Göreme et Uçhisar, le cœur de la Cappadoce

*le celèbre lever de soleil accompagné des mongolfières à Gorëme*

Dans cet article, je vais vous parler de la Cappadoce, une région située au centre de la Turquie dans laquelle j’ai passé deux jours cet été. Après avoir visité Istanbul, Selçuk et Ankara, j’ai ensuite pris à nouveau un Flixbus afin de me rendre à Göreme, un petit village qui fait office de porte d’entrée de la région pour les touristes qui viennent par millions chaque année voir le célèbre  »lever des montgolfières ».

Pour visiter la Cappadoce, passez-y idéalement une semaine ou plus si vous avez du temps, car les monuments et les villages à visiter ne manquent pas, et les chemins de randonnées se comptent ici par centaines. D’ailleurs, vous pourrez découvrir à pied, ou encore en quad comme j’ai pu le faire, plusieurs vallées magnifiques autour de Göreme et d’Uçhisar qui offrent des vues à couper le souffle sur les collines et leurs formations rocheuses et sur les églises troglodytes qui ont fait la réputation de la région à travers le monde.


Parlons de Göreme et d’Uçhisar…

-J’ai voyagé… : en bus, à pied, en quad

-J’ai logé : à Göreme Art Stone Hotel / hostel Terra Vista

-Kilomètres parcourus : 30 kilomètres environ

-Durée du voyage : deux jours

-Ce que j’ai préféré : le lever de soleil depuis la colline des amoureux

-Ce que j’ai moins aimé : les nombreux travaux inachevés à Göreme et Uçhisar

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
Göreme et Uçhisar, deux jolis villages
Al Nazar Kilisesi, l’église des champs
-voir le lever de soleil depuis la colline des amoureux
Göreme Açık Hava Müzesi et son église sombre
-la possibilité de faire le tour des points panoramiques en quad (pour vraiment pas cher)
-les nombreux chemins de randonnées autour des villages
-l’étonnante vallée de l’amour
-le prix trop élevé de l’entrée du Göreme Açık Hava Müzesi (15€)
-les trop nombreux travaux en cours à Göreme et à Uçhisar
-les tarifs des restaurants et activités trop élevés par rapport au reste de la Turquie

*vue sur la vallée rouge depuis une colline à côté du village de Çavuşin*

Jour I,

Göreme, la porte d’entrée de la Cappadoce

Pour commencer ma visite, j’ai décidé de poser mon sac à dos à Göreme, un petit village isolé géographiquement, mais relativement accessible grâce à sa petite gare de bus qui permet de rallier tout le pays. Car oui, malgré sa petite taille, Göreme est un village très connu dans le pays, et même dans le monde entier. Vous pourrez d’ailleurs découvrir des dizaines de restaurants chinois, coréen, indien (et plus encore), et pleins d’hôtels côte-à-côte, parfois creusés dans les ruines d’anciennes maisons troglodytiques.

Dans Göreme, vous ne verrez pas grand-chose de spécial, si ce n’est que quelques petites mosquées, et des formations rocheuses qui semblent avoir poussé aléatoirement entre les maisons. Personnellement, je dois dire ne pas avoir eu un coup de foudre avec ce village qui n’est pour moi que charmant sur ces hauteurs et en s’éloignant des rues principales qui sont devenues malheureusement bien trop touristiques pour en être authentiques.


Aşıklar tepesi, la colline des amoureux

En baladant, j’ai commencé à grimper dans les ruelles sableuses pour arriver à l’Aşıklar Tepesi, un point de vue dont l’accès est payant (1€ environ), et qui domine tout le village et ses alentours. Nommé aussi la  »colline des amoureux », cette dernière est connue pour sa vue, mais aussi pour être le point panoramique le plus recommandé pour voir le lever des montgolfières.

Si jamais vous avez plus de temps et d’énergie, vous pourrez grimper ou descendre de la colline gratuitement si vous vous dirigez en direction des petites collines blanches sableuses qui descendent du Lucky Horse Ranch, ce qui vous permettra de vous rendre à l’Al Nazar Kilisesi sans faire le tour de Göreme. Attention cependant au chemin qui descend, car il est un peu difficile et pentu, mais permet cependant de sortir de la colline sans faire de détours pour vous rendre aux prochains monuments à découvrir.


Al Nazar Kilisesi, l’église des champs

Après avoir quitté la colline des amoureux, j’ai ensuite baladé dans les champs pour découvrir les formations géologiques et les cheminées de fées qui entourent Göreme, mais surtout, pour découvrir Al Nazar Kilisesi, une église perdue au milieu des champs. La balade de la colline des amoureux a cette église est assez courte en passant par les petits chemins, mais elle peut être assez éprouvante l’été, car il peut y faire très chaud (à défaut des nuits et des matins qui sont frais).

Après avoir passé quelques petits chemins, vous arriverez donc au pied de l’église, qui, extérieurement, ne ressemble absolument pas à une église. En effet, cette dernière fut construite au Xème siècle dans une cheminée de fée, et ne fut depuis que peu modifiée. Malheureusement, les peintures de la chapelle se sont abîmées et ont été profanées au fil du temps, et ont été laissées dans l’état. Pour visiter l’édifice, vous pourrez payer un ticket d’entrée à un monsieur qui vit à côté de la chapelle dans une petite maisonnette, et qui, pour quelques euros, vous fera découvrir l’édifice.


Göreme Açık Hava Müzesi, le musée à ciel ouvert

Ensuite, je vous conseille de ne pas repartir en direction de Göreme, mais de passer par les petits chemins qui vous amèneront directement tout proche de la route principale qui rejoint le Göreme Açık Hava Müzesi, un  »musée à ciel ouvert ». Bien que ce dernier mérite évidemment d’être visité si vous voulez découvrir quelques jolies églises colorées, je dois quand même dire que payer 480TL (soit 14,50€) est légèrement excessif pour ce  »musée ».

De plus, il faut savoir que pour visiter l’église sombre par exemple (qui est l’église la plus connue du site), un supplément de 130TL (4€) vous est demandé, ramenant la visite à presque 20€. Si ce n’est que pour les 4 ou 5 églises du musée qui sont vraiment uniques et que je voulais absolument voir, je dois avouer que je n’aurai sinon pas visité ce lieu, qui est en soit visitable en moins d’une heure, et qui ne présente pas spécialement  »un plus » lors de votre visite de la région.


Karanlık Kilise, l’église sombre

Lors de ma visite du Göreme Açık Hava Müzesi, j’ai eu l’occasion de découvrir quelques jolies églises difficilement accessibles, car perchées et cachées dans la roche, mais qui, valent absolument la peine d’être vue. En plus de la Tokalı Kilise et de la Çarıklı Kilise qui m’ont particulièrement touché, je dois avouer avoir été très ému par une autre église toute autant cachée, mais dont les couleurs m’ont vraiment émerveillé.

