Kotor : la perle monténégrine

Dans cet article, je vais vous parler de Kotor, une petite ville posée au cœur de la riviera monténégrine. Bien connue des touristes qui viennent chaque année par milliers pour profiter des plages de l’adriatique et des bouches de Kotor, vous serez là dans le spot le plus connu et le plus célèbre de tout le pays (et je comprends pourquoi).

Après avoir visité Podgorica et fait un saut à Shkodër en Albanie, j’avais décidé avant de retourner en Croatie de re-passer par le Monténégro afin de visiter Kotor, une petite ville dont beaucoup de monde m’avait parlé. Et comme j’ai pu le constater, je ne fus absolument pas déçu par ce que j’ai vu. Le seul regret que j’ai eu, c’est d’y être resté seulement une journée et de ne pas avoir pu profiter des villes et villages alentours (Sveti Stefan, Budva, Perast…) qui vu de la route m’ont semblés tant magiques qu’irréels.


Parlons de Kotor…

-J’ai voyagé en…. : bus, marche

-J’ai logé: à l’hôtel Rendez-Vous

-Kilomètres parcourus: 8 kilomètres

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le château de San Giovanni et sa vue folle sur les bouches de Kotor

Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Kotor, une petite ville visitable rapidement
-la possibilité de grimper sur le balcon de la Katedrala Svetog Tripuna
-le château de San Giovanni et sa vue folle sur les bouches de Kotor
x


Arriver à Kotor par  »la route des bouches »

Pour rallier Kotor au reste du pays, vous aurez le choix entre plusieurs itinéraires. Si vous arrivez depuis l’Albanie, il vous faudra aller jusqu’à Podgorica, puis redescendre sur la côte en passant par Budva, et rouler ensuite sur une route assez droite qui arrive à Kotor. La route est plutôt sympathique, mais vous n’avez encore rien vu si vous arrivez / partez en direction de Dubrovnik.

Pour se rendre du Monténégro à la riviera Croate, le bus emprunte la célèbre  »route d’Herceg Novi », une petite route qui traverse les bouches de Kotor jusqu’à la frontière. Pour profiter au mieux du spectacle, pensez bien à vous mettre à la bonne fenêtre afin de découvrir le village de Risan, ainsi que Perast, célèbre pour son clocher ainsi que pour ses deux petites îles sur lesquelles se trouvent l’église Svetog Đorđa, ainsi que l’église Gospa od Škrpjela.


Découvrir les remparts de la vieille ville

Lorsque vous arriverez à Kotor, la première chose qui vous surprendra sont les épais remparts qui cernent la totalité de la vieille ville, ainsi la montagne juste derrière où se trouve un ancien fort (j’en parle plus loin). Construits au fil des siècles, ces derniers ont longtemps été utilisés pour protéger la ville des nombreux envahisseurs qui tentaient de s’en accaparer.

D’ailleurs, pour rentrer dans la vieille ville, vous devrez forcément passer par une ancienne porte. Au choix, vous pourrez rentrer par la vrata od Škurde (qu’on peut voir sur la photo), par la vrata od Gurdić, ou encore par la vrata od Mora, la porte principale de la ville qui permettait de rallier le vieux Kotor à la mer.


Se perdre dans les vieilles ruelles étroites

Comme j’ai pu le voir, la vieille ville de Kotor est faite d’un mélange de rues pavées typiques de l’architecture vénitienne et de petites places cachées hyper charmantes. Pour en faire le tour, vous pourrez certes y passer une trentaine de minutes seulement tant elle est petite, mais je vous conseille cependant d’y consacrer plusieurs heures afin de découvrir ses recoins cachés.

Pour bien la visiter, rangez votre téléphone, et laissez vous guider aux sons des clochers et au fil des petits chats que vous rencontrerez sur votre chemin (et il y’en à beaucoup à Kotor !). Juste, n’oubliez juste pas d’aller faire un tour sur la trg od Oružja, sur la trg Svetog Luke, ainsi que sur la pjaca Sv. Tripuna où se trouve le prochain monument dont je vais parler.


Grimper sur le balcon de la katedrala Svetog Tripuna

Au fil de votre balade, vous remarquerez que Kotor regorge de petites églises et de chapelles remarquables. Parmi ces dernières, je vous conseille de porter votre attention sur la katedrala Svetog Tripuna, la plus grande et la plus importante église de la ville.

Pour quelques euros, vous pourrez accéder à son magnifique intérieur, et surtout, vous pourrez découvrir son petit musée qui donne accès au balcon de la cathédrale. D’ailleurs, en parlant d’édifice religieux, vous ne manquerez pas lors de votre promenade de…


…faire le tour des églises de la ville

Après avoir profité de la vue depuis le balcon de la katedrala Svetog Tripuna, je vous conseille de poursuivre tranquillement votre visite des édifices religieux de la ville. Et parmi ces derniers, je vous suggère d’aller jeter un coup d’œil à la crkva Svetog Nikole, une magnifique église orthodoxe serbe qui se distingue par son imposante façade et ses deux clochers.

Mais aussi, pensez à ne pas louper la très mignonne crkva Svetog Luke, ainsi que la crkva Svete Marije od Rijeke une petite église peu connue édifiée à quelques mètres des remparts et du most na Škurdi.


Aller manger une glace sur la trg od Oružja

De toutes les places sur lesquelles je me suis baladé, mon regard s’est le plus attardé sur la trg od Oružja, une jolie place posée à quelques mètres de la vrata od Mora. Sur cette dernière, vous pourrez remarquer une ancienne tour d’horloge (gradski toranj), de jolis bâtiments de style italien, ainsi qu’un tas de bars et de glaciers.

D’ailleurs, pensez à acheter une bonne glace bien fraîche avant de grimper sur les remparts, car vous pourrez y faire une jolie balade avec vue sur les toits de la ville.


Grimper 1 350 marches…

Tout juste sorti de la gare de bus, vous remarquerez au loin un nombre considérable de fortifications et d’escaliers qui semblent grimper sur la montagne pour arriver à un vieux tas de ruines. Et en effet, vous serez surpris d’apprendre que Kotor est surplombée par le château de San Giovanni, un vieil édifice construit en 1440.

Si vous visitez Kotor, je vous conseille donc ABSOLUMENT d’aller au château qui vous sera accessible après avoir grimpé plus de 1 350 marches (et payé 8€ pour accéder au chemin de randonnée). Lors de votre ascension, pensez à faire un arrêt à la crkva Gospe od zdravlja, une petite église située à mi-chemin entre la ville et le château.


Le château de San Giovanni, le clou du spectacle

Après environ une heure de marche à travers des volées d’escaliers et d’anciennes ruines, vous arriverez enfin au château San Giovanni, le plus beau monument de la ville. Malheureusement à l’abandon depuis des années, vous passerez bien plus de temps à observer la vue à 360° sur les alentours qu’à visiter ce dernier.

Cependant, je vous conseille quand même de vous y attarder un peu afin d’y découvrir ses quelques salles encore en état, ainsi que pour observer la vue  »côté montagne ». Comme moi, posez-vous dans les ruines et passez du temps à observer les hautes montagnes alentours, la chapelle Sveti Juraj, ainsi que les lacets de la randonnée qui escalade la montagne à côté.


En résumé:

  • Vieille ville & remparts: ★★★★★
  • Katedrala Svetog Tripuna: ★★★★★
  • Crkva Svetog Nikole: ★★★★★
  • Château de San Giovanni: ★★★★★
  • Trg od Oružja: ★★★★
  • Crkva Gospe od zdravlja: ★★★★

Shkodër : l’escapade inattendue

Dans cet article, je vais vous parler de Shkodër, une petite ville albanaise posée à quelques encablures de la frontière monténégrine. Idéale pour une escapade rapide à la journée depuis Podgorica, cette petite ville qui ne devait être qu’une simple étape dans mon tour des Balkans (CroatieBosnie-Herzégovine et Monténégro) fut au final une de mes plus belles surprises. 

Après seulement une heure de bus depuis Podgorica et un passage à la frontière de quelques dizaines de minutes, je suis arrivé à Shköder, une étonnante ville que peu de monde ne semble visiter. Pourtant dotée d’une magnifique mosquée, de nombreuses églises, et même d’un vieux château, cette petite ville frontalière aurait le mérite d’être bien plus connue que ce qu’elle est.


Parlons de l’Albanie…

-Durée du trajet (PodgoricaShkodër): 1h00

-Durée du voyage: 1 jour

-Kilomètres parcourus: 10 environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Tirana

-Documents nécessaires: Carte d’identité / passeport

-Langue: Albanais

-Monnaie: Lek

-Coût de la vie: très faible

-J’ai voyagé : à pied, en taxi, en bus

-Ce que j’ai préféré: la vue folle sur Shkodër depuis le Kalaja Rozafa

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai? : oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-Entre 10€ et 20€-Entre 5€ et 8€-Transport: peu cher
-Visites, autres: peu chère

Parlons de Shkodër…:

-J’ai voyagé en…. : bus, en taxi, à pied

-J’ai logé: à hotel Kurtabeg

-Kilomètres parcourus: 10 environ

-Ce que j’ai préféré: la vue sur la ville depuis le Kalaja Rozafa

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-le coût de la vie très très bas
Shkodër, une ville visitable rapidement
-la possibilité d’une visite à la journée depuis le Monténégro
-les Albanais et leur gentillesse incontestée
-la vieille ville et ses rues très mignonnes
-le Kalaja Rozafa et sa vue folle sur la ville
x

Mes bonnes adresses:

pour bien manger: –restorant PURI

Fisi restorant

pour boire un verre: -le rooftop de l’hotel Colosseo & Spa

pour prendre un bon petit déjeuner: –pastiçeri Oraldi


En résumé j’ai passé…

2021: une journée à Shkodër


Sheshi Demokracia, la place moderne

Pour commencer votre visite, je vous conseille de vous rendre sur une grande place posée à deux pas de la gare de bus et de la vieille ville. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la Sheshi Demokracia, lieu de vie et de rencontre des habitants de Shkodër.

Une fois arrivé sur cette dernière, j’étais directement allé dans une banque retirer de l’argent pour ma journée de visite (30€ – 40€ hôtel inclus devrait suffire), mais attention, la monnaie albanaise (le Lek) est trompeuse. Évitez donc de retirer comme moi 300€ au lieu de 30€ ! D’ailleurs, parmi les nombreux bâtiments de la place, je vous conseille de vous attarder sur le Teatri Midjeni, un bel édifice blanc qui tranche des immeubles modernes en verre.


Xhamia Ebu Beker, la grande mosquée

Tout proche de la Sheshi Demokracia, vous pourrez remarquer les hauts minarets ainsi que l’impressionnant dôme de la Xhamia Ebu Beker, la plus grande mosquée de la ville. Posée dans un jardin qui marque l’entrée de la vieille ville, vous ne pourrez pas louper la visite de ce beau monument qui est LE monument à voir à Shkodër.

Construite en 1994 sur l’emplacement d’une ancienne mosquée détruite à l’époque communiste, cet étonnant édifice détonne par sa modernité et son immensité.


