Florence: la belle toscane

Dans cet article, je vais vous parler de Florence (ou Firenze), la plus belle ville d’Italie. J’ai eu l’occasion de m’y rendre lors du très chaud été 2018 dans lequel j’ai eu fait mes premières balades seul en Italie, ce qui m’avait permis de découvrir La SpeziaGênes, puis Florence. Pour ma part, je me suis rendu dans cette dernière en train depuis La Spezia avec un changement à Pise, le tout pour environ 40€ aller / retour. Pour moi, la ville de Florence est une ville ​qui est facilement visitable lors d’une escapade “imprévue”, car même si vous ne pourrez certes pas visiter et découvrir la ville dans son entièreté, vous pourrez cependant avoir un aperçu de presque tous les monuments.

Malheureusement, ayant visité cette ville avant le COVID19, j’avais pu voir que la ville était remplie de touristes, et que chaque visite des monuments que je voulais faire (dont la cattedrale di Santa Maria del Fiore par exemple) était invisitable, à moins de faire au minimum 2 heures de queue. Entre la trop forte chaleur, et le monde devant chaque monuments, j’ai donc décidé ce jour-là de simplement balader dans la ville avec une glace dans la main afin de voir touts ces principaux monuments que si vous souhaitez visiter dans leurs intégralités vous prendront au moins 2/3 jours bien complet (et surtout un sacré budget!) Cependant, sachez que même si Florence vous prendra du temps lors de votre voyage italien et vous fera sûrement bien suer budgétairement, ces monuments en valent largement la peine, et vous tomberez sûrement comme moi amoureux de cette si belle ville!


Parlons de Florence…:

-J’ai voyagé en…. : train, marche

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: la cattedrale di Santa Maria del Fiore

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-la cattedrale di Santa Maria del Fiore, rien que ça!
-la vue sur la ville depuis la piazzale Michelangelo
-Florence, une des plus belle ville au monde (et visitable rapidement)
-prévoir au minimum 1 à 2 heures de queue pour visiter chaque monuments
*le ponte Vecchio et ces petites maisons*

La basilica & la piazza di Santa Maria Novella

Tout juste sorti de la gare, je ​me suis​ directement ​retrouvé face au premier monument que j’ai visité ​durant ​cette journée: la basilica di Santa Maria Novella. ​Il s’agit d’une​ magnifique église du XVème siècle qui trône sur la jolie petite piazza di Santa Maria Novella qui m’à dès les premières minutes de visite vraiment plu. Seul soucis, pour visiter la basilique, il vous faudra débourser la somme de 7,50€ (ce qui est assez cher pour cet édifice qui n’est pas des plus touristiques).


La vieille chiesa Santa Maria Maggiore

A mi-chemin entre la piazza di Santa Maria Novella et la piazza del Duomo (j’en parle bien évidemment plus bas), se trouve une petite église que vous apercevrez en passant, et qui mérite bien de l’attention. Il s’agit de la chiesa Santa Maria Maggiore, un ancien édifice qui fut construit en 931, mais qui est sûrement bien plus ancien, car des papiers attesteraient que ce dernier daterait de 580! Pour ensuite aller voir un autre édifice dans le même style, je vous conseille de traverser encore quelques rues pour aller voir…


…la très brute basilica di San Lorenzo

A quelques ruelles de là, vous tomberez sur la basilica di San Lorenzo, une impressionnante église datant de ​l’an ​393 qui fut longtemps considérée comme le plus vieux bâtiment de ​Florence​. La particularité de ​cet énorme édifice est que s​​a façade ​ne fut ​jamais terminée, elle reste donc brute et inachevée (ce qui lui donne à mes yeux tout son charme!).


Le mignon battistero di San Giovanni sur la piazza del Duomo

Bien sûr, vous ne pourrez visiter Florence sans vous rendre sur le lieu touristique principal de la ville, qui est aussi sûrement un des plus beaux lieux que j’ai vu en Italie: la piazza del Duomo. Même en étant assez loin de cette dernière, vous apercevrez toujours au loin la sublime façade de la cathédrale, le haut dôme, ainsi que le sublime campanile (je parle de tout ça plus loin!). Mais d’abord, le premier monument que vous aller voir sur la place est le petit battistero di San Giovanni, un joli monument blanc et noir tout de marbre. Même si ce dernier est très mignon, vos yeux se tourneront forcément sur…


La magnifique cattedrale di Santa Maria del Fiore, rien que ça!

Au beau milieu de la place, se trouve le plus grand chef-d’œuvre de la place (et même d’Italie). Il s’agit de la cattedrale di Santa Maria del Fiore, un splendide édifice de 1296 qui m’à littéralement scotché dès le premier regard grâce à sa façade blanche toute en marbre, ainsi que des millions de détails que j’ai observé pendant plusieurs heures. A mon grand regret, je n’ai pas visité son intérieur car de bon matin il y’avais déjà plus d’une heure de queue, mais si jamais vous souhaitez le visiter, sachez que l’entrée est gratuite, et vous vaudra déjà au moins une heure de visite (en plus de l’heure passé à observer l’extérieur).

Aussi, sachez que vous pourrez grimper lors de votre visite au sommet du dôme pour la somme de 20€ (ce qui inclut aussi dans le prix la cathédrale, le baptistère, la crypte, le campanile et le musée de l’Opera del Duomo). Pour ma part, je me suis uniquement concentré sur l’extérieur de l’édifice sur lequel vous pourrez passer déjà beaucoup de temps.


Admirer le haut campanile de Giotto

En plus du baptistère et de la magnifique cathédrale, la piazza del Duomo abrite aussi un autre monument pas moins riche en éléments: le campanile de Giotto. Cette haute tour de plus de 85 mètres domine la place et les édifices alentours d’un blanc très pur, le tout doté de nombreuses statues et détails. Petit conseil cependant, pensez à prendre des billets coupe-file qui sont certes plus cher, mais qui vous permettront de visiter tous les lieux de la place sans arriver à l’ouverture ou faire une heure ou deux de queue!


La vieille ville

Cette fois-ci, je ne vais pas vous parler des monuments de Florence, mais de sa magnifique vieille ville. La quasi totalité des monuments que j’ai visité ce jour-là était au beau milieu du vieux Florence, j’ai donc profité de cette balade urbaine pour faire le tour des plus jolies rues, places, et église de ce centro storico que j’ai trouvé plutôt charmant, mais très étonnant. Par rapport à toutes les villes italiennes connues pour leurs centres villes au couleurs criardes, celui de Florence reprend des teintes plutôt jaunes, brune, et parfois un peu pastel, lui conférent une ambiance assez unique et reposante.

De plus, les rues de la ville ont l’avantage d’être assez ombragées (pratique pour les visites estivales), et sont soies remplies de monde, soit… littéralement vide! Je vous conseille donc au fil des monuments à visiter de vous perdre un peu dans ce charmant dédale dans lequel vous trouverez de bons restaurants, ainsi que quelques chapelles éparpillées au gré des ruelles et des places.


La piazza della Repubblica

Votre tour des places de Florence vous amènera forcément sur une petite place située à deux pas de la piazza del Duomo: la piazza della Repubblica. Sur cette petite place entourée de cafés chics et de jolies boutiques bordées par de grandes arcades, vous pourrez aussi voir le magnifique porche de l’hôtel Pendini sous lequel passe la via Degli Strozzi, une petite rue piétonne très vivante.


Les bords de l’Arno

Pour se rafraîchir un peu lors des chauds été, je vous conseille de vous rendre sur les bords de l’Arno, légendaire fleuve qui traverse la ville. Les bords de ce dernier sont d’ailleurs assez souvent étonnamment vide, et vous aideront à fuir la constante agitation de la ville qui est toujours pleine de monde. Sur ces fameux bords, vous pourrez trouver quelques jolis ponts qui vous aideront à obtenir diverses vues intéressantes sur la ville, dont le ponte Santa Trinita, le ponte alle Grazie, mais surtout le très connu…


…ponte Vecchio

De tous les ponts qui coupent l’Arno, vous ne pourrez pas louper le ponte Vecchio: le plus beau et seul pont de la ville qui est encore toujours habité! Ce magnifique pont piéton rejoint deux parties historiques de la ville, et sera capté votre attention avec ces deux côtés différents (mais tout autant beau lors de votre visite). Prenez bien du temps à l’observer tout en vous éloignant de ce dernier, car ces reflets dans l’eau sont juste sublimes (et très photogéniques!)