Comme vous pourrez le deviner, il s’agit de Karanlık Kilise, aussi appelée l’église sombre. Pour visiter cette dernière, il faudra comme je l’ai dit plus haut payer un supplément qui est réglable à une petite caisse au pied de l’église, puis une fois le ticket acheté, grimper quelques marches pour arriver dans l’église. Dans cette dernière, vous pourrez y voir des magnifiques peintures qui ne sont cette fois-ci pas si abîmées que ça, à défaut des autres chapelles qui présentent des icônes défigurées et rayées.


Partir en quad à l’aşk vadisi salıncak cafe…

Après avoir visité le Göreme Açık Hava Müzesi, je suis ensuite retourné à Göreme à pied pour profiter encore un peu du village avant la tombée de la nuit. Le soleil étant en train de se coucher, j’ai décidé de regarder en passant les annonces de balades en quads et 4×4 pour  »pourquoi pas » faire un tour pour finir la journée. Après avoir passé quelques agences, nous avons finis (une copine et moi) par jeter notre dévolu sur un tour en quad fait par une petite agence du village (dont je n’ai malheureusement pas noté le nom), qui proposait un tour des vallées autour de Göreme pour moins de 50€ à deux.

Au final, nous avons fini dans un groupe d’une trentaine de personnes pour faire ce tour en quad sur les pistes et les petites routes de Cappadoce. Et je dois dire ne pas avoir été déçu du tout de l’expérience malgré le monde présent lors de l’activité ! Pour le premier arrêt, nous nous sommes rendus à l’aşk vadisi salıncak cafe afin de contempler le sublime panorama sur la vallée de l’amour (j’en parle plus loin), ainsi que sur les villages aux alentours. Chaque arrêt durant une vingtaine de minutes, nous avons bien pu profiter de ce premier point de vue, avant de nous rendre au prochain.


…et finir sa course au coeur des vallées

Après quelques arrêts au milieu de la campagne, nous nous sommes ensuite rendus au point final de cette balade en quad afin d’aller voir un point de vue situé entre la vallée rouge qui est située juste derrière notre dos et la vallée des épais / vallée de l’amour qui est situé juste devant nous.

Et pour s’y rendre, nous nous sommes approchés du village de Çavuşin, avant de s’arrêter sur une piste et de grimper sur une petite colline qui offre une vue sublime au coucher du soleil. En grimpant sur ce point, je vous conseille de faire très attention, car la plateforme (qui n’est en fait qu’une roche plate) est instable et remplie de touristes qui photographient la vue. En redescendant un peu de là, vous pourrez trouver d’autres points de vue tout aussi beaux, mais bien plus tranquilles. 


Jour II

Voir le lever du soleil depuis la colline des amoureux

Pour commencer le second jour de la plus belle manière qu’il soit, je vous conseille de grimper à nouveau sur la colline des amoureux, mais cette fois-ci pour voir le lever du soleil. Pour cela, je me suis levé aux alentours de 4h00 du matin, j’ai ensuite marché à pied jusqu’au sommet de la colline afin d’y être à 4h30, et de m’y installer, car le monde y arrive très rapidement et en masse. Ne soyez donc pas étonné de voir du monde arriver jusqu’au petit matin et rester debout, mais sachez que pour s’installer tranquillement et avoir une belle vue (je m’étais installé sur la plateforme en bois), il va falloir y arriver le plus tôt possible.

Dès 5h00 du matin, les premières montgolfières étaient en train de décoller, avec un ciel rose pastel en arrière-plan. Profitez-donc de ce magnifique spectacle qui dure environ une heure, et qui vous permettra de réaliser de magnifiques clichés de ce lieu si unique. Si vous restez encore d’autres jours à Göreme, vous pourrez aussi changer de lieu d’observation des décollages afin de découvrir d’autres points de vue qui sont situés dans les vallées alentours (et qui sont sûrement bien moins connus et tout aussi beaux).


Güvercinlik Vadisi, la vallée des pigeons

Une fois le spectacle des montgolfières fini, nous avons ensuite (avec des amis rencontrés à Ankara avec qui j’ai continué le voyage) décidé de faire une randonnée afin de visiter la vallée des piegons qui se termine au village Uçhisar qui est situé non loin de là. Pour faire ces quelques kilomètres de balade dans la verdure, nous avons décidé de suivre un itinéraire vu sur Maps.me, et de marcher aussi au hasard au gré des chemins.

Si vous voulez, vous aussi, découvrir cette vallée, je vous conseille de partir directement à la fin du lever des montgolfières afin de découvrir les lieux en solitaire avec au-dessus de votre tête le soleil qui termine doucement de se lever. Personnellement, nous avons marché de 7h00 à 8h00, et nous avons rencontré sur le chemin ni la forte chaleur, ni la foule (seulement quelques chiens qui nous ont suivi jusqu’à l’entrée d’Uçhisar).


Uçhisar, le petit village

Une fois les petits chemins terminés, vous arriverez ensuite à Uçhisar, un petit village composé de jolies maisons, de quelques petites mosquées, et surtout, d’un grand et haut château (j’en parle plus bas). Tout comme Göreme, je n’ai pas particulièrement été séduit par le village qui est composé de 80% d’hôtels et d’hébergements pour les touristes et de ruelles sableuses encore en travaux.

Cependant, le village vu de loin est très beau avec son château dominant, et devient, comme Göreme, magique une fois arrivé sur les hauteurs. Lors de ma balade dans le village, j’ai aussi découvert un joli point de vue gratuit et tout simple d’accès. Il vous faudra pour cela monter simplement sur le toit de la mosquée Karamanoğulları et vous installer afin d’observer une magnifique vue sur la campagne environnante, et sur le château juste derrière vous.


Uçhisar Kalesi, le château qui n’a d’apparence… rien d’un château

Pour poursuivre ma visite, je suis ensuite allé visiter l’étonnant château d’Uçhisar, un monument si dominant qu’on peut même le voir depuis Göreme et depuis les chemins autour du village (le château peut éventuellement servir de point pour se repérer).

Pour accéder à l’intérieur (et surtout au sommet) du château qui se situe au cœur d’Uçhisar, il vous faudra payer 120TL (3,60€). Bien que vous pourrez aisément éviter la visite du château qui n’apporte pas plus en soi, je vous conseille quand même le détour pour profiter de sa vue panoramique sur la campagne et les villages alentours, surtout si vous n’avez pas beaucoup de temps pour visiter cette région.