Katedralja e Lindjes së Zotit, la cathédrale orthodoxe

Après votre visite de la mosquée, je vous conseille ensuite de vous concentrer sur les deux plus belles églises de la vieille ville. Lors de votre tour des édifices religieux, je vous suggère de commencer par aller voir la Katedralja e Lindjes së Zotit, la cathédrale orthodoxe. Construite en 2000, cette église est bâtie à l’emplacement exact d’une ancienne église en bois détruite lors d’une explosion en 1998.

Malheureusement inaccessible pour des raisons de sécurité, vous pourrez cependant observer ses magnifiques petits dômes, ainsi que son haut clocher qui la surplombe. Au décours de votre chemin pour aller voir la seconde cathédrale de la ville (catholique cette fois-ci), je vous conseille d’aller découvrir la Kisha Katolike Françeskane, une étonnante église moderne posée sur une petite place.


Katedralja e Shën Shtjefnit, la cathédrale catholique

Lors de votre balade au fil des minarets et des clochers, vous pourrez découvrir le second édifice religieux majeur de la ville, ainsi qu’un des plus beaux et des plus historique : la Katedralja e Shën Shtjefnit. Construite en 1858, elle a miraculeusement survécu aux ravages du temps (tremblement de terre, bombardement, incendie), mais surtout à la Révolution Culturelle dans les années 60, date à laquelle l’église fut transformée en Palais des Sports !

Heureusement, l’église fut restaurée à la réouverture de l’Albanie sur le monde dans les années 1990 et rendue aux chrétiens qui ont fait dans cette église la première messe du pays depuis… 1967! Malheureusement et tout comme la cathédrale orthodoxe, l’édifice était fermé lors de ma visite.


Qytet i vjetër & rruga Kolë Idromeno

Lors de votre balade, vous passerez forcément à plusieurs reprises dans le Qytet i vjetër : le quartier historique de Shkodër. Toujours très animé, les habitants de la ville se rejoignent souvent dans les rues de ce dernier le soir venu afin de déambuler dans ses ruelles piétonnes remplies de petites boutiques, de bars et de restaurants.

Personnellement, j’ai eu l’occasion de me rendre plusieurs fois dans la vieille ville (matin, soir et nuit), et j’y ai toujours trouvé quelque chose à faire. D’ailleurs, pensez à vous poser boire une bonne bière ou un bon café (selon l’heure) dans la rruga Kolë Idromeno ou dans la rruga G’juhadol qui sont les deux plus jolies rues de la vieille ville. À défaut des autres villes des Balkans, pensez à bien faire attention ici aux vélos (et non aux voitures), car la ville est remplie de nombreux cyclistes qui arpentent les rues pour se rendre au travail, ou pour promener tout simplement.


Xhamia e Urës së Bunës et son petit quartier tranquille

Après avoir visité la vieille ville pendant au moins deux ou trois heures, je vous conseille de sauter dans un taxi ou dans un bus pour visiter deux jolis endroits posés à environ quatre kilomètres de là. Pour le premier, il faudra vous rendre sur les rives de la Buna afin de découvrir un joli petit quartier animé plein de couleurs et de petits cafés.

Pour vous rendre à ce dernier, il faudra traverser la rivière grâce à une étonnante petite passerelle piétonne en bois qui offre une jolie vue sur la rivière, sur la petite Xhamia e Urës së Bunës, ainsi que sur les impressionnants remparts du Kalaja Rozafa, l’étonnant château de Shkodër.


Kalaja Rozafa et ses hauts remparts

Pour finir votre visite de Shkodër, je vous conseille ensuite de grimper la pente qui sépare les bords de la rivière au Kalaja Rozafa, le château qui protégeait jadis la ville. Même si ce dernier est aujourd’hui en mauvais état, je vous conseille quand même de payer les 2€ d’entrée pour pouvoir observer les magnifiques vues que ce dernier offre sur Shkodër, son lac, et sur les montagnes alentours.

Lors de votre visite, ne manquez pas de voir dans l’intérieur du château les ruines d’une ancienne mosquée et de son minaret (Xhamia e Fatih Sulltan Mehmetit), les hauts remparts, ainsi que d’anciennes salles souterraines. Tout en observant la mosquée à l’intérieur du château, pensez aussi à jeter un coup d’œil à la Xhamia e Plumbit, une ancienne mosquée construite en 1773 dans un champ à quelques mètres du château.


En résumé:

  • Xhamia Ebu Beker: ★★★★★
  • Katedralja e Shën Shtjefnit: ★★★★★
  • Qytet i vjetër: ★★★★★
  • Kalaja Rozafa: ★★★★★
  • Rruga Kolë Idromeno / rruga G’juhadol: ★★★★★
  • Katedralja e Lindjes së Zotit: ★★★★
  • Xhamia e Urës së Bunës: ★★★★
  • Sheshi Demokracia: ★★★

Sarajevo : 12 lieux à voir dans la ville phénix des Balkans

Dans cet article, je vais vous parler de Sarajevo, l’émouvante capitale de Bosnie-Herzégovine. Honorée par le surnom de  »Jérusalem de l’Europe », la ville fut pendant longtemps un lieu où se côtoyaient les Musulmans, les Chrétiens, et même les Juifs qui vivaient côte-à-côte dans le centre ancien. Malheureusement, la réalité est aujourd’hui un peu différente de ce que dépeignait l’histoire, car Sarajevo a subi un long siège de 3 ans, 8 mois et 9 jours de 1992 à 1996.

Disputée entre les Bosniaques et les Serbes (qui vivent majoritairement dans la République serbe de Bosnie), Sarajevo vit aujourd’hui dans une paix précaire, souvent bousculée par les traumatismes du passé et les tensions communautaires qui subsistent encore. Malgré cela, elle reste la ville la plus moderne, mais aussi la plus belle et la plus frissonnante de toutes les capitales des Balkans. Ne pas la visiter serait une grave erreur, car vous tomberez, vous aussi, sûrement amoureux de cette charmante ville si agréable à visiter.


Parlons de Sarajevo…

-J’ai voyagé en…. : tramway, téléphérique, marche, bus

-J’ai logé: à l’hôtel Hayat

-Kilomètres parcourus: 20 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le Baščaršija et sa vibe unique

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: Oui


Le plusLe moins
Sarajevo, une capitale phénix
-le Baščaršija et son air d’ailleurs
-les tristes musées de Sarajevo qui valent le détour (Galerija 11/07/95 / Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida)
-le coût de la vie très bas pour une capitale européenne
x

Mes bonnes adresses:

KAFFA pour prendre un petit déjeuner au cœur du Baščaršija


I. le Baščaršija, le vieux quartier ottoman

Lors de votre arrivée, je vous conseille d’aller explorer en premier un lieu au nom déconcertant et imprononçable : le Baščaršija. En plus d’abriter la quasi-totalité des monuments à voir dans la ville, ce quartier est aussi le plus iconique et le plus emblématique de Sarajevo.

Comme moi, pensez à vous rendre plusieurs fois dans le Baščaršija lors de votre séjour (matin, coucher de soleil et nuit) afin de découvrir ses mosquées et ses ruelles pavées, toujours pleines de vie. Mais aussi, n’oubliez pas de faire un tour dans l’ancienne Gazi Husrev-begov bezistan ou encore d’aller voir l’iconique fontaine Sebilj, l’emblème de Sarajevo.


II. faire le tour des magnifiques džamija

Pour terminer votre visite du Baščaršija, je vous conseille d’aller faire le tour de ses anciennes mosquées qui datent pratiquement toutes de l’époque ottomane. Même si certaines valent plus la visite que d’autres (les mosquées de la ville se ressemblent beaucoup), je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil à la mosquée du Baščaršija, à la mosquée de Gazi Husrev-Bey, ainsi qu’à la mosquée de Fehrad-bey.

Mais aussi, pensez à aller vous balader sur les hauteurs de la vieille ville (attention, ça grimpe !), ou de l’autre côté de la rivière Miljacka afin de découvrir d’autres jolis édifices religieux. Parmi ces derniers, ne manquez pas d’aller voir la mosquée Impériale, ainsi que la mosquée Bakr-babina au pied de laquelle se trouvent d’anciens murs et un petit cimetière.


III. grimper à Žuta tabija, un point de vue unique sur la vieille ville

Après une visite bien complète du Baščaršija qui vous prendra plusieurs heures, je vous conseille ensuite de grimper dans les hauts quartiers pour y découvrir des points de vue sympathiques. Après une vingtaine de minutes de marche à travers des ruelles pentues et l’étonnant cimetière de Kovači, vous arriverez enfin au point de vue tant mérité : le Žuta tabija.

D’extérieur, vous verrez seulement un vieux mur, mais si vous le contournez, vous arriverez à une porte d’entrée. Une fois entré dans cette ancienne forteresse, il vous faudra ensuite grimper sur ses remparts pour découvrir une jolie vue sur la vieille ville, avec au loin la skyline moderne de Sarajevo.


IV. les petits ponts de la rivière Miljacka

Pour poursuivre votre visite, je vous conseille de redescendre dans la vieille ville afin de découvrir les magnifiques ponts qui enjambent la rivière Miljacka. Même si la balade le long des rives pourrait durer des heures, elle devient pour moi réellement intéressante du pont de Šeher-Ćehaja jusqu’au pont Festina lente (j’en parle plus loin).

En plus du Careva ćuprija et du Ćuprija Ćumurija, je vous recommande surtout d’aller traverser le Latinska Ćuprija, un pont célèbre pour être situé juste à côté du lieu où fut assassiné l’archiduc Franz Ferdinand en 1914. Même si l’événement est aujourd’hui un peu oublié, cet assassinat fut le détonateur de la… première Guerre Mondiale !


V. la Vijećnica, le plus beau bâtiment de la ville

Édifié à côté du pont de Šeher-Ćehaja, vous pourrez observer depuis la Trg Prve brigade policije le plus beau bâtiment de Sarajevo : la Vijećnica / bibliothèque nationale de Bosnie-Herzégovine. Reconnaissable par ses couleurs et ses rayures, ce bâtiment détonne des anciennes maisons ottomanes du Baščaršija et des bâtiments modernes du boulevard Obala Kulina bana.

D’ailleurs, pour toutes les personnes qui auront comme moi visité Mostar avant leur visite de Sarajevo, ce bâtiment vous rappellera le Stara Gimnazija située sur la Španjolski trg.


VI. la Katedrala Srca Isusova & la rue Ferhadija, le cœur de la nouvelle ville

Après votre visite de la vieille ville et de ses quartiers adjacents, je vous conseille ensuite de vous plonger dans la rue Ferhadija (qui est la prolongation de la rue Sarači) afin d’arriver dans la nouvelle ville. Bien différente architecturalement, vous quitterez les airs d’orient du Baščaršija pour vous plonger dans des avenues plus droites remplies de bâtiments typiquement européens comme l’on pourrait le voir à Belgrade ou à Sofia.