Aujourd’hui, ce pont est devenu une galerie marchande dans laquelle vous pourrez trouver principalement des bijoux, ainsi que quelques vêtements de marque. Ce pont est aussi un vrai symbole de la ville car il est très vieux (1335), et fut par bonheur le seul pont qui n’à pas été bombardé lors de la seconde guerre mondiale!


Le palazzo Pitti & piazza Pitti

De l’autre côté ​de la rive, vous trouverez une autre partie de la vieille ville, plus calme et vide que la vieille ville côté cathédrale. Parmi les quelques lieux que j’ai exploré ici, j’ai eu l’occasion de me rendre sur la piazza Pitti.Sur cette grande place que j’ai croisée au hasard de ma balade, vous aurez l’occasion de trouver le magnifique palazzo Pitti, un immense palais style renaissance construit en 1458. Le palais est différent de ceux présents en ville tant pour son immensité, que pour sa façade massive et brute construite en pierre.


La jolie porte San Niccolò

En longeant les berges de l’Arno pour faire quelques photos, je commence ensuite à monter à la piazzale Michelangelo (j’en parle plus loin) par un magnifique chemin qui grimpe entre quelques arbustes. Sur ce chemin, j’ai eu l’occasion de passer devant la porte San Niccolò, une ancienne porte érigée en 1324 au niveau du fleuve.

Heureusement, la porte à échappé à la à sa démolition, ce qui ne fut pas le cas de beaucoup d’anciennes fortifications de la ville qui empêchaient l’extension de Florence. En plus d’être très belle, vous pourrez monter au sommet de la tour pour 6€ afin d’observer une vue panoramique sur la ville (sans forcément faire une heure de queue comme pour les autres monuments de la ville).


La piazzale Michelangelo et sa vue panoramique

Si vous voyagez à petit budget et que vous souhaitez quand même obtenir un beau panorama de la ville, je vous conseille de grimper la viale Giuseppe Poggi qui arrive au fil des virages sur la piazzale Michelangelo. Réellement, vous ne trouverez pas grand-chose sur cette place hormis une statue de David et quelques boutiques de souvenirs, mais l’intérêt se trouve surtout sur le balcon au bout de cette dernière.

Depuis ce dernier, vous aurez l’occasion de voir une magnifique vue de Florence avec devant tous les beaux monument de la ville que j’ai eu l’occasion de visiter (dont le dôme de la magnifique cattedrale di Santa Maria del Fiore qui dépasse de tout), avec au bord de tout cela le ponte Vecchio. Aussi, j’ai bien pris le temps d’observer les autres monuments de la ville que je n’ai pas pu voir, dont la basilica di Santa Croce, et la sinagoga e Museo Ebraico di Firenze avec son dôme bleu.


La galleria degli Uffizi

Pour finir votre balade de Florence, je vous conseille de vous rendre dans la galleria degli Uffizi, une étonnante galerie qui vous amènera des bords de l’Arno à la piazza della Signoria dont je vais parler plus bas. Pour accéder à cette galerie piétonne remplie de statues, il vous faudra passer sous un immense porche qui vous transportera dans ce lieu magique où vous pourrez trouver deux bâtiments identiques, un tas de statue, avec au loin la haute tour du palazzo Vecchio.


La piazza della Signoria, le palazzo Vecchio & la loggia Des Lanzi

Même si comme moi, le timing ne vous permettra pas de visiter des musées lors de votre journée florentine, vous pourrez quand même profiter gratuitement de magnifiques œuvres d’art dispersées partout dans la ville. Pour en voir, je vous conseille de vous rendre sur l’iconique piazza della Signoria sur laquelle j’ai fini ma visite de la ville. Pendant des années, la piazza del Duomo représentait le   »cœur religieux » de la ville, alors cette place représentait le  »cœur politique ».

Le monument principal de place est forcément le palazzo Vecchio, magnifique palais de 1299 qui domine la place avec sa torre di Arnolfo (visitable pour 14€). Mais aussi, vous pourrez voir sur la place une magnifique fontaine, d’innombrables statues, ainsi que la loggia Des Lanzi, ​une ​petite loggia ​qui ​abrite de nombreuses statues de la Renaissance dont une de Persée tenant la tête de Méduse. Tout un programme!


En résumé:

  • Basilica & piazza di Santa Maria Novella: ★★★★★
  • Basilica di San Lorenzo: ★★★★★
  • Battistero di San Giovanni: ★★★★★
  • Piazza del Duomo: ★★★★★
  • Cattedrale di Santa Maria del Fiore: ★★★★★
  • Campanile de Giotto: ★★★★★
  • Vieille ville: ★★★★★
  • Berges de l’Arno: ★★★★★
  • Ponte Vecchio: ★★★★★
  • Piazzale Michelangelo: ★★★★★
  • Piazza della Signoria: ★★★★★
  • Palazzo Vecchio: ★★★★★
  • Piazza della Repubblica: ★★★★
  • Palazzo Pitti & piazza Pitti: ★★★★
  • Porte San Niccolò: ★★★★
  • Galleria degli Uffizi: ★★★★
  • Chiesa Santa Maria Maggiore: ★★★★
  • Loggia Des Lanzi: ★★★★
*le derrière de la cathédrale de Florence*

Azemmour: la petite sœur d’El-Jadida

Dans cet article, je vais vous parler d’Azemmour, une petite ville située entre la mer et l’embouchure de l’Oum Errabia à environ 20 kilomètres d’El-Jadida. Azemmour, signifiant  »olive » en Berbère, fut une de mes plus belles découvertes au Maroc, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de m’y rendre deux fois afin de revisiter cette si jolie ville brute de décoffrage. Malheureusement, la ville est trop peu connue des touristes (malgré sa proximité avec des pôles touristiques majeurs), et par manque de financement elle tombe chaque année de plus en plus en ruine. Ce que j’ai vu ici m’à émerveillé, mais aussi rendu profondément triste. Faute de budget, la Cité portugaise et les monuments de la ville sont en ruines, ces anciens bastions et ces remparts qui jadis protégeaient la cité peinent à tenir debout, et les vieilles maisons et les ruelles sont même partiellement démolies (malgré leurs évidentes beautés).

D’un point de vue touristique, la ville pourrait manquer de charme, mais ce que j’ai découvert m’a bien étonné. Azemmour, est un mélange d’histoire, de couleurs bleues et blanches qui tranchent avec le vert de l’Oum Errabia qui passe au pied des hautes bâtisses de la vieille ville. Azemmour n’est certes pas au goût de tout le monde, mais elle sera cependant vous livrer certains de ces secrets lors d’une petite visite qui peut durer une heure, deux, ou une même journée complète. Personnellement, j’ai toujours centré mes visites sur la Cité Portugaise et ses monuments (mosquées, synagogue, rives du fleuve..) et parfois sur la médina avec ses ruelles tortueuses, ces mosquées, et son mausolée de Moulay Bouchaib El Raddad qui domine le tout.


Parlons d’Azemmour…

-J’ai voyagé en…. : bus / en taxi / à pied

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: quelques heures

-Ce que j’ai préféré: la Cité Portugaise et ces monuments

-Ce que j’ai moins aimé: le malheureux des vieux quartiers

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-la Cité Portugaise (malgré son mauvais état)
-les rives de l’Oum Errabia
-le délabrement des vieux quartiers

Azemmour (أزمور):

La Cité Portugaise (المدينة البرتغالية القديمة)

Si vous souhaitez visiter Azemmour, je vous conseille de la commencer par la Cité Portugaise, la très ancienne vieille ville d’Azemmour. Tout comme El-Jadida, la Cité Portugaise fut fondée par les portugais au XVIème siècle et est encore aujourd’hui largement habitée. Moins connue que celle d’El-Jadida (je me demande bien pourquoi d’ailleurs), bien plus grande, et bien plus typique, cette cité à ciel ouvert est un vrai paradis terrestre à visiter. Personnellement, j’ai visité les deux cités (El-Jadida et Azemmour), et cette dernière reste pour moi ma favorite pour son côté plus brut.

Comme je l’ai dit plus haut, cette partie de la ville est malheureusement très endommagée et manque cruellement d’infrastructures pour y accueillir les touristes de passage, mais elle est cependant très belle et ne manquera pas de vous étonner. Pour visiter la Cité Portugaise, je vous conseille d’y consacrer une bonne après midi afin de voir tous les recoins, les remparts (même si en très très mauvais état), les places, les mosquées, ainsi que les berges de l’Oum Errabia dont je vais vous parler plus bas.