Aşk vadisi, la vallée de l’amour

Après avoir visité Uçhisar, j’ai décidé ensuite de retourner à Göreme en passant par une autre vallée que j’avais seulement vu depuis un point panoramique : la vallée de l’amour. Pour m’y rendre, nous avions fait une fois de plus fait confiance à Maps.me et à notre instinct afin de découvrir les chemins qui mènent à Göreme, et ça n’a pas loupé.

Cette fois-ci, nous avons visité la vallée de 9h30 à midi environ, et la chaleur commençait déjà à bien se faire ressentir. Pour le peu de kilomètres qui séparent Uçhisar à Göreme via la vallée de l’amour, nous avons décidé de vraiment prendre le temps pour découvrir des petits chemins de traverses, et aussi se poser au Keles Cafe qui est situé au pied des étonnantes formes géologiques qui font très bien comprendre pourquoi la vallée porte ce nom !


En résumé :

  • Aşıklar tepesi (Göreme): ★★★★★
  • Al Nazar Kilisesi (Göreme): ★★★★★
  • Karanlık Kilise (Göreme): ★★★★★
  • Aşk vadisi salıncak cafe & point de vue  »vallée rouge »: ★★★★★
  • Vallée des pigeons: ★★★★★
  • Vallée de l’amour: ★★★★★
  • Göreme Açık Hava Müzesi: ★★★★
  • Göreme: ★★★★
  • Uçhisar Kalesi: ★★★★
  • Uçhisar: ★★★★
*la vue sur les collines depuis le toit de l’hôtel Göreme Art Stone*

Selçuk, Şirince & alentours, que voir ?

*la bibliothèque de Celsus à Selçuk*

Dans cet article, je vais vous parler de Selçuk, une petite ville située sur la côte turque. Mais aussi, je vais évoquer ses alentours très variés que j’ai eu l’occasion de visiter lors d’une journée ensoleillée. Pour l’itinéraire que j’ai effectué, je vous conseillerai de rester au moins deux ou trois jours, mais j’ai pour ma part décidé d’écourter afin de me rendre sur l’île de Samos en Grèce qui est située à une petite heure de ferry de là.

Après plusieurs jours passés à Istanbul, j’ai pris un bus nocturne pour arriver au petit matin à Selçuk, une ville qu’il faut absolument visiter si vous êtes dans le sud de la Turquie. J’en ai aussi profité pour faire un tour au village de Şirince, à l’intrigante Meryem Ana Evi, ainsi qu’à Güzelçamlı et Kuşadası (où je suis resté plus succinctement). Je vais vous raconter cependant en quelques lignes ma soirée à Güzelçamlı, qui m’a marqué par un magnifique coucher du soleil sur la plage qui fut un des plus beaux que j’ai pu voir.


Parlons de Selçuk et de ses alentours…

-J’ai voyagé… : en bus, en taxi, à pied

-J’ai logé : à l’hôtel Selina (Güzelçamlı)

-Kilomètres parcourus : 100 kilomètres environ

-Durée du voyage : une journée

-Ce que j’ai préféré : le village de Şirince

-Ce que j’ai moins aimé : x

-Est-ce que je reviendrai ? : oui


Le plusLe moins
-le magnifique village blanc de Şirince
Éphèse, et sa bibliothèque antique
Meryem Ana Evi, la troublante  »maison de la Vierge Marie »
Güzelçamlı et son magnifique coucher de soleil
x

Mes bonnes adresses :

-pour un bon repas : –Keyf i Balık (Güzelçamlı)

Gıtgıt (Selçuk)

-pour bien dormir : l’hôtel Selina (Güzelçamlı) 

*un drapeau turc sur le site d’Éphèse à Selçuk*

Şirince, le village blanc

Pour commencer mon récit, je vais vous vous parler de Şirince, un village situé au beau milieu de la campagne. Après une nuit en bus, j’ai décidé une fois arrivé à la gare routière de Selçuk d’enchaîner directement en prenant le mini-bus qui rallie le village blanc qui est situé à quinze minutes de là. Inutile de prendre un taxi pour aller à Şirince, car un mini-bus passe toutes les vingt minutes environ dans les deux sens, et le ticket coûte moins d’un euro.

Une fois arrivé dans le village, vous pourrez découvrir un dédale de ruelles blanches dans lesquelles se trouvent bon nombre de locations dédiées aux touristes, des restaurants, ainsi que quelques édifices religieux. Pour ma part, je pourrai diviser le village en deux parties, avec en premier les rues autour de la mosquée qui sont remplies de boutiques touristiques, et en second, une autre partie autour des deux églises qui est plus sauvage et authentique. Quoi qu’il en soit, prenez au moins une matinée pour découvrir le village et parcourir ses ruelles, tout en vous éloignant un peu de temps en temps pour découvrir de vraies pépites, et voir des panoramas magnifiques sur la campagne.


Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios,

les églises vides de Şirince

*l’Aziz Dimitrios kilisesi*

Lors de ma balade, j’ai eu l’occasion de découvrir sur mon chemin deux belles églises, malheureusement abandonnées. Jadis, Şirince était un petit village chrétien, d’où la présence de ces églises que j’ai trouvées très jolies. Pour vous repérer, il vous faudra suivre du regard les deux églises pour grimper sur les hauteurs, ou encore suivre le minaret de la mosquée pour rejoindre le centre du village et ses restaurants.

Pour la première église, il vous suffira de demander aux habitants  »kilisesi » (église en turc) afin qu’on vous indique le chemin, car elle est située au cœur des rues qui sont un vrai labyrinthe. Nommée Aziz John Baptist kilisesi, cette dernière est constituée d’un magnifique intérieur où sont représentées des icônes vandalisées, ainsi qu’une cour avec un petit bassin. Même si j’ai beaucoup aimé cet édifice, je dois avouer avoir largement préféré la seconde église qui est située un peu plus haut dans le village. Il s’agit de l’Aziz Dimitrios kilisesi, un édifice lui aussi complètement vidé, mais dont le cœur est composé d’un magnifique élément en bois colorés.


Selçuk, ses ruines…

Une fois de retour à Selçuk, j’ai commencé mes visites en baladant dans la vieille ville (que j’ai au final très peu visité) avant de grimper la colline pour découvrir un champ de ruines au pied d’un château. Vu que la ville est très connue pour le site antique d’Éphèse, peu de monde visite réellement ce premier site archéologique qui vaut pourtant la visite.