Pour visiter la nouvelle ville, je vous conseille de prévoir plus de deux heures afin de bien découvrir ses magnifiques ruelles, ainsi que ses édifices religieux (Saborna Crkva Rođenja Presvete Bogorodice…). Mais surtout, je vous conseille d’aller visiter la Katedrala Srca Isusova, une imposante église gothique du XIXème siècle autour de laquelle se trouvent deux musées dont je vais vous parler plus bas.


VII. le Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida pour plonger dans les heures sombres de l’histoire bosniaque

Après avoir visité la vieille ville ottomane et la nouvelle ville, je vous conseille ensuite d’enchaîner sur deux musées particulièrement frappants et choquants qui vous plongeront dans les heures les plus sombres qu’a connue la Bosnie. Pour le premier, je vous conseille de vous rendre au Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida, un musée racontant l’explosion de la Yougoslavie, et le début de la sanglante guerre qui a déchiré le pays de 1992 à 1996.

Très intéressant et très complet, ce musée saura parfaitement décrypter l’histoire du pays et du siège de Sarajevo avec des images frappantes, des témoignages édifiants de la vie pendant le siège, et bien plus encore. Sarajevo a beau être aujourd’hui une ville pétillante, moderne et vibrante, il ne faut pas oublier lors de votre visite que la ville aura passée plus de 1 395 jours assiégée et piégée dans ses épaisses montagnes.


VIII. la Galerija 11/07/95, pour ne jamais oublier

Pour vous rendre au second musée, il faudra aller sur la Trg Fra Grge Martića où se trouve la cathédrale, puis monter quelques étages dans un ancien immeuble pour arriver à la Galerija 11/07/95. Toujours autant poignant et terrifiant que le premier musée, celui-ci vous fera découvrir la triste histoire de Srebrenica, une ville martyre de Bosnie où un massacre fut perpétré du 11 au 16 juillet 1996.

Comme pour le premier musée, il faut avoir le cœur bien accroché pour visiter ce lieu où sont exposés des photos, des dessins, mais surtout des vidéos de témoignages de survivants de ce massacre qui a fait plus de 8 372 morts. Pour visiter les deux musées (et vous remettre de vos émotions) comptez au moins 2 à 3 heures ainsi qu’un budget de 10€.


IX. emprunter le Sarajevska žičara pour grimper au mont Trebević

Après avoir passé quelques heures dans les deux musées dont je vous ai parlé plus haut, je vous conseille ensuite de vous rendre dans le quartier de Bistrik. Dans ce petit quartier moderne posé sur la rive droite de la Miljacka, vous pourrez découvrir quelques jolies églises et mosquées, mais surtout le point de départ du Sarajevska žičara.

Ce téléphérique historique construit en 1959 puis détruit pendant la guerre vous fera découvrir les hauteurs de la ville et ses maisons perchées avant d’arriver sur les hauteurs du mont Trebević. Dans cette montagne, vous pourrez découvrir de magnifiques vues étendues sur Sarajevo, de nombreux chemins de randonnées, ainsi que les étonnants vestiges des Jeux Olympiques qui se sont déroulés en partie sur cette montagne en 1984 !


X. aller marcher sur les  »Napuštena staza za bob »

Si vous cherchez à faire une balade intéressante, facile et presque irréelle près de l’arrivée du téléphérique, il faudra suivre les panneaux pour vous rendre sur les  »Napuštena staza za bob ». Pendant près d’un kilomètre, vous allez littéralement marcher sur les anciennes pistes de bobsleigh des JO d’hiver qui sont aujourd’hui en ruines et recouvertes de tags.

Pour ma part, j’ai marché durant 30 minutes environ sur les anciennes pistes avant de remonter au point d’arrivée du téléphérique, mais sinon, vous pourrez continuer votre balade dans la forêt si vous avez plus de temps. Si vous descendez complètement la piste de bobsleigh, vous arriverez ensuite à l’ancienne Bistrik kula qui vous mènera sur un sentier de randonnée qui arrive tout droit dans la vieille ville de Sarajevo (en une heure de marche environ).


XI. Festina Lente / Požuri polako, le pont improbable

Avant de quitter Sarajevo pour me rendre à la prochaine destination (Podgorica au Monténégro), j’avais décidé d’aller faire escale à deux endroits différents. Pour le premier, j’ai continué à longer la Miljacka afin d’arriver à Festina Lente / Požuri polako, le pont le plus bizarre de Sarajevo.

Construit devant le bâtiment de l’Akademija likovnih umjetnosti qui était jadis une ancienne église, vous pourrez voir sur le pont un étrange looping qui fait toute l’originalité de ce dernier. Le nom du pont signifiant  »hâte-toi lentement » porte bien son nom, car en raison de la boucle présente en son milieu, les passants sont obligés de ralentir le pas et par la même occasion sont invités à observer les bords de la rivière qui sont très beaux.


XII. Tunel D-B, le tunnel de la liberté

Pour achever ma visite de Sarajevo, j’avais décidé de me rendre dans un dernier endroit afin de visiter ce qui est sûrement le plus bel et le plus triste exemple d’espoir en temps de guerre : le Tunel D-B. Construit en 1993 sous les pistes de l’aéroport qui servaient de frontière entre la Bosnie et Sarajevo (occupée), ce tunnel permettait de ravitailler les habitants de la ville, ainsi que d’en faire sortir / re-rentrer certains.

Pour m’y rendre, j’avais pris le tramway en direction d’Ilidža sur l’ancienne Sniper Alley qui était jadis la plus dangereuse des avenues de la ville (on voit encore bon nombre d’impacts de balles et d’obus sur les façades). Une fois au terminus, j’avais marché à pied 40 minutes à travers le quartier de Butmir pour arriver au musée qui est situé tout près des pistes de l’aéroport. Et malheureusement, je suis arrivé quelques minutes trop tard au musée, je n’ai donc pas pu me rendre au tunnel (mais j’ai cependant pu voir la façade criblée de balles du musée). Dommage !


En résumé

  • Baščaršija: ★★★★★
  • Fontaine Sebilj: ★★★★★
  • Les mosquées: ★★★★★
  • Les ponts: ★★★★★
  • Žuta tabija: ★★★★★
  • Katedrala Srca Isusova: ★★★★★
  • Rue Ferhadija: ★★★★★
  • Muzej zločina protiv čovječnosti i genocida: ★★★★★
  • Galerija 11/07/95: ★★★★★
  • Sarajevska žičara: ★★★★★
  • Festina Lente / Požuri polako: ★★★★★
  • Vijećnica: ★★★★
  • Napuštena staza za bob: ★★★★
  • Tunel D-B: ★★★★

Que voir à Mostar, la capitale de l’Herzégovine ?

Dans cet article, je vais vous parler de Mostar, la capitale culturelle de Bosnie-Herzégovine. Posée au sud du pays à quelques pas de la Croatie et du Monténégro, la ville est parfaitement située pour une courte escapade à la journée ou pour un long week-end afin de mieux la connaître. D’ailleurs, consacrer un seul jour à Mostar est amplement suffisant à mes yeux, car la ville n’est au final pas si grande que ça.

Bien plus économique que Dubrovnik et Kotor, vous pourrez découvrir à Mostar (ainsi que dans tout le pays) un coût de la vie bien plus bas et des prix beaucoup plus attractifs. Ne soyez donc pas étonné de manger un bon Ćevapi pour moins de 5MK ou 6MK (3€), ou de dormir dans un hôtel pour quelques marks bosniens seulement.


Parlons de la Bosnie-Herzégovine…

-Durée du trajet: 2h30 (Dubrovnik – Mostar)

-Durée du voyage: 2 jours

-Kilomètres parcourus: 150km environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Sarajevo

-Documents nécessaires: Passeport / Carte d’identité

-Langues : Bosnien, Serbe, Croate

-Monnaie: Mark convertible de Bosnie-Herzégovine (1MK = 0,50€)

-Coût de la vie: très faible

-J’ai voyagé : en bus, en tramway, en téléphérique, à pied

-Ce que j’ai préféré: Sarajevo, la capitale phénix

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 4/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
Entre 10€ et 30€Entre 5€ et 15€-Transport: peu cher
-Visite, autres: Moyen

Parlons de Mostar…:

-J’ai voyagé…. : à pied (Mostar est très petite)

-J’ai loger: Student Hotel Mostar

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: le magnifique Stari Most

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
Mostar, une petite ville visitable rapidement
-le Stari Most, l’emblème incontesté de la ville
-les nombreuses façades encore tristement impactée qui raconte l’histoire de la guerre qu’à subi la ville
-la vue folle sur la ville depuis la mosquée Koski Mehmed-pašina / Zvonik mira
-le coût très faible de la vie
x

En résumé j’ai passé:

-2021: visite de Mostar et de Sarajevo


Španjolski trg et ses immeubles en ruines

Pour commencer ma visite de Mostar, j’avais décidé de ne pas rejoindre directement le centre historique, mais de flâner d’abord dans le quartier autour de mon hôtel. Parmi les premiers lieux explorés, j’ai eu l’occasion d’aller faire un tour au Carinski Most, mais surtout à la superbe Španjolski trg.

Sur cette dernière, vous pourrez y découvrir le magnifique bâtiment jaune pétant du Stara gimnazija (qui m’a fait penser au Vijećnica de Sarajevo), ainsi qu’un tas d’immeubles en ruines. Drôle de mise en bouche pour découvrir la ville, mais nécessaire pour comprendre les tourments de la triste histoire de Mostar. D’ailleurs, ne soyez pas étonné de découvrir tout au long de votre visite des impacts de balles et d’obus sur les murs des maisons et des monuments.


Bišćević Kuca, un exemple parfait des maisons bosniennes

Pour commencer votre visite de la vieille ville (qui est située sur les rives du fleuve Neretva), je vous conseille d’aller faire un tour à la Bišćević Kuca, une petite maison posée dans une ancienne ruelle pavée. Même si cette maison est loin d’être une des visites  »obligatoire de la ville », je vous conseille quand même d’aller y faire un tour afin de découvrir l’intérieur typique des maisons bosniennes.

Pour visiter son intérieur, il vous faudra débourser la somme de 2€. Mais sinon, vous pourrez comme moi aller faire un tour uniquement dans sa magnifique cour gratuitement. Cette dernière est un des spots les photogéniques de la vieille ville, mais aussi un des moins connus!


Sahat Kula, une tour d’horloge parmi les minarets

Posée dans une ruelle tortueuse remplie d’escaliers, vous pourrez découvrir un monument un peu différent, oublié, mais qui domine un des plus anciens quartiers de la vieille ville: la Sahat Kula.

Malheureusement, la tour d’horloge est aujourd’hui très abîmée et laissé à l’abandon, elle n’est donc par conséquent pas visitable. Cependant, je vous conseille quand même d’aller y faire un tour afin de découvrir sa belle architecture, ainsi que les malheureuses traces d’impacts de balles présentes sur sa façade.


Saborna crkva Svete trojice et sa vue sur les toits de la ville

En grimpant sur les hauteurs de la ville, vous pourrez découvrir la Saborna crkva Svete trojice, une magnifique église blanche étrangement récente (reconstruite en 2009). Construite en 1863, elle fut jusqu’à sa démolition en 1992 une des plus grandes églises orthodoxes des Balkans.