Synagogue Rabbi Abraham Moul-Niss (كنيس الحاخام أبراهام مول نيس)

Parmi les lieux les plus emblématiques à découvrir à Azemmour, je vous conseille de vous rendre sur une toute petite placette (étonnamment bien rénovée) au cœur de la cité emmurée où vous pourrez découvrir la synagogue Rabbi Abraham Moul-Niss. Cette petite synagogue ne paie certes pas de mine, mais elle est une des rares encore actives au Maroc, ainsi qu’un des rares lieux influents juif de la région!


Les mosquées de la Cité Portugaise (مساجد المدينة البرتغالية)

De votre balade dans la Cité Portugaise, vous aurez l’occasion de voir quelques mosquées notables (et pas d’églises cette fois-ci comme à El-Jadida). La principale à voir est la Grande mosquée (masjid Al Kabir), principale mosquée de cette partie de la ville qui se distingue par son large minaret blanc. De même que cette dernière, vous aurez aussi quelques discrets édifices à découvrir dans la cité (qui seront aussi malheureusement fermés à la visités) mais qui mériteront bien évidemment le détour.


Les berges de l’Oum Errabia (ضفاف أم الربيع)

Tout en contrebas de la Cité Portugaise (encore) se trouve un escalier qui mène sur les longues berges de l’Oum Errabia qui se termine quelques kilomètres plus loin dans l’océan. Comme vous pourrez le voir, la rive est propice à une balade afin de voir les magnifiques maisons d’Azemmour qui longe ses rives, ainsi qu’au loin le petit village de Sidi Ali Ben Hamdouche.

Des cafés se trouvent aussi au bord du fleuve, permettant de vous poser pour observer les petites barques qui flottent sur le fleuve avec en fond sonore l’appel à la prière des mosquées. Je me suis rendu deux fois sur les bords, une fois au coucher du soleil (une expérience à faire absolument), ainsi qu’un jour en pleine journée où j’ai pu balader sur le fleuve pour 2€ ou 3€ afin de m’éloigner un peu de la rive pour observer la vieille Cité Portugaise avec les minarets des mosquées qui dépassent de tout ce vieil ensemble.


La Médina d’Azemmour (مدينة أزمور)

Une fois sorti de la Cité Portugaise, je vous conseille de traverser la route pour observer les épaisses fortifications de la vieille ville avec de l’autre côté des murs la Médina, une partie plus moderne construite hors des murs. Pour commencer la visite de cette dernière, je vous conseille de vous plonger dans la rue Rue Moulay Bouchaib où se trouve un immense souk dans lequel vous pourrez trouver des vêtements, de la nourriture, ainsi que des articles moins communs tels que de la peau de serpent, des carapaces de tortues et divers os d’animaux qui ont des facultés d’envoûtement et d’enchantement comme on à pu me l’expliquer.

Pour visiter cette étonnante partie de la ville qui mélange de vieilles bâtisses typiques aux immeubles plus modernes, je vous conseille de vous y balader au moins une bonne heure afin d’y voir les principaux édifices de cette dernière, dont la mosquée Sy Akhdim qui domine la médina avec sa grande tour verte, ainsi que …


Le mausolée de Moulay Bouchaib El Raddad (ضريح مولاي بوشعيب الرداد)

Pour clôturer la visite de la médina, je vous conseille de vous rendre sur les hauteurs de cette dernière pour voir le mausolée / mosquée Moulay Bouchaïb, un ancien sanctuaire dédié au saint patron de la ville. Cher aux habitants de la ville, le lieu est censé  »aider » à donner une progéniture mâle aux femmes qui rentrent dedans. Malheureusement, je n’ai pas pu y faire de visite intérieure, mais je vous conseille cependant de vous rendre quand même pour observer l’architecture de ce bel édifice, ainsi que de clôturer votre visite de la ville ici (si possible au coucher du soleil comme moi)!


En résumé:

  • Cité Portugaise: ‎★‎★‎★‎★‎★
  • Rive de l’Oum Errabia: ‎★‎★‎★‎★‎
  • Médina: ‎★‎★‎★‎★‎
  • Mosquée Moulay Bouchaïb: ‎★‎★‎★
  • Synagogue Rabbi Abraham Moul-Niss: ‎★‎★‎★‎
  • Grande Mosquée / Sy Akhdim: ‎★‎★‎

Koutaïssi et alentours, que voir?

*la cathédrale de Bagrati à Koutaïssi*

Dans cet article, je vais vous parler de mes deux derniers jours en Géorgie dans lesquels j’ai eu l’occasion d’explorer Koutaïssi, une grande ville située entre Tbilissi et Batoumi en plein milieu du pays. Cet article sera donc pour l’instant le dernier que je vais vous écrire sur ce beau pays que j’ai visité en solitaire et qui est encore aujourd’hui un de mes pays préférés. Juste après avoir quitté les alentours de Gori, je me suis rendu à Sourami, et à Ubisa pour voir son petit monastère situé aux portes de l’Iméréthie dont Koutaïssi fait office de capitale (et de troisième plus grande ville du pays). Aussi, mes déambulations m’auront amené le lendemain matin en attendant mon avion au monastère de Motsameta, au monastère de Gelati, au piton de Katskhi, à Tchiatoura, et à la grotte de Sataplia située dans un beau parc national.

J’avais décidé de visiter tous les sites dont j’ai parlé plus haut en taxi pour son côté rapide et pratique, j’ai donc payé 50€ pour le trajet Koutaïssi / Tchiatoura / aéroport avec de multiples arrêts. Lors de mon arrêt à Koutaïssi, j’ai eu l’occasion de dormir pour une dizaine d’euros au guest-house Marco Polo que je vous conseille pour sa situation idéale en plein centre ville, pour ces délicieux petits déjeuners et pour ces services de taxis. Croyant prendre un simple taxi comme j’ai pu le faire plusieurs fois lors de ce voyage, j’ai finalement fait la connaissance de Ramza, une de mes plus belles rencontres dans ce pays avec Tamari qui tenait son petit guest-house à Gori. Tant pour sa sympathie, que pour son délicieux repas qu’il m’à offert entouré de son père et de sa famille, j’ai eu l’occasion de sympathiser avec cet homme qui m’à ramené à l’aéroport et qui à rendu mon dernier jour en Géorgie unique et inoubliable.


Parlons de Koutaïssi et de ces alentours…:

-J’ai voyagé en…. : marche / taxi

-J’ai logé: au guest-house Marco Polo

-Kilomètres parcourus: 200 environ

-Durée du voyage: 1 jour

-Ce que j’ai préféré: le Monastère de Gelati, sans hésitation!

-Ce que j’ai moins aimé: Tchiatoura et ces airs très URSS

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-Les monastères plus que centenaires à Koutaïssi
-l’étonnant et très perché piton de Katskhi
Sourami, une ville que j’aurai aimé exploré plus longtemps
-Tchiatoura et ces airs très vieille URSS
*Koutaïssi vue depuis les alentours de la cathédrale de Bagrati*

Koutaïssi (ქუთაისი):

Cathédrale de Bagrati (ბაგრატის ტაძარი)

Après avoir lâché mes bagages dans mon guest-house, j’ai décidé de commencer la visite de la ville par le principal monument de la ville: la cathédrale de Bagrati. Ce bel édifice tout de pierre et de béton construit au XIème siècle résulte de plusieurs restaurations effectuées depuis le début du XXème siècle, et surtout d’une grosse en 2012. Malheureusement, la restauration de l’édifice fut polémique car elle fut jugée comme  »trop moderne ».

J’ai eu l’occasion de visiter ce chef d’œuvre de l’architecture médiévale géorgienne pendant une petite heure afin de voir son bel intérieur parfaitement restauré, ainsi que sa cour dans laquelle vous pourrez voir quelques ruines, un clocher, et d’anciens remparts qui offrent une sublime vue sur la ville juste en bas. J’ai visité ce site gratuitement, et je vous conseille si vous êtes de passage à Koutaïssi d’ABSOLUMENT faire un tour dans ce lieu si emblématique de la ville.


Vieille ville de Koutaïssi (ქუთაისის ძველი ქალაქი)

Bien sûr, j’ai d’abord abordé la cathédrale de Bagrati, mais il faut savoir que la ville de Koutaïssi contient aussi une petite vieille ville composée de jolies ruelles, de placettes et d’églises, le tout enveloppé dans des longs boulevards remplis de bâtiments datant de l’URSS. Parmi les lieux à visiter dans la ville, je me suis principalement concentré sur le magnifique parc de Koutaïssi, sur le bazar de la ville (où vous pourrez admirer l’étonnante  fresque Kolchida), ainsi que sur les berges de la rivière Rioni qui est enjambée par plusieurs ponts (dont le beau pont des chaînes).

