visite de ces derniers sur deux autres églises qui contiennent chacune un cloître: la Dominikanski samosta et la Franjevački samostan.


VII. le vieux port

Juste avant de quitter la vieille ville pour découvrir le reste des monuments, je vous conseille d’aller voir un dernier lieu : le vieux port. Que ce soit pour aller juste y boire un verre de vin ou pour y balader au coucher de soleil, aller faire un tour ici sera toujours agréable. D’ailleurs, n’oubliez pas d’aller vous promener sur la Porporela, une longue jetée qui offre une vue sympathique sur la mer, sur la Tvrđava Svetog Ivana, et sur le reste de la ville. 


VIII. le West Harbour

Après avoir visité le vieux port, je vous conseille ensuite de sortir des murs d’enceinte pour découvrir un autre petit port. Plus charmant et intime, je vais cette fois-ci vous parler du West Harbour et de sa petite plage (Kolorina). Comme vous pourrez le voir, la vieille ville est si enfermée dans les murs qu’elle ne possède aucune plage (sauf la Blaze beach qui est composée de quelques rochers). Il vous faudra donc pour vous baigner soit vous rendre à la plage Kolorina, soit à la Banje Beach qui est posée de l’autre côté des murs.

Personnellement, j’ai décidé lors de ma première visite de faire une brasse à la plage Kolorina, et l’expérience fut magique. Au moment du coucher de soleil, la plage était vide, et la vue sur les murs et forteresses alentours (Tvrđava Bokar / Lovrijenac) était plus que satisfaisante. D’ailleurs, pensez après votre baignade à aller faire un tour dans les ruelles alentours afin de découvrir la très mignonne petite chapelle (Crkva sv. Juraj) qui, posée au bord de l’eau, offre au lieu l’allure d’un vrai petit village.


IX. Lovrijenac, la forteresse du rocher

Avant de quitter le centre de Dubrovnik pour aller visiter le dernier lieu dont je vais vous parler, je vous conseille d’aller visiter un autre monument situé à deux pas du West Harbour. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la forteresse Lovrijenac, un étonnant édifice construit au XIème siècle sur un rocher face à la mer. 

Dans cette dernière, vous y trouverez un petit musée, mais surtout une terrasse panoramique qui offre une superbe vue sur la vieille ville. Pour ceux qui regardent Game of Thrones, ne soyez pas étonné si certains lieux de la forteresse (ou de la ville en général) vous sont familiers, car la série fut tournée en partie ici !


X. le téléphérique du mont Srđ

Pour observer un beau panorama à 360° sur la ville et ses alentours sans marcher des heures ou trop se fatiguer, je vous conseille de vous rendre juste derrière la tour Tvrđava Minčeta afin d’arriver au point de départ du téléphérique de Dubrovnik. En empruntant ce dernier (qui vous coûtera 26€ pour un aller-retour ou 15€ en aller simple), vous grimperez au mont Srđ, un petit mont qui culmine à 780 mètres d’altitude.

Une fois arrivés au sommet, vous découvrirez une vue à couper le souffle sur la ville, sur les îles alentours, mais surtout sur la Bosnie-Herzégovine voisine que j’ai rejoint le soir même. Mais aussi, vous pourrez découvrir un ancien fort dans lequel se trouve un musée sur l’histoire de la guerre sanglante qui a mis à feu et à sang les Balkans dans les années 90′. D’ailleurs, pour ceux qui ne voudraient pas dépenser 26€ pour faire l’aller-retour en téléphérique, sachez que vous pourrez retourner en ville en une trentaine de minutes en empruntant un petit chemin de randonnée qui débouche à quelques pas de la vieille ville de Dubrovnik, sûrement un des plus beaux lieux que j’ai visité en cette année 2021 !


En résumé:

  • Remparts, portes et fortifications: ★★★★★
  • Velika Onofrijeva fontana: ★★★★★
  • Stradun: ★★★★★
  • Veille ville: ★★★★★
  • Crkva sv. Vlaho: ★★★★★
  • Katedrala Uznesenja Blažene Djevice Marije: ★★★★★
  • Crkva sv. Ignacij: ★★★★★
  • Vieux port: ★★★★★
  • West Harbour / Kolorina: ★★★★★
  • Téléphérique du mont Srđ: ★★★★★
  • Lovrijenac: ★★★★
*la nouvelle ville de Dubrovnik vue depuis le mont Srđ*