En plus de visiter cette église, je vous conseille aussi d’observer la magnifique vue sur Mostar et ses montagnes alentours qu’offre l’édifice. D’ailleurs, si je devrais vous conseiller 3 points de vue accessibles et pas loin de la vieille ville, je vous conseillerai le parvis de cette église, le sommet du minaret de la mosquée Koski Mehmed-pašina, ainsi que le clocher de la Zvonik Mira (j’en parle plus loin).


Faire le tour des plus belles džamija de la ville

Comme vous pourrez le voir, la ville de Mostar compte dans son vieux centre et ses alentours des dizaines de petites mosquées typiques de la période ottomane. Même si certaines valent plus le coup d’œil que d’autres, vous ne pourrez pas louper lors de votre visite la Karađozbegova džamija, la Mehmed-pašina džamija, la Nesuh-age Vučjakovića džamija, ainsi que de la Nezir-agina džamija qui est posée sur l’autre rive.

N’hésitez pas à visiter des mosquées lors de votre visite de Mostar (ou du pays), car vous n’y serez jamais mal accueilli. Les Bosniens sont très fiers de leur patrimoine religieux, ils n’hésiteront jamais à vous faire visiter un édifice ou à vous ouvrir la porte d’une mosquée. Pensez juste à être habillé décemment, et à avoir les cheveux et les épaules couvertes pour les femmes.


La mosquée Koski Mehmed-pašina et son minaret

De toutes les mosquées que j’ai visitées, je dois avouer avoir eu un gros coup de cœur pour la mosquée Mehmed-pašina, un tout petit édifice posé non loin de la rue Mala Tepa. Située sur une petite place très ancienne accessible par un porche, vous pourrez y découvrir une magnifique fontaine, quelques boutiques de souvenirs, ainsi que l’entrée de la mosquée.

Pour le prix de 12KM (6€), vous pourrez découvrir son magnifique intérieur tout blanc, ainsi que son minaret qui offre depuis son sommet une vue panoramique sur la ville et sur le célèbre Stari Most. Sinon, vous pourrez toujours pour 6KM (3€) découvrir uniquement l’intérieur de l’édifice et un point de vue sympathique sur le Stari Most depuis l’arrière de la mosquée.


DON’T FORGET (’93)

Lors de votre balade dans les vieux quartiers de Mostar (qui sont classés à l’UNESCO), vous pourrez remarquer deux pierres placées de part et d’autres de la Neretva. Sur la première, vous pourrez lire  »DON’T FORGET », alors que sur la seconde (posée littéralement sur le Stari Most), vous pourrez lire  »DON’T FORGET 93′‘.

Ces deux pierres font référence à la souffrance que la ville a enduré lors de la guerre de Bosnie (1992 – 1995) qui opposa les Serbes, les Croates et les Bosniaques (musulmans). Mais surtout, ces pierres parlent du 9 novembre 1993, date ou un obus croate a démoli le Stari Most, ce qui fut vécu comme un traumatisme par les habitants de la ville.


Le Stari Most, le plus célèbre des ponts de la ville

Lors de votre balade dans la rue Kujundžiluk (qui est sûrement la plus belle rue de la ville), vous pourrez découvrir des tas de magnifiques boutiques richement décorées, de jolies petites impasses pavées, mais aussi… le Stari Most. Véritable symbole de toute l’Herzégovine, le Stari Most sépare les deux anciens quartiers de la vieille ville depuis 1565! Malgré sa destruction et sa reconstruction à l’identique avec les pierres qui étaient tombées dans la rivière, le pont garde toujours sa splendeur antique, et ne semble vraiment pas dater de… 2002.

Une fois le pont traversé, pensez à descendre au bord de l’eau, vous pourrez y trouver une cascade un peu cachée ainsi qu’une superbe vue sur le pont. D’ailleurs, vous pourrez voir qu’environ toutes les heures des personnes passeront vous demander quelques Marks Bosniens afin de sauter du pont. Un spectacle saisissant à voir absolument!


Kriva ćuprija et son petit quartier tranquille

De l’autre côté du Stari Most, vous pourrez découvrir un petit quartier plein de jolies ruelles anciennes qui deviennent peu à peu de plus en plus urbanisées. Dans ce dernier, vous pourrez y découvrir deux magnifiques mosquées : la mosquée de Hadži Kurt, mais aussi la mosquée Nezir-agina qui offre depuis son parvis une jolie vue sur le quartier.

Mais surtout, profitez de votre balade ici pour y découvrir le Kriva ćuprija, un petit pont courbé tout charmant qui traverse une petite rivière qui se jette plus bas dans la Neretva. 


Zvonik mira, la tour de la paix

Pour terminer votre visite de Mostar, je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil à un tout nouvel édifice posé hors de la vieille ville: la Franjevačka crkva i samostan sv. Petra i Pavla. D’extérieur, vous remarquerez que cette église toute triste n’a pas spécialement d’intérêt, mais je vous conseille quand même de visiter son intérieur brut ainsi que son haut campanile. Pour accéder à son sommet, il faudra vous rendre au  »café Campanile », demander la clef du clocher, prendre l’ascenseur, et grimper encore quelques étages pour arriver à la plateforme d’observation.

Une fois au sommet, vous pourrez observer une vue complète sur toute la ville, ainsi que sur les montagnes et les vallées alentours. Aujourd’hui, le campanile est toujours le plus haut édifice de la ville, mais surtout, il est hautement symbolique pour les habitants de l’Herzégovine. Appelé localement  »la tour de la paix », cette tour fut construite pour célébrer la paix retrouvée dans le pays après la fin de la guerre. Malgré tout, il ne faut pas oublier que la Bosnie vit encore dans un équilibre fragile et que les tensions entre les communautés sont toujours vives et ne sont toujours pas enterrés. 


En résumé:

  • Mosquée Koski Mehmed-pašina: ★★★★★
  • DON’T FORGET (93′): ★★★★★
  • Stari Most: ★★★★★
  • Zvonik mira: ★★★★★
  • Bišćević Kuca: ★★★★
  • Kriva ćuprija: ★★★★
  • Španjolski trg: ★★★
  • Sahat Kula: ★★★
  • Saborna crkva Svete trojice: ★★★

10 lieux pour découvrir Dubrovnik, la perle des Balkans

Dans cet article, je vais vous parler de Dubrovnik, une petite ville fortifiée posée au bord de la mer Adriatique. Souhaitant voyager une semaine à travers les Balkans, j’avais décidé lors de l’achat des billets d’avion de me poser ici, car la ville est parfaitement située pour visiter les pays alentours (Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Albanie). Cependant, il faut savoir que même si la ville vaut le détour, passer quelques jours ici vous coûtera sûrement bien plus cher que tout le reste de votre voyage.

À défaut du reste de la Croatie qui reste (apparemment) très budget-friendly, Dubrovnik fait office dans ce coin des Balkans d’un petit Monaco. Bière à 10€, remparts à 33€, téléphérique à 26€, hôtels hors de prix, attendez-vous une fois arrivé ici à payer des activités parfois aussi chères qu’en France. D’ailleurs, si jamais vous voyagez avec peu de budget, je vous conseille plus de privilégier la Bosnie-Herzégovine voisine qui, elle, reste très peu onéreuse et encore méconnue.


Parlons de la Croatie…

-Durée du trajet / vol (Toulouse – Dubrovnik): 2h10

-Durée du voyage: 2 jours

-Kilomètres parcourus: 15 environ

-Décalage horaire: x

-Capitale: Zagreb

-Documents nécessaires: Carte d’identité

-Langue: Croate

-Monnaie: Kuna Croate

-Coût de la vie: égal à la France (Dubrovnik)

-J’ai voyagé : à pied, en bus, en téléphérique, en taxi

-Ce que j’ai préféré: marcher sur les remparts qui entourent Dubrovnik

-Ce que j’ai moins aimé: le coût excessif des visites (remparts, téléphérique, …)

-Est-ce que je reviendrai? : oui

-J’ai voyagé: en solitaire

-Sécurité: 5/5

Budget dodo pour une nuitBudget miam pour un repasBudget voyage
-entre 50€ et 100€ (hôtels)-entre 10€ et 15€-Avion: 150€ a/r environ
-Transport: Moyen
-Visite, autres: Cher

Parlons de Dubrovnik…:

-J’ai voyagé en…. : à pied, en bus, en téléphérique, en taxi

-J’ai logé: à Jele Rooms

-Kilomètres parcourus: 15 environ

-Ce que j’ai préféré: la vue sur la ville depuis les remparts

-Ce que j’ai moins aimé: le coût excessif des visites (remparts, téléphérique, …)

-Est-ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-Dubrovnik, une petite ville visitable rapidement
-la vue des remparts sur la ville au coucher de soleil
-Le West Harbour, un petit coin de paradis posé hors des remparts
-le coût excessif des visites

En résumé j’ai passé…

2021: deux jours à Dubrovnik


I. les fortifications

Lors de votre arrivée à Dubrovnik, la chose qui vous surprendra le plus ici sont les impénétrables fortifications qui entourent la vieille ville. Et pour cause, dû à son emplacement entre l’Europe du Sud, les Balkans et les pays de l’Est, la ville a toujours eu à se défendre. Elle fut donc de tout temps entourée d’impressionnants remparts, qui sont classés parmi les plus complets d’Europe.

En plus de faire le tour intérieur des remparts (et d’y grimper dessus), je vous conseille aussi de faire le tour extérieur des murs de la ville. Lors de cette balade, n’oubliez pas d’observer les éléments défensifs qui complètent ces derniers (Tvrđava MinčetaTvrđava Bokar, …), ainsi que les trois portes qui permettaient l’accès à la vieille ville (Vrata od PločaVrata od Buže et Vrata od Pila).


II. la Velika Onofrijeva fontana

Parmi les trois portes qui donnent accès à la vieille ville, je vous conseille d’emprunter la Vrata od Pila. En choisissant cette dernière, vous arriverez au cœur de Dubrovnik face à la Stradun (j’en parle plus loin), à la Crkva sv. Spasa, ainsi qu’à une petite place où se trouve une étonnante fontaine ronde surmontée d’un dôme. 

Cette dernière fut construite en 1438 afin d’acheminer dans la cité de Dubrovnik de l’eau potable, et depuis, l’eau coule toujours. D’ailleurs, à défaut d’acheter des bouteilles en plastique dans les commerces de la ville, je vous conseille de remplir votre gourde dans un des robinets de la fontaine. En plus d’être de l’eau pure (donc potable), faire cela vous permettra d’économiser plus de 10€ par jour !


III. la Stradun

Parmi toutes les rues de la vielle ville, vous ne manquerez pas d’aller faire un tour sur la Stradun, une longue rue qui part de la Vrata od Pila et qui se termine à quelques mètres du vieux port.

Dans cette rue, vous pourrez trouver un tas de magasins de souvenirs, de petites boutiques de changes (attention au taux), des glaciers, et même des bars qui proposent des mojitos en take-away (pratique !). Mais surtout, vous pourrez voir dans cette rue deux belles églises (Crkva sv. Spasa / Crkva sv. Vlaho), ainsi que le Palača Sponza et sa tour d’horloge qui font partis des plus beaux édifices de la ville.