Comme vous pourrez le voir, la ville de Koutaïssi bien que très étendue se visite assez rapidement, j’y suis personnellement resté qu’une journée et je pense que c’est le bon timing pour visiter cette ville. Essayez de vous concentrer particulièrement sur le  »Royal District » afin de voir ces magnifiques vieilles rues pleines de commerces et de restaurants. Même de nuit, la ville est très agréable pour s’y balader, j’ai surtout passé mon temps sur là…


Place Davit Agmashenebeli (დავით აღმაშენებლის მოედანი)

De tous les incontournables à voir à Koutaïssi, je vous conseille de vous rendre sur la place Davit Agmashenebeli, une immense place qui fait office de place principale de la ville. Sur cette dernière, vous pourrez voir le théâtre Meskhishvili, ainsi que bien évidemment la fontaine Colchis qui fut construite sur un rond-point au centre de la place. De jour comme de nuit, la place et ces alentours reste un des lieux les plus animés de la ville sur lequel j’ai adoré balader.


Monastère de Motsameta (მოწამეთას მონასტერი) – 6 km

Si vous souhaitez faire une excursion autour de Koutaïssi, un des premiers circuits que tout le monde vous proposera sera un combiné entre le monastère de Motsameta et le monastère de Gélati, deux monastères situés au beau milieu des montagnes. Personnellement, je vous conseille de vous rendre aux monastères en taxi, mais vous pourrez sinon y aller à pied, en randonnée, en bus, et même en train! Une fois arrivé au monastère de Motsameta qui se situe au bout d’une petite route qui se termine sur une falaise, vous vous rendrez compte que le monastère est plutôt petit, mais il n’est cependant pas vide d’histoire et de légende.

Pour en parler un peu, il est dit qu’au VIIIème siècle deux frères organisent une rébellion contre les arabes qui occupaient alors l’Iméréthie, mais qu’ils furent capturés, torturés et tués et que leurs corps furent jetés dans la rivière en bas du monastère. Les restes des corps furent ensuite amenés à l’emplacement de l’actuel monastère nommé Motsameta (qui signifie   »martyrs »). De plus, une autre légende raconte qu’il existerait un tunnel entre le monastère de Motsameta et le monastère Gelati (distant de 1,5 kilomètres) et qu’il aurait été utilisé pendant des siècles afin de protéger les moines et les habitants de la région lors des guerres. 


Monastère de Gelati (გელათის მონასტერი) – 9 km

Après avoir visité le monastère de Motsameta, il vous faudra forcément faire encore quelques kilomètres pour vous rendre au monastère Gelati, un ensemble monastique comprenant plusieurs églises et une grande cathédrale, le tout classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis Motsameta, la route pour se rendre à Gelati en voiture prend seulement quelques minutes, mais vous pourrez aussi y aller à pied en longeant la magnifique gorge de la rivière Tskhaltsitelia par un circuit de randonnée.

Tant j’ai adoré la visite de Motsameta, tant je doit clairement vous parler de ma préférence pour les monastères de Gelati car le site est bien plus vaste, complet et rempli de jolies églises qui datent principalement du XIIème siècle. Ces monastères furent jadis un des lieux les plus influents du Caucase, réunissant un centre religieux, culturel, scientifique, philosophique et intellectuel. Le monastère prit tellement d’importance au fil du temps qu’il fut même appelé la   »Nouvelle Athènes » en référence à la capitale grecque ou encore  »second Athos ». Pour visiter en détail chaque église et profiter de leurs fresques intérieures et du magnifique panorama, je vous conseille d’y rester au moins une heure.


Grotte de Sataplia (სათაფლიის მღვიმე) – 11 km

Une des visites les plus rapides que j’ai faite (sur un coup de tête d’ailleurs) sont les grottes de Sataplia située à environ 10 kilomètres de Koutaïssi dans un parc national. Pour visiter ce grand espace de nature avec ces quelques salles de musée et son réseau de grottes (dont quelques centaines de mètres sont aménagés et visitables), j’ai dû payer 15 GEL (4€).

En plus de la grotte que j’ai visité au gré des lumières colorées qui était projetées sur ces roches, j’ai aussi apprécié m’attarder sur les nombreuses salles de musée qui présentent l’histoire de ce site qui fut habitée il y’à des millénaires. Le circuit en visite guidé qui est obligatoire dure environ une heure durant laquelle vous pourrez observer après avoir marcher dans la forêt diverses salles du musée, un squelette de dinosaure, des éléments de la vie préhistorique du site, ainsi qu’un magnifique pont suspendu de verre qui offre une vue imprenable sur la vallée (qui était malheureusement lors de ma visite fermé car réservé pour un mariage).


Ubisa (უბისა) – 60 km

Je me dirige cette fois-ci sur la route Gori-Tbilissi pour vous parler du monastère Saint-Georges d’Ubisa, un tout petit monastère visitable gratuitement composé de plusieurs édifices religieux dont d’une petite église et une ancienne tour, le tout construit juste à côté du petit village d’Ubisa dans une vallée verdoyante. J’ai visité assez rapidement l’église qui fut construite principalement au IXème siècle, ainsi que tous les autres petits monuments que vous pourrez voir dans l’enceinte fortifiée construite au XIIème siècle du monastère (tour, bâtiment monastique…).

Une fois reparti du site que vous pourrez visiter lors d’un court arrêt en voiture (pendant trente minutes environ), je vous conseille aussi de vous arrêter au bord de la route dans une des petites échoppes qui jalonnent la route Koutaïssi – Tbilissi dans lesquelles vous pourrez trouver divers souvenirs de la région tels que des poteries, du miel, des épices, et bien plus encore.  


Piton de Katskhi (კაცხის სვეტი) – 64 km

Tout comme les monastères de Motsameta / Gelati, si vous explorez les environs de Koutaïssi, je passerez forcément au site du célèbre piton de Katskhi, un étonnant rocher haut de 40 mètres avec à son sommet une magnifique chapelle du IXème siècle ainsi qu’un ermitage qui est encore de nos jours habité! Malheureusement, vous ne pourrez pas grimper au sommet du fin rocher qui est réservé uniquement à l’hermite qui vit là haut, mais vous pourrez cependant visiter la petite église Svimeon Mesvet de Katskhi située juste en face.

Vu d’en bas, vous pourrez remarquer que le rocher est certes très haut mais très peu large, son sommet fait seulement 150 mètres carrés dans lesquels se trouve en plus de la petite chapelle, l’hermitage, une petite crypte, ainsi qu’une cave à vin. Ce qui est étonnant dans ce site, c’est qu’encore aujourd’hui personne ne sait réellement comment la première personne est montée au sommet du piton, mais des fouilles récentes ont pu prouver que l’activité religieuse est développée là-haut depuis le IVème siècle. Cependant, des écrits trouvés parlaient que le sommet du piton était jadis atteignable par une corde en fer qui relayait le sommet du rocher avec l’église de Katskhi située à plus … d’un kilomètre en contrebas!


Tchiatoura (ჭიათურა) – 73 km

Parmi les visites les plus étranges, les plus tristes, et les plus brumeuses que j’ai fait en Géorgie, je dois vous parler de Tchiatoura, une étonnante ville minière aux allures URSS peuplée encore aujourd’hui par 13 000 âmes qui vivent confinés dans l’étroite vallée dans laquelle est construite la ville. De tout le voyage que j’ai fait en Géorgie, cette ville a été la plus désolée et la plus triste que j’ai pu voir dans tout le pays, car en plus d’une localisation pas très avantageuse présentant un relief montagneux important et une urbanisation développée trop rapidement, sa population fut de plus réduite de moitié en trente ans car la production de manganèse commencée en 1879 est depuis quelques années en chute libre.

Comme vous pourrez le voir, les habitations datant la plupart de l’URSS sont tantôt en ruine, où tantôt repeintes de couleurs vives (tranchant avec les immeubles abandonnés de cette sombre et brumeuse vallée) qui se trouvent souvent dans des zones montagneuses, parfois isolés du centre ville par d’immenses ravins. Pour remédier à ce problème, la ville à du s’équiper de 17 lignes de téléphériques permettant un déplacement rapide et fluide entre les zones d’habitations situés bien souvent isolés les un des autres. Malheureusement, après avoir demandé des renseignements pour prendre une des lignes de téléphériques pour d’obtenir une jolie vue sur la ville, il nous à été indiqués que la plupart des lignes de téléphériques furent fermés (car trop vétustes et anciennes) et que seules quatre nouvelles lignes desservant quelques quartiers avaient rouvertes.