Une fois sur place, vous pourrez découvrir les ruines de l’Aziz Yohannes bazilikası, quelques autres ruines diverses, ainsi qu’une jolie vue sur les alentours. Le charme opère immédiatement lors de la visite avec son panorama sur les champs d’oliviers et sur la mer au loin, ainsi que sur la mosquée d’İsa Bey qui est située en contrebas.


…et son Ayasuluk Kalesi

Un peu plus haut, vous pourrez découvrir le château de Selçuk dans lequel, il ne reste malheureusement plus grand-chose aujourd’hui. Cependant, ce dernier offre une vue panoramique sur les alentours, ainsi que sur Selçuk.

Pour vous occuper lors de la visite, vous pourrez faire le tour des vieux remparts et grimper sur ces derniers pour observer la vue, ainsi que visiter la mosquée et la petite église qui gît parmi les ruines. Pour la visite du site, j’y suis resté moins d’une heure, car même s’il est vaste, la chaleur a eu raison de mon envie d’explorer le site plus longuement.


Éphèse et la bibliothèque de Celsus

Pour poursuivre votre visite, il vous faudra absolument aller visiter un site antique qui a fait la renommée de ce coin du pays, et dont l’histoire est bien plus que millénaire. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de la ville antique d’Ephèse, bien connue pour sa superficie et pour son histoire très riche. Pour vous rendre au site, je vous conseille une fois de plus de ne pas prendre de taxi, mais de vous rendre à la gare routière de Selçuk afin de prendre un mini-bus qui part très régulièrement à destination de la ville antique.

Une fois arrivé au site d’Éphèse (dont l’entrée coûte 700TL – soit 23,50€), vous pourrez découvrir les restes de vieilles rues, un amphithéâtre, mais surtout, la bibliothèque de Celsus qui trône fièrement au milieu du site. Construite au IIᵉ siècle après JC, ce monument fait partie des emblèmes du pays, et on comprend pourquoi ! 


Meryem Ana Evi, la  »maison de la Vierge Marie »

Une fois sorti du site (idéalement par la seconde porte), il vous faudra trouver un taxi afin de vous rendre à la prochaine étape qui se situe dans les montagnes. Situé à quinze kilomètres de là, vous pourrez découvrir ce qui a été pour moi le lieu le plus troublant de tout le voyage, ainsi qu’un des plus émouvants pour son histoire : la maison de la Vierge Marie. Malheureusement, le taxi nous a pris 25€ pour m’amener à la maison (dont la visite est gratuite) et pour me ramener en ville, pratiquant une grille tarifaire peu négociable et un tarif bien trop élevé.

C’est donc après quelques minutes de route que nous arrivons à la prétendue maison qui est aujourd’hui un lieu de pèlerinage très connu des chrétiens qui viennent chaque année se recueillir par milliers dans la petite chapelle où la Vierge Marie aurait jadis fini ses jours. Bien que l’histoire des restes de la chapelle ne semble pas réellement coller avec la vérité historique, la légende biblique racontée est très touchante, tout comme l’histoire des personnages impliqués dans la découverte de la chapelle qui fut… une pure coïncidence liée à la vision d’une sainte en 1852 !


Güzelçamlı & Kuşadası, posés au bord de la mer

Pour finir ma journée et ce court article, je vais ensuite vous parler de Güzelçamlı et Kuşadası, deux villes balnéaires situées à quelques kilomètres l’une de l’autre. Bien que je devais loger à Kuşadası pour être le lendemain matin près de l’embarcadère afin de rejoindre Samos, je me suis trompé lors de la réservation de mon hôtel, et je suis donc atterri par inadvertance dans le village de Güzelçamlı que je n’avais pas prévu de visiter. Après cette longue journée sous la chaleur, j’ai profité de la piscine de mon hôtel (Selina), avant de me rendre sur le front de mer pour manger dans un restaurant.

Si vous vous trouvez dans le coin, je vous conseille d’aller manger au restaurant Keyf i Balık, qui malgré son prix relativement élevé (50€ pour deux personnes avec un verre de vin) sert de délicieux poissons bien frais, le tout dans un cadre sublime. J’ai d’ailleurs pu profiter ce soir-là d’un magnifique coucher de soleil, qui est encore aujourd’hui un des plus beaux que j’ai pu voir. Pour ce qui en est de Kuşadası, j’ai pu que succinctement découvrir quelques rues en allant à l’embarcadère (j’étais très en retard), et voir une vue depuis le ferry sur son château situé en bord de mer. Ne pas avoir exploré cette ville est pour moi dommage, mais je dois cependant avouer n’avoir que peu de regrets, car j’ai pu la vieille au soir profiter d’un coucher de soleil et d’un repas dont je me souviendrai longtemps ! 


En résumé :

  • Şirince: ★★★★★
  • Aziz John Baptist & Aziz Dimitrios: ★★★★★
  • Site antique d’Ephèse & bibliothèque de Celsus: ★★★★★
  • Meryem Ana Evi: ★★★★★
  • Güzelçamlı & Kuşadası: ★★★★
  • Basilique Saint-Jean d’Éphèse / Ayasuluk Kalesi: ★★★★
*un bateau au port de Kuşadası*

Rétrospective 2022, une année aussi belle que bordélique

*seul devant Pétra, au beau milieu de la Jordanie*

Pour la troisième fois depuis la création de ce blog, je ne vais pas vous parler d’un pays en particulier, mais je vais vous faire une petite rétrospective de cette année 2022 qui vient de se terminer. Aujourd’hui, j’écris encore ces quelques lignes depuis Saint-Affrique, et ce sera sûrement la dernière fois. 2023, c’est aussi une année de changement, car un déménagement en direction de l’Aude est en prévision. Mais avant de parler de mes plans futurs pour 2023 dans de nouveaux articles, je vais d’abord vous parler de l’année 2022 qui vient de s’achever. Tout comme en 2021, j’ai eu l’occasion de beaucoup voyager, d’explorer certaines contrées que je ne pensais pas forcément faire cette année (comme le Kirghizistan ou le Kosovo), et j’ai même pu réaliser certains rêves, dont celui d’aller visiter Pétra ou de dormir au beau milieu du Wadi Rum en Jordanie !

L’an dernier, j’avais eu l’occasion de visiter huit nouveaux pays alors que cette année, j’ai pu en explorer dix-neuf, dont certains encore en dehors des sentiers battus comme le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, ou encore la Moldavie. Si je devais résumer cette année 2022, je dirais que malgré le fait qu’elle fut parfois compliquée et pleine de rebondissement, elle fut pour moi une de mes plus belles années en terme d’accomplissement et de découverte de soi. Du simple week-end à Amsterdam au long voyage en Arménie, je vous invite à explorer avec moi cette belle année avant de passer à 2023 qui sera je l’espère autant réussie que 2022. Je vous propose ainsi dans cet article une petite rétrospective des 365 derniers jours, ainsi que de tous les événements et voyages qui ont jalonné mon année. D’ailleurs, à la fin de chaque paragraphe, je vous mettrai en lien des articles que j’ai écrits en rapport avec ce que je vous raconte, afin de vous situer dans ce long voyage que fut 2022. 