IV. les remparts

Si vous cherchez lors de votre visite à obtenir des points de vue fous sur la ville, je vous conseille comme moi de faire à pied le tour des remparts. Pour cela, il faudra vous rendre devant la Crkva sv. Spas, grimper quelques escaliers, et acheter les tickets d’entrée qui vous coûteront la bagatelle de… 250kn (33€) !

Malgré ce prix plus que déraisonnable, je vous conseille quand même d’aller faire le tour de ces derniers qui font plus de deux kilomètres, et qui font littéralement le tour de la ville. De plus, si vous choisissez comme moi d’y aller lors du coucher de soleil, vous remarquerez que les toits deviennent de plus en orange, et que la mer adriatique commence à se teinter d’or avec au loin l’île de Lokrum qui tombe dans la pénombre… Magique !


V. la vieille ville…

Bien évidemment, aucune visite de Dubrovnik ne serait complète sans aller faire le tour de sa vieille ville. Et pour le faire, je vous conseille de commencer par explorer les ruelles autour de la Stradun qui sont principalement plates, rectilignes, et parfaitement restaurées. Bien que cette partie soit très belle, elle n’est cependant pas la plus intéressante.

Pour rejoindre une partie de la vieille ville plus typique, apaisante, et moins connue, il vous faudra grimper quelques escaliers afin d’atteindre les ruelles coincées à côté de la Vrata od Buže ou de la Crkva sv. Ignacij. Posées contre les remparts nord et sud de la ville, ces dernières sont pour moi parfaites pour s’y perdre, et pour y découvrir l’art de vivre à la croate avec le linge à la fenêtre, les vieilles dames qui parlent dans les rues, les centaines de chatons qui se baladent, et bien plus encore.


VI. …et ses églises

Lors de la visite de la vieille ville, vous aurez l’occasion de découvrir sur votre chemin un tas d’édifices religieux différents. Et même si Dubrovnik en compte beaucoup, vous devrez quand même aller en visiter certains afin de découvrir leurs intérieurs (souvent) baroques et leurs magnifiques façades encore criblées de balles tirées lors de la dernière guerre (1991 – 1995).

Parmi les incontournables, je vous conseille d’aller visiter l’intérieur de la Crkva sv. Vlaho, de la Crkva sv. Ignacij, ainsi que de la Katedrala Uznesenja Blažene Djevice Marije. Pour moi, ces trois édifices religieux sont les plus beaux, mais aussi les plus remarquables de la ville. Vous pourrez d’ailleurs observer leurs clochers / dôme depuis les remparts. Aussi, posez votre regard lors de la visite de ces derniers sur deux autres églises qui contiennent chacune un cloître: la Dominikanski samosta et la Franjevački samostan.


VII. le vieux port

Juste avant de quitter la vieille ville pour découvrir le reste des monuments, je vous conseille d’aller voir un dernier lieu : le vieux port. Que ce soit pour aller juste y boire un verre de vin ou pour y balader au coucher de soleil, aller faire un tour ici sera toujours agréable. D’ailleurs, n’oubliez pas d’aller vous promener sur la Porporela, une longue jetée qui offre une vue sympathique sur la mer, sur la Tvrđava Svetog Ivana, et sur le reste de la ville. 


VIII. le West Harbour

Après avoir visité le vieux port, je vous conseille ensuite de sortir des murs d’enceinte pour découvrir un autre petit port. Plus charmant et intime, je vais cette fois-ci vous parler du West Harbour et de sa petite plage (Kolorina). Comme vous pourrez le voir, la vieille ville est si enfermée dans les murs qu’elle ne possède aucune plage (sauf la Blaze beach qui est composée de quelques rochers). Il vous faudra donc pour vous baigner soit vous rendre à la plage Kolorina, soit à la Banje Beach qui est posée de l’autre côté des murs.

Personnellement, j’ai décidé lors de ma première visite de faire une brasse à la plage Kolorina, et l’expérience fut magique. Au moment du coucher de soleil, la plage était vide, et la vue sur les murs et forteresses alentours (Tvrđava Bokar / Lovrijenac) était plus que satisfaisante. D’ailleurs, pensez après votre baignade à aller faire un tour dans les ruelles alentours afin de découvrir la très mignonne petite chapelle (Crkva sv. Juraj) qui, posée au bord de l’eau, offre au lieu l’allure d’un vrai petit village.


IX. Lovrijenac, la forteresse du rocher

Avant de quitter le centre de Dubrovnik pour aller visiter le dernier lieu dont je vais vous parler, je vous conseille d’aller visiter un autre monument situé à deux pas du West Harbour. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la forteresse Lovrijenac, un étonnant édifice construit au XIème siècle sur un rocher face à la mer. 

Dans cette dernière, vous y trouverez un petit musée, mais surtout une terrasse panoramique qui offre une superbe vue sur la vieille ville. Pour ceux qui regardent Game of Thrones, ne soyez pas étonné si certains lieux de la forteresse (ou de la ville en général) vous sont familiers, car la série fut tournée en partie ici !


X. le téléphérique du mont Srđ

Pour observer un beau panorama à 360° sur la ville et ses alentours sans marcher des heures ou trop se fatiguer, je vous conseille de vous rendre juste derrière la tour Tvrđava Minčeta afin d’arriver au point de départ du téléphérique de Dubrovnik. En empruntant ce dernier (qui vous coûtera 26€ pour un aller-retour ou 15€ en aller simple), vous grimperez au mont Srđ, un petit mont qui culmine à 780 mètres d’altitude.

Une fois arrivés au sommet, vous découvrirez une vue à couper le souffle sur la ville, sur les îles alentours, mais surtout sur la Bosnie-Herzégovine voisine que j’ai rejoint le soir même. Mais aussi, vous pourrez découvrir un ancien fort dans lequel se trouve un musée sur l’histoire de la guerre sanglante qui a mis à feu et à sang les Balkans dans les années 90′. D’ailleurs, pour ceux qui ne voudraient pas dépenser 26€ pour faire l’aller-retour en téléphérique, sachez que vous pourrez retourner en ville en une trentaine de minutes en empruntant un petit chemin de randonnée qui débouche à quelques pas de la vieille ville de Dubrovnik, sûrement un des plus beaux lieux que j’ai visité en cette année 2021 !


En résumé:

  • Remparts, portes et fortifications: ★★★★★
  • Velika Onofrijeva fontana: ★★★★★
  • Stradun: ★★★★★
  • Veille ville: ★★★★★
  • Crkva sv. Vlaho: ★★★★★
  • Katedrala Uznesenja Blažene Djevice Marije: ★★★★★
  • Crkva sv. Ignacij: ★★★★★
  • Vieux port: ★★★★★
  • West Harbour / Kolorina: ★★★★★
  • Téléphérique du mont Srđ: ★★★★★
  • Lovrijenac: ★★★★
*la nouvelle ville de Dubrovnik vue depuis le mont Srđ*

Florence: la belle toscane

Dans cet article, je vais vous parler de Florence (ou Firenze), la plus belle ville d’Italie. J’ai eu l’occasion de m’y rendre lors du très chaud été 2018 dans lequel j’ai eu fait mes premières balades seul en Italie, ce qui m’avait permis de découvrir La SpeziaGênes, puis Florence. Pour ma part, je me suis rendu dans cette dernière en train depuis La Spezia avec un changement à Pise, le tout pour environ 40€ aller / retour. Pour moi, la ville de Florence est une ville ​qui est facilement visitable lors d’une escapade “imprévue”, car même si vous ne pourrez certes pas visiter et découvrir la ville dans son entièreté, vous pourrez cependant avoir un aperçu de presque tous les monuments.

Malheureusement, ayant visité cette ville avant le COVID19, j’avais pu voir que la ville était remplie de touristes, et que chaque visite des monuments que je voulais faire (dont la cattedrale di Santa Maria del Fiore par exemple) était invisitable, à moins de faire au minimum 2 heures de queue. Entre la trop forte chaleur, et le monde devant chaque monuments, j’ai donc décidé ce jour-là de simplement balader dans la ville avec une glace dans la main afin de voir touts ces principaux monuments que si vous souhaitez visiter dans leurs intégralités vous prendront au moins 2/3 jours bien complet (et surtout un sacré budget!) Cependant, sachez que même si Florence vous prendra du temps lors de votre voyage italien et vous fera sûrement bien suer budgétairement, ces monuments en valent largement la peine, et vous tomberez sûrement comme moi amoureux de cette si belle ville!


Parlons de Florence…:

-J’ai voyagé en…. : train, marche

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: une journée

-Ce que j’ai préféré: la cattedrale di Santa Maria del Fiore

-Ce que j’ai moins aimé: x

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-la cattedrale di Santa Maria del Fiore, rien que ça!
-la vue sur la ville depuis la piazzale Michelangelo
-Florence, une des plus belle ville au monde (et visitable rapidement)
-prévoir au minimum 1 à 2 heures de queue pour visiter chaque monuments
*le ponte Vecchio et ces petites maisons*

La basilica & la piazza di Santa Maria Novella

Tout juste sorti de la gare, je ​me suis​ directement ​retrouvé face au premier monument que j’ai visité ​durant ​cette journée: la basilica di Santa Maria Novella. ​Il s’agit d’une​ magnifique église du XVème siècle qui trône sur la jolie petite piazza di Santa Maria Novella qui m’à dès les premières minutes de visite vraiment plu. Seul soucis, pour visiter la basilique, il vous faudra débourser la somme de 7,50€ (ce qui est assez cher pour cet édifice qui n’est pas des plus touristiques).


La vieille chiesa Santa Maria Maggiore

A mi-chemin entre la piazza di Santa Maria Novella et la piazza del Duomo (j’en parle bien évidemment plus bas), se trouve une petite église que vous apercevrez en passant, et qui mérite bien de l’attention. Il s’agit de la chiesa Santa Maria Maggiore, un ancien édifice qui fut construit en 931, mais qui est sûrement bien plus ancien, car des papiers attesteraient que ce dernier daterait de 580! Pour ensuite aller voir un autre édifice dans le même style, je vous conseille de traverser encore quelques rues pour aller voir…


…la très brute basilica di San Lorenzo

A quelques ruelles de là, vous tomberez sur la basilica di San Lorenzo, une impressionnante église datant de ​l’an ​393 qui fut longtemps considérée comme le plus vieux bâtiment de ​Florence​. La particularité de ​cet énorme édifice est que s​​a façade ​ne fut ​jamais terminée, elle reste donc brute et inachevée (ce qui lui donne à mes yeux tout son charme!).


Le mignon battistero di San Giovanni sur la piazza del Duomo

Bien sûr, vous ne pourrez visiter Florence sans vous rendre sur le lieu touristique principal de la ville, qui est aussi sûrement un des plus beaux lieux que j’ai vu en Italie: la piazza del Duomo. Même en étant assez loin de cette dernière, vous apercevrez toujours au loin la sublime façade de la cathédrale, le haut dôme, ainsi que le sublime campanile (je parle de tout ça plus loin!). Mais d’abord, le premier monument que vous aller voir sur la place est le petit battistero di San Giovanni, un joli monument blanc et noir tout de marbre. Même si ce dernier est très mignon, vos yeux se tourneront forcément sur…


La magnifique cattedrale di Santa Maria del Fiore, rien que ça!