Monastère Mgvimevi (მღვიმევის მონასტერი) – 74 km

En plus d’être doté d’une petite cathédrale et de quelques églises, Tchiatoura à surtout la chance d’abriter le monastère Mgvimevi, un très joli complexe monastique construit au XIIIème siècle dans une étonnante grotte qui fut au temps de la préhistoire habitée et qui comprend une petite chapelle, un clocher, plusieurs bâtiments logeant encore des moines, ainsi que deux autres chapelles que j’ai eu l’occasion de visiter. Malheureusement, les bâtiments monastiques ne sont pas visitables par soucis de préserver les moines, mais vous pourrez cependant observer l’ensemble du site depuis l’autre côté de la route, ainsi que depuis le petit chemin à flanc de montagne qui vous fera grimper de la route aux chapelles par un tunnel creusé dans la roche.

En plus de grimper là-haut pour visiter ces deux chapelles, je vous conseille aussi de grimper afin de profiter de la belle vue sur les gorges enfumées de la rivière et des montagnes juste en face, ainsi que sur les quelques immeubles de la ville qui furent récemment repeints de couleurs vives. Après cette visite, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de me faire inviter par mon chauffeur de taxi dans une salle des fêtes à Koutaïssi où se trouvait toute sa famille afin de me faire déguster un vrai repas géorgien. Se souvenir de ce délicieux repas partagé  »en famille » reste un des plus beaux que j’ai eu durant ce voyage, et il restera dans ma mémoire encore sûrement longtemps. 


Sourami (სურამი) – 93 km

Une des dernières étapes que je vous conseille de faire autour de Koutaïssi est Sourami, une petite ville posée sur la route de Tbilissi. Me laissant guider par mon chauffeur lors de la visite de la ville, j’ai eu premièrement l’occasion de visiter l’église St-Georges, une église construite sur les hauteurs de la ville au XVIIIème siècle.

En grimpant la dizaine de marches derrière l’église où se trouve une petite chapelle, vous pourrez obtenir une jolie vue sur l’église, avec en toile de fond la forteresse de Sourami que je n’ai pas visité. Aussi, mon chauffeur de taxi à voulu qu’on marque un arrêt sur la route juste avant de rentrer dans l’Iméréthie pour voir l’église du dimanche, un petit édifice dominant la ville construit en 1998 qui offre une jolie vue sur la vallée de Sourami. 


En résumé:

  • Cathédrale de Bagrati (Koutaïssi): ★★★★★
  • Place Davit Agmashenebeli (Koutaïssi): ★★★★★
  • Monastère de Motsameta: ★★★★★
  • Monastère de Gélati: ★★★★★
  • Piton de Katskhi: ★★★★★
  • Monastère Saint-Georges d’Ubisa: ★★★★★
  • Eglise St-Georges (Sourami): ★★★★
  • Eglise du dimanche (Sourami): ★★★★
  • Fontaine Colchis (Koutaïssi): ★★★★
  • Monastère Mgvimevi (Tchiatoura): ★★★★
  • Grotte de Sataplia: ★★★
  • Tchiatoura: ★
*une église dans les rues de Koutaïssi*

Gori et alentours, que voir?

*Gori vu depuis Gorijvari*

Dans cet article, je vais vous parler de Gori, la cinquième plus grande ville du pays qui fait office de capitale de la Kartlie intérieure. Si vous souhaitez rallier la capitale à Gori, vous pourrez soit prendre le bus où le train (pour 1€ à 3€ environ), mais j’ai personnellement opté pour une marchroutka que j’ai choisi avec l’aide d’un jeune homme qui était sorti du métro exprès pour me montrer la bonne à prendre, ainsi que pour négocier le prix avec le chauffeur afin de me déposer à Ouplistsikhé et de m’attendre le temps de la visite (soit environ une heure).

Si vous voyagez en Géorgie, je vous conseille d’absolument visiter Gori et ces alentours dont je vais vous parler plus bas, car cette ville est bien trop connue pour être une simple excursion touristique à la journée depuis Tbilissi où les touristes visitent uniquement le Musée Staline et Ouplistsikhé sans trop voir la ville et ces alentours qui sont malheureusement encore trop connus pour avoir souffert de la guerre avec l’Ossétie du Sud toute proche en 2008. 


Parlons de Gori et de ces alentours…

-J’ai voyagé en…. : marchroutka, taxi, marche

-J’ai logé: à Tamar Guest House à Gori

-Kilomètres parcourus: 50 environ

-Ce que j’ai préféré: la vue depuis Gorijvari exæquo avec la cathédrale de Samtavisi

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-le site d’Ouplistsikhé et sa magnifique église
-la forteresse de Gori qui surplombe la ville
-l’étonnant Musée Staline
-les vallées encaissées autour de Gori
x
*Gori vu depuis la forteresse*

Gori:

Vieille ville (გორის ძველი ქალაქი)

Pour débuter toute bonne visite de Gori, je vous conseille de débuter par ce qui est appelé la  »vieille ville » qui se compose de quelques rues anciennes, ainsi que de grandes places et avenues portant le nom du héros dystopique local: Staline. Ne soyez donc pas étonné de longer l’avenue Staline, de vous balader dans le parc Staline, où de passer sur l’immense et vide place Staline. Comme j’ai pu le voir au fil de la visite de la ville, Gori garde un attachement assez spécial à Joseph Staline, grand dirigeant et dictateur de l’URSS qui fit régner sa politique violente et autoritaire de 1928 à 1941.

Malgré avoir été quasi rasée par un tremblement de terre, subi l’acharnement de l’époque URSS à reconstruire la ville et subi des dommages lors de la guerre avec l’Ossétie du Sud, certaines parties de la vieille ville furent heureusement reconstruites et préservées. Vous pourrez donc voir dans la ville certaines jolies rues pavées entourées d’anciens bâtiments typique de l’architecture géorgienne avec au détour de charmantes églises. Ce que j’ai aimé dans Gori, c’est que vous pourrez trouver à côté de magnifiques bâtisses coincées dans d’anciennes ruelles pavées de la vieille ville des hauts immeubles assez vieillissants datant de l’URSS montrant l’urbanisation rapide et grandissante qu’à subit la ville.


Forteresse de Gori (გორის ციხე)

De tous les lieux visités à Gori, un de mes préférés reste la forteresse de Gori, une immense forteresse construite sur une colline au cœur de la ville au XIIIème siècle. Malheureusement, l’édifice actuel fut énormément endommagé en 1920 par le tremblement de terre qui secoua tout le Caucase et qui détruisit une bonne partie de la ville de Gori. Malgré son intérieur vide, je vous conseille absolument d’aller le visiter afin de voir la vue grandiose que vous obtiendrez à 380° sur les alentours et sur les autres monuments de Gori visités ce jour-là.


Cathédrale de la Nativité de la Sainte Vierge (ყოვლადწმინდა ღვთისმშობლის შობის საკათედრო ტაძარი)

Parmi les églises que j’ai visité dans la ville, mon regard s’est surtout posé sur la  »cathédrale de la Nativité de la Sainte Vierge », une petite cathédrale toute discrète construite en 1806 à l’entrée de la vieille ville. Je n’ai pas spécialement passé plus de temps dans cette église qui était fermée lors de ma visite, mais en tant que  »principal » édifice religieux de la commune, je vous conseille de visiter ce monument que peu de touristes prennent la peine de visiter (tout comme la forteresse d’ailleurs).


Musée Joseph Staline (სტალინის მუზეუმი)

Fief de Staline, la ville de Gori devait bien évidemment se doter d’un musée à son effigie. C’est chose faite, la ville de Gori est connue pour abriter depuis 1957 un musée à la gloire de Joseph Staline qui est installé en plein centre ville. Au cœur d’une longue avenue, vous pourrez trouver au milieu du Parc Staline sous de jolies colonnes la petite maison dans laquelle Staline est né en 1878 et y’à passé ses quatre premières années de vie, ainsi que son fameux wagon qui l’à baladé à travers le monde. Mais comme vous pourrez le voir, l’intérêt premier de cette place reste le Musée Joseph Staline, un immense musée qui retrace dans l’histoire et la vie de Staline de son enfance, en passant par les glorieuses heures de l’URSS jusqu’à sa mort.