*le coucher de soleil à Istanbul (Turquie)*

Pays visités : France, Italie, Vatican, Espagne, Turquie, Arménie, Jordanie, Royaume-Uni (Écosse & Angleterre), Bulgarie, Serbie, Kosovo, Macédoine, Slovénie, Autriche, Slovaquie, Tchéquie, Allemagne, Liechtenstein, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Roumanie, Moldavie (Transnistrie), Kirghizistan, Kazakhstan, Ouzbékistan. (+19 nouveaux pays)


Janvier 2022 – week-end à Rome

*vu du vieux Marseille depuis Notre-Dame-de-la-Garde (France)*

Alors que 2021 finissait dans une joyeuse soirée à Laurens, j’espérais au plus profond de moi que 2022 serait encore meilleure et plus chargée en voyage que 2021. Et… ce fut le cas. Pour ma part, l’année commença par de nombreuses explorations avec un ami qui visitait l’Hérault et l’Aveyron. Parmi les lieux explorés ensemble, j’avais décidé de l’amener découvrir la vallée du Salagou, le vieux Béziers, ainsi que le village de Belmont-sur-Rance. Mais aussi, j’ai profité des premiers rayons de soleil pour faire quelques randonnées, dont une qui mène à l’église Saint-Michel de Mourcairol, un des plus beaux édifices religieux de l’Hérault !

Mais surtout, le mois de janvier a pris un tournant différent lors d’une nuit de travail où j’avais décidé avec une amie de réserver deux billets d’avion en direction de Rome. C’est donc trois jours plus tard que nous nous sommes rendus à Marseille afin de visiter ses lieux emblématiques (Panier, Notre-Dame-de-la-Garde, vieux port…) avant de nous rendre à l’aéroport pour prendre notre vol à destination de l’Italie. Dès le lendemain, nous avons commencé notre escapade culturelle et culinaire en visitant les plus beaux sites de la ville dont le Colisée, le Forum Romain, le mont Palatin, la piazza Venezia, la bien glauque Cripta dei Frati Cappuccini, ainsi que la fontaine de Trevi.

*le Forum Romain (Italie)*

Février 2022 – de la basilique du Vatican aux vieilles chapelles arméniennes

*vue de la place Saint-Pierre depuis le dôme de la basilique St-Pierre (Vatican)*

Mon escapade italienne s’étant étendu entre janvier et février, j’avais eu l’occasion dès le premier jour du mois d’aller découvrir un nouveau pays : le Vatican. Étant le plus petit pays du monde, la visite de ce dernier aura été rapide (une matinée seulement) durant laquelle nous avons pu visiter la basilique Saint-Pierre et son dôme, ainsi que le célèbre musée du Vatican qui inclut la chapelle Sixtine. Un vrai must-see ! Pour la suite des visites, nous nous sommes ensuite rendus dans les quartiers proches du Vatican afin d’aller voir le castel Sant’Angelo, le campo de’ Fiori, le teatro Marcello, ainsi que l’intrigante piramide di Caio Cestio.

Après un retour à la maison et quelques jours de travail, j’avais décidé d’acheter des billets d’avion afin d’aller découvrir un tout petit pays isolé au fin fond du Caucase : l’Arménie. Et pour bien prendre mon temps, j’ai consacré à la visite de ce pays 12 jours étalés entre fin février et début mars. Autant le dire, il n’y avait pas beaucoup de touristes ! En cette fin de février, j’avais donc eu l’occasion de faire le tour de la partie centrale et nord du pays dans laquelle j’ai visité Erevan la capitale,  Etchmiadzin, Garni, Khor VirapGyumri (la seconde ville du pays), ainsi que Vanadzor et Alaverdi, deux petites villes industrielles posées dans des vallées tant isolées que désolées.

*Cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur d’Erevan (Arménie)*

Mars 2022 – de la neige et de la pluie

*Sisian, une petite ville posée au cœur de l’Arménie*

Après avoir exploré le nord / centre du pays, j’avais décidé de continuer mon périple en me rendant à Meghri, la ville la plus au sud du pays. Et pour m’y rendre, ce fut une sacrée aventure. En prenant bien mon temps, j’avais commencé par descendre à Dilidjan et Sevan pour récupérer ensuite la  »route de l’Iran » qui passe par Yeghegnadzor, Sisian, Goris, Tatev, Kapan et enfin Meghri. Dans cette ville au doux parfum d’orient, j’ai visité son vieux centre historique, ainsi que Pokr Tagh, un ancien village surplombé par une vieille église.

Mon vol retour faisant escale à Istanbul, j’avais décidé d’aller visiter pour 24 heures cette ville que je ne connaissais pas encore. Lors de ma balade pluvieuse, j’avais pu découvrir pleins de magnifiques endroits tels que le grand bazar et le bazar égyptien, la tour Galata, ainsi que Ayasofya, la plus émouvante mosquée de la ville. Même si ma visite fut courte, Istanbul fut pour moi un vrai coup de cœur, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de revisiter la ville pour deux jours au mois d’octobre ! Ce mois-ci, j’ai aussi eu l’occasion de me rendre quelques fois sur Carcassonne, ville que j’ai exploré de fond en comble dans laquelle je m’apprête à emménager dans quelques jours.

*le quartier d’Eminönü sous la pluie*

Avril 2022 – la mer, les vagues, le soleil

*le vieux village de Portbou vu depuis l’église (Espagne)*

Toujours entre deux voyages, j’avais décidé pour le mois d’avril de me poser un peu, de prendre le temps, ainsi que de profiter du soleil enfin revenu. Dès les premiers jours, j’avais donc réservé avec mon petit copain deux billets de TER en direction de Portbou, un petit village situé de l’autre côté de la frontière en Espagne. Bien que très mignon et agréable à visiter, notre escapade là-bas fut malheureusement… très venteuse, ce qui ne nous avait cependant pas empêchés d’aller voir la mer et de déguster de délicieux tapas.

Après cette seule escapade à l’étranger (et un petit COVID au passage), j’avais ensuite décidé pour le reste du mois de rester dans l’Occitanie afin de faire quelques petites escapades. Parmi toutes celles que j’ai pu faire, j’ai eu l’occasion de me rendre entre autre à Olargues, Pézénas, ou encore à Vias où j’ai pu tremper mes pieds dans une mer Méditerranée pas si glaciale que ça. Les températures étant devenues bien plus clémentes, j’ai aussi profité de passer une soirée de printemps avec des amis au Cap d’Agde, juste avant de continuer ma route en direction une fois de plus de l’aéroport de Marseille pour réaliser un de mes plus beaux voyages de l’année.