Au beau milieu de la place, se trouve le plus grand chef-d’œuvre de la place (et même d’Italie). Il s’agit de la cattedrale di Santa Maria del Fiore, un splendide édifice de 1296 qui m’à littéralement scotché dès le premier regard grâce à sa façade blanche toute en marbre, ainsi que des millions de détails que j’ai observé pendant plusieurs heures. A mon grand regret, je n’ai pas visité son intérieur car de bon matin il y’avais déjà plus d’une heure de queue, mais si jamais vous souhaitez le visiter, sachez que l’entrée est gratuite, et vous vaudra déjà au moins une heure de visite (en plus de l’heure passé à observer l’extérieur).

Aussi, sachez que vous pourrez grimper lors de votre visite au sommet du dôme pour la somme de 20€ (ce qui inclut aussi dans le prix la cathédrale, le baptistère, la crypte, le campanile et le musée de l’Opera del Duomo). Pour ma part, je me suis uniquement concentré sur l’extérieur de l’édifice sur lequel vous pourrez passer déjà beaucoup de temps.


Admirer le haut campanile de Giotto

En plus du baptistère et de la magnifique cathédrale, la piazza del Duomo abrite aussi un autre monument pas moins riche en éléments: le campanile de Giotto. Cette haute tour de plus de 85 mètres domine la place et les édifices alentours d’un blanc très pur, le tout doté de nombreuses statues et détails. Petit conseil cependant, pensez à prendre des billets coupe-file qui sont certes plus cher, mais qui vous permettront de visiter tous les lieux de la place sans arriver à l’ouverture ou faire une heure ou deux de queue!


La vieille ville

Cette fois-ci, je ne vais pas vous parler des monuments de Florence, mais de sa magnifique vieille ville. La quasi totalité des monuments que j’ai visité ce jour-là était au beau milieu du vieux Florence, j’ai donc profité de cette balade urbaine pour faire le tour des plus jolies rues, places, et église de ce centro storico que j’ai trouvé plutôt charmant, mais très étonnant. Par rapport à toutes les villes italiennes connues pour leurs centres villes au couleurs criardes, celui de Florence reprend des teintes plutôt jaunes, brune, et parfois un peu pastel, lui conférent une ambiance assez unique et reposante.

De plus, les rues de la ville ont l’avantage d’être assez ombragées (pratique pour les visites estivales), et sont soies remplies de monde, soit… littéralement vide! Je vous conseille donc au fil des monuments à visiter de vous perdre un peu dans ce charmant dédale dans lequel vous trouverez de bons restaurants, ainsi que quelques chapelles éparpillées au gré des ruelles et des places.


La piazza della Repubblica

Votre tour des places de Florence vous amènera forcément sur une petite place située à deux pas de la piazza del Duomo: la piazza della Repubblica. Sur cette petite place entourée de cafés chics et de jolies boutiques bordées par de grandes arcades, vous pourrez aussi voir le magnifique porche de l’hôtel Pendini sous lequel passe la via Degli Strozzi, une petite rue piétonne très vivante.


Les bords de l’Arno

Pour se rafraîchir un peu lors des chauds été, je vous conseille de vous rendre sur les bords de l’Arno, légendaire fleuve qui traverse la ville. Les bords de ce dernier sont d’ailleurs assez souvent étonnamment vide, et vous aideront à fuir la constante agitation de la ville qui est toujours pleine de monde. Sur ces fameux bords, vous pourrez trouver quelques jolis ponts qui vous aideront à obtenir diverses vues intéressantes sur la ville, dont le ponte Santa Trinita, le ponte alle Grazie, mais surtout le très connu…


…ponte Vecchio

De tous les ponts qui coupent l’Arno, vous ne pourrez pas louper le ponte Vecchio: le plus beau et seul pont de la ville qui est encore toujours habité! Ce magnifique pont piéton rejoint deux parties historiques de la ville, et sera capté votre attention avec ces deux côtés différents (mais tout autant beau lors de votre visite). Prenez bien du temps à l’observer tout en vous éloignant de ce dernier, car ces reflets dans l’eau sont juste sublimes (et très photogéniques!)

Aujourd’hui, ce pont est devenu une galerie marchande dans laquelle vous pourrez trouver principalement des bijoux, ainsi que quelques vêtements de marque. Ce pont est aussi un vrai symbole de la ville car il est très vieux (1335), et fut par bonheur le seul pont qui n’à pas été bombardé lors de la seconde guerre mondiale!


Le palazzo Pitti & piazza Pitti

De l’autre côté ​de la rive, vous trouverez une autre partie de la vieille ville, plus calme et vide que la vieille ville côté cathédrale. Parmi les quelques lieux que j’ai exploré ici, j’ai eu l’occasion de me rendre sur la piazza Pitti.Sur cette grande place que j’ai croisée au hasard de ma balade, vous aurez l’occasion de trouver le magnifique palazzo Pitti, un immense palais style renaissance construit en 1458. Le palais est différent de ceux présents en ville tant pour son immensité, que pour sa façade massive et brute construite en pierre.


La jolie porte San Niccolò

En longeant les berges de l’Arno pour faire quelques photos, je commence ensuite à monter à la piazzale Michelangelo (j’en parle plus loin) par un magnifique chemin qui grimpe entre quelques arbustes. Sur ce chemin, j’ai eu l’occasion de passer devant la porte San Niccolò, une ancienne porte érigée en 1324 au niveau du fleuve.

Heureusement, la porte à échappé à la à sa démolition, ce qui ne fut pas le cas de beaucoup d’anciennes fortifications de la ville qui empêchaient l’extension de Florence. En plus d’être très belle, vous pourrez monter au sommet de la tour pour 6€ afin d’observer une vue panoramique sur la ville (sans forcément faire une heure de queue comme pour les autres monuments de la ville).


La piazzale Michelangelo et sa vue panoramique

Si vous voyagez à petit budget et que vous souhaitez quand même obtenir un beau panorama de la ville, je vous conseille de grimper la viale Giuseppe Poggi qui arrive au fil des virages sur la piazzale Michelangelo. Réellement, vous ne trouverez pas grand-chose sur cette place hormis une statue de David et quelques boutiques de souvenirs, mais l’intérêt se trouve surtout sur le balcon au bout de cette dernière.

Depuis ce dernier, vous aurez l’occasion de voir une magnifique vue de Florence avec devant tous les beaux monument de la ville que j’ai eu l’occasion de visiter (dont le dôme de la magnifique cattedrale di Santa Maria del Fiore qui dépasse de tout), avec au bord de tout cela le ponte Vecchio. Aussi, j’ai bien pris le temps d’observer les autres monuments de la ville que je n’ai pas pu voir, dont la basilica di Santa Croce, et la sinagoga e Museo Ebraico di Firenze avec son dôme bleu.


La galleria degli Uffizi

Pour finir votre balade de Florence, je vous conseille de vous rendre dans la galleria degli Uffizi, une étonnante galerie qui vous amènera des bords de l’Arno à la piazza della Signoria dont je vais parler plus bas. Pour accéder à cette galerie piétonne remplie de statues, il vous faudra passer sous un immense porche qui vous transportera dans ce lieu magique où vous pourrez trouver deux bâtiments identiques, un tas de statue, avec au loin la haute tour du palazzo Vecchio.


La piazza della Signoria, le palazzo Vecchio & la loggia Des Lanzi

Même si comme moi, le timing ne vous permettra pas de visiter des musées lors de votre journée florentine, vous pourrez quand même profiter gratuitement de magnifiques œuvres d’art dispersées partout dans la ville. Pour en voir, je vous conseille de vous rendre sur l’iconique piazza della Signoria sur laquelle j’ai fini ma visite de la ville. Pendant des années, la piazza del Duomo représentait le   »cœur religieux » de la ville, alors cette place représentait le  »cœur politique ».

Le monument principal de place est forcément le palazzo Vecchio, magnifique palais de 1299 qui domine la place avec sa torre di Arnolfo (visitable pour 14€). Mais aussi, vous pourrez voir sur la place une magnifique fontaine, d’innombrables statues, ainsi que la loggia Des Lanzi, ​une ​petite loggia ​qui ​abrite de nombreuses statues de la Renaissance dont une de Persée tenant la tête de Méduse. Tout un programme!


En résumé:

  • Basilica & piazza di Santa Maria Novella: ★★★★★
  • Basilica di San Lorenzo: ★★★★★
  • Battistero di San Giovanni: ★★★★★
  • Piazza del Duomo: ★★★★★
  • Cattedrale di Santa Maria del Fiore: ★★★★★
  • Campanile de Giotto: ★★★★★
  • Vieille ville: ★★★★★
  • Berges de l’Arno: ★★★★★
  • Ponte Vecchio: ★★★★★
  • Piazzale Michelangelo: ★★★★★
  • Piazza della Signoria: ★★★★★
  • Palazzo Vecchio: ★★★★★
  • Piazza della Repubblica: ★★★★
  • Palazzo Pitti & piazza Pitti: ★★★★
  • Porte San Niccolò: ★★★★
  • Galleria degli Uffizi: ★★★★
  • Chiesa Santa Maria Maggiore: ★★★★
  • Loggia Des Lanzi: ★★★★
*le derrière de la cathédrale de Florence*

Azemmour: la petite sœur d’El-Jadida

Dans cet article, je vais vous parler d’Azemmour, une petite ville située entre la mer et l’embouchure de l’Oum Errabia à environ 20 kilomètres d’El-Jadida. Azemmour, signifiant  »olive » en Berbère, fut une de mes plus belles découvertes au Maroc, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de m’y rendre deux fois afin de revisiter cette si jolie ville brute de décoffrage. Malheureusement, la ville est trop peu connue des touristes (malgré sa proximité avec des pôles touristiques majeurs), et par manque de financement elle tombe chaque année de plus en plus en ruine. Ce que j’ai vu ici m’à émerveillé, mais aussi rendu profondément triste. Faute de budget, la Cité portugaise et les monuments de la ville sont en ruines, ces anciens bastions et ces remparts qui jadis protégeaient la cité peinent à tenir debout, et les vieilles maisons et les ruelles sont même partiellement démolies (malgré leurs évidentes beautés).

D’un point de vue touristique, la ville pourrait manquer de charme, mais ce que j’ai découvert m’a bien étonné. Azemmour, est un mélange d’histoire, de couleurs bleues et blanches qui tranchent avec le vert de l’Oum Errabia qui passe au pied des hautes bâtisses de la vieille ville. Azemmour n’est certes pas au goût de tout le monde, mais elle sera cependant vous livrer certains de ces secrets lors d’une petite visite qui peut durer une heure, deux, ou une même journée complète. Personnellement, j’ai toujours centré mes visites sur la Cité Portugaise et ses monuments (mosquées, synagogue, rives du fleuve..) et parfois sur la médina avec ses ruelles tortueuses, ces mosquées, et son mausolée de Moulay Bouchaib El Raddad qui domine le tout.