Si vous passez à Gori, je vous conseille absolument de visiter ce magnifique musée qui vous coûtera 4.70€ et qui vous apprendra l’étonnante histoire de Staline. Au fil des journaux et des photographies, le musée essayera de vous faire comprendre le ressenti de la population de l’URSS à l’égard de Staline qui malgré les vingt millions de personnes qui seront mortes sous son règne aura toujours été vu comme le  »père des peuples », ainsi que comme un homme qui aura réussi à maintenir cet immense pays de plus de 22 402 200 km² au rang des plus grandes puissances mondiale. Aussi, je vous conseille après avoir visité le musée de faire escale au Great Patriotic War Museum, un tout petit musée situé aussi sur l’avenue Staline dans lequel vous pourrez voir en plus des salles dédiés à Staline quelques informations et sanglantes photographies sur la récente guerre qui à éclaté en 2008 avec l’Ossétie du Sud.


Gorijvari (გორიჯვარი) – 5 km

La première excursion (bien que la moins touristique) que je vous conseille de faire se trouve à seulement 5 kilomètres de la vieille ville. Il s’agit de l’église Saint-Georges (aussi appelée Gorijvari), une jolie petite église du XIIème siècle (reconstruite en 1980) qui surplombe la ville de Gori et les montagnes de l’Ossétie du Sud. Malheureusement, l’édifice était fermé lors de ma visite, mais je vous conseille si vous avez l’occasion de monter là-haut afin de faire le tour des remparts qui entourent l’église, ainsi que de vous poser sur un des murs proche de l’église pour admirer la vue grandiose sur la vallée.

Si vous le souhaitez, vous pourrez grimper à pied à Gorijvari depuis la ville de Gori car un chemin de randonnée existe, et il vous prendra environ 2h00 pour faire une boucle de sept kilomètres environ. Pour ma part, je me suis rendu dans ce lieu en taxi afin d’aller à l’église, ainsi que dans les deux prochaines étapes situées dans la même vallée.


Église de la Nativité de la Vierge (ღვთისმშობლის შობის ეკლესია) – 9 km

Tout en me rendant à l’église Sioni d’Ateni qui était le premier lieux que je souhaitais explorer, mon taxi à fait un arrêt pour me faire découvrir le monastère d’Athéna avec cachée au milieu de ces épais murs l’église de la Nativité de la Vierge. Cette vraie pépite habituellement peu visible depuis le bord de la route vaut le coup d’œil, et si vous vous y arrêtez, les bonnes sœurs du monastère vous ouvriront volontiers la porte pour vous faire découvrir ce lieu hors du temps. Tant du centre ville à l’église Sioni d’Ateni il n’y à que douze kilomètres, tant en réalité j’ai mis avec mon taxi et sa vieille Mercédès plus de 30 minutes à faire le trajet tant la route est dans un état déplorable. 

Comme j’ai pu le voir, vous trouverez dans la vallée plusieurs petits villages et hameaux laissés à l’abandon total où des gens vivent encore dans des petites maisons semblables à des cabanes dont les toits sont faits en tôles et où les murs semblent avoir de la peine à tenir debout. Malgré l’évidente beauté de la vallée et ces jolies montagnes toutes pleines de ruines et de chapelles, c’était la première fois à ce moment là depuis le début du voyage que je rentrai dans les petits villages isolés géorgien, et je peux vous dire que par rapport à Tbilissi où à Gori qui sont pourtant situé à quelques kilomètres seulement de là, le choc fut bien au rendez vous tant ces villages semblent désolés, figés dans les décennies en arrières et coupés de toute modernité.


Église Sioni d’Ateni (ატენის სიონი) – 13 km

Au fin fond de cette vallée, vous devinerez au fil de la route une petite église posée sur un rocher entre les hautes montagnes et les champs de vignes. Il s’agit de l’église Saint-Georges, une magnifique église en cours de restauration construite dans la vallée au VIIème siècle. Malgré les diverses guerres et conflits ayant eu lieu dans la région, l’église ne fut que peu modifiée au fil du temps à l’exception de son dôme qui fut reconstruit au Xème siècle. J’ai eu l’occasion d’aller visiter l’intérieur de cet édifice qui est un vrai joyaux tant par son état plus que bien préservé, mais aussi parce que l’église contient des inscriptions en Nouskhouri, l’un des premiers alphabet géorgien qui date de 835!


Ouplistsikhé (უფლისციხე) – 15 km

Si vous visitez Gori, vous ne pourrez pas louper le site d’Ouplistsikhé, une ancienne cité millénaire qui fait partie des rares sites géorgiens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour visiter le site, l’entrée vous coûtera seulement 3 GEL (soit 0.83 centimes), et il vous faudra compter environ une heure pour parcourir ce beau site dans lequel vous découvrirez au fil des vieilles pierres son étonnante histoire qui à débuté dès le Ier siècle avant JC. Tant les 150 grottes posées encore autour du site ne semblent guère impressionnantes, tant la cité à habité lors de son histoire plus de 20 000 habitants, et malgré la baisse évidente au fil du temps des habitants, le site fut quand même habité épisodiquement jusqu’au XXème siècle!

En plus des grottes, des escaliers, des restes de temples, des ruelles et des tunnels qui sont extrêmement anciens, vous pourrez aussi voir sur le site la petite église d’Ouplistouli qui fut construite au IXe au dessus d’un ancien temple païen où se pratiquait des sacrifices humains. J’ai lors de ma visite du site bien pris le temps de balader dans ces jolies grottes dont certaines sont encore quasi intactes, ainsi que de visiter l’église et ses alentours dans lequel vous pourrez marcher de longues minutes dans les vestiges de cette fabuleuse cité antique qui impressionne et attire encore bon nombre de voyageurs, et qui offre en plus un panorama à couper le souffle.


Cathédrale de Samtavisi (სამთავისი) – 30 km

A une trentaine de kilomètres de Gori, je vous conseille d’aller faire un tour à la cathédrale de Samtavisi, un magnifique édifice situé en direction de Tbilissi à trente minutes de Gori et à sept kilomètres du premier village Sud-Ossète. Pour m’y rendre, j’ai opté pour un taxi qui à accepter de faire un détour à SamtavisiKaspi, puis ensuite de me faire visiter Sourami, Ubisa pour me laisser à Koutaïssi.

Tout comme les autres édifices religieux de la région, cette cathédrale du IXème siècle fut bon nombre de fois endommagée par des tremblements de terre et autres ravages du temps, mais elle fut malgré tout toujours restaurée et reconstruite (dont au XV et au XVIème siècle où l’édifice subit de grandes restaurations). En plus de l’église et des nombreuses ruines alentours, vous pourrez aussi voir sur le site une ancienne résidence épiscopale, une autre petite église, ainsi qu’un clocher à trois étages qui est posé contre les épais murs fortifiés qui entourent la cathédrale. Malheureusement, j’ai visité l’édifice assez tôt le matin et il était encore fermé, mais je vous conseille de lui accorder une visite intérieure afin de voir ses magnifiques fresques dont certaines sont très anciennes.


Cathédrale Vakhtan Gorgasali à Kaspi (წმ. მეფე ვახტანგ გორგასალის სახ. საკათედრო ტაძარი) – 37 km

Afin de ne pas faire la route Samtavisi – Koutaïssi non stop, j’avais décidé de faire plusieurs arrêts sur la route, dont un à Kaspi, une petite ville malheureusement sans réel charme située entre Gori et Tbilissi. Je n’ai pas vu grand-chose dans cette ville hormis la petite cathédrale Vakhtan Gorgasali, ainsi qu’une toute petite église elle aussi moderne située sur la place de la cathédrale.

Hormis cela, je dois vous avouer qu’il n’y à pas grand chose à voir dans cette ville remplie par des hauts immeubles typique de l’URSS et des longues avenues en ligne droite sans réel charme. La ville semble être désolée et laissée à l’abandon, je n’y ai donc passé que peu de temps et même mon chauffeur de taxi était très étonné de ma demande de visiter cette ville. De même, je ne vous recommanderai pas la visite de Chaschuri et Zestafoni, deux petites villes industrielles dépourvues de centre ancien situées sur la route de Koutaïssi. Bien sûr, vous pourrez voir dans ces trois villes certaines jolies églises, mais hormis cela, il n’y à pas grand chose à voir.  