*une des plages du Cap d’Agde, encore déserte (France)*

Mai 2022 – Pétra et Wadi Rum. Juste ça.

*le Deir à Pétra (Jordanie)*

Pour entamer un bon premier mai, quoi de mieux de partir à l’étranger ? Pour ce voyage, j’avais décidé d’aller un peu plus loin que d’habitude, dans un pays que je ne connaissais pas, et où je serais facilement dépaysé. Après avoir hésité avec le Kirghizistan que j’ai finalement visité en novembre, j’ai décidé de partir une nouvelle fois avec Ryanair, et au… Moyen-Orient. Car oui, en plus de desservir Tel Aviv en Israël, la compagnie a aussi deux bases en Jordanie. Pour ma part, j’ai payé moins de… 100€ l’aller-retour entre Rome et Amman ! Une fois sur place, j’ai profité de mes 12 jours de vacances pour bien visiter le pays en commençant par le nord / centre. Dans l’ordre, j’ai eu l’occasion de visiter Amman, Jerash, As-Salt, Irbid, Umm Qais, Madaba, les rives de la mer morte, ainsi qu’Al-Karak. Puis, j’ai ensuite continué vers le sud afin de passer deux jours à Pétra, deux jours à Aqaba, ainsi que deux jours dans le Wadi Rum où j’ai pu passer des moments inoubliables avec deux amies que j’ai eues l’occasion de revoir à Istanbul quelques mois plus tard !

Après un vol retour en direction de Rome et une petite escapade à Fiumicino pour aller déguster une focaccia, je suis ensuite retourné en France où le travail et mon copain m’attendaient. Alors que le mois s’écoulait et que son anniversaire arrivait, nous avions décidé ensemble d’aller le fêter sur une île que je ne connaissais pas encore : la Sardaigne. L’aéroport de Carcassonne proposant des vols pour environ 40€ aller-retour en direction de Cagliari, nous avions décidé de passer un petit week-end là-bas afin de découvrir cette jolie ville ainsi que la campagne sarde. Nous avons donc dormi à Iglesias, une petite ville bien agréable qui comprend un joli centre ancien et pleins de monuments.

*une église de Cagliari vu depuis la vieille ville (Sardaigne – Italie)*

Juin 2022 – de la chaleur sarde à la fraîcheur écossaise

*le village de Bosa vu depuis les murs du château (Sardaigne – Italie)*

Toujours en Sardaigne pour le début du mois de juin, nous avions décidé après avoir visité Cagliari de nous rendre à Bosa, un joli village accessible depuis les grandes villes de Sardaigne en faisant une escale à Macomer. Bien que la route fut longue, le spectacle une fois sur place en valait largement la peine. Dans ce petit village, vous pourrez trouver un enchevêtrement de ruelles colorées ponctuées d’églises, un ancien port, et même un château qui offre une vue superbe sur le village depuis ses remparts !

En parlant de remparts, j’ai eu l’occasion en ce doux mois de juin de me rendre pour une énième fois dans la cité de Carcassonne, mais cette fois-ci au coucher du soleil. Une expérience ABSOLUMENT à faire, car cette dernière (habituellement bondée le jour) est complètement vide le soir venu, et offre depuis ses hauts murs une splendide vue sur la ville. Pour continuer ce mois de juin riche en voyage, mes parents et moi avions décidé d’aller rendre visite à de la famille vivant en… Écosse. En plus du changement de langue, de pays, et de monnaie, j’ai dû aussi faire face à un autre gros changement : la température. Alors que je quittais Nîmes sous un grand soleil, je suis arrivé à Édimbourg sous un épais brouillard, et une température bien plus fraîche. Entre deux gouttes de pluie, nous avons quand même pris le temps de visiter Édimbourg, Kilsyth (le village où vit ma famille), ainsi que Glasgow qui fut un de mes plus gros coups de cœur. Une fois rentré en France, j’ai ensuite travaillé quelques jours avant de retourner encore à l’aéroport, mais pour cette fois-ci entamer un périple dans les Balkans. Et pour commencer cette nouvelle aventure, j’avais décidé de me rendre à Sofia, la capitale bulgare.

*la vieille ville d’Édimbourg vu depuis la gare centrale (Écosse)*

Juillet 2022 – Balkans, mon amour

*un tram-bus devant le Moskva Hotel à Belgrade (Serbie)*

En ce chaud mois de juillet, j’avais décidé de me rendre dans un coin d’Europe que j’affectionne particulièrement, mais que je connais encore assez peu : les Balkans. Et pour ce voyage, j’ai décidé de dormir uniquement dans des auberges de jeunesses qui étaient pour moi encore un concept inconnu. Au final, en plus d’être un gain énorme d’argent, les auberges sont aussi un lieu de rencontre et de découverte avec des voyageurs venus des quatre coins du monde. Depuis, je dors d’ailleurs quasiment tout le temps en auberge tant j’en suis devenu accro ! Après deux jours à Sofia, j’ai ensuite poursuivi ma route en direction de la Serbie où j’ai pu visiter Niš et Belgrade, la capitale solaire de ce grand pays. C’est d’ailleurs depuis cette capitale que j’ai pu prendre un bus en direction du Kosovo. Bien qu’encore très stigmatisé, il faut savoir que ce petit pays ne correspond en rien aux clichés qu’il traine malgré lui. Fini la guerre, les bombes et les décombres, place à un petit pays jeune, moderne et très ambitieux ! En plus d’avoir visité Pristina sa capitale, je me suis aussi rendu à Prizren, une magnifique ville médiévale qui est la  »capitale touristique » du pays. Pour finir ce voyage, j’avais aussi décidé d’aller passer une journée à Skopje, la capitale macédonienne. Étonnante, cette dernière se compose d’une vieille ville ottomane et d’un vieux château abandonné, le tout entouré d’immeubles hauts, blancs, neufs, rendant l’atmosphère assez dystopique.