Parlons d’Azemmour…

-J’ai voyagé en…. : bus / en taxi / à pied

-J’ai logé: x

-Kilomètres parcourus: 5 environ

-Durée du voyage: quelques heures

-Ce que j’ai préféré: la Cité Portugaise et ces monuments

-Ce que j’ai moins aimé: le malheureux des vieux quartiers

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-la Cité Portugaise (malgré son mauvais état)
-les rives de l’Oum Errabia
-le délabrement des vieux quartiers

Azemmour (أزمور):

La Cité Portugaise (المدينة البرتغالية القديمة)

Si vous souhaitez visiter Azemmour, je vous conseille de la commencer par la Cité Portugaise, la très ancienne vieille ville d’Azemmour. Tout comme El-Jadida, la Cité Portugaise fut fondée par les portugais au XVIème siècle et est encore aujourd’hui largement habitée. Moins connue que celle d’El-Jadida (je me demande bien pourquoi d’ailleurs), bien plus grande, et bien plus typique, cette cité à ciel ouvert est un vrai paradis terrestre à visiter. Personnellement, j’ai visité les deux cités (El-Jadida et Azemmour), et cette dernière reste pour moi ma favorite pour son côté plus brut.

Comme je l’ai dit plus haut, cette partie de la ville est malheureusement très endommagée et manque cruellement d’infrastructures pour y accueillir les touristes de passage, mais elle est cependant très belle et ne manquera pas de vous étonner. Pour visiter la Cité Portugaise, je vous conseille d’y consacrer une bonne après midi afin de voir tous les recoins, les remparts (même si en très très mauvais état), les places, les mosquées, ainsi que les berges de l’Oum Errabia dont je vais vous parler plus bas.


Synagogue Rabbi Abraham Moul-Niss (كنيس الحاخام أبراهام مول نيس)

Parmi les lieux les plus emblématiques à découvrir à Azemmour, je vous conseille de vous rendre sur une toute petite placette (étonnamment bien rénovée) au cœur de la cité emmurée où vous pourrez découvrir la synagogue Rabbi Abraham Moul-Niss. Cette petite synagogue ne paie certes pas de mine, mais elle est une des rares encore actives au Maroc, ainsi qu’un des rares lieux influents juif de la région!


Les mosquées de la Cité Portugaise (مساجد المدينة البرتغالية)

De votre balade dans la Cité Portugaise, vous aurez l’occasion de voir quelques mosquées notables (et pas d’églises cette fois-ci comme à El-Jadida). La principale à voir est la Grande mosquée (masjid Al Kabir), principale mosquée de cette partie de la ville qui se distingue par son large minaret blanc. De même que cette dernière, vous aurez aussi quelques discrets édifices à découvrir dans la cité (qui seront aussi malheureusement fermés à la visités) mais qui mériteront bien évidemment le détour.


Les berges de l’Oum Errabia (ضفاف أم الربيع)

Tout en contrebas de la Cité Portugaise (encore) se trouve un escalier qui mène sur les longues berges de l’Oum Errabia qui se termine quelques kilomètres plus loin dans l’océan. Comme vous pourrez le voir, la rive est propice à une balade afin de voir les magnifiques maisons d’Azemmour qui longe ses rives, ainsi qu’au loin le petit village de Sidi Ali Ben Hamdouche.

Des cafés se trouvent aussi au bord du fleuve, permettant de vous poser pour observer les petites barques qui flottent sur le fleuve avec en fond sonore l’appel à la prière des mosquées. Je me suis rendu deux fois sur les bords, une fois au coucher du soleil (une expérience à faire absolument), ainsi qu’un jour en pleine journée où j’ai pu balader sur le fleuve pour 2€ ou 3€ afin de m’éloigner un peu de la rive pour observer la vieille Cité Portugaise avec les minarets des mosquées qui dépassent de tout ce vieil ensemble.


La Médina d’Azemmour (مدينة أزمور)

Une fois sorti de la Cité Portugaise, je vous conseille de traverser la route pour observer les épaisses fortifications de la vieille ville avec de l’autre côté des murs la Médina, une partie plus moderne construite hors des murs. Pour commencer la visite de cette dernière, je vous conseille de vous plonger dans la rue Rue Moulay Bouchaib où se trouve un immense souk dans lequel vous pourrez trouver des vêtements, de la nourriture, ainsi que des articles moins communs tels que de la peau de serpent, des carapaces de tortues et divers os d’animaux qui ont des facultés d’envoûtement et d’enchantement comme on à pu me l’expliquer.

Pour visiter cette étonnante partie de la ville qui mélange de vieilles bâtisses typiques aux immeubles plus modernes, je vous conseille de vous y balader au moins une bonne heure afin d’y voir les principaux édifices de cette dernière, dont la mosquée Sy Akhdim qui domine la médina avec sa grande tour verte, ainsi que …


Le mausolée de Moulay Bouchaib El Raddad (ضريح مولاي بوشعيب الرداد)

Pour clôturer la visite de la médina, je vous conseille de vous rendre sur les hauteurs de cette dernière pour voir le mausolée / mosquée Moulay Bouchaïb, un ancien sanctuaire dédié au saint patron de la ville. Cher aux habitants de la ville, le lieu est censé  »aider » à donner une progéniture mâle aux femmes qui rentrent dedans. Malheureusement, je n’ai pas pu y faire de visite intérieure, mais je vous conseille cependant de vous rendre quand même pour observer l’architecture de ce bel édifice, ainsi que de clôturer votre visite de la ville ici (si possible au coucher du soleil comme moi)!


En résumé:

  • Cité Portugaise: ‎★‎★‎★‎★‎★
  • Rive de l’Oum Errabia: ‎★‎★‎★‎★‎
  • Médina: ‎★‎★‎★‎★‎
  • Mosquée Moulay Bouchaïb: ‎★‎★‎★
  • Synagogue Rabbi Abraham Moul-Niss: ‎★‎★‎★‎
  • Grande Mosquée / Sy Akhdim: ‎★‎★‎

Koutaïssi et alentours, que voir?

*la cathédrale de Bagrati à Koutaïssi*

Dans cet article, je vais vous parler de mes deux derniers jours en Géorgie dans lesquels j’ai eu l’occasion d’explorer Koutaïssi, une grande ville située entre Tbilissi et Batoumi en plein milieu du pays. Cet article sera donc pour l’instant le dernier que je vais vous écrire sur ce beau pays que j’ai visité en solitaire et qui est encore aujourd’hui un de mes pays préférés. Juste après avoir quitté les alentours de Gori, je me suis rendu à Sourami, et à Ubisa pour voir son petit monastère situé aux portes de l’Iméréthie dont Koutaïssi fait office de capitale (et de troisième plus grande ville du pays). Aussi, mes déambulations m’auront amené le lendemain matin en attendant mon avion au monastère de Motsameta, au monastère de Gelati, au piton de Katskhi, à Tchiatoura, et à la grotte de Sataplia située dans un beau parc national.

J’avais décidé de visiter tous les sites dont j’ai parlé plus haut en taxi pour son côté rapide et pratique, j’ai donc payé 50€ pour le trajet Koutaïssi / Tchiatoura / aéroport avec de multiples arrêts. Lors de mon arrêt à Koutaïssi, j’ai eu l’occasion de dormir pour une dizaine d’euros au guest-house Marco Polo que je vous conseille pour sa situation idéale en plein centre ville, pour ces délicieux petits déjeuners et pour ces services de taxis. Croyant prendre un simple taxi comme j’ai pu le faire plusieurs fois lors de ce voyage, j’ai finalement fait la connaissance de Ramza, une de mes plus belles rencontres dans ce pays avec Tamari qui tenait son petit guest-house à Gori. Tant pour sa sympathie, que pour son délicieux repas qu’il m’à offert entouré de son père et de sa famille, j’ai eu l’occasion de sympathiser avec cet homme qui m’à ramené à l’aéroport et qui à rendu mon dernier jour en Géorgie unique et inoubliable.


Parlons de Koutaïssi et de ces alentours…:

-J’ai voyagé en…. : marche / taxi

-J’ai logé: au guest-house Marco Polo

-Kilomètres parcourus: 200 environ

-Durée du voyage: 1 jour

-Ce que j’ai préféré: le Monastère de Gelati, sans hésitation!

-Ce que j’ai moins aimé: Tchiatoura et ces airs très URSS

-Est ce que je reviendrai?: oui


Le plusLe moins
-Les monastères plus que centenaires à Koutaïssi
-l’étonnant et très perché piton de Katskhi
Sourami, une ville que j’aurai aimé exploré plus longtemps
-Tchiatoura et ces airs très vieille URSS
*Koutaïssi vue depuis les alentours de la cathédrale de Bagrati*

Koutaïssi (ქუთაისი):

Cathédrale de Bagrati (ბაგრატის ტაძარი)

Après avoir lâché mes bagages dans mon guest-house, j’ai décidé de commencer la visite de la ville par le principal monument de la ville: la cathédrale de Bagrati. Ce bel édifice tout de pierre et de béton construit au XIème siècle résulte de plusieurs restaurations effectuées depuis le début du XXème siècle, et surtout d’une grosse en 2012. Malheureusement, la restauration de l’édifice fut polémique car elle fut jugée comme  »trop moderne ».

J’ai eu l’occasion de visiter ce chef d’œuvre de l’architecture médiévale géorgienne pendant une petite heure afin de voir son bel intérieur parfaitement restauré, ainsi que sa cour dans laquelle vous pourrez voir quelques ruines, un clocher, et d’anciens remparts qui offrent une sublime vue sur la ville juste en bas. J’ai visité ce site gratuitement, et je vous conseille si vous êtes de passage à Koutaïssi d’ABSOLUMENT faire un tour dans ce lieu si emblématique de la ville.


Vieille ville de Koutaïssi (ქუთაისის ძველი ქალაქი)

Bien sûr, j’ai d’abord abordé la cathédrale de Bagrati, mais il faut savoir que la ville de Koutaïssi contient aussi une petite vieille ville composée de jolies ruelles, de placettes et d’églises, le tout enveloppé dans des longs boulevards remplis de bâtiments datant de l’URSS. Parmi les lieux à visiter dans la ville, je me suis principalement concentré sur le magnifique parc de Koutaïssi, sur le bazar de la ville (où vous pourrez admirer l’étonnante  fresque Kolchida), ainsi que sur les berges de la rivière Rioni qui est enjambée par plusieurs ponts (dont le beau pont des chaînes).