En résumé:

  • Gori: ★★★★★
  • Ouplistsikhé: ★★★★★
  • Musée Staline: ★★★★★
  • Forteresse de Gori: ★★★★★
  • Gorijvari: ★★★★★
  • Église Sioni d’Ateni: ★★★★★
  • Cathédrale de Samtavisi: ★★★★★
  • Vallée de Didi Ateni: ★★★★
  • Église de la Nativité de la Vierge (Didi Ateni): ★★★★
  • Cathédrale de la Nativité de la Sainte Vierge de Gori: ★★★
  • Great Patriotic War Museum: ★★★
  • Kaspi: ★
  • Cathédrale de Kaspi: ★
*un village isolé non loin de Didi Ateni*

Malte: visite de Marsaxlokk et des plus beaux villages de l’île

*le petit port de Marsaxlokk*

Dans cet article, je vais vous parler des plus beaux endroits que j’ai visités durant mon voyage à Malte, mais je vais cependant aborder uniquement trois régions. Je commencerai par Xlokk, une grande région aux airs d’Italie englobant principalement le sud-est de l’île dans lequel vous pourrez trouver le village de Marsaxlokk qui fut un de mes plus gros coups de cœur sur l’île. Je vous parlerai ensuite de Nofsinhar, région représentée dans mon article par le village d’Is-Siġġiewi, joliment posé dans la campagne maltaise. En plus de ce village, j’ai eu l’occasion de visiter dans la fameuse Il-Ħnejja avec juste à côté les sublimes temples d’Ħaġar Qim et de L-Imnajdra qui font parti des plus beaux temples antiques de Malte. Puis, juste avant de finir l’article, je parlerai de la belle Reġjun Ċentrali représentée dans mon article par Birkirkara, ville située non loin de la capitale et unique lieu que j’ai visité dans la région.    

Comme vous vous en apercevrez, je vais volontairement omettre certains endroits de l’île tels que La Valette, les 3 Cities, où encore Ir-Rabat / L-Imdina, car ils se situent dans d’autres régions, et j’ai déjà écrit en amont plusieurs articles sur ces lieux qui méritent vraiment d’attirer votre attention et d’avoir des articles dédiés plus détaillés (que vous pouvez lire ici!).


Parlons des villages maltais…:

-J’ai voyagé en…. : bus, marche, Bolt

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 30 environ

-Durée du voyage: plusieurs jours

-Ce que j’ai préféré: le village de Marsaxlokk

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-Marsaxlokk, son petit port et ces criques hors du temps
-le vieux village d’Iż-Żejtun
-les sites antiques de Ħaġar Qim / L-Imnajdra
x

Mes bonnes adresses :

-le restaurant Il Bukket M’Xlokk à Marsaxlokk


Balader dans village de pécheurs de Marsaxlokk

En tant que gros coup de cœur, je me dois de vous parler en premier du petit village de pêcheurs de Marsaxlokk que j’ai visité le temps d’une après-midi. Ce village de pêche traditionnel est un des principaux lieux touristiques de l’île, il est connu de base majoritairement pour son marché local, son joli port rempli de luzzu (bateaux traditionnels), mais surtout ses étonnantes criques et falaises au bord de la mer qui font de cette commune un vrai paradis terrestre. A l’origine, la commune était le port du village d’Iż-Żejtun (j’en parle plus loin), puis elle fut devenue indépendante à la fin du XIXème siècle. Parmi les plus beaux lieux à voir dans ce joli village, je vous conseille de faire un arrêt devant la Santwarju tal-Madonna ta’ Pompei, un bel édifice construit en 1890.

L’édifice se trouve sur une petite place autour de laquelle se trouve de nombreux bars et restaurants, dont   »Il Bukket M’Xlokk Malta » dans lequel j’ai pu déguster une bonne bière ainsi qu’un bon repas. Je vous conseille ensuite de longer longuement le port pour profiter des magnifiques luzzu colorés qui flottent en grand nombre dans cet immense port sur lequel prend souvent place un petit marché qui est réputé pour être un des plus beaux de l’île. Vous pourrez voir que tous les luzzu comportent un œil peint sur chaque côté de la proue, cette coutume ancienne fut créée pour protéger les marins du mal, du mauvais œil et surtout des tempêtes qui s’abattent régulièrement dans les alentours du village. 


Se baigner sur plages isolées d’Il-Qala t-Tawwalija (pour éviter la St Peter’s Pool)

Juste après ma balade autour du port de Marsaxlokk, j’ai pris pour une dizaine d’euros un petit bateau qui m’a amené à la Saint Peter’s Pool, une piscine naturelle assez profonde permettant aux visiteurs de plonger dans les eaux claires depuis la falaise juste au-dessus. Pour ceux qui ne souhaitent pas prendre un bateau pour visiter les lieux, vous pourrez rejoindre aisément le gouffre à pied en longeant l’usine Delimara en passant par des petits chemins à travers champs.

Comme j’ai pu rapidement le constater, la St Peter’s Pool est certes un lieu magique, mais elle n’en reste pas moins un lieu bondé de touristes. Pour fuir la foule qui s’entasse autour des lieux, j’ai opté pour me baigner dans une des nombreuses criques alentours (par là! 35°49’52.8″N 14°33’44.5″E) afin de pouvoir me baigner seul dans un décor lunaire composé d’une mer bleue azur et d’énormes blocs de pierre posés sur les petites criques. 


Se rendre à Il-Furjana (et se croire encore à La Valette)

Parmi les petits villages visités à Malte, j’aurai presque pu oublier de vous parler d’Il-Furjana, un tout petit village d’environ 2 000 habitants littéralement collé à la capitale. Le seul édifice de la commune que j’ai visité est la petite Knisja ta ‘San Publiju, une jolie petite église du XVIIIème siècle construite sur la Pjazza San Publiju qui se termine devant la Triton Fountain qui marque la démarcation entre Il-Furjana et La Valette. Vous trouverez aussi dans le village tout comme La Valette de magnifiques rues quadrillées, ainsi que d’autres jolies églises qui ne manqueront pas de vous faire de l’œil!   


Explorer le petit village d’Ħal Tarxien

Non loin de La Valette, j’ai eu l’occasion de visiter Ħal Tarxien, un joli village au nom imprononçable dans lequel se trouve un temple (je vous en parle plus bas!), ainsi que quelques jolis édifices religieux. De tous les édifices religieux du village, j’ai eu l’occasion de visiter la Knisja tal-Lunzjata, une jolie église construite en 1592 en plein cœur du village. Cœur du village qui est d’ailleurs quasi fusionné avec la commune de Paola que j’ai littéralement visité sans me rendre compte!

Comme beaucoup de villages maltais, la commune est agglomérée à plusieurs autres villages, formant ainsi une petite ville permettant aux habitants et aux voyageurs de passer souvent d’un village à l’autre au fil des rues sans s’en apercevoir. Par exemple, c’est en écrivant cet article que je me suis rendu compte d’avoir visiter la commune de Paola, pensant auparavant qu’elle était incluse dans Ħal Tarxien tant la démarcation est fine. Cependant, ces villages et hameaux ne sont collés que depuis quelques années tant l’île a gagné en population et en urbanisation. Les villages aujourd’hui collés entre eux étaient auparavant espacés par des terres agricoles et étaient reliés chacun à une église, c’est d’ailleurs souvent ces dernières qui rappellent et trahissent l’existence de ces villages devenus aujourd’hui de vraies petites villes mises bout à bout.


Apprendre l’histoire des Tempji ta’ Ħal Tarxien

Si vous visitez Ħal Tarxien, vous passerez forcément devant les ruines d’un temple éponyme qui a fait la réputation du village. En effet, la commune contient dans son centre un très ancien temple datant d’environ 3 150 ans avant J-C, ce qui fait de ce lieu unique un des plus anciens temples de l’archipel! Ne soyez pas surpris, mais sur l’île de Malte vous trouverez un grand nombre de temples anciens, et chacun méritent d’être visités (certains sont même gratuits!). Malheureusement, certains furent aussi détruits par les ravages du temps et des guerres alors que d’autres sont encore sous terre et inconnus du grand public. Comme j’ai pu m’en apercevoir, le sol Maltais est une véritable mine d’or d’antiquités, encore chaque année des découvertes et des fouilles sont effectuées pour découvrir de nouveaux sites antiques racontant un peu plus à chaque fois des fragments d’histoire de l’humanité. 