En rentrant en France, mon vol retour me permettait de profiter de quelques heures d’escale pour visiter Londres, la capitale anglaise. Très old-school comme je l’imaginais, j’ai vraiment adoré me balader dedans et découvrir ses principaux monuments. Lors de cette course folle, j’ai eu l’occasion d’aller voir Big Ben, l’abbaye de Westminster, Buckingam Palace, Covent Garden, la cathédrale Saint-Paul, la tour de Londres, et le Tower Bridge. Aussi, j’ai pu grimper au sommet d’un gratte-ciel afin de regarder le coucher de soleil depuis the Garden at 120, et ce… gratuitement. Peu après mon retour en France, j’ai reçu un ami italien qui est venu chez moi passer quelques jours pour visiter ma région et ses alentours, ce qui m’a permis de voir et de revoir un tas de beaux endroits, dont Meyrueis et le Mont Aigoual, le temple protestant de Peyrolles, le musée du désert, Conques, Salles-la-Source, ainsi qu’Estaing, un village digne d’une peinture acrylique.

*Prizren, la capitale culturelle kosovare*

Août 2022 – l’Europe avec un grand E

*Bratislava et son château (Slovaquie)*

Après un mois de juillet fort en voyage, j’avais décidé pour ce mois d’août de continuer mes vagabondages en Europe avec un objectif, celui d’aller au Liechtenstein. Et pour y accéder, c’est une sacrée galère. Pour ma part, j’avais décidé d’y aller petit à petit, en commençant mon voyage à Venise en Italie, puis en me rendant petit à petit au fil des capitales et grandes villes européennes dans ce dernier. Pour faire les trajets à petit prix, j’avais décidé de ne pas opter pour un pass Interrail, mais de réserver les billets bien en avance sur Flixbus. De Venise, j’ai donc rallié premièrement Ljubljana, puis VienneBratislava et Prague qui fut un vrai coup de cœur. Après une exploration nocturne de Nuremberg sur une trottinette électrique et une matinée fraîche à Munich, j’ai enfin pu prendre mon Flixbus à destination de Vaduz, la mini-capitale du Liechtenstein. Malgré le coût de la vie extrêmement haut sur place, j’ai quand même profité de visiter la capitale, Schaan la commune voisine de Vaduz, Malbun un village de montagne, ainsi que Buchs, une jolie ville suisse posée à quelques minutes des hautes montagnes du Liechtenstein.

Pour finir ce mois d’août avant septembre qui n’aura pas été de tout repos pour moi, j’avais décidé avec deux amis de faire un petit voyage entre la Belgique et les Pays-Bas que je ne connaissais pas encore. Après avoir visité Namur où vit mon amie Sélène et fait un rapide saut à Bruxelles afin d’attraper un cornet de frites, nous avons ensuite pris un Flixbus à destination d’Amsterdam, une des plus belles capitales d’Europe. Après une soirée fort arrosée et quelques spécialités locales dégustées, nous sommes allés visiter les plus beaux lieux de la ville. Au programme : le quartier De Wallen, le paleis op de Dam, de longues balades le long des canaux, ainsi que la très émouvante maison d’Anne Franck qui nous aura particulièrement marqué.

*Amsterdam et ses quais paisibles (Pays-Bas)*

Septembre 2022 – le début des changements

*la chapelle du Caylar (France)*

Après un retour des Pays-Bas et deux nouvelles nuits de travail en tant que veilleur de nuit dans l’hôpital où je travaillais, c’est la consternation. Un événement bien indésirable et inattendu viendra perturber la quiétude de mon traintrain. C’est donc après des centaines de nuits passées à l’accueil de l’hôpital où je travaille que je décide de tout arrêter, de changer de voie, et de découvrir d’autres horizons. Après quelques entretiens quelques mois plus tôt et une petite période pour souffler, je ne suis donc plus veilleur de nuit, mais faisant fonction aide-soignant dans un petit EHPAD du centre hospitalier de Saint-Affrique. Et depuis, quel bonheur!

Malgré ce changement professionnel qui engendrera un tas de projets en 2023, j’ai quand même eu le temps de faire quelques trucs. Parmi les événements marquant du mois, j’ai eu l’occasion de participer à un petit festival reggae à Trèbes, d’aller sur Montpellier et Carcassonne avec des amis et mon copain, ainsi que de faire un tas de visites entre l’Hérault et l’Aveyron (journée du patrimoine oblige). Parmi les lieux que j’ai explorés, j’ai eu l’occasion de faire un tour au village de Brousse-le-château, de Belmont-sur-Rance, du Caylar, et j’ai aussi pu visiter le château de Peyrelade ainsi que l’abbaye de Sylvanès et de Grammont.

*la cité de Carcassonne au coucher de soleil (France)*

Octobre 2022 – le dernier grand voyage

*le Parlement de Transnistrie (Moldavie – Transnistrie)*

Alors que je continuais à exercer tranquillement mon nouveau travail, un nouveau voyage me trottait en tête. Depuis le début d’année, j’avais prévu de partir longtemps à l’étranger au mois d’octobre / novembre, et si possible un peu plus loin que d’habitude. Sauf qu’avec tous les changements de vie que j’ai eu au mois de septembre, je me suis retrouvé avec bien plus de congés et de jours disponibles que prévu. Heureusement, j’avais uniquement réservé des billets d’avion faisant le trajet d’Istanbul à Bichkek et de Bichkek à Marseille, il me restait donc toute la liberté et le temps de rejoindre Istanbul. Parmi les pays que je n’avais pas encore visités, il y avait la Moldavie, un petit pays d’Europe de l’Est qui fut mon choix final et qui n’est en toute proportion pas si loin que ça de la Turquie. Après un arrêt rapide à Bucarest et une nuit entière dans un bus, je me suis retrouvé au petit matin à Chisinau, la capitale moldave. Dans ce pays, j’ai eu l’occasion de passer 5 jours avant de continuer ma route en direction de la Roumanie, puis de la Turquie que j’ai rejoint facilement avec Flixbus. Parmi les lieux visités en Moldavie, j’ai pu me rendre à Orheiul Vechi, à Soroca, ainsi qu’à la cave de Mileștii Mici où j’ai pu déguster du très bon vin dans leurs sous-sols sans fin. Mais aussi, j’ai pu découvrir un tout nouveau pays (qui n’en est au final pas vraiment un). Aux confins de la Moldavie, vous pourrez découvrir la Transnistrie, un petit  »pays » indépendant qui possède ses propres frontières, sa propre monnaie (le rouble de Transnistrie), son propre gouvernement, sa propre armée… et sa propre capitale, Tiraspol. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de visiter cette dernière ainsi que me rendre à Bender, une ville qui possède un grand château offrant un beau panorama sur ce bout de territoire qui vit encore au temps de l’URSS.