Comme vous pourrez le voir, la ville de Koutaïssi bien que très étendue se visite assez rapidement, j’y suis personnellement resté qu’une journée et je pense que c’est le bon timing pour visiter cette ville. Essayez de vous concentrer particulièrement sur le  »Royal District » afin de voir ces magnifiques vieilles rues pleines de commerces et de restaurants. Même de nuit, la ville est très agréable pour s’y balader, j’ai surtout passé mon temps sur là…


Place Davit Agmashenebeli (დავით აღმაშენებლის მოედანი)

De tous les incontournables à voir à Koutaïssi, je vous conseille de vous rendre sur la place Davit Agmashenebeli, une immense place qui fait office de place principale de la ville. Sur cette dernière, vous pourrez voir le théâtre Meskhishvili, ainsi que bien évidemment la fontaine Colchis qui fut construite sur un rond-point au centre de la place. De jour comme de nuit, la place et ces alentours reste un des lieux les plus animés de la ville sur lequel j’ai adoré balader.


Monastère de Motsameta (მოწამეთას მონასტერი) – 6 km

Si vous souhaitez faire une excursion autour de Koutaïssi, un des premiers circuits que tout le monde vous proposera sera un combiné entre le monastère de Motsameta et le monastère de Gélati, deux monastères situés au beau milieu des montagnes. Personnellement, je vous conseille de vous rendre aux monastères en taxi, mais vous pourrez sinon y aller à pied, en randonnée, en bus, et même en train! Une fois arrivé au monastère de Motsameta qui se situe au bout d’une petite route qui se termine sur une falaise, vous vous rendrez compte que le monastère est plutôt petit, mais il n’est cependant pas vide d’histoire et de légende.

Pour en parler un peu, il est dit qu’au VIIIème siècle deux frères organisent une rébellion contre les arabes qui occupaient alors l’Iméréthie, mais qu’ils furent capturés, torturés et tués et que leurs corps furent jetés dans la rivière en bas du monastère. Les restes des corps furent ensuite amenés à l’emplacement de l’actuel monastère nommé Motsameta (qui signifie   »martyrs »). De plus, une autre légende raconte qu’il existerait un tunnel entre le monastère de Motsameta et le monastère Gelati (distant de 1,5 kilomètres) et qu’il aurait été utilisé pendant des siècles afin de protéger les moines et les habitants de la région lors des guerres. 


Monastère de Gelati (გელათის მონასტერი) – 9 km

Après avoir visité le monastère de Motsameta, il vous faudra forcément faire encore quelques kilomètres pour vous rendre au monastère Gelati, un ensemble monastique comprenant plusieurs églises et une grande cathédrale, le tout classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis Motsameta, la route pour se rendre à Gelati en voiture prend seulement quelques minutes, mais vous pourrez aussi y aller à pied en longeant la magnifique gorge de la rivière Tskhaltsitelia par un circuit de randonnée.

Tant j’ai adoré la visite de Motsameta, tant je doit clairement vous parler de ma préférence pour les monastères de Gelati car le site est bien plus vaste, complet et rempli de jolies églises qui datent principalement du XIIème siècle. Ces monastères furent jadis un des lieux les plus influents du Caucase, réunissant un centre religieux, culturel, scientifique, philosophique et intellectuel. Le monastère prit tellement d’importance au fil du temps qu’il fut même appelé la   »Nouvelle Athènes » en référence à la capitale grecque ou encore  »second Athos ». Pour visiter en détail chaque église et profiter de leurs fresques intérieures et du magnifique panorama, je vous conseille d’y rester au moins une heure.


Grotte de Sataplia (სათაფლიის მღვიმე) – 11 km

Une des visites les plus rapides que j’ai faite (sur un coup de tête d’ailleurs) sont les grottes de Sataplia située à environ 10 kilomètres de Koutaïssi dans un parc national. Pour visiter ce grand espace de nature avec ces quelques salles de musée et son réseau de grottes (dont quelques centaines de mètres sont aménagés et visitables), j’ai dû payer 15 GEL (4€).

En plus de la grotte que j’ai visité au gré des lumières colorées qui était projetées sur ces roches, j’ai aussi apprécié m’attarder sur les nombreuses salles de musée qui présentent l’histoire de ce site qui fut habitée il y’à des millénaires. Le circuit en visite guidé qui est obligatoire dure environ une heure durant laquelle vous pourrez observer après avoir marcher dans la forêt diverses salles du musée, un squelette de dinosaure, des éléments de la vie préhistorique du site, ainsi qu’un magnifique pont suspendu de verre qui offre une vue imprenable sur la vallée (qui était malheureusement lors de ma visite fermé car réservé pour un mariage).


Ubisa (უბისა) – 60 km

Je me dirige cette fois-ci sur la route Gori-Tbilissi pour vous parler du monastère Saint-Georges d’Ubisa, un tout petit monastère visitable gratuitement composé de plusieurs édifices religieux dont d’une petite église et une ancienne tour, le tout construit juste à côté du petit village d’Ubisa dans une vallée verdoyante. J’ai visité assez rapidement l’église qui fut construite principalement au IXème siècle, ainsi que tous les autres petits monuments que vous pourrez voir dans l’enceinte fortifiée construite au XIIème siècle du monastère (tour, bâtiment monastique…).

Une fois reparti du site que vous pourrez visiter lors d’un court arrêt en voiture (pendant trente minutes environ), je vous conseille aussi de vous arrêter au bord de la route dans une des petites échoppes qui jalonnent la route Koutaïssi – Tbilissi dans lesquelles vous pourrez trouver divers souvenirs de la région tels que des poteries, du miel, des épices, et bien plus encore.  


Piton de Katskhi (კაცხის სვეტი) – 64 km

Tout comme les monastères de Motsameta / Gelati, si vous explorez les environs de Koutaïssi, je passerez forcément au site du célèbre piton de Katskhi, un étonnant rocher haut de 40 mètres avec à son sommet une magnifique chapelle du IXème siècle ainsi qu’un ermitage qui est encore de nos jours habité! Malheureusement, vous ne pourrez pas grimper au sommet du fin rocher qui est réservé uniquement à l’hermite qui vit là haut, mais vous pourrez cependant visiter la petite église Svimeon Mesvet de Katskhi située juste en face.

Vu d’en bas, vous pourrez remarquer que le rocher est certes très haut mais très peu large, son sommet fait seulement 150 mètres carrés dans lesquels se trouve en plus de la petite chapelle, l’hermitage, une petite crypte, ainsi qu’une cave à vin. Ce qui est étonnant dans ce site, c’est qu’encore aujourd’hui personne ne sait réellement comment la première personne est montée au sommet du piton, mais des fouilles récentes ont pu prouver que l’activité religieuse est développée là-haut depuis le IVème siècle. Cependant, des écrits trouvés parlaient que le sommet du piton était jadis atteignable par une corde en fer qui relayait le sommet du rocher avec l’église de Katskhi située à plus … d’un kilomètre en contrebas!


Tchiatoura (ჭიათურა) – 73 km

Parmi les visites les plus étranges, les plus tristes, et les plus brumeuses que j’ai fait en Géorgie, je dois vous parler de Tchiatoura, une étonnante ville minière aux allures URSS peuplée encore aujourd’hui par 13 000 âmes qui vivent confinés dans l’étroite vallée dans laquelle est construite la ville. De tout le voyage que j’ai fait en Géorgie, cette ville a été la plus désolée et la plus triste que j’ai pu voir dans tout le pays, car en plus d’une localisation pas très avantageuse présentant un relief montagneux important et une urbanisation développée trop rapidement, sa population fut de plus réduite de moitié en trente ans car la production de manganèse commencée en 1879 est depuis quelques années en chute libre.

Comme vous pourrez le voir, les habitations datant la plupart de l’URSS sont tantôt en ruine, où tantôt repeintes de couleurs vives (tranchant avec les immeubles abandonnés de cette sombre et brumeuse vallée) qui se trouvent souvent dans des zones montagneuses, parfois isolés du centre ville par d’immenses ravins. Pour remédier à ce problème, la ville à du s’équiper de 17 lignes de téléphériques permettant un déplacement rapide et fluide entre les zones d’habitations situés bien souvent isolés les un des autres. Malheureusement, après avoir demandé des renseignements pour prendre une des lignes de téléphériques pour d’obtenir une jolie vue sur la ville, il nous à été indiqués que la plupart des lignes de téléphériques furent fermés (car trop vétustes et anciennes) et que seules quatre nouvelles lignes desservant quelques quartiers avaient rouvertes.


Monastère Mgvimevi (მღვიმევის მონასტერი) – 74 km

En plus d’être doté d’une petite cathédrale et de quelques églises, Tchiatoura à surtout la chance d’abriter le monastère Mgvimevi, un très joli complexe monastique construit au XIIIème siècle dans une étonnante grotte qui fut au temps de la préhistoire habitée et qui comprend une petite chapelle, un clocher, plusieurs bâtiments logeant encore des moines, ainsi que deux autres chapelles que j’ai eu l’occasion de visiter. Malheureusement, les bâtiments monastiques ne sont pas visitables par soucis de préserver les moines, mais vous pourrez cependant observer l’ensemble du site depuis l’autre côté de la route, ainsi que depuis le petit chemin à flanc de montagne qui vous fera grimper de la route aux chapelles par un tunnel creusé dans la roche.

En plus de grimper là-haut pour visiter ces deux chapelles, je vous conseille aussi de grimper afin de profiter de la belle vue sur les gorges enfumées de la rivière et des montagnes juste en face, ainsi que sur les quelques immeubles de la ville qui furent récemment repeints de couleurs vives. Après cette visite, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de me faire inviter par mon chauffeur de taxi dans une salle des fêtes à Koutaïssi où se trouvait toute sa famille afin de me faire déguster un vrai repas géorgien. Se souvenir de ce délicieux repas partagé  »en famille » reste un des plus beaux que j’ai eu durant ce voyage, et il restera dans ma mémoire encore sûrement longtemps. 


Sourami (სურამი) – 93 km

Une des dernières étapes que je vous conseille de faire autour de Koutaïssi est Sourami, une petite ville posée sur la route de Tbilissi. Me laissant guider par mon chauffeur lors de la visite de la ville, j’ai eu premièrement l’occasion de visiter l’église St-Georges, une église construite sur les hauteurs de la ville au XVIIIème siècle.

En grimpant la dizaine de marches derrière l’église où se trouve une petite chapelle, vous pourrez obtenir une jolie vue sur l’église, avec en toile de fond la forteresse de Sourami que je n’ai pas visité. Aussi, mon chauffeur de taxi à voulu qu’on marque un arrêt sur la route juste avant de rentrer dans l’Iméréthie pour voir l’église du dimanche, un petit édifice dominant la ville construit en 1998 qui offre une jolie vue sur la vallée de Sourami. 


En résumé:

  • Cathédrale de Bagrati (Koutaïssi): ★★★★★
  • Place Davit Agmashenebeli (Koutaïssi): ★★★★★
  • Monastère de Motsameta: ★★★★★
  • Monastère de Gélati: ★★★★★
  • Piton de Katskhi: ★★★★★
  • Monastère Saint-Georges d’Ubisa: ★★★★★
  • Eglise St-Georges (Sourami): ★★★★
  • Eglise du dimanche (Sourami): ★★★★
  • Fontaine Colchis (Koutaïssi): ★★★★
  • Monastère Mgvimevi (Tchiatoura): ★★★★
  • Grotte de Sataplia: ★★★
  • Tchiatoura: ★
*une église dans les rues de Koutaïssi*