La première visite que j’ai faite dans ce village fut donc après la Knisja tal-Lunzjata les célèbres temples éponymes dont l’histoire fut littéralement remontée à la surface il n’y a pas si longtemps. En effet, ce n’est qu’en 1914 que dans les alentours du village des paysans se plaignaient de remonter d’immenses pierres (dont certaines étaient marquées par des symboles) en labourant leurs champs. C’est en entendant cette histoire que le directeur du musée d’archéologie de La Valette décida de commencer des fouilles en 1915 qui ont finalement permis de mettre à jour tout un site protégé sous quelques dizaines de centimètres de terre. Le site se compose de quatre temples (dont un de 3 250 av J.C), ces temples sont aussi comme ceux d’Ħaġar Qim / L-Imnajdra (que j’ai visités aussi) protégés par une immense ombrelle blanche permettant ainsi même en plein été d’y faire une promenade agréable où vous pourrez grâce à un petit chemin en bois faire le tour de chaque vestige et observer ainsi pour la somme de 6€ ce petit bout d’histoire antique arrivé à ce jour relativement bien préservé. 


S’étonner devant l’immense église de Paola

Comme j’en ai parlé plus haut, je vais aussi vous parler de Paola, un petit bourg d’environ 8 000 habitants aussi appelée  »Raħal Ġdid » (ville nouvelle). Paola se nomme ainsi car elle est relativement plus récente que les villages alentours, c’est seulement en 1626 que les premières pierres du village furent posées en plein milieu des champs autour de la ville d’Ħal Tarxien. Je suis donc passé de Ħal Tarxien à Paola (sans m’en rendre compte) par la grande Pjazza A. De Paule où se situe la magnifique Bażilika ta’ Kristu Re qui m’a littéralement ébloui les yeux. Pour info, cette grande église construite en 1910 est une des plus grandes et des plus jolies de l’île, elle fut d’ailleurs à l’occasion élevée il y’à quelques années au rang de basilique mineure par le Vatican lui-même pour montrer sa puissance et son influence sur l’île!

En plus de la basilique, la ville compte aussi un autre monument majeur: l’hypogée de Ħal Saflieni. Cette hypogée est une des plus belles de l’île, mais dû au COVID-19 et à l’organisation de mon voyage, je n’ai pu par manque de temps y faire un tour. 


Découvrir les vieilles rues d’Iż-Żejtun

Dans mon périple maltais, j’ai eu aussi l’occasion d’aller visiter le village d‘Iż-Żejtun, un petit village situé non loin de Marsaxlokk. Le nom du village tire son nom de l’arabe avec ZAYTUN (زيتون) qui signifie olive, il prit ce nom en raison du nombre impressionnant de champs d’olivier qui existait autour des anciens hameaux. Le village fut même appelé le   »grenier à olivier » de l’île pendant des années, mais pas que. Aujourd’hui encore, la commune possède quelques champs de vignes autour du village qui lui confèrent une apparence rurale et authentique.

Parmi les lieux que j’ai pu voir dans le village, je me suis principalement concentré sur la Misrah Gregorio Bonici, qui fait office de place centrale du village. Sur cette dernière, se trouve bien évidemment une église, il s’agit là de la Knisja Arċipretali ta’ Santa Katerina qui fut construite en 1692. Comme j’ai pu le voir, le village garde encore ces anciens   »hameaux » sur laquelle elle s’est développé, les deux noyaux médiévaux de Bisqallin et Ħal Bisbut sont donc encore visible distinctement dans la vieille ville et sont tous deux remplis de magnifique ruelles anciennes et de magnifiques chapelles. Je pense par exemple à la Kappella tal-Ispirtu s-Santu située dans le dédale du vieux village qui fait pour moi parti des plus belles églises du village d’Iż-Żejtun.


Se perdre pour découvrir Is-Siġġiewi

Aussi, je me dois de vous parler d’Is-Siġġiewi, un joli village connue pour sa grande place centrale remplie d’église. Bien que ce n’est pas un des plus beaux villages de l’archipel (ainsi qu’un des plus touristiques), ce dernier mérite amplement d’être visité pour la Pjazza San Nikola, une grande place qui ne contient pas une, mais trois églises différentes!

Parmi ces dernières, la première que vous verrez est la Knisja San Nikola ta’ Bari, le principal édifice religieux de la ville qui fut construit à la fin du XVIIe siècle. En plus de cette dernière, vous aurez aussi l’occasion de voir non loin de là la belle Kappella ta’ Santa Marija en plein milieu de la place avec quelques mètres plus loin seulement la jolie Kappella ta’ San Ġwann il-Battista distincte par son joli dôme.


Respirer l’air de la mer devant Il-Ħnejja

Si vous voulez prendre une bonne bouffée d’air frais, je vous conseille de vous rendre faire un tout à la Grotte Bleue (Il-Ħnejja), une magnifique grotte qui est visible depuis les abords de la route (arrêt de bus Panorama) et depuis le petit parc attenant créé spécialement pour admirer la vue. Je n’ai malheureusement pas pu visiter l’intérieur de la grotte qui est accessible en bateau depuis les hameaux voisins, mais j’ai bien pris le temps de l’observer et de profiter du son des vagues qui se brisent sur les rochers.


Observer les ruines antiques d’Ħaġar Qim / L-Imnajdra

Non loin de la Grotte bleue se trouve un des plus beaux sites antique de l’île que vous devrez absolument visiter: l’Hagar Qim Park Visitor Centre où se trouve le temple d’Ħaġar Qim et de L-Imnajdra. Ces deux temples datent tous deux de 3 600 à 2 500 av. J.-C et furent construits non loin de la mer sur une petite colline. Pour la visite de l’ensemble du site qui inclut un musée explicatif, les deux temples, le site d’Il-Misqa et de la Tour tal-Ħamrija, j’ai du payer 10€. Les deux temples sont distants de 500 mètres environ et sont tous deux protégés par une autre grande ombrelle blanche afin de protéger ces temples du soleil après avoir passé des années sous terre.

Les deux temples furent redécouverts aux alentours du XVIIème siècle par les habitants de l’île, mais le site fut cependant fouillé et dégagé pour la première fois en 1839. Les temples de Mnajdra sont plus réguliers et mieux préservés que ce de Ħaġar Qim, certaines parties sont si distinctes qu’elles montrent encore avec exactitude leurs fonctionnalités. Avant de quitter le site, je suis aller faire un petit tour un peu plus bas à la Tour tal-Ħamrija qui offre une vue panoramique sur la Għar Ħanex et la magnifique arche naturelle (au niveau de la mer) rappelant la belle Azure Window de Gozo aujourd’hui détruite.


Visiter Birkirkara, la plus grande ville de l’archipel

Un des derniers endroits que j’ai exploré à Malte avant d’aller à Gozo se nomme Birkirkara, qui est littéralement la plus grande ville du pays ainsi que la plus peuplée avec plus de 22 000 habitants. J’ai malheureusement passé assez peu de temps dans cette ville, mais j’ai cependant pris le temps de visiter les alentours du monument principal de la ville: la Bażilika ta’ Sant’ Elena, un bel édifice du XVIIIème siècle. En plus des nombreuses petites ruelles charmantes de la vieille ville, la commune contient beaucoup d’autres monuments religieux, ainsi que le long l’Aqueduc de Wignacourt qui fut construit en 1596 pour transporter l’eau des sources de Rabat à La Valette.


En résumé:

  • Saint Peter’s Pool / Il-Qala t-Tawwalija (Marsaxlokk): ★★★★★
  • Marsaxlokk: ★★★★★
  • Knisja San Nikola ta’ Bari (Is-Siġġiewi): ★★★★★
  • Grotte Bleue (Il-Ħnejja): ★★★★★
  • Ħaġar Qim: ★★★★★
  • L-Imnajdra: ★★★★★
  • Ħal Tarxien: ★★★★★
  • Temples de Tarxien: ★★★★★
  • Iż-Żejtun: ★★★★★
  • Knisja Arċipretali ta’ Santa Katerina (Iż-Żejtun): ★★★★★
  • Bażilika ta’ Sant’ Elena (Birkirkara): ★★★★★
  • Bażilika ta’ Kristu Re (Paola): ★★★★★
  • Knisja tal-Lunzjata (Ħal Tarxien): ★★★★
  • Santwarju tal-Madonna ta’ Pompei: ★★★★
  • Is-Siġġiewi:★★★★
  • Paola: ★★★★
  • Birkirkara: ★★★★
  • Knisja ta ‘San Publiju (Il-Furjana): ★★★★
*une petite ruelle à Birkirkara*