Le lendemain de mon expédition en Transnistrie, je suis ensuite retourné en train nocturne en Roumanie afin de re-découvrir Bucarest. Mais aussi, j’ai pu aller découvrir Brașov et Târgoviște qui furent pour moi deux très bonnes surprises. Après encore quelques jours écoulés et quelques heures de bus, j’ai ensuite rejoint à Istanbul deux amies que j’ai rencontrées quelques mois plus tôt dans Wadi Rum en Jordanie. Tous les trois, nous avons profité de visiter la ville le temps d’une après-midi où nous sommes allés au palais de Topkapı, ainsi qu’à Kadıköy où nous avons pu passer une soirée dans un des bars de la ville. Le lendemain, j’en ai aussi profité pour continuer à découvrir en solitaire les plus beaux endroits d’Istanbul. Le soir venu, je me suis ensuite rendu à l’aéroport de Sabiha Gökçen afin de prendre mon vol en direction de Bichkek, la capitale du Kirghizistan. Dans ce pays, je n’ai malheureusement pas eu le temps de découvrir grand-chose, mais j’en ai cependant profité de bien visiter la ville et ses lieux emblématiques tels que l’impressionnante place Ala Too qui me donne encore bien des frissons. Pour continuer mon expédition dans  »les stans », je suis aussi allé explorer Almaty, la capitale culturelle kazakhe qui ne m’a pas semblé si belle et attirante que ça.

*Cathédrale de l’Ascension d’Almaty (Kazakhstan)*

Novembre 2022 – perdu dans l’infini bleu des mausolées

*le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi à Turkestan (Kazakhstan)*

Toujours au Kazakhstan, j’ai continué à explorer le sud de cet immense pays méconnu au gré de longues nuits en train (parfois plus de 17 heures de transports) et des interminables steppes qui défilaient devant mes yeux. Après Almaty, j’avais décidé de me rendre ensuite à Turkestan, une ville assez méconnue, et pourtant. Bien que son nom ne vous dira vous aussi sûrement rien, elle abrite pourtant un des lieux les plus emblématiques de tous les  »stans » : le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi. Étonnamment, je n’ai croisé dans cette ville (ainsi que dans le Kazakhstan en général) que très peu de touristes, et c’est bien dommage, car ce pays mériterait d’être bien plus connu. Après une journée de visite, je devais commencer à prendre la route en direction de Tachkent, la capitale ouzbèke, mais je fus étonné de savoir qu’il n’y avait pas réellement de transports directs entre Turkestan et Tachkent (hormis un train tôt le matin). J’ai donc dû prendre un taxi partagé pour Chymkent (que j’ai d’ailleurs visité rapidement) avant de prendre le lendemain matin un bus à destination de l’Ouzbékistan.

Après un passage frontalier un peu long, j’arrive enfin à Tachkent, la capitale moderne et pluvieuse de l’Ouzbékistan. Pour visiter cette dernière, j’avais décidé d’y passer deux jours, dont un à mon arrivée, et un avant mon départ où j’ai pris un bus à destination de Bichkek (et retraverser le sud du Kazakhstan par la même occasion). Après une visite assez rapide de Tachkent, mon voyage se poursuivra ensuite par de longs voyages nocturnes en train, dont le premier qui me mènera au sud du pays à Termez, ville frontière avec l’Afghanistan. Aussi, j’ai eu l’occasion de visiter la fabuleuse Samarcande, ville iconique remplie de magnifiques édifices bleus tels que le Régistan, la mosquée Bibi-Khanym, ou encore Chah-e-Zindeh. Pour le plaisir de vos yeux, allez aussi faire un tour à Chakhrisabz, une ville séparée de Samarcande par un col montagneux. Dans cette dernière, vous aurez un peu moins de touristes, mais toujours autant de belles choses à voir. En parlant de belles choses, pensez à finir comme moi votre voyage par Boukhara et Khiva, deux villes remarquables qui contiennent chacune dans leurs vieux murs de magnifiques trésors qu’il ne faut ABSOLUMENT pas manquer tels que des mosquées aux allures millénaires, des madrasas splendides et même des vieux mausolées. D’ailleurs, j’ai eu l’occasion à Boukhara de tester un massage dans un ancien institut très réputé, une expérience à tenter… si vous avez du courage. C’est musclé !

*l’intérieur d’un des mausolées de Samarcande (Ouzbékistan)*

Décembre 2022 – l’heure du bilan

*les salins de Gruissan (France)*

Après l’automne arriva l’hiver. En cette fin d’année bien plus ensoleillée et chaude que ce que j’aurais pu prévoir, j’ai aussi eu l’occasion de bouger un peu, mais aussi de commencer à concrétiser certains projets pour l’année 2023. Car en plus d’un déménagement imminent à Carcassonne, quelques petits (ou plus longs) voyages en perspective, 2023 sera aussi normalement pour moi (comme 2024) une année… scolaire. Puisque cette année, mon projet numéro un sera de commencer l’école d’aide-soignant afin d’apprendre et de m’instruire plus sur ce métier que j’aime tant. Mais pour revenir en décembre, j’ai eu l’occasion de beaucoup balader sur Carcassonne et ses alentours afin de visiter certains lieux pleins de charmes, dont les deux abbayes d’Encalcat, le village de Saissac, ou encore le village de Gruissan et ses salins rose.

Mais aussi, nous avions décidé avec mon copain et des amis de partir fêter mon anniversaire en Espagne à Figueras afin de découvrir encore un peu plus le nord de la Catalogne. Parmi les lieux visités, nous nous sommes rendus à l’iconique Gérone, ainsi qu’à de nombreux villages perdus dans les montagnes (Santa Pau, El Torn, El Collell, Castelfollit de la Roca…). Mais aussi, nous avons pris la journée entière le lendemain pour nous rendre à Cadaquès et Portlligat afin de re-visiter ce beau village blanc et de découvrir la maison de Dali et son panorama unique sur la méditerranée. Si je devais résumer cette année 2022, je dirais qu’elle fut comme le titre l’annonce  »aussi belle que bordélique ». Car pour moi, cette année a été synonyme de voyages, de rires entre amis, de romantiques souvenirs à deux, d’aventures, mais surtout, de changement. Car c’est aussi cette année, que j’ai pris des décisions qui ont changé le cours de ma vie, et qui m’auront aussi permis au moment où j’écris ses lignes de partir ailleurs, et de découvrir de nouveaux horizons. Tant professionnellement que personnellement, cette année fut très enrichissante, et j’espère que 2023 le sera autant. Aussi, je tiens à énormément remercier Coralie, Florent, Sélène, Jean-Christophe, Hugo, Marie, Candice, et tant d’autres personnes qui auront fait de cette année une année encore meilleure que les précédentes. Merci aussi à vous qui me lisez, et parfois commentez mes articles, je n’en serai pas là sans vous. Merci à tous !  

*Cadaquès, le plus beau village de Catalogne (Espagne)*